aujourd'hui

Autodesk Futures’ Forum : Les enjeux de la construction numérique en débat

Les nouvelles technologies poussent les limites du possible encore plus loin. Nouvelles formes de ponts, piscines flottantes, gratte-ciels rotatifs, musée en forme incurvée…les architectes et les designers matérialisent leurs projets grâce aux technologies.

Celles-ci révolutionnent le secteur de la construction et bâtiment dans le monde. Pour en témoigner, Autodesk, la société d’édition de logiciels de création et de contenu numérique, a organisé le 26 juin 2018 à Casablanca une conférence sur la thématique des enjeux de la construction numérique. Présent dans le monde entier, Autodesk se développe en Afrique et en particulier en Afrique du Nord. Organisé il y a quelques semaines en Afrique du Sud, Autodesk Futures’ Forum est dédié aux technologies innovantes et aux dernières tendances qui transforment le secteur de l’architecture et de la construction. A cet égard, diverses présentations ont été proposées, étayées par le témoignage de l’entreprise marocaine Atomas. Celle-ci s’est focalisée sur son déploiement de technologies pour repenser son modèle et transformer ses processus métier.

La «data», nerf de la technologie

En ouverture de cette conférence, José Raol, EMEA (Europe Midlle East Africa) technical sales director and finance representative chez Autodesk, a mis en avant l’évolution de la fabrication et la conception des constructions tout en mettant l’accent sur les technologies disruptives. Celle-ci révolutionnent tous les secteurs et en particulier celui de la construction. Pour lui, le futur de l’innovation a déjà commencé, notamment à travers l’informatique en nuage (cloud computing), la numérisation tous azimuts et l’apprentissage automatique. Pour situer le contexte, José Raol revient dans un premier temps sur le besoin permanent de l’homme d’user des combustibles à travers l’histoire pour arriver finalement à la conclusion selon laquelle le combustible d’aujourd’hui est la data dont le cloud n’est autre que le réservoir. Ainsi, au niveau professionnel, l’impact du cloud computing est évident et irréversible.

L’incontournable «3D»

Pour ce qui est de l’utilisation des technologies dans le design et l’architecture, les exemples ne manquent pas. Ainsi, la 3D en est l’exemple le plus représentatif. La construction des grandes œuvres comme le « musée du futur » de Dubaï qui ouvrira ses portes en 2019, a nécessité dans sa conception des techniques de pointe.  Ce bâtiment vertical avec sa structure horizontale et arrondie a été conçu par Burohappold, société britannique spécialisée dans l’ingénierie. Dans sa conception, trois variantes ont été prises en compte, à savoir le nombre de nœuds de structure, le poids et le coût des matières ainsi que les variations de géométrie. Autre exemple de cette évolution numérique, celui de la numérisation tous azimuts que connaissent nos villes. En effet, les capteurs permettent de récolter les données dans les villes. La city de demain sera de plus en plus connectée. Les technologies sont également utilisées à travers les captures de réalité. Dans ce sens, le projet Vamma 12 en Norvège utilise bim (Building Information Modeling), à savoir la représentation géométrique d’un bâtiment en 3D, réalisée sur ordinateur en vue de l’analyser, de le contrôler et d’en simuler certains comportements. Notons que Autodesk propose des logiciels pour les spécialistes de la conception, du bâtiment et de l’ingénierie.  Des experts et des influenceurs étaient présents lors de cette conférence.

Le Matin

Exploration minière

L’Onhym s’intéresse à l’hydrogène naturel

L’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) entend s’attaquer à l’exploration et l’exploitation de l’hydrogène naturel. Il a lancé un appel d’offres en deux lots pour le recrutement d’une expertise en recherche minière afin de l’accompagner dans la prospection de l’hydrogène naturel dans les secteurs de Merija (région de l’Oriental), de Tichka-Est et de Tidili dans le Haut-Atlas occidental. Un budget de 2,4 millions de dirhams est réservé à ce marché.

L'economiste

RC décennale, Tout risque chantier: Les textes d’application enfin examinés

Réunion jeudi 28 juin de la commission Régulation

La demande d’agrément de «RMA Assistance» à l’instruction

RC décennale, Tout risque chantier, assurance contre les risques catastrophiques… les projets de textes d’application de ces trois lois, publiées depuis plusieurs mois, seront discutés ce jeudi 28 juin par la commission Régulation composée de trois représentants de l’Autorité de contrôle, des assurances et de la prévoyance sociale, de l’administration et des secteurs soumis à la supervision de l’Acaps.

Elle doit livrer son avis sur ces projets avant qu’ils ne soient transmis au ministère des Finances. Cela augure aussi de l’entrée en vigueur avant la fin de l’année de ces textes tant attendus.

La Tout risque chantier et la RC décennale présentent des avantages importants aussi bien pour les entreprises de BTP que pour les acquéreurs et les futurs propriétaires de biens immobiliers.

Ces couvertures d’assurance visent à sécuriser les investissements en matière de construction puisqu’en cas de sinistre, les réparations et les indemnisations seront prises en charge par les assureurs. Elles devraient contribuer à la professionnalisation du secteur du BTP et à l’amélioration de la qualité des constructions en renforçant le respect des normes de construction.

Ces deux polices  sont les rares mesures du contrat-programme 2011-2015 à être concrétisées. La Tout risque chantier concerne les dommages à l’ouvrage et la responsabilité civile vis-à-vis d’autrui pendant le processus de construction. L’architecte, l’ingénieur et toute personne physique ou morale ayant conclu avec le maître d’ouvrage un contrat de prestation doivent être couverts par une assurance garantissant, pendant la durée du chantier, leur responsabilité civile en raison des dommages causés aux tiers ou à l’ouvrage du fait ou à l’occasion des travaux dans le chantier.

Quant à la RC décennale, elle a pour objet de couvrir, pendant dix ans après la réception des travaux, les réparations de tous les dommages affectant la solidité de l’ouvrage. Elle sera exigée à toute demande de permis d’habiter ou de certificat de conformité.

A défaut, le président du conseil de la commune dresse un procès-verbal qu’il transmet au procureur du roi. Ces deux obligations d’assurance s’appliquent aux constructions destinées à l’habitation lorsqu’elles comportent plus de 3 étages ou lorsque la superficie couverte dépasse 800 m2. Elles sont également obligatoires pour les superficies qui dépassent 400 m2 et qui sont destinées notamment à l’usage industriel et hôtelier.

La commission Régulation qui se tient jeudi devrait également statuer sur la  demande d’agrément de «RMA Assistance» en plus de l’examen du texte d’application de la couverture sur le risque catastrophique. Celle-ci sera greffée sur les contrats d’assurance garantissant les dommages aux biens (incendie, multirisque habitation, etc.), la RC automobile et la responsabilité civile pour les dommages corporels causés aux tiers.

Cela se traduira par une surprime sur tous les contrats souscrits ou renouvelés après l’entrée en vigueur de la loi qui attend aussi le consensus sur le schéma de mise en œuvre. Le réassureur national, qui a perdu la «rente» de la cession légale, veut être partie prenante dans la couverture contre le risque catastrophique. Des négociations seraient en cours pour l’ouverture de son capital aux compagnies du secteur.

Industrie: Hausse de la production et des ventes en mai 2018

La production industrielle aurait connu une hausse en mai 2018, suite à une amélioration dans l’ensemble des branches d’activités à l’exception du « Textile et Cuir » où elle aurait stagné, ressort-il des résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib.

Les commandes auraient également connu une progression dans l’ensemble des branches à l’exception de l’ »agro-alimentaire » où elles auraient baissé, indique la même source, qui note qu’en dépit de cette amélioration, les carnet de commandes seraient restés à un niveau inférieur à la normale, dans toutes les branches d’activité, hormis l’ »agroalimentaire ».

Dans ces conditions, le taux d’utilisation des capacités (TUC) se serait établi à 61% en mai.

L’enquête, menée auprès d’un échantillon représentatif de près de 400 chefs d’entreprise industrielle, montre que les ventes auraient enregistré aussi un accroissement tant sur le marché local qu’étranger, précisant que cette amélioration aurait concerné toutes les branches d’activité.

Selon cette enquête, les industriels s’attendent globalement à une hausse de l’activité durant les trois prochains mois, même si plus du tiers des sondés ont déclaré ne pas avoir de visibilité.

Les ECO

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE À L’UH2C : UN PREMIER BILAN POSITIF

Le Président de l’Université Hassan II (UH2C) a rassemblé sa communauté de chercheurs autour de la recherche scientifique, le maillon faible de l’enseignement supérieur au Maroc. Le bilan est positif, entend-il, toutefois, beaucoup de choses restent à faire à ce niveau pour relancer la recherche et créer le savoir.

L’Université Hassan II de Casablanca a organisé, le mardi 26 juin, la Journée de la recherche scientifique sous le thème : «La recherche scientifique à l’Université Hassan II de Casablanca : Bilan et perspectives à l’horizon 2030». Cet évènement a constitué l’occasion pour les responsables des différentes structures de recherche de l’UH2C, enseignants chercheurs et doctorant, de mettre à l’honneur les travaux des 123 laboratoires de recherche accrédités par le Conseil de l’Université pour la période 2016-2019.

Cette journée a servi également de creuset aux partenaires socioéconomiques, académiques, scientifiques et industriels pour partager leurs expériences et identifier leurs besoins futurs en termes de recherche & développement.

Une stratégie pour avancer 

S’inscrivant dans le cadre de son projet de développement pour la période 2015-2018 et dans sa vision stratégique de la réforme 2015-2030, l’UH2C en coordination avec le Conseil de l’université a mis en place une stratégie de recherche à laquelle des moyens pluriannuels ont été programmés.

«Cette stratégie vise à répondre aux défis scientifiques, technologiques, environnementaux et sociétaux tout en maintenant une recherche fondamentale de haut niveau. Elle a aussi pour objectif de valoriser les résultats de la recherche et de développer l’innovation et le transfert des technologies», souligne Idriss Mansouri, président de l’UH2C.

L’heure est au bilan 

Le premier bilan de ladite stratégie est globalement positif, c’est du moins ce qu’on retient de la présentation d’Idriss Mansouri mettant en lumière les différentes réalisations de l’université qu’il préside. «L’UH2C doit capitaliser sur ses acquis en termes de structuration de la recherche, surtout après la fusion de l’université de Casablanca et celle de Mohammadia, et faire évoluer ses pratiques relatives notamment à son mode d’organisation, à la formation et l’employabilité des doctorants, aux conditions de travail et de productivité, à la coopération, à la production scientifique et enfin à la visibilité de l’Université sur les plans national et international», a-t-il mentionné.

Dans ce sens, il convient de noter que l’UH2C a procédé à l’adoption d’une charte de la recherche et d’une charte de thèse, l’accréditation de 123 laboratoires de recherche pour la période 2016-2019 ainsi que la mise en place d’un concept d’appel à projets dans le cadre des Centres thématiques de recherche afin d’encourager la mutualisation, la multidisciplinarité et l’interdisciplinarité. En outre, l’université a opté pour une organisation de la formation doctorale en 10 centres d’études doctorales (CEDoc) pour lesquels elle a réservé un budget annuel de plus de 20 millions de dirhams. Ces centres sont appelés régulièrement à organiser des journées des CEDoc et des Doctoriales permettant aux doctorants de présenter l’état d’évolution de leurs recherches, d’échanger et de bénéficier de l’encadrement des enseignants-chercheurs.

Afin d’améliorer les conditions de travail et de productivité à ses 110.000 étudiants, dont 5.091 doctorants et 3.300 enseignants-chercheurs et personnels administratifs et techniques, l’UH2C a alloué un budget pour les laboratoires, la mobilité et l’acquisition des ouvrages de recherche. En plus, elle a doté ses différents locaux d’un réseau de connexion haut débit et d’un accès aux bases de données.

En sus, l’université casablancaise a signé plusieurs conventions de coopération et de partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur, entreprises et organismes nationaux et internationaux. Ceci a permis à l’UH2C d’impliquer ses différents laboratoires dans plusieurs projets de recherche se basant sur des sources extérieures de financement : 23 projets prioritaires de recherche PPR ont été financés à hauteur de 34 MDH, 5 projets financés par l’OCP à hauteur de 10MDH.

En ce qui concerne la production du savoir, les enseignants-chercheurs et doctorants affiliés à l’UH2C ont publié en 2017 un total de 1.193 articles dans des revues indexées, 148 articles dans des revues avec comité de lecture, 74 ouvrages de recherche, 95 chapitres dans des ouvrages de recherche. En outre, 889 communications ont été présentées dans des congrès nationaux, 1.400 dans des congrès internationaux. Enfin, l’université a organisé 179 manifestations scientifiques, lors de la même année.

Grâce aux efforts déployés pour la sensibilisation de sa communauté de chercheurs à l’importance de la recherche scientifique et de la publication dans des revues indexées, l’UH2C a pu renforcer sa visibilité sur les plans national et international. Ainsi, elle occupe la 2e place des meilleures universités marocaines selon le QS Arabe Region 2018 après l’université Al Akhawayn d’Ifrane, la 3e place à l’échelle nationale en nombre de publication sur Scopus.

Quid des perspectives

En dépit des avancées considérables déjà réalisées, de nombreux avantages de la stratégie de recherche de l’université tardent à se faire sentir. Ainsi, Idriss Mansouri a appelé les différentes parties prenantes à promouvoir la recherche scientifique et l’innovation au sein de la plus grande université marocaine. Pour lui, «l’amélioration de la recherche et de l’innovation passe par l’amélioration du système de gouvernance de la recherche, la mise en place d’un système de management de la qualité de la recherche, la structuration et la promotion de la recherche en sciences humaines et sociales, le renforcement du financement et des infrastructures de la recherche et enfin la valorisation des résultats de la recherche».

le monde

Un pays a-t-il le droit de fermer ses ports aux bateaux secourant les migrants ?

L’Italie, qui refuse l’accès de ses ports aux ONG internationales, les a en outre sommées de ne plus intervenir dans le sauvetage de migrants.

La France a annoncé, mardi 26 juin, qu’elle accueillerait une partie des migrants qui se trouvent sur le navire humanitaire Lifeline, qui doit accoster à Malte mercredi 27 juin au soir. Sept autres pays européens s’y sont également engagés, dont l’Italie, qui a toutefois maintenu sa position de fermeture de ses ports aux migrants.

Rome, où l’extrême droite est arrivée au pouvoir avec les élections législatives, accepte de prendre sa part dans ce cas précis, mais les ONG « complices, consciemment ou inconsciemment des trafiquants » restent interdites d’entrée dans les ports italiens, a réaffirmé, lundi, le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini.

Le ministre italien a déclaré en outre qu’il soutiendrait la décision de ne plus répondre aux appels de détresse des navires transportant des migrants. Une menace difficile à mettre ouvertement à exécution, tant elle contrevient aux obligations les plus élémentaires du droit de la mer, comme la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer.

L’Italie, qui estime ne pas avoir été suffisamment soutenue par ses partenaires européens sur la question migratoire, présentera jeudi au Conseil européen de Bruxelles une série de propositions.

Après l’Aquarius, le Lifeline est le deuxième navire humanitaire interdit d’accoster dans un port de la péninsule en quelques jours. Malte, qui avait aussi fermé ses eaux territoriales à l’Aquarius, a annoncé qu’elle allait finalement faire une exception pour le Lifeline. Ni M. Salvini ni son homologue maltais n’ont mis en avant de texte juridique pour appuyer leur décision.

A quelles conditions peut-on fermer ses ports aux migrants ? La convention des Nations unies du droit de la mer recèle quelques ambiguïtés.

La localisation est primordiale

La localisation du navire humanitaire est capitale. En effet, selon que le bateau se trouve dans les eaux territoriales d’un Etat (jusqu’à 12 milles marins des côtes, soit 22,2 kilomètres) ou dans les eaux internationales, des juridictions différentes s’appliquent.

L’Aquarius avait ainsi « reçu l’instruction du centre de coordination des secours maritimes italien [IMRCC] de rester en stand-by à sa position actuelle, soit 35 milles nautiques de l’Italie et 27 milles nautiques de Malte », selon l’ONG SOS-Méditerranée.

Quand le bateau entre dans des eaux territoriales, sa position géographique détermine quel pays doit intervenir ; conformément à la convention Search and Rescue (SAR) de 1979, dont l’objectif est de coordonner la recherche et le secours en mer, chaque Etat est doté d’une zone de recherche des navires en détresse. Mais, parfois, un bateau peut se retrouver dans une zone commune à deux pays, qui se renvoient alors la balle.

Pourtant, « les Etats sont obligés de coopérer pour trouver une place sûre pour débarquer les migrants secourus dans leur zone de recherche et de sauvetage », a rappelé le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Leonard Doyle, citant des experts juridiques.

La notion de « passage inoffensif »

Selon Thibaut Fleury-Graff, professeur de droit public, spécialiste du droit international et des migrations à l’université Rennes-I et membre du collectif Les Surligneurs, la convention des Nations unies sur le droit de la mer, dite « convention de MontegoBay » (1982), fait autorité. Celle-ci régit notamment le droit au « passage inoffensif dans la mer territoriale ».

L’article 17 de cette convention dispose que « les navires de tous les Etats (…)jouissent du droit de passage inoffensif dans la mer territoriale ». Les articles 18 et 19 définissent cette notion de « passage inoffensif ». Mais ils laissent place à « une certaine ambiguïté », selon M. Fleury-Graff.

L’Aquarius est-il « inoffensif » ? « C’est là que l’interprétation de Rome devient capitale : on est dans une zone grise du droit », estime le spécialiste de l’asile et de l’immigration. En droit international, « le passage est inoffensif tant qu’il ne porte pas atteinte à la paix, au bon ordre ou à la sécurité de l’Etat côtier », selon l’article 19 de la convention de MontegoBay.

Ces atteintes peuvent concerner la menace de son « intégrité territoriale ou [son] indépendance politique », mais également ses « règlements (…)d’immigration ». Des règlements qui seraient violés, selon M. Salvini qui a demandé une intervention de l’OTAN.

Enquête sur le pavillon du « Lifeline »

De plus, le premier article de la convention de MontegoBay dispose qu’« on entend par “passage” (…) se rendre dans les eaux intérieures ou les quitter, ou faire escale dans une (…) installation portuaire ou la quitter. (…) Le passage comprend l’arrêt et le mouillage, mais seulement (…) par suite d’un cas de force majeure ou de détresse ou dans le but de porter secours à des personnes, des navires ou des aéronefs en danger ou en détresse ».

Une assistance en mer à des passagers en détresse pourrait alors justifier de refuser le mouillage au navire si la situation d’urgence n’était plus d’actualité. Mais, dans le cas de l’Aquarius, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a assimilé le manque de nourriture à un « un impératif humanitaire urgent » pour l’Italie et Malte de laisser le bateau accoster.

Dans le cas du Lifeline, Le gouvernement maltais a annoncé que « des procédures d’identification et de redistribution des personnes parmi les Etats membres seront engagées en garantissant les soins médicaux nécessaires » et que le navire serait mis sous séquestre pour les besoins de l’enquête, estimant que son capitaine « a violé les lois internationales ».

Le ministre des transports italien, Danilo Toninelli, a, de son côté, lancé une enquête sur le pavillon du Lifeline : les autorités italiennes soupçonnent l’ONG de naviguer illégalement sous pavillon néerlandais. La Haye a, en effet, souligné que le Lifeline n’est pas enregistré aux Pays-Bas : l’ONG, basée en Allemagne, conteste, affirmant que le navire est bien immatriculé comme embarcation de plaisance aux Pays-Bas, ce qui lui donne le droit d’arborer ce pavillon.