L’inflation à 1% en 2021

« Dans un contexte marqué par de faibles pressions émanant de la demande, l’inflation continuerait d’évoluer à des niveaux bas, ressortant à 0,4% en moyenne en 2020 avant de s’accélérer modérément à 1% en 2021 », indique la banque centrale lors de la tenue de son conseil trimestriel ce mardi.

Le Conseil a noté qu’après une stagnation au deuxième trimestre et une légère baisse en glissement annuel en juillet, l’indice des prix à la consommation s’est accru de 0,9% en août sous l’effet d’une hausse des prix des produits alimentaires à prix volatils. Sa progression moyenne sur les huit premiers mois de l’année est ressortie ainsi à 0,7%.

Consommation d’eau: Urgence de nouvelles allocations

  • L’agriculture risque «d’étrangler» les autres productifs
  • La ressource doit guider les politiques économiques
  • Les conclusions d’une étude du HCP

Plus de 8 milliards de mètres cubes d’eau sont annuellement consommés par le secteur agricole. Et tous les autres secteurs se partagent 1,28 milliard de m3. Ces statistiques qui confirment la «voracité» de l’agriculture en termes de consommation de la ressource hydrique se basent sur une toute récente étude du HCP.

La nouveauté tient à l’élaboration d’un modèle basé sur les entrées et les sorties de l’utilisation de l’eau. Un modèle qui remonte aux années 1930 pour l’usage de l’énergie aux Etats-Unis. Néanmoins, il renseigne sur les évolutions futures et le risque d’éviction sur les autres secteurs productifs. Car le modèle procède également à la quantification des consommations directes et indirectes des différentes activités économiques et commerciales. A ce niveau, l’agriculture s’érige en véritable courroie de transmission. En particulier pour ce qui est de l’industrie alimentaire, le tabac et le commerce.      

L’étude a pour ambition de servir de base à la conception d’une politique économique. Une orientation qui tient compte non seulement des facteurs productifs mais aussi des variables environnementales. L’analyse des indicateurs fait ressortir que «l’économie marocaine entretient une structure intensive en eau  centrée sur l’agriculture, le commerce, l’alimentation et le tabac». Aussi la consommation d’eau doit-elle  être prise en compte dans la planification de l’économie productive du pays. Surtout que le pays reste confronté au déficit structurel de la ressource. De ce fait, certains secteurs risquent un étranglement si la priorité continue d’être accordée à l’agriculture.  

Mais l’étude «peut être complétée par une analyse plus approfondie de la pression des activités économiques sur les ressources en eau», concède le HCP.   En outre, il est également recommandé de procéder à une analyse du volume de l’eau virtuelle et de l’empreinte hydrique au Maroc, autrement dit le commerce de l’eau. Une perspective de poursuite à moyen terme consiste donc à la mise au point d’un modèle d’équilibre général calculable permettant la compréhension des mécanismes économiques en jeu.

Les résultats de cette analyse montrent que l’agriculture, l’industrie alimentaire, le tabac, le commerce, l’hôtellerie et la restauration sont les principaux moteurs  de la consommation d’eau. Ceci, suite à une augmentation de la demande finale correspondante à chaque secteur (effet de diffusion). Les effets d’absorption calculés révèlent que l’agriculture représente le principal distributeur d’eau pour le reste de l’économie en réponse à une demande finale dans tous les secteurs. Le secteur agricole peut générer la plus forte consommation si la demande finale de l’économie augmente.

Les secteurs, qui ont obtenu une faible consommation directe par unité produite, procèdent à une forte utilisation indirecte de l’eau. Il s’agit des industries alimentaires et tabac, du textile et du cuir, du secteur manufacturier, de l’hébergement, restauration, et les activités financières.

Cependant, l’analyse de l’indicateur de la consommation indirecte fait ressortir une forte hausse dans l’industrie et les services. Une situation «généralement ignorée dans les politiques qui se concentrent entièrement sur les valeurs mineures de la consommation directe d’eau par ces secteurs», relèvent les analystes du HCP.

Traits saillants de l’étude

Au cours des dernières décennies, le Maroc a connu une forte et rapide hausse de la demande globale en eau. L’explication tient à plusieurs facteurs, en particulier la croissance démographique, l’expansion de l’agriculture irriguée, et du commerce (national et international). Un modèle a été établi pour déterminer les relations entre les secteurs d’activité et la consommation d’eau au Maroc. L’approche a mis en évidence la hausse continue des besoins en eau intersectoriels. D’où la forte pression sur la ressource hydrique.

Au-delà, l’intérêt de l’étude réside dans cette question fondamentale: comment l’eau risque d’être un facteur limitant la marche des secteurs essentiellement productifs? Les résultats montrent que le secteur agricole et activités qui lui sont liées restent de gros consommateurs directs d’eau alors que l’industrie et les services ont une faible utilisation directe et une forte consommation indirecte de la ressource. Des exemples typiques d’activités à forte utilisation indirecte de l’eau sont l’industrie alimentaire et du tabac, le commerce, l’hôtellerie et la restauration. Dans ce contexte, l’étude du HCP recommande de prendre en compte l’aspect environnemental. Tout en s’écartant des critères de production. Il convient de prendre «une attitude plus prudente à l’égard de certains secteurs car leur soutien pourrait même étrangler l’économie nationale».

Économie marocaine: les prévisions de BAM pour 2021

L’économie marocaine devrait se contracter de 6,3% au cours de cette année, avant de rebondir de 4,7% en 2021, prévoit Bank Al-Maghrib (BAM).

« L’économie nationale devrait connaître, selon le scénario de base retenu par Bank Al-Maghrib, une contraction de 6,3% avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles », indique-t-on dans un communiqué sanctionnant les travaux de la troisième réunion trimestrielle du conseil de BAM.

Pour l’ensemble de l’année 2020, la prévision annoncée en juin a été ajustée à la baisse au regard du redémarrage plus lent que prévu de l’activité, de la mise en place de certaines restrictions locales ou sectorielles suite à la recrudescence des infections, ainsi que de la poursuite de la fermeture quasi-totale des frontières pour les voyageurs, fait savoir la même source.

En 2021, le PIB rebondirait de 4,7%, porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Ces perspectives, qui restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise, vont devoir être régulièrement actualisées, souligne Bank Al-Maghrib.

IDE : les estimations de BAM

Les exportations marocaines devraient augmenter de 22,4% au cours de l’année prochaine, après un repli de 16,6% en 2020, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM). « Pour l’ensemble de l’année, les exportations ressortiraient, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, en chute de 16,6% avant d’augmenter de 22,4% en 2021, portées en particulier par la progression prévue des expéditions du secteur automobile », indique-t-on dans un communiqué sanctionnant les travaux de la troisième réunion trimestrielle du conseil de BAM.

En parallèle, les importations de biens se contracteraient de 17,4% avant de s’accroître de 17% en 2021. S’agissant des recettes de voyage, elles ressortiraient en forte diminution, passant de 78,8 milliards de dirhams (MMDH) en 2019 à 23,9 MMDH en 2020 et rebondiraient à 49,1 MMDH en 2021. Plus résilients à la crise, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) accuseraient une baisse limitée de 5% à 61,5 MMDH avant de s’améliorer de 2,4% à 63 MMDH en 2021. Dans ces conditions, et tenant compte de rentrées de dons à hauteur de 7,2 MMDH en 2020 et de 2,6 MMDH en 2021, le déficit du compte courant devrait se creuser à 6% du PIB en 2020, au lieu de 10,3% prévu juin, et s’alléger à 5,2% du PIB en 2021.

Concernant les entrées d’investissements directs étrangers (IDE), elles reculeraient à l’équivalent de 1,5% du PIB cette année, avant de revenir en 2021 au niveau moyen observé avant la crise. Ainsi, tenant compte de la mobilisation exceptionnelle des financements extérieurs, l’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait 294,7 MMDH à fin 2020 et 289 MMDH à fin 2021, soit une couverture autour de 6 mois et 20 jours d’importations de biens et services.

Contrats spéciaux de formation : Délais supplémentaires pour les entreprises

Des mesures exceptionnelles viennent d’être prises en faveur des entreprises marocaines quant aux délais régissant les demandes de financement et de réalisation des actions de formation planifiées au titre de l’année 2020.

Il a été dans ce sens décidé de prolonger les délais de dépôt des demandes de financement des actions planifiées au 31octobre 2020 alors qu’ils étaient initialement fixés au 30 juin 2020. Il sera également procédé au report du délai de réalisation des actions de formation planifiées au 31mars 2021 au lieu du 31 décembre 2020.

Ces nouvelles dispositions promulguées conjointement par le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration et leurs partenaires socio-économiques visent à inciter les entreprises à bénéficier de la formation continue comme outil essentiel de développement de leur productivité et de leur compétitivité. Ces décisions s’inscrivent par ailleurs conformément au décret-loi n°2-20-292 du 24 mars 2020 décrétant la déclaration de l’état d’urgence sanitaire pour endiguer la pandémie de Covid-19.

Il est à noter que la formation professionnelle à travers le Comité central des contrats spéciaux de formation (CSF) mettra en place au sein de l’unité de gestion des CSF une plateforme digitale afin d’accélérer le traitement et le remboursement des demandes de financement des études et des actions de formation continue des entreprises.

Abdellatif Jouahri : « tant que c’est pour le financement sain de l’économie, je financerai toutes les demandes du secteur bancaire »

Incertitudes : c’est le mot qui caractérise le mieux les hypothèses de travail de Bank Al Maghrib. Après l’avoir ramené à 1,5% en juin dernier, à la suite de son conseil trimestriel, le taux directeur de Bank Al Maghrib restera inchangé, du moins pour les prochains mois. C’est ce qu’a décidé le conseil de ce mardi 22 septembre après réévaluation de la situation économique et sanitaire du pays. L’économie, quant à elle, devrait se contracter de 6,3%.

Le gouverneur de la banque centrale préfère parler de « scénarios », car les incertitudes entourant le reste de cette année et l’année prochaine rendent difficiles des prévisions comme on en avait l’habitude. Et la reprise prévue en juin dernier, au vu de la maîtrise de la pandémie par le Maroc durant les premiers mois, n’est aujourd’hui qu’un lointain souvenir. Le reprise sera plus lente que prévue et toutes les hypothèses précédemment émises ne tiennent plus. Malgré cela, la banque centrale n’a pas jugé nécessaire de revoir à la baisse son taux directeur. « Sur la base de ces évaluations (situation de l’économie et plans), le Conseil a jugé que les conditions de financement de l’économie restent adéquates et a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%, tout en continuant de suivre de très près l’ensemble de ces évolutions », explique le communiqué de Bank Al Magrhib. D’ailleurs, Jouahri a répété lors du point de presse qu’« une actualisation mensuelle sera faite pour suivre l’évolution de l’économie et des indicateurs ».

Aussi, le Wali de Bank Al Maghrib s’est catégoriquement opposé à une politique de la planche à billets. « Tant que j’aurai cette responsabilité, je n’accepterai pas qu’on cède à des solutions simples », déclarait-il avec force, citant l’exemple de pays comme le Vénézuela ou l’Argentine et la situation dans laquelle se trouvent ces pays. « Il ne faut pas précipiter le pays dans une situation d’insolvabilité ; cela va pénaliser en premier lieu que les couches les plus faibles de notre pays », a-t-il ajouté. À l’inverse, Abdellatif Jouahri s’est montré très volontariste pour ouvrir les vannes du financement aux banques, à condition que ce soit pour du financement       « sain » de l’économie. « Je financerai toutes les demandes du système bancaire si c’est pour un financement sain de l’économie », a martelé le Wali. Pourtant, celui-ci a reconnu qu’il y avait un problème de financement lorsque les crédits Damane Oxygène ont reçu pour 20 milliards de dirhams d’accord auprès des banques mais que 2 milliards de décaissements effectifs. Les raisons sont nombreuses selon les remontées, notamment celles des banques qui avancent soit la réserve de certaines entreprises ou des dossiers ne pouvant être financés, lorsque des entreprises rapportent des exigences de garanties allant même sur des biens privés.

Enfin, le Wali a reconnu la tâche difficile qui est aujourd’hui dévolue aux autorités dont les prises de décision sont de plus en plus décriées. « Une crise a sa propre dynamique. Cette crise est multiforme et a atteint le monde entier. C’est une crise sanitaire et la vie des gens est prioritaire. Si on fait le choix de sauver l’économie, on comptera les morts et la population s’offusquera du peu d’intérêt pour la vie des gens. Et si on met l’accent sur le fait de sauver des vies, l’économie risque de tomber. C’est donc une question d’équilibre entre les deux facteurs. Et les équilibres sont toujours difficiles dans une situation de crise pareille. Les décisions ne sont pas si simples que cela », a expliqué Abdellatif Jouahri.

Pour le reste, la banque centrale a noté la hausse de l’indice des prix en août, conséquemment à un relèvement des prix des produits alimentaires à prix volatils, après une stagnation au deuxième trimestre, et une légère baisse en glissement annuel en juillet. « Sa progression moyenne sur les huit premiers mois de l’année est ressortie ainsi à 0,7%. Dans un contexte marqué par de faibles pressions émanant de la demande, l’inflation continuerait d’évoluer à des niveaux bas, ressortant à 0,4% en moyenne en 2020 avant de s’accélérer modérément à 1% en 2021 », détaille le communiqué. 

Pour ce qui concerne le PIB, la croissance devrait chuter de 6,3%, « avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles », précise le communiqué. En 2021, le PIB devrait par contre rebondir de 4,7%, porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, « sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Ces perspectives qui restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie, à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise, vont devoir être régulièrement actualisées ». En effet, après des récoltes en 2020 “catastrophiques“ (32 millions de quintaux), Bank Al Maghrib table sur 75 millions de quintaux en 2021 (pourquoi ?) dans ses “scénarios“ de reprise.

Enfin, l’inflation continuera quant à elle d’être à des niveaux faibles, à 0,4% en moyenne sur l’année 2020. Selon les prévisions de Bank Al Maghrib, elle devrait s’accélérer modérément à 1% en 2021.

Maroc : L’économie se contracterait de 6,3% en 2020, avant de rebondir de 4,7% en 2021

L’ÉCONOMIE MAROCAINE DEVRAIT SE CONTRACTER DE 6,3% AU COURS DE CETTE ANNÉE, AVANT DE REBONDIR DE 4,7% EN 2021, PRÉVOIT BANK AL-MAGHRIB (BAM).

« L’économie nationale devrait connaître, selon le scénario de base retenu par Bank Al-Maghrib, une contraction de 6,3% avec des reculs de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,3% de celle des secteurs non agricoles », indique-t-on dans un communiqué sanctionnant les travaux de la troisième réunion trimestrielle du conseil de BAM.

Pour l’ensemble de l’année 2020, la prévision annoncée en juin a été ajustée à la baisse au regard du redémarrage plus lent que prévu de l’activité, de la mise en place de certaines restrictions locales ou sectorielles suite à la recrudescence des infections, ainsi que de la poursuite de la fermeture quasi-totale des frontières pour les voyageurs, fait savoir la même source.

En 2021, le PIB rebondirait de 4,7%, porté par une hausse de 12,6% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, et par une amélioration de 3,7% de celle non agricole. Ces perspectives, qui restent entourées d’un niveau exceptionnellement élevé d’incertitudes liées notamment à l’évolution de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), à l’ampleur de ses retombées ainsi qu’au rythme de la reprise, vont devoir être régulièrement actualisées, souligne Bank Al-Maghrib.

Face à la Chine, un Occident impuissant

Ni la manière forte de Donald Trump, ni le partenariat souhaité par l’UE ne semblent pouvoir empêcher Pékin de devenir la première puissance mondiale.

Sans l’intervention in extremis d’un juge dimanche 20 septembre, il aurait fallu, pour utiliser la messagerie chinoise WeChat aux Etats-Unis, avoir au préalable téléchargé un VPN, cette connexion qui permettait jusqu’ici de contourner la censure dans des pays comme la Chine ou l’Iran. Le symbole est fort.

Au nom de la « sécurité nationale », les Etats-Unis veulent bloquer une des principales applications chinoises et tentent de prendre le contrôle d’une seconde, TikTok, extrêmement populaire auprès des jeunes. Comme l’avait déjà montré leur combat contre Huawei, vingt ans après être partis à la conquête du cyberespace, les Etats-Unis sont désormais sur la défensive.

En fait, ce n’est pas seulement la première puissance mondiale mais l’ensemble de l’Occident qui se trouve dans une impasse face à la Chine. Le Canada vient de renoncer à négocier un traité de libre-échange commercial avec elle. Pourtant, en 2016, le premier ministre, Justin Trudeau, s’était engagé la fleur au fusil, pas fâché de se démarquer de son puissant voisin. Mais les tensions liées à l’arrestation, à Vancouver, de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, fin 2018, puis la détention par Pékin de deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, devenus de véritables otages, ont rendu tout accord impossible. « La Chine de 2020 n’est plus celle de 2016 », constate Justin Trudeau. Un désamour comparable à celui de l’Australie. Hier résolument prochinoise, l’île-continent est aujourd’hui un de ses adversaires les plus farouches.

Et que dire de l’Europe ? Seul le fait qu’il se tienne par vidéoconférence a permis au sommet réunissant Xi Jinping et les dirigeants européens, le 14 septembre, de ne pas apparaître comme ce qu’il est : un échec retentissant. Lorsque Angela Merkel a eu l’idée, en 2019, d’inviter le président chinois à Leipzig à ce sommet, c’était pour enfin signer un accord sur les investissements, négocié depuis sept ans. En fait, « il y a encore beaucoup à faire », a constaté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, en rendant compte des échanges.