PROXIMO Revue de presse 22 03 2018

L'economiste

Lycées français de l’étranger : Ce que veut Macron

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé son intention de doubler le nombre d’élèves dans les lycées français de l’étranger devant l’Académie française. Ces établissements accueillent actuellement 350.000 élèves dans 500 écoles à travers le monde. Pour le locataire l’Élysée, ils sont « la colonne vertébrale » de l’enseignement du français. « Ce réseau sera consolidé et dynamisé », a-t-il promis. Sa sortie intervient dans un contexte marqué par le mécontentement des parents d’élèves de ces établissements après les coupes budgétaires décidées par Paris.

Pour rappel, le budget de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) a été réduit de 33 millions d’euros et est baisse depuis 2015. Face aux multiples réactions dans les pays touchés, le gouvernement français avait promis à l’AEFE le retour au même budget d’avant les coupes pour cette année et en 2019. Une pétition a été mise en ligne lundi dernier pour dénoncer la réduction du budget de l’AEFE qui va entrainer la suppression de postes d’enseignants titulaires et la hausse des frais de scolarité.

Immobilier: Les segments qui anticipent la reprise

  • Le moyen standing recèle de multiples opportunités d’ici 2020
  • L’incidence foncière, principal argument des promoteurs

Somed, Onapar, CMKD, Alliances, Yamed, CGI… Le printemps s’annonce chaud chez les promoteurs immobiliers. En attendant un dispositif incitatif pour la classe moyenne, de grands groupes anticipent et parient sur le segment moyen standing. Le constat aujourd’hui, c’est que les programmes se multiplient dans les zones excentrées de Casablanca (Bouskoura, Zenata, Dar Bouazza…). De nouveaux pôles urbains où l’incidence foncière est inférieure à Casablanca intra-muros. D’autres lorgnent des zones plus concentrées, à proximité du centre-ville. C’est le cas notamment dans des quartiers comme Belvédère, Roches Noires, la Gironde… Ici, les promoteurs ciblent surtout les anciens dépôts datant du Protectorat, des usines en friche, des unités industrielles à l’abandon. Selon une étude récente de CBRE, les prix des appartements moyen standing varient entre 9.900 et 14.000 DH le mètre carré. En moyenne, la fourchette des ventes oscille autour de 12.000 DH/m2. La typologie des logements de ce segment est majoritairement composée de 2 chambres plus salon avec des spécifications précises en termes de qualité de finition (équipements, ascenseur, garage, cuisine équipée…) L’attractivité des promoteurs pour cette zone en particulier s’explique par la «centralité». Selon des consultants, l’argument d’une adresse centrale se justifie par «une zone qui profite désormais d’une localisation avantageuse, avec la proximité de la gare TGV, du centre-ville et de plusieurs centres d’intérêt, notamment la gare ferroviaire, le tramway, le port, le mall, la zone bureaux de Bd Mohammed V en plus d’une bonne desserte routière». Les prix d’acquisition y sont également attractifs. Pour les acquéreurs, les budgets varient entre 600.000 et 1,8 million de DH.

«Les projets de la zone Centre s’écoulent à un rythme de commercialisation compris entre 3 et 8 unités par mois et par projet, soit un taux d’écoulement de 8%», analyse un cabinet spécialisé. Sur l’argument prix, deux zones se distinguent. Il s’agit du Centre-Est (centre, Belvédère, 2 Mars, Gironde…) avec un environnement plus qualitatif et un positionnement plutôt moyen standing. Généralement, sur ce créneau le prix se situe entre 11.000 et 16.000 DH/m2. La zone Roches Noires présente une offre en cours de structuration avec un prix moyen de 12.000 DH/m2. Seul bémol, cette partie n’est pas très sollicitée par les acquéreurs, en raison de plusieurs facteurs: proximité du quartier industriel, nuisances olfactives, pollution…). Mais il y a aussi la zone Sud-Ouest qui est en train de prendre (El Fida, DerbSoltane, Hay Mohammadi…). Sur cette partie-là, les prix sont plus attractifs. Ils varient entre 10.000 et 12.000 DH/m2.

  • Casa extra-muros

L’argument de l’incidence foncière profite plus à une offre en dehors de la centralité. De plus, les Casablancais migrent plus vers des zones excentrées, car ils sont en quête de qualité de vie, loin des nuisances du centre-ville, mais aussi d’un bon rapport qualité/prix. Sur ce type de produit, une nouvelle offre se développe notamment à Bouskoura (Victoria City). Il s’agit là d’un nouveau pôle urbain destiné à la classe moyenne. Un site qui s’étend sur 250 ha. S’y ajoute une nouvelle offre qui se développe à Zenata avec un potentiel de 53.500 unités à terme. L’ensemble de la zone de Zenata s’étend sur 1.830 ha.  Sur cette partie en cours de développement, le prix projeté tournerait autour de 8.500 DH et va jusqu’à 11.000 DH le métre carré. Les budgets d’acquisition démarrent à partir de 600.000 DH. Ils peuvent monter jusqu’à 1,3 million de DH.

Tourisme: Les investisseurs réclament un taux de TVA unique

  • Trois tarifs actuellement en vigueur entre 14% et 20%
  • Le nouveau régime fiscal dédié à l’animation touristique jugé peu attractif

Exonération de l’IS et de l’IR pendant les 5 premiers exercices, puis un taux réduit au-delà

13

Le gouvernement s’attaque au talon d’Achille de l’offre touristique. En effet, la loi de finances 2018 étend le régime fiscal des établissements hôteliers aux entreprises d’animation touristique. Celles-ci bénéficieront d’une exonération totale de l’IS et de l’IR pendant les 5 premiers exercices. Au-delà, elles seront imposées à 17,5% au titre de l’IS et à 20% pour l’IR. Ce régime s’applique pour la seule partie du chiffre d’affaires réalisée en devises rapatriées par ses soins ou par le canal d’une agence de voyage.

Le décompte des cinq ans d’exonération commence à courir à partir de la date à laquelle l’établissement a réalisé sa première opération en monnaie étrangère.

Pour bénéficier des exonérations temporaires et de l’application du taux réduit, les établissements concernés devront produire une déclaration assortie d’un état reprenant l’ensemble des produits correspondant à la base imposable ainsi que le chiffre d’affaires réalisé en devises. A défaut, l’entreprise se verrait appliquer le barème de droit commun, majoré de pénalités.

Cette mesure répond à une requête récurrente de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT), qui réclamait sans cesse un régime fiscal dédié aux entreprises d’animation touristique. Elle est censée attirer les investissements dans cette activité qui manque tant aux stations touristiques marocaines et qui les pénalise par rapport à la concurrence.

Un décret devra encore définir les activités éligibles à cet avantage ainsi que les modalités de son application.

Ce qui risque de retarder sa mise en œuvre comme tant d’autres mesures suspendues à un texte d’application. «En principe, les parcs aquatiques, les boîtes de nuit, les parcs de jeux, les musées, les zoos comme le Croparc d’Agadir font partie des activités que l’on peut considérer comme spécialisées dans l’animation touristique», explique FouziZemrani, vice-président général de la CNT. La liste pourrait comprendre également les golfs, les palais des congrès, les salles de cinéma, les musées publics ou privés, les marinas… «Bref, toute activité qui contribue à l’attractivité d’une destination peut être considérée comme de l’animation touristique», ajoute Zemrani.

A l’image du régime fiscal de l’hôtellerie et des agences de voyage, le dispositif ne s’appliquera qu’à la partie du chiffre d’affaires réalisé en devises. «Un établissement d’animation touristique qui bénéficie d’un IS et d’un IR réduits pour les transactions en devises appliquera aux clients résidents des prix plus élevés vu qu’il paye un tarif fiscal supérieur. Ce qui est discriminatoire et limite la portée de la mesure. Un investisseur y réfléchirait à deux fois avant de franchir le pas.

«C’est une mesure purement symbolique et en décalage par rapport à ce que nous avons toujours demandé au gouvernement et qui concerne l’alignement de tous les taux de TVA sur celui en vigueur dans toute la chaîne de valeur touristique, y compris les équipements d’animation touristique, à savoir 10%», explique un membre de l’ANIT. Certaines activités et non des moindres contribuant à l’industrie touristique sont toujours taxées à 20% comme les loueurs de voitures, les agences de voyages ou encore les sociétés de transport touristique imposées à 14%. S’y ajoutent les parcs de jeux. «Les investisseurs potentiels auraient préféré payer le plein tarif d’impôts et bénéficier de la réduction de la TVA pour une raison simple: Les parcs de jeux constituent des investissements lourds. Les manèges deviennent rapidement dépassés. Il faut investir dans de nouveaux équipements pour attirer la clientèle. Or, cela revient cher, sans oublier un taux de rentabilité interne très bas. C’est ce qui explique que les opérateurs s’accrochent à une TVA à 10% beaucoup plus qu’à toute autre mesure fiscale incitative. «Nous reviendrons à la charge pour discuter du réaménagement du taux de taxation dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2019», confie un opérateur.

La durée du crédit bancaire plafonnée à 12 ans

L’Etat avait mis en place en janvier 2016 un fonds de garantie doté d’une ligne budgétaire de 400 millions de DH. Il a pour mission de financer les projets touristiques et/ou d’animation touristique. Il est censé permettre aux investisseurs d’accéder au financement bancaire moyennant la mobilisation d’un apport personnel. «Les investisseurs ont toujours proposé de revoir les conditions de prêt dans le domaine de l’industrie touristique, notamment en allongeant la durée des crédits à 20 ou 25 ans et de ne plus en limiter l’échéance à 12 ans», suggère AbdelaliChaoui, DG de l’hôtel Eden Andalou. Or, il faut en moyenne 25 ans pour amortir un hôtel. «A cause des contraintes liées au financement, certains hôtels sont obligés soit de pratiquer des prix élevés, soit de réduire leur qualité», précise un opérateur, qui propose le lancement de bons du Trésor à 25 ans pour financer l’investissement touristique sur le très long terme.

aujourd'hui

Vers la mise en place d’une infrastructure de marché intégrée et pérenne

La feuille de route de la place casablancaise est désormais dévoilée. Hamid Tawfiki et Karim Hajji, respectivement président du conseil d’administration et directeur général de la Bourse de Casablanca, ont tracé les contours de cette vision qui s’inscrit dans le cadre de la démutualisation de la Bourse et la modernisation de l’infrastructure du marché. Ce dispositif détaillé, lundi 19 mars lors de la première réunion du Comité du marché des capitaux, tend à faire de la Bourse de Casablanca une plate-forme robuste, intégrée et performante. Trois objectifs stratégiques ont été mis en relief dans ce sens. La première priorité concerne la construction d’une infrastructure de marché à la fois intégrée, solide et pérenne. Une plate-forme qui, selon la vision fixée, devra traiter les différents instruments financiers et dénouer les opérations dans les meilleures conditions de coût et de sécurité. Le deuxième axe défini s’articule autour de la meilleure contribution au financement de l’économie nationale. Ceci passerait par la stimulation de l’offre papier, l’enrichissement des services et expertises visant la mobilisation des investisseurs locaux et internationaux ainsi que le développement de la liquidité du marché.

La feuille de route ambitionne également le rayonnement régional de la Bourse de Casablanca. C’est dans ce sens qu’il sera procédé à l’amélioration de la connectivité avec les marchés financiers internationaux et les places financières africaines, le développement de partenariat avec des Bourses africaines ainsi que le déploiement des services et expertises auprès des partenaires africains. La première réunion du Comité du marché des capitaux, présidée par Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances, a été une occasion de débattre de thématiques d’actualité pour le développement de la place. Citons dans ce sens la nécessité de la coordination des stratégies des acteurs, la réponse aux attentes de l’entreprise marocaine et particulièrement des Très petites et moyennes entreprises (TPME) et des start-up ainsi que de la compétitivité de la place en termes de facilité et de coût d’accès, de profondeur et de liquidité du marché. Ces échanges ont contribué à la création de trois groupes de travail. Le premier groupe, présidé par la direction du Trésor et des finances extérieures, concerne la «Stratégie de développement du marché». Il aura pour mission de préparer une plate-forme pour la convergence des stratégies des différents acteurs du marché. Le deuxième groupe «Dette privée» est présidé par l’Autorité marocaine des marchés des capitaux. Il se penchera sur la situation du marché ainsi que les moyens et mesures à mettre en place pour sa relance.

Pour sa part, Bank Al-Maghrib, préside le 3ème groupe «Financement des TPME et des start-up». Ce groupe s’intéressera aux solutions de financement de cette catégorie d’entreprises.

Les prévisions de BAM pour la croissance : Jouahri table sur 3,3% en 2018

A moyen terme, l’inflation augmenterait tout en restant à des niveaux modérés. Elle atteindrait 1,8% en 2018, portée notamment par le relèvement des tarifs réglementés, et reviendrait à 1,5% en 2019.

Première réunion trimestrielle du conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) au titre de l’année 2018 hier mardi. La banque centrale a de nouveau décidé de maintenir son taux directeur inchangé. «Le conseil a examiné l’évolution récente de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la banque pour les huit prochains trimestres. Sur la base de ces évaluations, notamment concernant les trajectoires de l’inflation et de la croissance à moyen terme, le conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé à 2,25%», apprend-on auprès de BAM. Le conseil a également été l’occasion pour évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre de la réforme du régime de change entamée le 15 janvier en prenant note à cet égard «des bonnes conditions dans lesquelles elle se déroule, de la réaction positive des marchés et de l’accueil favorable qui lui a été réservé par les institutions concernées aussi bien au niveau national qu’international». S’agissant de l’inflation, BAM affirme qu’elle a connu, «comme prévu dans le rapport sur la politique monétaire de décembre dernier, une décélération en 2017 à 0,7%, résultat d’un recul des prix des produits alimentaires à prix volatils».

En revanche, poursuit la même source, «sa composante sous-jacente s’est accélérée à 1,3% après une sensible baisse temporaire en 2016 à 0,8%. A moyen terme, l’inflation augmenterait tout en restant à des niveaux modérés. Elle atteindrait 1,8% en 2018, portée notamment par le relèvement des tarifs réglementés, et reviendrait à 1,5% en 2019. L’inflation sous-jacente devrait, sous l’effet de la consolidation de la demande intérieure et de la hausse de l’inflation importée, se situer à 1,4% en 2018 puis à 1,9% en 2019». Par ailleurs, les prévisions relatives à la croissance économique étaient au centre du débat. Les responsables de la banque centrale annoncent dans ce sens que «la croissance se serait accélérée à 4% en 2017, portée par un rebond de 14,8% de la valeur ajoutée agricole, tandis que la progression de celle des activités non agricoles se serait limitée à 2,7%». Pour l’année 2018, les prévisions de Bank Al-Maghrib, établies sur la base des données pluviométriques et de la situation du couvert végétal arrêtées au 10 mars, font ressortir une estimation de la production céréalière autour de 80 millions de quintaux et une hausse de la valeur ajoutée agricole de 2,3%.

«En parallèle, les activités non agricoles poursuivraient leur reprise avec un taux de 3,2%, ce qui amènerait la croissance globale à 3,3%. En 2019, cette dernière s’accélèrerait à 3,5%, avec une amélioration de la valeur ajoutée agricole de 1,8% sous l’hypothèse d’une production céréalière de 70 millions de quintaux, et une augmentation de celle des activités non agricoles de 3,6%. Du côté de la demande, ces évolutions reflètent principalement une légère accélération de l’investissement et une poursuite de la dynamique de la consommation des ménages, alors que les exportations nettes devraient afficher une contribution négative en 2018 et quasi nulle en 2019», conclut BAM.

Le taux de chômage en légère hausse

Le conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) s’est arrêté sur la situation de l’emploi et des indicateurs de chômage. Globalement, BAM a noté une amélioration concernant la création d’emplois même si le volume créé reste loin d’absorber tous les demandeurs.

«Sur le marché du travail, après une perte nette de 37 mille postes en 2016, la situation a connu une relative amélioration en 2017, tirée par les activités agricoles. L’économie nationale a ainsi créé 86 mille emplois dont 42 mille dans le secteur primaire, 26 mille dans les services, 11 mille dans le BTP et 7 mille dans l’industrie y compris l’artisanat.

En parallèle, l’année a enregistré une entrée nette de 135 mille demandeurs d’emplois, avec toutefois une légère baisse du taux d’activité de 0,3 point de pourcentage, à 46,7%. Dans ces conditions, le taux de chômage est passé de 9,9 à 10,2%», expliquent les responsables de Bank Al-Maghrib.

Comptes extérieurs

Selon BAM, l’année 2017 a connu sur le plan des comptes extérieurs «une performance notable des exportations de biens avec une progression de 9,4%, un net rebond des recettes voyages de 8,5%, à 69,7 milliards de dirhams, et une amélioration des transferts des MRE de 4,5% à 65,4 milliards».

La même source fait savoir qu’en parallèle «les importations de biens se sont accrues de 6,4%, tirées par une augmentation sensible de la facture énergétique de 27,4%, à 69,7 milliards de dirhams, la première depuis 2012. Tenant compte d’une entrée des dons du CCG de 9,5 milliards dirhams, le déficit du compte courant se serait allégé de 4,4 à 3,8% du PIB. A moyen terme, la dynamique des exportations se poursuivrait, avec en particulier une hausse importante annoncée des ventes de l’industrie automobile en 2019. De même, les recettes voyages maintiendraient un rythme soutenu de 5,7% en 2018 et de 5,2% en 2019, tandis que les transferts des MRE progresseraient de 5 et 4,1% respectivement».

Finances publiques : Un déficit budgétaire de 7,4 milliards de dirhams à fin février

Le déficit budgétaire s’aggrave au deuxième mois de l’année. Alors qu’il se situait autour de 6,3 milliards de dirhams une année auparavant, il a grimpé à 7,4 milliards de dirhams à fin février 2018. Un écart qui tient compte d’un solde positif de 10 milliards de dirhams dégagés par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma). C’est ce qui ressort en gros des statistiques des finances publiques publiées, mardi 20 mars, par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin février laisse apparaître une hausse de 7,9% des recettes ordinaires. Ces dernières se sont chiffrées à 32,9 milliards de dirhams contre 30,5 milliards de dirhams générés à la même période de l’année passée. «Cette hausse s’explique par la hausse de 3,9% des impôts directs, de 32,5% des droits de douane, de 10% des impôts indirects et de 8,5% des droits d’enregistrement et de timbre au moment où les recettes non fiscales ont chuté de 12% sur cette période», lit-on dans le bulletin de la TGR. A fin février les recettes fiscales ont atteint une valeur de l’ordre de 31,8 milliards de dirhams, en progression de 8,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

Une progression qui s’explique par le redressement de 15,2% des recettes douanières et de 5,5% de la fiscalité domestique. Les recettes non fiscales ont perdu sur l’année près de 160 millions de dirhams passant de 1,3 milliard de dirhams à 1,2 milliard de dirhams à fin février 2018. Ce repli résulte, entre autres, de la diminution des recettes de monopoles qui ont baissé de 70,2%. Elles ont ainsi basculé de 272 millions de dirhams une année auparavant pour se situer autour de 81 millions de dirhams à fin février 2018. La structure des recettes du budget général reste dominée par la taxe sur la valeur ajoutée, soit une part de près de 34%. L’impôt sur le revenu arrive en deuxième position avec une part de 22,7%, suivi des droits d’enregistrement de 14,4%. Pour leur part, les dépenses ordinaires émises se sont consolidées de 8%.

«Une progression qui résulte de l’augmentation de 8,7% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 2,8% des dépenses de personnel, de 18% des autres dépenses de biens et services et de 109% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, conjuguée à la baisse de 5,6% des charges en intérêts de la dette», peut-on relever de la publication de la TGR. Rappelons que les engagements des dépenses ont atteint à fin février les 103,4 milliards de dirhams, soit un taux global d’engagement de 25% contre 26% une année plus tôt. Le taux d’émission sur engagements est passé pour sa part de 64 à 63% à fin février. En parallèle, les dépenses émises au titre du budget général se sont rétractées de 5,4% se situant ainsi autour de 55,1 milliards de dirhams. Une baisse justifiée par le recul de 38,1% des charges de la dette budgétisée et de 3,1% des dépenses d’investissements tandis que les dépenses de fonctionnement ont affiché une hausse de 10,2%.

Le Matin

Le Maroc signe l’accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine

L’accord a été signé par le Chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani qui préside la délégation marocaine à ce sommet.

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa FakiMahamat, a appelé, à l’ouverture de ce sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à signer cet accord historique qui ouvre la voie à la mise en place du plus grand marché commun de biens et services, jamais établi depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce.

« Le moment n’est plus aux hésitations. J’appelle donc tous les Etats à signer et à ratifier sans délai l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine », a-t-il souligné, relevant que l’ambition de la CUA est de voir cet accord entrer en vigueur avant la fin de l’année.

La signature de cet accord représente une avancée majeure et un jalon de plus pour l’intégration et l’unité africaines.

La future zone de libre-échange continentale se traduira par la création d’un marché commun de plus de un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars. Elle induira aussi un accroissement du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022 et ouvrira la voie à la mise en place d’une union douanière d’ici quatre ans, et d’une communauté économique africaine en 2028.
Eu égard à ses retombées sur l’ensemble du contient africain, l’intégration économique répond donc non seulement à une aspiration née du panafricanisme, mais aussi à un impératif pratique lié à la viabilité économique du continent, a indiqué M. FakiMahamat.

Challenge

La flexibilité du dirham serait favorable au marché marocain

Le cabinet JLL a révélé que la flottation progressive du dirham marocain, adoptée par Bank Al-Maghrib en début de l’année 2018, aurait donné une impulsion positive au marché de l’immobilier marocain.

En effet, le flottement de la devise permet une flexibilité parmi les principaux opérateurs du secteur de l’immobilier qui prennent des décisions d’investissement et préparent la voie pour un marché de l’immobilier plus soutenu dans l’année à venir. De plus, le nouveau rapport démontre une compétitivité accrue de l’économie, et la contribution des IDE et des SCPI (Société Civile en Placement Immobilier) dans la stimulation de la croissance. Ainsi, l’économie marocaine devrait afficher une croissance de 4% en 2018 essentiellement tirée par l’essor de la consommation intérieure et des investissements publics. L’économie a attiré des volumes croissants d’IDE annuellement depuis 2005 (à l’exception de 2015), l’immobilier attirant quasiment la moitié du total des IDE.

« Les réformes adoptées par le gouvernement marocain auront un effet d’entraînement sur le marché de l’immobilier, car les investisseurs dans tous les secteurs peuvent désormais être plus flexibles dans leurs prises de décision. Selon si la devise fluctue au-dessus ou en-dessous du taux officiel de 2,5%, le potentiel pour le secteur de l’immobilier d’attirer davantage d’IDE vers le pays est énorme,» déclare à cet effet Craig Plumb, directeur de la Recherche MENA de JLL.

Par ailleurs, le secteur immobilier commercial au Maroc devrait également se développer avec les entreprises qui annoncent leurs intentions d’inscrire les actifs séparément en tant que SCPI. À l’image des centres commerciaux de la ville de Casablanca qui sont de plus en plus convoités, au vu du fort taux de passage notamment dans les grands centres commerciaux tels que le MoroccoMall et Anfa Place Shopping Center.

Enfin, le marché hôtelier aurait lui aussi profité de ce climat positif. Le taux d’occupation a grimpé de 4 points passant de 62% en 2016 à 66% en 2017, une hausse engendrée essentiellement par la tenue de conférences et expositions au sein d’hôtels 4 étoiles à travers la ville.

 

Le Mondial 2026 coûtera 15,8 milliards de dollars au Maroc

Le président du comité de candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football, Moulay Hafid Elalamy, a assuré, samedi 17 mars 2018 à Casablanca, que le royaume est « un pays qui respecte les règles du jeu » et qu’il mènera sa campagne « dans les règles de l’art ».

Le président du comité de candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football, Moulay Hafid Elalamy, a assuré, samedi 17 mars 2018 à Casablanca, que le royaume est « un pays qui respecte les règles du jeu » et qu’il mènera sa campagne « dans les règles de l’art ».

« Les intérêts du royaume seront préservés au mieux dans ce combat sportif et, au cas de toute sortie des règles, le Maroc sait bien se défendre », a renchéri Moulay Hafid Elalamy au cours d’une conférence de presse, trois jours après la présentation du dossier technique devant la FIFA à Zurich. « Les dés ne sont pas encore jetés », a-t-il affirmé, allusion à la concurrence avec le trio USA-Canada-Mexique, qui a officialisé aussi, la veille, sa candidature, dont il s’est interdit de commenter, conformément aux règles fixées par la fédération internationale de football.

Moulay Hafid Elalamy a jugé « suffisant » le temps qui reste d’ici au 13 juin, jour de désignation du pays hôte, pour convaincre les 207 fédérations nationales qui seront appelées à départager les deux prétendants, révélant avoir aperçu un accueil positif auprès des « centaines d’intervenants et de dizaines de votants ». Sur les exigences du dossier de candidature, le président du comité a expliqué qu’il ne s’agira pas « de tordre le cou » à la stratégie de développement économique et social défini par les pouvoirs publics, mais il est plutôt question d’adapter les conditions de la FIFA aux orientations nationales.

Il a confirmé que le budget qui sera consacré à l’organisation de cet événement planétaire ne demandera « aucun effort » financier supplémentaire de l’État, puisque la réalisation des chantiers non programmés ne représentera que 4% des crédits d’investissement public annuels d’ici à 2026, soit quelque 2,5 milliards de DH. L’enveloppe globale requise pour l’organisation du Mondial va s’élever à 15,8 milliards de dollars, dont 3,2 seront injectés par le secteur privé, a-t-il détaillé, mettant l’accent sur les acquis qui seront concrétisés en matière d’infrastructures, d’emploi et de dynamique globale, si le Maroc viendrait à être désigné. Il s’agit, entre autres, de la construction de 21 hôpitaux aux normes internationales et 130 sites d’entraînement, ainsi que la création de 110 mille emplois annuellement à partir de la date de désignation, a encore ajouté Moulay Hafid Elalamy.

S’agissant des stades devant abriter les matches du Mondial, il a indiqué que le Maroc a formulé quatorze propositions à la FIFA qui n’en retiendra que 12 au final. Lesdits stades se répartissent en trois catégories. Les stades à rénover ou à agrandir sont au nombre de 5 et se trouvent à Marrakech, Agadir, Fès, Tanger et Rabat. La deuxième catégorie concerne la construction de quatre nouveaux stades : deux à Casablanca, Oujda et Tétouan. Enfin, le Maroc a proposé 5 stades modulaires qui seront bâtis à Ouarzazate, Meknès, El Jadida, Nador et Marrakech. Ces enceintes ultra-modernes, à l’architecture raffinée, sont conformes aux exigences de la FIFA et laisseront un héritage fort adapté aux besoins et spécificités de chaque ville. Le concept de stade modulaire, proposé pour certaines enceintes sportives, permettra notamment de créer des espaces de vie post-Coupe du Monde afin d’en faire bénéficier l’ensemble des populations. Le choix des villes, toutes situées à moins de 550 kilomètres de Casablanca et idéalement connectées en matière de transport, offrira les meilleures conditions aux joueurs et aux supporters. Il permettra également de limiter l’impact carbone, inférieur aux Coupes du Monde précédentes avec un nombre d’équipes plus important.

Lors de cette rencontre, en présence de plusieurs membres du comité de candidature et des représentants des départements concernés, l’assistance a suivi la projection du film promotionnel de la candidature marocaine et à la révélation du site web officiel de la candidature marocaine www.morocco26.com.

téléchargement (1)

Rebondissement dans l’accord de pêche Maroc-UE

Du nouveau dans l’accord de pêche Maroc-Union europpéenne. La Commission européenne a en effet introduit un mandat de renouvellement de l’Accord de pêche avec le Maroc, qui inclut le Sahara.

Rappelons que dans son arrêt rendu le mardi 27 février dernier, la Cour de justice de l’UE avait estimé que « l’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc est valide dès lors qu’il n’est pas applicable au Sahara occidental et aux eaux adjacentes à celui-ci ».

LA VIE ECO

SERVICE DE LA DETTE : 22,63 MILLIARDS REMBOURSÉS EN JANVIER ET FÉVRIER 2018

Les remboursements du service de la dette du Trésor sur les deux premiers mois de 2018 se sont élevés à 22,63 milliards de DH, dont 18,2 milliards de DH en principal et 4,4 milliards en intérêts.

L’essentiel de ces remboursements sont effectués au titre de la dette intérieure (20,66 milliards de DH).

LE DÉPÔT EN LIGNE DES BILANS AUPRÈS DU TRIBUNAL DE COMMERCE DÉSORMAIS POSSIBLE

Le procédé est calqué sur celui de Direction générale des impôts. Un guide de l’utilisateur sera édité incessamment. Le ministère de la justice cherche à renforcer la transparence dans le monde des affaires.

Le dépôt des bilans auprès des tribunaux de commerce rejoint la liste des formalités digitalisées. Le ministère de la justice et des libertés vient de mettre au point un portail dédié à la remise des états de synthèse sous format numérisé. Les entreprises pourront désormais remettre sous format électronique leurs états financiers et liasses fiscales au greffe du tribunal de commerce, après le premier dépôt auprès des services de l’assiette de la Direction générale des impôts (DGI). Selon des sources très proches du ministère de tutelle, le portail est aujourd’hui actif, mais les opérateurs devront attendre le guide d’utilisateur pour mieux l’exploiter.

Un juriste d’affaires relève que le dépôt des états financiers sera calqué sur le même mode technique de communication que celui de la DGI. Cette dernière a généralisé l’obligation de la remise informatique des bilans à toutes les entreprises depuis 2017.

Les praticiens du droit des affaires affirment que la mesure est révolutionnaire au regard de sa valeur ajoutée et de son apport dans l’amélioration de l’environnement des affaires, car elle est censée instaurer plus de transparence. Pour Mehdi El Fakir, co-gérant du cabinet Add Value audit & consulting Group, le dépôt digitalisé des bilans est une mesure de facilitation, mais surtout de contrôle. «En ayant les liasses à portée de main, l’Administration aura un deuxième niveau de vérification et une base de données très riche pour procéder à plus de recoupements que la DGI», explique-t-il. Ceci est d’autant plus utile dans un contexte où les administrations s’attèlent à partager leurs bases de données, sachant que le deuxième dépôt au niveau du tribunal fait apparaître depuis des années de grands manquements sur la sincérité des comptes. Selon la formule des banquiers et des experts-comptables, les entreprises personnalisent à volonté leurs états et ont autant de bilans que de partenaires. En somme, l’histoire des deux bilans —ou plus—n’a toujours pas pris fin dans le pays.

La remise du bilan au tribunal de commerce est négligé

De plus, en mettant au point ce portail, le ministère de la justice et des libertés s’est en quelque sorte doté d’un moyen pour relancer les entreprises qui ont failli à la formalité obligatoire du deuxième dépôt. La tutelle n’avait pas trop le choix vu l’ampleur de la rétention des données financières, très répandue dans le milieu des affaires. En 2015, sur une population fiscale de 257 000 entreprises (ayant fait leurs déclarations fiscales), seulement 157 000 avaient remis leurs documents financiers au tribunal, soit moins de 40%.

Sur les dernières cinq années, en rapprochant les chiffres de la DGI de ceux du Registre national du commerce, en moyenne 100 000 contribuables font fi du deuxième dépôt auprès du tribunal de commerce. Pourtant il s’agit d’une formalité exigée par la loi. Le premier est la loi sur la SNC, la SCS, la SCA, la SARL et la société en participation du 13 février 1997 qui stipule dans son article 108 que les dirigeants qui n’auront pas procédé dans les délais légaux (au plus tard le 31 juillet) au dépôt des bilans au greffe ou aux formalités de publicité seront punis d’une amende de 10 000 à 50 000 DH. Le second texte est la loi sur la SA du 21 janvier 2016 qui dispose dans son article 420 (alinéa 1) que le non-dépôt des états financiers au tribunal de commerce avant le 30 août (le 31 juillet dans l’ancienne loi) est sanctionné par une amende de 10 000 à 50 000 DH.

Dans les faits, les praticiens du droit expliquent cette réticence des entreprises par la volonté de cacher des indicateurs financiers peu reluisants aux partenaires. En communiquant leurs bilans, elles vont montrer leurs défaillances aux fournisseurs, clients, banquiers, investisseurs éventuels et administrations publiques. Ces derniers hésiteront à préserver les relations ou seront beaucoup plus prudents. Prudence manifestée par l’exigence de plus de garanties et la mise en avant de conditions commerciales plus draconiennes. M.El Fakir relève en substance qu’un des grands apports de ce portail est justement le fait qu’il va permettre à la communauté des affaires de mieux s’informer sur une entreprise donnée avant d’envisager des relations contractuelles.