PROXIMO REVUE DE PRESSE DU 08 Février 2021

Programme Covax : Le Maroc recevra 1.881.600 doses du vaccin d’AstraZeneca

L’Inde à elle seule réceptionnera 97,2 millions de doses

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié les premières prévisions de distribution des vaccins aux pays participants au programme Covax. Rappelons que ce programme a été conçu pour garantir un accès équitable aux vaccins anti-Covid. Les pays participants devront recevoir les doses de vaccin durant les prochains mois. Selon le document, il est prévu une distribution indicative de 240 millions de doses de vaccin AstraZeneca/Oxford, sous licence du Serum Institute of India (SII), 96 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, dans le cadre du contrat d’achat anticipé entre Gavi, l’Alliance du vaccin et AstraZeneca pour les deux premiers trimestres de 2021 et 1,2 million de doses promises du vaccin Pfizer-BioNTech.

Le Maroc figure ainsi dans la liste des pays bénéficiaires du programme Covax. Selon les prévisions, le Royaume recevra 1.881.600 doses du vaccin d’AstraZeneca. Parmi les autres pays du Maghreb, il y a lieu de relever que l’Algérie recevra 2.200.800 doses du même vaccin que le Maroc. Pour ce qui est de la Tunisie, le nombre de doses du vaccin AstraZeneca s’élève à 592.800 et 93.600 doses du vaccin de Pfizer et BioNTech. La Mauritanie réceptionnera 360.000 doses du vaccin d’AstraZeneca fournies par le Serum Institute of India. Les pays qui recevront le plus grand nombre de doses au cours de ce semestre sont l’Inde avec 97,2 millions de doses, le Pakistan (17,2 millions), le Nigeria (16 millions), l’Indonésie (13,7 millions), le Bangladesh (12,8 millions) et le Brésil (10,7 millions), l’Ethiopie (8.928.000). Il est aussi à noter que des pays riches figurent également dans la liste des bénéficiaires. C’est notamment le cas du Canada (1.903.200 doses), l’Andorre (26.400), Monaco (7.200), la Nouvelle-Zélande (249.600), le Qatar (144.000) et l’Arabie saoudite (1.747.000). Signalons que le dispositif Covax prévoit actuellement que 1,2 million de doses du vaccin de Pfizer-BioNTech seront mises à la disposition de moins de vingt pays au cours du premier trimestre 2021.

Les pays qui seront les premiers à recevoir ces doses de vaccin sont : Bhoutan, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Cap-Vert, Colombie, Salvador, Géorgie, Maldives, Moldavie, Mongolie, Pérou, Philippines, République de Corée, Rwanda, Afrique du Sud, Tunisie, Ukraine et Cisjordanie et Gaza. «Des volumes supplémentaires de doses du vaccin de Pfizer-BioNTech seront disponibles au cours du deuxième trimestre et au-delà, conformément à l’accord d’achat anticipé signé entre Gavi et Pfizer-BioNTech pour un maximum de quarante millions de doses», indique le dispositif Covax dans ses prévisions. Les doses totales couvrent en moyenne 3,3% de la population des 145 participants, en ligne avec l’objectif de 3% de couverture sur les six premiers mois de 2021.

Pluviométrie, production arboricole, exportations… De bonnes perspectives agricoles en 2020-2021

«Le cumul pluviométrique moyen national au 13 janvier 2021 s’est élevé à 180,6 mm, en hausse de 50% par rapport à la campagne précédente (120,3 mm) à la même date et de 5% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (172,2 mm)»

La campagne agricole 2020-2021 démarre sous de bons auspices. «Les pluies importantes qui ont touché l’ensemble du territoire national à partir de la 3ème décade du mois de novembre 2020 ont permis de résorber progressivement le déficit pluviométrique qui a atteint 21,4% au 31 décembre 2020. En effet, le cumul pluviométrique moyen national au 13 janvier 2021 s’est élevé à 180,6 mm, en hausse de 50% par rapport à la campagne précédente (120,3 mm) à la même date et de 5% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (172,2 mm)», fait observer la dernière note de conjoncture de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE – janvier 2021). Les détails.

Arboriculture : Après la pluie, le beau temps

La saison agricole 2020-2021 s’annonce prometteuse. Concernant la production arboricole, les premières estimations du ministère de l’agriculture dévoilent une croissance de 29% pour les agrumes, attribuée à l’effet des températures relativement clémentes durant les périodes de floraison et de nouaison et de l’entrée en production des nouvelles plantations. Sur le plan des exportations, et face à l’offre relativement limitée des principaux concurrents du Maroc et d’une demande internationale soutenue pour les agrumes dans le sillage de la pandémie, une progression de 10% est prévue. S’agissant de l’olivier, on notera une amélioration de 14% de sa production en raison de l’effet positif des pluies des mois d’avril et mai qui ont favorisé la nouaison et le développement des fruits. Dans le même sens, l’effet de l’alternance de l’olivier a coïncidé lors de cette campagne avec un cycle haut de production, précise la même source. Les mêmes estimations présentent une croissance de 4% pour la production du palmier dattier en comparaison avec le record atteint l’année passée. «Cette performance record est due aux effets positifs des conditions climatiques et à l’impact du programme de plantation de 1 million de palmiers», relève-t-on.

Dynamique des exportations

Malgré le contexte international de crise en raison de la Covid-19, la campagne d’exportation des produits agricoles 2020-2021 est sur une bonne dynamique. «En effet, les exportations des produits maraîchers ont enregistré un volume de 214,5 mille tonnes (du 1er septembre au 22 novembre), en hausse de 15% par rapport à la campagne précédente. Pour leur part, les exportations de clémentines se sont élevées à 106,6 mille tonnes, en augmentation de 60%», affirme la même source rappelant que cette tendance favorable a concerné également les expéditions de la tomate qui ont progressé de 3% pour atteindre un volume de 117,4 mille tonnes. On observera aussi qu’au niveau des fruits rouges, les exportations de la framboise s’élèvent à 6,5 mille tonnes, augmentant de 17% comparativement à la campagne agricole de l’année passée.

Quelques faits de la campagne 2019-2020

Parmi les tendances favorables qui ont été relevées au cours de la campagne agricole 2019-2020, on compte au niveau des filières : les produits maraîchers dont les exportations ont enregistré un volume de l’ordre de 1,4 million de tonnes, en hausse de 12% par rapport à la campagne 2018-19. Pour leur part, les expéditions de la tomate ont marqué une progression de 5%. Dans le même sens, une hausse importante de 22% a été enregistrée au niveau des fruits rouges.

Pour ce qui est du cheptel, les précipitations des mois de mars et d’avril avaient participé à «l’amélioration de la situation des ressources fourragères des parcours et à l’atténuation de l’impact de la sécheresse sur le revenu des éleveurs», indique la DTEF. Il faut par ailleurs souligner que la campagne agricole 2019/2020 a été caractérisée par un déficit pluviométrique important et une mauvaise répartition temporelle des pluies. A fin mai 2020, le cumul pluviométrique était de 239 mm, en recul de 31% par rapport à la moyenne de 30 ans et de 19% par rapport à la campagne précédente. Durant la campagne 2019-2020, la production des trois principales céréales avait atteint 32 millions de quintaux, en sensible recul de 39% comparé à la campagne précédente et de 57% par rapport à la production moyenne de 75 millions de quintaux.

Projets d’infrastructures : les procédures d’expropriation, ce point nodal !

Une dotation de 5MMDH a été débloquée sur la période 2016-2020 afin de boucler les dossiers d’expropriation pour cause d’utilité publique. Le budget des projets d’infrastructures routières en cours s’élève à 6MMDH.

Parce que la poursuite des travaux d’infrastructure est cruciale au point qu’elle ne saurait être impactée par la conjoncture, la question relative à la manière dont l’Etat gère les opérations d’expropriation s’est une nouvelle fois invitée aux débats, cette semaine sous la coupole. Le ministre de l’Equipement a, ainsi, été interpellé par les principales formations parlementaires au sein de la deuxième instance législative sur l’état des lieux des projets d’infrastructures et ceux portant sur le désenclavement. Abdelkader Amara a, à ce titre, étalé devant les conseillers plusieurs indicateurs pour mettre en avant l’effort budgétaire consenti en vue de concrétiser les projets dans les meilleurs délais. La condition sine qua non, exigée par l’article 8 de la loi des Finances, pour l’entame des projets, pourra certes être à l’origine de retards dans certains projets, mais «elle constitue une garantie», a estimé Amara. Du point de vue juridique, l’Etat reste très vigilant en matière de respect des procédures dans les opération d’expropriation, l’enjeu étant d’éviter la phase judiciaire. Selon les données communiquées aux Conseillers, sur la période 2016-2020, c’est une enveloppe de 5MMDH qui a été affectée à l’expropriation. Malgré cela, le principal souci demeure l’achèvement de plusieurs programmes de liaisons routières. «Les voies express qui sont en cours d’aménagement au sein des collectivités territoriales sont de l’ordre de 739 km, pour un coût de 6MMDH», a noté Amara.

Des normes imposées pour protéger les expropriés

La procédure d’expropriation fait l’objet d’un traitement particulier de la part de plusieurs départements ministériels. Les devoirs qui sont actuellement transcrits par la réglementation en vigueur sont contrôlés au niveau d’un comité comprenant toutes les parties prenantes de la procédure. L’objectif est la prise en compte des intérêts des administrés face aux pouvoirs publics. Il s’agit aussi de s’assurer que les buts escomptés derrière l’expropriation soient atteints par l’Etat. Parmi les points cruciaux qui restent posés en matière d’expropriation, figurent les mesures suivant la déclaration d’utilité publique, notamment pour ce qui est de la délimitation des démarches à suivre par les citoyens en vue de l’obtention des indemnités découlant de l’expropriation.

Un processus qui doit être on ne peut plus fluide et équitable, sachant que la gestion à l’amiable des dossiers reste le principal objectif. Notons tout de même que l’entame de la procédure judiciaire est souvent synonyme de retard de démarrage ou de continuité de projets déjà arrêtés.

Il est également à souligner que l’action judiciaire souvent intentée par les expropriés ne suspend pas le jugement rendu en première instance par les juridictions administratives, sans oublier que les citoyens lésés perçoivent, dans la plupart des cas, des indemnités obtenues à l’amiable qui sont inférieures à celles arrachées via la voie contentieuse.

Le schéma des infrastructures routières prorogé

Pour garder la même cadence de réalisation des projets, l’Etat vise à asseoir une vision long termiste pour la carte routière, avec une recommandation actuellement à l’examen de proroger la durée du schéma des infrastructures routières jusqu’à 2040. Cette piste a surtout pour objectif « d’établir un cadre anticipatif et prendre en considération l’état du réseau routier, l’évolution des besoins, en plus des contraintes relatives au financement ainsi que la complémentarité avec les autres moyens de transport ferroviaire, maritime et aérien », comme l’indique la feuille de route du comité de pilotage du schéma national. La carte des travaux routiers montre que l’achèvement du programme des routes rurales devra atteindre 90 % en 2021. L’accélération de la cadence de réalisation des projets d’infrastructures routières reste parmi les principaux enjeux de l’Exécutif. En effet, ce volet conditionne l’ensemble des infrastructures de base pour le monde rural, ainsi que pour certaines zones urbaines. Durant l’année écoulée, le principal constat qui s’est dégagé concerne le faible impact en la matière de la loi sur le partenariat public-privé (PPP), un fait aggravé par l’arrêt de plusieurs chantiers durant le second trimestre de l’année.

Financement collaboratif : la nouvelle loi dans les starting- blocks

La loi sur le financement collaboratif a franchi le cap de la Chambre des représentants. Treize dispositions ont été amendées par les parlementaires.

Composée de 70 articles, la version finale de la loi 15-18 sur le financement collaboratif a fait l’objet de plusieurs amendements, apportés par la Commission des finances au sein de la Chambre des représentants, en vue de maximiser les chances de succès de ce nouveau mode de financement. Le premier correctif apporté par les députés concerne la nécessaire édiction d’un décret d’application pour réglementer les contributions des non-résidents.

De même, les élus ont exigé que le dossier d’agrément inclue une attestation qui prouve que la personne concernée n’a jamais été condamnée pour des délits financiers. La mouture finale de la loi a également introduit un amendement relatif au dépôt électronique de la demande, qui figure dans l’article 9 de la loi, ce qui permettra aux demandeurs de bénéficier des avantages prévus en matière de délais et de modalités de traitement des demandes. Pour leur part, les sociétés de financement collaboratif seront dans l’obligation d’adresser un rapport annuel au département des Finances, suite à un amendement apporté à l’article 33 de la loi, qui établissait une liste limitative des destinataires du rapport annuel de sociétés. À noter que huit autres amendements ont été apportés par les députés afin de détailler et clarifier plusieurs dispositions. Il s’agit notamment de la nécessité d’édicter une circulaire de la Banque centrale sur les contrats conclus entre les sociétés du financement collaboratif et divers partenaires. La nouvelle législation devra doter les coopératives de nouvelles modalités de financement, et «mobiliser de nouvelles sources de financement en faveur des TPE et des PME, ainsi que des jeunes porteurs de projets», indique la version finale de la loi qui ajoute que les MRE seront aussi pris en considération «à travers la mise en place d’un mécanisme simple et transparent de financement». Les nouvelles mesures citent également le soutien apporté à la société civile, avec «le financement de projets ayant un fort impact social», précise la nouvelle législation. Le crowdfunding, qui permet de financer les projets et de collecter des fonds généralement peu élevés, devra aboutir à l’esquisse d’un cadre qui «renforce l’attractivité de la place financière du pays», selon les termes de la législation qui est actuellement en deuxième lecture à la Chambre des conseillers.

D’autres exigences imposées

Les sociétés de financement qui seront agréées, devront adhérer à une association professionnelle (ASFC) dont les statuts devront avoir l’aval de Bank Al-Maghrib (BAM) et de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Chaque société de financement est également assujettie au paiement d’une commission annuelle, calculée sur la base du volume des financements collectés, avec des majorations de retard prévues. Toujours dans la rubrique des devoirs qui incombent aux sociétés, on retrouve la désignation d’un commissaire aux comptes pour trois exercices consécutifs. Le contrôle qui sera assuré par la Banque centrale s’apparente aux missions dévolues à BAM en matière de vérification du respect des dispositions légales. Une rubrique spéciale a aussi été prévue pour les opérations de financement collaboratif participatif. Ainsi, et préalablement à la constitution d’une plateforme électronique permettant la mise en relation des porteurs des projets avec les contributeurs, un avis conforme devra être sollicité auprès du Conseil supérieur des oulémas sur le projet du règlement de gestion de la plateforme électronique. À noter que les projets devront être réalisés au terme d’un contrat de financement conclu entre le porteur du projet, avec des clauses qui devront être conformes au contrat type dont le modèle sera établi par une circulaire conjointe de BAM et de l’AMMC. Enfin, le cumul des contributions d’une personne physique au titre de chaque projet ne pourra dépasser un certain montant, qui sera fixé par décret d’application, avec un plafond maximal de 250.000 DH par campagne. Par an, ce cumul ne pourra en aucun cas dépasser les 500.000 DH.

Centrale des risques sur le crédit : vérifiez votre rapport de solvabilité !

Le « Crédit Bureau » qui délivre des rapports de solvabilité sur les emprunteurs, a été bien adopté par les institutions financières de la place. Il est par contre peu connu ou moins maîtrisé par les clients. Pourtant, tout consommateur, particulier ou entreprise, est en droit aussi bien de consulter son rapport de solvabilité ou de contester d’éventuelles données erronées en mesure de bloquer indirectement son accès à un financement ou demander des rectifications, s’il estime que les données qui y figurent sont erronées. Usurpation d’identité, non prise en compte de la régularisation des impayés, attribution de crédits jamais contractés… le demandeur de crédit peut être pénalisé par de fausse de informations dans son rapport de solvabilité. Comment obtenir votre rapport de solvabilité ?


Toute personne ayant déjà pris un crédit au Maroc a un rapport de solvabilité accessible à toutes les institutions financières de la place à travers le « Crédit bureau ».  Les informations contenues dans la base de données du crédit bureau, sont des informations initialement transmises à cette centrale des risques, par l’ensemble des établissements financiers.  La prise de connaissance des informations figurant sur votre rapport de solvabilité vous aidera à mieux vous protéger contre les risques liés à l’usurpation d’identité ainsi qu’une meilleure visibilité sur votre situation financière. Qu’est-ce que le « Crédit Bureau » ? Comment obtenir son rapport de solvabilité ?

Dans un deuxième guide de la série « Infos utiles » dédié au « Rapport de solvabilité », Bank Al-Maghrib (BAM) y explique les démarches à suivre pour avoir les informations sur la situation de crédits.

– Le « Crédit Bureau » collecte toutes les informations signalétiques, habitudes de remboursement des crédits et les informations négatives sur les particuliers et les entreprises auprès des banques, les sociétés de financement et les associations de micro-crédit.

– Il est nécessaire de s’adresser au « Crédit Bureau » qui est le délégataire de BAM pour la gestion de la centrale des risques sur le crédit.

– Tout consommateur, particulier ou entreprise, est en droit aussi bien de consulter son rapport de solvabilité ou de contester ou demander des rectifications sur ce dernier, s’il estime que les données qui y figurent sont erronées.

– Conformément à la circulaire n°1/G/2010 de BAM, les établissements de crédits sont tenus, préalablement à l’octroi d’un crédit à la clientèle, de consulter le crédit bureau, en vue de l’obtention d’un rapport sur la solvabilité des clients souhaitant bénéficier d’un crédit.

Les informations sont :

– Communiquées de façon transparente et claire.

– Parfaitement sécurisées : à part le demandeur ou son établissement de crédit, personne ne peut avoir accès au rapport de solvabilité.

– Rectifiables dans le cas où le rapport contient des erreurs.

Comment contacter le « Crédit Bureau » ?

– D’abord préparer les documents justificatifs suivants :

– Personne physique : Copie de la pièce d’identité de l’intéressée ou de son mandataire.

– Personne morale : Pour les entreprises : Copie de la pièce d’identité du gérant ou de son mandataire et le modèle J de moins de 3 mois. Pour les associations : présenter le statut de l’association, le règlement intérieur, la CNIE du président du bureau avec une procuration des membres du bureau de l’association.

– Soit transmettre ou se présenter, muni de ses pièces justificatives, à une des agences de crédit de bureau qui existent au Maroc :

Les deux agences de renseignements sur le consommateur, particulier ou entreprise au Maroc sont : Quantik (7 rue Messaoudi, Appt 8-9, 20100, Casablanca -Tel: +212 5 22 64 74 00. Mail : info@quantik.ma) et Creditinfo Maroc (300 lot 2 Mandarona, Immeuble Casablanca Business Center , 1er étage, Sidi Maarouf- Tel : +212 6 66 04 98 48. Mail : consommateurcb@creditinfo.co.ma)Ces agences préparent les rapports de solvabilité. 

– Ou bien télécharger le formulaire disponible sur l’un des sites web (www.quantik.ma ou ma.creditinfo.com), remplir le formulaire et l’envoyer avec les pièces justificatives, à info@quantik.ma ou consommateurcb@creditinfo.co.ma.

Les industriels marocains optimistes à court terme

Pour les trois prochains mois, les industriels s’attendent à une hausse de la production et des ventes. Au cours du mois de décembre 2020, les ventes ont enregistré une augmentation aussi bien sur le marché local qu’étranger, estime Bank Al-Maghrib.

Les chefs d’entreprises opérant dans le secteur industriel anticipent globalement une hausse de la production et des ventes pour les trois prochains mois. C’est ce qui ressort des résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie au titre du mois de décembre 2020 de Bank Al-Maghrib (BAM).  « Pour les trois prochains mois, les entreprises s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes. Toutefois, 20% d’entre elles déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et 34% pour ce qui est des ventes », indique BAM.

L’enquête dont les données ont été collectées entre le 1et et le 29 janvier 2021, avec un taux de réponse de 65%, révèle que la production a stagné en décembre 2020 et que le taux d’utilisation des capacités (TUC) s’est stabilisé à 70%. Pour les ventes, elles ont enregistré une augmentation aussi bien sur le marché local qu’étranger. De même, les commandes ont progressé, avec un carnet qui s’est situé à un niveau inférieur à la normale. 

Par branche d’activité, la production est restée quasiment stable d’un mois à l’autre dans l’« agroalimentaire ». En revanche, elle a enregistré une hausse dans le « textile et cuir », dans la « chimie et parachimie » et dans l’« électrique et électronique » et a accusé une baisse dans la « mécanique et métallurgie ». 

Pour leur part, les ventes ont augmenté dans toutes les branches à l’exception de l’« agro-alimentaire » où elles auraient plutôt stagné.

Quant aux commandes, elles ont connu une hausse dans l’ « agroalimentaire » et le « textile et cuir », une stagnation dans la « chimie et parachimie » et une baisse dans la « mécanique et métallurgie ».

Secteur avicole : des pertes estimées à 4 milliards de DH sur une année

LA PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE EST ESTIMÉE À 580 000 TONNES ET CELLE D’ŒUFS À 6,1 MILLIARDS UNITÉS.

LE SECTEUR CONTINUE À APPROVISIONNER LE MARCHÉ NATIONAL.

Le secteur avicole passe par une période difficile, à l’instar de la majorité des secteurs d’activité économique. Les niveaux de production ont été impactés au même titre que les prix à la vente et les coûts de production. La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) estime la production des viandes de volaille poulet de chair et dinde, à 580000 tonnes et la production d’œufs de consommation à 5,8 milliards d’unités en 2020 (chiffres provisoires en attente de finalisation). Rappelons qu’en 2019, la production a atteint 625 000 tonnes de viandes de volaille et 6,1 milliards d’œufs de consommation. Youssef Alaoui, président de la FISA, se désole : «Les effets restrictifs de l’état d’urgence sanitaire sur la fluidité d’écoulement de la volaille, à travers les circuits de distribution habituels (fermeture des souks, hôtels, restaurants, arrêt d’activité des traiteurs….), ont entraîné une baisse de la demande et, partant, une chute des ventes, un effondrement des prix à la ferme et une abondance des stocks de volaille et d’œufs invendus au niveau des fermes». Il s’agit d’une crise jamais vécue par le secteur avicole. Elle est sans commune mesure même avec les crises les plus graves qu’ait connues le secteur. Conséquence : les pertes subies sont estimées à 4 milliards de DH dont la majeure partie est supportée par les éleveurs de volaille et d’œufs. En dépit de ces effets néfastes de la crise sanitaire, le secteur avicole a continué à approvisionner, souvent à perte, le marché national en viandes de poulet et de dinde et en œufs de consommation. D’ailleurs, les coûts de production ont enregistré une hausse de près d’un dirham par kg produit. «Il faut savoir que les matières premières, dont le maïs et le soja essentiellement, ont connu une flambée des prix sur le marché international. Ajouter à cela une consommation accrue de gaz due à la vague de froid qu’a connue notre pays. Malheureusement, les éleveurs se retrouvent une fois de plus à absorber cette hausse au détriment d’une marge qui n’existe plus. Aussi, pouvons-nous clairement dire que l’éleveur “subventionne“ le panier de la ménagère en quelque sorte», ironise M.Alaoui.

En revanche, les prix restent stables. Durant le mois de janvier dernier, les prix de vente départ ferme du poulet de chair ont varié entre 9 et 11 DH/kg vif, soit une moyenne de 10,5 DH/kg. De son côté, le prix moyen pondéré de la dinde est situé à 17,75 DH/kg vif. Quant à l’œuf de consommation, le prix est en moyenne de 0,79 DH/unité départ ferme. Actuellement et compte tenu de l’effondrement du pouvoir d’achat de plusieurs ménages et donc de la baisse de la demande, le secteur enregistre une surproduction dans tous ses segments (poulet de chair, dinde et œufs de consommation). Pour remédier à cette situation et atténuer ses effets, les professionnels mènent des opérations individuelles et volontaires de régulation de leurs productions respectives. Les accouveurs procèdent ainsi à des réformes précoces de leurs lots de reproducteurs afin d’adapter la production de poussins et de dindonneaux aux besoins du marché. D’un autre côté, il est à signaler que «des opérateurs du secteur exportent les produits avicoles, notamment les poussins, les œufs à couver et les œufs de consommation essentiellement vers les pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce qui représente un débouché important, mais pas suffisant pour le moment, pour écouler une partie de la production nationale. Il faut souligner que certains opérateurs ont aussi opté pour des implantations directement à l’étranger comme au Mali, en Mauritanie et au Sénégal», annonce notre source. De son côté, la fédération mène des actions en vue de relancer l’activité. Citons parmi elles le partenariat avec le groupe CAM qui s’engage à accompagner le secteur avicole en activant des mesures de soutien spécifiques et un dispositif d’accompagnement personnalisé par opérateur. De plus, «la FISA est en contact permanent avec le ministère de l’agriculture, la CGEM, la COMADER et les administrations concernées pour assurer et maintenir le rythme normal de l’activité du secteur. Enfin, je pense que le contrat programme du secteur lié au plan Génération Green apportera le souffle nécessaire afin de permettre au secteur de se développer de manière harmonieuse», rassure M.Alaoui.

L’effort de modernisation des «Riyachates» se poursuit

Au delà des conséquences lourdes de cette pandémie, le secteur pâtit de l’existence d’un nombre élevé de tueries traditionnelles dites «Riyachates». La FISA milite depuis plusieurs années avec les parties concernées à la modernisation de ce secteur. Un cahier des charges spécifique a même été élaboré par l’ONSSA, après de longues concertations menées par les administrations concernées et la FISA, afin de moderniser et mettre à niveau ces unités en les transformant en abattoirs de proximité ou en points de vente des viandes de volaille. Et pour inciter et favoriser l’implication des propriétaires des «Riyachates» dans cet effort de mise à niveau, la FISA a sollicité et obtenu auprès du ministère de l’industrie une prime non remboursable de 30 000 DH pour chaque «Riyacha» mise à niveau ou transformée en point de vente, au choix du propriétaire. Il est à noter que la mise en œuvre de cette prime a été retardée et reportée au vu du contexte actuel lié à la pandémie.

En revanche, les abattoirs avicoles sont structurés, organisés et modernes. Mais ils travaillent actuellement à 40% de la capacité installée depuis 20 ans. «Notre objectif est donc de booster le développement des activités de ces abattoirs afin qu’ils puissent arriver à 80% d’ici 2030. Le seul moyen d’y arriver c’est de mettre en œuvre les dispositions de la loi obligeant les établissements de restauration collective de s’approvisionner uniquement auprès des abattoirs industriels avicoles», explique le président de la FISA.

Investissement : C’est parti pour le Fonds Mohammed VI

LE CONSEIL DE GOUVERNEMENT VIENT D’ADOPTER UN DÉCRET PORTANT SUR SA MISE EN ŒUVRE

Le conseil de gouvernement, réuni jeudi par visioconférence, a approuvé le projet de décret n° 2.21.67 relatif à la mise en œuvre des dispositions de la loi n° 76.20 portant création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement. En application des directives royales et afin d’activer le Plan de relance économique, ce texte comprend des exigences organisationnelles pour l’application de ladite loi, a indiqué Saaid Amzazi, porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil de gouvernement. Selon la même source, il s’agit de fixer à 15 milliards de DH le capital initial du Fonds et de définir ses statuts, qui comprennent la liste des premiers administrateurs du conseil d’administration. Quelques jours auparavant, le ministre de l’économie et des finances avait souligné dans une déclaration publique que le lancement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement n’est plus qu’une question de jours. «La loi relative à la création du Fonds a été publiée au Bulletin officiel. Dans quelques jours nous allons passer le décret qui fixe les statuts pour que ce Fonds soit opérationnel», assure le ministre qui ajoute que «le conseil d’administration de ce Fonds va démarrer bientôt». Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement constitue une étape majeure pour relancer l’économie et soutenir les investissements. Son entrée en activité aura un effet positif sur la reprise de l’investissement en particulier, et celle de l’économie en général.

Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement est doté de la personnalité morale (société anonyme). Une enveloppe de 15 milliards de dirhams est allouée par le Budget général de l’Etat. Le capital du Fonds (soit 15 MMDH) est souscrit en totalité par l’Etat au moment de la création et peut être ouvert à d’autres actionnaires à hauteur de 49%. Afin de garantir la continuité du caractère public de ce Fonds, il a été décidé que la part des actionnaires, hors Etat, ne doit pas dépasser 33% du capital.
Le Fonds aura plusieurs missions, dont l’accompagnement et la contribution au financement des grands projets d’investissement aux échelles nationale et territoriale dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, ainsi que la participation, via des fonds sectoriels ou thématiques tel qu’énoncé dans l’article 4 de la loi, dans le capital des petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit aussi de participer, d’une manière directe, dans le capital des grandes entreprises publiques et privées évoluant dans des secteurs jugés prioritaires par le Fonds, de fournir des moyens financiers adéquats, de mettre en place des mécanismes de financement structurés et de contribuer à l’élaboration de projets d’investissement et à leur montage financier.

D’où provient l’argent des banques et où va-t-il ?

EN 2020, LES MAROCAINS ONT DÉPOSÉ 48,2 MILLIARDS DE DH DE PLUS DANS LEURS COMPTES, TANDIS QUE LES BANQUES ONT DISTRIBUÉ 46,6 MILLIARDS DE DH DE PLUS POUR LES DIFFÉRENTS SECTEURS DE L’ÉCONOMIE.


LES DÉPÔTS ET LES CRÉDITS SONT EN HAUSSE UNIFORME DE 5,2%.
TOUTEFOIS, LES MAROCAINS SONT DE MOINS EN MOINS ATTIRÉS PAR LES DÉPÔTS À TERME : -13% EN 2020.

En 2020, les Marocains auraient déposé environ 1 000 milliards de DH auprès des banques. C’est près de 82% du PIB (1218 milliards en 2019, en baisse en 2020). Le gros de cette manne, principal coussin des établissements de crédit pour irriguer l’économie de financements, est constitué de dépôts à vue, source non rémunérée pour le secteur bancaire. Selon les dernières statistiques monétaires de BAM datant de fin novembre, ce type de ressources pèse un peu plus de 624 milliards de DH, soit près des deux tiers des dépôts. Les comptes à terme et bons de caisse, que les banques doivent assortir d’un rendement au profit des déposants, ne dépassent pas les 135 milliards de DH, ou moins de 15% du total des dépôts. Le reste étant constitué de comptes d’épargnes et autres dépôts.

Elément nouveau qui mérite de s’y arrêter : les dépôts rémunérés (bloqués par leurs détenteurs sur des maturités précises) se sont inscrits en nette baisse en 2020 ! Les Marocains ont ainsi confié 20 milliards de DH de moins en tant que dépôts à terme pour les 6540 guichets bancaires du pays. Ces ressources sont en décrochage d’environ 13% en 2020. Il faut dire que la tendance a été entamée en 2019, année pendant laquelle les dépôts rémunérés ont dévissé de 5,4%, alors qu’ils étaient en hausse de 6,1% en 2018 et de 7% en 2017. C’est dire que la crise pandémique a eu un effet psychologique déterminant sur les décisions des déposants dont la majorité ont préféré garder les liquidités dans un contexte empreint d’attentisme généralisé et d’un grand manque de visibilité.

Si l’on s’intéresse à l’évolution des dépôts et crédits, force est de constater que les deux ont progressé exactement de la même manière en 2020. Rapportés à leur niveau de 2019, les dépôts et crédits sont en hausse de 5,2%. Ainsi, les Marocains ont déposé 48,2 milliards de DH de plus dans leurs comptes, tandis que les banques ont distribué 46,6 milliards de DH de plus pour les différents secteurs institutionnels.

Par région, la répartition des dépôts et crédits est restée globalement stable sur les dernières années. La région de Casablanca-Settat, avec une part de 29% des guichets, 38% des dépôts et 64% des crédits, continue d’occuper la première position. Elle est suivie par la région de Rabat-Salé-Kénitra qui détient 15% du réseau bancaire, 17% des dépôts et 17% des crédits. En 3e position, se place la région de Fès-Meknès 4% des crédits. De façon générale, il n’y a que Casablanca qui vit au-dessus de ses moyens ! La région Rabat-Salé-Kénitra est exactement à l’équilibre. Tandis que les dix autres régions restantes contribuent plus aux dépôts qu’elles ne consomment de financements. C’est le cas, par ordre d’excédent des dépôts sur les crédits, de l’Oriental, de Tanger Tétouan Al Hoceima, Béni Mellal-Khénifra, et dans une moindre mesure Souss-Massa Draâ et Marrakech-Safi.

Pour donner une idée sur l’ordre de grandeur des dépôts et crédits, en s’arrêtant aux plus grandes localités figurant dans le tableau de la répartition régionale des dépôts et crédits de Bank Al- Maghrib arrêté à fin octobre 2020, la ville de Casablanca fournit, par exemple, 316,4 milliards de DH de dépôts et se voit octroyer environ 585,2 milliards de DH de crédits. Rabat, quant à elle, participe aux dépôts de 97 milliards de DH et bénéficie de 120,3 milliards de crédits. Salé pourvoit 15,6 milliards de DH et se voit octroyer 8,1 milliards de crédits. Pour leur part, les dépôts de la ville de Tanger dépassent 44,4 milliards de DH en face à des crédits d’à peine 22 milliards. Idem pour Marrakech qui contribue aux dépôts nationaux de 41,3 milliards de DH mais ne voit s’octroyer que 28,2 milliards de DH de financements. La capitale de Souss-Massa, Agadir, fournit plus de 27,7 milliards de DH de dépôts et bénéficie de 24,4 milliards de DH de crédits, au moment où les dépôts d’Oujda totalisent 22,5 milliards de DH, tandis que les crédits distribués pour les opérateurs de la ville ne dépassent pas 10 milliards de DH. (voir cartographie).
Cela dit, rapportés au nombre total des comptes bancaires, les dépôts se font de moins en moins importants. Alors que le montant moyen des dépôts ressortait à plus de 56 100 DH en 2010, les comptes n’abritent aujourd’hui que 34 000 en moyenne. Ce montant est obtenu selon nos calculs, en retenant un nombre de comptes de 29,4 millions avec une moyenne de croissance des comptes bancaires au Maroc d’environ 4,5% en 2020 (les ouvertures de comptes ont augmenté d’environ 4 à 5% sur les trois dernières années). A fin 2019, le nombre de comptes bancaires avait enregistré une hausse annuelle de 5% à plus de 28 millions, après 4,7% à fin 2018. S’agissant des comptes ouverts par les banques participatives, leur nombre s’est établi à environ 87 mille, contre 56 mille comptes l’année passée. A ce titre, il semble judicieux de relever que le gap entre rythmes de progression des dépôts et de création des comptes de particuliers, s’explique en partie par l’intégration d’Al Barid Bank dans les données du secteur. L’établissement a en effet amené un grand nombre de comptes relativement faiblement alimentés, du fait du positionnement historique de la Poste en matière de services bancaires, ciblant les bas revenus situés à l’extérieur des grandes villes. Ainsi, entre 2013 et 2014 (année d’intégration des données d’Al Barid Bank), le nombre de comptes au niveau national a bondi de 60%, tandis que leurs dotations a progressé de moins de 15%.

La rémunération des dépôts en baisse !

Les taux créditeurs à fin novembre avoisinent 2,26% pour les comptes et bons de caisse à 6 mois, tandis que les dépôts et bons de caisse à 12 mois sont rémunérés à 2,75%. Force est de relever que les taux «standard» appliqués par les banques sont souvent inférieurs à la moyenne, cette dernière étant tirée vers le haut par l’importance des taux accordés aux grands institutionnels du marché (compagnies d’assurances, caisses de retraites, etc.).

Pour ce qui est des taux débiteurs, la dernière enquête de Bank Al-Maghrib sur les taux débiteurs relatifs au 3e trimestre de 2020 font ressortir une baisse du taux moyen pondéré global de 28 pbs à 4,30%, contre 4,58% au 2e trimestre.Par objet économique, la plus forte baisse de taux a concerné les prêts à la consommation qui ont reculé de 62 pbs à 6,47%. Pour leur part, les taux ont reculé de 44 pbs à 3,97% pour les facilités de trésorerie et de 43 pbs à 4,79% pour les crédits immobiliers. En revanche, les taux ont progressé de 16 pbs à 4,37% pour les crédits à l’équipement. Par secteur institutionnel, les taux appliqués aux crédits aux particuliers ont accusé un repli de 38 pbs à 5,15% et ceux assortissant les concours aux entreprises non financières de 33 pbs à 4,11%. Pour les entreprises non financières privées en particulier, les taux ont baissé de 35 pbs à 4,09% globalement, reflétant principalement un recul de 26 pbs à 3,88% pour les grandes entreprises (GE), et de 74 pbs à 4,44% pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).

L’administration Biden s’attaque à l’affaire GameStop

La saga GameStop migre sur le terrain politique à Washington où, au milieu d’appels à mieux encadrer les pratiques boursières, la secrétaire au Trésor Janet Yellen s’est entretenue jeudi avec les gendarmes des marchés.

Aucune mesure n’a été annoncée à la suite de cette réunion virtuelle, mais «les régulateurs estiment que l’infrastructure a été résiliente malgré une forte volatilité et un volume de transactions élevé, et conviennent de l’importance pour la SEC (ndlr: le gendarme boursier américain) de publier une étude circonstanciée des événements», a déclaré le Trésor dans un communiqué transmis jeudi en fin de journée. «En outre, la SEC et la CFTC (ndlr: régulateur des matières premières et agricoles) examinent si les pratiques de trading sont compatibles avec la protection des investisseurs et des marchés équitables et efficaces», précise encore le communiqué.

Cette réunion virtuelle a regroupé autour de la secrétaire au Trésor les responsables des régulateurs boursier et des matières premières et agricoles, ainsi que la Banque centrale américaine (Fed) et son antenne de New York, qui suit de près tout ce qui se passe à Wall Street. Ils «ont discuté du fonctionnement du marché et des pratiques financières récentes sur les marchés des actions, des matières premières et des marchés connexes», a détaillé le Trésor. Janet Yellen «juge impératif de maintenir l’intégrité de ces marchés et d’assurer la protection des investisseurs». «Nous devons vraiment nous assurer que nos marchés financiers fonctionnent correctement et que les investisseurs sont protégés.»

Le vent de panique qui a soufflé à Wall Street la semaine dernière a poussé la ministre de Joe Biden à solliciter cette rencontre, quelques jours seulement après sa prise de fonctions.

«Bien comprendre avant d’agir»

Interrogée sur d’éventuelles sanctions à l’issue de la réunion, Janet Yellen a botté en touche: «Nous avons besoin de bien comprendre ce qui s’est passé avant d’agir, mais nous regardons très attentivement ces événements», avait-elle déclaré jeudi matin sur la chaîne ABC, lors de sa première interview en tant que secrétaire au Trésor.

Des élus ont pourtant, dans une rare alliance entre républicains et démocrates, demandé une révision des réglementations commerciales. Le Trésor, l’équivalent du ministère de l’Économie et des Finances, n’a pas de pouvoirs de régulation des marchés, mais peut influencer les régulateurs.

L’action de la chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop avait bondi de 400% la semaine dernière. Derrière cette stupéfiante envolée du titre d’une enseigne pas particulièrement en bonne santé, se cache une armée de boursicoteurs, actifs notamment sur le site communautaire Reddit et adeptes d’applications de courtage comme Robinhood, et qui se sont ligués contre les fonds spéculatifs ayant parié sur un effondrement de GameStop. Mais des professionnels sont aussi entrés dans la mêlée pour profiter des gains.

Déconnexion

Le fonctionnement de la Bourse de New York dans son ensemble avait été perturbé, de même que le cours de matières premières comme l’argent. Cela a de nouveau mis en lumière l’insolente bonne santé de Wall Street, en totale déconnexion avec l’état actuel de l’économie américaine réelle.

Et le rôle de la Fed a été pointé du doigt: pour soutenir le bon fonctionnement des marchés et du crédit et éviter que la consommation ne chute encore plus, la banque centrale a inondé les marchés de liquidités quand l’activité économique a été paralysée en mars dernier par la pandémie de Covid-19.

L’affaire GameStop a aussi braqué les projecteurs sur des pratiques financières comme le «short-selling», qui consiste à parier sur le plongeon d’une action. L’implication de Janet Yellen dans ce dossier a nécessité une autorisation spéciale, rapportent des médias américains.

En effet, avant d’être choisie par Joe Biden pour prendre la tête du Trésor, elle avait été rémunérée à hauteur de 700’000 dollars par la société d’investissement Citadel, l’un des acteurs-clés de l’affaire GameStop, pour des discours prononcés lors de conférences sur l’économie après son départ de la présidence de la Fed en 2018.