le monde

Paris Climat 2015 – COP21
L’UE et la Chine en pointe contre la décision américaine de sortir de l’accord sur le climat

C’est un « jour triste » et l’Union européenne « regrette profondément » la « décision unilatérale » des Etats-Unis. Même attendue, même convenue, la réaction du commissaire à l’environnement, Miguel Arias Cañete, marque un tournant historique : Bruxelles se rend compte que son partenariat avec Washington arrive à son terme dans un domaine clé. L’UE, « galvanisée plus qu’affaiblie », note le commissaire espagnol, entend dès lors trouver « de nouvelles alliances ».

Hasard du calendrier, le sommet UE-Chine, qui débutait par un dîner jeudi 1er juin et devait se conclure vendredi midi, offrait l’occasion aux institutions européennes comme aux dirigeants de Pékin de prendre le leadership dans le domaine de la politique climatique, en s’engageant à mettre totalement en œuvre l’accord de Paris. Jeudi, en visite à Berlin avant l’intervention de Donald Trump, le premier ministre chinois, Li Keqiang, affirmait que son pays « continuera à assumer ses responsabilités ».

Dans la déclaration commune présentée vendredi, les dirigeants européens et chinois devaient s’engager à diminuer la part des énergies fossiles, à développer les technologies vertes et à œuvrer à la levée de 100 milliards de dollars (900 millions d’euros) par an, d’ici à 2020, pour aider les pays les plus pauvres à réduire leurs émissions polluantes.

« L’UE et la Chine considèrent l’action pour le climat et la transition vers une énergie propre comme un impératif plus important que jamais », disait le projet de communiqué. « Les impacts croissants du changement climatique nécessitent une réponse décisive », précisait ce texte. Et l’hypothèse d’une renégociation de l’accord ? « Impossible, pas de plan B »,jugeait un diplomate de haut rang, paraphrasant le discours d’Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens.

le figaro.fr

Du cristal au vin, ces joyaux français croqués par les Chinois

Baccarat, qui vient d’annoncer son rachat par un groupe chinois, est loin d’être un cas isolé. La France figure en bonne place parmi les cibles prisées des investisseurs chinois. Ces derniers s’intéressent notamment aux infrastructures touristiques et à l’artisanat français.

Quel est le point commun entre la cristallerie Baccarat, le Club Med, le dentellier Desseilles et l’aéroport de Toulouse? Ils sont tous Français et ont suscité la convoitise… d’investisseurs chinois. Après avoir un temps été boudée par l’Empire du milieu, la France figure aujourd’hui en bonne place pour accueillir leurs capitaux. Les investissements chinois ont dépassé les 3 milliards d’euros en 2016, faisant de la France la 2ème destination européenne des investisseurs chinois, derrière le Royaume-Uni. Et l’Hexagone compte bien sur les craintes liées au Brexit pour dépasser Londres en la matière. Mais cet appétit suscite également des interrogations voire la levée de quelques boucliers. Tour d’horizon des derniers investissements chinois en France.

¨   Des savoir-faire enviés

Début juin, la cristallerie Baccarat passe sous pavillon chinois. L’ex-fleuron de l’empire Taittinger devient la propriété des grandes familles de Hong Kong et de Chine Continentale rassemblées au sein de la société d’investissement Fortune Fountain Capital (FCC). C’est le dernier exemple en date du goût des Chinois pour l’artisanat français: ils promettent d’ailleurs de maintenir la totalité de la production et de la main d’oeuvre à Baccarat «en honorant les 250 ans d’héritage et de savoir-faire artisanal de Baccarat».

Fin mars 2016, le fabricant de fibre textile chinois Yongsheng était choisi au détriment du dentellier français Holesco pour reprendre l’activité de Desseilles, avec à la clé un investissement de quatre millions d’euros sur deux ans. Les marques Sandro et Maje sont elles aussi passées sous pavillon chinois, à la même période. L’industriel Shandong Ruyi a racheté le groupe SMCP qui comprend notamment les deux marques françaises. Il y a plus de quatre ans, Sonia Rykiel est passé sous contrôle du fonds hongkongais Fung Brands. La célèbre griffre française vient d‘annoncer la suppression d’un quart de ses effectifs.

En février 2016, c’était la famille Huang qui mettait la main sur plusieurs hectares de domaines viticoles bordelais, les Domaines CGR, comprenant notamment les propriétés Château La Cardonne, Château Ramafort et Château Grivière. La dernière opération d’une longue série, puisque les Chinois sont à la tête de pas moins d’une centaine de châteaux du Bordelais. En avril de la même année, le rachat de plusieurs hectares agricoles dans l’Indre par une société chinoise en surévaluant les terres avait laissé un goût amer aux agriculteurs berrichons.

¨   Entreprises et infrastructures touristiques ciblées

Dopés par l’appétit de leurs compatriotes pour l’évasion, les industriels chinois accélèrent également leurs investissements dans le domaine du tourisme et des transports. C’est ainsi que le groupe Fosun a récupéré l’année dernière dans son giron le Club Med avant d’acquérir 10% du capital de la Compagnie des Alpes, leader mondial des domaines skiables et exploitant de parcs et loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, Walibi…) De son côté, le géant chinois du tourisme HNA a pris 10% du capital du groupe PVCP, propriétaire des clubs Pierre & Vacances, et a pris le contrôle de Servair, la filiale restauration d’Air France. Pendant ce temps, le groupe Jin Jiang appartenant à la mairie de Shanghai, déjà propriétaire de Louvre Hotels (Campanile, Kyriad, Première Classe, Tulip Hôtel…), est également monté au capital de l’hôtelier AccorHotels, à la surprise de Bercy.

Quelques remous ont également été créés par le rachat de 49,9% des parts de l’aéroport de Toulouse-Blagnac par l’actionnaire chinois Casil. Airbus et des élus locaux se sont inquiétés de voir la Chine s’approcher si (trop?) près de secrets industriels. Un accueil frileux qui n’a pas découragé les investisseurs de l’Empire du milieu, dont certains se sont portés acquéreurs au rachat des 60% du capital de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry.

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Matières premières : le spectre d’un retournement refait surface

¨   Les cours ont plongé de 6 % en trois mois. Pétrole, métaux, produits agricoles, aucun secteur n’a échappé à la baisse.

¨   Alors que l’incertitude sur la croissance chinoise grandit, les spéculateurs s’activent.

Sur les marchés des matières premières, les pessimistes ont repris la main. La hausse du début d’année,  dans le prolongement de 2016 , n’est plus qu’un vague souvenir. Les cours ont enregistré en mai leur troisième mois de baisse. L’indice S&P GSCI, qui regroupe plus d’une vingtaine de matières premières, a plongé de 7 % au cours de cette période : un enchaînement négatif inéprouvé depuis plus d’un an. Globalement, aucun segment n’a échappé à la baisse. Les cours du WTI et du brent ont chuté de plus de 10 % depuis fin février, en dépit des efforts réalisés par les producteurs d’or noir. D’une part, parce que les investisseurs  doutent de l’efficacité de l’accord passé entre les membres et certains non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) destiné à rééquilibrer le marché. D’autre part, parce que les Etats-Unis continuent à produire du schiste à tour de bras.

Les produits agricoles ont, eux aussi, enregistré des décrochages vertigineux. En tête, le sucre, le caoutchouc ou le jus d’orange ont perdu une vingtaine de pour-cent, le café et le soja plus de 10 %. Pour certains d’entre eux, les récoltes abondantes pèsent sur les prix. Mais les analystes évoquent également la nouvelle crise politique au Brésil, premier exportateur mondial de café, de soja et de sucre, qui a joué un rôle non négligeable dans la fuite des investisseurs de ces marchés.

Les métaux, industriels surtout, accusent également des reculs notables, de 5 % pour le cuivre à plus de 18 % pour le nickel sur le London Metal Exchange (LME). Le cours de cet ingrédient servant à fabriquer l’acier inoxydable est au plus bas depuis un an, plombé par la perspective d’une hausse de l’offre philippine et  indonésienne, deux géants du minerai . Quant au minerai de fer, qui entre aussi dans la composition de l’acier, il s’est effondré de 37 % en trois mois, alors que les investisseurs craignent de nouveau un trop-plein mondial. Ils s’interrogent en outre sur la capacité de la Chine – premier consommateur de la planète – à absorber de telles quantités quand ses stocks de fer sont déjà à un niveau sans précédent depuis treize ans. La Chine,  dégradée tout récemment par Moody’s , revient en effet au centre des préoccupations. «  Les preuves de plus en plus nombreuses que l’économie chinoise décélère suscitent des inquiétudes quant à l’impact d’un ralentissement de la demande sur les marchés des matières premières, confirme Simona Gambarini, économiste chez Capital Economics.  L’an dernier, les métaux ont été les principaux bénéficiaires de la reprise de l’économie chinoise, stimulée par des mesures de relance, mais, pour certains, les cours avaient très probablement pris de l’avance sur les fondamentaux. »

¨   Quelques « rescapés »

Cependant les fondamentaux n’expliquent pas tout. La chute des prix du fer sur le marché à terme chinois a, par exemple, été amplifiée par une intense spéculation des investisseurs sur le Dalian Commodity Exchange. Les contrats à terme chinois, lancés il y a quatre ans, ont fortement influencé les prix physiques. Selon Reuters, le volume de transactions sur ces « futures » a atteint 2,8 milliards de tonnes en mai, ce qui correspond à peu près au double du trafic maritime annuel de fer dans le monde. On trouve toutefois quelques « rescapés » sur ces trois derniers mois : l’or qui a profité de son statut de valeur refuge pour gagner 1 %, le palladium, l’étain et le cacao (environ + 6 % chacun), et l’aluminium qui surnage (+ 0,2 %). De rares hausses insuffisantes pour éviter aux matières premières de signer la pire performance de l’ensemble des classes d’actifs jusqu’à présent cette année.

L'economiste

L’Etat actionnaire veut fructifier son portefeuille

1.1.

Le gouvernement mise sur les établissements et entreprises publiques. Il s’attend à ce qu’ils améliorent davantage leur contribution à la croissance. A ce titre, leur chiffre d’affaires prévisionnel devrait augmenter de 5,4% par rapport à l’année 2016 pour atteindre 235,7 milliards de DH. Et la valeur ajoutée progresserait de 7%.

Ces performances sont en lien avec l’amélioration attendue des résultats de l’ONEE, de RAM, de la Société des Autoroutes du Maroc, de la Conservation foncière, l’ONDA et de l’ONCF. Ceci à travers les investissements mais aussi via les transferts financiers au profit des entreprises en charge des services socio-économiques.

Selon la note de synthèse du ministère des Finances, l’investissement des établissements et entreprises publiques de l’exercice 2017 s’élève à 107 milliards de DH. Ce montant est en léger retrait par rapport aux prévisions de 2016 (112,6 milliards de DH). Il  s’explique, notamment par le repli de l’investissement du groupe TMSA, de l’ONCF et des Régies de distribution, du fait de l’achèvement de plusieurs de leurs  projets.

Il reste toutefois, porté par une douzaine d’entreprises à raison de 75%. Et cinq d’entre elles en concentrent 58%. Il s’agit du groupe CDG (18 milliards de DH), de l’OCP (17,3 milliards, de l’ONEE (14,1 milliards), du Holding Al Omrane (7 milliards) et de l’ONCF (6 milliards de DH). Une évaluation de la situation des projets devrait s’opérer, dès ce mois de juin avec la préparation de la loi de finances 2018.

Par secteurs, 90% de l’effort d’investissement est consacré aux infrastructures, aux transports, à l’eau, à l’énergie, aux mines ainsi qu’à l’habitat et aux activités financières. D’où l’étendue de l’intervention des EEP au niveau de la majorité des stratégies et plans sectoriels.

Cette diversité se reflète à travers la composition du portefeuille public. Ce dernier comprend 209 établissements, couvrant majoritairement sept groupes sectoriels opérant dans les domaines clés de l’économie nationale: agriculture, santé, éducation, urbanisme et aménagement, infrastructures, énergie, tourisme et secteur financier.

A noter qu’en 2016 et avec l’entrée en vigueur du nouveau découpage régional, le nombre des Académies régionales d’éducation et de formation a été réduit de 16 à 12. Par ailleurs, le portefeuille a été étoffé par la création de l’Agence marocaine pour la sécurité et la sûreté dans les domaines nucléaires et radiologiques. Mais l’essentiel du portefeuille de l’Etat reste concentré autour de 44 entreprises à participation directe du Trésor dont 37 sociétés de grande envergure.

Avec en tête OCP, Holding Al Omrane, ADM, CAM, Masen, RAM et Barid Al-Maghrib.Par ailleurs, certains EEP détiennent des filiales ou des participations au nombre total de 462 unités dont 242 sont détenues majoritairement (participation supérieure ou égale à 50%) et 220 de façon minoritaire (participation publique directe et indirecte inférieure à 50%).Le portefeuille public est marqué, également, par une forte présence aux niveaux régional et local avec l’implantation de 170 entreprises et établissements publics, ce qui leur permet de contribuer au développement territorial.

9 milliards de DH de recettes attendus

Les prévisions des produits provenant des entreprises et établissements publics  au titre du projet de loi de finances 2017, sont évaluées à plus de 9 milliards de DH, en hausse de près de 9%. Cette hausse est liée, principalement à l’augmentation attendue de la contribution de la Conservation foncière, de l’Agence nationale des ports, de BAM et du Holding Al Omrane.

En 2016, les recettes des monopoles et participations ont atteint 8  milliards de DH contre 9 milliards à fin décembre 2015, en baisse de 10,9%. Un recul qui s’explique par la neutralisation de la recette exceptionnelle de 1,7 milliard de DH au titre de l’attribution des licences 4G.

Coopératives: Nouveau délai pour se conformer à la loi

Les coopératives disposent d’un délai supplémentaire pour se conformer à la nouvelle réglementation. Un nouveau texte, adopté en Conseil de gouvernement, jeudi dernier, a prolongé la phase transitoire jusqu’au 31 décembre 2019. L’objectif est de permettre aux coopératives créées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi réglementant ce secteur, de se mettre en phase avec ses dispositions.

La loi 112-12, publiée au Bulletin officiel en décembre 2014, prévoyait un délai de grâce d’une année, aujourd’hui dépassée sans que la plupart de ces structures ne se mettent à jour. Toutes les coopératives devaient se conformer aux nouvelles dispositions au plus tard le 31 décembre de l’année suivant son entrée en vigueur. Aujourd’hui, cette situation concerne plus de 12.000 coopératives actives dans différents secteurs.

La nouvelle réglementation prévoit une série de dispositions en vue de «professionnaliser» cette activité de l’économie sociale. En tête, la création d’un registre d’immatriculation, tenu au niveau des tribunaux de première instance, au niveau local, ainsi que par l’Office de développement de la coopération (ODCO), au niveau national. Il contient toutes les informations relatives à chacune des coopératives enregistrées. Il s’agit notamment de sa dénomination, son secteur d’activité, l’adresse de son siège, ses dirigeants…

La loi sur les coopératives introduit également des mesures visant le renforcement de la gouvernance de ces entités. C’est le cas notamment pour l’ouverture de ces structures aux personnes morales et la possibilité de mise en place d’Unions de coopératives. Idem pour l’obligation de mettre en place une commission de contrôle au sein de chacune de ces structures.

Ses membres ne doivent pas figurer au tour de table du conseil d’administration, ni exercer la fonction de gestionnaire. La composition du conseil d’administration, dont les membres sont élus pour 3 ans, est aussi renouvelée à hauteur du tiers, une fois par an.

Au niveau du financement, le capital minimum d’une coopérative a été fixé à 1.000 DH, par l’article 26 de cette loi. La valeur des parts présentées en nature doit être évaluée par un expert assermenté. Seuls les membres qui se sont acquittés peuvent exercer leur droit de vote, comme cela est précisé par l’article 29.

Crédits bancaires : Une hausse de 5,1% relevée à fin avriL

Bien qu’il ait affiché une hausse au quatrième mois de l’année, le rythme des crédits immobiliers s’est inscrit en décélération par rapport au mois dernier, recouvrant un ralentissement de ceux à la promotion immobilière et une légère accélération des concours à l’habitat. 

Ils ont maintenu leur trend haussier  depuis le début de l’année. Les crédits bancaires se sont consolidés de 39,3 milliards de dirhams en une année. C’est ce qui ressort des dernières statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib. Au quatrième mois de l’année, le concours s’est établi à 808,49 milliards de dirhams grimpant de 5,1% par rapport au même mois de l’année précédente. La banque centrale explique l’évolution du crédit bancaire globale par la hausse des facilités de trésorerie. Elles sont passées d’une baisse de 3,2 à 0,6%. La hausse a été relevée au niveau de l’ensemble des objets économiques.

Bien qu’il ait affiché une hausse au quatrième mois de l’année, le rythme des crédits immobiliers s’est inscrit en décélération par rapport au mois dernier, recouvrant un ralentissement de ceux à la promotion immobilière et une légère accélération des concours à l’habitat.  Les crédits immobiliers accordés à fin avril se sont établis à 251,39 milliards de dirhams, en amélioration de 3,9% par rapport à l’année précédente et de 1,8% par rapport à décembre 2016. Bank Al-Maghrib souligne dans ce sens une appréciation de 9,5 milliards de dirhams comparé à avril 2016 et 4,49 milliards de dirhams comparé à décembre 2016. Dans ce sens, les crédits à l’habitat se sont chiffrés à 191,70 milliards de dirhams, en hausse de 4,8% par rapport à l’année précédente. Les crédits alloués aux promoteurs immobiliers se sont établis à 57,16 milliards de dirhams. Ils se sont ainsi appréciés de 1,1%, soit 624 millions de dirhams de plus. Les crédits à l’équipement ont également suivi la même cadence. Ces prêts ont affiché une progression de l’ordre de 5,8% comparé à la même période de l’année précédente. L’encours est estimé à cet effet à 152,22 milliards de dirhams, en consolidation de 8,37 milliards de dirhams en une année.

Atteignant les 49,56 milliards de dirhams, les crédits à la consommation ont vu leur encours, s’améliorer de 2,29 milliards de dirhams, soit 4,8%.  Pour leur part, les créances ne cessent de s’alourdir.  Les créances diverses sur la clientèle ont atteint à fin avril les 121,86 milliards de dirhams. Elles se sont appréciées à 14,4% comparé à la même période de l’année passée. Les créances en souffrance se sont consolidées de 2,61 milliards de dirhams pour se situer autour de 63,19 milliards de dirhams à fin avril. La banque centrale relève dans ce sens une hausse de 4,3%. La banque centrale indique par ailleurs que le taux de progression des crédits au secteur non financier s’est établi à 3,2% contre 2,9% le mois passé. Ceci reflète essentiellement l’accélération à 2,9% après 2,7% des prêts au secteur privé.

A cet effet, les crédits accordés au secteur public ont atteint un encours de 59,31 milliards de dirhams, en amélioration de 6,9% par rapport au quatrième mois de l’année passée. Ces prêts se sont renforcés de 3,8 milliards de dirhams. Les administrations locales ont contracté à cet égard 14,56 milliards de dirhams, en hausse de 4,8%, soit 664 millions de dirhams de crédits supplémentaires. Les prêts accordés aux sociétés non financières publiques dépassent  les 44,74 milliards de dirhams. Bank Al- Maghrib relève à ce niveau une hausse de 7,5%. Le secteur privé a contracté, pour sa part, des prêts de 636,20 milliards de dirhams, en progression de 2,9%.

La banque centrale relève à ce propos des prêts additionnels de l’ordre de 17,84 milliards de dirhams. Les sociétés non financières privées ont vu ainsi leur crédit grimper de 1,7% pour se situer à fin avril autour de 321,41 milliards de dirhams. Les ménages ont, quant à eux, contracté des prêts de 314,78 milliards de dirhams. Cet encours a affiché une amélioration de 4,2%, soit 12,60 milliards de plus depuis avril 2016.

Le Matin

Industrie manufacturière La BAD mobilise plus de 2,5 milliards de DH pour les entreprises marocaines

Booster l’industrie manufacturière marocaine. C’est l’objectif d’un programme de financement envisagé par la Banque africaine de développement au profit du secteur privé du Royaume. Selon nos informations, ce programme de financement mobilise plus de 2,5 milliards de DH, à accorder entre 2017 et 2019. Il se compose de deux prêts Corporate et d’un fonds dédié à l’industrie manufacturière à créer.

La BAD envisage en effet d’approuver au courant de cette année un prêt avoisinant 1 milliard de DH, en faveur de groupes industriels du secteur manufacturier, dont la production est destinée à l’exportation, notamment vers l’Afrique subsaharienne. D’après nos sources, trois projets d’investissement sont déjà pré-identifiés comme bénéficiaires de l’intervention de la BAD.

Un autre prêt frôlant 1 milliard de DH est programmé pour 2018 en faveur de groupes industriels du secteur manufacturier, en cours d’identification. En outre, en partenariat avec le gouvernement, des banques locales et institutions internationales, la BAD envisage la création d’un Fonds d’investissement pour l’industrie manufacturière. Selon des sources officielles, ce fonds d’investissement, dont la taille n’est pas encore fixée, aura pour objectif le financement d’une dizaine de projets portés par le secteur privé, essentiellement des PME, entreprises de tailles intermédiaires et grands groupes industriels. Ce fonds devra être activé en 2019 par la Banque africaine de développement avec une prise de participation d’environ 550 millions de DH. Le programme de financement de la BAD pour l’industrie manufacturière s’inscrit dans la nouvelle stratégie de partenariat avec le Maroc portant sur la période 2017-2021. Pour rappel, cette nouvelle feuille de route a été approuvée le 8 mars dernier par le conseil d’administration du groupe de la BAD.

L’objectif global de cette stratégie est de soutenir le pays dans ses efforts à accélérer la transformation de son économie et de renforcer sa résilience grâce à un appui ciblé au développement du secteur privé et à la réduction des disparités liées à l’emploi (âge et genre). Le programme des prêts et projets de la stratégie se propose d’accompagner le pays à relever ses défis au travers de deux piliers d’intervention, dont un concerne justement l’appui à l’industrialisation (verte).

PLUS D’ORDONNANCEMENT PRÉALABLE POUR LES INTÉRÊTS MORATOIRES

Le ministre de l’Économie et des finances vient d’actualiser la liste des dépenses qui peuvent être payées sans ordonnancement préalable en y incluant les intérêts moratoires des commandes publiques.

C’est un nouveau pas en avant pour régler la question épineuse des délais de paiement dans les marchés publics. Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, vient en effet d’actualiser la liste des dépenses qui peuvent être payées sans ordonnancement préalable en y incluant les intérêts moratoires des commandes publiques. La décision qui prend effet à partir du 30 mai, date de sa publication au Bulletin officiel entre dans le cadre de l’application du décret du 22 juillet 2016 relatif aux délais de paiements et les intérêts moratoires relatifs aux commandes publiques. La décision du ministre de tutelle est de nature à apaiser la tension entre les opérateurs privés et les administrations publiques. On le sait, les montants en jeu sont colossaux et les retards de paiement ont mis à mal un nombre important d’entreprises.