PROXIMO REVUE DE PRESSE 20 03 2017

Les ECO

CÔTE D’IVOIRE : SIGNATURES DE TAILLE POUR LA BCP

Le Banque Centrale Populaire (GBCP) renforce ses engagements en Afrique. Le 16 mars, le groupe bancaire a acté une nouvelle fois cette dynamique en signant avec l’Etat ivoirien, représenté par Adama Coulibaly, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des finances un accord de taille portant sur un financement de 66,7 milliards de francs CFA (1,09 MMDH), portant sur la modernisation des infrastructures routières, en l’occurrence le renforcement des axes Gagnoa-Yabayo (79 Km) et Agboville-Thomasset (45 Km).

Deux autres importantes annonces ont été faites à cette occasion. La première concerne l’entrée du fonds DevelopmentPartners International (DPI) dans le tour de table d’Atlantic Business International (ABI). Ce capital-investisseur britannique va ainsi injecter 100 millions de dollars dans le capital d’ABI, une opération qui reconfigurera l’actionnariat de cette holding comme suit : GBCP 68,3%, DPI 20,2% et Atlantic Financial Group (AFG) 11,5%. La seconde annonce est relative à une ligne de financement Mourabaha de 40 millions d’euros, qui sera mobilisée en faveur de la holding ABI par International Islamic Trade Finance Corporation (ITFC), filiale de la Banque Islamique de Développement (BID).

Par ailleurs, le GBCP a organisé, en marge de la signature de ces différents accords, une conférence portant sur la mobilisation de l’épargne et des capitaux pour le développement durable en Afrique de l’Ouest et du Centre.

L'economiste

AMO/Tiers payant : Extension de la liste des médicaments

La liste des médicaments pris en charge dans le cadre du système du tiers payant vient d’être étendue à de nouvelles molécules. Il s’agit notamment d’antidépresseurs, d’antiparkinsoniens et d’anti-thrombotiques.

ANP: Les projets structurants de 2017

Un budget global de 5 milliards de DH en 5 ans

Ports de Casablanca, Kénitra, Safi… Les chantiers prioritaires

«L’année 2017 sera marquée par le lancement de nouveaux projets structurants de développement», a annoncé récemment le management de l’Agence nationale des ports. Kénitra Atlantique,  nouveau port de Safi, Nador West Med, port de pêche à Casablanca, poste GPL à Mohammedia… sont autant de gros chantiers programmés cette année. La particularité de ces projets est qu’ils marquent le démarrage d’un quinquennat (2017-2021) qui porte sur le renforcement et la modernisation de l’infrastructure portuaire.

Le budget global est de l’ordre de 5 milliards de DH sur 5 ans, dont plus de 2,5 milliards doivent être débloqués en 2017.  «Le programme de développement de l’Agence pour le prochain quinquennat intervient dans un contexte marqué par de profondes mutations institutionnelles et économiques qui préfigurent, à moyen terme, l’évolution du secteur portuaire et l’organisation actuelle de la structure de pilotage», a tenu à préciser Nadia Laraki, directrice générale de l’ANP lors du dernier conseil d’administration.

PSA, élément déclencheur

A Kénitra, il est programmé d’accélérer le chantier du port de Kénitra, de manière à pouvoir accompagner l’entrée en production de l’usine PSA. L’arrivée de cette dernière a été un élément déclencheur du grand chantier du port de Kénitra. Comme le site industriel a une vocation à l’export, une bonne partie des flux sera orientée vers des enceintes portuaires. Au départ, la majorité des flux transitera par TangerMed. Mais le passage par Tanger sera provisoire, le temps que le port de Kénitra soit complètement opérationnel.

Pour le cas de Casablanca, l’ANP a programmé une série de chantiers structurants. Parmi eux, la réalisation de l’ouvrage de raccordement de la composante maritime de la desserte nord du port de Casablanca. A lui seul, ce site bénéficiera d’un budget de 180 millions de DH. Parallèlement, l’ANP devra poursuivre cette année la réalisation de grands projets d’infrastructures. Au centre-ville (au niveau de la gare Casa-Port), l’accent sera mis sur le méga-projet de Wessal Capital avec la marina non loin de l’enceinte portuaire. Sur ce chantier structurant, il est prévu d’aménager un terminal de croisières, un chantier naval, le transfert du port de pêche… A terme, l’ensemble de ces projets permettra une restructuration totale et une réhabilitation de l’intégralité de la zone portuaire (marina, ancienne médina, hôtels…). L’ANP prévoit cette année la construction d’un poste GPL au niveau du port de Mohammedia, ainsi que le confortement d’ouvrages de protection et d’infrastructures d’accostage auprès de l’ensemble des ports.

Du point de vue du trafic, les prévisions de l’ANP (hors TangerMed) s’établissent à 79,3 millions de tonnes. Soit une progression de 3,8% par rapport aux prévisions de réalisation de l’an dernier. Sur un tout autre registre, l’année en cours devra enclencher une nouvelle culture de gouvernance et de performance dans les services portuaires. Ce qui passe par la promotion du régime des concessions, les modes d’exploitation, la dématérialisation des process ou encore la compétitivité et le rapport qualité/prix.

aujourd'hui

La DGI dévoile son référentiel applicable aux indemnités

Les plafonds et les conditions d’exonération précisés par l’administration fiscale

Uniformiser et préciser les modalités d’application des règles régissant l’exonération des indemnités pour les revenus salariaux. C’est ce qui ressort de la note de service récemment établie par la Direction générale des impôts. Ce document a été adressé par Omar Faraj, directeur général des impôts, aux directeurs régionaux, provinciaux, préfectoraux et interprefectoraux, les chefs de services centraux et provinciaux et les chefs de brigades et de subdivisions. Applicable à l’immédiat à toutes les procédures de rectification, cette note vise d’une part l’amélioration des relations entre l’administration et les entreprises et d’autre part établir un référentiel des règles applicables aux indemnités prévus par le Code général des impôts. A cet effet, deux catégories d’indemnité sont prévues par le document en question. L’administration fiscale soulève qu’il s’agit des indemnités dont le montant ou le plafond exonéré sont fixés par la loi et des indemnités dont l’exonération est accordée sur présentation de pièces justificatives. Selon ledit document, ces dispositions concernent précisément «les indemnités destinées à couvrir les frais engagés dans l’exercice de la fonction ou de l’emploi». En effet, l’article 57-1 du Code général des impôts évoque trois conditions à ce type d’exonérations.

Le texte de loi exige que ce type d’indemnités soit justifié, qu’elles soient remboursées sur état ou attribuées forfaitairement. Un autre cas d’indemnité est également concerné, il s’agit des secours internes, à savoir entre autres les accidents du travail, les frais médicaux et hospitalisation, et assistance à la famille. La Direction générale des impôts explique que l’examen de conformité des avantages accordés avec plafonds «ne soulève aucune difficulté» pour la première catégorie d’indemnités. Toutefois, les choses se compliquent lorsqu’il s’agit de délimiter les seuils admis en exonération pour la seconde catégorie. La DGI attribue cette difficulté aux diverses interprétations du terme «Justification» évoqué par le texte de loi. Au niveau de l’assiette fiscale et sociale, la DGI révèle que le traitement différencié des indemnités de même nature au vu des plafonds admis en exonération constitue «un des facteurs de complexification de la gestion par les entreprises», notamment lorsqu’il s’agit des systèmes de rémunération de leurs salariés. Dans ce sens, la DGI précise que les montants des indemnités de transport et de déplacement sont fixés par exemple à 3 dirhams par kilomètre et ce quelle que soit la puissance fiscale du véhicule lorsqu’il s’agit de salariés utilisant leur propre véhicule pour l’exercice de leurs fonctions.

Pour les indemnités de transport vers le lieu de travail, accordées aux salariés, l’indemnité varie entre 500 et 750 dirhams par mois fixées selon que le périmètre urbain du domicile du salarié. Concernant les voitures de fonction ou de service mises à la disposition des cadres dirigeants pour tous leurs déplacements, la note de la DGI souligne que les frais supportés par l’employeur au titre des voitures de fonction ne constituent pas un avantage imposable entre les mains de l’employeur. Par ailleurs, l’exonération de prime de tournée est plafonnée à 1.500 dirhams par mois. L’administration fiscale précise également dans sa note les montants variables d’exonération pour les indemnités spécifiques à certains emplois, les indemnités de nourriture et les indemnités à caractère social.

LA VIE ECO

Textile : bonnes perspectives à l’export pour 2017

Les industriels satisfaits des commandes du 1er semestre. Bonnes performances sur les marchés anglais, allemand et espagnol. Sur le marché local, les industriels continuent de souffrir de la contrebande et des importations massives de produits low-cost.

L’année 2016 s’est achevée en apothéose pour le textile marocain. Selon l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (Amith), les exportations ont rapporté en valeur 32,4 milliards de DH, en progression de 7% par rapport à 2015. Selon Mohamed Tazi, directeur général de l’association, ces performances ont été portées par les marchés espagnol et allemand qui ont connu des évolutions intéressantes respectivement de 23% et 6%. N’eût été une baisse de 38% de la demande américaine, l’année aurait été meilleure. A présent, l’année 2017 démarre sur de bonnes bases. Selon Karim Tazi, président de l’Amith, les performances du mois de janvier sont déjà satisfaisantes. «L’industrie se maintient dans la confection. Dans la filière maille, on enregistre déjà une hausse d’environ 4% par rapport à la même période de l’année dernière», déclare-t-il. Les statistiques de l’Office des changes sont un peu moins optimistes : en janvier, les exportations des articles de bonneterie se sont appréciées de 3,2% et celles de vêtements confectionnés ont accusé une légère baisse de 0,7% en comparaison avec ceux de la même période en 2016. Pas de quoi inquiéter les industriels qui semblent satisfaits des commandes du 1er semestre. «Certes, cela fait quelques années que la visibilité est réduite, mais on constate un regain d’intérêt pour le Maroc», déclare un patron de PME à Casablanca.

Les donneurs d’ordre reviennent

Alae Eddine Bahraoui, PDG de Marcottes, entité spécialisée dans le marché anglais basée à Rabat, s’attend, pour sa part, à de bons résultats au premier semestre 2017. «Et pour cause, les donneurs d’ordre britanniques ont réalisé de bonnes performances commerciales lors des dernières soldes. Ils veulent sans doute perpétuer les bons résultats pendant les prochaines grandes promotions», assure cet industriel qui dit travailler sur les collections de l’été prochain. Le Maroc, qui bénéficie de la stabilité politique et de la proximité avec l’Europe, profite de la baisse du marché chinois due à son renchérissement.

Par contre, les industriels orientés sur le marché local ne sont pas de la fête. Ils continuent de souffrir des mêmes maux, en particulier les importations massives et (ou) illégales. «Il s’y ajoute les délais de paiement très longs ou, pire, l’absence de règlement notamment dans la filière de teinture», se plaint le DG d’une entreprise de textile intégrée spécialisée dans le marché local. Produisant pour sa propre marque de sous-vêtements pour hommes, l’entreprise a commencé depuis un mois à livrer aux magasins des sous-vêtements, pyjamas et quelques articles de bonneterie dédiés aux femmes. «Nous avons réalisé une progression de 6% en 2016 par rapport à 2015», déclare le DG de l’entreprise. Un cas parmi d’autres qui prouve que le marché domestique est tout de même lucratif et peut l’être encore plus s’il est mieux organisé et protégé contre les importations frauduleuses.