Mesures sanitaires : Gare aux défaillants

Le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique avertissent les magasins, entreprises et commerces qui ne respecteraient pas les mesures sanitaires pour limiter la propagation du Virus.

Les départements d’Abdelouafi Laftit et de Moulay Hafid Elalamy affirment que des fermeture des commerces et entreprises seront décidés en cas de manquements relevés par les commissions de contrôle. Ils insistent sur les mesures de sécurité et les dispositions sanitaires dans les entreprises.

 » Les comités mixtes centraux et locaux intensifieront les opérations de surveillance et, sur la base des observations de ces comités, les autorités compétentes recourront à la fermeture de tous les établissements ou magasins commerciaux qui ont violé le respect des mesures de sécurité sanitaire ».

Gaz: SDX prépare de nouveaux tests à Lalla Mimouna

La société d’exploration pétrolière et gazière a annoncé, mardi 23 juin, qu’elle compte lancer les tests sur le gisement LMS-2 dans le permis de Lalla Mimouna (Kénitra) à la fin du 3e trimestre ou au début du 4e trimestre 2020. « L’analyse post-forage de LMS-2 à Lalla Mimouna a permis d’identifier des similitudes avec la découverte au niveau du puits LAM-1 faite par le précédent opérateur de la concession en 2015 », a indiqué SDX Energy.

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La société britannique affirme également que le puits LMS-2 pourrait contenir 1,5 milliard de pieds cubes de gaz. « 6 milliards de pieds de cubes supplémentaires pourraient être sécurisés dans des zones distinctes ayant la même caractéristique », outre 3,4 milliards de pieds cubes supplémentaires de ressources potentielles si les tests sont concluants ».

Au total, la concession pourrait générer 10,9 milliards de pieds cubes. Le gisement LMS-2 sera testé après que les restrictions imposées par le Covid19 au Maroc auront permis aux équipes de perforation et de test de rentrer dans le pays. « En plus des 10,9 milliards de pieds cubes de ressources potentielles qui pourraient être sécurisés dans le gisement LMS-2, la direction a identifié 25,5 milliards de pieds cubes de ressources potentielles supplémentaires dans de multiples zones d’intérêt de la même concession.

OPCI : Les standards de l’immobilier locatif sont amenés à changer

  • Une demande devrait naître, encouragée par la distanciation physique et par les mesures sanitaires.
  • Le stock invendu des biens immobiliers des promoteurs est une manne exploitable significative pour le marché locatif.
  • Le segment résidentiel présente des contraintes et ne peut être intéressant pour les OPCI.

Les OPCI, ce cadre fiscal et réglementaire pour les foncières qui vient d’être mis en place devrait prouver toute son importance, avec la relance du marché immobilier post-Covid-19. En effet, la composante immobilière résidentielle tire les autres segments du marché. Autrement dit, le développement de l’urbanisation pousse les promoteurs à réaliser des projets immobiliers résidentiels, mais aussi les investisseurs à produire les autres biens à caractère commercial, de services, les plateaux de bureaux, les hôtels…

Actuellement, le locatif devrait prendre le relais sur l’acquisition, celle-ci étant capitalistique, surtout dans cette conjoncture où nombre de secteurs renaissent de leurs cendres. Les standards de l’immobilier locatif sont donc amenés à changer.

 «Post-Covid, une demande devrait naître rapidement, encouragée par la distanciation physique et par les mesures sanitaires mises en place», explique Nawfal Bendefa, PDG de REIM Partners, gestionnaire de la foncière Aradei Capital. D’où l’intérêt des acteurs à disposer de la capacité de transformation et de réorganisation de leurs actifs, de sorte qu’ils répondent à la demande des utilisateurs futurs. D’autant que «dans une économie où l’éducation est en plein essor et où les soins de santé, l’industrie, les espaces de logistique et les infrastructures sont nécessaires, le secteur de l’immobilier locatif pourrait être un élément moteur pour soutenir ces industries». Cependant, des prérequis sont à satisfaire tels que le respect du cadre réglementaire, la professionnalisation de la gestion des espaces, ainsi que le respect des standards et des normes pour la gestion et l’exploitation des actifs.

Cela pour montrer l’intérêt de proposer une offre de qualité, adaptée au contexte actuel exigeant et qui pourrait donc trouver preneur auprès des sociétés de gestion immobilière. C’est dire le potentiel remarquable du secteur des foncières et des OPCI.

A côté de cela, il existe une manne exploitable significative pour le marché locatif. Il s’agit du stock invendu des biens immobiliers des promoteurs qui, pour certains, est important et peut être donc mis en location en propre ou dans le cadre des OPCI. «Il faut savoir que la loi sur les OPCI n’a pas exclu explicitement l’éligibilité de l’immobilier résidentiel au OPCI. Toutefois, il y a actuellement une ambiguïté au niveau de la fiscalité pour ce qui concerne le résidentiel. Devant cette ambiguïté, il y aurait une certaine réticence à l’intégrer dans ce véhicule de placement», explique Noreddine Tahiri, D.G. d’Ajarinvest.

En tout cas, si les promoteurs rechignent à mettre leurs biens en location, c’est en raison du rendement locatif du résidentiel qui est jugé faible par certains ; ajouter à cela toutes les difficultés liées à la gestion locative. Pour attirer les promoteurs ou investisseurs de manière globale vers le marché locatif, les taux de rendement devraient se situer entre 7% et 9%, alors qu’ils ne varient actuellement qu’entre 5% et 6% pour le résidentiel. Cela dit, «cette dynamique peut rapidement changer avec la baisse des prix du résidentiel qui pourrait faire en sorte que le taux de rendement locatif soit suffisamment attractif pour les foncières», estime un expert du métier.

Ce constat est atténué par M.Tahiri qui considère que le taux de rendement locatif attendu par les investisseurs a un impact direct sur la valeur d’un bien. Selon lui, «c’est en fixant le rendement locatif qu’un investisseur, notamment un OPCI, souhaite atteindre et le niveau de loyer que l’on peut déterminer le prix d’acquisition d’un bien». Il ajoute : «Cette équation n’est toutefois pas valable pour les sociétés qui procèdent, elles-mêmes, à la construction en vue de la location des biens immobiliers construits. Avec un coût de revient prédéterminé et un loyer défini par le marché, le taux de rendement est une résultante et non plus un input». Eliminant de fait cette contrainte relative au taux de rendement, M.Tahiri détaille : «A côté de l’ambiguïté de la fiscalité des OPCI concernant le résidentiel, la seule autre contrainte qui existe est, à mon sens, liée au risque opérationnel plus élevé dans le segment résidentiel que dans celui des bureaux et commerces».

Par ailleurs, «une opération de gestion locative dans le cadre d’un OPCI n’est pas intéressante, fiscalement, pour un promoteur», signale un autre professionnel du marché. En effet, la mesure fiscale qui introduit un abattement de 60% sur les résultats d’un OPCI n’est pas intéressante pour les promoteurs. Selon notre source : «Une opération de location est plus rentable de manière classique qu’à travers un OPCI. L’impôt à payer revient plus élevé dans le 2e cas même avec l’abattement». Il a donc été demandé un abattement de 100% sur les 3 premières années et de 80% ensuite. «L’opération devrait sortir à peine égale avec celle en OPCI. Sauf que cette doléance n’a pas été prise en compte».

Au-delà de la dynamisation du marché locatif, il est bon de rappeler que les OPCI permettent aux investisseurs d’externaliser la partie immobilière de leur activité, allégeant ainsi leurs bilans. Toutefois, «les acteurs de la place ne semblent pas favoriser cette option ni celle de coter leurs foncières pour le moment», note M.Bendefa. Seule foncière ayant fait le pas, Immorente, n’a pas le statut OPCI et donc elle est cotée en tant que société anonyme, sachant que le texte de loi des OPCI permet leur cotation en bourse. Cela dit, le délai de transformation des sociétés anonymes, qui sont clairement des foncières établies et qui auraient pu être des bons candidats pour la cotation, est expiré avant même la mise en place du produit. Les professionnels du secteur ont soulevé le point et réclament l’amendement de la loi. Ce n’est donc pas pour demain qu’on devra assister à un OPCI coté.

3 milliards de DH de pertes en trois mois…, l’aviculture sinistrée par la Covid-19

  • LE SECTEUR AVICOLE A PERDU PRÈS DE 10% DU CHIFFRE D’AFFAIRES ANNUEL RÉALISÉ EN 2019, CE QUI EN FAIT L’UN DES SECTEURS LES PLUS SINISTRÉS PAR LA PANDÉMIE DU COVID-19.

Quelque 3 milliards de DH en trois mois de confinement. Ce chiffre choc, révélé en exclusivité à La Vie éco par Chaouki Jerrari, le directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) qui ressort d’une étude sectorielle en cours de réalisation et qui englobe la totalité des pertes de l’amont jusqu’à l’aval, représente le double du chiffre annoncé lundi dernier par les producteurs de viandes de volailles.

En effet, les élevages et les abattoirs avicoles du Royaume tournent au ralenti depuis le début de la crise sanitaire et l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire.
«La demande a chuté de 50 à 60% sur les principaux produits avicoles», confie tout de go le directeur de la FISA, qui qualifie la situation provoquée par le confinement de «catastrophique» dans l’ensemble du secteur avicole.

Une chute due principalement à l’arrêt total de la restauration collective – hôtels, snacks, restaurants, événementiel – depuis le 20 mars.

A lui seul, ce gros débouché commercial du secteur avicole représente 50% du marché de commercialisation de la viande de poulet et une part significative du marché de la dinde, à en croire l’Association nationale des producteurs de viandes de volailles (ANPVV), qui est membre de la FISA.

Comme un malheur ne vient jamais seul, la baisse du pouvoir d’achat provoquée par les pertes d’emplois observées depuis le début du confinement au Royaume a également freiné la demande sur les produits avicoles.

Il va sans dire que l’offre est devenue excessivement abondante, provoquant ainsi une baisse des prix de tous les produits (viandes, œufs).

 «Le prix du poulet de chair a chuté à 6 DH au départ de la ferme et à 7,5 DH au marché de gros, ce mardi 16 juin. Celui des œufs a baissé à 58 centimes alors qu’il était avant la crise à 75 centimes. Tous les segments du secteur avicole sont touchés», déplore Chaouki Jerrari.
Résultat des courses : la production de poussins, d’œufs et de viandes a, elle aussi, baissé significativement, en l’absence de débouchés sur les marchés.

A titre d’illustration, la production de poussins a baissé de 10 à 7,5 millions d’unités par semaine. Pire, les coûts de production ont augmenté, vu que les éleveurs ont été forcés de stocker la production de poulets et dindes vifs pendant plusieurs semaines, ce qui a entraîné une hausse du poids des animaux à l’élevage.

L’activité dans les abattoirs a reculé de 50%, vu que ce maillon du secteur avicole travaillait essentiellement avec la restauration collective.

Plus dramatique encore, la filière de la dinde de chair qui dépend elle aussi de la restauration collective a vu son activité reculée.

Le prix de vente de dinde vif a chuté de 30% à 10 DH en trois mois. Le stockage dure désormais plus que d’habitude, ce qui, là encore, augmente les coûts de production, faisant saigner les éleveurs. La faible capacité du pays en termes d’infrastructures de froid et de congélation n’arrange rien à la situation, estiment les professionnels, qui relèvent que les capacités de stockage sont totalement saturées. D’après l’ANPVV, la situation de la filière de la viande de volailles est d’une extrême gravité. A lui seul, ce maillon a estimé ses pertes à 1,5 milliard de DH. Si l’on ajoute les autres segments comme l’œuf, le transport de viandes, la transformation dans les abattoirs, les aliments composés, les pertes passent du simple au double.
«Le secteur a connu plusieurs crises endogènes, mais il a su toujours se redresser et avancer. Le problème cette fois-ci est que la cause de la crise nous dépasse mais nous en payons le prix», déplore Chaouki Jerrari. Ce qui aggrave davantage la situation est le manque de visibilité quant à la reprise de la demande, c’est-à-dire la relance de la machine grippée du secteur avicole. A commencer par la reprise de la restauration collective et les mesures de soutien attendues par les professionnels.

Si les entreprises structurées du secteur comme les opérateurs des abattoirs, les usines d’aliments de bétail et de transformation peuvent bénéficier des mesures mises en place par le Comité de veille économique (CVE), les éleveurs – qui sont des personnes physiques – devront affronter seuls la crise et sa grosse ardoise. «Ce sera très compliqué d’offrir des aides directes. Au même temps, cette crise sera fatale pour plusieurs éleveurs qui seront forcés de cesser leur activité», indique le directeur de la FISA.

La baisse de la production qui continuera certainement, d’après lui, risque de perturber l’approvisionnement des marchés dans le futur.

S’agissant de l’investissement, le business de l’aviculture qui était jadis réputé pour être rentable n’arrivera plus à attirer les investissements nécessaires à la poursuite de son développement. D’ailleurs, tous les investissements prévus auparavant sont gelés.

La COMADER et le ministère de l’agriculture modernisent les marchés de bestiaux à travers le Royaume

La COMADER en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et le Ministère de l’Intérieur initie la création de nouveaux marchés à bestiaux pilotes à la hauteur des objectifs de la stratégie Génération Green 2020-2030.

L’inauguration du marché à bestiaux pilote de Souk Tlet à Azrou est fruit d’une collaboration entre la COMADER, le Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts –département de l’agriculture- et les Autorités Provinciales relevant de la Wilaya de Fès – Meknès.

Ce marché répond aux mesures sanitaires décrétées par les autorités compétentes et se caractérise par des installations qui permettent une évolution des souks de bétail hebdomadaires vers des marchés à bestiaux modernes , aménagés et dotés d’équipements permettant de valoriser au mieux le potentiel génétique du bétail et créer une véritable bourse des prix.

Ces marchés sont :

– Clôturés, dans une zone électrifiée, et proche d’une adduction d’eau potable.

– Encadrés par des aires de circulation visiblement tracées.

– Dotés de box individuels où chaque éleveur met à la vente ses animaux (bovins, ovins, caprins).

– Disposent de blocs sanitaires à l’entrée et à la sortie des souks avec installation de points d’eau.

– Permettent l’accès aux souks seulement aux animaux identifiés (portant des boucles).

– Disposent d’un pont bascule pour la pesée des animaux.

Outre la tenue d’un registre où sont inscrites toutes les entrées, sorties, ventes, achats de bétail afin de garantir la traçabilité, un manuel de procédures indique au gestionnaire du souk l’ensemble des directives permettant de maintenir le souk au niveau des standards requis.

Les Présidents des Interprofessions Agricoles membres de la COMADER sont tous mobilisés pour :

– Sensibiliser et impliquer tous les acteurs concernés dans ce processus de modernisation.

– Etendre cette expérience à toutes les régions du pays avec le soutien du Ministère de l’Agriculture, de l’Intérieur des collectivités régionales, provinciales et locales.

Vers un crédit Relance taillé pour le secteur touristique

  • Si un package de financement bancaire dédié semble prendre forme, côté subventions directes de l’État, le secteur touristique demeure dans le flou

Logé à la même enseigne que le reste des secteurs productifs de l’économie, le tourisme, via ses opérateurs, souhaite parvenir à un plan de relance bancaire sur mesure. Nous apprenons de source sûre qu’une réunion a eu lieu le samedi 20 juin entre le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et la Confédération nationale du tourisme (CNT) pour arrêter un mécanisme de crédit Relance en articulation directe avec les besoins d’un secteur particulièrement frappé par la crise. Une autre réunion, plus technique, se tiendra ce lundi 22 juin entre les deux parties pour finaliser un package de crédit spécifique.

Gain de cause pour les employeurs, amnistie sur les majorations

Afin d’accompagner les entreprises dans la gestion de crise et pour limiter l’impact de cette dernière, la CNSS a décidé d’annuler les majorations et pénalités de retard sur la majorité des arriérés antérieurs à juin 2020.

Jeudi 18 juin, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a annoncé via un communiqué une amnistie des majorations et pénalités pour les entreprises affiliées à la CNSS et impactées par la crise.

Le document souligne que la disposition sera effective dès la publication d’un arrêté ministériel au Bulletin officiel, et que l’amnistie concernera principalement les entreprises affiliées à la caisse qui répondent aux critères d’éligibilité selon le décret 2.20.331.

Covid-19: la CNSS chiffre l’impact au sein des entreprises

Une majorité de 60% des employeurs qui ont déclaré leurs salariés au titre du mois de février dernier ont été impactés par la crise sanitaire liée à la Covid-19 entre les mois de mars et mai, a indiqué la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

D’après des données de la CNSS relatives aux mesures de lutte contre les répercussions de la pandémie, présentées devant la Commission de l’enseignement et des affaires sociales à la Chambre des conseillers, 36% des employés déclarés au titre de février ont cessé de travailler pendant les mois d’avril et de mai, soit un total de près de 900.000 salariés.

En outre, 61% des salariés en arrêt de travail en avril perçoivent moins de 3.000 DH par mois, tandis que seulement 5% touchent plus de 6.000 DH.

Concernant les activités les plus affectées par la pandémie, le secteur de la restauration vient en tête (87%), suivi du secteur de l’habillement (88%), du textile (81%), des agences de voyage (80%) et l’hébergement, dont 65% des employés ont arrêté temporairement de travailler.

La commission parlementaire a également abordé les mesures mises en place par la CNSS afin de faire respecter l’état d’urgence sanitaire, que ce soit au profit des assurés ou des entreprises, mettant l’accent sur la contribution apportée au Fonds spécial pour la gestion de la lutte contre la pandémie qui s’élève à 500 MDH, sans oublier ses contributions dans le domaine de la santé, en mettant les unités médicales multidisciplinaires qui dépendent de la Caisse à la disposition des autorités sanitaires, en coordination avec les pouvoirs publics, dans les villes de Casablanca (2), Marrakech, Tanger, Mohammedia, Settat et El Jadida.

Concernant les chiffres de l’exercice 2019, 252.084 entreprises et 3,54 millions de salariés étaient déclarés. De plus, la Caisse fait état de 600.318 titulaires de pensions (11,7 MMDH), 24,5 MMDH d’indemnités versées et 61,7 MMDH de réserves disponibles auprès de la CDG.

D’autre part, une augmentation du nombre des personnes déclarées a été observée entre 2005 et 2019, passant de 1,58 million à 3,54 millions, relève la même source, mettant en exergue l’extension de la sécurité sociale aux travailleurs domestiques, sachant que la déclaration de cette catégorie est désormais obligatoire.

Au sujet de la réforme du système des retraites, l’étude réalisée en 2018 pour l’évaluation du système actuel a débouché sur l’élaboration de scénarios actuellement en cours d’examen au sein du conseil d’administration de la CNSS, y compris une réforme systémique visant à reconsidérer le système de retraites de la Caisse dans son intégralité, dans une logique de complémentarité avec la vision globale de réforme de ce système.

Activités de santé post-Covid-19 : le ministère révèle son plan d’action

Le ministère de la Santé a élaboré un programme, intégré, visant à relancer les activités de santé après la maîtrise de la pandémie du coronavirus, pour répondre aux besoins de la population, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.

En réponse à une question centrale à la Chambre des représentants sur “le plan du ministère de la Santé pour la mise à niveau du secteur après l’allègement des restrictions liées au confinement », Ait Taleb a indiqué, dans une allocution lue en son nom par le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, que cette stratégie repose sur la sécurité des professionnels de santé et des procédures préventives et d’hospitalisation, l’évolution progressive des reprises d’activités et la capacité d’adaptation aux plans de la levée du confinement.

Il s’agit, également, selon le ministre, de la possibilité de revenir au confinement sanitaire en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, de l’égalité et la cohérence dans la reprise des activités, et de la continuité de la prestation des services de santé.

Dans le cadre de ses prévisions basées sur l’évolution de la courbe épidémiologique dans les semaines à venir, le département a travaillé, a-t-il dit, sur un plan stratégique pour accompagner la levée progressive du confinement et de l’état d’urgence, mais aussi, pour atténuer l’impact de la propagation du virus sur le court terme, sur la base de 5 fondements.

Il s’agit, selon le ministre, du renforcement massif des analyses en laboratoire au sein des secteurs de production qui ont un lien direct avec le citoyen dans l’ambition d’atteindre un million et 915 mille tests de diagnostic de la Covid-19 jusqu’à fin juillet prochain, notant qu’il a été procédé au lancement de cette opération depuis les dernières semaines et l’accompagnement d’un certain nombre de professionnels et d’unités de production et d’entreprises pour promouvoir les mesures de santé, de sécurité et de prévention associées à leurs activités économiques conformément aux normes nationales et internationales de sécurité sanitaire.

Les fondements concernent également le suivi des stocks de médicaments, de produits pharmaceutiques et de fournitures médicales afin de préserver le stock de ces matières vitales dans les hôpitaux publics en préparation de la levée totale du confinement, la mise en place d’un plan de redéploiement des professionnels recrutés au sein des équipes d’intervention dans les activités de santé de la Covid-19 parallèlement au suivi rigoureux de la situation épidémiologique afin d’éviter toute éventuelle nouvelle vague. Il s’agit aussi d’intensifier les opérations de sensibilisation sur les mesures de santé et de sécurité, la distanciation physique et le port de masques même durant la période post-confinement.

Pour ce qui est de la stratégie de reprise des activités de santé pour la période du post-confinement, Ait Taleb a souligné qu’elle repose sur des indicateurs importants, en particulier la baisse de l’indicateur de reproduction du virus à moins de 1%, et le nombre de nouveaux cas d’infection au coronavirus (cas actifs inférieurs à 3 pour chaque 100.000 habitants), le taux d’occupation des lits d’hôpitaux consacrés aux services de réanimation pour les patients affectés par la Covid-19 (il ne devrait pas être inférieur à 65%, car 2% des cas ont besoin de réanimation), et le taux d’occupation des lits d’hôpitaux destinés à la Covid-19 (il ne doit pas être inférieur à 65%).

Concernant les axes de la stratégie post-Covid-19 du ministère de la Santé, Ait Taleb a affirmé que le système de santé au Maroc ne sera pas le même après la pandémie, et prendra en compte les hautes directives royales, les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 et les recommandations des différentes institutions constitutionnelles.

Le ministère a développé une vision stratégique pour améliorer la qualité des soins de santé publique dans le royaume en travaillant dans l’avenir sur des priorités spécifiques, notamment le rétablissement de la confiance des citoyens dans le système de santé, l’élaboration et l’adoption d’une loi nationale de santé publique, la préparation et la mise en œuvre d’un programme sanitaire régional dans le but de combler les lacunes constatées en matière d’organisation de l’offre des soins dans certaines régions, outre l’investissement dans les procédures pratiques pour transformer les idées en plans et stratégies.

Il s’agit également de renforcer les acquis relatifs à l’augmentation des bénéficiaires de la couverture médicale pour concerner plus de 90% de la population en 2021, l’accès équitable aux services de santé pour tous les citoyens et faire de la santé maternelle et infantile une priorité nationale stratégique en renforçant l’action du programme national pour améliorer la santé maternelle et néonatale.

S’agissant des foyers épidémiologiques dans certaines unités industrielles de conditionnement de fruits rouges dans la province de Kénitra, le ministre a indiqué que la « commission d’enquête mise en place déterminera les responsabilités”.

Reprise de l’activité touristique : des obstacles à la pelle

Au Maroc, la reprise de l’activité d’hébergement touristique est prévue à partir du 25 juin. Cependant, les professionnels du secteur ne voient pas encore le bout du tunnel, les défis et obstacles auxquels ils devront faire face étant énormes.

Coup d’envoi pour la reprise des activités touristiques au Maroc. Le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale a annoncé en fin de semaine la réouverture des établissements d’hébergement touristique (EHT) à partir du 25 juin. Cette décision fait suite au passage à la 2e phase du plan d’allègement du confinement sanitaire. La reprise de cette activité touristique sera limitée, dans un premier temps, en termes de capacité, et conditionnée géographiquement par la zone d’exercice. À cet effet, précise un communiqué de la tutelle, les EHT sont tenus de respecter les dispositions sanitaires permettant de garantir la sécurité sanitaire des clients, du personnel et de tous leurs autres usagers.

Selon le ministère, ces dispositions concernent notamment la désinfection régulière de l’ensemble des départements de l’EHT, la limitation du nombre de clients pouvant accéder à l’EHT en même temps, l’instauration d’un vide sanitaire de 6h entre chaque réservation et la désinfection des bagages au moment du check-in et à la remise des clés par les clients lors du check-out. Les établissements d’hébergement touristique sont également tenus de respecter une capacité maximale de 50% de la capacité d’hébergement habituelle dans toutes les zones communes telles que les restaurants, bains maures, salons de coiffure, salles de sport et boutiques. Un ouf de soulagement pour les professionnels durement impactés par la crise du coronavirus ?

À quand l’ouverture des frontières ?

 «Nous avons le feu vert de la tutelle pour une reprise de nos activités cette semaine en tenant compte de la situation épidémiologique dans le pays», confirme Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), pour qui le plus difficile reste à venir. Alors que le Maroc se dirige vers un déconfinement de grande ampleur à partir du 24 juin, les opérateurs n’ont aucune visibilité sur la réouverture des frontières aériennes du pays, condition sine qua non pour une vraie reprise des activités touristiques du pays, mais le patron de la CNT se veut optimiste. «Nous sommes tenus de respecter la capacité maximale de 50% de la capacité d’hébergement avec uniquement des clients locaux; si nous arrivons à atteindre cette capacité, ce sera un bon début», espère Kabbaj. Pour autant, la fibre patriotique seule suffira-t-elle à la réussite de la phase de décollage du secteur ?

Les opérateurs et le gouvernement le savent. Si 70% des Marocains déclarent leur intention de voyager à la fin du confinement, selon une étude réalisée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) sur la perception et le comportement du consommateur marocain pendant et après le confinement, rien ne garantit, pour l’heure, que les citoyens, dont le pouvoir d’achat a été lourdement impacté par l’arrêt quasi-complet des activités économiques dans tout le pays à cause du Covid-19, soient au rendez-vous. De plus, le client a besoin d’être rassuré. Il faudra lui proposer des offres promotionnelles adaptées dans l’ensemble des régions du royaume. Si la ministre n’a pas donné de détails à ce propos, il a été initié une série de mesures en collaboration avec l’ONMT, s’articulant autour de la relance du tourisme interne en se basant sur la mise en place d’une stratégie en direction du marché interne dans l’objectif de mieux rapprocher le produit touristique du citoyen. Cela va nécessiter une enveloppe importante, d’autant plus que les établissements hôteliers se sont engagés à reprendre 50% de leur personnel pour le redémarrage de leurs activités. Autre défi auquel les acteurs concernés devront faire face: la présence du virus. Si le gouvernement est «conscient» de la difficulté de l’étape que traverse le tourisme national, à l’instar de la situation qui prévaut dans le monde, et œuvre «dans la mesure du possible pour éviter tout retour en arrière», l’Exécutif «n’acceptera nullement la prise de mesures aléatoires qui vont nous conduire vers un retour en arrière», a insisté vendredi Saâd Dine El Otmani, lors d’une réunion de travail tenue en présence de la ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, des directeurs généraux des établissements publics relevant du ministère, de représentants de la CNT et de plusieurs instances professionnelles du tourisme.

La sécurité sanitaire érigée en priorité

Pour qu’une opération touristique devienne «un gain à plusieurs niveaux pour le Maroc», il faut que toutes les opérations touristiques soient sûres, a encore rappelé le chef de gouvernement, qui soulignait la nécessité de coordonner les efforts afin de surmonter les difficultés que connaît le secteur, maintenir sa grande qualité tout en préservant la santé des citoyens et des touristes dans le respect des règles sanitaires et en concertation avec les autorités publiques compétentes et les professionnels. Toutefois, les autorités, qui appellent les citoyens et les citoyennes à respecter strictement les mesures barrières, ne font pas dans la langue de bois. Un retour aux restrictions sanitaires sera opéré dans toute région qui verra l’apparition de foyers épidémiologiques, dira-t-on, alors que les déplacements entre les zone 1 et zone 2 feront l’objet d’une surveillance rigoureuse. Dans ces conditions, une question se pose: quid du trafic aérien national? Opérés sur Casablanca-Laâyoune, Casablanca-Dakhla, Casablanca-Oujda et Casablanca-Agadir, les vols nationaux vont reprendre graduellement selon le nombre de fréquences et de destinations domestiques. À signaler que les destinations phares de Tanger et de Marrakech, placées en zone 2, ne sont pas concernées pour le moment par cette reprise des vols domestiques. Un énième obstacle à franchir pour une reprise effective des activités touristiques?.


Quelles sont les destinations préférées des Marocains ?

70% des Marocains déclarent leur intention de voyager à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Quatre régions ont été particulièrement plébiscitées par les voyageurs d’après un grand sondage réalisé par le média en ligne spécialisé Tourisma Post et la Confédération nationale du tourisme, entre le 15 mai et le 15 juin 2020, afin de connaître les régions qui font le plus rêver les Marocains, celles où ils aimeraient se rendre à la fin du confinement. Il s’agit des régions de Dakhla-Oued Eddahab, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Marrakech-Safi et Souss-Massa. Ce sondage, qui connaît cette année sa quatrième édition, est ainsi devenu un véritable levier de promotion des régions en matière de tourisme interne.

LA RAM VA RESPIRER UN PEU

REPRISE DU TRAFIC AÉRIEN DOMESTIQUE

Un bol d’air pour la Royal air Maroc (RAM). A partir du 25 juin, la compagnie aérienne nationale pourra de nouveau assurer ses vols internes. Décision a été prise dans ce sens par le ministère de l’Intérieur, celui de la Santé et celui de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, comme les trois départements en ont informé l’opinion publique dans leur communiqué du 21 juin. Ce qui mettra donc fin à plus de trois mois d’arrêt, puisque dès lors que l’état d’urgence sanitaire avait été déclaré par le gouvernement le 20 mars, la RAM s’était vue obligée de clouer ses avions au sol, en dehors des vols destinés à acheminer les produits et les équipements de protection nécessaires à la lutte contre le Covid-19 -notamment à destination d’autres pays africains- et plus récemment les Marocains qui étaient demeurés bloqués à l’étranger tout au long des semaines précédentes.

Pendant cette période, la compagnie aurait perdu 50 millions de dirhams par jour en moyenne, selon ce que son président-directeur général, Abdelhamid Addou, révélait dans une lettre adressée à ses collaborateurs le 12 mai dernier. Le concerné avait ainsi parlé de “la pire crise de notre histoire”. A cet égard M. Addou avait, avant même que l’état d’urgence sanitaire n’entre en vigueur, mis en place des mesures donnant le choix aux salariés entre un congé sans solde d’un à six mois renouvelable et le travail à temps partiel. Désormais, il s’agit carrément de licenciements, dans le cadre d’un plan social auquel la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, avait donné son aval le 8 juin, lors de son passage à la Chambre des représentants pour répondre aux questions des élus de la première chambre.

Plan de licenciements

Dans sa missive du 12 mai, M. Addou avait également fait mention de la possibilité de lever au cours de ce mois de juin de la dette “garantie par l’Etat”, ce afin de réduire les tensions sur sa trésorerie, mais rien n’a filtré pour l’heure à ce propos, même si Mme Fettah Alaoui avait confié y être favorable, toujours au parlement. Elles sont d’ailleurs une multitude d’établissements et entreprises publics (EEP) à être dans le même cas de figure -la RAM est, pour rappel, détenue à 54% par l’Etat.

Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), ce sont 314 milliards de dollars que l’industrie aérienne de par le monde devrait perdre cette année à cause du Covid-19, dont 6 milliards en Afrique. En même temps, quelque 25 millions d’emplois sont menacés, et d’ailleurs plusieurs compagnies ont d’ores et déjà remercié des milliers