PROXIMO Revue de presse 23 03 2018

LA VIE ECO

AVICULTURE : LE MARCHÉ INTÉRIEUR PRESQUE SATURÉ, L’EXPORT À LA RESCOUSSE

Après avoir développé ses capacités de production sous l’effet de deux contrats-programmes, la filière avicole doit prendre le virage de l’export pour poursuivre sa croissance. L’Afrique est le principal débouché à l’étranger. La filière doit avoir le feu vert de l’Union européenne à l’issue d’un troisième audit. 

Pour éviter l’essoufflement ou au mieux la stagnation, l’aviculture marocaine n’a d’autres choix que d’exporter. Et pour preuve, l’abondance de l’offre en produits avicoles – viandes de poulet, de dinde et œuf de consommation – sur le marché intérieur pèsent lourdement sur les prix d’année en année. Si cette situation ne peut qu’être bénéfique pour le consommateur, elle l’est moins pour les professionnels qui sont tenus, entre autres, de faire prospérer leur entreprise. De 28,5 milliards de DH en 2017 -un niveau presque similaire à celui de 2011 (28,3), l’interprofession s’est engagée à atteindre 38 milliards de DH à l’horizon 2020, conformément aux objectifs du contrat-programme.

Il va falloir donc trouver d’autres ressorts car le marché intérieur n’est plus aussi porteur. «Situés en 2017 dans une fourchette de 9,50 DH  à 11 DH, le prix de la viande du poulet reste en deçà des coûts de production. A 0,70 DH (départ ferme), ceux des œufs de consommation sont également trop bas, y compris durant Ramadan 2017 où la consommation bat son plein. Seules les viandes de dinde sont plus ou moins rentables», expliquent, d’entrée de jeu, ChaoukiJerrari, directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). Le rebond de la production en 2017 après un exercice de 2016 plombé par la grippe aviaire n’a rien arrangé pour les aviculteurs du fait que la loi de l’offre et de la demande joue à fond. Conséquence : la baisse de production est le scénario le plus plausible pour 2018, à en croire les professionnels.

Beaucoup de contraintes sur le marché africain

Pour pouvoir rentabiliser ses capacités de production et accroître son apport au PIB agricole, la filière, via la FISA, active deux principaux leviers. Il s’agit de booster la consommation sur le marché local à travers les campagnes de promotion visant à la fois la communication autour des qualités nutritionnelles et la déconstruction de certaines rumeurs sur les produits avicoles. Le second levier  consiste à développer l’activité à l’export, principalement en Afrique subsaharienne. Ce qui est loin d’être une mince affaire. Initié en 2010 à l’initiative de certains opérateurs, l’export des produits avicoles «made in Morocco» s’est certes développé, mais en dents de scie pour les poussins et les viandes de volaille. Seul l’œuf à couver a connu une ascension fulgurante avec un volume qui est passé de 3,266 millions d’unités en 2010 à 18,497 millions en 2017.

Coûts logistiques et transit time trop élevés, barrières tarifaires et réglementaires, insuffisance des infrastructures de froid et de stockage…. Ce sont là les principales contraintes qui freinent le développement des exportations marocaines sur le marché subsaharien.

Pour y voir plus clair et élaborer une stratégie de développement des exportations marocaines et leur plan promotionnel, la FISA et l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) ont réalisé entre 2016 et 2017 une étude dans trois pays, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Togo. Il en ressort que ces trois pays disposent de 15 millions de consommateurs potentiels où la consommation du poulet de chair est encore faible. «L’aviculture démarre à peine dans ces pays avec des consommations ne dépassant pas trois kilos par an et par habitant», observe M.Jerrari. Plus encourageant encore, l’urbanisation galopante, la modernisation de la distribution et les prix élevés des produits avicoles dans ces pays constituent autant d’opportunités.

Toutefois, le protectionnisme – interdiction d’importer des poulets vifs ou la viande de volaille congelée comme au Mali -, la hausse des tarifs douaniers (5 à 28%), couplée à l’irrégularité et la cherté du fret aérien bloquent la montée en puissance des exportations. «Nous recevons parfois des commandes que nous ne pouvons pas satisfaire», déplore-t-il. Valeur aujourd’hui, l’export se fait uniquement par voie terrestre ou via l’implantation d’unités d’accouvage pour produire sur place des poussins comme l’ont fait deux opérateurs marocains en Mauritanie et en Côte d’ivoire, selon notre interlocuteur.

Amélioration de la notoriété des produits marocains

La stratégie de pénétration préconisée par les auteurs de l’étude est basée sur la structuration des filières des pays ciblés et l’amélioration de la notoriété des produits marocains. Pour ce faire, ils recommandent des actions comme les tournées exécutives de l’ONSSA, de la FISA et du ministère de l’agriculture dans ces pays, ainsi que la formation et l’encadrement au Maroc des acteurs professionnels des pays cibles. Ce que la FISA a déjà commencé à faire avec la formation de professionnels africains à l’Avipole d’Ain Jemaa ou durant la dernière édition du Salon Dawajine.

Reste le marché européen. «Le Maroc ambitionne d’exporter des viandes de volaille traitées thermiquement (la charcuterie, ndlr) et c’est dans ce cadre que trois audits ont été réalisés à ce jour sans qu’il n’y ait un refus, mais des recommandations au terme des deux premiers», explique M. Jerrari. Les deux premiers n’ont pas abouti au feu vert mais à des recommandations de la part des experts de l’Union européenne. Pour le troisième, le verdict n’est pas encore rendu. Il «sera connu d’ici la fin d’année», confie ChaoukiJerrari.

Les performances en phase avec les objectifs du contrat-programme

Selon les chiffres récents de la FISA, la filière a réalisé un chiffre d’affaires de 28,50 milliards de DH, soit 75% de l’objectif fixé par le contrat-programme. La production des viandes de volaille et œufs de consommation a atteint respectivement 640 000 tonnes (71%) et 5,5 milliards d’unités (76%). S’agissant de la consommation annuelle moyenne par habitant, elle est de 19,7 kilos de viandes (79%) et 180 unités d’œufs de consommation (90%). Dans cette phase d’expansion, la filière avicole compte 475 000 emplois directs et indirects à fin 2017, soit 95% de l’objectif fixé à l’horizon 2020.

Les ECO

OCP CONFORTE SA PLACE DE LEADER MONDIAL

Le groupe a enregistré une hausse de 14% de son chiffre d’affaires par rapport à 2016 grâce à un bon comportement de la demande internationale.

Le fleuron national de l’industrie du phosphate se porte bien. C’est ce que laissaient entendre les résultats du groupe l’année précédente. En 2017, OCP enregistrait une forte croissance de son chiffre d’affaires, soit une hausse de 14% par rapport à l’année précédente avec une solide performance dans tous les segments. En effet, les ventes de roche et d’engrais en volume y ont augmenté respectivement de 40% et de 24% par rapport à 2016. En ce qui concerne le segment de l’acide, OCP a maintenu sa position de leader en conservant son rang de deuxième fournisseur en Asie avec un volume de ventes relativement stable par rapport à l’année dernière. Ces réalisations ont été soutenues par l’augmentation significative de la capacité de production d’OCP sous l’effet d’un vaste programme d’investissements dont la 1re phase a été achevée en 2017.

Par ailleurs, la demande est restée soutenue en 2017 dans les principales régions, notamment en Amérique latine et en Amérique du Nord et plus particulièrement en Afrique où les exportations ont augmenté de près de 50%, passant de 1,7 million de tonnes en 2016 à 2,5 millions de tonnes en 2017. Ainsi, en 2017, les engrais représenteront 54% des ventes totales, la roche 21% et enfin l’acide phosphorique 15%. 2017 a été une année clé dans la mise en œuvre du programme de développement industriel d’OCP et les dépenses d’investissement s’y sont élevées à 9.045 MDH ayant permis l’aboutissement d’un grand nombre de projets. La croissance des volumes de vente d’OCP a également eu un impact positif sur l’évolution de la marge brute, qui a atteint 31,6 MMDH contre 28,9 MMDH l’an passé. Le bénéfice avant impôt, intérêt, amortissement et dépréciation (EBITDA) est resté stable à 12,7 MMDH engendrant une marge de 26%. «Ce niveau de rentabilité reflète l’impact de la proportion accrue de ventes de produits finis à plus forte valeur ajoutée illustrant l’évolution du mix de produits et incluant également d’autres coûts attribuables à l’augmentation des volumes», explique le management du groupe.

Néanmoins, l’EBITDA sera bel et bien en repli en 2017 puisque la marge était de 30% durant l’année précédente. OCP explique cet état de fait par la hausse des achats de matières premières corrélée à l’augmentation de la production avec une légère hausse des prix d’achat, l’augmentation de certaines charges en lien direct avec l’augmentation de sa capacité de production (transport, énergie, maintenance…), l’évolution du mix de produits et l’augmentation des coûts de personnel principalement liée au recrutement et à la formation de 500 personnes pour le site chimique de Laâyoune. Le groupe note également une amélioration des coûts de production grâce à la montée en puissance du pipeline, lequel génère des économies de coûts totales de 1,7 MMDH en 2017 contre 1 milliard en 2016. Les volumes transportés ont significativement augmenté (14,1 MT en 2017 vs 10,05 MT en 2016). Les coûts de production de la roche ont aussi baissé de près de 35% sur les 4 dernières années.

Mustapha Terrab
PDG du Groupe OCP

Durant l’année 2017, le Groupe OCP a renforcé sa position de leader en augmentant notamment ses capacités de production sur l’ensemble de la chaîne de valeur, tout en conservant des marges supérieures à celles du secteur. Ces résultats démontrent le succès du déploiement de notre stratégie reposant sur trois piliers complémentaires : accroître nos capacités de production, tirer parti de notre flexibilité industrielle et commerciale pour stimuler la demande tout en bénéficiant des effets d’économies d’échelle et réduire nos coûts de production pour renforcer notre position de leader».

Fin de la première phase d’investissements

L’année 2017 a été marquée par «l’atterrissage» de la première vague du plan d’investissement. Cette vague à travers l’aboutissement de nombreux projets a permis entre autres de doubler la capacité minière et de tripler la capacité d’engrais avec la 4e usine dédiée, JFC 4, unité de granulation qui sera amenée sur le marché courant 2017.

BILAN POSITIF POUR L’EMPLOYABILITÉ DANS L’INDUSTRIE

Le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a tenu ce jeudi 22 mars à Rabat, une conférence pour dresser le panorama des réalisations de son département par rapport à l’emploi dans le secteur industriel ainsi que les perspectives en vue dans le cadre du «Plan d’accélération industrielle (PAI) 2014-2020». Les détails.

Le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, a présenté les résultats enregistrés en termes d’employabilité dans l’industrie, secteur qu’il chapeaute. Pour ce faire, Elalamy a tablé sur des données et des chiffres recueillis auprès de la CNSS en vue d’une justification objective des résultats escomptés jusqu’alors. Aussi s’est-il penché sur les perspectives du «PAI 2014-2020» dont la concrétisation a atteint 58%.

«Le PAI lancé par SM le roi Mohammed VI répond à ses promesses et apporte une contribution tangible à la problématique de l’emploi. Nous avons réalisé près de 58% de l’objectif fixé à horizon 2020 et en maintenant cette cadence durant les prochaines années, nous allons le dépasser», a déclaré Elalamy.

Ainsi, entre 2014 et 2017, l’industrie peut être considérée comme pourvoyeur réel d’emplois avec +17% de valeur industrielle, et des exportations en hausse de 10,3% par an. Ces chiffres ont été conclus sur la base d’une liste exhaustive des entreprises industrielles formelles, déclinée par secteur, écosystème, villes et régions. «Le secteur industriel se positionne en pourvoyeur d’emplois majeur. 288 126 emplois ont été créés dans les différentes filières industrielles entre 2014 et 2017», a fait savoir Elalamy.

Le secteur de l’automobile détient détient la part du lion dans cette croissance de la valeur industrielle puisqu’il y participe de ses 29%. Ainsi, il constitue la pièce forte de la chaine industrielle marocaine mais aussi, de la création d’emplois avec 83 845 postes.

Dans le même ordre d’idées, l’offshoring participe avec 18%, l’agroalimentaire avec 16%, suivi des secteurs du textile (13%), des industries métalliques et métallurgiques (6%), de la construction (4%) et enfin, de l’aéronautique (3%).

Quant aux exportations industrielles, elles se sont établies en 2017 à plus de 149,4 MMD, soit une hausse de 10,3/an depuis 2014.

La répartition régionale des zones industrielles

Sur la question de la répartition régionale des zones industrielles qui se déploient davantage à Tanger que dans d’autres villes du royaume, le ministre de l’industrie explique que l’implantation d’une zone industrielle devra respecter des processus de faisabilité des projets industriels. «Concernant la répartition par régions ou par villes, la région de Tanger a évidemment une infrastructure qui permet d’attirer un certain nombre d’investisseurs. Mais souvenez-vous, que Kénitra, où il n’y avait rien, est devenue aujourd’hui un véritable poumon industriel. Idem pour Meknès qui est devenue une zone industrielle pour l’automobile», nous a-t-il affirmé.

Perspectives d’emplois pour 2020

Elalamy s’est réjoui des avancées en termes d’employabilité dans le secteur industriel. Le ministre reste optimiste par rapport à l’avenir de l’emploi dans l’industrie en envisageant dépasser l’objectif de 500 000 emplois à l’horizon 2020. «Nous constatons que ce qui a été comptabilisé au niveau de la CNSS jusqu’à aujourd’hui dépasse les 288 000 emplois. Donc l’objectif est largement atteint. Pour les trois prochaines années, nous serions à 577 000 emplois», a-t-il déclaré.

Dans ce sens, il y a lieu de noter que la création nette d’emplois industriels a vu sa courbe ascendante pendant les trois dernières années (2015-2017) avec 3738 emplois en 2015, 32 962 en 2016 et 46 036 en 2017.

L'economiste

Le meilleur taux mondial de survie est en Afrique…mais pas dans le nord du continent!

05

En dépit de la Moudawana et des engagements politiques, le Maroc reste en retrait par rapport à ses principaux voisins du Maghreb. La relative haute présence d’entreprises féminines en Afrique tient au fait que l’initiative féminine y est très développée, plus que celle des hommes (en dehors de l’Afrique du Nord). Inversement, on notera que les entreprises à partir de 50 salariés sont plus souvent féminines dans le monde arabe que sur le reste de la planète. On n’a pas d’explication à ce phénomène.

L’étude de Deloitte, présentée lors de la rencontre par Sakina  Bensouda, va dans le même sens: 30% des femmes ont l’intention de créer une entreprise dans la région Moyen-Orient-Afrique du Nord, mais moins de 8% s’y mettent vraiment.
Le taux de survie est plutôt décevant, affirme l’étude Deloitte, même après seulement 3 ans: 3% au Maroc. Etonnamment, ce taux est un peu inférieur en France (2,9%) alors que la survie en Europe est supérieure (5%). Les recordwomen de l’entrepreneuriat sont les mêmes dans l’étude du HCP et dans celle de Deloitte: les Africaines au sud du Sahara. Elles ont le meilleur taux mondial de survie, avec une domination nette des PME, voire des toutes petites entreprises, les célébrissimes «Mama Mercedes». Ce sont aussi elles qui arrêtent le plus fréquemment leur entreprise, quitte à en créer une autre par la suite. Sans que  la première soit forcément déclarée… pas plus que la suivante.
Les Marocaines abandonnent aussi beaucoup leur entreprise, surtout à cause du manque de rentabilité. Cette non-rentabilité est trois fois plus fréquente que les difficultés de financement, dont on parle pourtant beaucoup.

Le Matin

Programme «Primo-exportateurs»

Entreprises, à vos candidatures !

C’est parti pour l’édition 2018 du «Programme d’appui aux primo-exportateurs». Le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique lance, en effet, un appel à manifestation d’intérêt et invite les entreprises intéressées à déposer leurs dossiers de candidature au plus tard le 30 avril 2018.

À noter que ce programme d’appui spécifique est destiné aux entreprises ayant un potentiel à l’export et désireuses de se lancer dans l’exportation ou d’en faire une activité régulière. Il est initié par le ministère de l’Industrie, en partenariat avec le ministère de l’Économie et des finances, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et l’Association marocaine des exportateurs (Asmex).

Le programme consiste à apporter le soutien financier et technique aux entreprises primo-exportatrices sur une période de 3 ans. Il est censé leur permettre de se doter d’une stratégie export et de bénéficier des actions de formation, de coaching durant toute la période de mise en œuvre de leurs stratégies export. Il prévoit également la prise en charge, par l’État, de certaines actions de prospection, de promotion et de commercialisation à destination des marchés étrangers.

Sont ciblées par ce programme les entreprises et/ou coopératives dont le chiffre d’affaires moyen à l’export sur les trois dernières années ne dépasse pas 5 millions DH. Cette deuxième édition vise à accompagner 50 nouvelles entreprises primo-exportatrices sur une période de 3 ans.

Challenge

L’américain NexteerAutomotive lance les travaux de son usine de Kénitra

Le spécialiste des systèmes de direction assistée électrique et hydraulique, NexteerAutomotive, a posé la première pierre de sa nouvelle usine à Kénitra. Dans un premier temps, elle produira des systèmes de direction assistée électriques (Electric Power Steering, EPS) avant d’étendre la production aux systèmes de transmission.

Première du genre en Afrique, cette nouvelle unité s’étend sur une surface de 18.000 m² et prévoit d’ d’embaucher 500 personnes d’ici 2020, dont 70 en 2018. « Nexteer est un fournisseur mondial et global de direction assistée et d’arbres de transmission, et il s’agit de sa 25ème usine dans le monde. Avec ce nouveau projet, la chaîne de valeur automobile s’étoffe et le secteur gagne en profondeur et en densité technologique », a déclaré à cet effet le secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement, Othmane El Ferdaous.

Pour rappel, les représentants de la société avaient signé avec les autorités marocaines, en juillet 2017, le mémorandum confirmant le projet d’investissement. Ensuite, l’accord officiel a été signé le 11 décembre dernier à Casablanca par le SM le roi Mohammed VI, les représentants du gouvernement, ainsi que les représentants de NexteerAutomotive. Avec plus de 13.000 salariés dans le monde, 50 clients dans toutes les grandes régions, 24 usines, 3 centres techniques et 14 centres de service clientèle, NexteerAutomotive est considéré comme leader des systèmes de contrôle intuitif des mouvements (Intuitive Motion Control). La société collabore avec d’autres géants de l’automobile tels que BMW, Fiat, Ford, GM, PSA, Chrysler…

Huawei transfère des dizaines d’emplois de l’Égypte vers le Maroc

Le chinois Huawei fait du Maroc un pays central dans sa stratégie africaine.

En effet, après avoir pris pied à Rabat depuis dix ans notamment pour la promotion des équipements de transmission à destination des opérateurs télécoms et, ensuite, à Casablanca en fin 2015, pour piloter ses opérations sur l’Afrique francophone, le troisième fabricant mondial de smartphones renforce davantage le périmètre d’intervention de sa filiale Huawei Technologies Casablanca (HTC) qui vient d’élargir son statut de hub régional vers d’autres pays non francophones.

Un changement de périmètre qui fait suite au transfert de plusieurs dizaines de collaborateurs de la filiale égyptienne basée au Caire vers la capitale économique du royaume. Aussi, HTC dont le nombre d’employés a dépassé la barre de 250 employés en ce début d’année, devient non seulement un hub régional mais une plateforme continentale (hors Afrique du Sud) avec de larges prérogatives commerciales, administratives et techniques.  Le statut CFC (Casablanca Finance City) que la filiale HTC a obtenu, dès ses premiers mois d’activité, ainsi que la stabilité du Maroc et son excellente connectivité aérienne au reste du continent ont été déterminants dans ce choix stratégique.

Rappelons que Huawei est déjà actif dans plus d’une vingtaine de pays africains comme la Tunisie, la Mauritanie, le Tchad, le Mali ou encore le Rwanda. À fin 2016, ce géant basé à Shenzhen (sud-est de la Chine) revendique un chiffre d’affaires mondial de plus de 75 milliards de dollars (plus des deux tiers du PIB marocain !) pour un résultat net part du groupe de plus de 5,3 milliards de dollars (plus de 46 milliards de DH). Sur le marché marocain, les ventes de smartphones de marque Huawei connaissent une croissance exponentielle depuis la gestion directe des ventes sur le territoire marocain par HTC. Avec près de 300.000 unités vendues en 2017 (+200% par glissement annuel !), Huawei vise la place de leader du marché marocain à horizon 2022 (contre une troisième place aujourd’hui derrière Apple et Samsung).

téléchargement (1)

Adoption du projet de loi relatif à la communication audiovisuelle en Conseil de gouvernement

Le Conseil de gouvernement a approuvé, jeudi, le projet de loi 16-18 modifiant et complétant la loi 77-03 relatif à la communication audiovisuelle, tout en tenant compte des observations émises lors de son examen.

Présenté par le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed El Aaraj, ce projet de loi vise à réintroduire dans l’article 1 les tarifs relatifs au distributeur-prestataire technique, au multiplexe et au multiplexage, a indiqué le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement, ajoutant qu’il s’agit des alinéas qui ont été supprimés de la loi 77-03 en vertu d’un projet de loi.

Le texte a également pour objectif de tirer profit des possibilités offertes par l’Union internationale des télécommunications (IUT) permettant désormais aux services nationaux, notamment de sûreté, d’exploiter la bande de fréquences, a expliqué El Khalfi.

Le projet de loi vise également à réintroduire les attributions de l’Agence nationale de la réglementation des télécommunications (ANRT) relatives à l’attribution des fréquences radioélectriques dédiées à la communication audiovisuelle, et à unifier les dénominations « sociétés de la communication audiovisuelle publique » et de « la société de la communication audiovisuelle publique », a-t-il ajouté.

Crowdfunding : un projet de loi déposé au SGG

– Création du statut de gestionnaire de plateformes de financement collaboratif (PFC)

– La supervision des activités de financement collaboratif par prêts et dons sera assurée par Bank Al-Maghrib. Celles des investissements en capital par l’AMMC.

– Le montant levé au profit d’un même projet, dans le cadre de financement collaboratif, ne peut dépasser un montant maximal, fixé par voie réglementaire, dans la limite de 5 millions de DH.

Après plusieurs années de concertation, un projet de loi régissant le financement collaboratif et le crowdfunding, élaboré par la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE) relevant du ministère des Finances, vient d’être déposé au Secrétariat général du gouvernement (SGG) pour consultation.

Le dit projet de loi a pour objet de définir le cadre juridique de l’exercice, par les sociétés de financement collaboratif (SFC), des différentes formes de financement collaboratif. Un dispositif complet de régulation de ces activités, qui comprend notamment :

– La création du statut de gestionnaire de plateformes de financement collaboratif (PFC) en l’occurrence, la SFC, et ce à l’instar des autres régimes régissant les activités de marché

– La définition du dispositif d’agrément par l’administration des SFC et de supervision des activités de financement collaboratif, assuré par Bank Al-Maghrib pour les activités de prêts et de dons et par l’Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) pour les activités d’investissement en capital.

– La définition des engagements et des obligations de la SFC en matière d’information du public, de publicité, de reporting, etc.

– Les règles à respecter en matière de vérification des projets à financer, de sécurisation des transferts et de protection des contributeurs.

– L’établissement de plafonds en termes de montant à lever par projet et par contributeurs.

Plafonds

A noter que les SFC devront avoir leur siège au Maroc, être capitalisées à hauteur de 300.000 dirhams minimum. L’agrément d’exercé est délivré par BAM pour la catégorie «prêt et don», et par l’AMMC pour la catégorie investissement.

A noter aussi que le montant levé au profit d’un même projet, dans le cadre de financement collaboratif, ne peut dépasser un montant maximal, fixé par voie réglementaire, pour chaque catégorie de financement collaboratif, dans la limite de 5 millions de DH.

Le cumul des contributions d’une personne physique au titre de chaque projet de projet ne peut dépasser un montant fixé par voie réglementaire, dans la limite de 250.000 DH.

Par ailleurs, le cumul des contributions d’une personne physique, au terme d’une année civile, à des financements collaboratifs, ne peut dépasser un montant qui sera fixé par voie réglementaire, dans la limite de 500.000 DH.

Les contributeurs personnes physiques ayant la qualité «d’investisseurs providentiels» ne sont pas concernés par ces plafonds.

A noter enfin que le projet de loi a prévu un volet consacré au financement collaboratif de type participatif. La constitution de PFCP (Plateformes de financement collaboratif participatives) devra au préalable avoir l’avis conforme du Conseil supérieur des Oulémas.