PROXIMO Revue de presse 30 01 2018

L'economiste

Souss-Massa : Le Roi préside la présentation du Plan régional d’accélération industrielle

Le roi Mohammed VI a présidé, dimanche à Agadir, la cérémonie de présentation de la déclinaison régionale du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 dans la région de Souss-Massa. Cette cérémonie a vu la signature de huit conventions et d’un protocole y afférents. Ce plan vise à créer 24.000 nouveaux emplois à terme, « en partenariat avec les fédérations professionnelles et dont les premiers seront générés par les projets signés aujourd’hui par des investisseurs privés », a souligné Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique.

Dans le détail, la 1re convention porte sur la déclinaison régionale des différents écosystèmes (automobile, cuir, naval, chimie, plasturgie, matériaux de construction et offshoring), alors qu’une autre concerne l’accompagnement des besoins en formation de RH de la stratégie de développement industriel de la région à horizon 2020. En outre, deux autres conventions ont  été signées pour la création d’une Cité de l’innovation régionale ainsi que pour l’aménagement, la gestion et la commercialisation de la zone franche Souss-Massa. Les autres conventions portent sur les industries agroalimentaires (5e), leur financement (6e), la création d’un Technopark régional (7e) ainsi que l’accompagnement à la mise en place d’un Fonds Privé pour le développement de l’investissement dans la région (8e).

Si tous les détails financiers n’ont pas été dévoilés, une enveloppe de 5 milliards de DH sera consacrée au secteur de la construction navale, alors que 500 millions de DH seront afffectés au Fonds de développement industriel et agricole ainsi qu’aux projets industriels de la région. De son côté, le privé participera aux investissements industriels à hauteur de 500 millions de DH. A noter que le protocole signé concerne  la réalisation de 11 investissements industriels dans les secteurs des matériaux de construction, de la plasturgie, des industries papier et carton et de l’Offshoring.

Construction navale : Le Souss-Massa décroche le jackpot

5 milliards de DH, c’est l’investissement qui sera consacré à la construction navale dans la région du Souss-Massa. L’annonce a été faite dimanche lors de la présentation du Plan régional d’accélération industrielle présenté devant le Roi. Ce projet intègre une composante Chantier Naval Souss-Massa, a précisé le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ce dernier a toutefois rappelé que la région a du mal à capter les investissements malgré ses nombreux atouts. En effet, « elle n’a pu capter que trois grands projets industriels sur les 46 qui ont été approuvés par la Commission nationale des investissements », a-t-il précisé. En outre, « la mobilisation du foncier de l’Etat, n’a concerné que 296 hectares, soit huit fois moins que les régions de Marrakech-Safi ou de Tanger-Tétouan-Al Hoceima », a-t-il fait savoir.

aujourd'hui

La Cour de cassation a statué sur 70% des affaires traitées en 2017

La Cour de cassation a statué sur 70% des affaires qui lui ont été soumises en 2017, selon des statistiques communiquées, jeudi, lors de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire 2018. Seulement 1% des affaires traitées en 2017 reste toujours en instance, contre 20,7% au titre de l’année 2016, tandis que la majorité des dossiers en cours de traitement (78,3%) a été enregistrée en 2017.

Le nombre des affaires enregistrées à la Cour de cassation a connu une augmentation constante à partir de 2015, passant de 41.374 à 47.657 en 2017, soit son plus haut niveau durant les vingt dernières années.

En 2017, un total de 47.657 affaires a été enregistré dans les différentes Chambres de la Cour de cassation, dont 55% concernent la Chambre pénale, alors que le reste est réparti entre la Chambre civile (20%), la Chambre administrative (10%), la Chambre sociale (7,4 %), la Chambre commerciale (5%) et la Chambre du statut personnel et successions (2,6 %). Les statistiques ont également démontré que les ¾ des affaires jugées se concentrent au niveau des Chambres pénale et civile.

Plus de 1,28 milliard de dirhams pour les provinces du Nord

Un montant de 1,28 milliard de dirhams est le financement nécessaire pour mettre en place un programme pour l’eau potable dans plusieurs provinces du Nord. Ce projet concerne l’extension et l’amélioration de la performance des installations d’eau potable dans les provinces d’Al-Hoceima, Driouch, Nador et Taounate pour une période d’exécution qui s’étalera entre 2018 et 2027. De même, l’appui de l’assistance technique sera requis tout au long de la mise en œuvre de ce projet. A ce stade, l’établissement a lancé, jeudi 25 janvier 2018, un appel à manifestation d’intérêt visant essentiellement les quatre provinces. Plus concrètement, l’Office a sollicité le concours de l’Agence française de développement (AFD) afin de contribuer au financement de ce projet ambitieux. Une fois confirmé, ce prêt servira en partie à effectuer les paiements au titre d’un contrat d’assistance technique pour la mise en œuvre de ce programme.

A titre indicatif, le projet comprend trois composantes. Sa composante rurale vise à développer l’infrastructure requise pour étendre l’alimentation en eau potable dans les zones rurales ciblées. L’établissement souligne que les principaux sous-projets financés concernent l’alimentation en eau potable des populations rurales des provinces ciblées à partir du barrage Bouhouda et du barrage Asfafou. Mais encore, six autres sous-projets rentrent dans le cadre de cette composante rurale dudit programme. Il s’agit de trois projets d’alimentation en eau potable des communes de Imrabtene, Zerkat et LarbaaTaourirt relevant de la province d’Al-Hoceima, d’un projet d’alimentation en eau potable de la commune de Tsaft relevant de la province de Driouch et deux projets d’alimentation en eau potable des communes de Oulad Daoud Zkhanine, Al Barkanyiene et KariatArkmane relevant de la province de Nador. Dans sa composante urbaine, le programme vise à améliorer la production et les performances des installations d’alimentation en eau potable, y compris le renforcement de l’autonomie de stockage. L’ONEE espère également améliorer les adductions et les interconnexions ainsi que l’extension des réseaux de distribution.

Autrement dit, l’Office ambitionne de développer l’infrastructure requise pour augmenter la performance, sécuriser et rendre meilleur le niveau de service de l’alimentation en eau potable offert dans les provinces incluant AI-Hoceima, Nador, Driouch et Taounate. Cette partie du projet pourra également introduire des sous-projets d’extension du service alimentation en eau potable dans les zones urbaines et périurbaines des provinces concernées. Dans ce sens, 33 sous-projets sont financés sur le volet urbain du programme, notamment 10 projets d’alimentation en eau potable urbaine dans la province d’Al-Hoceima et 23 projets d’alimentation en eau potable urbaine dans la province de Nador.

Par ailleurs, la troisième composante baptisée «Appui à la mise en œuvre du projet et renforcement des capacités» comprend la mise en place de l’assistance technique. Elle sera donc chargée de la coordination, la mobilisation des équipes techniques, d’animation sociale, et du domaine foncier, ainsi que de l’étude et du suivi des travaux et la mise en place de modes de gestion pérenne des infrastructures de distribution de l’eau potable, telles que les bornes fontaines ou encore les branchements individuels. Selon l’office, l’exécution de programme nécessite la mobilisation par l’assistance technique d’une équipe multidisciplinaire d’experts, d’ingénieurs et de techniciens spécialisés dans les projets d’alimentation en eau potable. Notons que l’ONEE et l’AFD avaient signé le 16 novembre 2017, dans le cadre de la 13ème réunion de haut niveau France-Maroc tenue à Rabat, une lettre d’entente relative à la promotion de l’accès à l’eau potable des populations du nord du Maroc.

Les ECO

MAROC-CHINE : L’ACCAD TIENT SON FORUM À CASABLANCA

Rassemblement associatif qui œuvre pour le rapprochement économique et culturel entre l’Afrique et la Chine, l’ACCAD tient à Casablanca le 27 février prochain la 2ème édition de son forum « Sino-Moroccan Cultural & Business Echange ».

Selon l’Association de Coopération Afrique-Chine pour le Développement (ACCAD),  ce forum connaitra la participation de plusieurs entreprises Chinoises  représentants plusieurs secteurs d’activité, notamment, le textile, le tourisme, production cinématographique et les nouvelles énergies.

Cette 2ème édition aura comme nouveauté l’organisation d’une rencontre-débat consacrée aux outils de rendre plus efficace et rentable  l’exportation des produits du terroir Marocain vers le marché Chinois.

 L’ACCAD  a convié, dans ce cadre, plusieurs coopératives et PME. Ces dernières particulièrement  « avaient bénéficié d’une mise à niveau pour l’export dans le cadre du programme « Miftah Souk » », informe l’ACCAD.

Challenge

Salafin absorbe Taslif

Engagés dans un processus de rapprochement depuis 2015, les deux géants du secteur financier marocain ont signé ce 26 janvier 2018 un protocole d’accord fixant les principes directeurs relatifs au rapprochement stratégique de leurs filiales respectives opérant dans le secteur du crédit à la consommation. En vertu de cet accord, Salafin, filiale du groupe BMCE Bank dans le secteur du crédit conso va absorber son homologue Taslif, filiale du groupe Saham. Soulignons que cette opération représente un potentiel significatif de création de valeur aussi bien pour les deux sociétés que pour leurs actionnaires et partenaires et offre également des perspectives de synergies opérationnelles et commerciales importantes. Notons que cette fusion-absorption de Taslif par Salafin s’accompagnera d’une augmentation de capital de Salafin réservée aux actionnaires de Taslif. Dans ce cadre, BMCE Bank of Africa et le groupe Saham ont fixé une parité d’échange de 1 action Salafin pour 39 actions Taslif.

Précisons que les modalités de la fusion et le projet de traité de fusion seront soumis prochainement à l’examen du directoire de Salafin et du conseil d’administration de Taslif après l’arrêté des comptes relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2017. De même, le projet de fusion sera également soumis à l’approbation des Assemblées générales extraordinaires de Salafin et Taslif au deuxième semestre 2018. Aussi, la réalisation définitive de cette opération est-elle soumise, notamment, à l’obtention des autorisations requises à cet effet (agrément de Bank Al-Maghrib et visa de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux).

Rappelons que les Groupes FinanceCom et Saham ont décidé en 2015 de sceller une alliance stratégique, dans le but de mettre en commun leurs compétences et d’accélérer leur expansion dans le secteur des services financiers en Afrique (hors Maroc). Selon les deux groupes, « compte tenu de leur complémentarité dans les domaines bancaires, assurances et services financiers et des perspectives de synergies industrielles, plus particulièrement dans la bancassurance, cette alliance stratégique représente un potentiel significatif de création de valeur pour les deux Groupes ». Ainsi, pour matérialiser leur partenariat pour l’Afrique, ils ont décidé de créer une structure juridique, détenue à parité par les deux Groupes, dont l’objet sera de se consacrer principalement au développement commun et à la coordination de plates-formes métiers présentant les synergies les plus fortes.

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El Othmani, Boussaid et Lagarde à Marrakech pour parler croissance inclusive

Marrakech abrite les 29 et 30 janvier 2018, une conférence régionale de haut-niveau sous le thème «Opportunités pour tous : croissance, emploi et inclusion dans le monde arabe».

Organisée par le gouvernement marocain, le Fonds monétaire international (FMI) le Fonds monétaire arabe (FMA) et le Fonds arabe pour le développement Économique et Social (FADES), cette conférence aborde plusieurs thématiques axées sur les moyens nécessaires à la création d’emplois afin de dynamiser la croissance et renforcer l’inclusion dans le monde arabe. Inutile de préciser qu’il s’agit de l’une des problématiques les plus cruciales pour l’avenir des pays de la région.

La séance d’ouverture prévue le 30 janvier 2018 sera marquée par la présence du chef du Gouvernement, Sâadeddine El Othmani, de la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, du Directeur Général Président du Conseil d’Administration du FMA, Abdulrahman Al Hamidy et du Ministre de l’Economie et des Finances, Mohammed Boussaid.

Plusieurs grandes sommités du monde politique, économique et universitaire ainsi que des représentants de la société civile du monde arabe et d’autres régions, des médias et des jeunes entrepreneurs, échangent à cette occasion leur expérience, et débattent des moyens susceptibles de promouvoir l’inclusion et la transparence, ainsi que des politiques propices à une croissance plus forte et plus inclusive.

LA VIE ECO

CAMPAGNE AGRICOLE : L’ESPOIR EST DE RETOUR

Les précipitations ont eu un impact très positif sur l’évolution du couvert végétal des parcours et sur l’arboriculture. Les cultures céréalières bénéficient de conditions d’évolution favorables.

Les récentes pluies ont eu des effets salvateurs sur l’actuel campagne agricole. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’agriculture, le cumul pluviométrique moyen national a atteint, au 16 janvier 2018, pas moins de 132,7 mm. Ce volume réduit le déficit à 25% par rapport à une campagne moyenne à la même date contre 61% au démarrage de la période des semis.

La réserve des barrages à usage agricole s’est ainsi améliorée, se situant à 4,62 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 35%. «La fonte des neiges ainsi que les écoulements devraient dans un deuxième temps contribuer à accroître leur niveau de remplissage. Ces ressources contribueront également à la reconstitution des nappes phréatiques», lit-on dans un communiqué du ministère.

Ces dernières pluies auront un impact positif sur l’évolution du couvert végétal des parcours qui affiche actuellement un bon niveau, assure la même source. L’état de développement de la biomasse végétale est également prometteur, laissant présager une production fourragère satisfaisante pour la couverture des besoins du cheptel national avec le maintien des prix des aliments de bétail à des niveaux normaux.

De même, les cultures d’automne ont connu une importante dynamique appuyée par les récentes précipitations. Sur une surface de sol travaillée de 4,93 millions d’hectares, la superficie emblavée totalise 4,68 millions d’ha dont 10% en irrigué dominés par les céréales à 88%, suivis des fourrages (8%) et des légumineuses (4%).

Pour les cultures sucrières, la superficie semée en betterave à sucre est d’environ 48 300 ha, soit 86% du programme, réparties entre Doukkala (35%), Tadla (28%), Gharb (27%), Loukkos (6%) et Moulouya (5%). Les emblavements en semences monogermes représentent 95% des réalisations. Quant à la canne à sucre, la superficie s’élève à 12 409 ha.

Les exportations de fruits et légumes évoluent favorablement

En cas de confirmation des prévisions pluviométriques annoncées pour les semaines à venir, le niveau des ressources en eau devrait continuer à s’améliorer, permettant un rattrapage du décalage de cycle occasionné par l’arrivée tardive des pluies.

Par ailleurs, les cultures en place ont pu bénéficier de la combinaison des pluies avec le phénomène du froid qui les met en situation de faible demande climatique et favorise le développement des racines. Ces conditions sont également très bénéfiques pour les cultures arboricoles et particulièrement les rosacées.

Le ministère exhorte toutefois les agriculteurs à veiller à l’entretien des principales cultures en place à travers le désherbage, l’épandage des engrais notamment azotés et la préparation pour l’installation des cultures de printemps (tournesol, pois chiche, maïs…). «Compte tenu des conditions climatiques favorables au développement des maladies, le dispositif de surveillance phytosanitaire et le programme de sensibilisation des agriculteurs sur l’importance des traitements phytosanitaires contre ces maladies seront renforcés», promet-il.

Pour sa part, la campagne d’exportation se poursuit dans de bonnes conditions. En ce qui concerne les exportations de primeurs, les volumes se situent à 361 000 t au 16 janvier 2018, soit une hausse de 5% par rapport à la même période de la campagne précédente. La tomate représente près de 63% des exportations globales de produits maraîchers, avec un volume de près de 227 000t, en hausse de 5% par rapport à la campagne précédente. Les agrumes, quant à elles, totalisent 329 000 t (93% en petits fruits), maintenant leur niveau de la campagne précédente.