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Près de 10.000 espèces d’arbres dans le monde

menacées d’extinction

La première étude universelle sur les arbres a été publiée cette semaine par le BotanicGardens Conservation International (BGCI).

Avec une bonne partie de sa superficie recouverte par la forêt amazonienne, il n’est pas très étonnant que le Brésil soit le pays qui compte la plus grande variété d’arbres sur son territoire au monde. Au total, la première étude universelle sur les arbres publiée cette semaine par le BotanicGardens Conservation International (BGCI) y recense 8.715 espèces dont 4.333 sont endémiques. Ce qui fait du pays, le premier au monde dans ces deux catégories.

Au-delà du classement des pays, ce que met surtout en lumière cette étude, c’est  le risque qu’encourent de nombreuses espèces. Ainsi, sur les 60.065 sortes d’arbres différentes que compte le monde, 9.600 au moins  sont menacées d’extinction. Parmi elles, 300 sont en situation très critique, présentant une population de 50 arbres ou moins.

LA TRIBUNE

Plus de 10 milliards de dollars d’obligations vertes émises par la Banque mondiale

Depuis 2008, la banque mondiale a lancé quelque 130 émissions d’obligations vertes libellées dans 18 devises

Le montant des obligations vertes émises par la Banque mondiale pour financer des projets d’énergie propre et renouvelable dans les pays en développement a dépassé les 10 milliards de dollars, a indiqué l’institution de développement vendredi.

Depuis 2008, la banque mondiale a lancé quelque 130 émissions d’obligations vertes libellées dans 18 devises pour représenter un total de 10,05 milliards de dollars.

Cette barre des 10 milliards de dollars a été franchie après une récente émission d’un total de 350 millions de dollars qui a été souscrite par le groupe d’assurances suédois Volksam, précise un communiqué de la banque mondiale.

A travers l’émission de bons, la BM lève chaque année entre 50 et 60 milliards de dollars de financements sur les marchés financiers internationaux pour financer ses programmes de lutte contre la pauvreté et de soutien au développement.

Les risques liés aux pays émergents ont augmenté

L’Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA) a traité nettement plus de cas liés au blanchiment d’argent en 2016. Son président Thomas Bauer explique principalement cette hausse par le fait que les banques se tournent davantage vers les pays émergents.

«Les banques accueillent dès lors un nombre croissant de clients dont elles connaissent moins bien l’environnement que leurs marchés traditionnels», relève le président de la FINMA, dans une interview accordée au Matin Dimanche. Les risques liés aux clients des pays émergents ont nettement augmenté.

«Les deux gros scandales qui nous ont occupés ces dernières années provenaient ainsi de Malaisie et du Brésil», indique le Bâlois. Ce dernier souligne que la plupart des procédures d’enforcement (application du droit de surveillance) menées et les sanctions prononcées dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent l’an dernier y sont liées.

Vigilance croissante

Le président de la FINMA observe tout de même une vigilance croissante aux questions de blanchiment d’argent de la part des établissements bancaires, «car ils savent qu’ils sont surveillés de près». «Néanmoins, des cas de corruption d’ampleur internationale, comme 1MDB ou Petrobras, jettent un éclairage négatif sur l’ensemble de la place financière suisse», relève-t-il.

Thomas Bauer estime toutefois que la conscience du risque est désormais implantée. «Et la plupart des établissements se comportent correctement».

Différents facteurs

Par ailleurs interrogé sur la régulation et les coûts qu’elle entraîne, M. Bauer réfute toute responsabilité de la FINMA dans la disparition de banques, au nombre de douze en 2016. Selon lui, le fait qu’un établissement doive évoluer dans un environnement bien plus exigeant qu’il y a dix ans s’explique par différents facteurs.

Et de citer notamment la faiblesse persistance des taux d’intérêt, les changements affectant la gestion de fortune transfrontalière, les évolutions technologiques, ou certaines incertitudes politiques.

Suite à la crise financière, la réglementation de toutes les places financières s’est densifiée et la Suisse ne fait pas exception. «Cependant, sa réglementation, si on la compare à celles de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, reste mince», souligne-t-il.

En guise de conclusion, le président de la FINMA rappelle que 85% de la réglementation est induite par le législateur ou par des dispositions internationales. «Nous ne passons pas notre temps à élaborer de nouvelles circulaires».

le monde

« L’Europe, atout ou obstacle pour les pays membres de l’Union ? »

L’Europe est-elle un atout pour les pays membres de l’Union européenne (UE), ou est-elle au contraire un obstacle à leur croissance en raison des déficiences de sa construction institutionnelle ? La question vaut la peine d’être posée alors que, dans un nombre croissant de pays de l’UE, soit la question de la sortie de l’UE est ouvertement discutée, soit les opinions ont une vision de plus en plus critique de l’apport de l’Europe à leur pays (c’est le cas en Pologne, en Hongrie, aux Pays-Bas, en France, en Italie, et il y a bien sûr le Brexit). Quand on se pose cette question, une première difficulté est que l’analyse n’est pas la même selon qu’on s’intéresse à l’UE ou à la zone euro.

Regardons d’abord l’apport, ou l’absence d’apport, de l’Europe du point de vue de l’Union européenne dans son ensemble. Il est clair ici que les apports sont nombreux : le marché unique (libre circulation des biens, du capital des personnes) a conduit au développement des échanges et au rattrapage de revenu des pays les plus pauvres initialement (c’est en particulier vrai pour les pays d’Europe Centrale).

Des instruments de développement puissants (investissements du budget de l’UE, Banque européenne d’investissement, Plan Juncker) ont été mis en œuvre. Dans les domaines de la concurrence, du commerce, l’Europe parle d’une seule voix aux autres pays. Des valeurs communes (indépendance de la presse, de la justice, respect des droits de l’homme) ont été acceptées.

Insuffisances et lacunes

Il existe bien sûr des insuffisances et des lacunes, toujours au niveau de l’UE : absence de l’Europe de la défense, de l’Europe de l’énergie, règles discutables applicables aux travailleurs détachés, gestion affreuse de la crise des réfugiés. Mais l’essentiel des difficultés apparaît non pas quand on regarde l’UE, mais quand on regarde spécifiquement la zone euro. Il faut comprendre que l’appartenance à l’euro change totalement la situation des pays, les règles et contraintes qui doivent s’appliquer.

En effet, tant qu’un pays dispose de sa monnaie propre, les variations du taux de change peuvent corriger les écarts de compétitivité ; la situation des finances publiques n’a d’effets que sur les taux d’intérêt et le taux de change du pays, pas sur ceux des autres pays. Mais lorsque le pays devient membre de la zone euro, cette autonomie qu’apporte la flexibilité des taux de change disparaît. Or, l’organisation constitutionnelle présente de la zone euro, d’une part ne permet pas que les pays profitent de leur appartenance à l’euro, d’autre part ne tient pas correctement compte des contraintes qu’implique l’unicité de sa monnaie.

On ne construit pas une union monétaire avec un objectif macroéconomique, mais avec un double objectif microéconomique lié à la disparition du risque de change : d’une part que les capitaux et que l’épargne circulent librement à l’intérieur de l’union monétaire et financent les investissements les plus rentables quelle que soit leur localisation ; d’autre part que les pays puissent se spécialiser de la manière qui correspond le mieux à leurs avantages comparatifs (niveau technologique, compétence de la population active, localisation géographique).

Une perte structurelle de croissance

Or, aucun de ces deux objectifs fondamentaux ne peut être atteint aujourd’hui : la mobilité du capital entre les pays de la zone euro a disparu depuis la crise de 2011-2012, les pays ayant des excédents d’épargne (l’Allemagne en particulier) refusant de les prêter aux autres pays et préférant les investir en dehors de la zone euro, d’où une perte structurelle de croissance pour la zone ; en l’absence de fédéralisme, d’un budget de la zone euro et de transferts des pays riches vers les pays pauvres, la spécialisation productive conduit à une situation intenable.

En effet, si les pays se spécialisent différemment, ils deviennent hétérogènes, leurs niveaux de vie divergent, et si cette divergence n’est pas corrigée par des transferts liés au fédéralisme, elle conduit à des inégalités insupportables de niveau de vie entre les pays.

L’organisation institutionnelle présente ne permet donc pas à la zone euro d’apporter aux pays membres ce qu’on attend normalement d’une union monétaire. Mais elle est également totalement déficiente en ce qui concerne la coordination et l’ajustement des politiques économiques.

Asymétrie des politiques d’ajustement

Dans une union monétaire, les variations des taux de change ne permettent plus aux pays de mener des politiques indépendantes. Par exemple, si un pays modifie sa politique fiscale (s’il change par exemple les cotisations sociales des entreprises, la taxation des profits des entreprises) ou sa politique salariale, ou les réglementations du marché du travail, ceci affecte la compétitivité du pays par rapport aux autres.

Ces politiques doivent donc être coordonnées, pour éviter par exemple que tous les pays de la zone euro ne se lancent dans une concurrence fiscale qui finalement ferait chuter les recettes d’impôts sans aucun avantage en termes de compétitivité puisque tous les pays mènent la même politique. Or cette coordination des politiques économiques n’existe absolument pas dans la zone euro.

La disparition du taux de change implique aussi que les ajustements de la compétitivité doivent être réalisés par les politiques fiscales et salariales. Le problème de la zone euro est ici l’asymétrie des politiques d’ajustement. Lorsqu’un pays a un déficit extérieur ou un déficit public, il doit le corriger, mais un pays excédentaire peut conserver ses excédents (c’est le cas de l’Allemagne aujourd’hui) ; lorsqu’un pays a un déficit de compétitivité-coût, il doit freiner ses salaires (ce qu’a fait l’Espagne, par exemple), alors que les pays dont la compétitivité est forte ne connaissent qu’une faible accélération des salaires. Cette asymétrie des ajustements, qui sont seulement à la charge des pays en difficulté, a bien sûr un effet dépressif sur l’économie de la zone euro.

Il faut que l’épargne circule à nouveau

Le jugement qu’on peut avoir sur les institutions de la zone euro (et non, on l’a vu plus haut, sur celles de l’Union européenne) est donc négatif : elles ne permettent pas aux pays de bénéficier des avantages microéconomiques liés à la disparition du risque de change (allocation efficace de l’épargne, spécialisation productive optimale) ; elles ne prennent pas en compte le besoin de coordination des politiques économiques une fois que les taux de change ont disparu ; elles impliquent des ajustements asymétriques des pays privilégiant les politiques restrictives dans les pays en difficulté.

Il faudrait donc baser une réforme institutionnelle de la zone euro sur une analyse sérieuse des conditions pour que l’épargne circule à nouveau entre les pays, des mécanismes qui peuvent réduire l’hétérogénéité entre les pays, des politiques qui doivent être coordonnées et celles qui peuvent ne pas l’être, des règles d’ajustement qui ne doivent plus générer de biais dépressifs en étant rendus symétriques.

Cette piste des réformes institutionnelles est infiniment plus pertinente que la piste de la sortie de l’euro qui est parfois proposée, quels que soient les dysfonctionnements de la zone euro. Car ceux qui proposent la sortie de l’euro oublient de décrired’une part les effets de la sortie et de la dévaluation qui suivrait, pour les pays autres que l’Allemagne ; d’autre part ce que serait le fonctionnement d’un régime de taux de change flexibles entre les pays européens.

Des dettes essentiellement en euros

Après près de vingt ans d’euro, nos dettes sont essentiellement en euros, et les convertir unilatéralement dans une autre monnaie serait considéré comme un défaut par les agences de notation et les investisseurs. Dans un pays qui sort de l’euro et dont la monnaie se déprécie, tous les emprunteurs subiraient donc une forte hausse du poids de leur dette en euros, libellée dans la nouvelle monnaie.

Par ailleurs, il faut remonter aux années 1980-1990 pour se remémorer le fonctionnement d’un système de taux de change flexibles en Europe. Pour éviter une dépréciation excessive de leurs taux de change, la France, l’Espagne et l’Italie avaient dû maintenir des taux d’intérêt beaucoup plus élevés que l’Allemagne (pour la France, l’écart moyen, était de 3 %, 300 points de base).

Malgré cela, la volatilité des taux de change était très forte, ce qui décourageait les échanges commerciaux, les investissements dans les autres pays, créait une forte variabilité de la croissance et de l’emploi, comme on le voit aujourd’hui dans les pays émergents. Les coûts réels d’une sortie de l’euro et d’un retour à la flexibilité des changes seraient considérables.

L'economiste

Agriculture: Que c’est tentant le butane!

  • Ce combustible bat tous les records dans certaines cultures
  • Le pompage d’eau subventionné nargue le goutte-à-goutte
  • Les résultats d’une étude scientifique dans la région d’El Hajeb1

L’étude fait également ressortir des différences en fonction de la taille des parcelles cultivées. Les «petits» producteurs d’oignons (moins de 2 hectares) consomment moins d’énergie (41.895 MJ/ha), comparativement à ceux entre 2 et 5 hectares (66.180 MJ/ha) et ceux entre 5 et 10 hectares (67.897 M /ha). L’écart est beaucoup plus important pour les grands producteurs (plus de 10 hectares) qui consomment 2,5 fois plus d’énergie directe que les plus petits producteurs

Voilà un argument de plus pour accélérer la réforme de la compensation du butane: il est écologique. Selon une étude qui a ciblé la production agricole dans la province d’El Hajeb, et dont les résultats viennent d’être rendus publics(1), la consommation de butane atteint des niveaux préoccupants pour certaines cultures. Dans la production d’oignons par exemple, elle atteint 79,48% de la consommation totale d’énergie directe contre à peine 10,29% pour le gasoil, 9,59% pour l’électricité et enfin l’essence (0,63%).

La forte proportion du butane dans l’énergie directe totale est expliquée par son utilisation fréquente dans le pompage d’eau pour l’irrigation, l’effet subvention y décuplant l’intérêt! Une dérive qui est particulièrement gênante si elle est rapportée aux efforts des pouvoirs publics pour inciter les agriculteurs à s’autodiscipliner. En particulier, en adoptant les techniques du goutte-à-goutte dans un souci d’économie d’eau..

L’irrigation concentre en moyenne 68.212 MJ/ha (mégajoules par hectare), soit 94,56% de la consommation totale d’énergie directe (elle est suivie par la préparation des terres et les opérations de traitement phytosanitaire) et représente 20% des coûts de production. Ce qui plaide pour la mise en œuvre de mesures de rationalisation des pratiques d’irrigation afin d’assurer une meilleure répartition à la fois des ressources en eau et de l’énergie. Sur la dimension environnementale, à savoir celle du réchauffement climatique, le gaz butane arrive en seconde position dans la liste des producteurs de CO2, avec 9% des émissions, essentiellement à l’issue du pompage d’eau, contre 79% pour les fertilisants minéraux.

La facture reste pour autant élevée si elle tient compte des comparaisons internationales. Pour les opérations de transport et d’utilisation de l’eau d’irrigation, l’étude constate ainsi que les producteurs marocains consomment plus d’énergie que leurs homologues iraniens: le niveau de la consommation d’énergie indirecte est de 12.174 MJ/ha au Maroc contre 10.624 MJ/ha en Iran. En dehors de l’énergie directe (gasoil, essence, électricité.. ), les chercheurs ont également mesuré les enjeux de l’énergie indirecte utilisée dans les cultures. Celle-ci fait référence à l’énergie contenue dans les facteurs de production: semences, engrais minéraux, traitements phytosanitaires, équipements agricoles…

Les principales sources d’énergie indirecte consommée dans la production d’oignons restent l’engrais minéral (61,53%), suivi de l’eau d’irrigation (30,05%), le matériel agricole (5,71%), les traitements phytosanitaires (2,37%) et les semences (0,33%). L’azote reste l’engrais minéral le plus important avec une consommation de 17.062 MJ/ha, soit 78,45% de la consommation totale d’engrais. Le phosphore suit à 3.778 MJ/ha (7,37% de la consommation totale d’engrais).

Le choix d’El Hajeb comme terrain d’étude n’est pas fortuit. Cette province est connue au Maroc pour son importance historique dans la production d’oignons et de pommes de terre. Ces cultures y représentent respectivement 41 et 32% de la superficie de production de légumes dans la province, 60 et 38% de la superficie totale au niveau régional (Meknès-Tafilalet) et 16 et 8% de la superficie nationale.

IPE: L’Etat n’a pas versé sa quote-part en 2016

  • 368 dossiers déposés à fin février
  • Une étude d’évaluation lancée avant la fin de l’année

A quoi servent les engagements pris par l’Etat s’ils ne sont pas respectés? Pour le démarrage de l’indemnité pour perte d’emploi, un fonds d’amorçage a été mis en place par l’Etat. Au total, 500 millions de dirhams ont été promis mais sur trois ans: 250 millions de dirhams ont été versés à la Caisse au mois de mai 2015, soit avec du retard et le reste devait intervenir en deux tranches de 125 millions de dirhams chacune durant la deuxième et la troisième année.  Sauf que, la deuxième tranche réclamée par la CNSS n’a toujours pas été versée.  Ceci étant le niveau des prestations servies n’a pas dépassé 144 millions de dirhams en 2016 et le dispositif reste excédentaire.

L’IPE  est également financée par des cotisations salariales et patronales, soit un taux de 0,57% dont les deux tiers sont pris en charge par l’entreprise. Ainsi, l’employeur  s’acquitte d’une cotisation de 0,38% du salaire plafonné à 6.000 dirhams et l’employé de 0,19%. Cette prestation est accordée pendant une période de 6 mois maximum durant laquelle l’assuré bénéficie également des allocations familiales, de l’assurance maladie et de points à la retraite.

A fin février, 5.368  demandes d’indemnité pour perte d’emploi ont été déposées aux guichets CNSS. Ce chiffre, en hausse de 20% par rapport à l’année dernière, reflète les difficultés des entreprises. L’indemnité est accordée uniquement aux salariés qui perdent leur travail de manière involontaire en raison notamment des difficultés rencontrées par l’entreprise.

Mais il ne suffit pas de déposer sa demande pour bénéficier de cette prestation. D’abord, ceux qui démissionnent ou qui relèvent d’un plan de départ volontaire n’y ont pas droit. Ensuite, le salarié doit remplir les conditions prévues par la loi: cumuler 780 jours de déclarations pendant les 3 années précédant la date de perte d’emploi dont 260 jours, continus ou discontinus, durant les 12 derniers mois. Une frange importante des salariés se trouve donc écartée d’office surtout que la population CNSS compte une proportion importante de travailleurs saisonniers.

Ces conditions ont été fixées avec beaucoup de prudence. Une première évaluation est prévue dès la troisième année (quatrième trimestre 2017). En fonction des résultats, des ajustements pourraient être introduits au mécanisme. En tout cas, le nombre de bénéficiaires reste inférieur aux objectifs de 30.000 à 34.000 fixés au départ.

En 2015, 21.031 demandes ont été instruites et déposées  dont plus de la moitié a été rejetée. L’année dernière, le nombre de dossiers a progressé de 16,86% s’établissant à 24.577 dont 10.076 ont reçu une réponse favorable. Là aussi, les rejets enregistrés sont importants. La cause étant soit pour «dossier incomplet» ou conditions exigées par la loi non remplies.

LA VIE ECO

Cultures fourragères : 477 000 ha emblavés par an

Ces cultures couvrent une partie des besoins alimentaires et nutritionnels quantitatifs et qualitatifs du cheptel.

«Les fourrages, la filière d’amont en aval» était le thème de la journée sur les cultures fourragères, tenue le jeudi 30 mars dernier à Rabat. L’objectif de cette rencontre est de mettre en synergie les compétences et les capacités de tous les opérateurs de la filière des cultures fourragères et d’exploiter les opportunités de développement et de relance de cette filière. Principal constat des participants, la filière nécessite davantage d’efforts de la part de tous les acteurs afin de tracer un programme de relance le long de la chaîne de valeur, selon l’approche contractuelle de partenariat adoptée par le Plan Maroc Vert entre le gouvernement et les professionnels pour le développement des filières animales, notamment celles du lait et des viandes rouges. Une batterie de mesures préconisées pour la mise en œuvre du programme de mise à niveau de la filière ont été égrenées par les intervenants : renforcement de l’organisation professionnelle, extension des superficies, intensification de la production et amélioration de la valorisation, renforcement de l’encadrement technique des producteurs et du conseil agricole…

Un rôle socioéconomique important

Les cultures fourragères jouent un rôle important par leur contribution à l’équilibre de l’assolement dominé par les céréales, d’une part, et l’intensification de l’élevage, d’autre part. Riches en éléments nutritifs, matières azotées digestibles, vitamines et sels minéraux, elles couvrent une partie des besoins alimentaires et nutritionnels quantitatifs et qualitatifs du cheptel. Elles constituent également, de par leur possibilité de conservation sous formes d’ensilage et de foin, une alternative pour assurer des disponibilités en fourrages de qualité tout au long de l’année et surtout durant les campagnes agricoles marquées par la sécheresse. De ce fait, elles jouent un rôle socio-économique important puisqu’elles constituent une source de trésorerie pour les agriculteurs.

La superficie moyenne cultivée en cultures fourragères est, selon les chiffres récents du ministère de tutelle, d’environ 477 000ha dont 54% en zone bour et 46% en zone irriguée.

LE MAROC VEILLE SUR LA DURABILITÉ DE SON AGRICULTURE

La 9e édition des Assises de l’agriculture qui se tiendront le 17 avril sera une occasion pour faire le point sur le Plan Maroc Vert.

Le temps d’une semaine, les acteurs publics et privés de l’agriculture se rassembleront de nouveau à Meknès. Ainsi, en prélude à la 12e édition du SIAM, la 9e édition des Assises se tiendra lundi 17 avril prochain sous le thème: «Agriculture et sécurité alimentaire au fil de l’eau». Selon les organisateurs, l’augmentation de la demande mondiale d’eau d’environ 20% d’ici à 2050 ou l’impératif de gérer durablement les ressources hydriques comptent parmi les raisons ayant légitimé le choix de la thématique autour de l’or bleu. En plus de faire le point sur les réalisations du Plan Maroc Vert, les assises seront l’occasion de sensibiliser et de mobiliser autant les opérateurs agricoles que les décideurs et l’opinion publique sur l’impératif d’une gestion hydrique efficiente et respectueuse des impératifs environnementaux.

Un thème en phase avec la sécurité alimentaire

Pour sa part, la 12e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) se déroulera du 18 au 23 avril sous le thème : «Agrobusiness et chaînes de valeur agricole durables». Pour le ministère de tutelle, cette thématique répond à l’impératif mondial de concilier économie, sécurité alimentaire et durabilité des systèmes agricoles. Elle est également en phase avec l’évolution du marché mondial du secteur de l’agroalimentaire et les risques liés à la sécurité alimentaire, en particulier sur le continent africain.

Considérée comme l’un des leaders mondiaux de l’agriculture et partageant de surcroît avec le Maroc un patrimoine méditerranéen commun, l’Italie est l’invitée d’honneur de cette édition. Depuis le début des années 60, les deux pays ont tissé des relations bilatérales très approfondies. Le premier accord de coopération technique et financière entre les deux pays a été signé à Rome en 1961. D’autres accords l’ont été dans plusieurs domaines agricoles et agroalimentaires. Le plus récent est le mémorandum d’entente entre l’Agence italienne pour le commerce extérieur (ICE) et l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Au 17e rang des partenaires commerciaux du Royaume, l’Italie est sur une dynamique spectaculaire en industrie agroalimentaire.

Les ECO

LE HCP OPTIMISTE : L’ÉCONOMIE PROGRESSERAIT DE 4,6% AU 2E TRIMESTRE

À en croire le HCP, l’économie progresserait de 4,6% au 2e trimestre 2017, au lieu de 0,5% une année auparavant, soutenue par l’amélioration de la valeur ajoutée agricole et des activités non agricoles, selon le Haut commissariat au plan (HCP).

La valeur ajoutée agricole aurait progressé de 14,8% au 2e trimestre 2017, portant sa contribution à la croissance économique globale à 1,7 point au lieu de 1,5 point un trimestre auparavant, indique le HCP dans sa note de conjoncture du mois d’avril.

Cette amélioration serait attribuable au renforcement de la production animale, notamment celle de l’avicole et au relèvement de la production des céréales, des légumineuses et des maraîchères de saison.

Pour ce qui est de la valeur ajoutée hors agriculture, elle devrait s’améliorer de 3,2%, au 2e trimestre 2017, en variation annuelle, précise la note.

Dans ce contexte, la valeur ajoutée industrielle réaliserait un accroissement de 3,6% au 2e trimestre 2017, avec une hausse de 8,1% des activités minières grâce notamment à la poursuite de la dynamique de production des minerais non-métalliques, relève le HCP. Les exportations de phosphate brut progresseraient à un rythme modéré.

La valeur ajoutée des services croîtrait de 2,8%, contribuant pour environ 1,3 point à la croissance globale du PIB.

Challenge

La croissance du PIB en Afrique n’a pas créé de nouveaux emplois

L’avenir du continent africain dépend de sa capacité à répondre de manière adéquate aux attentes de sa jeunesse devenue fortement majoritaire, souligne le récent rapport élaboré par la Fondation Mo Ibrahim.

Intitulé « Un point de bascule pour l’Afrique », ce rapport publié en amont du forum « Ibrahim Governance Week-End », fait savoir qu’aujourd’hui, près de 60% de la population du continent a moins de 25 ans, notant qu’en 2050, l’Afrique comptera 452 millions de jeunes de moins de 25 ans, soit plus de 60% du total de la population européenne en 2015.

Il a également souligné que le dynamisme de cette grande frange démographique, son ambition et ses potentiels constituent une richesse extraordinaire pour les pays du continent, ajoutant toutefois que ce « dividende démographique » peut se transformer en facteur de déstabilisation.

Dans ce cadre, le rapport a révélé que si le cycle des matières premières a alimenté la croissance du PIB dans de nombreux pays africains, il n’a pratiquement pas créé d’emplois nouveaux. « Au cours des dix dernières années, alors que le PIB réel de l’Afrique a enregistré une hausse annuelle moyenne de 4,5%, le taux de chômage des jeunes n’a pas quitté un niveau élevé », note le rapport, ajoutant que l’Afrique du Sud, la deuxième économie africaine, est incapable de proposer un emploi à plus de la moitié de sa jeunesse.

L’accent a été également mis sur le phénomène du terrorisme devenu une organisation criminelle rodée, pesant quelques milliards de dollars et exerçant un contrôle croissant sur divers trafics -drogue, êtres humains et ressources naturelles, précisant que « l’emploi, le statut, le revenu et le sentiment « d’appartenance », que ce fléau en apparence offre aux jeunes qui se sentent exclus du système général, sont sans doute aussi attrayants que l’idéologie elle-même ».