PROXIMO REVUE DE PRESSE DU 30 Septembre 2020

RABAT : L’AGENCE REGIONALE D’EXECUTION DES PROJETS DRESSE SON BILAN

Le montant global des investissements réalisés par l’Agence régionale d’exécution des projets (AREP) de la région Rabat-Salé-Kénitra depuis 2016 jusqu’à 2020 s’élève à 966 millions de DH. Un chiffre dévoilé lors de la session de septembre du comité de supervision et de contrôle de l’agence tenue ce mardi sous la présidence d’Abdessamad Sekkal, président de la région. Il s’agit des investissements concernant uniquement les projets réalisés complètement par le budget de la région, tient à préciser Mohamed Allal, directeur de l’agence.

Lors de cette réunion, ce dernier a dressé un bilan sur les principales réalisations de son établissement en 2020. Ainsi, l’agence a pu achever la liquidation de 70 projets hérités des équipes dirigeantes précédentes. Au menu également, la poursuite de la réalisation des projets routiers notamment dans le monde rural pour un investissement global de 768 millions de DH. Les travaux concernant une cinquantaine de tronçons d’une longueur globale de 300 km sont terminés ou en cours d’achèvement, selon le direction de l’AREP. Pour le secteur de l’enseignement, 261 établissements scolaires ont été réhabilités et équipés pour un coût de 20 millions de DH.

LE TRAFIC PORTUAIRE TOUJOURS ORIENTE A LA HAUSSE

  • Céréales, charbon, soufre, hydrocarbures, les gros volumes
  • Sensible contraction de l’activité des conteneurs

Le trafic portuaire reste sur sa lancée. A fin août dernier, les ports gérés par l’ANP (Agence nationale des ports), il s’est soldé par une hausse de 6,8% à  62,6 millions de tonnes. Seulement, les volumes enregistrés aussi bien à l’import qu’à l’export se concentrent, pour l’essentiel, sur les produits stratégiques et l’alimentaire.

Par nature de flux, les achats ont enregistré une hausse de 8,8% avec un volume de 38,9 millions de tonnes. L’augmentation s’explique notamment par les importations des céréales (+51,1%), des aliments de bétail (+22,4%), du charbon (+10,1%), de l’ammoniac (23,3%) et du soufre (+16,2%).

En face, l’export a progressé de 4,5% à 21,7 millions de tonnes. L’amélioration résulte particulièrement du rebond du trafic des engrais (+30,8%). En revanche, l’activité des conteneurs a décroché de 6,3% à 805.735 boîtes. En volume, ce trafic a marqué aussi une baisse 5,4%, à 7,9 millions de tonnes. De même, le cabotage à partir de Tanger Med s’est replié de 4,6%, en particulier sur les ports de Casablanca et Mohammedia. 

La répartition par port place trois enceintes en pole position. Mohammedia, Casablanca et  Jorf Lasfar ont assuré plus de 78% du trafic global. L’explication tient à l’importance des volumes y transitant. En particulier les céréales, les hydrocarbures, les phosphates et dérivés, le soufre ainsi que d’autres produits énergétiques.  A lui seul, le port de Jorf Lasfar s’est accaparé 41% du total du trafic sur les 8 premiers mois, soit 25,7 millions de tonnes. Ceci, grâce au rebond des exportations des engrais (33%), des importations des céréales (48%), du soufre et de l’ammoniac dont les volumes importés ont respectivement augmenté de 26 et de 23%.

Le port de Casablanca arrive en 2e position avec 32,3% du trafic, soit 20,2 millions de tonnes. Par rapport à la même période de 2019, le trafic transitant par ce port marque ainsi une hausse de près de 3%. Elle est induite par l’augmentation des achats des céréales (38%) et des expéditions du phosphate. En revanche, le trafic des conteneurs s’est inscrit en baisse de 6,2% à fin août dernier.

En glissement annuel sur les 5 dernières années, le trafic aux ports gérés par l’ANP a marqué une progression de 3,7%. Avec la pandémie, il se concentre, pour l’essentiel, sur les produits stratégiques et l’alimentation

Bien que son trafic ait chuté de 13%, le port de Mohammedia tient le 3e rang. Le recul enregistré sur les 8 premiers mois s’explique par la forte baisse des importations du gasoil (-23,8%), précise l’ANP.
De son côté le port d’Agadir a enregistré une forte augmentation de ses échanges.  A l’import, les volumes des céréales ont explosé de 64% alors que les exportations du clinker ont bondi de 44%. Par contre les agrumes et primeurs ont marqué des baisses respectives de 1,8 et de 26%.

De même, le port de Safi a largement bénéficié du trafic des céréales, du charbon et des phosphates. Au total, il a connu un trafic global de 5,7 millions de tonnes, en forte hausse de 31% sur les 8 premiers mois. A elles seules, les exportations des phosphates ont explosé de 75% alors que l’import du charbon a été multiplié par 4 fois sur la même période.

La facture s’allège à l’import

Selon le HCP, l’indice des valeurs unitaires à l’import a régressé de 6,4%  au 2e trimestre par rapport à la même période de 2019. Les plus fortes baisses ont concerné  l’énergie et lubrifiants (-37,7%) et les produits bruts d’origine minérale (-43%). Par contre, les valeurs unitaires de l’alimentaire, des produits finis de consommation et des articles d’équipement industriel ont augmenté dans des proportions variant entre 1,3 et 4,4%.
 De son côté, l’indice  des valeurs unitaires à l’exportation s’est légèrement replié de 2 %. Cette régression s’explique essentiellement par  le recul des  demi-produits de 10,8%, des produits bruts d’origine minérale de 16,1%, et des articles d’équipement agricole de 5,3%. En revanche, des augmentations ont été enregistrées pour les produits finis de consommation (3,1%), pour ceux d’origine animale et végétale (16,7%) et de l’alimentation boissons et tabacs : 1,6%.

INDUSTRIE 4.0: UN PROJET PILOTE A FES

  • UEMF, Fonzid, MCC… réunis en consortium pour sa réalisation
  • Objectif: créer un espace de valorisation et de transfert d’innovation
  • Une plateforme de 11 ha livrée en 2022 pour un coût de 104 millions de DH

Le projet FSF sera composé d’espaces dédiés aux services de transfert de technologie, d’ingénierie, d’innovation, de R&D et de recherche technologique (R&T). La zone comprendra également la 1re usine modèle 4.0 au Maroc et 93 lots industriels destinés à des usines intelligentes

Voilà du concret pour relancer la dynamique économique dans la région Fès-Meknès. Les initiateurs du projet «Fez Smart Factory» (FSF), qui sera présenté aujourd’hui 29 septembre 2020, prévoient le démarrage d’exploitation de leur zone industrielle 4.0 vers fin mars 2022. Ce projet permettra de construire une ZI durable qui répond aux besoins d’amélioration de la productivité industrielle et des performances environnementales et sociales, grâce aux toutes dernières technologies. C’est le 1er projet du genre au Maroc pour cette industrie naissante, depuis son lancement en Allemagne en 2011. Décryptage. 

  • Un consortium pour révolutionner l’industrie

L’université Euromed de Fès (UEMF) s’allie avec le Conseil de la région Fès-Meknès, l’union patronale de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM Fès-Taza) et la société Alten Delivery Center-Maroc, pour la réalisation du projet de la zone industrielle «Fez Smart Factory» (FSF). D’un investissement de 104 millions de DH, cette zone sera aménagée sur le campus de l’UEMF. Cofinancée en grande partie par l’agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) et la Région Fès-Meknès, la réalisation de ce projet sera prise en charge par le Fonzid à hauteur de 49,84%. «Nous sommes conscients des enjeux considérables de la 4e révolution industrielle pour la compétitivité de l’industrie marocaine et des effets inéluctables de cette révolution sur les équilibres économiques et sociaux de tous les pays, ceux en développement en particulier», indiquent les porteurs du projet. Réunis dans un consortium, ces derniers «ambitionnent, à travers le projet Fez Smart Factory, de contribuer à la préparation du Maroc à relever les défis de la 4e révolution industrielle qui, usant des technologies de l’internet des objets, de la robotique et cobotique, de la fabrication additive et de l’intelligence artificielle, sera à l’origine de disruptions inéluctables d’ordre économique, social et de division internationale du travail». En effet, l’avantage comparatif du coût de la main-d’œuvre non qualifiée, mis actuellement à profit par les pays en développement pour leurs échanges économiques internationaux, perdra de sa pertinence à court terme, et exigera de ces pays d’investir beaucoup plus dans la formation de ressources humaines qualifiées à même de maîtriser les hautes technologies mises en œuvre dans l’industrie 4.0.

  • Une unité pilote à l’UEMF

«En adossant ce projet à l’Université euro-méditerranéenne de Fès, nous sommes conscients de cette nécessité et parions sur la préparation des jeunes et des moins jeunes aux défis de la 4e révolution industrielle. Nous voulons aussi faire de ce projet une unité pilote pour l’étude, en grandeur nature, des transformations profondes dans les différents domaines attendus de cette révolution», soulignent les initiateurs du projet. Le projet FSF sera composé d’espaces dédiés aux services de transfert de technologie, d’ingénierie, d’innovation et de recherche & développement (R&D) et de recherche technologique (R&T), comprenant un incubateur, un accélérateur de startups, des sociétés d’ingénierie et des entités de R&D et de R&T. La zone comprendra également la première usine modèle 4.0 au Maroc et 93 lots industriels destinés à des usines intelligentes. S’étendant sur une superficie de 11 ha (propriété de l’UEMF), le projet FSF abritera également un bâtiment dédié aux services d’innovation pouvant accueillir environ 40 porteurs de projets, 30 startups, 10 sociétés d’ingénierie, 5 entités de R&D et R&T et une dizaine d’investisseurs dans le business center.

  • MCA, Fonzid, CGEM, Alten… des partenaires de choix

En créant ainsi un écosystème de l’industrie 4.0, l’UEMF, le MCA, le Fonzid, la CGEM, la société Alten et le Conseil régional veulent mettre en place un noyau d’usines intelligentes au sein du projet FSF. Ceci, à travers l’accompagnement de porteurs de projets et de startups bénéficiant de services d’ingénierie et de R&D de FSF, ainsi que de son usine modèle, pour qu’ils puissent développer, à leur tour, des unités 4.0. Mettre à profit l’écosystème FSF, à travers le Centre de valorisation, de transfert et d’innovation technologique (CVTIT) permettra d’accompagner les unités industrielles existantes de la région Fès-Meknès et du Maroc pour optimiser leurs performances industrielles, environnementales et sociales. Les secteurs industriels ciblés par les activités de «Fez Smart Factory» sont l’agroalimentaire, l’électrique/électronique, la mécanique/métallurgie, les énergies renouvelables, l’ingénierie digitale et intelligence artificielle, outre la confection textile et cuir. A terme, le projet FSF devrait générer plus de 5 milliards de DH d’investissements et plus de 5.000 emplois directs hautement qualifiés. Pour y parvenir, il profitera de l’appui des compétences de l’UEMF et de ses plateformes à la fine pointe de la technologie (la plus grande plateforme d’impression 3D du pays et la première École d’ingénierie digitale et d’intelligence artificielle en Afrique).

  • Montage financier

LE budget global prévisionnel du projet FSF s’élève à près de 104 millions de DH. L’Agence MCA-Morocco s’engage à contribuer au projet par un financement maximum de 51,82 millions de DH, soit 49,84% du budget global du projet estimé à la date de signature de l’accord de subvention, le 18 mai 2020. La contribution de l’UEMF (bénéficiaire de la subvention) représente un total de 31,85 millions de DH.
Le Conseil de la Région Fès-Meknès contribue également à hauteur de 20 millions de DH

COTISATIONS SOCIALES : L’AMNISTIE SUR LES MAJORATIONS DE RETARD ACTEE

  • Elle vise les entreprises impactées par la crise sanitaire
  • L’exonération porte sur les majorations et pénalités se rapportant à juin 2020 et antérieur

Les entreprises en difficulté bénéficient d’une amnistie sur les pénalités de retard et majorations relatives aux cotisations sociales. La mesure annoncée au mois de juin vient d’être actée par le ministre des Finances et son homologue du Travail. Elle est mise en application pour une période d’une année à partir de la date de sa signature, soit le 25 septembre.

Les encaissements suite au recouvrement forcé ont dépassé le seuil de 2 milliards de DH en 2017. Ils ont reculé de 8% en 2018 en raison de la décision de la CNSS de surseoir aux ATD

Pour bénéficier de l’exonération, les entreprises sont tenues de payer l’intégralité du montant en principal de la créance ou recourir à des facilités de paiement. Celles-ci peuvent s’étaler jusqu’à 60 mois. En parallèle, l’entreprise doit continuer de payer les périodes dues au titre de la période de l’échéancier. Le non-respect de ces modalités entraîne la réintégration de la totalité des montants ayant fait l’objet de la remise.

La décision des départements des Finances et du Travail traite également le cas des affiliés CNSS dont la créance est en cours de paiement par acompte pour la période de juin 2020 et antérieure. Cette catégorie bénéficie automatiquement de l’exonération des majorations pour le reliquat de la créance restant dû. 

Le dispositif qui couvre la période allant de juin 2020 à 1969 vise en particulier les entreprises en difficulté en raison des effets du Covid-19. La difficulté est entendue au sens du décret 2.20.331 relatif à l’application de la loi 25.20 sur les mesures exceptionnelles en faveur des entreprises impactées par la crise sanitaire. Il s’agit de celles qui ont été en arrêt temporaire de travail en raison d’une décision administrative. L’évolution du chiffre d’affaires est également prise en compte.

Les entreprises dont le chiffre d’affaires a baissé d’au moins 50% et qui emploient au plus 500 salariés déclarés en arrêt d’activité sont concernées. Le dispositif s’adresse aussi aux établissements dont la baisse du chiffre d’affaires varie entre 25 et 50% et dont les dossiers ont été validés par la commission ad hoc.

Ceci étant, les entreprises qui n’ont pas été impactées par la Covid 19 peuvent toujours recourir au dispositif de remise sur les majorations de retard, astreintes et frais de poursuite se rapportant aux exercices 2016 et antérieurs. Ce dernier avait été validé par le conseil d’administration de la CNSS du 24 décembre 2019 mais sa mise en œuvre ne date que du mois de juillet 2020. Là aussi, les créances peuvent être échelonnées sur 60 mois.

BAM PUBLIE UNE RADIOSCOPIE DETAILLEE DE LA REALITE DU TISSU DES ENTREPRISES AU MAROC

Le Maroc dispose, enfin, d’indicateurs précis qui relatent la réalité du tissu entrepreneurial.
L’absence de chiffres a longtemps été un obstacle pour déterminer le réel besoin des entreprises marocaines et d’identifier les défis à relever. Le premier rapport de l’Observatoire marocain de la très petite et moyenne entreprise (OMTPME), relevant de Bank Al-Maghrib, vient combler cette faille. Une première radioscopie du tissu productif est désormais disponible. Certes, les statistiques fournies sont arrêtées à 2018, mais donnent plus au moins la tendance globale de ce secteur. Ce document tend à éclairer la réflexion sur les enjeux liés au tissu productif national en particulier celui des TPME. Il livre en effet une analyse détaillée sur la démographie et la santé économique et financière des entreprises personnes morales assujetties à l’IS. Détail des principales conclusions.

  • Un tissu fragmenté

L’Observatoire marocain de la TPME relève dans son premier rapport une fragmentation du tissu des entreprises personnes morales actives. Une prédominance des TPME est dans ce sens observée. Elles représentent en effet 99,4% des entités ciblées, dont plus de 85,8% sont des microentreprises avec un chiffre d’affaires n’excédant pas les 3 millions de dirhams. «La part de cette dernière catégorie d’entreprises dans le tissu productif national serait encore plus importante si l’on devait y intégrer les entreprises personnes physiques déclarées à la DGI et les autres unités de production de l’économie», peut-on constater dans ce sens. Parmi les conclusions tirées par l’Observatoire, on relève que «les TPME ne réalisent que 36,7% du total du chiffre d’affaires, dont 27,3% à l’export et 36,6% de celui de la valeur ajoutée de la population d’entreprises étudiées alors qu’elles sont les principales pourvoyeuses de l’emploi, puisqu’elles ont occupé près de 73% de l’effectif déclaré à la CNSS». L’analyse démontre que la plupart des TPME exercent des activités peu consommatrices de ressources financières. Les secteurs «Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles» et «Construction» captent plus de la moitié des entreprises étudiées (54%).

  • Des fragilités financières relevées

L’Observatoire de la TPME s’est penché dans son rapport sur l’analyse de la situation financière des TPME. Le constat établi fait ressortir plusieurs sortir du marché dans des délais assez courts. Les entreprises de petite taille sont les plus concernées, notamment en termes de structure bilantielle et de productivité et de rentabilité. «Les analyses montrent que les entreprises radiées avant d’arriver au terme de 5 ans d’existence représentent, en moyenne annuelle, plus de 50% du total des radiations sur la période 2016-2018», lit-on du rapport.

S’agissant du financement bancaire, ledit rapport fait ressortir des disparités importantes en termes du taux d’accès des entreprises. En 2018, les grandes entreprises ont bénéficié de 60,5% de l’encours total des crédits accordés à ces entreprises, contre 14,2% pour les moyennes entreprises, 12% pour les petites entreprises, 4,1% pour les très petites entreprises et 9% pour les microentreprises. Se référant à l’Observatoire, le taux d’accès moyen global du crédit bancaire est de 39,4%. Il affiche toutefois des niveaux qui varient selon les différentes catégories d’entreprises. «Si celui des GE et ME convergent à des niveaux presque similaires soit respectivement 86,6% et 85,4%, pour les autres catégories le taux d’accès est inégal et reflète un degré de pénétration de financement bancaire très faible pour les TPE et les microentreprises en particulier celles ayant un chiffre d’affaires n’excédant pas 1 million de dirhams, pour lesquelles ce taux est plus de trois fois moins important que la moyenne globale», peut-on conclure de l’analyse de l’Observatoire.

  • Une dynamique de création en 2018

L’année 2018 a été marquée par une dynamique en termes de création d’entreprises. C’est d’ailleurs ce que confirme l’Observatoire dans ce premier rapport. Au total, 98.000 entreprises ont été créées durant cette année dont plus de 46.000 personnes morales. Ces dernières ont affiché une évolution de 13,2% en termes de nombre contre 1,8% en 2017.

Commentant ces chiffres, l’Observatoire attribue ce dynamisme à certaines exonérations d’impôts ainsi qu’à la simplification des démarches administratives. L’Observatoire souligne également que la quasi-totalité des entreprises créées en 2018 sont des microentreprises au moment où celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 3 millions de dirhams ont représenté environ 1,5% du total des créations.

A noter que les 31,4% des entreprises créées en 2018 opèrent dans le «commerce, réparation d’automobiles et de motocycles», 22% dans la construction et 10% dans les activités spécialisées scientifiques et techniques.

  • Une forte concentration sur l’axe El Jadida-Tanger

En établissant une répartition régionale des entreprises ciblées, l’Observatoire indique que près de 66% des entreprises morales actives sont concentrées sur l’axe Tanger-El Jadida. La région de Casablanca-Settat capte dans ce sens 40,3% de l’effectif global. Rabat-Salé-Kénitra arrive en deuxième position avec 14,9% au moment où Tanger-Tétouan-Al Hoceima en détient 11,2%.

Pour ce qui est de la géographie des nouvelles créations, 35,8% de ces entités sont situées au niveau de la région de Casablanca Settat, 14% au niveau de Rabat-Salé-Kénitra et 11,6% à Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

S, IR ET TVA: CE QUE DIT LE DERNIER RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES

La Cour des comptes a relevé, dans un rapport rendu public mardi soir, une tendance baissière des rendements des principaux impôts de l’Etat, en l’occurrence, l’Impôt sur les Sociétés (IS), l’impôt sur le revenu (IR) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), tout au long de la dernière décennie.

Cette baisse tendancielle des rendements, plus marquée au niveau de l’IS et l’IR, est notamment un corollaire de la relative constance de l’assiette fiscale, explique la Cour des comptes dans son rapport sur l’exécution du Budget de l’Etat de l’année 2019, notant que l’assiette fiscale pâtit, en effet, de la persistance de certaines pratiques de sous déclaration du résultat fiscal ainsi que de la faible intégration du secteur informel.

L’administration continue, cependant, ses efforts en matière d’inclusion progressive, dans la base des contribuables, de l’ensemble des assujettis afin de faire progresser l’équité fiscale, fait savoir la même source. Ces efforts ont, notamment, concerné les professions libérales, les commerçants de gros et certains autres acteurs de l’économie informelle.

Les caractéristiques de l’assiette fiscale induisent aussi la stabilité, à un niveau relativement élevé, de la pression fiscale, souligne la Cour des comptes, rappelant à ce titre, que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans son rapport annuel sur les statistiques des recettes publiques en Afrique, classe le Maroc en quatrième position des pays aux taux de pression fiscale les plus élevés (27,6%, y compris les charges sociales).

Cette situation limite les marges de manœuvre de l’administration en matière de revue des règles d’assiette, et partant, le rendement de ses trois principaux impôts (IS, IR et TVA).

« Le recours, à travers l’instauration par la loi de finances de 2019 de la contribution de solidarité sur les bénéfices, à certaines niches fiscales n’aura qu’un impact provisoire sur les recettes fiscales », estime la Cour des comptes, faisant remarquer que cette contribution n’a été instituée qu’au titre des années 2019 et 202

LA ZONE D’AGROPOLIS S’ENRICHIT D’UN NOUVEAU PROJET INDUSTRIEL

La zone industrielle d’Agropolis devra bientôt accueillir un deuxième abattoir de volaille après celui de la société Extralap,  qui opère également dans le créneau de l’abattage de lapins. 

En effet, ce projet vient enrichir l’offre dans les villes de Fès et Meknès, ainsi que les localités environnantes en abattoirs modernes et aux normes sanitaires édictées par l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires), sachant qu’aujourd’hui, la région Fès-Meknès dépasse à peine le taux de 10% en pourcentage du  poulet abattu et contrôlé dans les abattoirs.

L’investissement de plusieurs dizaines de millions de dirhams est porté par des entrepreneurs de la région regroupés autour de Supvolailles SARL. Il  vise à créer une unité moderne dotée de machines hautement performantes couvrant toutes les phases de production (éviscération, découpe, pré-refroidissement, emballage, segmentation…) d’une capacité de plusieurs tonnes par jour. Le nouveau projet apporte aussi un peu de baume au cœur de MEDZ (filiale de CDG développement), le promoteur d’Agropolis dont la première tranche (étendue sur un terrain de 130 hectares) n’est toujours pas, dix ans après son inauguration, totalement commercialisée pour un taux de valorisation d’à peine 30 à 35%. Ce qui limite jusqu’à présent, le nombre d’emplois effectifs créés par les 70 clients qui y ont acquis des parcelles, à un peu plus de 3.000 emplois.

Rappelons que le pourcentage du poulet abattu dans les circuits officiels et contrôlés sanitairement, est d’à peine 8% en moyenne au Maroc pour une production nationale estimée à 550.000 tonnes en 2017, soit l’un des ratios les plus faibles du pourtour méditerranéen. Certes, ce taux s’élève à 80% pour ce qui est des dindes, mais globalement la situation est assez déplorable selon l’ANAVI (Association nationale des abattoirs industriels avicoles).