PROXIMO Revue de presse 31 05 2017

aujourd'hui

Progrès: Des mathématiques pour doper l’innovation

C’est au Technopark que s’est déroulée la 1ère édition des Maths Days. Pendant 2 jours, 23 et 24 mai, l’événement co-organisé par la direction du site et  le bureau d’ingénierie Prod’air a été l’occasion de mettre au cœur des incubateurs d’innovation, l’ingrédient incontournable à la compréhension des algorithmes complexes constituant l’univers, à savoir les mathématiques. L’événement a réuni 100 collégiens, étudiants, 50 porteurs de start-up, 30 patrons et conférenciers.

Les enjeux sont clairs. Les intervenants ont tenu à le démontrer à l’audience.  De la petite particule qui donne corps aux grandes inventions, à la technologie la plus sophistiquée qu’il ait été donné à l’homme de créer les mathématiques sont en effet présentes partout. Au niveau de l’économie, les mathématiques donnent essence à la valeur marchande qui détermine ses différents cycles. Et c’est à travers cette philosophie que les «Maths Days» se sont imposés pour la création de valeur, matérielle et immatérielle à la fois. Dans le cadre d’un environnement en pleine mutation, les experts ont démontré que cette science ne relève pas forcément de l’abstrait mais développe la réflexion et les débats des thématiques d’analyse. Ces derniers se sont déclinés, lors de l’événement, en master class liées aux thèmes scientifiques et techniques et les conférences valorisant le champ du savoir dans le cadre d’un environnement économique et financier changeant et fluctuant.

Le premier pôle a traité de la robotique, des mathématiques arabes, des produits financiers et produits d’assurances et de l’intelligence artificielle.

Le second a tourné autour de thèmes retenant la géométrie et l’intelligence artificielle pour la robotique, les continuités et ruptures dans la science arabe, le Big Data en assurance, les mathématiques du chat, le bitcoin, les monnaies et les blockchains.

Bref, cette édition a permis de valoriser l’échange du savoir. Les mathématiques étant au cœur de la créativité, dans le sens le plus large.

Prod’air est un bureau d’ingénierie fondé en 2004 qui propose des solutions en Smart metering (comptage numérique communiquant, solution de relève et télérelève), en Géodata management (SIG réseaux), en Track and Trace (reconnaissance et localisation des réseaux de distribution) et en Green Tech (éclairage public et efficacité énergétique).

Créée à travers un partenariat public-privé, la société gestionnaire du Technopark, MITC, a accompagné, depuis sa création, plus de 900 entreprises innovantes dans les TIC, les Green Tech et l’industrie culturelle. Plus de 260 entreprises sont hébergées au Technopark Casablanca, Rabat et Tanger, et 2.000 salariés d’une moyenne d’âge de 30 ans évoluent dans ce lieu. Au-delà du caractère purement scientifique, l’événement Les Maths Days vise à introduire la dynamique économique et financière au sein de la start-up. Cette dernière qui représente une des priorités dans la stratégie nationale pour endiguer le chômage devra non seulement être une unité productive mais être au cœur de l’employabilité et la création de la richesse.

C’est dans cette optique que Les Math Days s’inscrivent et dépassent la réflexion simpliste. Déclencher la prise de conscience que la start-up devra être une entreprise faisant appel aux savoirs favorables à la création de valeurs, tel est l’enjeu principal.

L’exercice n’est pas simple. Il rappelle la politique d’essaimage introduite timidement lors des années 2000 par de grands groupes pour ne citer qu’OCP. Edifiant.

Agroalimentaire : ce qu’a exporté le Maroc au premier trimestre

Les exportations agricoles et agroalimentaires ont connu une progression au premier trimestre de l’année. Les expéditions se sont chiffrées à 15,25 milliards de dirhams, en hausse de 4,2%. Elles se sont ainsi consolidées de 616 millions de dirhams par rapport à la même période de l’année passée. L’industrie alimentaire a totalisé des exportations de 7,46 milliards de dirhams au premier trimestre contre 6,98 milliards de dirhams une année auparavant. On relève dans ce sens une hausse de 6,8%. Les ventes de l’agriculture, la sylviculture et chasse ont évolué de 3,8% pour atteindre aux trois premiers mois de l’année 6,44 milliards de dirhams. Les produits de la pêche et aquaculture ont affiché une activité à l’export en retrait. Leurs exportations se sont repliées de 6,1% passant ainsi de 1,27 milliard de dirhams à 1,19 milliard de dirhams à fin mars. Compte tenu de cette évolution, il était utile de s’interroger sur les principaux produits exportés durant le trimestre.

De cette analyse, il ressort que le Maroc a écoulé à l’export 999.1222 tonnes d’alimentation, boissons et tabacs. Ces ventes se sont chiffrées à 13,90 milliards de dirhams, en hausse de 446,35 millions de dirhams sur l’année. Les exportations des «crustacés, mollusques et coquillages» ont perdu en volume mais elles ont gagné en valeur. On relève dans ce sens des expéditions de l’ordre de 40.870 tonnes contre 47.579 tonnes une année auparavant. La valeur de ces exportations a atteint les 3,07 milliards de dirhams contre 2,90 milliards de dirhams générés à la même période de l’année précédente. Les exportations de tomates fraîches se sont soldées à 1,93 milliard de dirhams, soit un volume de 226.383 tonnes. Ces exportations auraient gagné en une année plus de 33 millions de dirhams. Elles se seraient par ailleurs consolidées de plus de 4.000 tonnes. Le Maroc a par ailleurs exporté 222.120 tonnes d’agrumes.

Ce volume dépasse celui de l’année dernière, soit 187.914 tonnes destinées au marché international à fin mars 2016. En valeur, les exportateurs accusent une baisse de l’ordre de 44,7 millions de dirhams. Ainsi, les exportations d’agrumes ont généré au premier trimestre 2017, 1,25 milliard de dirhams contre 1,30 milliard de dirhams observé à la même période de l’année précédente. Les expéditions de légumes frais, congelés ou en saumure se sont hissées à 1,72 milliard de dirhams contre 1,15 milliard de dirhams au premier trimestre de l’année précédente, soit 120.985 tonnes vendues à fin mars 2017 contre 129.130 tonnes écoulées à la même période de l’année précédente. Les exportateurs marocains ont par ailleurs vendu à l’export 25.018 tonnes de conserves de légumes pour une valeur de 417,42 millions de dirhams contre 396,33 millions de dirhams à la même période de l’année précédente.

Notons que les exportations de poissons frais, salés, séchés ou fumés ont porté sur un volume de 39.121 tonnes, soit une valeur de 581,93 millions de dirhams contre 630,09 millions de dirhams au même trimestre de l’année précédente.

Casablanca : Les demandes de projets en augmentation

Le nombre de dossiers relatifs aux petits projets a connu une hausse fulgurante au mois de mai. C’est ce qui ressort des chiffres récemment publiés par l’Agence urbaine de Casablanca (AUC). En effet, pas moins de 669 dossiers pour les petits projets ont été déposés auprès de l’agence contre 408 dossiers déposés au mois de mai de l’année passée. Cette dynamique est également remarquée pour les grands projets. Ainsi, 302 dossiers liés aux grands projets ont été enregistrés auprès de l’agence, soit trois fois plus de demandes comparativement à la même période de l’année précédente. Dans ce sens, les statistiques délivrées par l’agence dévoilent que l’évolution du nombre de demandes est en constante augmentation depuis novembre 2014 aussi bien pour les petits que les grands projets. Dans cet élan c’est le Guichet unique de Casablanca qui se taille la part du lion avec 38,6% en termes de répartition des dossiers, suivi de celui de Mohammadia avec 9,4%.

La troisième place revient au Guichet unique de Ain Chock avec 7% enregistré sur la totalité des dossiers déposés depuis novembre 2014. Quant à la quatrième place elle revient au Guichet unique de Hay Hassani avec 5,8% des dossiers déposés, suivi de celui de Dar Bouazza qui a enregistré un taux de 4,7%. Le Guichet unique de Settat est en sixième position avec 4,2% du total des dossiers déposés auprès de l’agence. Par ailleurs, l’AUC a fait savoir que plus de 51,01% des petits projets ont reçu un avis favorable, soit 1.135 petits projets contre 48,99% de dossiers défavorables, à savoir 1.090 petits projets.

Concernant les grands projets, l’agence a dévoilé que 32,67% des dossiers déposés sont favorables, soit 589 grands projets. Toutefois le nombre de dossiers défavorables pour les grands projets dépasse 67% ce qui est équivalent, selon l’agence, à 1.214 projets. Dans cette perspective, les statistiques de l’Agence urbaine de Casablanca mettent en lumière une hausse importante des dossiers favorables pour les petits projets durant le mois de mai 2017. Ainsi, le nombre de dossiers favorables atteint durant ce mois 121 dossiers contre 28 favorables au mois de mai 2016. Pareillement, le nombre des dossiers favorables relatifs aux grands projets a connu une évolution remarquée. En effet, 37 dossiers ont reçu un avis favorable au mois de mai 2017 contre 14 dossiers favorables au mois de mai 2016. Dans cette évolution, le Guichet unique de Casablanca arrive en tête avec 26,3% des dossiers favorables, suivi du guichet dépôt Mediouna avec 9% des dossiers sur l’ensemble des dossiers favorables. Quant au guichet dépôt Oulad Saleh il arrive en troisième position avec 7,3% des dossiers favorables.

Par ailleurs, les chiffres révélés par l’Agence urbaine de Casablanca ont également mis en avant une baisse importante des délais moyens en jours de délivrance d’autorisation. Dans cette lignée la moyenne de délai de délivrance d’autorisation a atteint 28 jours pour les grands projets durant le mois de mai 2017 comparé à un délai de 66 jours en moyenne durant la même période pour l’année passée. Une diminution qui concerne également le délai de délivrance d’autorisation pour les petits projets. Ainsi, ce délai est de 16 jours en moyenne au mois de mai 2017 contre 24 en moyenne au cours du mois de mai 2016. Toutefois, le délai de prise de rendez-vous pour les grands projets est de 6 jours au mois de mai 2017 contre 3 jours seulement enregistré au mois de mai 2016. Dans le même sens, les délais de rendez-vous pour les petits projets étaient un jour seulement au mois de mai 2016 contre 4 au même mois de l’année en cours. Par ailleurs, l’AUC a également révélé que 46,4% des dossiers déposés sont liés à des projets de construction, soit 7.385 dossiers. La seconde place revient aux projets de modification ou d’aménagement avec 20,1%, à savoir 3.271 dossiers, suivis de près par les projets de surélévation de bâtiments existants avec 20,1%, soit 3.210 dossiers.

L'economiste

Fiscalité: La notion d’abus de droit sous surveillance

¨  Une commission consultative permanente pour statuer les cas

¨  La TVA sur les locaux professionnels inclut les magasins dans les malls

¨  Les amendements de la CGEM acceptés par le gouvernement

TVA sur les locaux professionnels, abus de droit, dispositif en faveur des introductions en Bourse… Sur les 34 amendements qu’elle avait proposés, la CGEM est parvenue à en faire passer 5 et a obtenu une promesse pour un examen approfondi de 7 mesures dont l’extension de la TVA non apparente à d’autres produits et l’application d’une TVA de 20% sur le gasoil professionnel. Selon Abdelkrim Mehdi, vice-président de la commission et membre du groupe parlementaire CGEM, «le gouvernement a promis une étude sur le butoir TVA constitué depuis 2014 et des propositions à soumettre rapidement». Dans ses propositions, le patronat était favorable à la généralisation du droit de remboursement TVA à l’ensemble des activités pour que cet impôt redevienne neutre.

 L’abus de droit  maintenu  

Jugé complexe par la CGEM dans un contexte marqué par une  réglementation comportant beaucoup de textes posant des difficultés d’application, l’abus de droit est maintenu par la commission des Finances à la deuxième Chambre au Parlement. Mais il sera mieux encadré. « Une commission constituée d’experts comptables et de représentants de l’administration va statuer  sur les cas qui vont se présenter », souligne Abdelkrim Mehdi, vice-président de la commission et membre du groupe parlementaire CGEM. Les membres de cette commission consultative permanente et paritaire seront nommés par voie réglementaire. La mise en place de cette commission  permettra d’éviter tout abus d’appréciation par l’administration fiscale dans le cadre de la procédure de contrôle fiscal. Pour le gouvernement cette mesure doit renforcer le dispositif juridique de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale via des montages juridiques artificiels en vue de bénéficier d’un avantage fiscal.

– Le  rescrit fiscal promis pour 2018

L’abus de droit ne va pas sans le rescrit fiscal. En tout cas le patronat a obtenu la promesse du gouvernement d’introduire ce dispositif l’année prochaine.

Le rescrit permet au contribuable de demander une consultation à la Direction générale des impôts sur un montage ayant des incidences fiscales, comme cela existe dans d’autres législations. La décision de la DGI lui serait alors opposable et l’absence de réponse pendant un certain délai équivaut à une acceptation des propositions du contribuable.

– Introduction en bourse: La réduction d’impôt acceptée

Arrivée à échéance en décembre 2016, la prorogation de cet avantage fiscal en faveur des  entreprises qui s’introduisent en bourse est validée par la commission des finances à la deuxième Chambre. Pour la CGEM, ce dispositif permettra d’animer le marché boursier. Il porte sur une réduction d’impôt de 25% pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse via l’ouverture de leur capital et la cession d’actions existantes. Le taux passe à 50% pour celles qui introduisent leurs titres en bourse avec une augmentation d’au moins 20% de leur capital.

– Le bail professionnel taxé à 20%: Les malls aussi

L’application d’une TVA à 20% sur les locaux à usage professionnel a été maintenue dans la dernière version du projet de loi de finances votée lundi 29 mai par la Commission des finances de la deuxième Chambre. Toutefois, le gouvernement a apporté une clarification de taille en raison de la polémique suscitée par la mesure. Outre ceux qui sont meublés ou garnis (équipés d’une pré-installation de la climatisation, d’un réseau de télécom, d’un ascenseur…), la précision concerne les locaux équipés pour un usage professionnel, parcs logistiques et les magasins situés dans les malls et autres complexes commerciaux, y compris les éléments incorporels des fonds de commerciaux. Ce qui devrait réduire un tant soit peu la tension provoquée par la mesure. Il faudra attendre la circulaire de la Direction générale des impôts pour avoir une idée plus précise des modalités de cette disposition.

– Un dispositif dédié à la restructuration des groupes

Le gouvernement a accepté un autre amendement du patronat, concernant la restructuration des groupes de sociétés et des entreprises. Ainsi, les opérations de transfert de biens d’investissements peuvent être réalisées entre entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés sans impact fiscal sur le résultat. Le dispositif est destiné aux membres de sociétés-mères détenant, de manière directe ou indirecte, au moins 80% du capital des sociétés absorbées. Dans l’ancienne version du projet de loi de finances, ce taux était de 95%. Les biens d’investissements ne doivent pas être transférés à une société étrangère au groupe et ne doivent pas être retirés de l’actif immobilisé après l’opération de transfert. Les biens d’investissement doivent être évalués selon leur valeur au moment du transfert. La plus-value en résultant ne rentre pas en ligne de compte dans la détermination du résultat fiscal. En cas de retrait d’une société du groupe absorbant, les opérations de transfert de biens d’investissement sont régularisées selon le droit commun.

Transport : Le programme de renouvellement du parc reconduit

La prime à la restructuration des sociétés de transport ainsi que le programme de renouvellement des parcs de camions et d’autocars seront prorogés en 2017. Les trois mesures figuraient dans la loi de finances 2014 et devaient être achevées fin décembre 2016. Sauf que des difficultés d’application, notamment les modalités d’attribution ainsi que le montant de la subvention, ont empêché la mise en œuvre de ce dispositif.

Prorogation du régime transitoire de fusions et scissions

Arrivée à échéance en décembre 2016, ce dispositif a eu très peu d’effet jusque-là.  Son maintien encouragera les entreprises à procéder à des opérations de restructuration. Ce régime exonère la plus-value de fusion ou de scission réalisée par la société absorbante. Les plus-values latentes résultant de l’échange de titres détenus par les personnes physiques ou morales dans la société absorbée bénéficient du sursis d’imposition jusqu’à leur retrait ou cession effectifs. Ce régime a vu le jour la première fois dans le cadre de la loi de finances pour l’année budgétaire 2010.

Mines: Rabbah s’attaque aux permis

Les personnes physiques doivent se constituer en société pour garder leur permis

La date butoir repoussée au 23 août 2017

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Une trentaine de sites miniers sont exploités à ce jour. Le secteur est prédominé par l’industrie des phosphates qui représente plus de 90% de la production nationale. D’autres minerais sont extraits, notamment le plomb, le zinc, le cuivre, l’or, l’argent, l’argile, le cobalt…

Bonne nouvelle pour les opérateurs miniers! Surtout ceux qui devaient régulariser la situation administrative de leur permis d’exploitation au plus tard le 23 mai 2017. Donnant suite à leur demande, Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, vient de publier une circulaire qui prolonge de trois mois le délai de réception des dossiers de conformité, des titres miniers en vigueur, conformément aux dispositions de la loi n°33-13 relative aux mines et de ses textes d’application.

«Ce délai supplémentaire permettra aux opérateurs de mener les démarches nécessaires à cette conformité et plus particulièrement les personnes physiques qui n’ont plus droit, conformément à la nouvelle loi relative aux mines, de détenir des titres miniers et qui doivent se constituer en société», précise la circulaire. Autre motif de ce report, permettre aux administrations concernées de traiter, dans de meilleurs délais, les dossiers déposés qui sont volumineux.

Des retards ont été également enregistrés au niveau de la publication de l’arrêté des délégations de pouvoirs par le ministre de tutelle aux walis des régions et aux directeurs régionaux du département qui n’a eu lieu que le 9 janvier 2017. S’y ajoute le fait que la procédure du règlement de la rémunération des services rendus par l’administration chargée des mines n’a été établie par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) qu’en avril dernier.

Les opérateurs auront, donc, jusqu’au 23 août prochain pour boucler ce processus de mise en conformité. Passé ce délai, les acteurs se verront retirer leur permis d’exploitation. Cette décision rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n°33-13 relative aux mines qui a été publiée le 23 mai 2016, en vertu de laquelle les opérateurs avaient un an pour régulariser leur situation.

Actuellement, le nombre d’opérateurs miniers s’élève à 451 (dont 235 sociétés, 216 personnes physiques) en plus de l’Onhym. A ce jour, 7.562 titres miniers ont été attribués, dont 6.376 permis de recherche, 1.109 permis d’exploitation et 77 concessions, a confié à L’Economiste Ali Melouki, directeur des mines et des hydrocarbures.

La production nationale minière s’élève à près de 41 millions de tonnes en 2016 dont 28,94 millions de tonnes de produits miniers (y compris 26,9 millions de tonnes de phosphates bruts) et 11,9 millions de tonnes de produits transformés (dont 4,93 millions de tonnes d’acide phosphorique et 6,96 millions de tonnes d’engrais solides).

Le secteur minier demeure prédominé par l’industrie des phosphates qui représente plus de 90% de la production nationale. Hors phosphates, l’apport de ce secteur est limité. Pour y remédier, une stratégie nationale de développement à l’horizon 2025 a été mise en place, en concertation avec la profession minière.

Cette dernière vise 3 objectifs: multiplier par 10 le volume des investissements dans l’exploration et la recherche minière, tripler le chiffre d’affaires du secteur et doubler le nombre d’emplois générés par le secteur. Des chantiers prioritaires ont été arrêtés.

Il y a lieu de citer la modernisation des cadres législatif et réglementaire, la redynamisation de la production de la cartographie géologique, la mise en valeur du patrimoine minier national, la restructuration de l’activité minière artisanale ainsi que le développement de la promotion minière et des compétences dans les métiers de la géologie et des mines.

Nouvelles mesures pour la zone de Tafilalet et Figuig

L’ouverture de la zone artisanale aux investisseurs privés et publics demeure l’une des priorités du gouvernement. La nouvelle loi n° 74-15 relative à la zone minière de Tafilalet et Figuig, publiée au Bulletin officiel n° 6502 du 22 septembre 2016, entrera en vigueur le 22 septembre prochain. Cette loi prévoit l’ouverture de cette zone aux investisseurs privés tout en précisant la délimitation de la zone soumise à cette loi, le maintien de l’activité minière artisanale, recensée, pour une période de 15 ans, la codification des autorisations d’exploitation minière artisanale ainsi que la priorité d’obtention de permis de recherche dans cette zone accordée aux artisans miniers sous réserve qu’ils remplissent les conditions requises. «La mise en œuvre de ces textes de loi est en cours», précise le directeur des mines et des hydrocarbures.

LA VIE ECO

AfricaMorocco Link renforce sa flotte et inaugure son siège à Tanger

La compagnie qui relie pour le moment Tanger Med à Algésiras a acquis un nouveau navire et compte affréter un autre. Elle compte ouvrir de nouvelles routes en Méditerranée, mais aussi vers l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient.

La compagnie maritime AML, détenue à 51% par le groupe BMCE Bank of Africa et à 49% par l’armateur grec Attica, a acheté un nouveau navire sous pavillon marocain baptisé «Morocco Star». Ce navire trentenaire, mais entièrement rénové, a une capacité de 935 passagers et de 220 voitures.

Il sera opérationnel dès cette saison sur la ligne Tanger Med- Algésiras à raison de 6 voyages/jour. C’est le deuxième navire mis en service sur cette ligne par cette compagnie qui a démarré son exploitation lors de l’opération Marhaba 2016. Le premier, «Le Diagoras», dispose d’une capacité de 1 135 passagers et 280 voitures.

A la veille de l’opération Marhaba 2017, la compagnie inaugure également son siège flambant neuf de 650 m2 en plein centre de Tanger destiné à accueillir une cinquantaine de personnes dès le 1er juin. Bénéficiant de la compétence des professionnels grecs dont une partie sont à cheval entre Tanger et Athènes, AML compte développer de nouvelles routes maritimes. «Nous sommes ici pour le long terme et sommes prêts à acquérir de nouveaux navires, notamment pour investir les liaisons entre Nador et Almeria, Tanger-Sète et Tanger-Gênes. Dans ce cadre, nous avons signé un accord avec le ministère du transport pour créer de nouvelles routes maritimes», déclare M’Fadel El Halaïssi, directeur général délégué d’AML.

L’ambition est de transporter 634 000 passagers en 2017

L’année dernière, avec un seul navire, «Le Diagoras», AML a transporté 262 000 passagers, 57500 véhicules, 10 000 camions et 2000 bus. En 2017, l’objectif est d’atteindre 634 000 passagers, soit une hausse prévue de 240%. La compagnie maritime projette également d’arriver à 158000 véhicules (soit une évolution programmée de 274%), 43 000 voitures utilitaires et 3 700 bus. Pour ce faire, un troisième bateau sera affrété par la compagnie pour l’opération Marhaba 2017.

Le besoin reste énorme. En somme, 40 000 passagers traversent la Méditerranée chaque jour pendant cette période. Pourtant, les ambitions d’AML ne s’arrêteront pas en Méditerranée. «Nous étudions les liaisons maritimes liant le Maroc à l’Italie mais aussi le Moyen-Orient et l’Afrique subsaharienne», déclare M. El Halaïssi. Pour ce faire, AML compte acquérir 5navires à l’horizon 2020-2021.