PROXIMO REVUE DE PRESSE DU 25 11 2019

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L'economiste

Financements innovants: La deuxième opération arrive!

  • Elle porte sur 3 milliards de DH
  • Discussions avancées avec plusieurs investisseurs institutionnels
  • Une réforme des PPP, décisive pour booster le système

Une réforme des PPP, décisive pour booster le système

Après la transaction avec la Caisse marocaine des retraites (CMR) qui a rapporté de l’argent frais au budget de l’Etat à hauteur de 4,7 milliards de DH, d’autres financements innovants sont en négociation.

La prochaine opération concerne la cession d’un lot de bâtiments administratifs. Elle est sur le point d’être finalisée. La discussion est engagée avec plusieurs investisseurs institutionnels dont notamment la CDG, les caisses de retraite et les assurances. Elle doit rapporter aux caisses de l’Etat entre 2,5 et 3 milliards de DH, souligne une source proche du dossier.

En tout cas, ces deux opérations comme d’autres qui vont suivre s’inscrivent dans le cadre de la programmation de la loi de finances de 2019. Celle-ci avait prévu une enveloppe de 12,165 milliards de DH en provenance des financements innovants. Ce total (CMR et bâtiments administratifs) sera bouclé avant la fin de décembre de cette année. Par la suite, d’autres opérations vont permettre de réaliser les 12 milliards de DH inscrits dans le PLF 2020.

Il faut reconnaître que les bâtiments administratifs, bien situés, ont de la valeur comme c’est le cas d’une direction régionale à Casablanca ou à Rabat par exemple. En tout cas, avec les institutionnels, c’est un placement sûr avec l’Etat. Ils ont la garantie à travers les bons de Trésor à maturité de 20 ou 30 ans. De toute façon, ces institutionnels et le secteur privé placent leur argent dans les bons de Trésor. La référence de la maturité est le bon de trésor et la garantie est l’Etat. En face, ce volontarisme d’investissement permettra de corriger les insuffisances dans les infrastructures de base.

Pour réaliser les premiers financements, le ministère des Finances a engagé  les discussions avec les investisseurs institutionnels. Il les étendra par la suite aux banques qui sont également intéressées.

L’enjeu d’une institution financière est de placer son argent, avec  le moindre risque possible. Encore faut-il accrocher le secteur privé. C’est là où intervient la réforme de la loi sur le Partenariat public-privé (PPP), dont la première mouture n’a pas donné les fruits escomptés. Le projet revisité est actuellement au niveau de la Commission des Finances de la Chambre des représentants.

Après le démarrage de l’examen du PLF 2020 au niveau de la Commission, Mohamed Benchaâboun a saisi cette opportunité pour faire la présentation du texte du PPP il y a près d’un mois. Il devra vite le reprendre pour l’approuver vu son caractère d’urgence.

Surtout que cette réforme prévoit l’introduction de plus de souplesse dans la loi du PPP de sorte à permettre au secteur privé de s’y engager avec la fluidité et l’assurance nécessaire, tout en ouvrant la porte à de nouvelles entités, essentiellement les collectivités territoriales qui réalisent une grande partie des investissements publics.

Le recours à ces financements innovants s’est imposé comme le meilleur recours pour maintenir un trend haussier des investissements publics, particulièrement dans les infrastructures de base. Il faut préciser que le mécanisme des financements innovants se résume à une idée simple: les actifs ayant fait l’objet d’investissements dans les années précédentes, et qui ont aujourd’hui atteint une maturité de fonctionnement et de services publics, sont cédés à des investisseurs institutionnels.

Ces derniers vont prendre cet investissement pour le mettre dans leurs actifs. En contrepartie, l’Etat payera un loyer à l’investisseur institutionnel. Cette formule permettra au gouvernement d’avoir les moyens nécessaires pour réaliser les autres investissements dont a besoin le pays. C’est le cas par exemple du secteur sensible de la Santé.

Le défi est d’avoir les moyens de réaliser d’autres CHU. «Nous sommes  en train de finir celui de Tanger, de construire celui d’Agadir et de Laâyoune», confie à L’Economiste une source proche du dossier. Qu’importe si l’Etat doit garder la propriété des CHU de Fès et d’Oujda.

En fait, le véritable challenge est que les citoyens dans ces villes disposent de la qualité de service. Pour cette même source, il est impératif d’installer une nouvelle culture. Désormais, l’enjeu n’est pas que l’Etat soit propriétaire ou non d’un bien public, mais responsable d’assurer le service public. Pour cela, il est nécessaire de continuer à investir là où le manque est patent.

Projets en cours

Les contours de ce modèle de financement se précisent avec la mise en œuvre des projets. Déjà le PLF 2019 a avancé des estimations préliminaires et une budgétisation triennale de plusieurs projets d’infrastructures pour un coût global de plus de 55 milliards de DH dont 12,165 milliards de DH en 2019.
La liste du ministère des Finances avait retenu la construction du nouveau siège de la Direction générale de sécurité nationale pour 2,506 milliards de DH, dont 555 millions de DH au titre de 2019. Le projet a démarré il y a quelques mois. Au menu aussi, la construction du port de Dakhla pour 9,6 milliards de DH dont 500 millions de DH payés en 2019. Le nouveau port énergétique de Jorf Lasfar est également sur la liste. L’enveloppe nécessaire à sa réalisation s’élève à 5,420 milliards de DH dont à peine 20 millions de DH seront décaissés l’année prochaine.

Le reste sera mobilisé en 2020 et en 2021. Sur cette liste figure également la connexion du port de Nador West Med au réseau autoroutier pour une enveloppe de 4,5 milliards de DH dont 600 millions engagés en 2019. Idem pour la connexion ferroviaire du port de Nador West Med qui nécessitera 3 milliards de DH dont 300 millions programmés pour cette année.

Atlantic Free Zone: Plus de 800 cadres recrutés en 48h!

  • Une soixantaine de multinationales cherchent la perle rare
  • Des postes de middle-management et encadrement supérieur

Atlantic Free Zone (AFZ) met les bouchées doubles sur l’employabilité.  La zone franche de Kénitra vient d’organiser le salon de l’emploi en présence d’une soixantaine de multinationales de renom en quête de la perle rare.

« L’enjeu est de permettre aux entreprises de cette zone modèle, qui accueille l’usine et l’écosystème PSA, de recruter des profils pointus, favoriser l’attractivité de cadres de haut niveau et monter vite en compétences.

Pas moins de 800 postes d’encadrement sont à pourvoir», tient à préciser Hakim Abdelmoumen, président de Kénitra Free Zone et président de la Fédération de l’automobile à la CGEM. Les fourchettes de salaires varient entre 30.000 et 60.000 DH, voire plus, selon les profils. Par ailleurs, des dispositifs d’accompagnement des opérateurs ont été mis en place par l’association des industriels pour gérer les interactions et la convergence entre investisseurs et autorités.

Cette dynamique dans les recrutements intervient dans un contexte de montée en cadence de la production du constructeur PSA. En effet, depuis son inauguration officielle (le 20 juin 2019), la filiale marocaine du groupe français (Peugeot Citroën Automobiles Maroc) met le turbo sur ses chaînes de montage. L’usine de Kénitra (située à Ameur Seflia) produit actuellement un peu plus de 100 véhicules/jour (Peugeot 208).

Le management prévoit de monter rapidement à 300 véhicules par jour dès avril 2020.  Par ailleurs, le projet d’extension du site PSA (Phase II) avance conformément au planning initial. Il sera livré l’été prochain (2020). Les nouvelles capacités installées devront doper la production et la productivité du site pour arriver à une moyenne de 600 véhicules par jour dès fin 2020, selon des sources proches du management. Ce rythme de production journalier correspond exactement au volume des 200.000 véhicules prévus par PSA Kénitra.

Pour rappel, le site du constructeur a une capacité de production de 100.000 véhicules par an qui sera doublée dès 2020. L’investissement global est de quelque 550 millions d’euros. Bien évidemment, ce nouvel élan industriel aura des retombées directes sur l’ensemble des équipementiers et entreprises de l’écosystème PSA: Vitrage, faisceaux de câbles, design de composants, jantes, coiffes de sièges, planches de bord, panneaux de portes, systèmes de direction (EPS), échappement, services…

Pour rappel, PSA a dépassé 600 millions d’euros en sourcing local au Maroc. Or, l’objectif initial sur les composants était de 200 millions d’euros. En termes d’emplois, le nombre d’ingénieurs est près de 3.000. Une trentaine de multinationales de renom sont déjà implantées.

Un véritable maillage industriel et d’activités connexes qui vient compléter le puzzle autour du chef de file, PSA. Ce qui se traduit déjà par une dynamique en termes d’emplois, de commandes, de chiffre d’affaires, de valeur ajoutée… Les retombées vont même au-delà du tissu industriel dans le sens où elles sont en train de métamorphoser le chef-lieu du Gharb (Kénitra).

Conjugué à l’effet TGV, le lancement de l’écosystème PSA a apporté dans son sillage une forte demande en logements, en mobilité-transport, en capacités hôtelières, restaurants… à Kénitra.

Aujourd'hui

Emprunt obligataire de 1 milliard d’euros : Le Maroc réussit sa sortie sur le marché financier international

Un succès qui confirme la confiance dont jouit le pays auprès des grandes institutions financières internationales et des agences de notation. En date du 21 novembre, le Maroc réalise un emprunt obligataire sur le marché financier international pour un montant de 1 milliard  d’euros, assorti d’une maturité de 12 ans et d’un spread de 139,7 points de base, soit un taux d’intérêt de 1,5%.

«Outre le rendement qui constitue le niveau le plus bas jamais obtenu par le Maroc sur le marché international, cette émission a bénéficié du carnet d’ordre le plus important par sa taille pour une transaction en euro du Maroc», peut-on lire dans le  communiqué diffusé par le ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration. Et de préciser qu’ «il a dépassé 5,3 milliards d’euros au cours de la transaction avec plus de 285 investisseurs impliqués». Cette émission vient en effet boucler le roadshow d’une semaine mené par Mohamed Benchaaboun et des représentants de la direction du Trésor dans les principales places européennes.

La délégation marocaine a ainsi visité Paris, Zurich, Londres, Francfort et Amsterdam/La Haye. Des escales ayant connu la tenue d’une trentaine de réunions avec plus de soixante investisseurs dont des gestionnaires de fonds, des assureurs, et des fonds de pension. «Au cours de ce roadshow, les investisseurs ont apprécié en particulier la stabilité politique dont jouit le Royaume, la résilience de son cadre macroéconomique confirmée par le maintien de la notation Investment Grade depuis plus d’une décennie, ainsi que la portée des réformes menées sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, qui augure d’un renforcement des perspectives économiques du Maroc», explique le département ministériel dans sa communication

.Challange

Moulay Hafid Elalamy : L’industrie automobile, 1er secteur exportateur du Maroc

Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, a souligné, jeudi à Madrid, que sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’industrie automobile est devenue le 1er secteur exportateur du Maroc.

S’exprimant lors d’un Congrès sous le thème « Le Maroc, pôle de compétitivité pour l’industrie automobile » organisé par l’Agence marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) et l’Ambassade du Maroc à Madrid, en partenariat avec Auto-revista, Elalamy a ajouté que le Maroc ne ménagera aucun effort pour poursuivre l’accélération industrielle du secteur parce qu’il s’agit, selon le ministre, d’une « ambition nationale ».

« La montée en gamme du secteur autour des écosystèmes Renault et PSA et de ceux des grands équipementiers de rang 1 est opérée et nous allons plus loin en intégrant la mobilité électrique et autonome », a relevé le ministre lors de ce congrès tenu en présence des principaux acteurs du secteur automobile en Espagne.

« Nous nous rapprochons aujourd’hui de nos partenaires de la péninsule ibérique pour développer une feuille de route commune pour mobiliser l’investissement pertinent, gagner des marchés ensemble, et partager la valeur ajoutée additionnelle générée », a-t-il enchaîné.

Ce congrès a été l’occasion de mettre en avant les nouvelles ambitions de montée en gamme du Maroc dans le secteur et les multiples opportunités d’investissement que le Royaume présente aujourd’hui.

L’Espagne est, pour la 6ème année consécutive, le 1er partenaire commercial du Maroc, aussi bien en termes d’exportations que d’importations. Les flux commerciaux entre le Maroc et l’Espagne ont dépassé les 12 MM€ en 2017. Selon les prévisions de l’Office des Changes, ils pourraient atteindre 24 MM€ à l’horizon 2025. Les investissements directs espagnols au Maroc sont de l’ordre de 2,2 MM de dirhams en moyenne, le Maroc étant la 1ère destination des IDE espagnols en Afrique.

L’Espagne est actuellement le 8ème producteur de voitures au niveau mondial. Son expertise dans le domaine est reconnue, notamment à travers l’activité de constructeurs espagnols de renommée mondiale.

Finances

Aviculture : Le secteur se prépare à de nouveaux défis – Infos

Le contrat-programme 2011-2020 est en phase avec ses objectifs. 

L’informel persiste dans l’aval de l’activité 

La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) organise du 26 au 28 novembre 2019 la 22ème édition du salon Dawajine à Casablanca. Outre son rôle d’exposition regroupant les professionnels de l’activité, l’événement est aussi l’occasion pour débattre des problématiques que connaît le secteur et aussi de dresser l’état des lieux des réalisations dans le cadre du contrat-programme conclu avec l’Etat pour la période 2011-2020.

«Nous avons dépassé tous les objectifs que nous avons fixés en terme d’investissement, de production ou de création d’emplois. En dépit de certaines contraintes, la filière est en plein essor. Il faut capitaliser sur cette dynamique pour donner une nouvelle impulsion au secteur dans les années à venir», souligne Chawki Jirari, Directeur général de la FISA.

En effet, le secteur a mobilisé près de 13 milliards de DH d’investissement depuis le lancement du contrat-programme, générant un chiffre d’affaires annuel de 31,6 milliards de DH et permettant la création de 495.000 emplois directs et indirects. Au niveau de la production, les réalisations sont très encourageantes. Plus de 720.000 tonnes de poules de chair et 6,3 milliards d’oeufs sont produits.

«Les exploitants ont amélioré sensiblement leur productivité, grâce à l’utilisation de meilleurs intrants et des techniques d’élevage de dernière génération. Nous assurons au pays une autosatisfaction totale en produits avicoles. Ce qui a permis à différents producteurs de lorgner le marché international. Le volume des exportations en 2018 pour les oeufs à couver de type chair a atteint 21 millions d’unités», précise Jirari.

En dépit de cet essor, la filière est souvent confrontée à des aléas d’exploitation. Le secteur connait une crise structurelle liée à la fois à la situation de surproduction, à la forte concurrence qui existe entre les opérateurs et aussi à la forte demande sur le poussin.

«Des exploitants produisent sans prendre en considération la situation du marché, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande. Le secteur avicole est très capitalistique et les investissements sont vulnérables. Chaque perturbation de l’offre peut avoir un effet néfaste sur tout le secteur», affirme Jirari.

Outre les problématiques liées à l’offre, le secteur reste impacté par l’existence d’un circuit de distribution et de commercialisation archaïque. A cet égard, un projet de transfert du marché de gros aux volailles de Casablanca est en cours. Mais les tueries traditionnelles résistent aux efforts de modernisation. En général, l’aval de l’activité est marqué par une forte présence de l’informel, non seulement au niveau de l’abattage mais aussi de la distribution, la commercialisation et le conditionnement.

Dans ce contexte, le secteur doit préparer son prochain contrat-programme qui devrait concerner la période 2011-2030.

La vie éco

Filière oléicole : Le Salon national de l’olivier revient pour une 6e édition

L’OLIVIER, FILIÈRE PHARE POUR LA CRÉATION D’EMPLOIS. TEL EST LE THÈME DE LA 6E ÉDITION DU SALON NATIONAL DE L’OLIVIER (SNO) QUI SERA ORGANISÉE DU 4 AU 7 DÉCEMBRE PROCHAIN, À LA MUNICIPALITÉ D’EL ATTAOUIA (PROVINCE DE KELAÂT SRAGHNA).

Un rendez-vous annuel qui se veut un espace privilégié pour mettre en exergue la filière oléicole, ses enjeux et ses défis et une plateforme de rencontre et d’échange entre les différents opérateurs oléicoles. Pas moins de 80 exposants représentant différents opérateurs du secteur seront de la partie. Selon les organisateurs, plus de 10 000 visiteurs sont attendus pour cette édition 2019.
Au menu : un large éventail d’activités, dont des séminaires et des ateliers scientifiques, des animations pédagogiques, des guichets thématiques dédiés au conseil agricole, des ateliers de dégustation pour faire découvrir aux visiteurs la diversité et la richesse de la région en huile d’olive et en olives de table, outre une cérémonie de remise de prix de performance aux meilleures exploitations. Notons que la production, en moyenne, de la Région Marrakech-Safi représente 25% de la production nationale d’olives et contribue à hauteur de 64% aux exportations nationales de conserves d’olives et de 24% aux exportations de l’huile d’olive.

Pour sa part, la municipalité d’El Attaouia constitue quant à elle une sorte de plateforme commerciale et une véritable bourse de l’olive aux dimensions régionale et nationale.

Des opérateurs agricoles ghanéens en quête d’opportunités d’affaires au Maroc

UNE DÉLÉGATION D’OPÉRATEURS AGRICOLES GHANÉENS EN TOURNÉE DU 3 AU 10 NOVEMBRE AU MAROC A TENU, JEUDI 7 NOVEMBRE À CASABLANCA, UNE RENCONTRE DE NETWORKING.

Les opérateurs agricoles ghanéens lorgnent le marché marocain. Parrainée par le Ghana Scholarships Secretariat, une tournée de réseautage a été organisée du 3 au 13 novembre au Maroc. L’événement s’inscrit dans le cadre du «Programme de récompenses» destinées aux opérateurs ghanéens nommés «Meilleurs agriculteurs nationaux pour la saison de récolte 2018».

Objectif affiché : donner à la délégation ghanéenne l’occasion de s’informer de l’expérience marocaine dans le domaine agricole et des résultats obtenus par le Royaume dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). La délégation ghanéenne a profité également de son séjour au Maroc pour présenter le secteur agricole de son pays et les opportunités d’investissement qu’il recèle. Lors de cette rencontre organisée par l’ambassade de la République du Ghana au Maroc, la délégation – composée d’acteurs économiques opérant dans le secteur de l’agriculture, l’agro-industrie et la pêche, et des représentants du ministère de l’alimentation et de l’agriculture ghanéen – a mis à l’honneur ses agriculteurs qui se sont distingués dans les différentes filières agricoles.

S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur, Stephen D.Yakubu, a souligné l’excellence des relations liant le Ghana au Maroc, notant que cette tournée vient renforcer encore plus les liens d’amitié et de coopération qui existent entre les deux pays. Selon lui, cette visite permet à ses compatriotes de s’informer des bonnes pratiques au niveau de l’agriculture marocaine et de nouer des contacts avec les investisseurs marocains et chercher des débouchés pour les produits ghanéens.

L’agriculture, pilier de l’économie ghanéenne

Pour sa part, le président de la délégation, Alex Frempong Tenkorang, a mis en relief les avancées réalisées par l’agriculture marocaine, notant que le Ghana s’emploie également à développer ce secteur, vu son impact considérable sur l’économie, et entend à cet égard tirer profit de l’expérience développée par le Maroc dans ce domaine. Le président de la délégation a en outre fait part de son souhait de voir des partenariats et des joint-ventures naître entre les deux pays dans ce secteur, ajoutant que son pays espère emprunter la même voie que le Royaume dans le développement agricole.

De son côté, Mohammed Zouhairi de l’Agence pour le développement agricole (ADA), a indiqué que cette rencontre, qui s’insère dans le cadre de la coopération Sud-Sud, est l’occasion de mettre en avant les projets du Plan Maroc Vert ainsi que ses réalisations phares et les opportunités d’investissement dont regorge le Maroc au niveau de l’agriculture.

Employant plus de la moitié de la main-d’œuvre nationale, l’agriculture au Ghana est reconnue comme le pilier de l’économie. Selon les statistiques du ministère de l’alimentation et de l’agriculture (Ghana), l’agriculture a progressé de 6,1% en 2017, soit plus du double qu’en 2016 (2,9%), grâce à une augmentation significative des rendements. Le sous-secteur des cultures est le plus important, avec une contribution d’environ trois quarts du PIB du secteur agricole. 65 % des terres sont dédiées aux principales cultures que sont l’huile de palme, la noix de cola, les céréales et le cacao.

Le partenariat entre les deux pays devrait connaître une nouvelle dynamique grâce aux politiques sectorielles de diversification amorcées par les deux pays ces dernières années et à la signature de plus d’une vingtaine d’accords de coopération en marge de la visite du Souverain en février 2017 à Accra.