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Bourse : la chute peut-elle dégénérer en krach ?

La plupart des spécialistes se veulent rassurants. Ils voient d’abord dans cet épisode une correction « naturelle » et même « salutaire ». Mais nous sommes en train d’entrer dans une nouvelle ère, celle de la fin de l’argent facile. Et une telle transition ne peut se faire sans heurts.

Est-ce un simple accident de parcours ? Ou les prémices d’un décrochage plus violent ? Le signe avant-coureur d’un véritable krach boursier, voire d’une nouvelle crise financière ? Un vent de panique souffle sur les Bourses mondiales cette semaine.  Wall Street a rechuté jeudi soir, après les premières secousses de lundi. Et toutes les places financières, de Paris à Tokyo, sont désormais sous tension. Donald Trump prenait un malin plaisir à ponctuer chaque record du Dow Jones par un tweet victorieux. Il est soudain devenu  beaucoup plus discret sur le réseau…

La plupart des spécialistes se veulent pourtant rassurants. Ils voient d’abord dans cet épisode une correction « naturelle » et même « salutaire » alors que la Bourse accumulait les records depuis un an et demi. Les investisseurs assis sur des gains importants ont pris leurs profits, les spéculateurs ont soldé leurs positions, tandis que les ordinateurs et les algorithmes amplifiaient le mouvement.

Des fondamentaux toujours solides

Mais la tendance de fond n’est pas remise en cause. Le panorama économique reste très favorable. La croissance mondiale progresse à un rythme soutenu de 4 % par an. Selon les données du FMI, 179 des 192 pays que compte la planète, représentant 99 % du PIB mondial, sont simultanément en expansion, du jamais vu depuis une dizaine d’années. Les enquêtes de confiance et les indicateurs de climat des affaires sont au beau fixe.

Il y a bien quelques nuages à l’horizon – le Brexit qui s’engage mal, les tensions au Moyen-Orient, l’inconnue nord-coréenne -, mais pas encore de quoi faire dérailler l’économie. Ses fondamentaux sont solides, et assurent encore de belles perspectives aux grandes sociétés cotées en Bourse, dont les résultats sont toujours sur une pente ascendante.

L’étincelle vient des salaires

Comment expliquer alors ce soudain accès de fièvre sur les marchés ?  L’étincelle est venue, encore une fois, des Etats-Unis. Au début du mois de février, une statistique a semé le trouble, celle qui montrait une hausse sensible des salaires outre Atlantique (+2,9 %). Une bonne nouvelle sur le papier, dans un contexte de quasi plein emploi – le taux de chômage n’a pas été aussi bas depuis une cinquantaine d’années – qui a pourtant mis les investisseurs en alerte : ils y ont vu le retour des tensions inflationnistes.

Depuis des années, l’inflation avait complètement disparu du paysage. Le monde redoutait même le phénomène inverse, le spectre de la déflation, cette spirale de baisse de prix capable de paralyser les économies. On croyait même ne plus jamais en entendre parler en raison des changements structurels intervenus ces dernières décennies : le vieillissement de la population, la digitalisation de nos économies, les changements d’organisation du travail, etc., autant de facteurs qui participent tous à une intensification de la concurrence et un ralentissement de la productivité… et donc à une modération des prix et des salaires.

On avait tort d’oublier l’inflation

On avait peut-être tort. Tous ces éléments ne sont pas niables, mais rien ne prouve qu’ils sont définitifs et qu’ils ont totalement annihilé les risques inflationnistes. Si le cycle reprend ses droits, les prix repartiront à la hausse, les banques centrales devront durcir leur politique monétaire, et la remontée des taux d’intérêt risque d’accélérer. Elle est déjà notable aux Etats-Unis et commence à s’accentuer en Europe.

La Reserve fédérale américaine est déjà sous pression. Elle risque de se retrouver « derrière la courbe », selon l’expression des économistes. Autrement dit, en retard dans la lutte contre l’inflation. Une erreur de politique monétaire n’est pas à exclure, d’autant que le tout nouveau président de la Fed Jerome Powell a peu d’expérience. Et c’est toute la belle mécanique qui portait les marchés depuis des années – une économie en forme avec des banques centrales toujours très accommodantes – qui risque de s’enrayer.

La finance est plus solide

La remontée des taux d’intérêt représente une menace potentielle pour les Etats, les entreprises et les particuliers qui se sont massivement endettés. La crise des « subprimes » il y a 10 ans ne venait-elle pas déjà d’un excès de dette ? On n’en est pas encore là. Les taux remontent, mais restent encore à des niveaux raisonnables. Le secteur financier est beaucoup moins instable qu’en 2007-2008, les banques ayant été solidement recapitalisées. Et on ne peut pas dire que les économies développées doivent leur croissance à un crédit débridé.

Si les marchés sont anxieux aujourd’hui, c’est parce que le monde est en train de changer de régime. Nous sommes en train d’abandonner l’ère des taux zéro et de l’argent facile qui avait anesthésié les investisseurs, les poussant à prendre toujours plus de risques, à porter la valeur des actifs toujours plus haut. Et une telle transition ne peut se faire sans heurts. Les Bourses mondiales ont progressé si vite depuis l’élection de Trump qu’elles se trouvaient sur le fil du rasoir. Il n’y avait plus guère de place pour les déceptions et les mauvaises surprises. Cela ne se terminera pas forcément en cataclysme ou en crise financière. Mais cela signifiera, à coup sûr, beaucoup  plus de nervosité et de volatilité sur les marchés.

aujourd'hui

Les dernières précipitations ont sauvé la mise dans la région: De bonnes perspectives agricoles se tracent dans l’Oriental

La région qui a enregistré un manque de précipitations inquiétant durant les dernières semaines a vu sa pluviométrie se renforcer avec les dernières précipitations atteignant un cumul moyen de 127 millimètres au 7 février 2018. C’est ce que souligne la direction régionale de l’agriculture de l’Oriental.

«Les quantités des semences certifiées qui sont de 85.000 quintaux (60% de blé tendre, 30% d’orge et 10% de blé dur) et d’engrais qui dépassent les 6.000 quintaux mises à la disposition des agriculteurs au niveau des centres de vente, auront un impact positif sur le rythme d’avancement des activités agricoles», apprend-on de la direction régionale de l’agriculture. Pour les céréales d’automne, la superficie totale emblavée a dépassé 217.100 hectares, sachant que seulement 5% de la superficie est située au niveau du périmètre irrigué.

Afin d’assurer un bon démarrage de la prochaine campagne agricole 2018-2019, la direction régionale de l’agriculture de l’Oriental a arrêté un programme de multiplication des semences céréalières. Ce programme a été dépassé de 24% avec 2.482 hectares, dont 1.250 hectares de blé tendre, 170 hectares de blé dur et 580 hectares d’orge. Pour ce qui est des légumineuses alimentaires, 86% du programme arrêté en début de la campagne agricole 2017-2018 est déjà réalisé, soit une superficie de plus de 1.120 hectares. Quant aux cultures fourragères, la superficie totale emblavée est de 16.530 hectares, soit un dépassement de l’objectif de 18% par rapport au programme et de 19% par rapport à la campagne 2016-2017. Pour la betterave sucrière et suite au déficit hydrique enregistré au niveau du complexe hydro-agricole de la Moulouya, la superficie semée au 2 février est de 2.372 hectares. En ce qui concerne l’état des parcours, la direction régionale indique que le retard des précipitations a eu un impact négatif sur les différents faciès pastoraux. Une situation qui sera rattrapée par les dernières pluies et chutes de neige ayant touché les hauts plateaux.

Maroc-UE : Vers un partenariat renforcé

La réunion de mi-parcours en préparation de la rencontre annuelle de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE prévue en juin prochain au Parlement européen a été, également, une occasion pour souligner l’importance de la coopération commerciale entre le Maroc et l’Union européenne. Des relations qui, selon AbderrahimAtmoune, président de la commission, doivent continuer à s’intensifier.

Les participants à cette réunion ont fait, par ailleurs, le suivi du travail des binômes sur la Politique européenne de voisinage, les questions sécuritaires, la migration, le développement humain et la lutte contre le radicalisme, la coopération économique et commerciale ainsi que la relation entre l’Union européenne et l’Union africaine. Les membres européens de la Commission mixte ont, par la même occasion, salué la décision du Maroc de réintégrer sa famille institutionnelle africaine. Un retour qui contribuera à la promotion d’un véritable partenariat tripartite stratégique «Maroc- Afrique- UE», fondé sur les intérêts mutuels, les valeurs partagées et un avenir commun à construire.

Aéronautique : Daher ouvre sa troisième usine marocaine à Tanger

Daher poursuit son développement au Maroc, après la mise en place de ses deux premiers sites, à Tanger en 2001, puis à Casablanca en 2007. A cet effet, l’avionneur et équipementier aéronautique français a procédé, mardi 6 février, à l’inauguration en grande pompe d’une nouvelle usine dans la zone franche d’exportation de Tanger (TFZ). D’un montant global de 15 millions d’euros, «ce nouveau projet d’investissement confirme la volonté de Daher de monter en gamme au Maroc et d’y poursuivre sa croissance», a indiqué le ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Bénéficiant du savoir-faire de l’équipementier français dans l’aéronautique, cette nouvelle usine, qui permet de générer 300 emplois à terme, occupe plus de 10.000 m2, portant ainsi à 30.000 m2 la superficie totale de production du groupe au Maroc. Destiné à accompagner la montée en cadence des programmes aéronautiques mondiaux dont Daher est partenaire, ce nouveau projet est dédié, comme il a été annoncé auparavant, à la fabrication des structures métalliques et composites, et pièces pour moteur des avions. «Le groupe souhaite également améliorer le contenu local de sa production. Les modifications sont aujourd’hui directement opérées par les sites marocains et, avec cette extension, l’industrialisation pourra également être réalisée localement, gage une fois de plus de la montée en compétence de la plate-forme marocaine», a souligné M. Elalamy.  Le Maroc continue de creuser son sillon dans l’aéronautique à travers le lancement de quatre écosystèmes dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI) dans les filières de l’assemblage, du système électrique câblage et harnais (Ewis), de l’entretien-réparation et révision (Mro) et de l’ingénierie. Deux nouveaux écosystèmes sont en cours de structuration autour d’activités à forte valeur ajoutée, à savoir les moteurs et les composites. Il en ressort que le secteur aéronautique a pu «enregistrer en 2017 une performance à l’export avec une hausse de ses exportations de 20%», rappelle la même source.

Situé à 500 mètres du premier site de l’équipementier aéronautique français à TFZ, ce nouveau projet fait partie des installations industrielles de pointe dans la zone franche. «Cette nouvelle implantation répond aux exigences en terme d’outils modernes, de la formation et des compétences du personnel et des normes de qualité», a affirmé le président du groupe français, Patrick Daher, faisant remarquer que la position géographique et la stabilité géographique et politique du Maroc ont encouragé Daher à renforcer sa présence dans le Royaume, pouvant générer à travers ses trois usines marocaines 1.000 emplois à terme. Même son de cloche du côté du directeur général de Daher, Didier Kayat, plusieurs facteurs ont encouragé le groupe à créer ce site industriel au Maroc, dont les coûts globaux et la proximité géographique. «Notre politique de développement au Maroc passe également par un accompagnement de nos salariés qui bénéficient d’un programme de montée en compétences et de formations aux méthodes qualité et sécurité de Daher», a-t-il souligné.

Créé en 1863, Daher affirme son leadership dans trois principaux métiers, en l’occurrence la construction d’avions, des équipements et systèmes aéronautiques et services logistiques et supplychain, lui permettant de réaliser un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros en 2017.

Les ECO

POUR UNE COOPÉRATION DANS LES SECTEURS CLEFS DE L’INVESTISSEMENT

Le Maroc et la Chine sont déterminés à mettre à profit les nombreuses opportunités d’investissements et d’exploiter pleinement le potentiel que recèlent leurs économies respectives.

Réunis, jeudi à Rabat, à l’occasion de la 6ème commission mixte de coopération commerciale, économique et technique maroco-chinoise, le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy et le Vice-ministre du Commerce de la République Populaire de Chine, Qian Keming, ont exprimé la volonté de leurs pays de donner un nouvel élan à la dynamique que connait les relation maroco-chinoises et de traduire dans les faits les objectifs du partenariat stratégique scellé entre les deux pays.

La partie chinoise entend ainsi encourager ses entreprises industrielles à investir au Maroc dans les secteurs de l’automobile, du textile et vêtement, de l’électroménager, de l’aviation, de l’agro-industrie, des mines et des énergies renouvelables pour accroître la valeur ajoutée de ces secteurs et stimuler l’industrialisation et la croissance économique dans le Royaume.

«Nous avons discuté notamment des possibilités de coopération dans les domaines des infrastructures dont le développement des autoroutes, des routes, des ports (…) et nous avons également évoqué les différentes possibilités de partenariat sur les nombreux projets des zones industrielles», a souligné Qian Keming, lors de cette commission qui coïncide avec le 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Maroc.

«Cette réunion d’aujourd’hui est l’occasion idoine d’identifier les domaines et pistes prioritaires de notre coopération afin de permettre un déploiement plus rapide de notre relation économique et commerciale», a-t-il insisté.

De son côté, Elalamy s’est félicité de la dynamique «fortement confortée» par l’intérêt croissant manifesté par les opérateurs chinois pour le Royaume où ils entreprennent des projets structurants dans les domaines des infrastructures, de l’énergie ou encore de l’industrie, à l’exemple du projet «Cité Mohammed VI Tanger-Tech» ou encore du projet du leader mondial de la mobilité électrique, le chinois BYD, qui entreprend l’intégration, pour la première fois, en Afrique, de la filière du transport électrique.

Néanmoins, le ministre a souligné que le niveau des échanges commerciaux reste en deçà des capacités des deux pays, appelant à fructifier la coopération bilatérale dans le domaine du commerce en tirant profit de cette nouvelle étape qu’entame le partenariat maroco-chinois, à la faveur de la dynamique des relations économiques et d’investissement qui ne cessent de s’intensifier.

Aujourd’hui, le vice-ministre chinois du commerce est venu avec une forte délégation dans l’objectif de renforcer les relations entre la Chine et le Maroc, s’est félicité Elalamy, faisant remarquer que cette réunion traduit la dynamique créée par la visite de SM le Roi Mohammed VI en Chine en mai 2016 et qui est en train de se renforcer jour après jour.

«Nous avons de belles opportunités à saisir avec les opérateurs chinois», a-t-il dit, précisant que les membres de la délégation représentant le ministère chinois du Commerce, les banques ainsi que de grandes entreprises chinoises opérant dans les secteurs des mines, des télécoms, du transport ferroviaire et des routes sont venus aujourd’hui au Maroc pour stimuler l’industrialisation, la croissance économique et la création d’emplois.

Co-présidée par Elalamy et Keming, la 6e session de la Commission mixte de coopération commerciale, économique et technique maroco-chinoise a été l’occasion d’examiner les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale et de la porter au niveau des aspirations des deux pays et des potentialités offertes de part et d’autres.

Les flux d’IDE chinois au Maroc ont atteint 362,5 millions dirhams (MDH) en 2016 et se chiffrent sur les six premiers mois de 2017 à 582,4 MDH, soit près du double du flux réalisé en 2016.

La Chine est le 3ème partenaire commercial du Maroc avec un volume global d’échanges de 39,5 milliards de dirhams en 2016, soit une évolution annuelle moyenne de +18,2% entre 2001 et 2016.

MÉTIERS DE L’AUTOMOBILE : L’UM5, L’EST DE SALÉ ET PSA SCELLENT UN PARTENARIAT

Une convention de partenariat a été signée, mercredi à Salé, entre l’Université Mohammed V de Rabat (UM5), l’École supérieure de technologie de Salé (EST) et le constructeur automobile français PSA, ayant pour objectif de développer la formation des étudiants aux métiers de l’automobile et de favoriser leur insertion professionnelle.

Paraphée dans le cadre de la première journée école-entreprise, par le directeur par intérim de l’EST-Salé, AbderahmanNounah, le directeur du Groupe PSA au Maroc, Rémi Cabon et le directeur par intérim de l’UM5, AbdelhanineBelhaj, cette convention s’assigne pour objectif de permettre aux étudiants d’acquérir les compétences pour les métiers de la production, du commerce et de l’après-vente automobiles.

Intervenant à cette occasion, M. Nounah a indiqué que cette convention permettra d’accompagner les étudiants par l’organisation de formations, de conférences, de visites de terrain et de stages à même de leur garantir une intégration directe dans la vie active.

L’école s’est engagée depuis son ouverture en 1993 à enrichir son répertoire de coopération et de partenariat avec le tissu socioéconomique et les administrations publiques et semi-publiques par le biais de conventions et de stages professionnels, a souligné M. Nounah, précisant que ces actions ont un impact positif sur l’employabilité et l’insertion des lauréats dans le domaine professionnel.

Il a souligné à cet égard que le partenariat avec les acteurs socioéconomiques permet une meilleure adéquation entre la formation dispensée et les besoins du milieu professionnel, ajoutant que la formation est axée, dès la conception, vers la satisfaction des besoins en techniciens supérieurs et cadres assistants à l’ingénieur.

En vue d’accompagner le développement économique et social de la région et du pays, l’EST-Salé s’est dotée depuis juin 2017 d’un nouveau département, celui des «Métiers mondiaux du Maroc : Industrie automobile et aéronautique» et d’une filière en licence professionnelle «Diagnostic et maintenance des systèmes électroniques embarquées dans l’automobile», en vue de répondre aux besoins socio-économiques de la région de Rabat-Salé-Kénitra dans le domaine de l’automobile et, plus tard, dans l’aéronautique, a noté le directeur, annonçant qu’à partir de l’année universitaire prochaine, l’école assurera une formation en «Technologies industrielles de l’automobile».

Pour sa part, M. Cabon a indiqué que ce partenariat témoigne de la volonté commune de mieux faire connaître et comprendre les métiers de l’automobile, soulignant que le groupe PSA Kénitra a inscrit la formation et l’orientation professionnelle des jeunes comme un des axes prioritaires pour garantir l’adéquation de ses besoins avec les cursus académiques.

Cette convention est à même de favoriser la connaissance des métiers automobiles chez les étudiants et faciliter par la suite leur insertion dans les usines PSA, a-t-il ajouté. Le Groupe PSA est un constructeur automobile français qui exploite les marques automobiles Peugeot, Citroën, DS, ainsi que Vauxhall et Opel, depuis le rachat de la division européenne de General Motors en mars 2017. PSA Peugeot Citroën est devenu Groupe PSA le 5 avril 2016.

PROSPECTION PÉTROLIÈRES À TARFAYA : LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL HAUSSE LE TON

Le gouvernement espagnol a tranché. Madrid ne s’opposera pas aux explorations offshore menées par le groupe pétrolier italien ENI, au large des côtes de Tarfaya. Répondant à une question parlementaire formulée par Podemos, le ministre des Affaires étrangères Alfonso Dastis, a estimé que le gouvernement marocain est dans son plein droit vu que le tedans un esprit de «respect et confiance mutuelle».

Le Matin

Une cartographie des risques pour mieux traquer la fraude et la corruption

Renforcer l’intégrité dans les marchés publics. C’est l’objectif numéro 1 d’une étude en cours de lancement chez le ministère de l’Économie et des finances. Celle-ci porte sur l’élaboration d’une cartographie des risques des marchés publics, notamment les risques de fraude et de corruption dans la passation et l’exécution de ces marchés. À cet effet, un appel d’offres a été lancé. L’ouverture des plis est prévue pour le 2 mars. À noter qu’en raison de son positionnement dans les processus de gestion des dépenses publiques, la Trésorerie générale du Royaume (TGR) a été chargée de piloter l’étude.

Selon le ministère, les marchés publics de l’État et des collectivités territoriales occupent une place importante dans l’activité économique du pays et représentent environ 15% du produit intérieur brut.

À ce titre, plusieurs réformes du cadre réglementaire qui régit les marchés publics ont été menées. Le but est d’améliorer la gouvernance de la commande publique, en termes d’efficacité des acteurs intervenant dans l’acte d’achat, y compris les entreprises, et de rationalisation des deniers publics. «Parmi les réformes importantes, il y a d’abord la loi organique des Finances de 2015 qui renforce les principes de reddition des comptes et introduit les mécanismes de certification des comptes», rappelle le ministère. En outre, le dernier décret des marchés publics de 2013 a introduit des améliorations «importantes» sur les procédures de gestion des marchés publics, notamment la dématérialisation, tel que le portail des marchés publics. De même, le système de gestion intégrée des dépenses (GID) a permis d’automatiser et de tracer toutes les opérations relatives à l’exécution des dépenses publiques, en particulier les marchés publics.

«Cependant, comme dans beaucoup de pays, la gestion des marchés publics présente toujours des enjeux importants qui se caractérisent par des risques inhérents à l’activité et des impacts potentiels qui en découlent sur l’image de marque d’un pays, son économie, son climat des affaires, sur la moralisation de la vie publique, la transparence des procédures, l’efficacité et la rationalisation de la gestion et la lutte contre la corruption», explique le ministère. D’où l’importance de cette étude.

Selon lui, les risques sont de différentes natures et catégories et peuvent toucher plusieurs aspects tels que la définition des besoins, la programmation des marchés, l’attribution des marchés (risques de corruption, de collusions) et l’exécution des marchés (suivi, qualité des prestations, délais d’exécution, délais de paiement…). Pour cette étude, l’adjudicataire du marché «devra accorder une attention particulière à l’identification des risques en relation avec l’amélioration du climat des affaires et la bonne gouvernance publique à savoir les risques de collusion, de corruption, d’inégalité d’accès à la commande publique ou de manque de qualité lors de l’exécution des prestations». Après l’identification et l’analyse des risques, l’expert devra proposer un plan d’action approprié permettant, particulièrement, de réduire les risques à des niveaux acceptables. Les actions touchent aussi bien les aspects techniques, organisationnels, procéduraux que les aspects réglementaires concernant la gestion des marchés publics.

LA VIE ECO

LES DIRECTIONS JURIDIQUES RÉVOLUTIONNÉES PAR LE VTC

Comme le décrit Richard Susskind, à l’avenir le juriste pourra être, en fonction de ses compétences, «legalknowledgeengineer, legalhybrid, legalproject manager, legal data scientist, legalrisk manager», etc. Tout un champ des possibilités qui s’ouvre aux directions juridiques, à condition de savoir appréhender dès maintenant la révolution VTC !

Sous le double effet de l’accroissement des contraintes budgétaires et de la culture du résultat pour toutes les fonctions internes de l’entreprise, les directions juridiques sont de plus en plus incitées à démonter leur performance et à optimiser leur efficience en ayant recours à la digitalisation et à un meilleur partage des savoirs. Plus qu’un changement de paradigme, il s’agit ici d’une véritable révolution, que nous appelons la révolution «VTC» en ce qu’elle implique de totalement revoir la fonction juridique en entreprise à travers le prisme de la «Valeur», de la «Technologie» et du «Collaboratif».

La révolution par la Valeur

La révolution par la valeur implique en premier lieu de définir la proposition de valeur et la mission de la direction juridique, en lien avec la stratégie de l’entreprise, avec les besoins et attentes des clients internes, ainsi qu’avec les ressources humaines, savoirs et compétences disponibles au sein de la direction. Pour que l’opérationnel puisse être satisfait, il faut en effet avant tout qu’il comprenne le rôle et l’utilité du juridique, domaine dans lequel il est par essence un profane, ce qui peut l’amener à camper sur des «a priori» négatifs. Un changement de perception ne sera donc rendu possible qu’à travers la définition et la communication par la direction juridique d’une offre alignée sur la stratégie de l’entreprise, lisible et visible auprès des opérationnels et de la direction générale.

Une fois la mission et l’offre de la fonction juridique définies et communiquées, il conviendra de démontrer la performance du département, afin de tangibiliser la valeur ajoutée apportée. Cela passe notamment par l’identification et la mise en place d’indicateurs de performance de la direction juridique. Deux aspects doivent selon nous être pris en compte lors de leur mise en place. D’une part, pour être efficients, ces indicateurs ne doivent pas être trop nombreux, sous peine d’être trop chronophages, mal mesurés ou mal alignés avec la stratégie du département. D’autre part, pour être pertinent, tout indicateur doit permettre soit d’améliorer le pilotage de la direction juridique, soit de valoriser son activité auprès de la direction générale. Un KPI ne répondant à aucun de ces deux critères devra donc être écarté. Dès lors, en fonction de la stratégie de l’entreprise, de l’offre de la direction juridique et de ses problématiques managériales, un certain nombre de KPIs peuvent être retenus : niveau de risque, enjeu financier, volume de travail, gains liés à la politique contentieuse, délais de traitement, etc.

La révolution par la Technologie

Pour être correctement appréhendée, la révolution technologique doit être examinée sous trois angles par les directions juridiques. Premièrement, sous un angle global. Il s’agit ici d’identifier l’impact du digital en général sur les métiers de l’entreprise, notamment au sein de la chaîne de création de valeur (nouveaux business model, e-business…) et de penser ou repenser l’offre du département à cet aune.

Deuxièmement, elle doit être envisagée sous un angle juridique stricto-sensu. Il s’agit ici d’identifier les nouveaux domaines du Droit liés aux nouvelles technologiques -data privacy, droit des robots, droits des nouvelles technologies- et de définir les savoirs à développer, actions à entreprendre et recommandations stratégiques à émettre en lien avec ces nouvelles matières.

Troisièmement, elle doit être envisagée sous un angle plus utilitaire, en tant qu’outil permettant d’optimiser l’efficience de la direction juridique. A cet égard, il est à noter que la bonne démarche consiste à associer l’intelligence artificielle à l’intelligence humaine et émotionnelle et non à les dissocier, en identifiant les tâches qui doivent être faites par la machine lorsqu’elle est plus efficace que l’homme et celles qui doivent être réalisées par l’homme lorsque son jugement, sa déontologie, son analyse et son expérience sont incontournables. Pour conduire un plan de transformation efficient, il s’agira donc d’abord de définir les besoins de la direction juridique dans tous les domaines de traitement pouvant être impactés par le digital. Et ensuite d’analyser l’existant, c’est-à-dire l’ensemble des outils disponibles tant au niveau de la direction juridique que plus généralement dans l’entreprise, pouvant répondre à ces besoins. Enfin, il s’agit de conduire, pour les besoins non couverts, le plan de transformation en lui-même dans cet esprit d’association de l’intelligence artificiel à l’intelligence humaine, et avec tous les outils de gestion de projet et de conduite du changement (plans d’action, mesures de suivi, diagrammes de Gantt, KPIs du projet, etc.)

La révolution par le Collaboratif

Optimiser le partage des savoirs et le collaboratif, c’est d’abord favoriser l’échange entre les juristes: leur permettre de travailler davantage en équipe afin de pouvoir profiter de l’expérience de chacun. La direction juridique peut impulser et accompagner ce changement en mettant en place soit des comités d’échanges de bonnes pratiques et de veille par secteur du droit, soit des groupes de travail transversaux au droit mais verticaux par rapport à un client, soit des communautés virtuelles.

C’est ensuite inciter les juristes à davantage partager avec leurs clients internes. Ils doivent ainsi sortir de leur bureau et échanger au quotidien avec leurs clients internes sur leurs métiers, principaux enjeux et préoccupations. La mise en place d’une planification des principales actions du département juridique en partant des besoins business du client, que nous appelons «business &legal planning», est un bon moyen d’atteindre cet objectif.

C’est enfin mieux interagir avec l’ensemble des parties prenantes externes de la direction juridique. On pense ici en premier lieu aux avocats, qui peuvent utilement -au-delà de leur travail sur les dossiers- transmettre leur savoir à leurs clients sur des points précis en venant dresser par exemple un état des lieux des pratiques et situations qu’ils rencontrent dans d’autres entreprises sur des problématiques similaires. Mais on pense aussi aux clients de l’entreprise, aux analystes, partenaires, consultants, au monde académique, au législateur, et bien évidemment aux autres directeurs juridiques. La multiplication des échanges avec ces acteurs est un élément clé du développement de l’intelligence juridique.

Les directions juridiques sont à l’aube de changements majeurs tant leur métier et leur environnement évoluent vite. Comme le décrit Richard Susskind, à l’avenir le juriste pourra être, en fonction de ses compétences, «legalknowledgeengineer, legalhybrid, legalproject manager, legal data scientist, legalrisk manager», etc. Tout un champ des possibilités qui s’ouvre aux directions juridiques, à condition de savoir appréhender dès maintenant la révolution VTC!

L’Afrique reçoit 42 % des faux médicaments dans le monde

Près de 42 % des faux médicaments dans le monde sont distribués dans des pays du continent africain, selon les conclusions d’une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

D’après l’étude, 1.500 faux médicaments ont été détectés dont 42 % sur le sol africain, ce qui représente « probablement une faible proportion de la réalité ».

Si l’accès aux soins de santé de base reste hors de portée pour de nombreuses personnes dans les pays pauvres, force est de constater que les faux médicaments consommés nuisent davantage à la santé.

« Un médicament sur dix dans les pays en voie de développement est soit inférieur aux normes, soit complètement faux », révèle l’OMS.

La mondialisation a facilité la distribution de ce genre de médicaments d’autant plus que leur fabrication et leur emballage sont effectués dans différents pays, puis ils sont assemblés et distribués dans d’autres Etats. Les centres bancaires extraterritoriaux et les sociétés-écrans, constate l’institution, rendent plus difficile la tâche de retracer la source de ces médicaments.

Selon les estimations, au moins 100.000 personnes meurent chaque année en Afrique à cause de faux médicaments. En 2013, 122.000 enfants de moins de cinq ans seraient décédés en Afrique subsaharienne après avoir pris des antipaludéens contrefaits, d’après une étude de l’American Journal of Tropical Medecine and Hygiene.

Les criminels profitent du fait qu’à l’inverse du trafic de stupéfiants, le commerce de faux médicaments demeure largement impuni dans le monde, étant considéré comme un simple délit de violation de la propriété intellectuelle.

Conformément à l’avis de la Convention Pharmaceutique des États-Unis, les faux médicaments et les médicaments de qualité inférieure affaiblissent la capacité des patients à combattre la maladie même quand ils peuvent enfin accéder à des soins de santé appropriés.

Lorsqu’un patient est traité avec les médicaments incorrects, les bactéries et les virus sont capables de développer une résistance au traitement, ce qui les rend plus dangereux. La résistance antimicrobienne pourrait causer 10 millions de morts supplémentaires d’ici à 2050 et coûtera 100.000 milliards de dollars au système de santé dans le monde entier.