PROXIMO REVUE DE PRESSE DU 11 Novembre 2020

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Masen – ONEE : le transfert des actifs et des installations démarre

La loi 38.16 avait décrété le transfert à Masen de toutes les activités de l’ONEE en liaison avec la production d’énergies renouvelables. Une convention entre les deux institutions vient d’être signée et validée (fin octobre) par le gouvernement pour le démarrage de l’inventaire des sites et des installations de l’ONEE qui feront l’objet de ce transfert.

Covid-19: Le taux de reproduction du virus a atteint 1,22 au niveau national

Le taux de reproduction de la Covid-19 a atteint 1,22 au niveau national, a indiqué mardi le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet.

Dans sa présentation du bilan bimensuel relatif à la situation épidémiologique, M. Mrabet a souligné que le développement du taux de reproduction s’explique par l’augmentation significative du nombre des cas contaminés par la Covid-19 au niveau national, « puisque nous enregistrons chaque jour des chiffres records, notamment 259.951 cas positifs à la Covid-19 jusqu’au lundi 9 novembre, avec un taux d’incidence cumulé de 715.8/100.000 habitants », a-t-il dit.
Présentant la situation épidémiologique jusqu’au 9 novembre, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, a indiqué que le nombre de décès enregistré jusqu’à cette date a atteint 4.356, soit un taux de létalité de 1,7% et le nombre de personnes déclarées guéries a atteint 212.905, soit un taux de rémission de 81,9%.
A l’échelle continentale et planétaire, le Maroc se classe 32-ème dans le monde et 2-ème en Afrique, du point de vue du nombre de contaminations, 36-ème mondialement et 3-ème en Afrique pour ce qui est du nombre des décès. Il est aussi 34-ème au niveau international et 2-ème au plan continental en termes de nombre de tests.

D’autre part, le bilan bimensuel du ministère a abordé les faits marquants relevés jusqu’au 9 novembre en lien avec la situation épidémiologique, en particulier la séance de travail consacrée à la stratégie de vaccination contre la Covid-19 et présidée par SM le Roi Mohammed VI, lundi à Rabat, lors de laquelle le Souverain a donné Ses Hautes Orientations en vue du lancement, dans les prochaines semaines, d’une opération massive de vaccination contre la Covid-19, qui devra couvrir les citoyens âgés de plus de 18 ans, selon un schéma vaccinal en deux injections.

La priorité sera, notamment, donnée aux personnels de première ligne, en l’occurrence le personnel de santé, les autorités publiques, les forces de sécurité et le personnel de l’éducation nationale, ainsi qu’aux personnes âgées et aux personnes vulnérables au virus, et ce avant de l’élargir au reste de la population, a-t-il dit.

L’intégration du vaccin tétravalent contre la grippe saisonnière par l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) au guide des médicaments remboursables au titre de l’AMO (GMR) et le lancement de la campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière font, également, partie des faits marquants relevés.

Dans le même contexte, M. Mrabet a insisté sur l’importance du respect des mesures sanitaires préventives qui sont de nature à limiter la propagation du virus, notamment le port des masques de protection, le lavage des mains et leur désinfection, la distanciation sociale et l’utilisation de l’application Wiqaytna.

Fonds de développement agricole: Légère hausse des subventions en 2021

Les subventions du Fonds de développement agricole vont légèrement augmenter en 2021. Elles devraient atteindre environ 4,2 milliards de DH, en hausse de 3% par rapport à cette année, a indiqué, lundi dernier à Rabat le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch.

Lors de la présentation du projet de budget de son département devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, Akhannouch a souligné que le programme d’action 2021 prévoit la mise en place de nouvelles incitations dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de la stratégie « Génération Green » visant à soutenir les jeunes, à valoriser et développer les terres collectives.

Sur le volet de l’irrigation, le ministre a affirmé que la reconversion collective à l’irrigation localisée est destinée à couvrir 72% de la superficie totale programmée. Les travaux ont été achevés pour 10.300 ha supplémentaires, alors qu’ils sont toujours en cours pour une superficie de 48.600 ha. Concernant la conversion individuelle vers l’irrigation goutte-à-goutte, Akhannouch a en outre indiqué que le programme de 2021 permettra de couvrir près de 50.000 ha supplémentaires pour atteindre une superficie totale de 693.000 ha. Une subvention de 2,01 milliards de DH sera en ce sens octroyée par le Fonds.

Par ailleurs, le département de l’Agriculture finalisera les marchés relatifs à 417 projets d’agriculture solidaire programmés dans le cadre du Plan « Maroc Vert », et lancera de nouveaux projets portant sur la « Génération Green 2020-2030 ». Au total, 2,7 milliards de DH seront investis dans des projets agricoles solidaires, dont 1 milliard sous forme de crédits de paiement, a-t-il indiqué.

Circulaire relative aux obligations de vigilance: L’AMMC lance la consultation publique

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a lancé la consultation publique, du 10 au 24 novembre 2020, sur le projet de modification de la circulaire n° 01/18 relative aux obligations de vigilance et de veille interne incombant aux organismes et personnes soumis au contrôle de l’Autorité.

Le projet de modification de la circulaire n°01/18 prévoit de modifier et de compléter certaines dispositions, mais aussi d’introduire de nouvelles dispositions, précise l’AMMC. Parmi les nouvelles dispositions figurent le renforcement des points de vigilance à l’égard de la clientèle à risque (personne agissant pour le compte d’autrui, construction juridique) ; la précision de la notion de la personne politiquement exposée et les mesures de vigilance à prendre à son égard.

Ces nouvelles dispositions portent également sur la consolidation des mesures de vigilance et l’obligation d’appliquer les sanctions financières ciblées notamment le gel des biens.

Transformation numérique : Encore du chemin à parcourir

  • Le développement des infrastructures est un impératif
  • Des modèles économiques à réinventer

Sous l’effet des innovations numériques, l’industrie, l’économie et la société sont en métamorphose et de profondes transformations apparaissent dans leur organisation, leurs produits et leurs usages. Cette tendance modifie considérablement la nature des relations et des rapports qu’ils entretiennent avec leur environnement.

En effet, internet, la robotisation et les technologies numériques forment un espace dans lequel de nombreux acteurs contribuent à créer de la valeur. Ce qui a donné naissance à des écosystèmes, de plus en plus digitalisés. Aujourd’hui, la transformation numérique n’est plus un choix, mais un impératif. La crise sanitaire l’a d’ailleurs bien démontré.

Les pays disposant d’infrastructures numériques plus développées ont souvent été les mieux outillés pour relever les défis immédiats (services  de santé, enseignement en ligne, utilisation des systèmes de paiements numériques…). La pandémie a ainsi appuyé l’urgence et l’importance de la technologie et de l’accélération de la transformation numérique.

«Le défi de la digitalisation interpelle beaucoup de pays. Le continent africain fait preuve d’une certaine maturité numérique, mais avec des vitesses assez hétérogènes selon les pays et les secteurs. Au Maroc, nous constatons par exemple que pour plusieurs TPE et PME, la transition digitale n’est toujours pas au rendez-vous», souligne Dr. Mohamed Benabid, chercheur, conférencier et rédacteur en chef de L’Economiste, lors de la première édition des journées scientifiques du digital (JSD).

«Le Maroc a un énorme retard dans le développement du digital et la pandémie n’a fait qu’exacerber un certain nombre de défaillances. Cette fracture numérique est une responsabilité partagée entre le secteur public et privé», tient à préciser pour sa part, Pr. Hamid Bouchikhi, Doyen à la SolBridge International School of  Business (Corée du Sud).

Si le but est de créer de la valeur et de participer à la croissance, il est primordial de faire de l’économie numérique un des piliers de la stratégie de développement du pays. «Mais tant que nous n’avons pas de leadership local qui ait un minimum de vision sur ce que doit être un écosystème créatif, rien ne se fera. Nous continuerons d’avoir des idées, des ambitions mais elles ne seront pas opérationnelles», insiste Pr. Youssef Errami, directeur et Doyen ESC PAU Business School et co-organisateur de cette rencontre avec l’Université Ibn Tofail de Kénitra et la Faculté d’Économie et de Gestion de la même ville.

Une transformation digitale réussie aurait d’abord pour conséquence d’améliorer l’attractivité du pays et sa différenciation dans une économie mondialisée. Toutefois, au Maroc, la lenteur dans la mise en place de réglementations pour accélérer la digitalisation représente un énorme frein. Les professionnels comptent d’ailleurs fortement sur cette crise et sur l’état d’urgence pour que les lois les plus importantes soient adoptées.

Mais, selon Bouchikhi, si le pays est encore à la traîne dans sa transformation numérique, il y a toujours des raisons d’espérer. Parmi elles, la transformation digitale des universités. En effet, les établissements d’enseignement supérieur se sont tournés, bien avant la pandémie, vers le numérique en intégrant les nouvelles technologies pour perfectionner l’apprentissage et développer les programmes pédagogiques.

«Nous avions démarré la transformation digitale de l’université avant la crise sanitaire. Durant le confinement, nous avons constaté l’utilisation accrue des outils pédagogiques mis en place, plus de 50.000 étudiants étaient connectés. Ce qui nous a confortés dans nos choix de système», indique Pr. Rochdi Messousi, directeur du Centre universitaire des ressources informatiques (CURI) de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra.

L’engouement des Marocains pour les réseaux sociaux et l’équipement du pays qui est en progrès, ont aussi été cités comme de bons indicateurs par Bouchikhi. «Certains services publics font preuve de pratiques exemplaires et nous constatons également une forte mobilisation des professionnels. Ce qui nous donne de l’espoir», souligne-t-il.

Cette tendance des Marocains à investir internet et les réseaux sociaux  pourrait également les pousser à utiliser de nouvelles méthodes de partage et de communication sur lesquelles se base, par exemple, l’Inbound Marketing. Une technique qui replace le client au centre la stratégie marketing ainsi que le décrit l’ouvrage de l’intervenant Gabriel Szapiro, PDG de Studio Butterfly, «L’inbound Marketing au quotidien».

Un colloque international pour le digital

L’Université Ibn Tofail de Kénitra, la Faculté d’Économie et de Gestion (Kénitra) et Pau Business School ont organisé les 30 et 31 octobre dernier, un colloque international sous le thème «Ecosystèmes numériques et création de valeurs». Ce colloque scientifique a réuni des chercheurs, des académiciens et des professionnels de différents horizons pour débattre de l’apport du digital aux modèles économiques des organisations, privées, publiques et associatives. La plénière de la rencontre virtuelle a été modérée par Dr. Mohamed Benabid, chercheur, conférencier et rédacteur en chef de L’Economiste. L’intégrale de cette plénière et des autres panels sera bientôt mise en ligne.

Infrastructures : InfraCo Africa pose ses bagages à Casablanca

  • La filiale du groupe multilatéral PIDG y pilotera ses activités en Afrique centrale et occidentale
  • Jusqu’à 40 millions de dollars par an dans le développement des projets

«Drainer plus de ressources vers l’amont changerait beaucoup de choses pour le continent», estime Gilles Vaes

En 2020 encore, des millions d’africains n’ont accès à l’électricité que quelques heures par jour. Selon la Banque africaine de développement, le taux d’accès à l’électricité sur le continent se limite à 40%, soit le plus faible au monde. Sur les 130 à 170 milliards de dollars d’investissements nécessaires chaque année pour développer les infrastructures, l’Afrique ne parvient à mobiliser, dans le meilleur des cas, que la moitié de ses besoins.

Malgré les progrès réalisés, les experts relèvent encore de nombreuses insuffisances qui rebutent les investisseurs. Le contexte politico-administratif dans plusieurs pays n’est pas toujours un gage de sécurité. Par ailleurs, le portefeuille de projets bancables est très limité.

«Le problème se situe au niveau de l’amont et il n’a pas été suffisamment traité au cours des dernières années. L’engagement dans la phase de développement est insuffisant», analyse Gilles Vaes, directeur général de InfraCo Africa. L’investissement dans la phase développement représente entre 5 à 10% du coût d’un projet.

«Drainer plus de ressources vers cette étape cruciale changerait beaucoup de choses pour le continent», estime t-il. Un certain nombre de structures dont InfraCo Africa se mobilisent pour structurer l’amont afin de favoriser l’émergence d’un plus grand nombre de projets bancables.

Membre du groupe multilatéral PIDG (3,6 milliards de dollars engagés dans des projets d’infrastructures et 33,2 milliards de dollars mobilisés auprès des investisseurs privés et des institutions financières de développement depuis 2002) et financé par les gouvernements du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Suisse, InfraCo Africa peut investir jusqu’à 40 millions de dollars par an dans le développement de projets dans les secteurs d’infrastructures en général et dans les secteurs énergie, eau, transport, mobilité électrique, logistique et logement social. «Notre rôle est de dérisquer ces projets et de leur permettre de se déployer», note Nabil Saimi, directeur du développement à InfraCo Africa.

Plateforme

Opérationnel depuis 2004, la structure a accompagné treize projets jusqu’à leur clôture financière, dont plusieurs sont en phase de construction et/ou d’exploitation et est impliqué dans treize autres en cours de développement. Après Nairobi, elle a érigé un bureau régional à Casablanca Finance City pour piloter ses activités dans la région Afrique de l’Ouest et Centrale. «Nous sommes convaincus que c’est la plateforme idoine pour développer nos activités dans cette région», indique Gilles Vaes. S’il n’exclut pas des opérations dans des pays matures comme le Maroc, le mandat principal d’InfraCo Africa est de contribuer à réduire le déficit en infrastructures dans les pays où le manque est significatif. Il a déjà investi dans des projets au Cameroun, Gambie, Guinée, Libéria, Sénégal, Sierra Léone et au Tchad en Afrique centrale et occidentale. Ce sont aussi des territoires où le besoin d’expertise de développement, de structuration et de financement est colossal. «Nous avons la capacité d’accompagner les développeurs jusqu’à concurrence de 50% des capitaux nécessaires», relève Nabil Saimi.

Coronavirus : les recommandations du CESE pour sortir de la crise

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) vient de publier une étude sur « les impacts sanitaires, économiques et sociaux du virus covid-19 et les leviers d’actions envisageables ».

« Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une double dynamique, marquée par la nécessité de faire face à la crise sanitaire et ses répercussions d’une part, et de la nécessité de mettre en place un modèle de développement renouvelé pour le Maroc d’autre part », souligne le Conseil dans un communiqué.

Le CESE estime que les impacts de la crise sanitaire, en dépit des importantes mesures entreprises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ou celles annoncées jusqu’à présent pour endiguer la pandémie, demeurent profonds et multidimensionnels, touchant la dynamique économique et les conditions de vie de la population ainsi que la qualité et l’efficacité des services publics. Ainsi, le Conseil considère cette crise une réelle opportunité pour opérer une transformation radicale des mentalités et des modes de pensée, organisation, gestion, production et de consommation prédominantes au Maroc.

Le CESE préconise, dans ce sens, un ensemble de leviers majeurs de transformation et de recommandations d’une dimension graduelle et cumulative pour atteindre trois principaux objectifs stratégiques. Il s’agit de renforcer la résilience du Maroc face aux perturbations et sa capacité à cohabiter avec le virus Covid-19, d’autant plus que cela est devenu nécessaire, notant qu’il est question de garantir le droit des citoyens à la Santé, soutenir le pouvoir d’achat des ménages et de protéger le tissu productif.

Ainsi le CESE propose 149 recommandations s’articulant autour de 7 principaux axes, visant à renforcer la capacité du Maroc à anticiper les transformations et à s’y adapter en toute flexibilité. Il s’agit de cohabiter avec le virus de Covid-19 compte tenu des exigences de l’état d’urgence et la nécessité d’adaptation et de renforcer trois principaux rôles de l’État. Le CESE préconise également de développer les secteurs stratégiques pour consolider la souveraineté économique nationale et de mettre en place une politique économique nationale intégrée et inclusive en matière de transformation numérique.

Banque : les impayés atteignent 5,3 milliards de DH sur les 4 derniers mois

Les banquiers n’ont pas le moral au beau fixe. Et pour cause, les impayés, notamment du côté des entreprises, n’ont fait qu’augmenter ces derniers mois. Depuis la fin des moratoires sur les échéances des crédits, les impayés se sont envolés atteignant 1,7 milliard de DH en septembre sur un mois et 5,3 milliards de DH au cours des quatre derniers mois.

Le volume des impayés de ces derniers mois commence à donner le tournis aux banquiers. Le stock est en hausse de 9 milliards de DH sur les neuf derniers mois atteignant ainsi un total de 79 milliards de DH, rapporte L’Economiste dans sa publication du jour. Le quotidien fait remarquer que la reconduction du confinement chez plusieurs des partenaires économiques du Maroc, la France en tête, va exacerber les difficultés dans un certain nombre de secteurs et allonger la durée de sortie de crise. Ainsi, le secteur bancaire s’attend d’ores et déjà à une hausse considérable des créances en souffrance malgré les efforts déployés par le gouvernement et Bank Al-Maghrib pour atténuer l’impact de la crise.

L’Economiste indique que la qualité des portefeuilles s’est nettement dégradée sur les 9 premiers mois de l’année aussi bien du côté des entreprises privées que des ménages. Notons que le taux de sinistralité s’est établi à 11,6% pour les entreprises en dégradation de 0,9 point en 9 mois. Pour les ménages, 9,4% des crédits sont revenus impayés contre 8,4% à fin 2019. Soulignons que depuis la fin des moratoires sur les échéances des crédits, les impayés ont pris de l’ampleur, progressant de 1,7 milliard de DH en septembre sur un mois et de 5,3 milliards de DH au cours des quatre derniers mois. Force est de préciser aussi qu’au premier semestre, le coût du risque des banques cotées avait flambé de 141% à 8,8 milliards de DH. L’Economiste fait remarquer que l’ampleur de la hausse traduirait également une approche de provisionnement très conservatrice en l’absence de visibilité sur l’évolution de la situation sanitaire et des perspectives économiques.

Investissements publics : une enveloppe globale de 230 milliards de DH en 2021

Le PLF 2021 prévoit de porter l’effort d’investissement global du secteur public à 230 milliards de DH, selon la note de présentation du Projet de loi de finances (PLF-2021).

Dans le détail, les programmes d’investissement des Établissements et Entreprises Publics (EEP) s’élèvent globalement à près de 81,9 milliards de DH. Notons que ces derniers couvrent principalement les secteurs de l’énergie, des télécommunications, de l’habitat, de l’agriculture, de l’électricité, de l’eau potable, des phosphates et leurs dérivés, des autoroutes et des transports aériens, maritimes et ferroviaires. On apprend aussi que les efforts seront concentrés sur l’extension et le renforcement des réseaux de voirie et d’assainissement, les constructions d’infrastructures culturelles, sportives et de loisirs, de marchés et d’édifices publics ainsi que les aménagements de jardins et d’espaces verts. L’enveloppe globale à ce niveau sera à peu près de 18 milliards de DH.

De leur côté, les programmes d’investissement relevant des SEGMA se chiffrent, quant à eux, à près de 272,43 millions de DH. Il est à noter que les budgets d’investissement des collectivités territoriales seront consacrés essentiellement à la mise en place des infrastructures destinées à améliorer les conditions de vie des populations. Par ailleurs, les programmes d’investissement financés dans le cadre des CST et non couverts par des transferts du Budget général s’élèvent à 21,34 milliards de DH et portent principalement sur le renforcement du réseau routier national, le soutien d’actions relevant des secteurs de l’agriculture, des eaux et forêts, de l’élevage, de l’audiovisuel, de l’habitat, de la justice, de la culture, des sports, de l’aide aux jeunes promoteurs et le financement de programmes socio-éducatifs.

Traitement de plus de 80% des plaintes relatives à la facturation reçue  par l’ONEE

PLUS DE 80% DES PLAINTES RELATIVES À LA FACTURATION REÇUES PAR L’OFFICE NATIONAL DE L’EAU ET DE L’ÉLECTRICITÉ A ÉTÉ TRAITÉES, A INDIQUÉ, MARDI À RABAT, LE MINISTRE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DE L’ENVIRONNEMENT, AZIZ RABBAH.

En réponse à une question centrale sur « la hausse des factures de l’eau et de l’électricité » à la Chambre des conseillers, Aziz Rabbah a relevé que le nombre total des plaintes qui ont été reçues par l’Office national de l’eau et de l’électricité dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 s’élève à environ 6.000 plaintes, dont 20% concernent la facturation.

Il sera procédé à la généralisation du nouveau système de prépaiement permettant au client d’avoir un meilleur contrôle sur la prestation, lequel système qui a bénéficié, jusqu’à ce jour, à environ un million de personnes.

Par ailleurs, la détermination du tarif de l’électricité se fait selon des règles et des procédures décidées par le gouvernement, après consultation de la commission interministérielle des prix. La moyenne nationale de la facture de l’Office national de l’électricité au niveau de chaque région s’élève à 91,2 dirhams, précise le ministre.

Il a, en outre, relevé que la maitrise de la consommation reste le moyen efficace pour réduire la facture d’électricité, notant, à cet égard, que les citoyens ont été incités à utiliser les lampes économiques en distribuant 14,1 millions lampes compte tenu de leur impact positif sur la réduction de la consommation, et donc sur la facture d’électricité.

OCP enrichit son offre de proximité al moutmir au service des petits agriculteurs

L’identification des besoins des sols pour une fertilisation raisonnée

Dans la continuité de son engagement en faveur du développement d’une agriculture marocaine agile et durable, le groupe OCP déploie son offre d’analyses de sols à travers le Royaume pour la saison 2020-2021. Une offre clé en main gratuite et intégralement digitalisée.

Dans la continuité de l’offre initiale d’Al Moutmir qui vise à accompagner les agriculteurs vers une agriculture plus agile et durable mise au point en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et dans le strict respect des mesures sanitaires imposées par la pandémie Covid-19, le groupe OCP, à travers cette initiative et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir, déploie pour pour cette campagne agricole une offre intégrée d’analyses de sols au profit des agriculteurs surtout les petits en mobilisant une dizaine de vans aménagés sous forme de laboratoires mobiles d’analyses de sols qui vont sillonner les régions agricoles du Maroc pour effectuer, gratuitement, des analyses de sols. Ce dispositif, totalement digitalisé, cible toutes les grandes familles de cultures: céréales, légumineuses, arboriculture et maraîchage.

Il envisage de réaliser plus de 30.000 analyses de sols durant la saison agricole 2020-2021. Les unités mobiles sont équipées en matériel de laboratoire de dernière génération, nécessaire pour effectuer l’ensemble des analyses physico- chimiques du sol.

Cette offre s’appuie sur l’implication effective des différents partenaires nationaux, notamment les institutions scientifiques (INRA, IAV, ENA et UM6P), les experts agronomes, les ingénieurs agronomes Al Moutmir, les Autorités Locales, les agriculteurs et les collaborateurs OCP volontaires agissant dans le cadre de Act4Community. La connaissance continue et fine des sols, de leur composition et le suivi de leur changement en fonction des cultures et des aléas climatiques est un impératif et un préalable à toute décision de fertilisation respectueuse des ressources et garante de rendements et de revenus optimaux pour l’agriculteur.

Contrôle de qualité

Plusieurs séances d’explications et de démonstration sont organisées dans les champs. Des outils pédagogiques sont également distribués auprès des agriculteurs (flyers, vidéos démonstratives, etc.) pour leur permettre d’être autonomes et d’effectuer l’échantillonnage sur des bases scientifiques. Ces analyses sont suivies puis certifiées par le comité scientifique qui effectue régulièrement des contrôles de qualité en plus des opérations de calibration systématique du matériel mobilisé. Les séances de restitution des analyses de sols sont également prévues, au cas par cas. Les résultats sont communiqués à l’agriculteur dans un délai ne dépassant pas 3 jours.

Somme toute, il s’agit d’une offre clé en main allant de l’échantillonnage à la restitution des résultats et au suivi de la mise en oeuvre des recommandations de fertilisation. Une preuve de plus de l’engagement de l’OCP pour une agriculture agile et durable.

Les Chambres d’agriculture et la COMADER mécontentes du PLF 2021

IMPACT DU COVID-19 ET DE LA SÈCHERESSE

La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) et la Fédération des chambres d’agriculture (FCA) ont exprimé leur déception du projet de loi de Finances 2021. Elles ont proposé plusieurs amendements fiscaux au gouvernement pour les soutenir en ces périodes difficiles.

Les agriculteurs marocains sont en colère et le font savoir. La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) et la Fédération des chambres d’agriculture (FCA) ont exprimé, dans un communiqué conjoint, leur grande déception du projet de loi de Finances 2021 et le non-accompagnement de l’Etat des agriculteurs et employés du secteur, frappés de plein fouet par la crise du Covid-19 et de la sécheresse.

«Malgré la conjoncture très difficile que traverse le secteur agricole, due à la pandémie du Covid-19 et à trois années successives de sécheresse, aucune des doléances fiscales n’a été prise en compte par le ministère des Finances dans ce projet de loi et aucune mesure n’a concernée l’agriculture. La FCA et la Comader demandent l’appui des représentants de la 1ère Chambre et les conseillers de la 2ème Chambre lors des débats sur le PLF 2021 et leur soutien pour introduire les amendements qui s’imposent et par conséquent lever l’injustice qui frappe le secteur agricole», déclarent les deux organismes. Ces derniers dénoncent l’exclusion, à tort, du secteur agricole des mesures d’accompagnement décidées par le Comité de veille économique, notamment l’indemnité CNSS de 2.000 dirhams pour les travailleurs à l’arrêt, ainsi que les crédits avec garantie de l’Etat, à savoir Damane Oxygène, Relance TPE et Damane Relance. Ils rappellent aussi que leurs représentants ont rencontré le directeur général des Impôts pour lui soumettre leurs doléances.

Doléances fiscales
Il s’agit de l’extension du mécanisme de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) non apparente aux autres produits agro-industriels valorisés à partir des produits agricoles (ovo-produits, viandes transformées…), ainsi que l’extension au secteur agricole du taux réduit à 0,25% au titre de la cotisation minimale. La FCA et la COMADER appellent également à l’instauration d’une provision dérogatoire pour aléas (DPA), calculée proportionnellement au résultat fiscal annuel dans la limite de 20% et d’une provision dérogatoire pour investissements (DPI), calculée proportionnellement au résultat fiscal annuel dans la limite de 20%. Elles demandent aussi l’exonération quinquennale au titre de l’impôt direct au profit des exploitations agricoles et l’élargissement du statut fiscal de l’agriculteur via la révision de l’article 46 du CGI aux filières avicole, équine et de l’apiculture.

Il est aussi question de l’exonération de la TVA sur les investissements agricoles et les facteurs de production et de l’instauration en faveur de l’entreprise agricole de la possibilité de procéder au prélèvement à la source de l’IR au taux de 10% libératoire contre 30% non libératoire actuellement appliqué aux ouvriers occasionnels. Les deux parties recommandent également l’instauration d’un cadre incitatif en faveur des prestataires de service et des ouvriers à la tâche intervenant pour le compte des filières agricoles, la réduction du coût de production et notamment ceux des intrants relatifs à l’agriculture biologique et la mise en cohérence des dispositions fiscales pour ce qui est de l’obligation de dépôt des déclarations fiscales.