aujourd'hui

Agriculture durable : Oxford Business Group énumère les actions du Maroc

Oxford Business Group passe à la loupe l’agriculture marocaine. Le cabinet d’études britannique s’est intéressé dans une récente publication à l’agriculture durable au Maroc. Un modèle agricole auquel le Royaume a consacré des investissements de taille, notamment en termes d’irrigation et de diversification des cultures. «Le Maroc œuvre sans cesse pour le développement d’une agriculture durable en vue d’assurer sa sécurité alimentaire, en consacrant des investissements importants à l’irrigation et en diversifiant les cultures», relève-t-on d’Oxford Business Group. L’accent est ainsi mis sur deux projets d’envergure lancés récemment dans la province du Haouz. Il s’agit en effet du système d’irrigation «goutte-à-goutte» mis en place sur 500 hectares dans la commune de Saada ainsi que du bassin de décantation de l’eau d’irrigation d’un volume de 100.000 mètres cubes mis en service dans la ville de Tamesloht. «L’accès à des systèmes d’irrigation plus développés devrait contribuer à compenser les pertes enregistrées par les agriculteurs lorsque les conditions climatiques sont fluctuantes, comme cela a été le cas lors de la campagne agricole 2015-2016 où une grave sécheresse a entraîné une forte diminution des rendements agricoles», souligne dans ce sens les analystes de l’OBG. Les récoltes céréalières ont été les plus touchées puisqu’elles ont observé une baisse de 70% lors de la campagne 2015-2016.

Pour l’actuelle campagne, l’agriculture devrait reprendre de plus belle. Le FMI table dans ses prévisions sur une croissance de 10,8%. «Les céréales couvrent 75% des terres arables dans le Royaume, mais leur culture est vulnérable, étant tributaire d’une pluviométrie irrégulière. C’est pourquoi le Maroc, soucieux d’améliorer sa sécurité alimentaire, s’est récemment attelé à développer d’autres cultures», souligne à cet effet l’OBG. Ainsi, le cabinet d’études a passé en revue les différentes actions menées  dans ce sens par le département de l’agriculture. Pas plus tard que février dernier, un accord de coopération technique portant sur la promotion de la culture du quinoa – une graine particulièrement résistante à la sécheresse– a été signé par l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui facilitera le transfert des connaissances et l’échange de matériel génétique entre le Pérou et le Maroc. Notons que cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan Maroc Vert. L’OBG a par ailleurs rappelé les principaux objectifs de la stratégie agricole, à savoir  investir 174 milliards de dirhams, créer 1,15 million d’emplois dans le secteur et tripler le revenu de 3 millions de ruraux à l’horizon 2020.

Contrats de travail des étrangers : Le ministère de l’emploi lance «Taechir»

Un service en ligne destiné à faciliter la démarche de recrutement

Les employeurs faisant appel à des compétences étrangères pourront désormais recourir à un service en ligne. C’est ce qui ressort de la récente annonce faite par le ministère de l’emploi et des affaires sociales. Cette plate-forme est  réservée exclusivement à la gestion des demandes de visa des contrats de travail des étrangers (CTE), précise le ministère. En effet, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la modernisation et du renforcement des capacités de l’administration. Elle vise à offrir une meilleure qualité de service à ses usagers et à faciliter les démarches administratives aux recruteurs. Ce service permet aux employeurs  désireux d’intégrer  des compétences étrangères dans leurs équipes de s’informer sur les procédures de demande de visa des contrats de travail des étrangers (CTE).

L'economiste

Export: Dakar fait appel à l’expertise marocaine

  1. Le Sénégal et le Maroc ambitionnent d’accélérer les volumes des échanges commerciaux et la promotion d’investissements. Dans le même esprit, une importante délégation composée d’une vingtaine d’opérateurs économiques sénégalais s’est rendue au Maroc, à l’initiative de Maroc Export, en partenariat avec la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD). Les chefs d’entreprises sénégalaises ont appelé à la dynamisation et l’équilibre des échanges commerciaux entre les deux pays, appelant à une intégration du commerce régional des biens et services.
  2. En 2008, la part du commerce Sud-Sud de marchandises (import/export) dans le commerce mondial a atteint près de 20%. Plus de 70% des transactions concerne le business intra-Asie, 6% les échanges intra-régionaux d’Amérique latine et des Caraïbes, et à peine 2% le commerce intra-africain. Aly Mboup, secrétaire général de la CCIAD, déplore le fait que «des pays africains achètent en Europe, à des prix exorbitants, des produits largement disponibles chez leurs voisins à des prix très compétitifs et répondant à d’excellents rapports qualité/prix. Une aberration». Pour optimiser le made in Africa, des représentants de la délégation sénégalaise ont exhorté les responsables de Maroc Export à travailler en synergie avec l’organisme  homologue à Dakar. L’enjeu est de mener des actions communes.
  3. Le Sénégal a l’ambition d’occuper la première loge dans le partenariat économique entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne. Si le Maroc se présente comme le hub de l’Afrique, le Sénégal revendique la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest. A la faveur de la nouvelle stratégie de développement initiée par les autorités sénégalaises (Plan Sénégal Emergent), le pays ambitionne de porter la croissance de son PIB de 7 à 8% à l’horizon 2018. Pour y arriver, le Sénégal mise sur des secteurs productifs prioritaires: agriculture, élevage, agroalimentaire, écosystème construction, économie sociale, mines et fertilisants, tourisme, télécommunications…
  4. Les entreprises sénégalaises participantes à la mission opèrent dans différents secteurs: BTP, transport, textile technique, hydrocarbure…Parmi elles, figuraient Clean Oil et Petrodis (société spécialisée dans la distribution d’hydrocarbures), WakSak, qui a pour centre d’intérêt les équipements et accessoires militaires (gamelles, sacs à dos hydrateurs, sacs de vie en campagne…). D’autres entreprises comme Transcontinental (spécialisée dans le transit) et AS Group faisaient partie de la délégation: «Nous recherchons des partenaires marocains dans la construction de logements sociaux», indique Al HassaneSow, DG. Parmi les entreprises marocaines présentes aux rencontres BtoB, figuraient les Ateliers AM (spécialiste de la maintenance électromécanique), Accent (marque de tablettes et smartphones), 10 Rajeb (portes, ébénisterie), Jil Emballages…qui prospectent le marché sénégalais.
  5. Selon les chiffres de l’Office des changes, en 2015, les exportations marocaines vers le Sénégal ont atteint plus de 1,475 milliard de DH. Dans le Top 5 figurent: les engrais (plus de 351 millions de DH), machines, appareils et matériels électriques (environ 138 millions de DH), papier et cartons (près de 98 millions de DH), véhicules automobiles (plus de 92 millions de DH) ou encore les matières plastiques (environ 90 millions de DH). A fin septembre 2016, les produits d’entretien ont intégré ce classement (environ 62 millions de DH) remplaçant les véhicules et automobiles (près de 61 millions de DH). Les importations marocaines depuis le Sénégal sont de l’ordre de 70 millions de DH. Le top 5 des importations, en 2015 et à septembre 2016, est constitué de préparations à base de viandes, poissons ou crustacés (environ 34 millions de DH), poissons-crustacés-mollusques (plus de 13 millions de DH), fruits (près de 9 millions de DH), coton (environ 7 millions de DH) ainsi que les graines ou plantes médicinales (environ 2 millions de DH)

LA VIE ECO

CNSS : 55 000 SALARIÉS RÉGULARISÉS EN 2016 !

A nombre de missions constant, les effectifs régularisés et redressés sont en hausse de 7% par rapport à 2015 n L’industrie manufacturière, la construction, l’intérim et l’agriculture concentrent plus de 70% des cas de fraude sociale n Pour mieux traquer les fraudeurs, un projet de refonte des textes régissant les missions de contrôle est en préparation à la CNSS.

La traque à la fraude sociale paie mieux ! Selon les chiffres communiqués en exclusivité à La Vie éco, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a réalisé 2 087 missions de contrôle et d’inspection en 2016, qui ont permis de régulariser et de redresser 55 000 salariés. Comparé à 2015, le nombre de régularisations est en hausse de 7%, alors que le nombre de missions est le même. Le redressement (non-déclaration) concerne 31 650 salariés, contre 23350 pour la sous-déclaration. En tout, la masse salariale régularisée s’établit à plus de 1,5 milliard de DH ! C’est dire que le contrôle est plus efficace! En effet, «depuis décembre 2014, les missions de contrôle sont de plus en plus ciblées à travers l’usage et le recoupement des données externes provenant d’autres administrations publiques, notamment la DGI, le ministère de l’emploi, l’OMPIC…», explique AbdessamadLabhal, directeur de l’inspection et du contrôle à la CNSS, qui estime que le nombre de missions (autour de 2 100) représente la capacité actuelle de l’organisme.

De plus, la caisse va davantage vers des secteurs qui se trouvent être des sources de réclamations fréquentes d’employés ou d’autres parties prenantes. Par secteur, l’industrie manufacturière (12 090), la construction (11 545), l’intérim (8991) et l’agriculture (6817) concentrent plus de 70% des cas de redressement et de régularisation. Viennent ensuite le commerce (4 094) l’enseignement privé (4 090) et la restauration avec 2 879 redressés et régularisés.

Les sur-déclarations sont aussi surveillées de près

Les responsables de la direction de l’inspection et du contrôle expliquent que, à l’opposé du ressenti et des allégations de plusieurs opérateurs, les missions ne sont pas concentrées sur des secteurs ou des affiliés donnés. Elles sont programmées selon un processus de planification structuré. «Il est préparé au début de l’année par un comité présidé par le directeur général. La programmation des missions est collégiale et suit les dispositions d’un manuel acté», explique M. Labhal qui insiste sur le fait que les inspecteurs vont chez l’entreprise pour vérifier et non pour accuser. A l’en croire, la caisse a aujourd’hui une vision scientifique, transparente et équitable de la manière de choisir les entreprises à contrôler.

La ventilation par région corrobore les propos du responsable. A y voir de plus près, il n’y a pas de grande concentration des effectifs sur une ou deux régions au détriment du reste du pays. Hay Mohammadi-Ain Sebâa (Casablanca) compte 9321 cas de redressement ou régularisation, Agadir 8657, Tanger-Tétouan 7 201. Rabat-Salé arrive quatrième avec 6 790 cas, suivie d’Anfa (6276), Sidi Othman-Hay Hassani (4 002), Tensift (3079) et Chaouia-Tadla (2641)… «Il est normal que les régions qui connaissent une activité économique et donc une concentration des salariés soient les plus concernées par les missions du contrôle», souligne-t-on auprès de la CNSS.

Ce ne sont pas seulement les rétentions des cotisations qui intéressent les inspecteurs. L’effort est de plus en plus porté sur la sur-déclaration. A ce titre, le raisonnement est inversé. Les effectifs déclarés sont-ils de vrais employés de l’entreprise ? Cette question permet de traquer l’employeur affilié qui déclare un employé fictif n’ayant aucun lien avec l’entreprise pour le faire bénéficier des prestations de couverture, notamment la maladie AMO, les pensions de retraite ou les allocations familiales. En 2016, les services d’inspection ont mené 369 missions de contrôle dans 431 entreprises contre pas plus de 250 en 2015, soit une hausse de 47%. Sur ces contrôles, 141 cas de liens inexistants ont été établis chez 115 entreprises affiliées. Pour 290 salariés chez 254 affiliés, le lien d’emploi est établi. Autrement dit, 33% des effectifs contrôlés (et qui bénéficient des prestations) n’étaient pas de vrais employés.

La caisse veut des sanctions sévères à l’encontre des fraudeurs

Une chose est sûre, l’inspection et le contrôle ont participé significativement à l’amélioration significative du taux de couverture sociale qui est passé du 43% en 2005 (1,58 million) à 79% en 2015 (3 millions). Ceci a été aussi obtenu grâce à l’amélioration de la qualité de service et l’intégration de nouvelles prestations (IPE, RCS, soins dentaires), ce qui a rendu l’offre de la CNSS plus attractive.
Toutefois, il est possible de faire mieux avec le même nombre actuel d’inspecteurs. «La lutte contre l’évasion sociale ne dépend pas uniquement de l’effectif des inspecteurs et contrôleurs déployés, mais surtout du renforcement des dispositifs juridiques relatifs aux contrôles», justifie la CNSS dans une note relative à sa démarche d’inspection. Objectif : rendre l’inspection plus dissuasive et lever plusieurs entraves qui en réduisent l’impact. Selon l’organisme de prévoyance sociale, l’opposition au contrôle (qui le vide de son sens) gagnerait à être mieux encadrée, l’intervention des autorités publiques doit être prévue pour les plus récalcitrants, les PV des missions doivent avoir plus de force probante, et surtout la non-déclaration des salariés doit être incriminée. «Aujourd’hui, nous faisons un redressement financier, mais qui reste peu dissuasif parce qu’il ne va pas jusqu’à faire de la non-déclaration ou de la sur-déclaration un délit», remarque le directeur du contrôle qui reste conscient que les droits et garanties de l’employeur objet d’un contrôle doivent également être préservés.

Pour pallier toutes ces carences et rendre les missions de contrôle plus efficaces et plus équitables, un projet de refonte des textes régissant l’activité de l’inspection et du contrôle de la CNSS est en préparation. Ce chantier consiste en l’amendement de l’article 16 et 17 de la loi relative au régime de la sécurité sociale. «Le texte est aujourd’hui à notre niveau. Nous nous assurons qu’il soit équilibré, cohérent et équitable avant de le verser dans le circuit d’adoption», conclut M. Labhal.

HAUSSE PRÉVUE DE L’INFLATION EN 2017 ET 2018

Le taux directeur de BAM est maintenu à 2,25% n Le PIB devrait augmenter de 4,3% en 2017 et de 3,8% en 2018.

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), qui a tenu, mardi 21 mars, sa première réunion trimestrielle de l’année 2017, s’est achevé sur le maintien du taux directeur à 2,25%. Cette décision, le conseil l’a motivée par le fait que, nonobstant l’évolution récente de l’inflation qui a connu une hausse liée en particulier au renchérissement des prix des carburants et lubrifiants, sur le moyen terme le niveau des prix devrait, selon BAM, évoluer de façon modérée. La banque centrale prévoit en effet que, après 1,6% en 2016, l’inflation s’établirait à 1,1% en 2017 avant de remonter à 1,7% en 2018. Par contre, l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les tarifs publics, devrait connaître une légère accélération, passant de 1,3% en 2016, à 1,5% en 2017 et à 1,9% en 2018. L’amélioration de la demande intérieure, d’une part, et l’augmentation de l’inflation importée, d’autre part, sont les facteurs explicatifs de cette évolution de l’inflation sous-jacente, selon l’Institut d’émission.
Sous cette explication, se profilerait l’idée que la flexibilisation du régime de change (qui sera mise en place, de façon progressive, à partir du second semestre de cette année) ne serait pas tout à fait étrangère à l’appréciation prévue de l’inflation importée. Ceci n’aurait cependant rien d’extraordinaire puisque, on peut le redire, l’objectif même de cette réforme est que les chocs externes soient absorbés non plus par le volume (des réserves internationales) mais par les prix ; étant entendu que le mécanisme de ciblage d’inflation, une fois mis en place, aura à moduler ces chocs en fonction précisément de la cible choisie. Toute la question est de savoir maintenant quel sera le niveau de l’inflation cible qui sera décidé par BAM. 2% comme la BCE ? Un peu plus, compte tenu du fait que l’économie marocaine est encore en transition ou en voie de développement ?

En attendant, la situation économique en 2017 devrait s’améliorer sensiblement, grâce notamment à une augmentation de la valeur ajoutée agricole (négative en 2016). Ainsi, BAM prévoit une hausse du PIB de 4,3% (3,6% selon le HCP), résultat d’une progression de la valeur ajoutée agricole de 11,5% et du PIB non agricole de 3,4%. Pour 2018, la croissance globale devrait s’établir à 3,8% selon BAM. Le déficit courant, par contre, se serait creusé à 4,2% du PIB au lieu de 2,2% en 2015. Il devrait toutefois retomber à 3,3% en 2017 et se maintenir presque au même niveau (3,5%) en 2018.

nouvelle tribune25% du PIB du continent africain proviennent de l’agriculture

L’ancien Vice-Président Associé du Fonds international de Développement agricole Kevin Cleaver a indiqué, lundi, à Abidjan que 25% du Produit intérieur brut (PIB) du continent africain proviennent de l’agriculture, soulignant que 70% de pauvres vivent en zone rurale et 19% sont sous alimentés.

La BAD, partenaire clef de la 2e édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique

Le gouvernement de Côte d’Ivoire et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM), organisent, du 28 au 30 mars 2017 au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan, la deuxième édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA 2017), sur le thème « La mise en œuvre des plans d’émergence en Afrique ».

Un pool bancaire conduit par Ecobank Cameroun lèvera à nouveau 30 milliards de FCfa pour Camair Co

Après les 25 milliards de francs Cfa mobilisés l’année dernière, la filiale au Cameroun du groupe bancaire panafricain Ecobank conduira un pool bancaire qui va, à nouveau, lever 30 milliards de francs Cfa, afin de financer le plan de relance de la Cameroon Airlines Corporation (Camair Co), révèle une note officielle de la compagnie aérienne publique camerounaise.

Abidjan abrite le 5ème forum des marchés émergents sur l’Afrique

Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, accueille depuis dimanche, le 5ème forum des marchés émergents sur l’Afrique, organisé dans le cadre de la conférence internationale sur l’émergence en Afrique qui se tient du 27 mars au 1er avril prochain, et est placé sous le thème : «l’Afrique dans 40 ans».

Coopération: la Chine fait un don de 25 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire et la Chine ont signé, lundi, un accord de coopération portant sur un don de 25 milliards FCFA de l’Etat chinois à la Côte d’Ivoire pour la mise en oeuvre des projets du Stade Olympique et du Lycée d’Excellence de Grand-Bassam

telquel.ma

L’OCP risque-t-il de perdre le marché européen?

La Commission européenne s’apprête à adopter une proposition de règlement qui risque de bloquer le phosphate marocain. Un récent rapport interne du parlement européen penche pour l’OCP sans toutefois remettre en cause le projet de règlement. Détails.

Le leader mondial des phosphates mène quotidiennement des « guerres » internationales pour préserver ses intérêts. Celle qui est en cours depuis quelques mois, annoncée précédemment par Telquel, concerne une nouvelle législation pour réglementer l’entrée des phosphates et des engrais sur le territoire européen. L’OCP est concerné, car ce projet de loi propose une mesure, qui si elle est appliquée, fermera les portes de l’Europe aux engrais marocains.

En effet, Bruxelles souhaite instaurer une limite stricte concernant la teneur en cadmium, un métal qui se trouve naturellement dans les roches de phosphates et se transmet dans les engrais. L’UE propose d’abaisser la limite autorisée de cadmium dans les engrais à 60 mg/kg, puis à 40 mg/kg à partir de 2021, et à 20 mg/kg à l’horizon 2030. Un écart considérable, en comparaison aux teneurs actuelles contenues dans le phosphate marocain, qui varient de 29,5 à 72,7 mg/kg selon le site d’extraction de la roche et du type d’engrais produit.

Après plusieurs mois de débats à ce sujet, la Commission européenne, en charge de ce dossier, émettra bientôt un texte de loi fixant le taux maximum de cadmium contenu dans les phosphates éligible à la commercialisation en Europe.

En prélude à cette décision, la direction générale des politiques internes au sein du parlement européen a publié en février dernier un rapport qui traite des aspects scientifiques sous-réglementaires dans le domaine des engrais. « L’objectif principal du règlement proposé sur les produits fertilisants marqués CE est d’harmoniser les normes pour les engrais organiques et les niveaux de cadmium pour tous les engrais commercialisés en Europe », est-il rappelé sur le document. Et d’ajouter: « il est bien établi que le règlement aura une incidence sur le marché, par ex. > 50% des engrais phosphatés actuels sur le marché de l’UE dépassent la limite la plus stricte qui serait adoptée après 12 ans ».

Dans leurs recommandations, les experts qui ont planché sur la réalisation de ce rapport ont déconstruit les deux argumentaires principaux sur lesquels se fonde le projet de règlement. La suppression du cadmium par procédé industriel (décadmiation) est l’ultime carte jouée par la CE pour maintenir son règlement. Ce procédé « n’est pas économiquement faisable à ce stade », affirme le rapport de la direction générale des politiques internes, qui verse ainsi dans le même sens que OCP et Fertilizers Europe, association des distributeurs de fertilisants européens.

L’autre argument qui a été relativisé par ce rapport est celui du risque sanitaire. « Les évaluations des risques concernant le cadmium (…) ont indiqué que le risque pour la santé humaine dû au cadmium ne pouvait pas être exclu. En même temps, on peut trouver un certain nombre de déclarations dans ces documents illustrant que le risque est considéré comme faible », lit-on. D’après la même source, « il est instructif de rappeler que le risque actuel pour le cadmium est faible pour la population générale non fumeuse en Europe ».

L’enjeu de ce règlement est donc majeur pour OCP. Les prochaines semaines seront décisives pour son avenir sur le marché européen.

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Le CESE au chevet de la ville de demain

DÉVELOPPEMENT DURABLE – L’engouement pour les villes durables n’est plus à démontrer. La concurrence se fait d’ailleurs rude entre les villes qui souhaitent abriter des éco-cités. Mais en l’absence d’une vision commune, les projets lancés dans ce sens peuvent être voués à l’échec. Même les contours de ces villes de demain restent flous. Faut-il développer des cités où le respect de l’environnement occupe le podium des priorités? Ou, au contraire, promouvoir des villes où la technologie prime? Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), pourrait apporter des réponses à ces interrogations.

Le Conseil de Nizar Baraka s’est ainsi auto-saisi pour définir une vision systémique multi-sectorielle. L’étude a été confiée à la commission chargée de l’environnement et du développement durable. Objectif : « identifier les facteurs nécessaires pour inscrire nos villes dans la durabilité, ainsi que dans une trajectoire irréversible de réduction des inégalités, de préservation et d’amélioration de l’environnement de la biodiversité, de résilience économique et climatique, d’utilisation responsable des ressources, de cohésion sociale, et de bien-être », a précisé Nizar Baraka, président du Conseil, lors d’un colloque organisé mardi 28 mars.

Responsabilités

L’équipe du CESE compte faire le renvoi à la reddition des comptes. En effet, son rapport proposera un tableau de bord d’objectifs et des indicateurs de mesure de performance de la ville durable demain.

Les acteurs locaux sont appelés à s’inscrire dans cette dynamique. AbdessamadSekkal, vice-président de l’Association marocaine des régions du Maroc, estime que les politiques publiques relatives au développement durable doivent être portées par les régions. L’idée est d’éviter d’entrer en concurrence avec les villes. Ce n’est qu’après avoir confié aux régions la mission de mettre en œuvre ces politiques, que les actions prévues pourront être réparties, en fonction de la taille et du niveau d’intervention de chaque villes.