PROXIMO Revue de presse 19 02 2018

aujourd'hui

Produits du terroir : Une large opération promotionnelle conduite par l’ADA

Appuyer la commercialisation de près de 13 filières issues des différents terroirs du Maroc.

Tel est l’objectif principal de la grande campagne de promotion menée par l’Agence pour le développement agricole (ADA) à l’échelle nationale. Deux partenaires s’associent à cette action. Il s’agit de Marjane et Label’Vie, deux opérateurs de la grande distribution ayant contribué activement à ouvrir la porte de la distribution moderne aux produits du terroir issus de l’agriculture solidaire.  Au total, 44 groupements représentant 72 coopératives sont concernés par cette opération promotionnelle qui couvre par ailleurs de nombreux magasins des grandes villes du Royaume.

Les filières misent en relief ne sont autres que l’argane, le safran, le miel, les épices, les dérivés de la figue de barbarie, l’huile d’olive, les plantes aromatiques et médicinales (PAM), les câpres, la rose, olives de table, nèfles et produits d’origine animale. «En parallèle de ces programmes de mise en avant, d’animation et de merchandising sur les lieux de vente, deux opérations promotionnelles complémentaires seront organisées du 15 au 18 février au niveau de MoroccoMall à Casablanca et du 22 au 25 février à Méga Mall à Rabat», indique dans ce sens l’ADA. Une sélection raffinée de produits du terroir sera exposée dans ces centres commerciaux. Le but étant de rapprocher et faire bénéficier le consommateur marocain de la richesse de l’offre du terroir marocain.

En parallèle, une campagne de communication mass média est lancée par l’Agence pour le développement agricole. La finalité étant d’appuyer cette opération, de dynamiser les ventes et renforcer la notoriété des produits du terroir. La campagne de communication porte sur des produits du terroir, des labels officiels «AOP» (appellations d’origine protégées) et «IGP» (l’indication géographique protégée) ainsi que sur le nouveau canal de distribution e-commerce mis en ligne fin 2017.  Des actions qui, selon l’Agence pour le développement agricole, témoignent des grands pas franchis par cet organisme en matière de développement de la commercialisation des produits du terroir.

Une stratégie déclinée d’une vision claire et d’une attention particulière de la part du Plan Maroc Vert qui a fait de ce secteur son cheval de bataille pour améliorer le revenu et la qualité de vie du petit agriculteur marocain producteur des produits du terroir.

Les ECO

OCTROI D’AGRÉMENTS DE PAIEMENT POUR QUATRE ÉTABLISSEMENTS

Le Comité des Etablissements de Crédit dans s’est réuni en date du 24 janvier 2018 pour examiner les dossiers de demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité d’établissement de paiement au Maroc.

Conformément aux dispositions de l’article 34 de la loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, le Comité des Etablissements de Crédit dans sa composition restreinte, constitué de deux représentants de Bank Al-Maghrib, dont le Wali en sa qualité de président, et de deux représentants du Ministère chargé des Finances, dont la directrice de la direction du Trésor et des Finances extérieures, s’est réuni en date du 24 janvier 2018 pour examiner les dossiers de demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité d’établissement de paiement au Maroc.

 Après étude et analyse de ces dossier (programme d’activités ; fonds propres et la structure financière ; protection de la clientèle ; sécurité opérationnelle des moyens de paiement devant être offerts à la clientèle etc.) le Comité a émis un avis favorable sur les demandes formulées par quatre entités requérantes déjà agréées en vue d’étendre leurs activités à l’ouverture de comptes de paiement et l’offre de services de paiement adossés à ces comptes. Il s’agit de Wafacash, Maroc Traitement de Transaction « M2T », Cash Plus et NAPS.

Le Comité des Etablissements de Crédit a également émis un avis favorable pour autoriser la société Maymouna Services Financiers, filiale du Groupe Saraya holding, à exercer en tant qu’établissement de paiement.

Le lancement de l’offre des services de paiement par les établissements de paiement permet de compléter et de renforcer l’offre du secteur bancaire marocain et d’insuffler une nouvelle dynamique au marché des paiements, ce qui favorisera la réduction de la circulation du cash et le développement de l’inclusion financière.

Plan solaire Noor

Une deuxième phase pour le photovoltaïque

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) accélère la cadence. Le programme Noor PV I aura un frère, Noor PV II. L’annonce est de Mustapha Bakkoury. Le président du directoire de Masen a rencontré la presse en fin de semaine dernière à Casablanca pour faire le point sur les chantiers de l’agence. «Noor PV II d’une capacité de 800 mégawatts (MW) sera prêt pour 2020. Nous avons déjà démarré ce chantier», a-t-il déclaré. Ce programme comptera des centrales à Laâyoune et Boujdour où est déjà déployé
Noor PV I, auxquelles s’ajouteront 4 autres sites, en cours d’identification. Masen entend bien être au rendez-vous avec l’objectif de 42% des énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2020. Bakkoury promet mieux : «l’objectif de produire 6.000 MW sera même légèrement dépassé. D’ailleurs, à fin 2017, nous avons atteint 34%», indique le patron de l’agence.  À fin décembre, le Maroc a produit 180 MW issus de l’énergie solaire, 887 de l’éolien et 1.769 MW d’installations hydroélectriques. «Pour 2018, le solaire passera à 827 MW, l’éolien à 1.207 et l’hydroélectrique à 1.780», affirme Bakkoury.

Autre révélation importante : le repowering, en 2019, de Koudia Al Baida. «Ce site, qui existe depuis 1996, est quasiment amorti. Nous y travaillerons pour obtenir de meilleurs coûts d’exploitation», partage le président de Masen. D’autres projets marqueront également l’année prochaine, annonce Bakkoury : la mise en service du parc éolien de Boujdour et le coup d’envoi des travaux de Noor Tafilalet (solaire photovoltaïque) de 120 MW. NoorMidelt, pour sa part, avance selon le calendrier, assure Masen. Il a atteint la phase finale d’évaluation technique et le projet devrait être bouclé avant fin 2018. «Les travaux de construction devront démarrer début 2019», promet-il. Tous ces projets offrent des opportunités d’emploi jugées considérables. Pour la phase exploitation, ils génèrent un emploi par MW. Ce nombre est à multiplier par 10 lors de la phase de la construction. Mais le véritable pari de Bakkoury reste l’emploi créé via l’intégration industrielle. «C’est ma priorité !», a-t-il lancé. C’est d’ailleurs visible dans les appels d’offres lancés par Masen : 30% d’intégration locale exigée pour Noor I et 35% pour Noor II et III. Les entreprises marocaines semblent suivre puisque le taux exigé pour Noor I «a été dépassé».

nouvelle tribune

Hausse des taux, liquidités et croissance, quels impacts ?

Depuis 2017 et encore en 2018, les investisseurs institutionnels initient des actions pour faire remonter les taux d’intérêts !

Ils se positionnent à des niveaux hauts, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de demande au niveau du marché obligataire, et exercent une certaine pression à la hausse sur le marché des adjudications.

Mais, à ce jour, on constate que les taux longs n’ont à peine pris que 0,30 point de base, mettant ainsi en échec les tentatives des investisseurs.

Certes, on a pu constater, début février, qu’une augmentation de 0,60 point des taux américains avait engendré un krach boursier à Wall Street, se propageant en Asie et en Europe, mais nous savons que chez nous les mêmes mécanismes ne produisent pas le même impact, et surtout pas avec la même spontanéité et rapidité.

La transmission de la politique monétaire ne se fait pas de la même façon sur nos marchés.

Les variations de taux qui impactent le marché obligataire ne se répercutent sur l’économie qu’après six mois !

Et les banques ne les traduisent pas sur les taux des crédits à l’investissement aussi rapidement.

Cette « petite » hausse des taux constatée depuis le début de cette année, indolore pour l’instant, nous interpelle sur la question de savoir si le Maroc s’achemine vers une augmentation des taux et si celle-ci serait logique et cohérente.

Il est évident qu’elle se justifierait tout d’abord par un retour d’inflation, lequel est attendu du fait de la flexibilité du régime de change qui, naturellement, va générer de l’inflation, sachant que le Maroc importe deux fois plus qu’il n’exporte.

Sauf que, par ailleurs, un retour à la surliquidité est tout aussi prévisible pour différentes raisons. La première relève du constat que les flux en devises s’améliorent. La seconde tient du programme de remboursement de la TVA annoncé par le gouvernement, lequel va aussi créer de la liquidité sur le marché par le biais du cash que les banques vont donner aux entreprises, ce qui alimentera en boucle le système bancaire. Il s’agit d’un crédit de TVA d’une trentaine de milliards qui reviendra au fur et à mesure dans le système bancaire.

Si les liquidités influencent le niveau des taux, rappelons que le déficit de liquidités qui se situait à -80 milliards de dirhams, est passé aujourd’hui à -40 milliards.

Il s’est résorbé de moitié en une année et les sources d’alimentation citées plus haut sont d’abord destinées à le rétablir avant toute surchauffe des taux.

Wall Street clôture en ordre dispersé une semaine en forte hausse

New York – Wall Street a terminé en ordre dispersé une semaine de forte progression vendredi, les investisseurs effectuant leur retour sur les marchés après les avoir boudés la semaine précédente.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones IndustrialAverage a pris 0,08% ou 19,01 points à 25.219,38 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,23% ou 16,96 points à 7.239,47 points.

L’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,04%, ou 1,02 point, à 2.732,22 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 ont affiché leur sixième séance de hausse consécutive.

Sur la semaine, le Dow Jones a avancé de 4,25%, sa plus forte progression hebdomadaire depuis novembre 2016, le Nasdaq a pris 5,31%, sa plus importante avancée depuis 2011, et le S&P 500 a gagné 4,51%, sa meilleure semaine depuis 2013.

« L’explication principale à cette très bonne semaine est la baisse de la volatilité qui a encouragé le retour des courtiers sur le marché », a estimé Karl Haeling de LBBW.

Selon lui, l’inculpation par la justice américaine de 13 Russes pour ingérence dans la dernière élection présidentielle américaine a toutefois limité les gains vendredi.

« Bien qu’elle ne concerne pas des Américains, elle vient rappeler au marché que cette affaire est toujours en cours. Il semble que certains n’ont pas voulu prendre le risque de partir trois jours en week-end en maintenant certains investissements », a-t-il affirmé, lundi étant férié aux Etats-Unis.

La reprise était toutefois nette sur la semaine après un recul marqué des indices boursiers la semaine dernière.

« L’ampleur de la chute avait été liée au courtage électronique qui avait exacerbé la volatilité et touché l’ensemble des secteurs sans distinction. Il ne s’agissait pas de changement réel dans les fondamentaux économiques et les marchés en ont conscience », a noté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

La présidente de cette société d’investissement ajoute que le niveau de valorisation des entreprises (le rapport entre leur croissance à douze mois et leur cours de Bourse) a reculé près de sa moyenne, signe d’un environnement plus « raisonnable ».

– Taxe sur les importations –

Les investisseurs ont pu aussi compter sur une amélioration du moral des ménages américains en février selon une estimation préliminaire de l’Université du Michigan.

Deux autres indicateurs ont été publiés vendredi: une augmentation plus élevée qu’anticipé des mises en chantier de logements et une forte hausse des prix à l’importation en janvier, principalement liée à la baisse du dollar selon les analystes.

« Il y a un point positif très important avec cet indicateur: la compétitivité des entreprises américaines à l’étranger va être fortement stimulée, du moins davantage qu’elle ne va augmenter les coûts. C’est d’autant plus vrai que l’économie américaine est de nature exportatrice », a noté Mme Ogg.

Le marché obligataire se détendait nettement: le rendement de la dette américaine à 10 ans reculait à 2,867% contre 2,910% la veille. Il avait culminé jeudi en séance à 2,94%, un plus haut en quatre ans.

Celui sur la dette à 30 ans baissait à 3,126% contre 3,164% la veille.

Parmi les valeurs du jour, les secteurs de l’acier et de l’aluminium américains ont progressé, l’administration Trump envisageant de taxer davantage les importations: US Steel a par exemple bondi de 14,77% à 44,75 dollars.

Coca-Cola a progressé (+0,45% à 44,98 dollars). Le marchand de sodas et de boissons non-alcoolisées a enregistré au 4e trimestre une perte nette en raison de charges liées à la réforme fiscale et son chiffre d’affaires a baissé de 20%, tout en se révélant supérieur aux attentes.

Le groupe agroalimentaire Kraft Heinz a chuté (-2,63% à 70,80 dollars) après avoir publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes.

Le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (-0,66% à 64,85 dollars) a indiqué vendredi qu’il jugeait toujours les propositions de son concurrent Broadcom (-1,17% à 248,89 dollars) insuffisantes pour donner suite à ses offres de fusion.

General Electric, qui traverse une passe difficile, a gagné 1,35% à 15,05 dollars après avoir annoncé qu’il allait se séparer de ses activités d’éclairage à l’étranger.

LA VIE ECO

AGRICULTURE : L’AMÉRICAIN DEERFIELD AG S’INSTALLE AU MAROC

Equipements agricoles, céréales, aliments de bétail et intrants…, l’entreprise présente un catalogue étoffé. La présence au Maroc est matérialisée par l’ouverture d’un bureau de représentation.

L’entreprise américaine Deerfield Ag, basée dans l’Ohio, veut faire du business avec les agriculteurs marocains. Silos et autres équipements de stockage neufs ou d’occasion, négoce de céréales et d’aliments de bétail, intrants…, elle présente une offre étoffée de produits et services agricoles. «La décision de s’implanter au Maroc est venue après une prospection du marché menée en 2014. Nous avons été encouragés par le climat favorable aux investissements étrangers et par les mesures incitatives dans le secteur agricole», explique Bill Wallbrown, PDG de Deerfield Ag. «Le Royaume est également pour nous une porte d’entrée en Afrique», s’enthousiasme-t-il. Aucune information chiffrée sur les investissements prévus n’est communiquée. Par contre, on sait juste que la présence au Maroc sera matérialisée par l’ouverture d’un bureau de représentation. Pour l’instant, l’entreprise familiale propose de relier les importateurs marocains de céréales et d’aliments de bétail au marché américain et de fournir aux agriculteurs marocains des équipements agricoles d’occasion.

Respect les délais de livraison

Du point de vue logistique, les Américains disent avoir tout préparé pour une livraison à temps, peu importe le volume des demandes. «Nous avons renforcé notre branche logistique avec une nouvelle installation de chargement de conteneurs basée à Massillon en Ohio, qui facilitera la livraison aux clients marocains, y compris ceux de taille moyenne», confie Bill Wallbrown. «Notre offre est adaptée aux importateurs et agriculteurs de taille petite et moyenne», ajoute John Wallbrown, frère du PDG et directeur de développement. Plus en détail, l’entreprise dispose d’une capacité de stockage de céréales de 135 000 tonnes de céréales et s’approvisionne auprès d’agriculteurs locaux à hauteur de 150 000 tonnes de maïs, de soja et de blé d’hiver rouge tendre. Pour ce qui est des intrants, Deerfield Ag propose une vaste gamme de semences, d’engrais, d’herbicides et d’insecticides ainsi que des services d’échantillonnage de sol, d’application personnalisée et de conseil. S’agissant de l’équipement, elle fabrique, commercialise et installe des bacs à grain, des séchoirs, du matériel de manutention ainsi que d’autres fournitures.

Fondée en 1959 dans la ferme familiale de 37 hectares en Ohio, Deerfield Ag réalise un chiffre d’affaires de 50 millions de dollars.

LE FMI ATTENTIF AUX CONSÉQUENCES DE LA RÉFORME FISCALE AMÉRICAINE

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a affirmé samedi être attentive aux conséquences de la réforme fiscale approuvée en décembre par le Congrès américain, notamment si elle provoque une hausse des taux qui pourrait toucher l’économie mondiale.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a affirmé samedi être attentive aux conséquences de la réforme fiscale approuvée en décembre par le Congrès américain, notamment si elle provoque une hausse des taux qui pourrait toucher l’économie mondiale.

« De notre point de vue, il faut être attentif à ce qui se passe en particulier aux Etats-Unis », a déclaré la directrice du FMI dans une interview accordée à la radio France Inter. Elle était interrogée sur les récentes chutes des marchés, qu’elle a présentées comme une correction « inévitable ».

Elle a évoqué une réforme fiscale « qui va opérer comme une espèce de stimulus sur la situation économique aujourd’hui » des Etats-Unis, qui connaissent déjà une croissance « forte », à un moment où les marchés craignent un retour de l’inflation qui provoquerait une hausse des taux.

« On peut se demander si ça ne va pas effectivement entraîner une augmentation des salaires, une augmentation des prix, donc de l’inflation, et si, en conséquence, on ne risque pas d’avoir une réaction des autorités monétaires, notamment sous forme d’augmentation un peu plus rapide ou un peu plus fréquente des taux, qui entraînerait (…) des effets sur l’ensemble des économies du monde, notamment sur les économies fortement endettées », a-t-elle prévenu.

Mme Lagarde a toutefois refusé de comparer la situation actuelle avec celle qui a précédé la faillite de la banque LehmanBrothers il y a bientôt dix ans. « On n’est pas du tout dans une situation de pré-crise majeure comme on l’a été en 2008 », a-t-elle assuré.

Le Congrès a approuvé à la mi-décembre une réforme fiscale qui va faire tomber le taux d’imposition des entreprises de 35% à 21% aux Etats-Unis.

A la mi-janvier à Davos, le FMI avait anticipé un impact positif à court terme de la réforme fiscale américaine et avait même relevé sa prévision de croissance pour les Etats-Unis de 0,6 point de pourcentage à 2,5% pour cette année.

La patronne du FMI a par ailleurs été interrogée sur l’essor des monnaies virtuelles comme le Bitcoin, dans un entretien distinct au quotidien français Le Figaro paru samedi.

Ces dernières « ne modifient certainement pas aujourd’hui en profondeur les mécanismes de confiance qui existent entre des monnaies établies de longue date », juge-t-elle.

« Pour autant, il ne faut pas considérer ce mouvement comme négligeable. La transparence doit être un impératif. Il ne suffit pas que les transactions soient parfaitement traçables, encore faut-il que l’on sache qui les réalise », ajoute Christine Lagarde.

Le président français Emmanuel Macron avait plaidé, lors du forum économique mondial de Davos (Suisse) en janvier, pour étendre le mandat du FMI à la surveillance d’activités financières qui échappent aujourd’hui largement à la régulation, comme les cryptomonnaies.

Mme Lagarde juge pour sa part qu’un changement formel de mandat du FMI prendrait trop de temps.

« Je pense que ce qu’Emmanuel Macron avait à l’esprit (…) était d’utiliser notre mandat de garant de stabilité financière pour examiner dans quelle mesure tous ces acteurs ou ces innovations – fintechs, cryptomonnaies, intelligence artificielle – peuvent la perturber », explique-t-elle.

« Nous avons d’ailleurs commencé ces analyses. Je pense que le FMI a toute sa place pour jouer un rôle, aux côtés du Fonds de stabilité financière (FSB) », conclut-elle.