PROXIMO Revue de presse 25 12 2017

L'economiste

Biscuiterie-confiserie: Des quotas à l’import de 2,5%

Bonne nouvelle pour les industriels qui opèrent dans la biscuiterie, confiserie, chocolaterie. A partir de 2018, l’Etat met au profit des industries, opérant dans ces secteurs, des quotas annuels à l’importation à 2,5% de droits de douane. Ces quotas s’appliquent aux intrants suivants: sucre raffiné, lait en poudre écrémé, lait en poudre entier ou encore le blé tendre biscuitier. Cette mesure (numéro 53) intervient dans le cadre du Pacte national pour l’émergence industrielle, signé entre le Gouvernement et la CGEM. Pour bénéficier de cette mesure au titre de l’année 2018, les entreprises concernées doivent formuler des demandes et s’engager à ce que leur quote-part soit utilisée strictement pour les besoins de leur propre production.

 

Chine : Le plus gros hydravion du monde s’envole

L’AG600 a effectué son vol inaugural, qui a duré une heure, ce matin dans les airs de la ville chinoise de Zhuhai. Le géant dont l’envergure dépasse les 38 mètres est doté de quatre turbopropulseurs et est censé pouvoir rester 12 heures dans les airs. Il peut embarquer 50 personnes. Cet hydravion est destiné à la lutte contre les feux de forêt et le sauvetage en mer. Dix-sept exemplaires en ont été commandés à la Corporation chinoise de l’industrie de l’aviation (CCIA).

E-commerce : toujours plus de transactions !

Entre janvier et septembre 2017, le commerce électronique a enregistré un rebond 2 milliards dedirhams (MMDH) selon les données du ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique contre 1.8 MMDH en 2016.Cette année, le nombre des transactions électroniques validées a atteint les 4800 transactions contre 3600 en 2016 et 2500 en 2015. Le volume des transactions commerciales effectuées via Internet quant à lui à atteint 3,1 millions d’une valeur de 1,3 MMDH au cours du premier semestre de 2017, en hausse de 81,7% en volume et de 52,3% en valeur, par rapport à l’année dernière, a précise le ministère.

aujourd'hui

Les banques plus clémentes envers les entreprises

Les banques redoublent d’efforts pour raviver l’appétit des entreprises pour le crédit. La dernière enquête de Bank Al-Maghrib sur les conditions d’octroi du crédit relève, en effet, au troisième trimestre de l’année en cours une amélioration des conditions des offres de financement aux entreprises. L’effort des banques se serait notamment exprimé par une baisse des exigences en matière de garanties, détaillent les équipes de BAM. Cet assouplissement est sans surprise à lier à la concurrence entre les banques, commente l’institution. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, ces efforts échouent encore à redynamiser la demande, celle-ci demeurant selon l’appréciation qualitative de BAM en stagnation au troisième trimestre 2017 par rapport au trimestre d’avant.

Ce qui constitue en revanche une nouveauté c’est que la banque centrale remonte de son enquête un durcissement des conditions de l’offre de financement pour les particuliers. Cela ne concerne visiblement pas les taux de financement étant donné que les tarifs du crédit immobilier et du crédit à la consommation ont à nouveau chuté au troisième trimestre 2017 dans le sillage d’une baisse continue observée depuis le début de l’année, et une chute tendancielle constatée sur les dernières années. Le taux moyen pour le crédit acquéreur s’établit actuellement en moyenne à 5,09% au lieu de 5,35% à l’entame de l’année tandis que le coût du crédit à la consommation est passé de 6,71 à 6,6% sur la période. En tout cas, le durcissement constaté par BAM sur le crédit aux particuliers semble avoir quelque peu limité l’élan de ce type definancements. Le rythme d’accroissement des prêts aux particuliers tendanciellement en accélération depuis des mois est resté quasiment le même au troisième trimestre en comparaison au deuxième quart de l’année autour de 4,4%.

Au-delà de ces constats qualitatifs, l’horizon semble s’éclaircir pour le financement bancaire, sans que l’on puisse encore parler de reprise vigoureuse. Dans le sillage de la dernière réunion de son conseil, BAM (en plus de maintenir son taux directeur inchangé à 2,25%) a livré ses prévisions pour l’évolution du crédit bancaire au secteur non financier, soit en termes clairs le crédit aux entreprises (publiques et privées), qui représente un des baromètres les plus parlants de la conjoncture économique. Et il en ressort que ce type de financement qui devrait terminer l’année en cours sur une progression de 4,5% devrait afficher une croissance de 5% en 2018 et la même hausse en 2019. En cela, BAM reconduit ses prévisions établies il y a un peu plus de trois mois lors de son précédent conseil. A voir l’évolution hésitante des financements aux entreprises sur les dernières années, ces perspectives sont plutôt encourageantes.

 Il faut en effet rappeler que la croissance de ces crédits en rythme annuel depuis 5 ans plafonne à 3,9% sachant même que les banques ont dû se contenter d’une petite hausse de 1,7% en 2013 et même d’une quasi-stagnation de l’encours en 2015. Cependant, les banquiers retiennent surtout de ces prévisions qu’il n’y a pas de bouleversement de la tendance à espérer sur les mois à venir de nature à véritablement redonner du tonus à la distribution de financements aux entreprises puisque ces crédits devraient plus ou moins rester pour les deux années à venir sur leur rythme de croissance de l’année en cours. Or l’exercice 2017 justement est très loin dedonner satisfaction aux établissements bancaires. Au troisième trimestre le crédit destiné au secteur non financier affiche pourtant une orientation favorable, le rythme de croissance s’étant accéléré passant à 4,3% au lieu de 3,6% par rapport au trimestre d’avant. Mais c’est la source decette croissance qui mitige les avis des banquiers. La hausse ne provient toujours pas du secteur privé seul à même d’alimenter la demande sur la durée, mais elle continue d’être le fait d’une amélioration des prêts accordés aux entreprises publiques, dans le sillage d’une tendance observée depuis quelque temps. Ainsi, l’encours des crédits aux entreprises publiques a enregistré une hausse importante de 22,5% sur le troisième quart de l’année au lieu de 9,8% un trimestre auparavant. Cette montée en puissance est portée par une accélération de 32% du rythme d’accroissement des crédits à l’équipement, soit plus de trois fois le taux de progression enregistré un trimestre auparavant.

Le Matin

Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie du mois de novembre font ressortir que la progression enregistrée par les ventes en novembre tant sur le marché local qu’étranger aurait concerné toutes les branches à l’exception de la «chimie et parachimie» où elles auraient stagné.

Par destination, les ventes locales se seraient accrues dans l’«agroalimentaire» et dans la «mécanique et métallurgie», stagné dans la «chimie et parachimie» et baissé dans le «textile et cuir», précise BAM.

S’agissant des expéditions à l’étranger, elles auraient connu une hausse dans l’ensemble des branches à l’exception de la «chimie et parachimie» qui aurait accusé une baisse, montre encore l’enquête menée auprès d’un échantillon représentatif comprenant près de 400 entreprises industrielles.

L’accroissement des commandes, avec toutefois des carnets qui se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale, auraient concerné le «textile et cuir» et la «mécanique et métallurgie», alors que dans l’«agro-alimentaire» et dans la «chimie et parachimie», les commandes auraient stagné, d’après la Banque centrale.

Pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes, relève l’institut d’émission, précisant que ce constat reste valable pour le «textile et cuir», la «mécanique et métallurgie» et l’«agroalimentaire», alors que pour la «chimie et parachimie», les industriels s’attendent plutôt à une stagnation de la production et des ventes.

téléchargement (1)

OMC : l’heure de la «démondialisation» a-t-elle sonné ?

La 11ème conférence ministérielle de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) s’est déroulée sur fonds de retour du protectionnisme dans le monde. En dépit de la reprise des économies sur le plan mondial, le commerce international n’arrive pas à trouver son rythme d’avant la crise financière de 2008.

Après une année 2016 atone, l’OMC a révisé à la hausse les estimations de la croissance du commerce international pour l’exercice en cours. Cette révision repose sur une embellie de la demande aux Etats-Unis et en Chine et sur une amélioration petit à petit de la conjoncture del’ensemble des pays de la planète après la crise de 2008.

Mais cela n’empêche pas pour autant de dire que le tableau brossé par l’Organisation mondiale du commerce n’est pas tout à fait reluisant. «L’amélioration des perspectives commerciales est une bonne nouvelle mais des risques substantiels qui menacent l’économie mondiale, restent présents et pourraient facilement compromettre toute reprise du commerce», a commenté son Directeur général, le Brésilien Roberto Azevêdo, lors de la 11ème conférence de l’Organisation à Buenos Aires (Argentine) tenue du 10 au 13 du mois courant.

Trump souffle le chaud et le froid

Depuis la crise financière de 2008, les mesures protectionnistes ont affecté 4% à 5% du commerce mondial. Les conférenciers craignent même pour l’avenir du commerce international qui risque d’être compromis avec le président américain Donald Trump. Ce dernier considère que l’OMC s’est égarée de son objectif essentiel. C’est dire la menace qui plane sur l’organisation avec un président qui souffle le chaud et le froid (voir entretien).

D’aucuns considèrent que depuis 2008-2009, la mondialisation s’essouffle. «L’heure de la démondialisation a-t-elle sonné ?», s’interrogent-ils. Le commerce mondial n’arrive pas à trouver son rythme d’avant la crise financière de 2008. «Et comme l’histoire aime la farce, Donald Trump semble prêt à lui porter le coup de grâce», tiennent-ils à préciser.

Mais bien avant l’élection du président américain, les pays en développement (PED) membres del’OMC sont restés sur leur faim. En effet, plus de 16 ans après son lancement, le cycle des négociations commerciales multilatérales de Doha a apporté peu de résultats favorables aux pays en développement.

Ce cycle devrait servir de «base» au développement du système commercial multilatéral et à la réalisation des principes et objectifs énoncés dans l’accord de Marrakech. «L’objectif souligné dans le préambule de l’Accord sur l’OMC consistant à assurer la protection substantielle des pays en développement au commerce international continue à n’être qu’une expression ambitieuse», souligne avec amertume la ministre du Commerce de la République d’Angola.

Elle étaye ses propos par l’exemple de l’agriculture, un secteur économique phare pour un continent comme l’Afrique. Les efforts déployés par les gouvernements africains pour en faire une locomotive de développement sont un secret de polichinelle. Malheureusement, ces efforts ne peuvent être couronnés de succès tant que le marché international des produits agricoles continue d’être ponctué par une concurrence déloyale, à cause des subventions que certains pays riches accordent à leurs agriculteurs.

Cette concurrence déloyale biaise les principes mêmes de l’OMC, qui prône un système decommerce juste et équitable. A ce titre, les PED plaident pour une décision ministérielle ayant trait à une solution immédiate dans ledit secteur à des fins de sécurité alimentaire (réduire la faim et garantir l’accès à une alimentation sûre, nutritive et suffisante pour tous).

Autre point débattu lors de la conférence et qui sème le doute chez bon nombre de ses membres, en l’occurrence les PED, est la montée en puissance des accords bilatéraux qui se fait au détriment du multilatéralisme. Ils appréhendent l’accord commercial Union Européenne /Mercosur dont la signature est annoncée pour mars 2018.

On ne peut conclure cet article sans parler du Maroc, membre de l’OMC qui, en tant que pays en développement, subit le vent du protectionnisme instauré par les grandes puissances internationales (USA, Chine) qui souffle depuis plusieurs années. Rien que dans le secteur del’acier, 36 nouvelles mesures de défense commerciale sont mises en place en 2016 uniquement pour les Etats-Unis, la Russie et l’UE. Des mesures qui en disent long sur l’avenir de l’économiede marché.

Des décisions sur les subventions à la pêche

Les membres de l’OMC ont achevé leur onzième Conférence ministérielle à Buenos Aires le 13 décembre en prenant l’engagement de parvenir à un accord sur les subventions à la pêche, qui concrétise l’objectif 14.6 de développement durable d’ici la fin de 2019.

Ils se sont aussi engagés à améliorer la communication de renseignements sur les programmesde subvention à la pêche existants. En outre, les membres ont pris un certain nombre dedécisions ministérielles, dont la prorogation pour deux ans de la pratique consistant à ne pas imposer de droits de douane les transmissions électroniques.

Les pays du CCG redeviennent généreux avec le Maroc

Les Dons du CCG au profit du Maroc ont totalisé 7 milliards de DH sur les 5 derniers mois de 2017. Ils dépassaient à peine le milliard de DH à la fin du premier semestre. D’autres entrées pourraient intervenir d’ici la fin de l’année.

Après une période de vaches maigres, les dons en provenance des pays du Conseil deCoopération du Golfe (CCG) ont retrouvé du tonus.

En effet, sur les 11 premiers mois de l’année 2017, les dons du CCG au profit du Maroc ont déjà atteint l’objectif inscrit dans la Loi de Finances 2017, à savoir un total de 8 milliards de dirhams.

Il est à noter que ces entrées ont connu une nette accélération durant le deuxième semestre 2017, puisqu’à fin juin de l’année en cours, le montant de ces entrées atteignait à peine le milliardde dirham. Ce ne sont donc pas moins de 7 milliards de dirhams qui ont été transférés par le CCG au Maroc ces 4 derniers mois.

Nouvelles entrées de dons avant 2018 ?

Et le compteur tourne encore : le Wali de Bank Al-Maghrib a en effet laissé entendre, lors de son dernier point de presse, qu’une rentrée de dons supplémentaire pourrait intervenir avant la fin del’année. «Peut-être qu’avant la fin de l’année, ce chiffre de 8 milliards de dirhams au titre des dons du CCG pourrait être plus intéressant».

Est-ce une coïncidence si Mohamed Boussaid et Nasser Bourita, respectivement ministre des Finances et ministre des Affaires Etrangères, se trouvent actuellement à Riyad pour y rencontrer le Roi Salmane d’Arabie Saoudite ? Les deux émissaires du Roi Mohammed VI doivent également se rendre dans la journée au Koweït pour y rencontrer l’Emir Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.

Toujours est-il que cette rentrée de devises fraîches, sonnantes et trébuchantes, représente une bouffée d’oxygène pour nos comptes extérieurs. Le déficit du compte courant devrait d’ailleurs terminer 2017 à 3,6% du PIB, au lieu de 4,4% en 2016, et les réserves de change avoisineraient 239 milliards de DH, soit l’équivalent de 5 mois et 24 jours d’importations.

Pour 2018 et 2019, les entrées des dons du CCG devaient atteindre respectivement 7 milliards dedirhams et 2,5 milliards de dirhams, selon le dernier communiqué de Bank Al-Maghrib.

A noter qu’en 2016, les dons du CCG atteignaient 7 milliards de dirhams, sur les 14 milliards budgétisés dans la Loi de Finances 2016. En 2015, ces dons n’ont pas dépassé 3 milliards de DH sur les 13 milliards de DH budgétisés pour cette année-là. En 2014, ces mêmes dons totalisaient plus de 13 milliards de dollars. Mais c’était avant la baisse des cours du pétrole, qui a limité la capacité financière des pays du CCG.

LA VIE ECO

DES BORNES ÉLECTRIQUES SUR LES AUTOROUTES

Pour promouvoir la mobilité électrique, Autoroutes du Maroc installera les premières bornes électriques durant le premier trimestre de 2018 sur l’axe Tanger-Agadir.

Cette décision a été actée à l’issue d’une journée d’étude et de réflexion réunissant l’Institut derecherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), l’ensemble des partenaires pétroliers installés sur l’axe autoroutier et les principaux fournisseurs de solution pour la recharge des voitures électriques. L’extension au reste du réseau se fera progressivement.