PROXIMO Revue de presse 11 04 2018

L'economiste

Croissance : Les prévisions du HCP pour le T2

Les attentes du HCP pour le 2e trimestre restent modérées. La croissance devrait se limiter à 3% contre 4,2% à la même période de 2017. Pour ce trimestre, la valeur ajoutée hors agriculture profiterait d’une amélioration de la conjoncture extérieure, aussi bien dans les économies émergentes qu’avancées. Ainsi, la demande extérieure adressée au Royaume devraient progresser de 5,1%, grâce notamment aux exportations des industries automobile, aéronautique, du textile et du cuir. Les importations énergétiques devraient toutefois augmenter avec une hausse attendue des cours mondiaux du pétrole, ce qui aggraverait le déficit de la balance commerciale.

Croissance : L’année démarre timidement

La croissance a reculé presque d’un point par rapport au 1er trimestre de 2017. Selon les données du Haut commissariat au plan (HCP), le PIB a augmenté de 2,9% sur les trois premiers mois de l’année contre 3,8% à la même période l’année dernière. Cette situation s’explique par le repli de 0,5% de la valeur ajoutée agricole, malgré une production végétale qui serait la troisième plus élevée depuis 2011, « grâce notamment aux perspectives favorables de récolte des céréales, des maraichères de saison et des rosacés ».

Hors agriculture, la valeur ajoutée aurait connu une augmentation de 3,2% (contre 2,4% au T1 2017), tirée par les activités minières et les services marchands, indique le HCP. Pour sa part, la demande intérieure a enregistré une hausse sur la même période, avec une progression des dépenses de consommation de ménages et des importations de biens finis de consommation. Les industries manufacturières (+2,4%) et le secteur du BTP (+1%) ont aussi connu un léger bond de leur activité, mais cette hausse n’a pas été assez importante pour booster la croissance.

Immobilier commercial : Aksal et Holmarcom créent une joint-venture

Le groupe Aksal, leader du retail et de la franchise, et Holmarcom, se lancent ensemble dans l’immobilier commercial. Les deux viennent de conclure un partenariat pour développer des projets d’investissement dans ce domaine. Ainsi, une joint-venture a été créée pour « acquérir du foncier commercial et développer de nouveaux projets répondant aux besoins d’un secteur en forte croissance », indique Holmarcom. « Cette collaboration vise à regrouper les expertises complémentaires des deux groupes et mutualiser leurs moyens financiers », précise le groupe, qui opère dans 4 pôles d’activité (finance, agro-industrie, immobilier, distribution & logistique).

aujourd'hui

Nouvelles négociations pour l’accord de pêche : Les 13 et 16 avril, deux rendez-vous importants à suivre

Deux rendez-vous importants sont à surveiller dans les prochains jours pour l’accord de pêche. Le premier est attendu le vendredi 13 avril, date à laquelle est programmée la réunion du Comité des représentants permanents des gouvernements des Etats membres de l’Union européenne, plus communément appelé Coreper I, et qui devra statuer sur une décision importante. Pour les membres de ce comité, pour le Coreper il s’agira de se prononcer sur le mandat que doit donner le Conseil de l’Europe à la Commission européenne l’autorisant à ouvrir de nouvelles négociations avec le Maroc en vue de la modification de l’accord de pêche. Cette première réunion se tiendra à un niveau diplomatique, les pays membres étant représentés par leurs ambassadeurs permanents auprès de l’UE. Un détail important à signaler : le Coreper ne fait qu’un travail préparatoire pour les décisions du Conseil de l’UE et ne prend pas de décisions.

Le deuxième rendez-vous important à surveiller viendra trois jours plus tard, le lundi 16 avril. Ce jour-là, et à la lumière des résultats et recommandations de la première réunion du 13 avril, une rencontre au sommet du Conseil «Agriculture et pêche» prévue au Luxembourg, à un niveau ministériel, devra statuer pour dire si oui ou non un mandat est donné à la commission.

Si la décision politique au vrai sens du terme revient au Conseil, il n’en demeure pas moins que tout le travail est fait au niveau du Coreper et ce sont les recommandations de ce dernier lors de la rencontre du 13 avril qui indiqueront ce vers quoi on se dirige même si le Coreper I n’est pas un organe décisionnel (voir encadré P5).

Pour l’heure, à Rabat comme à Bruxelles, la diplomatie marocaine s’active et suit le processus avec beaucoup d’attention et une bonne dose de confiance. Ainsi, une source diplomatique explique que lors de la réunion préparatoire du Coreper, prévue vendredi 13 avril, il faudra suivre surtout quelques indices comme par exemple le taux d’abstention et les positions de certains pays que l’on connaît classiques comme la Suède, entre autre. Au moment de donner mandat à la Commission pour le précédent accord, la Suède avait voté contre en Conseil. Mais cela date d’il y a quelques années déjà. Entre-temps, indiquent des sources diplomatiques beaucoup d’événements se sont produits et des canaux de discussions ont été ouverts par les voies diplomatiques. Mais avec tout cela, rien ne permet aujourd’hui de se prononcer sur la position de la Suède lors de la réunion du Conseil «Agriculture et pêche» du 16 avril.

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que des pays comme l’Allemagne et le Danemark, ont déjà exprimé le 9 avril leur soutien total à la reconduction de l’accord avec le Maroc.

Mais si l’on se réfère à une situation similaire, en l’occurrence celle de l’accord agricole, le Conseil devrait en toute logique donner mandat à la commission pour qu’elle négocie avec le Maroc un nouvel accord de pêche. Et comme l’expliquent des sources diplomatiques, «les nouvelles négociations seront bien entendu assujetties à des conditions au vu des arrêts de la Cour de justice mais l’essentiel est que l’on donne au Maroc l’opportunité de défendre ses positions».

Pour rappel, en février dernier, un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), saisie par un tribunal de Londres, avait déclaré l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc valide tout en rappelant vers la fin que les parties devraient négocier de nouveau pour apporter des modifications relatives aux provinces du Sud.

Suite à cette notification, la Commission européenne avait réagi en déclarant explicitement que de nouvelles négociations allaient être ouvertes avec le Maroc sous conditions.
En fait, pour éviter que sa démarche ne soit de nouveau battue en brèche, la Commission européenne et le Maroc, entre autres conditions, devront veiller à ce que les preuves soient apportées pour établir que les revenus générés par les activités de pêche qui se déroulent dans les eaux des provinces du Sud profitent en majeure partie aux populations des provinces du Sud. Mais ce n’est là qu’une simple formalité puisque le Maroc a déjà apporté toutes les preuves, chiffres, études et documents à l’appui, que ceci est déjà le cas.

D’ailleurs dans les jours qui suivirent la publication de l’arrêt de la CJUE, le Conseil des ministres de l’agriculture et de la pêche de l’UE avait rendu publique sa décision en vertu de laquelle il recommandait vivement à la commission de renouveler l’accord avec le Maroc au vu de son efficacité dans l’atteinte des objectifs assignés ainsi que de ses retombées économiques significatives aussi bien pour les professionnels de la pêche en Europe que pour le Maroc et plus particulièrement les régions du Sud.

Recherche et innovation : Le Maroc ratifie l’accord européen Prima

Cette adhésion devient formelle suite à l’accord signé mardi à Bruxelles entre le Royaume et l’Union européenne. Ce partenariat porte sur la coopération scientifique et technologique entre les deux parties. Il fixe par ailleurs les conditions et modalités de la participation du Royaume au partenariat en matière de recherche et d’innovation dans la zone méditerranéenne (Prima). Les chercheurs marocains pourront avec cet accord participer à des appels à projets avec leurs collègues euro-méditerranéens, dans le cadre de partenariats tripartites impliquant au moins un pays de l’UE et un pays méditerranéen partenaire hors Union européenne parmi les 19 membres de Prima.

Intervenant à cette occasion, Saïd Amzazi, ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a fait observer que les systèmes agroalimentaires euro- méditerranéens et les ressources en eau se trouvent aujourd’hui profondément affectés par des facteurs environnementaux et sociaux à la complexité et à la multidimensionnalité accrues. Le ministre a dans ce sens insisté à ce que les universités et les organismes de recherche mettent en commun et en urgence tout leur savoir et toute leur technologie afin de répondre aux défis méditerranéens dont les enjeux impliquent clairement la sécurité et la stabilité de la région.

Amzazi a ainsi estimé que l’initiative Prima est extrêmement prometteuse, appelant à tout mettre en œuvre pour qu’elle soit couronnée de succès. Rappelons que Prima est le premier partenariat public-public dans le cadre du programme-cadre de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’UE permettant aux pays qui ne sont pas associés aux programmes-cadres de recherche de l’Union de participer au même titre que les États membres et les pays associés. Avec la signature d’aujourd’hui, l’accord devient immédiatement effectif. À l’heure actuelle, Prima dispose d’un budget de 494 millions d’euros, dont 274 millions venant des États participant à l’initiative et 220 millions d’euros de l’Union européenne.

Les ECO

LE CORÉEN HANDS LANCE LA CONSTRUCTION DE SON USINE DE TANGER

C’est un nouveau métier automobile que le coréen Hands s’apprête à installer au Maroc avec son projet d’usine de jantes en aluminium à Tanger. La cérémonie de lancement des travaux de construction a eu lieu en présence du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, accompagné de SeungHyun Chang, président de Hands Corporation et de Fouad Brini, président du Conseil de surveillance de TMSA. Nécessitant un investissement de 4,33 MMDH pour 1.300 nouveaux emplois, la nouvelle unité de production sera implantée à Tanger Automotive City, sur une superficie de 23 Ha. Hands compte y produire des jantes en aluminium avec une capacité de 8 millions d’unités par an destinées principalement à l’export. «Un acteur majeur de la fabrication de jantes en aluminium lance une activité pionnière au Maroc. Hands introduit de nouveaux procédés de production à haute valeur ajoutée et opère ainsi une intégration poussée de la chaîne de valeur de l’automobile», a souligné le ministre Elalamy.

Le Groupe coréen dispose de 6 usines de production dans le monde d’une capacité de 13,5 millions d’unités par an et d’un Centre de R&D établi en Corée et en Chine. Il fournit les principaux constructeurs automobiles dont Hyundai Motors, Renault, Ford et Volkswagen. Son chiffre d’affaires s’élevait à 542 millions d’euros en 2016. Pour rappel, le projet de Hands fait partie des 29 investissements lancés dans le secteur automobile en décembre dernier sous la présidence effective du roi. D’un montant global de 13,78 MMDH, ces investissements devront générer 11.568 nouveaux emplois directs dans le secteur.

Le Matin

Entreprises en difficulté

La réforme du livre V du Code de commerce entérinée

La réforme du livre V du Code de commerce sort du Parlement. Le projet de loi 73-17 modifiant et complétant les dispositions régissant les difficultés de l’entreprise contenues dans la loi n° 15-95 formant Code de commerce a ainsi été voté, lundi, à l’unanimité en 2e lecture à la Chambre des représentants. Le texte n’attend donc plus que sa publication au Bulletin officiel.

Lors de son examen par la Chambre des conseillers et la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, des amendements ont été apportés à ce projet, relatifs notamment aux articles 545, 600 et 678. La deuxième Chambre avait adopté, le 5 avril dernier, ce projet de loi modifiant le livre V du Code de commerce, tout en lui apportant d’autres amendements. Ces derniers ont ainsi associé les salariés aux procédures relatives aux difficultés de l’entreprise, à travers les articles 547, 548 et 582.
Une fois effective, cette loi «dotera les entreprises en difficultés financières, économiques et sociales d’outil pour y faire face et s’intégrer de nouveau dans leur milieu économique», a rappelé Mohamed Aujjar, ministre de la Justice lors de la présentation de ce projet de loi, lors de la session plénière de lundi.

Parmi les nouveautés apportées par ce projet de loi, la procédure de «sauvetage». Il s’agit d’un dispositif légal pouvant être activé sans que l’entreprise soit en état de cessation de paiement. Seule condition pour déclencher cette mesure : le chef d’entreprise doit prendre lui-même cette initiative, en présentant un plan complet de sauvetage. De plus, une fois cette procédure en route, le chef de l’entreprise est habilité à prendre les décisions adéquates d’une manière volontaire sans avoir recours au syndic.

Autre nouveauté, la mise en place de nouveaux mécanismes pour encourager l’entreprise et les créanciers à s’engager de manière effective dans la procédure de règlement amiable et à faciliter le financement de cette procédure. Pour cela, le projet de loi accorde le droit aux actionnaires, qui financent l’entreprise lors du règlement amiable, de recouvrer leurs créances avant les autres créanciers. Les créanciers non couverts par l’accord eux doivent être informés des nouveaux délais accordés par le président du tribunal conformément à la loi. Par ailleurs, le projet de loi renforce la procédure de redressement à travers le rééquilibrage des pouvoirs entre le gérant de l’entreprise et les créanciers et augmente l’efficacité de la procédure de la liquidation judiciaire via l’amélioration des performances des intervenants de la procédure. Ce projet de loi vise à offrir un environnement juridique sain et propice aux investisseurs et à drainer davantage d’investissements. Il s’inscrit dans la stratégie adoptée par le Royaume pour atteindre son objectif de figurer dans le top 50 du classement Doing Business.

HCP: Les prix à la consommation auraient augmenté de 2% au 1er trimestre 2018

Les prix à la consommation auraient augmenté en variation annuelle de 2% au premier trimestre 2018, après une hausse de 1,2%, un trimestre auparavant, estime le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Cette accélération aurait résulté, à la fois, de la hausse de 2,2% des prix des produits alimentaires et de 1,6% de ceux des produits non-alimentaires, explique le HCP dans sa note de conjoncture du mois d’avril 2018.

En revanche, l’inflation sous-jacente qui exclut les tarifs publics, les produits frais et l’énergie, aurait légèrement décéléré (+0,9% au premier trimestre 2018, après +1,2% au quatrième trimestre 2017), dans le sillage du ralentissement des prix des loyers, tandis que la progression des prix des produits manufacturés et de ceux des produits hors frais serait restée quasiment stable, ajoute le HCP.

Les prix des produits alimentaires se seraient accélérés au premier trimestre 2018, avec la hausse des prix des produits frais et la remontée de ceux des tabacs (+13%), suite au relèvement de leur TVA, relève la même source.

Ainsi, l’augmentation des prix des légumes frais (+0,5 point de contribution) et, dans une moindre mesure, la progression de ceux des agrumes (+0,1 point de contribution) auraient soutenu l’inflation alimentaire, fait savoir le HCP, ajoutant que l’évolution des prix des produits hors frais, serait restée quasiment stable.

La note fait également ressortir que la hausse des prix des huiles et graisses (0,3 point de contribution), en particulier ceux du beurre, aurait été limitée par la baisse des prix des produits à base de céréales.

Pour leur part, les prix des services auraient poursuivi leur hausse, contribuant pour +0,8 point, au lieu de +0,4 point un trimestre auparavant, suite à la nouvelle revalorisation du droit de timbre (22,2% sur un an). Ils auraient été, toutefois, légèrement freinés par le recul des prix des loyers.

Quant à l’inflation énergétique, elle aurait ralenti, selon le HCP, à +1% sur un an, après +3% au trimestre précédent, tandis que les prix des produits manufacturés auraient, en revanche, connu une hausse de 0,4%, en glissement annuel.

Ciment : La consommation en baisse de 6,91% depuis le début d’année

Selon les derniers chiffres arrêtés par le Ministère de l’Habitat, les ventes de ciment se sont élevées à 1,12 millions de tonnes à fin mars 2018, en forte baisse de 15,11% comparé au même mois de l’année précédente.

Par ailleurs, la consommation nationale du ciment depuis le début de l’année 2018 affiche une baisse de 6,91% à 3,30millions de tonnes comparativement à 2017.

La baisse (en cumulé) la plus importante est enregistrée à Fès-Meknes (-24,6%). Et la plus forte progression est enregistrée à Dakhla -Oued Ed-Dahab (+32,7%). Dans la région Casablanca – Settat, la consommation est en baisse de 10,6% sur l’année.

LA VIE ECO

Les délais de paiement sont à l’origine de 40% des défaillances d’entreprise

Très peu d’entreprises respectent scrupuleusement leurs engagements financiers. La banque a signé trois conventions de partenariat pour faciliter l’essor des écosystèmes.

Depuis plusieurs années, beaucoup d’entreprises marocaines fonctionnent avec une trésorerie tendue. Et pour cause, la multiplication des impayés dans tous les secteurs et l’allongement des délais de paiement. Des phénomènes susceptibles d’entraîner des réactions en chaîne sur l’ensemble des parties prenantes. Malgré la prise de conscience généralisée de l’importance de payer leurs fournisseurs à temps, seules 11% des entreprises respectent aujourd’hui les délais de paiement. C’est ce qu’a révélé Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafabank, lors de la rencontre autour du thème: «Ecosystèmes donneurs d’ordre-fournisseurs : des modèles pragmatiques face aux délais de paiement», organisée par le groupe bancaire le 3 avril à Casablanca. Les études d’Inforisk confirment ce constat. Les délais de paiement seraient responsables de 40% des défaillances d’entreprise au Maroc et provoqueraient la faillite de quelque 3 600 sociétés, indique le cabinet.

Selon M. El Kettani, la problématique est ancrée et surtout culturelle. «Les entreprises de la région du Nord sont beaucoup plus assidues en matière de paiement. Malheureusement, plus on descend vers le Sud, plus les délais de paiement sont conséquents», poursuit-il.

Front commun contre les abus des mauvais payeurs

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie numérique, a ajouté que «la prise de conscience a été longue, même si des solutions ont été avancées, débattues, acceptées ou refusées». Et le ministre de préciser : «La contribution de tout un chacun est primordiale et qu’un effort important doit être fait dans la lutte contre les abus des mauvais payeurs. Si un combat devait être mené au niveau des mœurs, il faut que l’Etat soit exemplaire en la matière».

Pour sa part, Meriem BensalahChaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), situe le problème au niveau de l’absence de l’applicabilité des textes réglementaires.

L’événement a aussi été marqué par la signature de trois protocoles d’accord. Le premier est un mémorandum d’entente entre Attijariwafabank et le groupe Cosumar pour la mise en œuvre d’une solution de supplychain finance en faveur de son écosystème de fournisseurs. Le deuxième porte sur la labellisation de l’offre supplychain (chaîne d’approvisionnement) d’Attijariwafabank par la Société financière internationale (SFI) – Groupe de la Banque mondiale). La banque a signé une troisième convention avec Maroc PME concernant les mesures d’accompagnement et de formation des TPME opérant dans les écosystèmes.

telquel.ma

Taxes américaines sur l’acier et l’aluminium: la Chine saisit l’OMC

La Chine a porté plainte contre les États-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce, afin de contester la décision de l’administration Trump d’imposer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, indique l’OMC ce mardi.

Concrètement, Pékin a demandé « l’ouverture de consultations avec le gouvernement des États-Unis »concernant « certaines mesures visant les produits en acier et aluminium », indique le document, qui spécifie que la plainte a été déposée le 5 avril.

Les consultations constituent la première étape du processus de règlement des conflits commerciaux prévu par l’OMC, une procédure qui peut durer des années. « La Chine attend la réponse des États-Unis à la présente demande et souhaite qu’une date et un lieu mutuellement acceptables soient fixés pour les consultations », indique le texte publié par l’OMC.

Dans ce document, la Chine rappelle que « les États-Unis ont imposé un droit d’importation additionnel de 25% et de 10% respectivement sur certains produits en acier et certains produits en aluminium, en provenance de tous les pays à l’exception du Canada, du Mexique, de l’Australie, de l’Argentine, de la Corée du Sud, du Brésil et de l’Union européenne, qui a pris effet à compter du 23 mars 2018 ».

La Chine souligne qu’en outre « le Président des États-Unis envisagerait de nouveaux ajustements des droits d’importation additionnels, d’autres moyens, ou la mise en oeuvre de contingents ». L’ensemble de ces mesures sont contraires aux règles de l’OMC selon Pékin, qui fait valoir que « les mesures en cause (…) sont incompatibles avec les obligations des États-Unis ».

Le plan d’action de la CGEM pour lutter contre l’informel

Selon l’étude de la CGEM élaborée avec le cabinet Rolland Berger, l’informel représente 20% du PIB et 2,4 millions d’emplois. Simplification de TVA, augmentation des droits de douane, développement d’un cadre réglementaire spécifique…telles sont les préconisations de la confédération patronale pour lutter contre l’informel.

La confédération Générale des entreprises du Maroc a présenté le 5 avril, lors d’une conférence de presse tenue à son siège à Casablanca, les résultats de son étude menée sous le thème « Economie Informelle : impacts sur la compétitivité des entreprises et propositions de mesure d’intégration ».

En réponse aux chiffres inquiétants du poids de l’informel dans l’économie marocaine, la présidente de la CGEM Meryem Bensalah a présenté la stratégie d’intégration du secteur formel élaborée avec le cabinet de conseil Roland Berger.

20% du PIB et 2,4 millions d’emplois

Pesant plus de 20% du PIB non agricole, les différents secteurs de l’économie sont tous impactés par ce phénomène de manière très variable, allant jusqu’à  68% dans le secteur de commerce (cf graphe ci-dessous)

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source : CGEM

L’Etat et les entreprises marocaines restent les principales victimes des conséquences de l’économie informelle, dont le poids est estimé à 40 milliards de Dirhams par l’étude. Mais les employés du secteur informel ainsi que les consommateurs finaux sont également affectés de manière directe. Avec un produit  final dévalorisé ou ne respectant pas les règles d’hygiène, le consommateur se trouve face a un produit qui n’a été approuvé par aucun organisme de sécurité.

La CGEM plaide pour une adaptation de la fiscalité et de la réglementation

Pour faire face à cette activité qui nuit à tous les segments de la société, l’étude menée par le CGEM propose six axes de travail pour intégrer l’informel à l’économie formelle.

Il s’agit tout d’abord du renforcement de l’attractivité du formel via une meilleure compétitivité des entreprises. Pour cela, la CGEM prône de nouvelles mesures fiscales, telles que la simplification de TVA et l’augmentation des droits de douane, en prenant exemple sur le modèle turc qui a réussi a réduire de 20% le poids de l’informel, en ayant recours à des mesures similaires. La confédération patronale préconise aussi de mieux accompagner l’intégration des unités de production informelles à l’économie formelle, en développant un cadre réglementaire spécifique qui leur facilitera l’accès au marché. Une autre mesure consiste à lutter contre les leviers de l’économie souterraine. Pour cela, il serait nécessaire d’inciter les entreprises à intégrer la CGEM et les autres fédérations dans le processus de détection des fraudes.

Comme le commerce est le secteur le plus concerné par l’informel, l’étude a émis l’idée d’assécher le commerce de la contrebande afin d’encourager l’économie formelle. Pour cela, il serait nécessaire de renforcer les contrôles sur tous les fronts de la contrebande, et créer des conditions favorables pour migrer la main d’œuvre de la contrebande, vers l’emploi formel. Cela reste une des mesures qui ont permis au Chili de baisser a 10% son poids du secteur informel

Deux autres leviers transversaux sont invoqués par la CGEM : l’éducation et la formation, afin de sensibiliser les consommateurs et les employés du secteur informel aux conséquences néfastes de ce phénomène. Et pour garantir une bonne exécution des différentes mesures, il est évidemment impératif de lutter contre la corruption, à la fois dans les services public et privé.

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Plus de 4 milliards de dirhams pour une usine de jantes à Tanger

L’écosystème industriel de l’automobile accueille un nouvel acteur au Maroc. Il s’agit du spécialiste coréen des jantes en aluminium, Hands, qui construit à Tanger sa première usine. La nouvelle unité, dont les travaux ont démarré ce mardi 10 avril, s’étend sur 23 hectares et a coûté la modique somme de 4,33 milliards de dirhams.

Un tel investissement devra permettre au Coréen d’embaucher 1.300 personnes pour atteindre une capacité de production de 8 millions de jantes par an, soit plus de la moitié de ce que produisent déjà ses 6 usines en Chine et en Corée du Sud (13,5 millions d’unités par an). Il faut dire que Hands avait fait le pari de la jante en aluminium à une époque où les constructeurs fabriquaient encore cette pièce en acier.

Un choix visionnaire qui a permis à l’équipementier de trôner à la 5e place mondiale avec 7% des parts de marché. Hands fournit ainsi les principaux constructeurs automobiles dont Hyundai Motors, Renault, Ford et Volkswagen et réalise, en 2016, avec ses 2.360 employés, un chiffre d’affaires de 542 millions d’euros.

Lancée en grande pompe dans la zone Tanger Automotive City, la cérémonie de début de la construction s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, du président de Hands Corporation, SeungHyun Chang et du président du Conseil de surveillance de l’Agence spéciale Tanger Med (TMSA), Fouad Brini.

À noter que le Coréen avait déjà évoqué son intention de s’implanter à Tanger et son projet comptait parmi les 29 investissements lancés dans l’automobile, en décembre dernier, devant le roi Mohammed VI.

Rappelons que l’industrie automobile occupe le premier poste d’exportation du Maroc avec 70 milliards de dirhams de chiffre d’affaires en 2017 (44,5% des exportations industrielles) et emploie 130.000 personnes.