Union européenne : 5 milliards de dirhams décaissés pour le Maroc

Au bénéfice en particulier à la santé, la protection sociale et l’éducation

L’Union européenne (UE) fait le bilan de son soutien au Maroc. Une année après le déclenchement de la pandémie ayant impacté la planète entière, l’UE retrace ses actions de soutien en faveur du Royaume dans la lutte contre la Covid-19. «L’Union européenne se félicite, en tant qu’un des principaux donateurs à l’initiative mondiale Covax, de la livraison au Royaume de 307.200 doses de vaccins sur les 1.608.000 prévus dans ce cadre. Cette livraison, ainsi que celles qui suivront dans les prochaines semaines contribueront à la campagne de vaccination entreprise avec engagement et volontarisme par les autorités marocaines», apprend-on auprès de l’UE qui salue par la même occasion les partenaires de l’OMS, de l’Unicef et les autres contributeurs au Covax, pour leur implication dans cette initiative. «Il y a un an aujourd’hui, l’Union européenne a présenté son plan pour la mise en place d’une réponse globale afin de soutenir l’ensemble des pays dans leur lutte contre le Coronavirus. Au Maroc, l’Union européenne a effectivement décaissé près de 5 milliards de dirhams de subventions promises, en appui au Fonds Covid et au bénéfice en particulier des secteurs vitaux, tels que la santé, la protection sociale et l’éducation», précise la même source annonçant que la solidarité de l’Europe va continuer puisque la pandémie est toujours présente.

«Cette solidarité s’exprime notamment grâce à la combinaison des ressources de l’UE, de ses États membres et des institutions financières européennes, en tant que «Team Europe». En 2021, l’Union européenne reste engagée auprès du Maroc, dans la continuité du partenariat et de son soutien au Royaume pour contrer les conséquences sanitaires et socio-économiques de la pandémie. Team Europe s’emploie à garantir un accès mondial et équitable aux vaccins Covid-19 et à soutenir le déploiement de campagnes de vaccination, tout en explorant les possibilités de renforcer la capacité de fabrication locale», conclut l’Union européenne dans sa communication concernant son action en faveur du Maroc.

Secteur vital de l’économie sur le continent : Oxford Business Group et OCP décryptent l’agriculture en Afrique

Pour de nombreux pays d’Afrique, l’agriculture reste l’une des activités les plus importantes de l’économie. Elle représente 14% du PIB total en Afrique subsaharienne et emploie la majorité de la population du continent.

Ainsi, certaines cultures comme la noix de cajou, le cacao ou le coton ont un fort potentiel commercial pouvant permettre aux agriculteurs d’améliorer leurs revenus dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire et le Tchad. Par ailleurs, au Nigeria par exemple, les initiatives d’ OCP dans le pays comprennent les programmes Agribooster et Agripromoter, qui visent à améliorer l’ensemble de la chaîne de valeur en soutenant l’accès aux services financiers, aux intrants et aux marchés de haute qualité, ainsi qu’en fournissant une formation technique.

Mohamed Hettiti, directeur général d’OCP, souligne qu’en encourageant «des activités de recherche et En plus, ce secteur essentiel s’est trouvé au cœur de la réponse contre la Covid-19. «La pandémie a contraint les gouvernements africains et de nombreuses organisations internationales à repenser le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement alimentaire pour garantir que les aliments puissent arriver aux consommateurs», explique Mohamed Anouar Jamali, CEO d’OCP Africa, dans un rapport réalisé par Oxford Business Group (OBG) en partenariat avec le Groupe OCP, faisant remarquer que plus de 60% de la population africaine vit dans les zones rurales et dépend de l’agriculture à petite échelle ou familiale. «Par conséquent, les restrictions de déplacements, les perturbations de l’approvisionnement alimentaire et l’accès limité aux marchés peuvent avoir des effets dévastateurs, tels qu’une insécurité alimentaire accrue», relève-t-il précisant que l’investissement dans la technologie et la formation peut conduire à des améliorations dans les chaînes d’approvisionnement à travers l’Afrique.

Pour lui, la numérisation aidera les petits agriculteurs à protéger leurs démarches contre d’autres crises futures. Ainsi, des capteurs, des drones et des images satellitaires pourraient dans ce sens accompagner l’agriculture. Cela permettrait de garantir la continuité du fonctionnement des systèmes alimentaires malgré des perturbations majeures. «Pendant la pandémie de la Covid-19, un nombre important d’agriculteurs a utilisé son téléphone pour contacter les fournisseurs d’intrants, recevoir des conseils et acquérir de nouvelles compétences, prouvant que les technologies numériques et les smartphones améliorent l’industrie agricole», indique-t-il. Au niveau d’OCP Africa, Mohamed Anouar Jamali relève que le Groupe a renforcé son programme phare «Agribooster» qui offre une approche globale centrée sur les petits agriculteurs.

Il les aide à augmenter leurs revenus grâce à une amélioration durable du rendement à travers le développement des capacités, une formation en agronomie, des intrants de meilleures qualités, des mécanismes d’approvisionnement, des financements et des informations sur la demande du marché en termes de qualité et de prix. «Fondées sur le modèle Agribooster, nos initiatives Covid-19 ont touché plus de 350 000 petits exploitants agricoles dans quatre pays. En Côte d’Ivoire, par exemple, OCP Afrique a soutenu le Plan d’urgence national à travers une approche globale qui comprend la fourniture d’intrants adaptés aux riziculteurs», précise le responsable.

Relever le défi à travers des programmes innovants

Au Nigeria, au Ghana, en Éthiopie, en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays, OCP dispose d’équipes d’agronomes locaux qui sont en contact avec les parties prenantes aux niveaux nationaux telles que les ONG, les gouvernements, les associations d’agriculteurs, les universités et les instituts de recherche. A partir de ces collaborations, l’entreprise a réalisé une cartographie approfondie des sols. En 2021, 25 millions d’hectares de sols africains avaient été cartographiés numériquement et 5000 essais sur le terrain menés pour fournir aux agriculteurs des solutions spécifiques et plus adaptées.

Le développement de projets innovants par le Groupe OCP a permis d’aboutir à des formules d’engrais personnalisées qui prennent en compte les besoins des sols et des plantes, améliorant les rendements dans des cultures comme le maïs et le riz, ainsi que d’autres cultures.

Le président du ministère public appelle à rationnaliser l’émission des avis de recherche

Le procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du ministère public, a appelé à rationnaliser le recours à l’émission des avis de recherche et à les limiter aux cas nécessitant la comparution de l’individu concerné devant la Justice, notamment pour sa présumée implication dans un crime ou un délit grave avec la présence d’indices ou de preuves suffisantes.

A cet effet, le président du ministère public a adressé, le 12 avril courant, aux procureurs généraux du Roi près les Cours d’appel et aux procureurs du Roi près les tribunaux de première instance une circulaire sur la gestion des avis de recherche, qui constituent l’une des procédures auxquelles recourent les parquets en cas d’impossibilité de localisation des suspects en état de fuite.

La circulaire insiste sur la pondération dans le traitement des affaires des personnes recherchées au moment de leur interpellation, tout en évitant de les placer systématiquement en garde-à-vue, sauf si cela est requis par l’enquête et ses besoins, ainsi que sur la révision régulière des PV classés et ayant été déclenchés à la base par des avis de recherche et ce, dans le souci de vérifier la persistance des motivations juridiques à l’origine d’une telle procédure, indique un communiqué de la présidence.

Il incite, en outre, à donner des instructions portant sur l’annulation de tous les avis relatifs à des actes criminels tombés sous prescription, tout en tenant compte de la nature des faits reprochés, et ceux dont les concernés ont été soit présentés au parquet ou dont les affaires font l’objet d’enquête ou en instance de jugement.

Il préconise, d’autre part, d’interagir positivement avec les requêtes et doléances d’annulation des avis de recherche et veiller à communiquer la décision de leur annulation pour présence de raison juridique valable.

Au vu de l’extrême importance de cette question étroitement liée à la protection des droits et des libertés fondamentales, dont la mission de préservation incombe aux parquets, la présidence du ministère public s’engage à assurer un suivi minutieux de l’application de la circulaire, dans le but de garantir la sécurité judiciaire des individus.

Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire : Recomposition des commissions permanentes et création de trois nouvelles commissions thématiques

Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) a passé en revue mardi les points inscrits à l’ordre du jour de sa réunion hebdomadaire, notamment les dossiers relatifs à la situation professionnelle de plusieurs magistrats affectés dans diverses juridictions du Royaume.

Conformément à sa mission constitutionnelle et à la loi 100-13 l’instituant, le Conseil a indiqué dans un communiqué qu’il s’est enquis de ces dossiers dans le strict cadre des garanties accordées aux magistrats, selon les critères objectifs précisés dans la loi précitée, et dans le total respect de l’indépendance des magistrats, de l’honorabilité de leur fonction et de la défense des valeurs judiciaires et des principes de neutralité et d’impartialité.

Par ailleurs, et en vertu de l’article 52 de la loi 100-13 et de son règlement intérieur, le CSPJ a procédé, au cours de sa réunion, à la recomposition de ses commissions permanentes : la commission « Moralisation et renforcement de l’indépendance de la justice », la commission « Élaboration des Études et Rapports » et la commission « Gestion et suivi de la carrière des magistrats ».

Comme il a été procédé à la mise en place de trois nouvelles commissions thématiques, qui sont la commission en charge des élections des membres, magistrats, au sein du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, la commission « Digitalisation et modernisation » et la commission en charge de l’évaluation et de la révision du règlement intérieur du Conseil et des lois organiques relatives au pouvoir judiciaire.

La recomposition des commissions permanentes et la mise en place de nouvelles commissions, toutes présidées et composées par des membres du Conseil, « s’inscrivent dans l’étape institutionnelle clé que vit actuellement le pouvoir judiciaire, et qui vise à donner au Conseil les outils et les instruments nécessaires pour une gestion opérationnelle efficiente des dossiers qui lui sont soumis et pour répondre aux questions stratégiques prioritaires qui entrent dans le cadre de ses missions », souligne le communiqué.

Le Conseil a également débattu de la stratégie ambitieuse qui sous-tendra l’exercice des missions dont il a été investi, inspirée de la vision et des hautes orientations de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, et qu’il poursuivra dans le respect des valeurs de la Constitution et des lois relatives aux fonctions judiciaires.

En adoptant cette stratégie, le Conseil entend contribuer, selon ses attributions, aux chantiers structurants de la modernisation et de la moralisation du système judiciaire, de sa transparence et de son accessibilité, et d’œuvrer au renforcement de la confiance dans la justice et l’État de droit, notamment par le développement de canaux de communication avec les citoyens et les usagers du service public de la justice, conformément aux principes de bonne gouvernance

La Fondation OCP accompagne les étudiants des classes préparatoires publiques marocaines

  • En partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, la Fondation OCP va assurer la livraison de la première de tranche de matériel didactique au profit des 27 centres publics Classes Préparatoires aux Grandes Écoles.
  • Plus de 9000 étudiants bénéficieront de cette opération dans les 12 régions du Royaume.

« L’objectif est de favoriser la progression et la réussite des 9000 étudiants qui y poursuivent leurs études, en leur offrant, ainsi qu’aux corps enseignants, un environnement et un cadre de travail plus stimulant et plus motivant. » précise un communiqué de la fondation parvenu à La Vie éco, ce Mercredi 14 Avril.

C’est ainsi que la Fondation OCP a procédé, à la livraison de la première tranche de matériel didactique des sciences physique. Ce matériel vise à développer de nouveaux dispositifs non conventionnels permettant de promouvoir l’excellence académique, et contribuera à accompagner les classes préparatoires publiques marocaines en tant que système national d’excellence, favorisant ainsi la progression et la réussite des étudiants dans les concours de Grandes Écoles d’ingénieurs marocaines et étrangères.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la convention signée en Février 2020 entre le département de l’éducation nationale et la Fondation OCP, sur une durée de cinq ans, ayant pour objet la promotion d’un enseignement moderne, exigeant et ouvert sur le monde, permettant la mise en place d’un écosystème éducatif marocain basé sur l’excellence, la recherche et l’innovation.

Délais de paiement / Covid-19 : les TPE lourdement impactées

Dans le contexte de crise sanitaire, lié à la pandémie du Covid-19, la très petite entreprise (TPE) a été lourdement impactée en matière de délais de paiement, a indiqué mercredi, le directeur études et communication à Inforisk, Amine Diouri.

Intervenant lors d’un webinaire sous le thème « Délais de paiement: Situation et plan de sauvetage » organisé par la Chambre de commerce suisse au Maroc, M. Diouri a relevé qu’en matière de délais de paiement, la petite ou moyenne entreprise (PME) ne « souffre pas dans les mêmes ordres de grandeur » que la TPE.

Il a, à cet effet, souligné que si l’on regarde la situation des grandes entreprises, on s’aperçoit que la situation est assez paradoxale, dans la mesure où les délais fournisseurs sont au dessus des délais clients, en l’occurrence, la grande entreprise paye plus tardivement qu’elle ne reçoit son argent.

En outre, l’expert a indiqué que le crédit inter-entreprise s’est situé au delà de 400 milliards de dirhams (MMDH) en 2019, dépassant l’encours de crédit desservi aux entreprises non financières privées depuis plus de dix ans, ce qui fait de lui la première source de financement des entreprises marocaines.

Évoquant la crise, M. Diouri a fait savoir qu’en début de pandémie, les entreprises ont eu beaucoup plus de difficultés à retrouver leurs créances et les délais de paiement se sont encore allongés de 40 à 49 jours.

M. Diouri a, par ailleurs, rappelé que la résilience des entreprises qui ont réussi à surmonter l’année 2020 en matière de défaillances, revient aux aides de l’Etat, notamment à travers Damane Relance, Damane Oxygène, ou tout autre programme ayant permis de contenir ce besoin de BFR supplémentaire qui est né avec cette pandémie.

Pour sa part, Ahmed Belfahmi, chef de division à la Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation (DEPP), a relevé que les établissements et les entreprises publiques (EPP) constituent la principale composante de l’Etat, en termes de commandes publiques, d’investissements et de problématiques également.

Il a, à cet effet, indiqué que bien qu’il soit un acteur majeur dans la croissance économique et porteur de grands chantiers et projets, le secteur des EPP comporte des limites, notamment liées à l’extension du portefeuille public, la concentration des performances et faiblesses des transferts vers l’Etat, le risque de surendettement, ainsi que la dépendance du Budget Général de l’Etat (BGE) et l’essoufflement des modèles économiques.

« C’est dans ce sens que le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration a mis en place des actions concrètes, à même de maitriser les délais de paiement des EEP, avec comme défi le maintien de la tendance positive de ces délais en plus d’aider les TPE et PME à dépasser les difficultés de trésorerie », a-t-il soutenu.

Il a été aussi question d’accompagner les EEP via l’accélération des transferts budgétaires du BGE et l’activation des procédures d’apurement de leur crédit de TVA, outre le suivi des différentes réclamations des fournisseurs déposées au niveau de la plateforme AJAL, a-t-il ajouté.

De son côté, le directeur Général d’Euler Hermes ACMAR, Hicham Alaoui Bensaid, a noté qu’en pleine période de pandémie, le risque de contrepartie a mécaniquement augmenté dans des proportions très substantielles, se traduisant au Maroc notamment par une projection de hausse des défaillances des entreprises.

Après avoir explicité la place de l’assurance-crédit dans la gestion des risques face aux impayés, M. Bensaid a souligné l’impératif de disposer d’un bon système de prévention de risque, afin d’apporter une réponse circonstanciée et proportionnée à la conjoncture actuelle.

Et de soutenir : « autant notre engagement en matière de prévention structurelle des risques que notre solvabilité financière ainsi que celle de nos actionnaires, nous ont permis d’allier amont et aval de la chaine de valeur, apportant ainsi un certain confort dans une conjoncture tellement incertaine ».

Le nouvel accord de pêche Maroc-Russie adopté par la commission des affaires étrangères

Le texte de l’accord arrête les conditions de la pêche des navires battant pavillon russe dans les domaines maritimes de la côte atlantique dans lesquels le Maroc exerce ses droits souverains et/ou qui sont soumis à sa juridiction.

La Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE adopté, jeudi 8 avril 2021, le projet de loi portant approbation de l’accord de pêche Maroc-Russie.

Signé le 14 septembre 2020 à Rabat et le 14 octobre 2020 à Moscou, cet accord définit les principes de coopération en matière de préservation et d’exploitation des ressources halieutiques de la Zone économique exclusive du Maroc (ZEE). Le texte arrête, notamment, les conditions de la pêche des navires battant pavillon russe dans les domaines maritimes de la côte atlantique dans lesquels le Maroc exerce ses droits souverains et/ou qui sont soumis à sa juridiction.

Le quota autorisé s’élève à 140.000 tonnes de poissons pélagiques pendant la durée de l’accord, dont 23% de sardine et sardinal durant la première année. Ce quota est réduit en fonction de la situation des ressources, arrêtée par l’INRH.

Ce nouvel accord, d’une durée de 4 ans, est le huitième du genre depuis 1992. Il établit le cadre juridique permettant à une flotte de 10 navires russes de pêcher des espèces de petits pélagiques dans les eaux marocaines au-delà de 15 miles nautiques.

L’activité des navires russes dans les eaux marocaines offrent des possibilités de travail pour les marins pêcheurs marocains à raison de 16 marins par navire en permanence. Une commission mixte, qui se réunira avant le début des activités de pêche, fixera les dispositions techniques et les arrangements financiers pour la mise en oeuvre de l’accord.

La Chine approvisionnera le Maroc de 10 millions de doses de vaccins courant avril et mai

Le président de l’Assemblée nationale populaire de Chine, Li Zhanshu, a salué, mercredi 8 avril 2021, le leadership de S.M. le Roi et les résultats tangibles obtenus par le Maroc dans le combat contre la pandémie de la Covid-19.

Lors d’une entrevue en visioconférence avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, le responsable chinois a souligné que l’entretien téléphonique entre S.M. le Roi Mohammed VI et le président de la République de Chine, Xi Jinping, en août 2020, a insufflé une nouvelle dynamique au partenariat bilatéral, notamment en matière de lutte contre la Covid-19.

Selon un communiqué de la Chambre des représentants, le président de l’Assemblée nationale chinoise a indiqué que son pays, qui avait fourni au Royaume une grande quantité de doses de vaccins anti-Covid-19, veillera à approvisionner le Maroc de 10 millions de doses de vaccins pendant les mois d’avril et mai

La loi 46.19, une occasion pour lutter efficacement contre la corruption

L’Instance nationale pour la probité, la prévention et la lutte contre la corruption a placé parmi ses premières priorités le chantier de refonte de son cadre légal, afin de renforcer le dispositif institutionnel national de prévention et de lutte contre la corruption.

L’Instance nationale pour la probité, la prévention et la lutte contre la corruption (INPPLC) vient de publier le 2e numéro de la Lettre de la Probité, avec un focus sur l’Indice de perception de la corruption, le contexte lié à la Covid-19 et les perspectives d’évolution à venir. «Cette deuxième Lettre de la Probité coïncide avec l’adoption de la Loi n°46-19, qui vient renforcer le cadre juridique et institutionnel de l’INPPLC.

L’institution a placé parmi ses premières priorités le chantier de refonte de son cadre légal, afin de renforcer le dispositif institutionnel national de prévention et de lutte contre la corruption», a précisé dans un mot d’ouverture le président de l’instance, Mohamed Bachir Rachdi.

L’INPPLC a ainsi engagé le processus de concertation, de construction et de convergence qui a abouti, le 23 mars 2021, à l’adoption à l’unanimité de la loi n°46.19, a rappelé M. Rachdi, estimant qu’il s’agit d’une loi «qui traduit la volonté du législateur constitutionnel, en élargissant et précisant le périmètre et la définition du phénomène de la corruption et des pratiques associées, qu’elles relèvent d’infractions d’ordre administratif et financier ou qu’elles relèvent de crimes à caractère pénal».

Vers un changement en profondeur
Faisant le point sur la situation de la corruption et son évolution, la Lettre de la Probité souligne que l’analyse en la matière intègre le contexte marqué par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19, avec ses répercussions économiques et leurs conséquences encore plus lourdes sur le plan social. A cet égard, l’INPPLC estime que, de manière générale, les mesures prises par les autorités marocaines face à la crise constituent un modèle de gestion loué aux niveaux national et international, ajoutant qu’en matière de lutte contre la corruption, ces efforts doivent être intensifiés et adaptés à ce nouveau contexte caractérisé par l’urgence et l’imprévisibilité.

S’agissant des perspectives d’évolution à venir, la Lettre de la Probité annonce la publication en juin 2021 du rapport annuel au titre de 2020, ajoutant que comme en 2019, ce rapport sera accompagné de rapports thématiques qui approfondissent l’analyse et présentent les perspectives d’évolution à venir.

«Il devient impératif que l’INPPLC, dans une forte synergie avec les autres pouvoirs et institutions concernées, fasse de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi 46.19, une occasion pour engager une nouvelle phase de la lutte contre la corruption au Maroc, orientée vers un changement en profondeur capable d’infléchir la courbe de développement du phénomène et l’inscrire ainsi, dans la durée, dans une tendance fortement baissière», souligne Rachdi.

Décès en prison du célèbre escroc Bernard Madoff, à 82 ans

Le financier, à l’origine d’un gigantesque système d’escroquerie ayant fait des milliers de victimes, avait été condamné à 150 ans de prison en 2009.

C’était l’un des plus célèbres escrocs du XXIe siècle. Bernard Madoff, le financier coupable d’avoir orchestré la plus grande chaîne de Ponzi de l’histoire, est décédé dans un centre pénitencier de Caroline du Nord, a annoncé ce mercredi l’agence de presse Associated Press.

L’année dernière, ses avocats avaient tenté en vain d’obtenir la libération de l’homme de 82 ans, affirmant qu’il souffrait de maux chroniques et qu’il ne lui restait plus que 18 mois à vivre. Le porte-parole de la prison de Butner, située dans le nord de la Caroline du Nord, s’est refusé à communiquer la cause du décès.

Entrepreneur autodidacte et président d’une des principales sociétés de Wall Street, il avait dans les années 2000 instigué un gigantesque montage financier frauduleux – connu sous le nom de pyramide de Ponzi – portant sur plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Des milliers de victimes

Né dans une famille modeste à New York, en 1938, Bernard Madoff a fondé une société de courtage alors qu’il était encore à l’université, à la fin des années 1950. Il incarnait une nouvelle génération de financiers, plus modernes, qui capitalisaient sur le développement de l’informatique. Devenu une figure de Wall Street, il a offert, en plus des services de courtage (vente et achat de titres pour le compte de clients), un véhicule d’investissement, devenu rapidement un succès.

Un nombre croissant d’investisseurs institutionnels mais aussi de particuliers fortunés, lui ont confié des milliards de dollars en gestion, séduits par la promesse d’un rendement élevé et surtout stable, dans un univers de la finance par définition imprévisible. Mais le financier n’avait jamais placé un seul centime des sommes confiées par ses clients, piochant dans les fonds de nouveaux investisseurs pour rétribuer ou rembourser les plus anciens.

Parmi ses milliers de victimes, on compte notamment le célèbre réalisateur Steven Spielberg, l’acteur Kevin Becon, ou encore l’écrivain nobellisé Elie Wiesel, rappelle la chaîne américaine CNBC.

Condamné à 150 ans de prison

Son château de cartes s’est écroulé en décembre 2008 lorsqu’un nombre croissant d’investisseurs, affolés par la crise financière, avaient demandé à récupérer leur dû. Les sommes réclamées par les investisseurs qui ont saisi la justice après l’éclatement du scandale atteignaient plus de 17 milliards de dollars.

En incluant les profits vantés par Bernie Madoff, qui se sont révélés virtuels, les pertes se montent à 65 milliards de dollars. Le fonds de recouvrement destiné à l’indemnisation des victimes de cet escroquerie sans précédent a reversé, jusqu’ici, environ 2,7 milliards de dollars.

L’introuvable vaccin africain contre le Covid-19

L’Afrique se réveille pour mettre fin à sa dépendance à l’égard des laboratoires étrangers. Mais il lui faudra des décennies pour espérer rattraper son retard en matière de recherche et de développement de vaccins et de médicaments

L’une des premières puissances africaines, le Nigeria, assure qu’il est en train d’élaborer son propre vaccin contre le Covid-19, afin de rompre avec la dépendance du continent à l’égard des laboratoires étrangers. Le président, Muhammadu Buhari, a encore vanté lundi le dynamisme de la communauté scientifique nigériane. Mais le mystère plane autour de ce vaccin nigérian et de son réel état d’avancement.

La vérité est probablement moins rose que proclamée par les autorités d’Abuja. Car le Nigeria, comme les autres pays africains, part de loin. Comme l’a confié récemment le biologiste moléculaire Christian Happi, directeur du Centre africain d’excellence sur le génome et les maladies infectieuses (Acegid), une institution justement louée par le président nigérian pour ses innovations contre le Covid-19 et financée par la Banque mondiale: «Est-ce qu’il y a eu des tentatives pour créer un vaccin en Afrique? Oui. Mais l’Afrique n’a pas investi dans la recherche et le développement de vaccins contre le Covid-19.»

L’Afrique est en train de se réveiller cependant. Lundi et mardi, l’Union africaine a convoqué une conférence en ligne sur la production de vaccins sur le continent. Plusieurs chefs d’Etat y ont participé, comme le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Rwandais Paul Kagame et le Congolais Félix Tshisekedi. A l’origine de l’initiative, John Nkengasong, le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies en Afrique (CDC-Africa), a reconnu qu’il s’agissait d’une course de longue haleine mais qu’il fallait prendre le départ pour que le continent ne soit pas aussi démuni à l’avenir.

99% de vaccins importés

Actuellement, seuls 1% des vaccins administrés aux Africains sont produits sur le continent, a-t-il reconnu. L’objectif est de parvenir à 60% d’ici à 2040. Pour cela, l’Union africaine a annoncé au terme de la conférence virtuelle le lancement d’un «partenariat pour la fabrication des vaccins africains» avec la création de cinq pôles de recherche et de fabrication dans chacune des régions du continent. Plusieurs pays ont déjà annoncé leur intérêt, comme l’Afrique du Sud, le Rwanda et le Sénégal.

Dans ce vaste plan, l’Union africaine s’est assuré de la collaboration de l’Alliance des vaccins (GAVI), basée à Genève, et de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), deux institutions qui pilotent déjà le dispositif Covax avec l’OMS. Deux institutions financières panafricaines sont aussi associées à cette nouvelle initiative.

En matière de production industrielle et de transfert de technologie, le volontarisme ne suffit pas. Sans parler d’un vaccin africain, encore hypothétique, plusieurs pays se sont associés à des laboratoires étrangers pour produire localement. C’est le cas de l’Afrique du Sud ou de l’Egypte. Les pays en voie de développement réclament depuis des mois un assouplissement des règles de l’Organisation mondiale du commerce protégeant la propriété intellectuelle. Pour l’instant, ces efforts, menés en particulier par l’Afrique du Sud et l’Inde, sont vains et se heurtent aux pays occidentaux, protégeant leur industrie pharmaceutique.

Dépendance à l’aide internationale

De leur côté, les pays africains doivent investir dans la recherche mais aussi dans le système de santé, de même que moderniser le cadre réglementaire, soulignaient plusieurs experts lors de la conférence organisée par l’Union africaine. Selon le site Quartz, en Afrique, les budgets de recherche ne dépassent pas 0,5% des produits nationaux bruts des pays du continent, quatre fois moins que dans le reste du monde.

Lors de la conférence, l’économiste Vera Songwe, de la Commission économique pour l’Afrique, rappelait aussi que les systèmes de santé des pays africains étaient largement financés par l’aide internationale. «Les donateurs font fuir le secteur privé», prévient-elle. Les donateurs internationaux sont aussi enclins à privilégier l’importation de médicaments plutôt que d’investir dans des producteurs locaux. «Il n’y a pourtant pas de fatalité, les capacités africaines existent et elles ne demandent qu’à être encouragées», exhorte Vera Songwe.

Seth Berkley, le directeur de GAVI, abonde dans le même sens. L’organisation est le premier pourvoyeur de vaccins dans le monde contre de nombreuses maladies. Elle s’approvisionne auprès d’une dizaine d’entreprises pharmaceutiques, dont une minorité se trouvent en Europe ou en Amérique du Nord. «La diversification est cruciale, car la production de vaccins rencontre de nombreux aléas», souligne Seth Berkley. En Afrique, GAVI compte, par exemple, sur l’Institut Pasteur du Sénégal pour un vaccin contre la fièvre jaune. Mais pour un vaccin africain contre le Covid-19, il faudra encore attendre