PROXIMO Revue de presse 24 mars 2017

aujourd'hui

LafargeHolcim Maroc : Le fruit de la fusion

Le groupe cimentier consolide ses résultats et réalise ses premières synergies

Après la fusion réussie entre Lafarge Ciments et Holcim Maroc, la nouvelle entité LafargeHolcim Maroc (LHM) consolide ses résultats et réalise ses premières synergies, a annoncé jeudi le groupe cimentier coté en Bourse. Le conseil d’administration de LHM, tenu le 22 mars 2017, a arrêté les comptes de la société au 31 décembre 2016, qui font ressortir un résultat net consolidé IFRS (périmètre ex-Lafarge Ciments sur 12 mois et ex-Holcim Maroc à partir du 4 juillet 2016) de 1,63 milliard de dirhams (MMDH), contre 1,39 MMDH en 2015 (périmètre ex-Lafarge Ciments), souligne la première capitalisation industrielle de la Bourse de Casablanca dans une communication financière. A des fins de comparaison, LHM présente également ses indicateurs consolidés IFRS en pro-forma (un périmètre qui tient compte de Lafarge Ciments et Holcim Maroc sur 12 mois pour l’exercice 2015 et 2016), précise la même source.

Ces derniers font état d’une hausse de 1,6% du résultat net consolidé pro-forma de LHM à 2,06 milliards de dirhams (MMDH), impacté par les frais exceptionnels engagés lors de la fusion, a-t-elle relevé. Grâce à l’élargissement de l’offre, à la maîtrise des coûts et aux premières synergies liées à la fusion, le résultat d’exploitation pro-forma s’établit à 3,41 MMDH, en progression de 4,1% par rapport à 2015, tandis que le chiffre d’affaires pro-forma est demeuré stable dans un marché du ciment en baisse de 0,7%. Pour sa part, le résultat net social de LHM a été arrêté à 1,95 MMDH à fin 2016, contre à 1,50 MMDH (périmètre ex-Lafarge Ciments) une année auparavant, ajoute le cimentier dans son communiqué, publié sur le site web de la Bourse de Casablanca.

En termes de perspectives, le leader du secteur des matériaux de construction au Maroc, avec une capacité de production de ciment de 11,8 millions de tonnes, près de 280 points de vente et 3.000 collaborateurs et sous-traitants, anticipe une demande nationale en ciment stable par rapport à 2016. LHM escompte ainsi poursuivre sa stratégie de différenciation et d’innovation commerciale pour mieux satisfaire les besoins de ses clients avec notamment l’introduction de nouvelles solutions constructives pour le bâtiment ainsi que l’approvisionnement des grands chantiers d’infrastructure. Afin d’accompagner le développement des provinces du Sud, le groupe cimentier prévoit le démarrage en 2017 d’une station de broyage à Laâyoune, et la poursuite du projet de construction de l’usine d’Agadir.

CNSS : 1,5 milliard DH de masse salariale régularisée

S’agissant de la sur-déclaration  qui consiste à déclarer des non-salariés juste pour bénéficier de l’AMO et des prestations de la CNSS, 369 missions de contrôle ont été réalisées en 2016. Au total, 431 salariés ont été concernés par ce contrôle.

L'economiste

Le concessionnaire Renault renforce ses positions

SIX millions de DH. C’est l’enveloppe que vient d’investir le concessionnaire de la marque Renault à Marrakech, la Nouvelle compagnie royale automobile (NCRA), pour l’extension de son show-room. Celui-ci englobe désormais une surface de 12.500 m2 dont 3.500 m2 pour les ateliers. L’espace a été inauguré en présence des cadres dirigeants de la marque au losange et du wali de Marrakech/Safi, Abdelfattah Lebjioui et Moulay Mustapha El Oudghiri, président du conseil d’administration de NCRA. A travers cette initiative, ce dernier souhaite assurer une très forte mise en avant des gammes Renault et Dacia.

Un parc d’essai est également mis à la disposition des futurs acheteurs et des visiteurs pour découvrir les différents produits. En 2016, le concessionnaire marrakchi, dont la zone commerciale s’étend jusqu’à Ouarzazate, a réalisé une très bonne année. En termes de vente nationale, l’entreprise marrakchie se place depuis quelques temps en très bonne position après la succursale de Renault à Casablanca. Et elle compte bien garder ses positions avec l’organisation de plusieurs journées portes ouvertes. Concessionnaire exclusif de la marque au losange depuis 1970, NCRA dirigée de père en fille par la famille El Oudghiri déploie à Marrakech un site de plus de 12.500 m2.

L’entreprise familiale emploie 155 personnes au sein de plusieurs départements (commercial, financement, SAV…) et dédie tout un service à la qualité. Outre l’extension de son show-room, d’autres investissements sont en phase de finalisation avancée, promet le PDG de l’entreprise, sans en dire plus. «Notre optique est de procéder à des investissements pour accompagner le développement dans notre région», explique El Oudghiri.

A noter que le marché des voitures neuves démarre l’année 2017 sur les chapeaux de roues. En effet, selon les statistiques mensuelles publiées par l’association des importateurs de véhicules au Maroc, le secteur des distributeurs-importateurs et concessionnaires de voitures neuves enregistre une croissance à deux chiffres (21,18%) pour les véhicules particuliers et 31,32% pour les véhicules utilitaires légers. Par marque, le Top 5 se compose de Dacia, Renault, Ford, Hyundai et Peugeot.

nouvelle tribune

HCP : Les commerçants prudents pour 2017

L’activité du secteur des services marchands non financiers afficherait une stabilité au cours du premier trimestre 2017, selon 67% des patrons, et plutôt une hausse selon 20%, relève le Haut-commissariat au Plan (HCP).

Cette évolution est imputable principalement à l’amélioration prévue de l’activité de l’ »Entreposage et services auxiliaires des transports », atténuée par la diminution de celle des « Transports aériens », explique le HCP qui vient de publier une note d’information sur les résultats des enquêtes de conjoncture, menées auprès des entreprises opérant dans le secteur des services marchands non financiers.

Concernant le carnet de commande du secteur, 69% des chefs d’entreprises anticipent une stabilité de la demande, indique la note, précisant que les deux tiers des patrons s’attendent à une stagnation des effectifs de l’emploi.

Au quatrième trimestre 2016, l’activité du secteur des services marchands non financiers aurait affiché une progression selon 68% des patrons, d’après le HCP.

Les anticipations de 32% des grossistes affichent une hausse du volume global des ventes pour le premier trimestre 2017 et une baisse selon 12%, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

L’amélioration est prévue principalement au niveau des activités des « Autres commerces de gros spécialisés », du « Commerce de gros de produits alimentaires et de boissons » et du « Commerce de gros de biens domestiques », précise le HCP, qui vient de publier une note d’information sur les résultats des enquêtes de conjoncture, menées auprès des entreprises opérant dans le secteur du commerce de gros.

L’emploi, relève la note, connaîtrait une stabilité des effectifs selon 63% des grossistes et une baisse selon 23%.

Les commandes à passer pour le 1er trimestre 2017 seraient, quant à elles, d’un niveau normal selon 74% des chefs d’entreprises et inférieur à la normale selon 16%, ajoute la même source.

Au 4ème trimestre 2016, les ventes sur le marché local dans le secteur du commerce de gros auraient connu une progression selon 40% des grossistes et une baisse selon 29%, d’après le HCP.

LA VIE ECO

L’expérience du logement à 140 000 DH commence à mal tourner pour les petits promoteurs immobiliers

Les choses avaient pourtant bien commencé. Comme souvent, ce sont les professionnels à Casablanca qui ont été les premiers à se jeter à l’eau, explique Ahmed Bouhmid, président de l’UNPPI qui compte autour de 300 membres dont une cinquantaine dans la région du centre. L’union avance que cinq conventions ont été signées par des développeurs pour la réalisation de programmes à Sidi Moumen, Lahraouiyine, Anassi ou encore Mohammédia. Les capacités de production des petits promoteurs étant ce qu’elles sont, l’ensemble des projets conventionnés totalise près d’un millier de logements.

L’Etat a pourtant tenu ses engagements sur le foncier

Les développeurs se félicitent d’abord de la mobilisation du foncier sans encombre. Ils louent les règles claires suivies en la matière. Les terrains sont mis à leur disposition par Al Omrane à travers un appel à manifestation d’intérêt et les candidats sont départagés par les caractéristiques des projets qu’ils proposent. Surtout que les prix des terrains, fixés à l’avance et vendus à prix coûtant par l’aménageur public, sont très motivants, insistent les petits promoteurs. Les développeurs du programme Amal III à Sidi Moumen d’une consistance de 400 logements à faible VIT, dont la moitié est actuellement en cours de livraison, ont ainsi acquis leur assiette foncière de 7280 m2, à 1 500 DH/m2, alors que les prix du marché dans la zone montent jusqu’à 16 000 DH/ m2. Dès lors, les petits promoteurs assurent qu’il devient possible de proposer des produits de qualité à 140 000 DH et de dégager une rentabilité qu’ils jugent attractive. «Les études menées au niveau des différents projets laissent espérer des taux de rentabilité corrects de 18%», explique-t-on au sein de l’UNPPI. Précisons que le protocole signé avec l’Habitat les autorise à développer et à commercialiser librement la moitié du foncier cédé à un prix avantageux.

Même la demande pour ces nouvelles unités était toute trouvée. Pourtant, sur les dernières années, on a eu tendance à remettre en question l’utilité des programmes de logements à 140 000 DH du fait que la population à laquelle ils sont destinés (en priorité les ménages issus de quartiers d’habitat menaçant ruine, les ménages bidonvillois, les porteurs d’uniformes, les salariés de petites échelles du secteur public et des entreprises privées, les artisans…) préférait systématiquement les lots de recasement. Il n’en est rien, assurent les petits promoteurs. Les développeurs du programme de Sidi Moumen racontent: «Au lancement de notre projet, nous avons été approchés en tout juste une semaine par 1 500 bénéficiaires éligibles pour une offre de seulement 200 unités».

Des regrets commencent à s’exprimer

L’attribution des logements à faible VIT se fait en concertation entre les autorités locales et Al Omrane. L’engouement pour ces programmes persiste selon l’UNPPI parce qu’ils sont établis plus près des centres de villes que les lots de recasement, notamment à Casablanca.

Mais la longueur des délais d’obtention des autorisations administratives a fortement tempéré l’enthousiasme des promoteurs immobiliers. «Alors qu’on était en droit d’espérer un traitement accéléré pour les programmes de logements à 140 000 DH, qui sont des projets à vocation sociale, c’est tout le contraire que nous vivons», regrette M. Bouhmid. Les promoteurs engagés sur le créneau font tous état d’un délai d’obtention de l’autorisation de construire d’au moins un an, alors que la procédure est généralement bouclée en 6 mois pour tout autre programme. Même à l’étape de la livraison, l’attente se prolonge. Les développeurs du programme à faible VIT de Sidi Moumen en sont déjà à 6 mois de procédure après l’achèvement des travaux et ne sont pas près de voir le bout du tunnel.

Ces retards sont particulièrement préjudiciables aux développeurs du fait qu’ils sont engagés dans une course contre la montre plus que sur n’importe quel autre type de projets. L’enjeu pour eux est en effet de parvenir au plus vite au volet de leur projet qu’ils ont la possibilité de développer librement de sorte à commencer à rentabiliser leur investissement. Car avec les seules unités de logements à faible VIT, dont ils ont l’obligation de livrer 50% en priorité, ils se disent perdants. Les membres de l’UNPPI détaillent : «Les décaissements s’enchaînent au départ notamment pour l’acquisition du foncier qu’il faut payer intégralement, sachant que la portion développée en péréquation est vendue plus cher. Au final, sur chaque unité de logement à 140 000 DH, nous perdons en moyenne 28 000 DH». Les développeurs peuvent espérer compenser en partie cette perte par le remboursement de TVA (le logement à faible VIT est vendu hors TVA qui est prise en charge par l’Etat). Toutefois la procédure en place est bien plus contraignante que ce qui a cours pour le logement à 250 000 DH. Les petits promoteurs sont d’autant plus déçus que «la partie développée en péréquation risque de rapporter moins que ce qu’ils espéraient initialement, le marché étant devenu entre-temps beaucoup plus difficile». Nous avons revu nos prévisions de rentabilité à la baisse et nous ne tablons plus à présent que sur 12%, explicitent les développeurs de Sidi Moumen.

Avec tout cela, la plupart des petits développeurs engagés à ce jour dans le dispositif assurent qu’ils ne se lanceraient pas si c’était à refaire, «à moins que les pouvoirs publics ne prennent des mesures concrètes pour raccourcir les délais de traitement des autorisations», explique l’UNPPI. Si les petits promoteurs pensent déjà à se détourner du logement à faible VIT, rejoignant ainsi les grands développeurs, qui ont de tout temps jugé la rentabilité du dispositif insuffisante, qui construira donc les 130000 logements à 140000 DH que le ministère de l’habitat espère voir venir sur le marché dans les prochaines années ? Une question de taille pour le prochain titulaire du portefeuille de l’Habitat.

Haite Group: de l’aéronautique à la Cité Mohammed VI Tanger Tech

Avec 10 milliards de dollars d’investissements prévus sur les 10 prochaines années, la « Cité Mohammed VI Tanger Tech » s’annonce comme l’un des projets structurants majeurs de ces 20 dernières années au Maroc. Derrière ce projet se trouve, aux côtés de BMCE Bank of Africa, le groupe chinois Haite, spécialisé dans l’aviation, pour un investissement initial chiffré à 1 milliard de dollars pour la construction de la ville. Si le mémorandum d’entente signé entre BMCE Bank, Haite Group et la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima date de la visite royale en chine en mai 2016, le Maroc n’est pas un terrain complètement inconnu pour Li Biao, le président du groupe basé à Chengdu.