PROXIMO Revue de presse 04 10 2017

,

L'economiste

Marrakech-Safi : 8,2 milliards pour mettre à niveau l’habitat

Les différents projets d’habitat et de mise à niveau urbaine dans la région de Marrakech-Safi coûteront 8,2 milliards de DH. Sur ce montant, 3,4 milliards seront assurés par le ministère de l’Urbanisme, l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de la Politique de la ville, qui a signé, mardi 3 octobre, un contrat-programme 2017-2021 visant à accompagner la région dans l’élaboration de son plan d’aménagement. L’objectif est de faire de Marrakech une ville sans bidonville à l’horizon 2019. Cela passera notamment par l’amélioration des conditions de vie de 64.000 familles pour une enveloppe globale de 1,8 milliard de DH ainsi que le traitement de 5.600 édifices menaçant ruine.

Le coup de gueule du Médiateur du Royaume

Un véritable réquisitoire contre l’administration a été remis au Souverain. Le Médiateur du Royaume y critique sèchement l’inertie récurrente des ministères, des collectivités locales et des établissements publics. Ses recommandations ne sont pas traduites en circulaires, lois ou règlements. L’institution se trouve «obligée d’intervenir» pour résoudre des plaintes déjà traitées par le passé. Dans son rapport, le Médiateur, Abdelaziz Benzakour, est surpris de constater (encore une fois) que des administrations «traînent dans leurs réponses». Une attitude qui «démontre que le changement» tant promis par l’exécutif est une mauvaise blague.

Rabat/Conseil de la région: 650 millions de DH pour l’investissement en 2018

  • Ce qui va permettre de poursuivre les projets de développement
  • Avec une focalisation sur le monde rural: électricité, eau potable, écoles…

En 2018, place aux grands projets. La région de Rabat-Salé-Kénitra (RSK) compte mettre en place les axes développés dans son Programme de développement régional (PDR) adopté en juillet dernier. Une opérationnalisation qui s’accompagne d’un budget conséquent de 646 millions de DH lequel sera mobilisé au titre de l’exercice 2018. Il vient d’être adopté à l’unanimité par les membres du conseil de la région lors de la session d’octobre tenue hier à Rabat.

«Nous avons procédé à une programmation triennale en prenant en considération celle prévue par notre PDR», a rappelé AbdessamadSekkal, président de la région RSK. Plusieurs conventions ont également été adoptées afin de poursuivre les efforts de mise à niveau et de développement de différentes provinces, avec un focus sur le monde rural. «Nous allons poursuivre le raccordement des douars aux réseaux d’électricité et de l’eau potable avec l’objectif d’atteindre une couverture totale à l’horizon 2022», a indiqué le président de la région.

Une convention a été conclue, à cet effet, avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) dans le but d’alimenter à terme, la population de 195 douars en eau potable. Cette opération nécessitera une enveloppe d’environ 100 millions de DH qui sera mobilisée à part égale par les deux parties. Un travail similaire est également effectué avec le département de l’Equipement pour le désenclavement du monde rural.

Par ailleurs, le conseil prévoit de lancer le programme d’aménagement et de construction du Souk Assalihine à Salé pour un coût global de 305 millions de DH. La contribution de la région s’élève à 30 millions de DH, le reste sera mobilisé par le ministère des Habous  (185 millions de DH) et la commune de Salé avec 70 millions de DH.

D’autres conventions s’y ajoutent. Il s’agit particulièrement de la contribution de 100 millions de DH de la région pour l’acquisition de 100 bus neufs afin de renforcer le parc du futur délégataire du transport urbain. Le conseil a aussi affiché son engagement pour contribuer au financement d’autres projets. Il s’agit notamment de la construction d’un complexe intégré dédié au secteur de l’artisanat au niveau de la région.

Signalons par ailleurs que la RSK est la seule région au Maroc qui a pu adopter les statuts de son agence régionale d’exécution des projets, se félicite le président. Les travaux de la session ont été donc une occasion pour son directeur de présenter l’état d’avancement des projets réalisés directement par la région via l’agence.

15 écoles communautaires

La lutte contre l’abandon scolaire dans le monde rural figure parmi les priorités du conseil de la région RSK. Pour ce faire, il est prévu, dans le cadre d’un partenariat avec l’académie régionale, de construire 15 écoles communautaires dans les différentes provinces de la région. Pour rappel, la région compte mobiliser un budget de 50 millions de DH réparti sur trois années à partir de 2017.

aujourd'hui

Le Maroc devra encore importer des céréales

Le constat confirmé lors de rencontres à Casablanca

«Le Maroc a enregistré une récolte très satisfaisante cette année. Malgré cela, il devra importer des céréales». Le constat est entériné, mardi à Casablanca, par Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales, lors des rencontres franco-marocaines des céréales. Dans ce sens, il rappelle que la France continue à approvisionner le Maroc.

Selon ses dires, l’Hexagone attache de l’importance à l’exportation. «La France exporte plus de 50% de sa production céréalière», précise M. Berthelot. Le président de France Export Céréales, association initiatrice de l’événement qui célèbre ses 20 ans d’existence, rappelle également la compétition qui serait «acharnée» sur le marché mondial.

Cette compétitivité est évoquée par Jean-François Girault, ambassadeur de France dans le Royaume, qui estime que l’agriculture et l’agroalimentaire sont essentiels pour l’économie de la France comme du Maroc. «Les céréales détiennent la première place», précise-t-il. L’ambassadeur rappelle à  l’occasion que la France est, depuis 20 ans, le premier fournisseur du Maroc. «Après une année 2015-2016 exceptionnelle au cours de laquelle la France a fourni au Maroc 67% de ses besoins en blé tendre et 80% en orge, la dernière campagne 2016-2017 a été marquée par une mauvaise récolte céréalière dans nos deux pays donc par une très faible disponibilité à l’exportation des céréales françaises», détaille M. Girault. Pour 2017-2018, ce dernier explique : «Pour notre part, nous avons renoué avec une très belle récolte, l’une des meilleures ces dernières années, indique l’ambassadeur.  A propos de cette campagne 2017-2018, la France retrouve, selon M. Berthelot, une production quasi normale avec 38 millions tonnes de blé tendre. «Pour le blé dur, nous avons prévu une production de plus de 2 millions 100 mille tonnes. C’est un record sur les dernières années. La production du maïs, bien qu’elle démarre, s’annonce aussi satisfaisante», enchaîne le président de France Export Céréales.  Pour information, un protocole d’accord a été signé lors de l’événement pour le financement d’un certain nombre de matériels pour une nouvelle école de boulangerie à Casablanca.

Production industrielle : Le textile et la parachimie en perte de vitesse

Bank Al-Maghrib a recueilli les avis des opérateurs

Le moral des textiliens et des industriels opérant dans la parachimie est en berne. Ces professionnels ont passé un mois d’août difficile. La production dans les deux secteurs a fléchi impactant ainsi le rythme des ventes aux niveaux local et international. C’est ce qui ressort de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib qui observe au huitième mois de l’année une stagnation du taux d’utilisation des capacités. Pour la branche du textile et cuir, ce taux aurait baissé de trois points de base revenant à 65% à fin août. La production aurait reculé dans l’ensemble des sous-branches. Un constat confirmé par 39% des patrons au moment où 46% autres ont témoigné d’une stagnation.

Les ventes ont également baissé aussi bien sur le marché local qu’étranger. S’agissant des commandes, les chefs d’entreprises ont fait part d’une stagnation qui recouvre à la fois une hausse dans l’industrie de l’habillement et des fourrures et une baisse dans l’industrie du cuir et de la chaussure. Les commandes de l’industrie textile sont également restées inchangées au mois d’août. Les chefs d’entreprises ont également observé sur ladite période un carnet de commandes inférieur à la normale, et ce à l’exception de l’industrie de l’habillement et des fourrures ayant atteint au huitième mois un niveau normal. En dépit de cette situation, les opérateurs de la branche restent optimistes quant aux trois mois à venir. L’ensemble des chefs d’entreprises ayant répondu à l’enquête de Bank Al-Maghrib s’attend à une amélioration de la production et des ventes. Les prévisions sont mitigées du côté des industriels de la branche «Chimie et parachimie».

Seulement 34% des industriels s’attendent à une amélioration de la production au moment où les deux tiers restants n’ont toujours pas une idée quant à l’évolution de leurs ventes. Rappelons qu’au mois d’août 38% des patrons ont confirmé la baisse de leur production. Seuls les patrons de la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» ont senti une amélioration de leur productivité au huitième mois de l’année. En revanche, de bonnes performances ont été atteintes au niveau de la branche agroalimentaire. La production a progressé contribuant ainsi à la stabilisation du taux d’utilisation des capacités qui s’est situé autour de 71% au mois d’août. Un rythme qui devrait être maintenu durant les trois prochains mois. Les ventes ont atteint un bon niveau, notamment au marché étranger. Un accroissement a été constaté à ce niveau au moment où une stagnation des ventes a été confirmée sur le marché local. De même, les commandes de la branche agroalimentaire se seraient accentuées avec un carnet de commandes jugé inférieur à la normale.

Il en est de même pour les industriels mécaniques et métallurgiques. La production de la branche grimpe d’un mois à l’autre. Ceci s’illustre par un taux d’utilisation des capacités en constante amélioration s’établissant à fin août autour de 60%. Les ventes se sont également consolidées. Une hausse tirée principalement par la progression des ventes à l’étranger tandis que les ventes locales fléchissent.

S’agissant des commandes, leur niveau a été jugé inférieur à la normale dans l’ensemble des sous-branches à l’exception du «travail des métaux» où il aurait été à un niveau normal.

Les ECO

PROJET DE LOI DE FINANCES 2018 : LA DERNIÈRE LIGNE DROITE

L’argentier du royaume, Mohammed Boussaid, a deux semaines devant lui pour finaliser le Projet de Loi de finances (PLF) 2018 et l’armada des rapports l’accompagnant avant de les déposer à la Chambre des représentants, au plus tard le 20 octobre.

Le PLF 2018 poursuit son bonhomme de chemin avant d’entamer le circuit de son adoption au Parlement. Il faut bien rappeler que le gouvernement El Othmani en est à sa première expérience, puisqu’il s’agit du tout premier budget préparé et conçu par ses soins de bout en bout, contrairement au PLF 2017 hérité de l’ancienne législature. En effet, deux étapes cruciales ont été franchies en début de semaine.

Lundi 2 octobre, le ministre de l’Économie et des finances, Mohammed Boussaid, a dû exposer à deux reprises les grandes orientations du PLF 2018. La première devant ses collègues en Conseil du gouvernement, l’occasion pour Sâad Eddine El Othmani de faire les derniers arbitrages budgétaires nécessaires entre le ministère des Finances et les autres départements sectoriels. La deuxième présentation du PLF a eu lieu, quant à elle, devant le roi à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres, et ce conformément à l’article 49 de la Constitution. Ce dernier stipule qu’entre autres textes et questions, ledit conseil, présidé par le roi, «délibère sur les orientations générales du projet de loi de finances». À la lecture de la lettre de cadrage du chef de gouvernement, diffusée mi-août dernier, les orientations du PLF 2018 semblent s’inscrire dans la continuité des PLF précédents.

La priorité sera encore une fois accordée aux secteurs sociaux, principalement l’enseignement et la santé, ces deux secteurs absorbent une bonne part des dépenses du budget général de l’État. S’agissant de l’investissement public, si rien ne filtre pour le moment quant au montant qui lui sera affecté, l’on sait au moins que l’Exécutif s’apprête à installer une nouvelle approche dans la définition et la gestion des projets programmés, inspirée de l’esprit de la réforme organique de la Loi de finances, basée sur l’efficience, le rendement, l’évaluation, la responsabilité et la création d’un équilibre entre les besoins de financement et les moyens disponibles. La nouvelle approche, indique-t-on, est fondée sur des critères dictés par la nécessité de mener des études a priori qui définissent, de manière scientifique et précise, le rendement socio-économique des projets sélectionnés. L’on sait aussi que le PLF 2018 donnera la part belle au chantier ouvert de la régionalisation avancée, après la sortie tant attendue du décret d’application du statut des douze conseils élus à l’échelle des régions.

Dans sa lettre de cadrage, El Othmani avait mis l’accent sur la nécessité d’accorder un intérêt particulier au respect par les départements ministériels des engagements fixés dans les conventions des programmes intégrés de développement urbain, signées avec les différentes villes et provinces, et d’assurer l’accompagnement nécessaire dans la limite des moyens disponibles afin d’accélérer la cadence de réalisation des plans de développement régionaux, y compris le plan de développement des provinces du Sud.

Les hypothèses du PLF 2018

Le projet de loi de finances 2018 table sur un taux de croissance de 3,2% et un maintien de la dynamique de la valeur ajoutée non-agricole qui devrait s’établir à 3,6% en 2018, contre 2,9% en 2017. Pour El Othmani, ces prévisions viennent confirmer l’accélération de la cadence des réformes structurelles engagées ces dernières années. Par ailleurs, le PLF 2018 se fixe comme objectif de contenir le déficit budgétaire à 3%. Cela dit, «nos équilibres macro-économiques sont encore fragiles, et la responsabilité de préserver ces acquis incombe à tous…Si le Maroc est parvenu à ramener son déficit budgétaire de 7,2% en 2012 à 4,1% en 2016, lequel devrait s’établir à 3% en 2017, il est primordial de rester sur ce même élan afin d’alléger l’endettement au-dessous de 60% à l’horizon 2021», insiste le chef de gouvernement dans sa lettre de cadrage.

unnamed-1

Plus d’un million de logements vacants au Maroc

Après le rapport accablant sur les sans-abris au Maroc et leur répartition, le HCP a réalisé, toujours à l’occasion de la journée d’habitat, une étude sur les logements au royaume.

Le HCP fait savoir qu’en 2014, le parc national de logements s’élevait à 8.86 millions d’unités d’habitation, dont 6.19 millions en milieu urbain (69.8%) et 2.68 millions en milieu rural (30.2%). Par ailleurs, les logements occupés représentent 79.8% de ce parc, les logements vacants ( 12.2%), et ceux secondaires et saisonniers (8%). Le milieu rural se caractérise par le prédominance des logements occupés, soit 91.3% au lieu de 74.8% en milieu urbain. L’effectif des logements occupés est passé de 53. 671.78 unités en 2004, à 70. 711.18 en 2014, dont la part du milieu urbain est passée de 60.1% à 65.4%.

La tendance de modernisation en accroissement 

La répartition des ménages selon le type de logements occupé en milieu urbain montre une augmentation de la part des maisons marocaines modernes de 62,6% en 2004 à 65% en 2014 et celle des appartements de 12,4% à 17,5% et une baisse de celles des maisons traditionnelles de 8,1% à 5,5% et de l’habitat sommaire ou bidonville de 8,2% à 5,2%.

En revanche, la répartition des ménages- selon le type de logements dans le milieu rural -fait apparaitre une tendance à la baisse de la part des logements ruraux de 72,8% en 2004 à 64,0% en 2014 et une augmentation de celle des maisons marocaines modernes de 13,6% à 25,9%.

Selon les régions, la répartition des ménages selon le type de logements en milieu urbain montre que 3 grandes régions se caractérisent par une part des ménages occupant les maisons marocains modernes inférieure à la moyenne nationale. Il s’agit de Casablanca-Settat avec 50,1%, Rabat-Salé-Kénitra avec 60,9% et Marrakech-Safi avec 62,8%. Néanmoins, les deux premières régions disposent des parts les plus élevées en ménages habitants des appartements (30% et 20,5%) et des habitats sommaires ou bidonvilles (9,7% et 8,0%).

Plus d’un million de logements vacants !

Les logements vacants comptent 10.871.46 unités en 2014, dont 90,7% en milieu urbain et 9,3% en milieu rural. l’étude du HCP souligne qu’il y’a une grande dispersion constatée dans le milieu urbain au niveau régional.

La proportion des logements vacants a atteint 24,1% dans la région du Grand Casablanca-Settat, 15,9% dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 12,7% à Rabat-Salé-Kénitra, 12% à Fès-Meknès, 9,8% à Marrakech-Safi, 8% à Souss-Massa et 7,5% à l’Oriental. Cette proportion n’est que de 4,6% à Béni Mellal-Khénifra, 2,3 % à Draa-Tafilalet et moins de 1,5% dans chacune des régions du Sud.

48,5% des logements vacants en milieu urbain sont des appartements, soit 478124 unités. Les maisons marocaines modernes viennent en second lieu avec 40,9% et les Villas ou étage de villa en troisième position avec 4,4%. Alors que les maisons marocaines traditionnelles ne représentent que 3,3%.

Le nombre des appartements vacants est en nette augmentation en milieu urbain, avec une multiplication par plus de 3 fois, passant de 144397 unités en 2004 à 478124 en 2014. Celui des villas ou étage de villa vacants a été également multiplié par plus de 2 fois pendant la même période, en passant de 16632 à 42942 unités, alors que celui des maisons marocaines modernes n’a progressé que de 61%.

HUIT LOGEMENTS SECONDAIRES SUR DIX SE TROUVENT EN VILLE

En 2014, le Maroc comptait 706121 unités de logements secondaires ou saisonniers, dont 81,4% en milieu urbain et 18,6% en milieu rural.

telquel.ma

Un budget de 678 millions de dirhams pour la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima en 2018

Ilyas El Omari a réussi, ce 2 octobre, à faire voter le budget de la région qu’il préside pour l’année 2018 et qui s’élève à 678 millions DH. Parmi les projets retenus, la création d’un noyau universitaire à Ksar El Kébir pour 125 millions DH.

Test réussi pour Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Le SG démissionnaire du PAM a vu le budget de sa région pour 2018 validé à la majorité ce lundi 2 octobre lors de la session ordinaire du conseil régional qui s’est tenue dans la ville du Détroit.

Le budget global de cette région a été arrêté à 678 millions de dirhams. Parmi les projets phares retenus par le conseil régional, on trouve notamment le projet de création d’un noyau universitaire à Ksar El Kébir. Ce projet est le fruit d’un partenariat entre la région et le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur. Il consistera en la création d’une faculté pluridisciplinaire et coûtera un budget global de 125 millions de dirhams sans compter l’enveloppe nécessaire pour l’acquisition du foncier.

Parmi les autres points votés lors de cette session, il est aussi question d’un avenant à un accord de partenariat avec la RAM pour le lancement d’une ligne reliant Tanger et Al Hoceïma.

La CIMR avance l’échéance du règlement des pensions de retraite

Le paiement des pensions des adhérents de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) « se fera dorénavant le dernier jour ouvré de chaque mois, au lieu du premier jour du mois suivant », annonce mardi la CIMR.

La Caisse explique, dans un communiqué, que cette décision s’inscrit « dans le cadre de sa démarche d’amélioration de la qualité des services offerts à ses allocataires ».

En 2016, la CIMR comptait 6276 entreprises adhérentes, 615.934 affiliés actifs cotisants et ayants droit et 164.435 allocataires.

Le montant total des produits techniques de la CIMR s’élevait à 7.719 millions de dirhams et le total des pensions servies était de l’ordre de 3.780 millions de dirhams.

images_articles_Huffington_Post_Maghreb

Fiscalité numérique: vers une nouvelle assiette au Maroc?

L’Europe est en quête de solutions pour réussir à mieux taxer les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Ces géants numériques disposent de grandes stratégies d’optimisation fiscale, préposées et faites sur mesure, afin de payer le minima au fisc et en vue de gagner le maximum sur chaque région.

Les pays européens pensent d’ores et déjà à taxer ces mastodontes digitaux sur leurs « chiffres d’affaires » et non pas leurs « résultats ». Cependant, le challenge européen serait donc de réussir à identifier toutes leurs transactions numériques et cryptologiques. Cela demandera une mise à niveau technologique des gouvernements, en vue de contrôler et de surveiller de plus près l’ensemble des activités technologiques des GAFA.

Au Maroc, conformément aux chiffres publiés par la Trésorerie générale, les recettes fiscales consolidées à fin août 2017 ont atteint 132 milliards de dirhams. Soit une progression de 7% par rapport à la même période une année auparavant. Partant de ce constat, le fisc marocain est en grande forme à l’ère de sa transformation digitale. Il s’agit carrément d’un nouveau positionnement numérique marqué par de nouvelles mesures SI (systèmes d’information), telles que la refonte du portail web, la mise à niveau des télédéclarations en ligne, l’encouragement des règlements magnétiques, et le renforcement des guichets électroniques.

En revanche, les recettes fiscales collectées au titre de l’exercice budgétaire écoulé (2016) se sont soldées à 189 milliards de dirhams. D’où une pression fiscale aux alentours de 23% du produit intérieur brut (PIB). En dépit de cela, ce taux reste relativement bas par rapport à plusieurs pays d’Europe (45% en France), et en absence d’une assiette plus équitable élargie aux couches sociales dites « riches ». Par conséquent, le besoin en financement annuel du pays est en moyenne situé aux alentours de 25 milliards de dirhams.

La formule est simple: les recettes ordinaires ne financent pas la totalité des dépenses de l’Etat. Il va falloir penser à des solutions plus radicales et surtout innovantes pour le développement de taxes contemporaines en plus des impôts classiques (IR, IS, TVA…), sources de pression continue sur les contribuables de la classe moyenne.

Par ailleurs, les utilisateurs marocains « officiels » du réseau social bleu (Facebook) avoisinent les 13 millions d’abonnés. L’information se partage et circule entre lesdits utilisateurs de manière agile et véloce. Ils bénéficient d’un package virtuel complet composé entre autres d’articles, de renseignements pratiques, conseils, opinions, contenus audiovisuels, référentiels de prix, marchés, services, etc. La question la plus évidente à se poser est comment imposer ce monde « virtuel »?

Si l’on décide de se pencher sur le mastodonte digital Facebook, introduire une taxe forfaitaire spéciale annuelle de 1.000 dirhams sur chaque abonné marocain mobilisera une enveloppe de 13 milliards de dirhams. Celle-ci couvrira la moitié du déficit budgétaire du pays. Mais faut-il la récupérer du citoyen utilisateur ou l’imposer au géant du service ou la prescrire solidairement entre les deux parties? Certainement, on n’ira pas plus loin que l’Europe qui est en train d’approfondir ses réflexions sur plusieurs aspects de la fiscalité digitale.

De ce fait, la complexité majeure de l’administration fiscale marocaine, en l’occurrence la DGI, sera de pouvoir élargir l’assiette fiscale vers de nouvelles niches numériques et à travers un système d’information performant retraçant les opérations « utilisateurs » et « fournisseur du service ». Au-delà du volet réglementaire, le développement efficace de l’administration électronique demeure la condition sine qua non pour réussir le futur challenge de la « taxation digitale ». Les algorithmes de cryptologie, les applications de retraçage, la sécurité des big data sont, entre autres, les principaux chantiers de cette mutation fiscale numérique, et dont l’enjeu technologique est de taille.

Dans cet univers, la fiscalisation numérique ne pourra s’opérer sans considérer les GAFA comme de véritables « partenaires nationaux ». Ces derniers détiennent de l’information pertinente sur leurs utilisateurs (données personnelles, parcours académique et professionnel, tendances, préférences, historique personnel, métiers exercés, hobbies, etc.). De ce fait, toute transition digitale ne peut s’opérer efficacement sans l’adhésion des GAFA, étant donné qu’ils disposent d’un grand avantage concurrentiel traduit par une meilleure connaissance du « comportement client ».

La mise en place d’un nouveau modèle technologique, où les GAFA seront considérés comme alliés des Etats, favorisera l’émergence et le développement de taxes numériques contemporaines retraçant à la fois l’informel et l’immatériel. Mais la question la plus évidente à se poser est: l’utilisateur sera-t-il taxé au 2ème rang? Si c’est le cas, en tant que citoyen, cela changera-t-il son vécu au-delà de renflouer les caisses de l’Etat? Et quelle sera la contrepartie sociale de cette contribution digitale soi-disant « citoyenne »?

Juste des interrogations prématurées! L’essentiel serait de répondre positivement au défi universel, en l’occurrence réussir à taxer les GAFA sur toutes leurs transactions numériques transnationales.