PROXIMO Revue de presse 29 03 2018

le figaro.fr

Alibaba crée un distributeur automatique de voitures

Le géant du e-commerce chinois a inauguré lundi son premier «distributeur automatique de voitures», en partenariat avec Ford. D’autres devraient très prochainement sortir de terre.

Acheter une voiture comme on achète un sachet de bonbons au distributeur pourrait bientôt devenir un geste normal. C’est du moins ce qu’espère Alibaba en mettant en place, à Canton, son «distributeur automatique de voitures», inauguré ce lundi. Si le géant du e-commerce chinois n’est pas l’inventeur du concept (un dispositif basé sur le même principe mais spécialisé dans les voitures de luxe existe d’ores et déjà à Singapour, tandis qu’aux États-Unis un autre s’est spécialisé dans l’occasion), sa force de frappe pourrait donner un vif coup d’accélérateur à cette nouvelle pratique.

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Comment l’intelligence artificielle va transformer le monde du travail

Alors que le rapport Villani, qui vise à “donner un sens à l’intelligence artificielle”, est rendu ce soir au gouvernement, France Stratégie esquisse l’impact qu’aurait l’IA dans la transformation du monde du travail. En prenant exemple sur trois secteurs (banque de détail, santé et transports), le rapport veut montrer que si l’IA peut permettre de travailler mieux et plus efficacement, elle peut aussi, dans certains cas, s’avérer néfaste pour les collaborateurs.

Plusieurs fois, le gouvernement a répété sa volonté de faire du développement de l’intelligence artificielle une priorité. En témoigne la surmédiatisation de Cédric Villani, le mathématicien, député et proche d’Emmanuel Macron qui prône les bienfaits des mathématiques et qui rend ce jour, un rapport sur le sujet. Cet ensemble de technologies, déjà fortement présent, est amené à être déployé dans de nombreux secteurs et dans notre quotidien. Force est de constater que, si l’IA aura un impact sur nos façons de nous déplacer ou de communiquer, elle en aura aussi sur nos manières de travailler. À côté des opportunités que ces avancées technologiques vont créer, il y aura de nombreux risques.

« Combien de personnes sont concernées dans leur travail au quotidien ? », questionne un rapport de France Stratégie.

« Potentiellement, tout le monde. » La ministre du Travail Muriel Pénicaud et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du Numérique ont donc demandé à l’organisme rattaché à Matignon d’examiner les impacts de l’IA sur les transformations du monde du travail. Pour ce faire, l’étude s’est appuyée sur les trois secteurs qui devraient être les plus impactés par l’IA, à savoir les transports, la santé et la banque de détail.

Ni tout noir, ni tout blanc

Évidemment, il serait illusoire de penser que le développement de l’IA dans le monde du travail soit un succès sans grisaille. Les hypothèses des transformations sont plus nuancées. De fait, France Stratégie évoque deux scénarii : l’un d’une diffusion progressive, l’autre d’une rupture. Dans le premier cas, l’intelligence artificielle serait intégrée au fonctionnement des entreprises et des organisations dans la continuité de leur transformation numérique. Les tâches, emplois et compétences se mueraient alors progressivement et les acteurs concernés pourraient être accompagnés.
Dans le deuxième cas, le changement s’effectuerait plus brutalement et s’illustrerait par un écart flagrant entre de nouvelles entreprises, françaises ou étrangères, qui auraient mieux anticipé l’IA et qui laisseraient sur le carreau les organisations déjà présentes. Leur adaptation devrait se faire dans l’urgence et cela créerait des difficultés supplémentaires.

Le défi de l’automatisation des tâches

De manière générale, le rapport explique que, d’une part l’émergence de l’IA dans le monde du travail offrirait une opportunité économique liée à des gains de productivité (baisse des coûts d’opérations automatisées, automatisation des processus de coordination entre différents services et acteurs, optimisation des flux de production…) Ces mêmes gains pourraient constituer des risques pour l’emploi, remplaçant l’humain par la machine (avec, par exemple, les chatbots, ou les véhicules autonomes). De même que les frontières entre les métiers seraient modifiées. Les travailleurs pourraient également craindre une dévalorisation de leurs compétences, une surcharge cognitive, une perte d’autonomie, un contrôle accru et une perte de sens du travail liée à l’automatisation des tâches. Mais parce que, tout n’est pas « noir ou blanc », ces mêmes technologies pourraient aussi créer de nouveaux métiers grâce, notamment au traitement massif des données (devenir le superviseur d’une flotte de véhicules autonomes ou de chatbots par exemple). En imaginant que l’IA prenne en charge des tâches routinières et répétitives, on pourrait aussi imaginer que cela soulagerait les actuels travailleurs, qui bénéficieraient d’une amélioration des conditions de travail et une valorisation des activités et des tâches.

Dans les transports, concurrence et répartition

Pour argumenter ces hypothèses, France Stratégie s’est donc appuyé sur les trois secteurs pour lesquels le développement de l’IA serait important.

Les transports tout d’abord, comprenant les marchandises, l’entreposage et les services auxiliaires, les voyageurs et le courrier. Alors que le secteur connaît une pénurie de chauffeurs dans le transport routier et de marchandises, l’IA pourrait intervenir via les véhicules autonomes. Concrètement, cela signifierait une conduite automatisée, sur les autoroutes notamment, donc, moins de chauffeurs, mais mieux répartis car il faudra tout de même des chauffeurs locaux pour amener les camions jusqu’à l’autoroute ou assurer les dessertes locales.

« D’ici 5 à 10 ans, l’IA pourrait permettre de développer la maintenance prédictive des équipements, améliorer la circulation des véhicules et optimiser la logistique, notamment en cas de perturbation », projette aussi France Stratégie.

De fait, du personnel serait nécessaire pour superviser les flottes de véhicules autonomes, pour veiller à leur sécurité, mais aussi gérer la relation client et l’accueil. Ces mêmes véhicules, potentiellement partagés par la suite, pourraient cependant concurrencer tant les autos personnelles que les taxis et les VTC.

Du côté des bénéfices, on peut imaginer que l’IA permettrait à des individus de gagner en expertise, leur permettant de gérer des pannes spécifiques. Et, plus généralement, cette technologie permettrait d’améliorer l’organisation du travail grâce à des prévisions pour les journées et pour les tâches à effectuer.

Pas de révolution, mais des suppressions d’emploi dans la banque

Avant d’imaginer les impacts de l’IA dans le secteur bancaire, il faut rappeler que celui-ci connaît une baisse des personnels depuis 2012, notamment lié à de nombreux départs en retraite et au ciblage des recrutements. Surtout, la banque est l’un des secteurs pionniers en termes de transformation numérique. Depuis plusieurs années, ses acteurs ont adopté les outils informatiques pour gérer les bases de données client, développer les opérations bancaires en ligne ou encore traiter les opérations techniques. Pour France Stratégie, cela est encourageant.

« Les acteurs possèdent aujourd’hui des masses de données très importantes et bien structurées, ce qui est propice au développement de l’IA« , détaille le rapport.

Chatbot, opération de Back Office, application de trading ou encore applications servant à une veille réglementaire sont autant d’usages permis par l’IA et à prévoir. Mais si, ces technologies offrent de nouvelles possibilités, France Stratégie prévient : les chargés de clientèle ou conseillers sont en première ligne des effectifs du secteur qui seront impactés par l’intelligence artificielle. Cela signifie une diminution du nombre d’employés et une augmentation de la complexité des tâches restant à traiter.

D’énormes possibilités dans le secteur de la santé

Le troisième exemple pris par France Stratégie s’intéresse au secteur de la santé dont les professionnels représentent 7% de la population active. Et c’est là encore l’un des secteurs dans lesquels l’IA pourrait entraîner des transformations majeures : « de l’aide au diagnostic, à la prescription jusqu’à la robotisation de certains actes médicaux », détaille le rapport de France Stratégie. De fait, cela pourrait permettre aux acteurs concernés des avancées considérables :

« Avec l’arrivée de la lecture d’image automatisée, les radiologues pourraient se concentrer sur l’interprétation des pathologies complexes ou s’orienter vers la radiologie interventionnelle. »

L’interprétation des électrocardiogrammes pourrait être établie par des logiciels et les médecins généralistes, urgentistes ou infirmières utiliseraient les outils en gagnant du temps et en orientant mieux les patients, résume France Stratégie. En somme, l’IA permettrait une meilleure connaissance et expertise pour les professionnels de la santé. Elle offrirait aussi la possibilité à différents corps de métiers, d’effectuer des tâches aujourd’hui réservées qu’à une partie d’entre eux, plus spécialisés.

De la même façon, les objets connectés faciliteraient les contrôles à distance et donc la prévention des pathologies, et les robots offriraient la possibilité de mieux détecter certaines maladies ou troubles cognitifs. France Stratégie projette également une meilleure centralisation des données des patients et la possibilité, pour les chirurgiens, d’effectuer des tâches plus facilement grâce au couple IA-robotique.

Des avantages qui peuvent se transformer en inconvénients

Pour envisager un scénario où l’IA saura se développer de manière stratégique sans le faire au détriment des travailleurs, le rapport prévient qu’un accompagnement est nécessaire. Car l’IA peut aussi s’avérer néfaste dans le monde du travail. Si ses outils peuvent améliorer la gestion des infos, la planification des activités et la coordination des acteurs, ils peuvent aussi créer un isolement des travailleurs et une dégradation des conditions de travail (perte d’autonomie, intensification du travail…). De la même façon, si l’IA, par ses possibilités, peut permettre à des personnels de gagner en qualification, cela peut aussi avoir l’effet inverse puisqu’elle favorise à la fois un « renforcement des besoins de spécialisation, et le développement d’un statut généraliste ».

Reste à savoir, en somme, si les organisations feront le choix d’une automatisation avancée ou bien plutôt d’une complémentarité homme-machine.

Anticiper, accompagner, sécuriser

De fait, France Stratégie conclut en donnant des recommandations au gouvernement. L’organisme invite ainsi à anticiper les effets de l’IA sur le travail en effectuant de larges prospections dans les différents secteurs afin de mieux repérer quelles tâches seront automatisables ou pas. Suite à quoi, il sera nécessaire d’accompagner les organisations pour « anticiper leurs besoins de compétences » et éviter les scénarii les plus préjudiciables.

France Stratégie relève également l’importance de former les travailleurs aux enjeux de l’intelligence artificielle : aujourd’hui, seuls 44% des salariés se déclarent prêts à travailler avec une IA tandis que 20% d’entre eux s’estiment suffisamment accompagnés sur le sujet.

Enfin, les auteurs de l’étude rappellent qu’il est impératif de sécuriser davantage les parcours professionnels dans les secteurs les plus impactés par l’IA afin d’éviter que le bouleversement annoncé se situe plus du côté du scénario dommageable.

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2eme Forum d’amitié maroco-chinoise : 11 protocoles d’entente signés

A cet égard, le Conseil régional Souss-Massa a conclu deux protocoles. Le premier porte sur le jumelage avec la province de Shanxi, située au nord de la Chine. Quant au deuxième accord, il a été conclu entre ledit conseil et l’Association Ningxia pour l’amitié avec les pays étrangers.  De surcroît, les communes de Taroudant, Tiznit, Tata, Ait Melloul, Foum El Hessen et Agadir ont respectivement signé des protocoles d’entente avec les villes chinoises de Datong, Zhangjiajie,  Dalian, Wu Xi, Yangzhou et Nonjing, alors que la préfecture et les provinces d’Inzegane Ait-Melloul, Taroudant et Tata se sont engagées avec les régions d’Anhui, Hunan et Guizhou. Pour les domaines de coopération communs, ils couvrent le commerce, le développement de l’investissement en plus de l’agriculture et la pêche maritime. L’Université Ibn Zohr d’Agadir a signé, aussi, durant cette même journée, deux accords avec l’Université de Shanghai Jiao Tong et celle de Ninxia.

Par ailleurs, des séances de travail B2B ont été organisées à la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la région Souss-Massa entre une vingtaine d’entreprises chinoises et une quarantaine de sociétés marocaines représentant les secteurs de l’industrie automobile, le BTP, l’industrie lourde, les équipements de transport en plus de l’énergie éolienne, l’agroalimentaire, la santé et l’import-export du thé.  La deuxième journée de ce forum qui connaît la participation de plus de 217 invités chinois a été marquée par l’organisation de plusieurs panels ayant trait à l’agriculture et l’industrie agroalimentaire pour valoriser davantage les ressources agricoles du Souss-Massa, les opportunités d’investissement dans l’aquaculture et la valorisation des produits de la mer dans la région du Souss-Massa, Agadir et sa région comme destination touristique, de santé et de bien-être, l’offre régionale en matière d’infrastructures et plates-formes d’accueil des investissements, investir dans les nouvelles technologies, l’innovation et les énergies renouvelables ; quelles opportunités pour la région de Souss Massa ?

Ces panels ont été une occasion pour les hommes d’affaires, les maires des villes, et tous les acteurs institutionnels marocains de rencontrer leurs homologues chinois à travers des tables rondes et des rencontres BtoB, afin d’étudier les opportunités de coopération et potentiels échanges économiques dans différents secteurs d’activités.

La douane a récolté près de 95 milliards DH en 2017

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Plus de 5,23 millions d’articles contrefaits ont été saisis

L’intensification des opérations de contrôle de l’Administration des douanes dans la lutte contre la contrefaçon a porté ses fruits. Selon le rapport d’activité 2017 de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) qui vient d’être publié, plus de 5,23 millions d’articles contrefaits ont été saisis en 2017 contre 2,25 millions en 2016.  L’action de l’ADII a aussi été confortée par l’instruction de plus de 490 dossiers se rapportant à des demandes de suspension de mise en circulation de produits contrefaits contre 509 dossiers en 2016. Dans la lutte contre la contrebande, des résultats encourageants ont été enregistrés. La douane a procédé à la saisie de diverses marchandises, hors cigarettes et stupéfiants d’un montant global de 557,1 millions de DH contre 483,4 millions de DH en 2016, soit une hausse de plus de 15%. Les services douaniers ont intercepté 22,92 millions d’unités de cigarettes contre 12,5 millions en 2016, ce qui représente une hausse de plus de 83,5%. Dans le cadre de la lutte contre le trafic des stupéfiants, la douane a intercepté 33,74 tonnes de chira, 476,7 kg de drogues dures, et 140.000 comprimés psychotropes en 2017. Notons également que dans le cadre de la lutte contre les sacs en plastique, les contrôles ont permis la saisie en 2017 de 53,9 tonnes de sacs en plastique de contrebande contre 20,5 tonnes en 2016. Depuis l’entrée en vigueur de la loi le

1 er juillet 2016, il a été procédé à la saisie de 74,7 tonnes de sacs en plastique. 

Recettes douanières: Près de 95 milliards DH

Un record ! En 2017, les recettes douanières ont progressé de 5,1% s’établissant à près de 95 milliards de dirhams. Cette bonne performance s’explique par une évolution remarquable des importations. Dans le détail, on notera que la taxe sur la valeur ajoutée a constitué 58% du montant global des recettes budgétaires, suivie de la taxe intérieure de consommation (31%), le droit d’importation (10%) et la redevance Gazoduc (1%). Les recettes douanières budgétaires ont contribué à hauteur de 39,4% aux recettes fiscales en 2017. Pour sa part, le taux de pression fiscale sur les importations a baissé significativement en passant de 2,3% en 2012 à 2% en 2017, soit une réduction de 15% en 6 ans. L’année 2017 a connu un autre record. Le nombre des déclarations douanières a pour la première fois dépassé le million en s’établissant à 1.008.000.

A noter que ce nombre est en hausse de 7% par rapport à l’année 2016. Les déclarations d’importation ont contribué à hauteur de 72% du total des déclarations enregistrées en 2017. A l’export, un accroissement de 11% a été comptabilisé par rapport à 2016. Il faut aussi relever que  37% des déclarations douanières ont été souscrites au niveau de la direction régionale de Casablanca, suivie de Tanger Med (22%) et de Casa-Port (19%).

Redressement des valeurs déclarées : 2,76 MMDH de droits et taxes additionnels

L’effort de la douane contre les pratiques de sous-facturation a été soutenu durant l’année 2017. Selon le rapport, le montant des valeurs déclarées redressées en 2017 s’est chiffré à 10,69 milliards DH,  soit 4,39% de plus qu’en 2016 générant 2,76 MMDH de droits et taxes additionnels, en évolution de 1,61% par rapport à 2016. La douane a   multiplié ses partenariats avec le secteur privé pour l’actualisation d’indicateurs  d’appréciation de certains produits. Ainsi, l’exercice 2017 a été marqué par l’insertion d’indicateurs d’appréciation relatifs à plus de 143 produits. De même, une spécialisation par secteur d’activité a été instaurée avec un suivi des tendances et comportements des importations par des ajustements des valeurs en rapport avec les prix «alerte».

Près de 157.000 voitures dédouanées

L’autre point important à relever dans ce rapport a trait au dédouanement des voitures de tourisme. En 2017, un total de 156.810 voitures ont été dédouanées contre 155.506 en 2016. Ainsi, la mise à la consommation des voitures de tourisme qui a évolué de 1% par rapport à 2016, soit 1.304 voitures en plus. Les droits et taxes y afférents se sont stabilisés autour de 5,3 milliards de dirhams. En 2017, 91,5% des voitures mises à la consommation ont concerné les voitures neuves évoluant de 2%, soit 2.829 unités en plus. Pour leur part, les voitures d’occasion représentent 8,5%. Les voitures d’occasion dédouanées ayant une année et plus ont connu une diminution de 10% par rapport à 2016. La douane fait aussi remarquer que les droits et taxes perçus au titre des voitures d’occasion ont diminué de 13%, découlant de la baisse du nombre de voitures d’occasion dédouanées. Les droits et taxes moyens après dédouanement ont été estimés à 33.062 DH pour une voiture neuve et de 44.173 DH pour une voiture d’occasion.

Les ECO

LA SNI DEVIENT AL MADA

Le fonds d’investissement privé SNI s’appellera désormais « Al Mada ». Ce nouveau nom a été dévoilé, aujourd’hui à Casablanca, en marge de la présentation des résultats annuels de la société.

Une manière de confirmer la dimension internationale du groupe, aujourd’hui présent dans 24 pays en Afrique, avec plus de 6.5 milliards de dirhams investis sur le continent, hors Maroc en 2017, dans 7 secteurs structurants de la croissance africaine (services financiers, matériaux de construction, distribution, télécommunications, mines, Énergie, immobilier & tourisme).

 Al Mada entend affirmer, en tant que fonds d’investissement privé panafricain à long terme, sa mission de partenaire de premier plan du développement économique du continent africain.

Ce changement de nom s’accompagne en outre de l’adoption d’une nouvelle signature : « Positive Impact », traduisant la volonté d’Al Mada de produire une empreinte positive et inclusive sur le long terme. Acteur de la modernisation de l’économie africaine, ses objectifs et sa vision reposent sur la durée et le durable : investir dans des entreprises et des projets structurants, faire progresser ses investissements en maturité sur le long terme, marquer le temps et l’espace de ses réalisations afin d’impacter positivement les populations et les sociétés. Telle est son ambition.

L'economiste

Algae Cluster, un méga-projet dans l’aquaculture

  • Un projet de culture de microalgues pour l’alimentation animale
  • Un parc de 8.000 ha, production à terme de 150.000 t/an d’algues sèches
  • Les premières fournées vers l’export avant d’intégrer le marché local

Est-il possible de protéger les ressources halieutiques avec des microalgues? «Oui. Non seulement cela est possible, c’est même plus écologique», assure Keith Coleman, fondateur et directeur général de FeedAlgae, la startup qui porte le projet FeedAlgaeMorocco. Présenté lors de la 4e édition du Forum Crans Montana qui s’est déroulé récemment à Dakhla, le projet propose une alternative très intéressante de point de vue écologique et nutritionnelle.

FeedAlgae Ltd. est une start-up basée au Royaume-Uni qui produit des micro-algues marines pour l’aquaculture et l’alimentation animale. L’entreprise démarre depuis peu son plus grand projet à ce jour au Maroc, sur le site d’Akhfenir, situé entre les villes de Terfaya et Tan-Tan.

Il s’agit d’un parc pour cultiver des algues marines locales, en utilisant l’eau de mer, qui seront destinées dans un premier temps à l’exportation. Soutenu par l’Agence nationale de développement de l’aquaculture ANDA, et en partenariat avec la région de Laayoune-Sakia El Hamra, ce projet s’inscrit dans l’Initiative «Ceinture Bleue». «Aujourd’hui la technologie que nous utilisons est approuvée. La réalisation du parc FeedAlgaeMorocco commencera dès le mois prochain avec 3 ha de surface pour démarrer et pendant les premiers 6 mois, il s’agira d’effectuer les premiers tests avec des algues locales», détaille Keith Coleman, fondateur et directeur général de FeedAlgae.

La collecte industrielle d’algues sèches, elle, devrait commencer d’ici 3 ans et demi, sachant qu’un client s’est déjà manifesté pour acheter toute la production. Dans le détail, le projet FeedAlgaeMorocco consiste en la mise en place d’un parc de culture de micro-algues en système dit «raceway» ou bassin à ciel ouvert, sur une superficie de 8.000 ha.

Ce système est constitué de bassins remplis d’eau de mer, de quelques dizaines de cm de profondeur, circulaires ou formant des boucles imbriquées les unes dans les autres. Les nutriments sont apportés pour une croissance optimale des algues et un bullage assure l’apport de CO2. Les microalgues, les nutriments et le CO2 circulent grâce à des pales rotatives pour éviter la sédimentation.

La culture en bassins ouverts représente une grande partie de la production mondiale de microalgues. Avec une production annuelle estimée à 150.000 tonnes d’algues sèches par an, le projet marocain va permettre d’absorber 300.000 tonnes de dioxyde de carbone et produire 150.000 tonnes d’oxygène par an. Ce qui va contribuer aux actions d’atténuation du changement climatique en permettant de désacidifier 9 milliards de tonnes d’eau de mer/an. Ce projet répond aussi à la menace sur la durabilité des ressources halieutiques. L’utilisation des microalgues permettra de préserver les ressources halieutiques et de fournir en même temps une alternative à l’alimentation animale (voir encadré).

FeedAlgaeMorocco est non seulement un parc de production de microalgues, mais aussi un cluster international de recherches dans le domaine très prometteur de l’aquaculture à haut potentiel. En outre, le projet permettra de produire des aliments, de l’énergie et de l’eau de mer claire pouvant être utilisés en aval dans les fermes d’élevage de poissons et de mollusques au niveau national. La production de microalgues permettra une utilisation locale suffisante pour multiplier jusqu’à 10 fois la production de l’industrie aquacole marocaine.

L’utilisation des microalgues produites dans la fabrication d’aliment piscicole va permettre de sauvegarder 450.000 tonnes de poissons pélagiques chaque année. «Avec ce projet, le Maroc gagnera en auto-suffisance en protéines destinées à l’alimentation, avec un excédent pour l’exportation. La culture de faible consommation d’énergie, garantit la sécurité alimentaire à l’épreuve de la sécheresse et une production en toutes saisons», assure Coleman.

De plus, le projet permet à terme d’offrir un terrain prometteur pour le développement d’un tissu économique de PME opérant dans le domaine de l’aquaculture, mais aussi à différentes échelles de cette industrie, notamment pour tout ce qui est logistique. Avec le cluster d’Akhfenir, la startup FeedAlgae entame son troisième projet après ceux de l’Afrique du Sud et d’Oman et confirme ainsi la faisabilité de cette nouvelle technologie.

Les algues contre la crise alimentaire mondiale

Le monde aura besoin d’ici 2050 de 70% de plus de protéines. Pour produire suffisamment de poissons, de viandes blanches et rouges, il y aura besoin d’une alimentation animale hautement enrichie en nutriments. Comment y arriver et quel sera l’impact sur le climat? Continuer à utiliser la farine de poisson devient impossible puisque 80% des océans sont déjà surexploités. Miser sur le soja nécessite 130.000 km2 de sols fertiles, 4 milliards de tonnes d’eau douce avec une émission de 120 millions de tonnes de CO2. En revanche, la culture des algues se présente comme une meilleure alternative. Elle ne nécessite pas de sols fertiles, elle produit de l’eau douce et son émission de CO2 est de 6,5 millions de tonnes de tonnes par an seulement.

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La Chambre des Représentants adopte le projet de loi formant code de commerce dans son volet lié aux difficultés de l’entreprise

La Chambre des Représentants a adopté, mardi à l’unanimité, le projet de loi n° 73-17, modifiant et complétant la loi n° 15-95 formant code de commerce, notamment en ce qui concerne les procédures relatives aux difficultés de l’entreprise.

Ce projet de loi, qui a été adopté lors d’une séance plénière tenue après l’ouverture de la session extraordinaire de la Chambre, a fait l’objet de 39 amendements avec lesquels le gouvernement a interagi d’une manière positive. Le texte offre à la fois un arsenal juridique solide et souple et instaure les fondements de la bonne gouvernance dans la gestion et le diagnostic précoce des difficultés, avant l’intervention de la justice qui aboutit généralement à la liquidation judiciaire.

Présentant le projet, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar a indiqué que cette initiative législative revêt une importance particulière, dans la mesure où elle porte sur l’un des rôles majeurs de la justice portant sur le développement de l’économie et l’encouragement des investissements, à la lumière des grandes mutations que connait le Maroc, sous la sage conduite du Roi Mohammed VI. Ces efforts nécessitent une protection optimale de l’entreprise marocaine et la valorisation du tissu économique en général, a-t-il dit.

Mohamed Aujjar a également souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental au titre de la législature (2016-2021) et d’une stratégie générale visant à développer l’entreprise marocaine et à renforcer sa compétitivité, à travers une série d’initiatives et textes, dont le projet de loi n° 88.17 relative à la création et à l’accompagnement des entreprises par voie électronique.

L’importance de ce projet émane aussi du fait qu’il est considéré comme un outil d’évaluation de l’indice de l’amélioration de l’environnement des affaires, sur la base d’une étude comparative des dispositions législatives liées aux difficultés de l’entreprise, a-t-il ajouté, déplorant le recul du Maroc dans le classement mondial, en passant de la 67eme place en 2012 au 137ème rang en 2017.

Londres consacre 3 milliards de livres pour les entreprises britanniques désirant exporter vers le Maroc

Un signal fort aux milieux d’affaires britanniques

– Le Maroc est «un pays stable dans une région instable»

Une enveloppe budgétaire de trois milliards de livres sterling a été allouée par les autorités britanniques pour soutenir les entreprises désirant exporter leurs produits ou s’installer au Maroc.

Cette annonce a été faite mardi à Londres par le représentant du Département britannique pour le commerce international au Maroc, Jason Ivory, lors du forum maroco-britannique sur le commerce et l’investissement organisé à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la City de Londres.

L’allocation d’une telle somme importante par le UK Export Finance, un organisme gouvernemental dédié à la promotion des exportations britanniques, témoigne de la confiance dont jouit le Maroc auprès des autorités financières du Royaume-Uni, a dit Jason.

Il a également appelé les entreprises à saisir cette manne financière et les opportunités d’affaires offertes au Maroc, en affirmant que les opérateurs économiques qui souhaitent faire du commerce ou exporter vers le Royaume bénéficieront de l’appui nécessaire de la part de son Département.

Selon l’envoyé de la PM britannique pour le commerce avec le Maroc Andrew Murrison, qui participait au forum maroco-britannique, la décision des autorités britanniques de consacrer trois milliards de livres sterling pour le développement du commerce avec le Royaume n’est pas fortuite.

Elle envoie un signal fort aux milieux d’affaires et traduit la volonté des responsables britanniques d’intensifier les échanges et de renforcer la coopération économique avec le Maroc, a-t-il précisé.

Même son de cloche chez l’ambassadeur britannique à Rabat Thomas Reilly. Il s’est réjoui des fonds importants mobilisés par le Royaume-Uni pour soutenir et accompagner toute entreprise désirant exporter vers le Maroc.

A titre d’exemple, le diplomate britannique a cité le cas de l’Egypte qui ne bénéficie que de 750 millions de livres sterling contre 3 milliards alloués pour encourager les exportations britanniques vers le Maroc.

Il s’agit-là d’une aide gouvernementale, a ajouté Thomas Reilly, en affirmant que le Maroc est «un pays stable dans une région instable» ayant une vision stratégique portée par le Roi Mohammed VI et orientée vers l’avenir.

Organisé à l’initiative de l’Ambassade du Maroc avec le concours de l’agence britannique DMA, le forum maroco-britannique sur le commerce et l’investissement a été l’occasion de mettre en avant les énormes opportunités d’affaires offertes au Maroc dans plusieurs secteurs comme les énergies renouvelables, le tourisme, l’industrie, l’exploration pétrolières, les services, la finance, les phosphates, l’éducation, la formation professionnelle…

Cette rencontre a été aussi l’occasion de vanter les atouts de l’économie marocaine, sa position géostratégique exceptionnelle, sa proximité d’Europe, la forte présence du secteur privé marocain en Afrique et la stabilité politique et économique du Royaume qui s’érige désormais comme porte d’entrée économique inévitable pour le marché africain.

LA VIE ECO

LE CRÉDIT-BAIL, UN INSTRUMENT DE FINANCEMENT PEU EXPLOITÉ

Il représente moins de 30% des crédits d’investissement. Le régime fiscal est caractérisé par la déductibilité des charges et la possibilité d’amortissement accéléré.

Le crédit-bail peine à s’imposer en tant que mode de financement alternatif des PME. D’après les statistiques officielles, il ne représente pas plus de 27% des crédits d’investissement accordés aux entreprises et arrive après l’autofinancement, les dettes fournisseurs et l’endettement bancaire. Pourtant, les sociétés de leasing (six actuellement, toutes filiales de banques) allouent déjà plus de la moitié de leur portefeuille de financements aux TPME. En termes macro-économiques, Bank Al-Maghrib estime que ce mode de financement représente actuellement moins de 15% de la formation brute de capital fixe (correspondant à l’effort d’investissement au niveau national). A en croire les données de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), communiquées en exclusivité à La Vie éco, les financements de l’année 2017 se sont établis à 15,2 milliards de DH, portant l’encours à 47 milliards, en hausse de 4,5%.

Le secteur est loin des années fastes 1995 à 2008 où il a aligné annuellement une progression moyenne de la production de plus de 20%. Le financement moyen accordé par dossier a augmenté de manière sensible. Sur les dix dernières années, il a progressé de 25% pour le crédit-bail mobilier (dossier moyen de 455 000DH) et de près de 50% pour le crédit-bail immobilier (5 MDH par dossier en moyenne).

Pourtant, comme le rappellent les acteurs du marché, cet instrument recèle un vrai potentiel de développement vu ses multiples atouts, surtout pour les PME. En effet, le leasing permet de financer intégralement l’investissement, alors que le crédit classique nécessite obligatoirement un apport initial. Ainsi, l’emprunteur préserve sa trésorerie et conserve ses fonds propres pour les affecter au financement des besoins de l’exploitation. En outre, le crédit-bail dispense généralement le client de fournir des garanties lourdes. Les bailleurs se couvrent généralement contre les risques simplement en gardant la propriété du bien à financer jusqu’à l’expiration du contrat. Poussées par le jeu de la concurrence, les sociétés de crédit-bail se montrent plus flexibles et moins exigeantes sur les garanties qu’auparavant. Ce qui leur permet de financer davantage de dossiers, notamment dans le mobilier. De surcroît, le crédit-bail bénéficie d’un régime fiscal approprié grâce notamment à la déductibilité des charges, la possibilité d’amortissement accéléré, etc. Aussi, la diversité des solutions proposées sur le marché permet-elle de s’adapter aux différents besoins des entreprises. Le crédit-bail mobilier peut servir au financement d’engins de chantier et de BTP, d’équipements industriels et machines-outils, de matériel médical ou informatique… pour des budgets démarrant à 100 000 DH. Selon l’APSF, c’est le matériel roulant qui porte l’activité du mobilier à travers le financement de parcs de véhicules utilitaires qui pèsent (40% de l’activité). Pour sa part, le crédit-bail immobilier (20% de l’activité), qui peut être sollicité pour des besoins d’au moins 1MDH généralement, finance les biens immobiliers anciens, neufs ou à construire, les plateaux de bureaux, les sièges sociaux, les bâtiments industriels… Le financement peut être étalé sur 24 à 60 mois pour le crédit-bail mobilier et la durée peut aller jusqu’à 12 ans pour le leasing immobilier, avec la possibilité de bénéficier d’un différé de remboursement.

Qu’est-ce que le crédit-bail immobilier (CBI) ?

Il s’agit d’un mode de financement des actifs immobiliers professionnels de l’entreprise (immeubles, plateaux de bureaux, unités industrielles, entrepôts, magasins, show-rooms…). A la demande d’un client, la société de leasing acquiert la propriété d’un bien immobilier à usage professionnel, en vue de le lui confier en location pour une durée déterminée, moyennant des loyers définis d’avance. Au terme de la location, le client peut acquérir le bien à un prix convenu d’avance (valeur résiduelle) défini en général à 10% de la valeur du bien. Le CBI finance des investissements à partir de 1 MDH sur une durée pouvant aller jusqu’à 10 voire 12 ans. Contrairement au crédit bancaire, où l’on exige généralement un apport en fonds propres, le CBI peut financer jusqu’à 100% du montant de l’investissement si la capacité d’endettement du client le permet.

Quels sont les principaux avantages du CBI ?

Le crédit-bail immobilier est un excellent moyen pour les entreprises de financer des actifs immobiliers sans alourdir leur bilan. Par ailleurs, ce mode de financement permet à l’entreprise d’éviter le coût de la garantie hypothécaire et de déduire le montant du loyer de son compte de résultat, en charge d’exploitation.

Comment se déroulent les opérations CBI ?

Il convient de distinguer trois types d’opérations de CBI : le CBI portant sur l’acquisition d’un bien construit, le CBI portant sur l’acquisition d’un bien à construire et le CBI portant sur un lease-back. Dans le cas d’un bien construit : après avoir identifié le bien à acquérir, l’entreprise communique sa demande de financement à la société de leasing, appuyée d’une expertise du bien réalisée par un cabinet spécialisé et agréé. Une fois le contrat de crédit-bail signé, la société de leasing entre en contact avec le notaire désigné pour l’établissement de l’acte d’acquisition. Dès signature de l’acte notarié, la société de leasing règle le prix de vente entre les mains du notaire qui accomplit les formalités légales relatives au transfert de propriété et règle à son tour le vendeur. Dans le cas d’un bien à construire : l‘entreprise communique sa demande de financement appuyée d’une expertise du terrain réalisée par un cabinet spécialisé et agréé, ainsi que des documents relatifs au projet de construction (devis estimatifs des travaux, projet de cahier des charges ….). L’acquisition du terrain se fait via notaire. Une fois le transfert de propriété du terrain effectué au nom de la société de leasing, un mandat valant délégation de maîtrise d’ouvrage est délivré à l’entreprise pour réaliser les démarches administratives nécessaires au démarrage de la construction. La société de leasing débloquera les fonds en réglant les fournisseurs au fur et à mesure de l’avancement des travaux et facturera l’entreprise de pré-loyers (intérêts intercalaires). En fin de construction, elle procèdera à la facturation des loyers du CBI après réception des documents attestant de l’achèvement des travaux. Enfin, dans le cas d’un lease-back : la société de leasing acquiert auprès de l’entreprise un bien dont celle-ci est déjà propriétaire afin de le lui redonner en location. Une fois la demande de financement approuvée sur la base d’une expertise réalisée par un cabinet spécialisé et agréé, l’opération d’acquisition du bien se fait via notaire et ce dernier libère les fonds auprès de l’entreprise.