PROXIMO REVUE DE PRESSE DU 16 Février 2021

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Offshoring : Le gouvernement prolonge l’offre Maroc

Le gouvernement prolonge l’offre Maroc pour les services de délocalisation et l’offshoring. L’objectif est de faire du Maroc un des pays les plus compétitifs de la région dans ce secteur, contribuant à en faire l’une des activités les plus dynamiques pour la création d’emplois.

L’offshoring national se prépare à déployer ses ailes. Une nouvelle circulaire du chef du gouvernement appelle l’ensemble des départements ministériels, ainsi que d’autres opérateurs comme l’ANRT, l’ANAPEC et les gérants des zones industrielles intégrées, à préparer l’offre Maroc dans ce secteur. La circulaire insiste sur l’importance de l’offshoring comme «l’un des piliers du Plan d’accélération industrielle, dans un contexte marqué par une rude concurrence». Dans cette circulaire, dont les dispositions ont pris effet le 1e janvier, le chef du gouvernement note la capacité du Maroc à répondre aux besoins en matière de ressources humaines, mais grâce aux infrastructures d’accueil des centres d’offshoring. «Le gouvernement a procédé à la mise en place d’une offre compétitive qui reste adéquate aux besoins des entreprises qui opèrent dans le secteur», est-il souligné. Cette offre consiste à lancer de nouvelles mesures incitatives, «essentiellement dans les domaines de la formation et l’amélioration de la compétitivité, ainsi que dans la mobilisation des zones industrielles spécialisées dans l’offshoring», indique la circulaire. Le gouvernement s’attend à ce que l’offre proposée puisse ainsi «renforcer la place du Maroc en tant que destination attractive pour l’offshoring», selon les objectifs qui ont été tracés.

Mesures phares

Justement, pour Amine Zarouk, président de la Fédération des technologies de l’information, de télecommunication et de l’offshoring (APEBI), «c’est une avancée probante pour l’offshoring. Ces mesures démontrent tout l’intérêt que porte le gouvernement à notre secteur». Il est à noter que l’APEBI, à travers la cellule d’animation Offshoring, est active sur ce programme depuis des mois. «Nous tenons à saluer la précieuse mobilisation des équipes du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique. Notre collaboration conjointe et étroite, avec les équipes du ministre, empreinte à la fois de confiance et de pragmatisme, nous a permis de co-construire un programme solide et pérenne pour les deux prochaines années», confie Zarouk. Pour Youssef Chraibi, président de la Fédération marocaine de l’externalisation des services (FMES), «il s’agit d’une excellente nouvelle pour le secteur de l’externalisation de services. L’ensemble des acteurs de notre fédération, la FMES, l’ont accueilli comme une reconnaissance du caractère stratégique de notre activité». Mais qu’implique justement, la prolongation de l’offre Maroc pour les opérateurs de l’offshoring ? «Plus de résilience d’abord, pour dépasser la crise sanitaire. Ensuite, une montée en puissance de l’offshoring dans l’économie nationale», explique le président de l’APEBI. Cette démarche vient acter trois mesures phares, notamment le maintien des avantages au niveau de l’IS, la digitalisation des procédures d’octroi des incentives et le remboursement des formations effectuées à distance. «Ces mesures vont réellement impacter les décisions d’investissement dans le secteur, mais également encourager l’ensemble des opérateurs à investir dans la formation et la transformation digitale du secteur», commente Amine Zarouk. «Après avoir fait du Maroc la destination leader pour l’outsourcing francophone, la reconduction de ces mesures vise à présent à fidéliser les acteurs déjà installés en maintenant un environnement compétitif pour le développement de notre secteur», renchérit Chraibi. Et d’ajouter que «nous sommes en concurrence avec des destinations africaines ayant un positionnement encore plus low cost, pouvant attirer certains des investisseurs déjà installés chez nous». C’est pourquoi, selon le président de la FMES, il était nécessaire de ne pas retirer les avantages fiscaux dont le secteur bénéficiait jusqu’à présent mais d’aller plus loin dans le soutien aux efforts de formation».

Le secteur résilient

L’Offshoring représente 14 MMDH de chiffre d’affaires, 120.000 emplois directs et indirects. Son potentiel de développement est d’autant plus conséquent qu’il est étroitement lié à l’émergence exponentielle des technologies du futur, du digital et de l’économie numérique. «Nous avons aujourd’hui le cadre et l’environnement idoine pour accompagner, à la fois la transformation de ce métier selon les évolutions technologiques et économiques mondiales, mais également pour soutenir le trend de la création d’emplois», estime le président de l’APEBI. Par ailleurs, l’enjeu majeur de ce secteur réside dans le capital humain. Il est voué à évoluer sur le plan des compétences et de l’expertise, pour s’arrimer progressivement à ce qui est appelé le «techshoring» de l’offhsoring soutenu par l’intelligence artificielle. «Le Maroc est prêt et l’APEBI est engagée avec ses partenaires publics pour accompagner cette transition», s’engage le président de l’APEBI. Justement, dans un contexte de reconstruction des chaînes de valeurs des donneurs d’ordres principalement européens, le Maroc a une vraie carte à jouer, insiste Youssef Chraibi. «Bien que notre secteur ait bien résisté à la crise, il constitue une véritable manne en terme de création d’emplois qu’il est nécessaire de consolider, afin d’insérer durablement le royaume dans la carte mondiale de l’économie du savoir», assure ce dernier.

CGEM: ce qui va changer après le Conseil d’administration

La Confédération générale des entreprises du Maroc a tenu son Conseil d’administration, où elle a confirmé qu’elle ne veut plus de dirigeants politiques dans ses rangs, surtout aux postes de président et de vice-président.

Nous l’annoncions dans notre précédente édition : «est-ce qu’un dirigeant politique doit – ou peut- aussi être élu comme dirigeant à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ?». C’est aujourd’hui tranché et la réponse est non ! Les dirigeants de la CGEM devront être apolitiques. C’est ce qui ressort du Conseil d’administration du patronat, tenu jeudi 11 février sous la présidence de Chakib Alj. L’ordre du jour portait notamment sur le rapport moral de l’exercice 2020, le rapport financier de l’exercice 2020, le rapport du commissariat aux comptes sur l’exercice 2020, l’approbation des comptes et quitus à la présidence et au Conseil d’administration de la CGEM, ainsi que des questions de réorganisation. Parmi les points saillants de cette réunion, l’attention était notamment focalisée sur l’article 4 des statuts de la CGEM, qui stipule le principe de neutralité de la Confédération.

Dans un souci de pérenniser sa conduite indépendante et de clarifier les conditions de mise en œuvre de l’article précité, est-il expliqué, le Conseil d’administration a donc voté, favorablement, avec une très large majorité, une résolution visant à préciser les conditions d’éligibilité à la présidence et vice-présidence générale de la CGEM et à modifier les articles 10.2.b.II et 11.3.b du règlement intérieur pour garantir une harmonie avec les statuts relative à l’ancienneté d’adhésion à la Confédération. Surtout, le Conseil a statué en faveur de l’ajout dans les articles 7.1.a et 7.1.b de son règlement intérieur de la disposition édictant que « ne pas assurer ou ne pas avoir assuré, pendant les six derniers mois précédent le dépôt de candidature, de fonctions dans un organe décisionnel ou exécutif, national ou régional d’un parti politique».

La CGEM a, en outre, rappelé lors de son Conseil d’administration, qu’ «étant essentiellement une institution à vocation économique professionnelle, toute prise de position en faveur d’un parti politique, ou à caractère religieux est, sous peine de sanctions, rigoureusement interdite au sein de la CGEM et ne peut être faite en son nom». Dans l’exercice de sa mission, la CGEM s’investit, dans le cadre de son objet et des orientations générales arrêtées par le conseil d’administration, au bénéfice exclusif de l’entreprise. En conséquence, a-t-il été décidé, la Confédération s’interdit tout acte et toute action à caractère partisan ou discriminatoire. Toutefois, est-il précisé, l’obligation de neutralité n’interdit pas à la CGEM ou à ses membres de participer aux institutions constitutionnelles du royaume, telles que la Chambre des conseillers ou le Conseil économique, social et environnemental, et, plus généralement, de prendre part au débat public. À préciser que cette décision approuvée à l’unanimité par les membres du Conseil d’administration, sera traduite dans les faits, au niveau des statuts et du règlement intérieur qui régissent le cadre de fonctionnement du patronat. Rendez-vous est pris pour le mois de mai prochain !

AGO. Rendez-vous le 27 mai, si les restrictions sanitaires sont levées

Lors de son Conseil d’administration du 11 février, la CGEM a passé en revue une série de points, dont les arrêtés des comptes 2020 et le budget 2021, mais aussi la nomination de nouveaux mandataires et présidents de conseils d’affaires. Ainsi, l’arrêté des comptes de l’année 2020, a été validé et il a été décidé de reporter le résultat dudit exercice. La date du 27 mai 2021 a, aussi, été retenue pour la tenue de la prochaine assemblée générale ordinaire, si les restrictions sanitaires sont levées.

Par ailleurs, les membres du Conseil d’Administration ont entériné la création de la Fédération marocaine des entreprises de services de santé (FMAESS) et la cooptation de la Fédération marocaine du commerce en réseau (FMCR), de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP) et de la Fédération marocaine de l’externalisation des services (FMES). A aussi été votée la proposition de nomination des membres aux différentes institutions publiques, semi-publiques ou privées et la proposition de nomination des présidents des conseils d’affaires. Enfin, le CA a coopté Meryem Chami, directrice générale d’AXA Assurances Maroc, en qualité de membre désigné.

Entrepreneuriat : Small Business Act for Africa, un levier pour le développement continental de la TPE

Mentoring, crowdfunding, private equity, fonds continental, réduction de l’informel. les maîtres mots sont sortis de la bouche des différents intervenants lors de la conférence Small Business Act supportée par Hub Africa au service du développement de la TPE/PME en Afrique. Dans un contexte de Covid-19, la relance économique dépendra, en effet, de la stratégie mise en place en faveur du développement de l’entrepreneuriat. Les détails d’une conférence qui a su recruter des personnalités de marque représentant une Afrique en mouvement.

«Cette conférence est un moment important dans le sens de la dimension continentale puisque depuis deux ans nous parlons de la ZLECA. On ne peut faire grandir l’Afrique si on ne peut pas accompagner ses jeunes». Zakaria Fahim, président de Hub Africa, plante le décor d’un rendez-vous dédié à favoriser le développement durable de la TPE/PME. Une telle initiative porte un nom : Small Business Act (SBA). Porté par l’événement Hub Africa, le Small Business Act for Africa est une proposition pour permettre aux PME africaines de surmonter l’impact de la crise de Covid-19 et de se projeter dans l’après-pandémie. «Le SBA donne un cadre pour sortir de l’informel. Au Maroc, nous sommes contents qu’il y ait un début de couverture sociale. Une synergie est attendue pour donner de la puissance et l’Union africaine représente le véritable levier», poursuit celui qui porte le projet depuis le départ…

Si un tel concept a été adopté par un certain nombre de pays européens et africains, dont la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Maroc (en cours), il est utile de rappeler que dans le Small Business Act du 30 juillet 1953 (loi), le Congrès américain créa la Small Business Administration, dont la fonction est «d’aider, de conseiller, d’assister et de protéger, dans la mesure du possible, les intérêts des petites entreprises». La mise en place d’un système de financement pour les TPE/PME est une question clé, précisera à l’occasion Hugues Mbadinga Madiya, ministre du commerce, des PME et de l’industrie du Gabon. Le modèle classique bancaire ne favorisant pas le financement de ce type de structure.
Le pays est en train de mettre en place des fonds de garantie et des fonds d’investissement justement pour pallier cela.

Leila Farah Mokaddem, DG à la BAD pour l’Afrique Australe, fera remarquer de son côté qu’il est extrêmement important pour les porteurs de projets d’apprendre, de désapprendre et de réapprendre. L’agilité étant la clé du succès. Et les bons mécanismes de financement s’imposent. L’experte citera les fonds publics/ privés, l’Equity, le capital-risque… Pour l’instant, il s’agit plus de prêt de garantie. L’introduction en Bourse serait l’étape ultime !

Pour le ministre de la promotion de la PME de la Côte d’Ivoire, Felix Anoble, aucune initiative n’est de trop pour que l’Afrique prenne sa place. «Le continent se développera grâce à la TPE et la PME et, ce à travers les nombreuses réformes enclenchées dans le sens du financement notamment. Nous nous engageons pleinement dans la logique du SBA et je souhaite être un pion en République démocratique de Côte d’Ivoire». Le discours est on ne peut plus clair.

Bref les objectifs à l’horizon 2030 sont de créer 750.000 entreprises par an sur le continent africain. Pour y arriver, il s’agira de tirer le maximum d’entreprises informelles vers le formel à travers le statut d’auto-entrepreneur. Un tel programme repose essentiellement sur 4 leviers, à savoir un accompagnement pour agrandir et faire agrandir. La couverture sociale et un accès au marché facilité par le digital représente le second levier. Le financement alternatif comme le crowdfunding et/ou Business Angel est essentiel pour la réussite d’un tel chantier. Le Maroc vient de voter la loi sur le crowdfunding et sa mise en oeuvre est fortement attendue. Créer un Fonds continental des Business Angels soutenu par l’Union Africaine, à travers la ZLECA, conditionnerait également cette initiative entrepreneuriale responsable. Car il s’agit de renverser les taux de sinistralité…

Les objectifs à l’horizon 2030 ont été établis. «Arriver à un taux de 70% de microentreprises avec un CA inférieur de 20 k €, doubler le taux de PME avec un CA de + de 5 M €, accroître la part aux exportations, accentuer le présence locale et internationale des TPE-PME et augmenter la part de ces entreprises dans les CA à l’export pour la porter à 40% d’ici 2030», c’est ce à quoi s’engagent, en effet, les porteurs du programme.
Les enjeux sont réels. Le dernier rapport Doing Business 2020 montre la volonté d’un grand nombre de pays africains d’améliorer les procédures administratives. Elle se traduit par un taux élevé de réformes encourageant la création de petites et moyennes entreprises. Et c’est l’Afrique subsaharienne qui bat le record pour la troisième année consécutive avec 107 réformes législatives, soit plus du tiers des réformes enregistrées au niveau mondial ! L’introduction du Guichet Unique est aussi un paramètre d’avancée. Le potentiel du continent demeure énorme. D’ici 2050, la population, essentiellement jeune, va doubler. Globalement, la présence des ressources minières, agricoles et halieutiques, 60% des terres arables non exploitées, un déficit criant en infrastructures de base représentent des opportunités pour la création de TPE/PME.

Mission de BSA

Assurer la transition vers le formel de 80% des activités qui restent informelles dans nombre d’économies africaines, via le véhicule de l’auto-entrepreneur ;

Rendre la TPE-PME performante et compétitive dans le moyen terme ;

Réserver une part et simplifier l’accès à la commande publique en dématérialisant et généralisant une démarche «Marché public simplifié» ;

Mieux informer la TPE-PME et la microentreprise ;

Réduire les problèmes de trésorerie par des avances pouvant aller de 30% à 50% du montant total de la commande ;

Grâce au déploiement de la facturation électronique, améliorer les délais de paiement aux fournisseurs ;

Lutter contre le travail illégal et les fraudes au détachement de travailleurs, afin que les entreprises maintiennent leur compétitivité ;

Encourager l’alphabétisation et l’écriture des langues locales et internationales dans les entreprises ;

Soutenir le développement des startups et de l’innovation en s’engageant à consacrer un minimum de 2% de la commande publique régionale à l’achat innovant.

Exécution budgétaire : Un solde négatif de 82 milliards DH en 2020

Les dépenses d’investissement ont été réalisées à hauteur de 104,9% des prévisions fixées dans le cadre de la loi de Finances rectificative 2020. Ces dépenses ont atteint les 89,9 milliards de dirhams.

La Trésorerie générale du Royaume livre son rapport trimestriel sur l’exécution de la loi de Finances au titre de l’année 2020. L’exercice a été marqué par un solde budgétaire négatif de 82 milliards de dirhams, résultat de ressources ordinaires (hors recette d’emprunts) de 396,8 milliards de dirhams et de charges (hors amortissements de la dette) de 478,8 milliards de dirhams. «Compte tenu de recettes d’emprunts de 122,7 milliards de dirhams et d’amortissements de la dette de 68,7 milliards de dirhams, l’exécution de la loi de Finances rectificative dégage un excédent des charges sur les ressources de 28,1 milliards de dirhams», lit-on du rapport de la TGR. En termes d’exécution, la TGR relève, également, un solde ordinaire positif de 5,8 milliards de dirhams ainsi qu’un excédent des charges sur les ressources de 28,1 milliards de dirhams. Notons que le taux d’exécution des ressources et des charges a dépassé les prévisions fixées dans le cadre de la loi de Finances rectificative 2020. Retour sur les principales réalisations budgétaires au titre de l’année 2020.

Des ressources réalisées à hauteur de 112,5%

S’agissant des ressources globales de l’Etat, la TGR relève un taux d’exécution de 112,5% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative 2020. Au quatrième trimestre de l’année, les ressources ont atteint une valeur de 519,4 milliards de dirhams. Les arriérés de remboursement de la TVA et les demandes de restitution de l’impôt sur les sociétés ont été respectivement de 42,2 milliards de dirhams et de 4,5 milliards de dirhams à la fin de l’année. Le taux d’exécution des recettes ordinaires a atteint les 117,4%. Elles ont atteint les 249,4 milliards de dirhams, soit 48% des recettes globales. «Les recettes ordinaires se composent de recettes fiscales pour 82,6% et de recettes non fiscales pour 17,4%», lit-on du rapport de la TGR. Les recettes d’emprunts à moyen et long termes ont été exécutées à hauteur de 90,1%. Ces ressources se sont chiffrées à 122,7 milliards de dirhams. Notons que le recours au marché des adjudications a représenté 52,2% sur ce cap. Les recettes des comptes spéciaux du Trésor (CST) ont atteint à fin 2020 une valeur de 145,4 milliards de dirhams, réalisées à hauteur de 131,1%. Ces recettes représentent 28% des ressources globales de l’Etat. Les recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome ont été exécutées à hauteur de 94,3%, se chiffrant ainsi à 2 milliards de dirhams.

Des charges de plus de 547 milliards de dirhams

Les charges totales de l’Etat se sont élevées à 547,5 milliards de dirhams à fin 2020, soit un taux d’exécution de 107,9%. 44,5% de ces charges est composé des dépenses ordinaires. Ces dernières ont atteint les 243,6 milliards de dirhams, dont 54,8% de dépenses de personnel. Le taux d’exécution relevé dans ce sens est de 99,5%. Les dépenses d’investissement ont pour leur part été réalisées à hauteur de 104,9% des prévisions fixées dans le cadre de la loi de Finances rectificative 2020. Ces dépenses ont atteint les 89,9 milliards de dirhams. La TGR relève un taux de réalisation de 129,3% des émissions des comptes spéciaux du Trésor ayant atteint à fin 2020 les 143,2 milliards de dirhams. Elles représentent en effet 26,1% des charges globales. Pour ce qui est des amortissements de la dette, elles se sont chiffrées à 68,7 milliards de dirhams affichant ainsi un taux d’exécution de 107,1%.

Délais de paiement : Les amendes pour bientôt

La 4ème réunion de l’Observatoire des délais de paiement a eu lieu ce lundi sous la présidence de Mohamed Benchaaboun, ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, et Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

L’élément phare de cette rencontre est la validation et la décision de la mise dans le circuit d’approbation du projet d’amendement de la loi n° 15-95 formant code de commerce, visant la mise en place du dispositif de sanctions pécuniaires à l’encontre des entreprises présentant des délais au-delà des limites réglementaires. Le produit des amendes sera dédié à l’appui des entreprises. Par ailleurs, les membres de l’Observatoire ont recommandé la publication du premier rapport de l’Observatoire.

Il est à noter que cette réunion a été une occasion pour discuter les principales avancées réalisées par les pouvoirs publics et les représentants du secteur privé et ce, depuis la mise en place et la tenue des trois réunions précédentes de l’Observatoire.

Ces dernières ont permis, en effet, de prendre plusieurs décisions en faveur de la maîtrise des délais de paiement et de l’amélioration du climat des affaires et d’arrêter des actions concrètes pour améliorer, de manière durable, les délais de paiement tant des opérateurs publics que ceux des entreprises privées entre elles. Dans ce sens, les membres de l’Observatoire ont rappelé que l’exemplarité de l’État doit s’appliquer à toutes ses composantes et ont appelé, à ce propos, à la mutualisation des bonnes pratiques par l’ensemble des opérateurs publics.

Le Maroc préside à Genève la 12ème session de la Commission de l’investissement, des entreprises et du développement

LA COMMISSION DE L’INVESTISSEMENT, DES ENTREPRISES ET DU DÉVELOPPEMENT RELEVANT DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT (CNUCED) A TENU LUNDI À GENÈVE SA 12ÈME SESSION SOUS LA PRÉSIDENCE DU MAROC.

Lors de cette réunion, présidée par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, les participants ont examiné le rapport de la réunion d’experts pluriannuelle sur l’investissement, l’innovation et l’entreprenariat pour le renforcement des capacités productives et un développement durable, ainsi que le rapport du Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité et de publication.

Le Secrétariat a présenté, de son côté, les progrès réalisés dans la promotion et le renforcement des synergies entre les trois piliers des travaux de la CNUCED dans les domaines de compétence de la Commission.

A cette occasion, le directeur de la division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED, James Zhan, a donné un aperçu des résultats obtenus par la division dans les trois domaines d’activité de la CNUCED depuis la 14ème session de la CNUCED. Il a également décrit la stratégie de la division, axée sur la mobilisation des investissements et leur orientation vers les secteurs pertinents pour la réalisation des ODD.

Pour sa part, la Directrice de la Division de la technologie et de la logistique de la CNUCED, Shamika Sirimanne, a présenté les activités relatives à la recherche et l’analyse dont notamment la publication phare : le Rapport 2020 sur la technologie et l’innovation, publié en juillet 2020 et qui étudierait les effets des technologies sur les inégalités.

En ce qui concerne la coopération technique, elle a souligné l’importance des examens des politiques de la science, de la technologie et de l’innovation et des examens des politiques en matière de technologies de l’information et de la communication, des stratégies de commerce électronique, de l’initiative « e.Trade for All » et des évaluations rapides de l’état de préparation au commerce électronique dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

Dans sa déclaration, la délélgation marocaine a salué la contribution du programme de la CNUCED sur les investissements et les entreprises au renforcement du développement durable dans les pays en voie de développement, mettant en avant le rôle essentiel des investissements dans la réalisation des Objectifs de développement.

Dans cette déclaration, Abderrahim Ait Slimane, ministre-plénipotentiaire auprès de la mission du Maroc à Genève, a souligné l’impact de la pandémie sur la diminution du flux des investissements directs étrangers dans le monde, relevant que le Maroc a été le seul pays africain à maintenir un niveau robuste des flux d’IDE grâce au profil diversifié des IDE et à la présence de grands investisseurs dans les industries manufacturières, y compris l’automobile, l’aérospatiale et les textiles.

Il a plaidé, dans ce sens, pour une coopération régionale accrue pour améliorer le cadre des IED en Afrique et encourager davantage le flux d’IED intra-africains.

Il s’est attardé, en outre, sur l’importance de l’accord sur la zone de libre-échange africaine en ce sens qu’elle offre une occasion sans précédent de faciliter les coûts du commerce et des investissements transfrontaliers intra-africains.

La délégation marocaine a félicité, dans ce contexte, la CNUCED pour son assistance au projet de protocole d’investissement au titre du l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine, a-t-il ajouté.

La présidence par le Maroc de cette session a été hautement appréciée aussi bien par les Etats membres, que par le leadership et le Secrétariat de la CNUCED, qui ont rendu hommage à la politique du Maroc en matière de développement et à son fort soutien à tous les agendas concernant la politique prônée et promue par la CNUCED.

Le rapport trimestriel sur l’exécution de la LF en 3 points-clés

VOICI LES TROIS POINTS-CLÉS DU RAPPORT TRIMESTRIEL SUR L’EXÉCUTION DE LA LOI DE FINANCES (LF), PUBLIÉ PAR LA TRÉSORERIE GÉNÉRALE DU ROYAUME, RELEVANT DU MINISTÈRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA RÉFORME DE L’ADMINISTRATION :

1- Les ressources de l’Etat

Les ressources globales de l’Etat durant le quatrième trimestre 2020 ont atteint 519,4 milliards de dirhams (MMDH), soit un taux de réalisation de 112,5% des prévisions de la loi de finances. Elles se répartissent comme suit:

– Les recettes ordinaires ont été de 249,4 MMDH, soit un taux de réalisation de 117,4% des prévisions de la LF. Elles se composent de recettes fiscales pour 82,6% et de recettes non fiscales pour 17,4%.

– Les recettes d’emprunts à moyen et long termes ont atteint 122,7 MMDH, soit un taux de réalisation de 90,1% des prévisions de la LF. Le recours au marché des adjudications a représenté 52,2% à ce titre.

– Les recettes des comptes spéciaux du Trésor (CST) se sont établies à 145,4 MMDH. Elles ont été réalisées à hauteur de 131,1% des prévisions de la loi de finances.

– Les recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA) ont été de 2 MMDH. Elles ont été réalisées à hauteur de 94,3% des prévisions de la loi de finances.

2- Les charges de l’Etat

Les charges totales de l’Etat ont atteint 547,5 MMDH, soit un taux de réalisation de 107,9% des prévisions de la loi de finances. Elles se répartissent comme suit :

– Les dépenses ordinaires du budget général ont atteint 243,6 MMDH. Elles ont été réalisées à hauteur de 99,5% et sont constituées pour 54,8% de dépenses de personnel.

– Les dépenses d’investissement de 89,9 MMDH ont été réalisées à hauteur de 104,9% des prévisions. Elles représentent 16,4% des charges totales à fin décembre 2020.

– Les émissions des CST ont atteint 143,2 MMDH, soit un taux de réalisation de 129,3%.

– Les amortissements de la dette se sont établis à 68,7 MMDH. Ils représentent 12,5% des charges et ont été réalisés à hauteur de 107,1%.

3- Au niveau des soldes

Durant l’année 2020, l’exécution de la loi de finances rectificative laisse apparaitre :

– Un solde ordinaire positif de 5,8 MMDH;

– Un solde du budget de l’Etat (hors recettes d’emprunts et amortissements de la dette) négatif de 82 MMDH;

– Un excédent des charges sur les ressources de 28,1 MMDH.

Secteur de l’événementiel : l’heure du dépôt de bilan ?

Une étude du Groupement professionnel des prestataires de l’événementiel au Maroc (GPPEM) sur l’impact de la pandémie sur le secteur de l’événementiel a été publiée le 10 février. Le secteur a connu, pour 93,5 % de ses acteurs, la pire conjoncture de son histoire. Un temps difficile propice au bilan mais aussi à l’espoir d’une reprise.

Le secteur de l’événementiel souffre en silence. L’étude du Groupement professionnel des prestataires de l’événementiel au Maroc (GPPEM) est une tentative de mettre en lumière cette période noire que traverse le secteur, et de proposer quelques solutions. Sur un échantillon de 206 professionnels dans les différentes régions du pays, l’étude montre que 57 % d’entre eux ont connu une baisse de 75 % de leur chiffre d’affaires.

Un secteur dévasté

Le constat est unanime : la pandémie a été synonyme de pire période pour l’événementiel. Ce secteur clé du développement au Maroc a, selon l’étude du GPPEM, enregistré une réduction des effectifs de près de 55 %. Ainsi, pour 87,5 % des professionnels sondés, leur situation est pire que les autres secteurs de l’économie.

35 % des entreprises opérant dans l’événementiel ont décidé de baisser le rideau

À situation dramatique, mesures drastiques. La liquidation du matériel est une tendance qui a été envisagée par 23,5 % des représentants d’entreprises de l’événementiel qui ont mis en vente une partie ou l’ensemble de leur matériel. La vente par nombre de prestataires de leurs biens immobiliers et mobiliers a donc été une option de dernier recours.

Pour certains, il s’agissait de complètement arrêter l’activité. C’est le cas de 22,5 % des professionnels interrogés, qui affirment avoir pensé à arrêter leur activité après le confinement, tandis que 35 % des entreprises opérant dans l’événementiel ont décidé de baisser le rideau.

Limiter la casse

Comment pallier cette crise jamais vue dans l’événementiel ? L’étude du GPPEM montre que c’est vers les demandes de crédits que les professionnels se sont tournés. Ainsi, les entreprises du secteur ont recouru massivement au crédit bancaire qui a concerné Damane Oxygène pour 30 % des demandeurs interrogés, et Damane Relance pour 20 %.

Des aides de la CNSS ont aussi été octroyées, et 63 % des professionnels sondés affirment en avoir bénéficié. Une aide jugée dérisoire. En effet, pour 97,5 % d’entre eux, l’aide de la CNSS aux salariés est insuffisante. Les crédits Damane ont aussi été taxés d’insuffisants par une écrasante majorité qui pense que le montant accordé ne peut couvrir les frais de la pandémie.

Il ressort de ces chiffres (crédits et aides publiques) qu’une bonne partie des acteurs de l’événementiel ont “privilégié les recours domestiques, aide familiale et amis, pour renflouer leur trésorerie”, indique le communiqué de la GPPEM.

Toutes les parties prenantes de l’événementiel affirment, à près de 60 %, n’avoir aucune visibilité commerciale pour les prochains mois. Mais l’espoir d’une reprise est encore vif.

Agir vite

Pour favoriser cette reprise, le GPPEM plaide pour certaines actions à mettre en place au plus vite. La consolidation des aides aux salariés serait un premier pas pour sortir la tête de l’eau. L’exonération totale des charges fiscales et sociales pour les exercices 2020/2021 est également à renforcer, tout comme l’octroi de crédits sans intérêts.

L’évolution possible du métier de l’événementiel vers le virtuel et l’hybride est aussi l’une des recommandations phares proposées par le GPPEM. Toutefois, 88,5 % des professionnels sondés pensent que ces solutions ne constituent qu’un palliatif provisoire pour faire face à une situation de crise, n’imaginant pas leur métier se passer de présentiel.

Malgré ces hésitations, l’état d’esprit reste positif : 57,5 % des sondés se disent optimistes quant à l’avenir du métier dans un futur proche. Une résilience face à l’épreuve, mais “à la limite du supportable aujourd’hui”, conclut l’étude.

JTI réaffirme son statut d’employeur d’exception au Maroc, en Afrique et dans le monde !

JTI (Japan Tobacco International) a officiellement reçu pour la quatrième année consécutive la certification “Top Employer” au Maroc pour 2021, réaffirmant son statut d’employeur de référence au royaume.

Ce contenu est une communication d’entreprise. Il n’a pas été rédigé par les journalistes de TelQuel.

L’entreprise est également dans le top 3 du palmarès des “Top Employers” en Afrique et a été reconnue comme l’un des 16 meilleurs employeurs au monde pour la septième année consécutive, après que le Top Employer Institute a certifié l’entreprise dans chaque région où elle opère.

Cette certification reconnaît une fois de plus les conditions de travail proposées par JTI, ainsi que les progrès que l‘entreprise a réalisés pour améliorer le bien-être, la diversité et l’inclusion. En témoigne, à titre d’exemple, le lancement de sa politique globale de congé familial octroyant aux nouveaux parents 20 semaines de congés qu’ils soient mamans ou papas.

Le siège de l’entreprise a par ailleurs été certifié “Equal Pay” pendant trois années consécutives par la Fondation EQUAL-SALARY pour avoir offert l’équité et l’égalité des chances aux femmes et aux hommes.

Les entreprises certifiées “Top Employer” s’emploient en effet à mettre en place et à développer des pratiques de gestion des ressources humaines progressistes afin de proposer un environnement de travail où tous les collaborateurs peuvent s’épanouir.

La certification de JTI au Royaume témoigne de l’engagement de l’entreprise à mettre en place au Maroc les standards les plus élevés en gestion des ressources humaines, à l’instar de ses filiales internationales les plus avancées en la matière.

Cette reconnaissance nous conforte dans nos efforts et nos valeurs, et notre volonté d’offrir un environnement de travail bienveillant à nos collaborateurs où ils peuvent véritablement s’épanouir. Cette septième certification consécutive au niveau mondial et quatrième au niveau du Maroc envoie également un message fort en confirmant notre engagement durable à être un employeur de référence”, a déclaré Yassine Kabbaj, directeur des ressources humaines, JTI North Africa.

UN PLAN POUR MAINTENIR L’EXCELLENCE EN 2021

À l’avenir, JTI au Maroc se concentrera plus que jamais sur les axes suivants :

• Égalité des sexes aux postes de direction : augmenter la représentation des femmes aux postes de direction, en plus d’atteindre la parité à tous les niveaux.

• New Ways of Working : rendre les employés plus autonomes via le travail à distance ; permettant une meilleure gestion de carrière, et la création d’un environnement global où ils se sentent en sécurité, apprennent de leurs erreurs, s’expriment, prennent des risques, se font confiance et se respectent les uns les autres.

Banque mondiale : le déficit budgétaire du Maroc reste «sous contrôle»

La Banque mondiale reste optimiste pour le Maroc. La structure de sa dette, malgré son taux important par rapport au PIB, présente plusieurs qualités qui limiteraient les risques d’aggravation de déficit budgétaire. Si le Maroc met en oeuvre sa stratégie de relance économique et les réformes annoncées, «il marquera son entrée dans une nouvelle ère de croissance», selon l’institution de Bretton Woods.

Le Maroc fait mieux que les pays de la région. C’est en substance la portée de la dernière sortie médiatique de Jesko S. Hentschel, directeur du département Maghreb et Malte à la Banque mondiale.

«Par rapport à la plupart de ses pays voisins, le déficit budgétaire du Maroc en 2020 reste sous contrôle. La dette publique du Maroc reste gérable compte tenu de la crise économique liée au Covid-19», a-til déclaré. Si la dette du Maroc reste gérable, malgré son poids important par rapport au Produit intérieur brut (PIB) du pays (76% prévu cette année), c’est que sa structure présente certaines qualités non négligeables, ce qui limite considérablement les risques.

En effet, le poids de la dette à court terme est faible, ainsi que celui de la part de la dette extérieure et en devises. Ces attributs permettraient au Maroc d’entamer confortablement son plan de relance économique post-Covid, sans trop de risques et de contraintes budgétaires majeurs. «Le Maroc a mis en place un ambitieux plan de relance post coronavirus à la fois en mobilisant des capitaux substantiels pour relancer l’économie et en lançant des réformes structurelles pour améliorer la résilience sociale et économique», a souligné le responsable à l’institution de Bretton Woods.

Ces mesures devraient aider le Maroc à accroître son efficacité budgétaire, à élargir l’assiette fiscale et à rendre le système fiscal plus compétitif et équitable. «La mise en oeuvre de ces réformes marquera l’entrée du Maroc dans une nouvelle ère de croissance, accélérant la convergence du pays vers le niveau de développement des économies plus avancées», estime Hentschel.

Des réformes urgentes
Toutefois, il faudrait que le Maroc atteigne son objectif de réduction régulière de son déficit budgétaire dans les années à venir afin de préserver ce degré de soutenabilité. Ceci sans oublier la mise en oeuvre des réformes essentielles du système fiscal marocain, des réformes qui rappelons-le sont au point mort. Les Assises de la fiscalité tenues les 3 et 4 mai 2019 à Skhirat avaient abouti sur une série de réformes à mener urgemment, des engagements du gouvernement ont été tenus suivant un calendrier bien précis.

Près de deux après, presque rien n’a été fait dans ce sens. La crise du Covid-19 présenterait en effet une opportunité pour le Maroc pour repartir sur de bonnes bases plus résilientes.

Dans son rapport semestriel de suivi de la situation économique du Maroc, publié il y a un mois, la Banque mondiale avait tablé sur une récession beaucoup moins forte au Maroc que dans pratiquement tous les pays du voisinage, grâce particulièrement à la prudence des autorités monétaires et l’ambitieuse stratégie de relance économique.