RUVUE DE PRESSE DU 07/10/2021

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Commerce extérieur : Les valeurs unitaires en hausse au deuxième trimestre

Le HCP le confirme dans sa dernière note d’information

Les indices du commerce extérieur du Haut-commissariat au Plan (HCP) culminent. A import comme à l’export, ces indices affichent une évolution positive au deuxième trimestre de l’année. C’est ce que l’on peut relever de la note d’information du Haut-commissariat au Plan. Se référant au document, on relève une progression de 9,7% de l’indice des valeurs unitaires à l’import. Une évolution qui résulte de l’augmentation de 41,7% des valeurs unitaires de l’énergie et lubrifiants, de 9,5% des «demi-produits», de 40,3% des «produits bruts d’origine minérale» et de 7,4% de l’«alimentation, boissons et tabacs».

On note également une progression des valeurs unitaires des «produits finis de consommation» et des «produits bruts d’origine animale et végétale» à l’import. Elles se sont en effet appréciées respectivement de 2,4% et de 18,4% au deuxième trimestre. Pour ce qui est de l’indice des valeurs unitaires à l’exportation, il s’est apprécié de 8,2% comparé au deuxième trimestre de l’année précédente. Expliquant cette progression, le Haut-commissariat au Plan fait sortir une hausse de 36,5% des valeurs unitaires des «demi-produits».

Celle des «produits bruts d’origine minérale» a affiché une progression de 30,1% au moment où la valeur unitaire des «produits bruts d’origine animale et végétale» s’est améliorée de 7,3%. Le HCP relève également dans son document une amélioration de 8,1% de la valeur unitaire de «l’énergie et lubrifiants» ainsi qu’une appréciation de 12,3% de celle des produits finis d’équipement agricole. Le Haut-commissariat au Plan indique également dans sa note que les indices des valeurs moyennes des «produits finis de consommation», de l’«alimentation, boissons et tabacs» et des «produits finis d’équipement industriel» se sont inscrits en repli au deuxième trimestre de l’année. Ils se sont en effet repliés respectivement de 3,0%, de 4,6% et de 1,1%. Des baisses ayant atténué la hausse de l’indice global des valeurs unitaires des exportations.

Port de Casablanca : Le projet du nouveau terminal de croisières en marche

L’Agence nationale des ports (ANP) poursuit sa stratégie de renforcement de l’infrastructure portuaire. Celle-ci est l’une des pièces maîtresses de l’attractivité touristique du pays.

De ce fait, les ports doivent répondre à des logiques spatiales plus adaptées au tourisme de croisière bénéficiant des aménités de chaque région. Dans cette perspective, l’Agence a lancé la construction du nouveau terminal de croisières situé sur la jetée Moulay Youssef du port de Casablanca au niveau de l’ancien poste pétrolier. Ces travaux englobent également l’aménagement sur ses terre-pleins d’une gare maritime répondant aux standards internationaux.

A cet effet, l’ANP explique que «le terminal permet d’assurer une interaction ville-terminal de croisières ambitieuse par un traitement des interfaces de qualité (accès sur le site) et la création d’un paysage portuaire de qualité par l’aménagement des espaces extérieurs agréable pour l’attente et le contrôle des passagers qui arrivent à pied ou en véhicules au terminal». A ce stade, l’agence travaille sur la définition du régime d’exploitation de cette nouvelle infrastructure de croisière du port de Casablanca. Pour ce faire, un benchmark s’inspirant de la gestion des ports de croisières similaires (comme les ports de Marseille, de Tenerife, Lisbonne ou encore de Barcelone) est proposé.

Il s’agit de s’atteler sur l’accueil des paquebots de croisière, la qualité des prestations rendues aux passagers, la gestion de l’espace et des flux, les tarifs de l’activité de croisière ou encore la relation port/ville pour la mise en valeur et le développement de l’activité. Il faut dire que depuis plusieurs années, le port de Casablanca connaît un flux important des bateaux en escale venant de plusieurs pays de la région. Pour l’heure, ces bateaux sont accueillis sur des quais non spécialisés pour le traitement de ces navires.


Visas français : l’alerte de l’Association Marocaine des Exportateurs

L’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a alerté sur le blocage des exportations marocaines suite au durcissement des procédures d’obtention de visas français pour les chauffeurs de camions TIR. « L’Ambassade de France a décidé de durcir les procédures d’obtention des visas pour les chauffeurs marocains de camions de TIR qui assurent le transport sur l’Europe, prenant ainsi en otage les exportations marocaines, notamment pour les denrées périssables », souligne l’association dans un communiqué.

A ce titre, l’Asmex « tire la sonnette d’alarme » et saisit par courrier plusieurs parties prenantes à savoir le ministère des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique et l’ambassade de France au Maroc, poursuit le communiqué.

La situation est d’autant plus inquiétante étant donné le début imminent de la campagne d’exportation des agrumes et primeurs et au vu de la conjoncture mondiale actuelle de surchauffe du fret maritime, qui s’est traduite cette année par la rareté des navires, des espaces et des conteneurs réfrigérés utilisés pour l’exportation de ce type de produits, alerte l’Association.

Dans ses courriers, l’ASMEX appelle à un déblocage en urgence de la situation et propose quelques solutions dont celle de prévoir un Fast-Track dédié aux chauffeurs de camions TIR afin d’obtenir ou renouveler leurs visas dans les plus brefs délais.

« Le Maroc doit agir vite et de manière efficace. Toutes les instances concernées doivent intervenir en urgence pour débloquer la situation », souligne le vice-président de l’ASMEX et président de la Commission Logistique, Abdelaziz Mantrach, cité dans le communiqué.

« Nous souffrons déjà du problème de rareté des bateaux et de disponibilité des containers, si en plus on prive les chauffeurs de TIR des visas nécessaires pour l’acheminement des produits vers l’Europe, cela va handicaper nos exportations », ajoute-t-il.

L’ASMEX rappelle en outre que le pavillon étranger monopolise 95% du transport TIR du Maroc, notant que les camions européens bénéficient d’une grande fluidité aux frontières marocaines sans exigence de visas au moment où les chauffeurs marocains sont bloqués, ce qui se traduit par de lourdes pertes d’immobilisations de leurs camions.

Les transferts effectués par les MRE dépassent les 67 MMDH à fin août

Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) se sont élevés à plus de 67,73 milliards de dirhams (MMDH) au titre des huit premiers mois de 2021, contre 43,73 MMDH durant la même période de 2020, indique l’Office des changes. Ces transferts ressortent ainsi en augmentation de 45,7%, précise l’Office qui vient de publier ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois d’août. Ces indicateurs font également état d’un repli de l’excédent de la balance des échanges de services de 2,3% à 40,07 MMDH, contre 40,99 MMDH une année auparavant. Par ailleurs, l’Office relève que les voyages, principale composante des échanges de services, ont affiché un solde excédentaire en baisse de 21%. Cette évolution est attribuable, principalement, au recul des recettes voyages de 17,6%, se situant à 20,27 MMDH à fin août 2021. En parallèle, les dépenses voyages ont diminué de 9,1%.

Le déficit commercial continue de se creuser

Les exportations à leur plus haut niveau à fin août en cinq ans

La balance commerciale du Maroc fait ressortir un déficit de 136,54 milliards de dirhams (MMDH) à fin août 2021, ce qui correspond à une hausse de 22,3% ou 24.910MDH par rapport à la même période de l’année 2020.

Selon les chiffres publiés récemment par l’Office des changes, le taux de couverture est resté pour sa part quasi-stable, enregistrant une progression de 59,6% à fin août 2021 contre 59,3% à fin août 2020.

Dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois d’août, l’Office des changes indique que les exportations se sont situées à 201.15 MMDH au titre des huit premiers mois de l’année 2021, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au cours des cinq dernières années. Elles ont ainsi réalisé un bond de +23,8% (38.65 MMDH) par rapport à fin août 2020.

Selon les explications de l’Office, l’accroissement observé au cours de cette période a concerné les exportations de l’intégralité des secteurs, essentiellement le secteur des phosphates et dérivés, celui de l’automobile et celui du textile et cuir.

Sur la même période, il ressort des mêmes données que les importations se sont chiffrées à 37.69 MMDH, contre 274.12MMDH à fin août de l’année écoulée, réalisant ainsi une progression de +23,2% équivalant à +63.56 MMDH.

Dans la dernière note de l’Office, il est indiqué que la hausse des importations de marchandises fait suite à l’augmentation des achats de la totalité des groupes de produits, principalement, des produits finis de consommation (+22.49 MMDH), des demi-produits (+14.30 MMDH), des produits énergétiques (+10.50 MMDH) et des biens d’équipement (+10.04 MMDH).

Si l’on en croit la même source, « la hausse des importations des produits finis de consommation (+38,7%) s’explique essentiellement par l’augmentation des achats des voitures de tourisme (+4.29 MMDH), ceux des parties et pièces pour voitures de tourisme (+4.12 MMDH), et ceux des médicaments et autres produits pharmaceutiques (+3.13 MMDH)».

Il est important de relever ici que l’accroissement «des achats de ce dernier groupe de produits est attribuable principalement aux acquisitions de vaccins antiCovid-19», selon l’Office des changes.

Soulignons, par ailleurs, que la facture énergétique a augmenté de 30,6% à fin août, en raison de la hausse des approvisionnements en gas-oil et fuel oil (+5.56 MMDH). Laquelle est «attribuable à l’accroissement des prix de 23,8% (4.892 DH/T à fin août 2021 contre 3.952 DH/T un an auparavant), conjugué à l’élévation des quantités importées de 8,9% : 4.399mT à fin août 2021 contre 4.038mT à fin août 2020».

Mais en dépit de cette augmentation, force est de constater que «le niveau des importations des produits énergétiques à fin août 2021 demeure, toutefois, inférieur à celui affiché durant la même période entre 2017 et 2019 », selon un constat de l’Office.

A propos des exportations, il est à noter que les ventes des phosphates et dérivés ont progressé de 42,2% (+13.73 MMDH) à fin août 2021 pour atteindre 46.31 MMDH. Comme le fait observer l’Office des changes dans sa note, « ce niveau dépasse largement les niveaux enregistrés durant la même période au cours des quatre dernières années ».

Pour l’institution publique, « cette évolution fait suite à la hausse des ventes des engrais naturels et chimiques (+8.83 MMDH), de celles de l’acide phosphorique (+4.412MDH) et celles des phosphates (+491MDH) ».

A souligner que les exportations du secteur automobile ont de leur côté atteint un niveau record jamais enregistré durant la même période s’élevant à 52.25 MMDH contre 41.63 MMDH, soit +25,5% (+10.61 MMDH), suite principalement à la hausse des ventes du segment de la construction (+32%) et celles du segment du câblage (+16,5%).

Pour leur part, les exportations du textile et cuir se sont accrues de 23,6% (+4.37 MMDH), mais sont restées en deçà de celles réalisées durant la même période de 2017 à 2019, après la hausse des ventes des vêtements confectionnés de +3.06 MMDH et celles des articles de bonneterie de +1.26 MMDH. Alors que les ventes des chaussures sont demeurées quasiment stables.

Quant aux ventes du secteur agricole et agroalimentaire, elles se sont situées à 43.86 MMDH contre 40.69 MMDH à fin août 2020, soit +7,8% (+3.16 MMDH), suite à « une hausse simultanée des exportations de l’industrie alimentaire (+1.86 MMDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+1.45 MMDH).

Maroc. Les signes de reprise

Bonne campagne agricole, opération Marhaba au profit des Marocains résidant à l’étranger, campagne de vaccination bien avancée, le contexte est globalement favorable pour une bonne reprise. Les principaux indicateurs sont au vert. C’est notamment le cas de l’investissement, de la demande intérieure, de la position de change bancaire, de la consommation d’énergie électrique, des ventes de ciment, des télécommunications (…). C’est là une belle transition favorable à la nouvelle équipe politique qui devra émerger du processus électoral lancé.

Les importations des biens d’équipement ont connu une hausse de + 11,5%, à fin juin 2021. C’est aussi le cas des recettes des investissements directs étrangers (IDE), avec + 13,7% pour la même période. L’investissement budgétaire s’est accru de + 8,5%, avec une atténuation du rythme de baisse des crédits à l’équipement (- 2,8%, à fin juin 2021, au lieu de – 4,9%, un mois auparavant). La demande intérieure, principal facteur de résilience pendant la crise sanitaire, connait un regain de vigueur de la consommation des ménages, au 1er semestre 2021. La bonne campagne agricole, la création de 215 000 emplois rémunérés, au cours du 2ème trimestre 2021, la reprise des crédits de consommation, avec + 1,6%, à fin juin 2021, et la bonne tenue des transferts MRE, y ont beaucoup contribué.

Cette tendance devrait se poursuivre au cours des mois prochains, avec notamment les dépenses inhérentes à la rentrée scolaire. L’amélioration de la position de change bancaire se poursuit et dépasse 8 MMDH pour la période du 12 au 18 août 2021, d’après Attijari Global Research (AGR). Ce qui reflète surtout l’évolution favorable des recettes MRE durant la saison estivale qui a suivi l’opération Marhaba. L’écart entre le cours de référence et le cours central du dirham demeure stable, à – 4,96%. « Les spread de liquidité du dirham résistent à des niveaux proches de la limite inférieure de sa bande de fluctuation » (AGR).

Par ailleurs, l’évolution des indicateurs de l’activité du secteur de l’énergie électrique traduit un raffermissement important, au cours du 2ème trimestre 2021. La production de l’énergie électrique a augmenté de + 15,5% au 2ème trimestre 2021, contre  + 0,7%, au 1er trimestre 2021, et + 11,7%, un an auparavant, pour la même période. Cette progression concerne aussi bien la production privée (+ 7,2%) que celle de l’ONEE (+ 11,3%) et celle des énergies renouvelables, principalement le solaire (+ 6,6%). Les ventes de ciment, indicateur significatif dans la reprise économique, surtout pour le secteur des BTP, ont enregistré une hausse de + 17,7%, à fin juillet 2021, après un repli de – 19,5%, pour la même période, en 2020. Autre indicateur non négligeable pour apprécier l’évolution économique, les télécommunications, dont les chiffres sont au vert.

Ainsi, le parc global de la téléphonie a connu une hausse de + 8%, à fin mars 2021, avec + 7,8% pour la téléphonie mobile et + 12,4% pour la téléphonie fixe. L’internet s’est apprécié de + 16%, à fin mars 2021, au lieu de + 14,2%, un an auparavant, pour atteindre, à fin mars 2021, un taux de pénétration de 85,1%, après 74,1%, à fin mars 2020 et 65,6%, à fin mars 2019. En fait, c’est là l’un des principaux secteurs gagnants de la crise sanitaire qui a boosté le processus de digitalisation dans presque tous les secteurs, en particulier les ménages.

Avec les résultats des élections du 8 septembre, et l’émergence d’une nouvelle élite politique réformiste plus dynamique, le Maroc pourra disposer d’une meilleure visibilité et entamer solidement et irréversiblement aussi bien la reprise économique que les grandes réformes contenues notamment dans le « nouveau modèle de développement » qui est avant tout un « dénominateur commun » des forces vives de la nation.

Contrat programme État-Région. 11 projets programmés à Ifrane

Onze projets d’un investissement de 454 millions de DH ont été programmés dans la province d’Ifrane dans le cadre la mise en œuvre du contrat-programme entre l’État et la région Fès-Meknès (2020-2022).

Selon des données du Conseil de la région, ces projets concernent les axes stratégiques du contrat, à savoir le soutien aux secteurs productifs, la relance de l’emploi et la recherche scientifique (3 projets/255,5 MDH), l’amélioration de l’attractivité économique des espaces territoriaux de la région (4 projets/136 MDH), la réduction du déficit social et des inégalités territoriales (3 projets/82 MDH) et la valorisation du champ culturel et des sites touristiques et de la conservation des ressources naturelles (1 projet/10 MDH).

Parmi ces projets, auxquels le conseil de la région contribue à hauteur de 233,5 MDH, figurent le dédoublement de la route nationale N°8 entre Imouzzer Kander et Ifrane, le désenclavement du monde rural, la création d’un centre régional du digital à l’université Al Akhawayn et l’école nationale supérieure du management sportif (université Moulay Ismail de Meknès), outre la mise en place d’un observatoire régional de développement des compétences.

Ces opérations porteront aussi sur l’élaboration d’un programme pour la création de pôles de l’artisanat en faveur des PME, l’aménagement d’un marché moderne de bétail à Timhdit, les programmes de promotion du sport dans la région, la généralisation de l’enseignement préscolaire et la création de centres dédiés aux handicapés à Timhdit et Ifrane, outre un autre pour la protection sociale à Ain Leuh.

Le contrat-programme entre l’État et la région Fès-Meknès, qui porte sur la réalisation de projets d’une valeur budgétaire globale de 11,19 milliards de DH, identifie un total de 97 projets touchant différents secteurs d’activités. Le contrat touche, entre autres, les secteurs de l’industrie et du développement des services numériques (7 projets/plus de 1,066 MMDH), de l’équipement et la logistique (12projets/3,184 MMDH), de l’enseignement supérieur et l’appui à la recherche scientifique (5 projets/1,850 MMDH), de l’agriculture (820 MDH), de la promotion de l’emploi et du développement des compétences (11 projets/725,9 MDH) et de l’artisanat et l’économie sociale (7 projets/393 MDH).

Il s’agit aussi de la qualification sociale et l’identification des disparités territoriales (19 projets/plus de 2,204 MMDH), du tourisme et la valorisation du patrimoine culturel (16 projets/386 MDH) et l’environnement et la protection des ressources naturelles (7 projets/551,69 MDH).

Les IDE en hausse de 16,9% sur les huit premiers mois de 2021

Selon l’Office de Change, le flux net des investissements directs étrangers (IDE) a atteint près de 12,56 milliards de DH sur les huit premiers mois de cette année, soit une hausse de 16,9% par rapport à la même période un an auparavant.

L’office, qui vient de publier ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois d’août, précise que cette évolution est attribuable à une hausse des recettes de 16% à 19,98 milliards de DH plus importante que celle des dépenses (+14,6% à 7,42 milliards de DH).

On apprend que les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) se sont situés à 12,20 milliards de DH à fin aout 2021, soit le plus haut niveau atteint durant la même période au titre des cinq dernières années, affichant une hausse de près de 6,94 milliards de DH par rapport à la même période de l’année 2020.

L’office indique que cet accroissement reste légèrement inférieur à celui réalisé par les cessions de ces investissements (+7,40 milliards de DH), ajoutant que le flux net des IDME a baissé ainsi de 16,4%.

Blocage des exportations : L’Asmex tire la sonnette d’alarme

  • Le durcissement des procédures d’obtention de visas pour les chauffeurs de camions TIR handicapent les exportations des denrées périssables.
  • L’ASMEX appelle à une intervention en urgence de toutes les parties prenantes pour débloquer la situation.
  • L’Ambassade de France et les Ministères directement concernés ont été interpellés pour agir.

L’Ambassade de France a décidé de durcir les procédures d’obtention des visas pour les chauffeurs marocains de camions de TIR qui assurent le transport sur l’Europe, prenant ainsi en otage les exportations marocaines, notamment pour les denrées périssables. C’est ce qu’indique un communiqué de l’Asmex reçu par La Vie éco, ce Jeudi 5 Octobre.

A ce titre, l’Association Marocaine des Exportateurs tire la sonnette d’alarme et saisit par courrier plusieurs parties prenantes :

  • Ministère des Affaires Etrangères de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger ;
  • Ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau ;
  • Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Numérique ;
  • L’Ambassade de France au Maroc.

La situation est d’autant plus inquiétante étant donné le début imminent de la campagne d’exportation des agrumes et primeurs et au vu de la conjoncture mondiale actuelle de surchauffe du fret maritime, qui s’est traduite cette année par la rareté des navires, des espaces et des conteneurs réfrigérés utilisés pour l’exportation de ce type de produits.
Dans ses courriers l’ASMEX appelle à un déblocage en urgence de la situation et propose quelques solutions dont celle de prévoir un Fast-Track dédié aux chauffeurs de camions TIR afin d’obtenir ou renouveler leurs visas dans les plus brefs délais.

« Le Maroc doit agir vite et de manière efficace. Toutes les instances concernées doivent intervenir en urgence pour débloquer la situation. Nous souffrons déjà du problème de rareté des bateaux et de disponibilité des containers, si en plus on prive les chauffeurs de TIR des visas nécessaires pour l’acheminement des produits vers l’Europe, cela va handicaper nos exportations. C’est tout le commerce extérieur marocain qui est aujourd’hui menacé ! », souligne M. Abdelaziz Mantrach, vice-président de l’ASMEX et président de la Commission Logistique.

Pour rappel le pavillon étranger monopolise 95% du transport TIR du Maroc. Les camions européens bénéficient d’une grande fluidité aux frontières marocaines sans exigence de visas au moment où les chauffeurs marocains sont bloqués, ce qui se traduit par de lourdes pertes d’immobilisations de leurs camions.

Industrie : la reprise est bien réelle

Les patrons des entreprises opérant dans l’industrie manufacturière, extractive, énergétique et de la construction s’attendent à des résultats positifs au 3e trimestre de cette année.

Un vent d’optimisme souffle dans les voiles du secteur de l’industrie, avec un enthousiasme palpable des chefs d’entreprises industrielles, confirmant une reprise économique progressive.

Rarement, depuis le début de la crise et ses effets sur l’économie nationale, un tel optimisme a rassemblé les chefs d’entreprises des différentes branches du secteur de l’industrie. Comme en attestent les derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP), les patrons des entreprises opérant dans l’industrie manufacturière, extractive, énergétique et de la construction s’attendent à des résultats positifs au 3e trimestre de cette année.

Ainsi, selon les résultats des enquêtes de conjoncture réalisées auprès des entreprises, les opérateurs de l’industrie manufacturière s’attendent à une augmentation de leur production au T3-2021.

Ces anticipations seraient attribuables, d’une part, à une hausse de l’activité de «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» et de la «Métallurgie» et, d’autre part, à une diminution de celle de «l’Industrie chimique» et de la «Fabrication d’équipements électriques», explique le HCP.

La même vague d’optimisme règne auprès des entreprises de l’industrie environnementale qui anticipent une augmentation de la production, notamment dans les activités du «Captage, traitement et distribution d’eau» et une stabilité des effectifs employés. Pour leur part, les chefs d’entreprises du secteur de la construction envisagent l’avenir sous de meilleurs auspices et s’attendent à une hausse de l’activité. Une évolution qui résulterait, d’une part, de la hausse d’activité attendue dans les branches de la «Construction de bâtiments» et du «Génie civil» et, d’autre part, de la diminution d’activité prévue au niveau de la branche des «Travaux de construction spécialisés».

La production énergétique attendue pour le 3e trimestre 2021 connaîtrait, quant à elle, une augmentation attribuable à une hausse de la production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné». Plus prudentes, les entreprises de l’industrie extractive prévoient une stabilité de leur production, imputable, principalement, à une stagnation de la production des phosphates. Les indicateurs conventionnels, tout comme les indicateurs à haute fréquence, montrent que l’activité économique nationale continue de se renforcer, selon la direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’Administration.

Cette évolution résulte de la reprise de l’activité du secteur agricole, et aussi de la poursuite de la dynamique enclenchée des activités non agricoles. Une dynamique qui concerne, d’une part, les secteurs du BTP, de l’énergie électrique et celle des industries manufacturières telles qu’indiqué par le raffermissement de l’indice de production industrielle (+10,4% à fin juin contre -10,4% un an auparavant).

Elle est due, d’autre part, au secteur extractif et au secteur des télécommunications qui maintiennent globalement leur évolution positive, ainsi qu’à l’atténuation du retrait des indicateurs du tourisme et du transport, notamment aérien. Globalement, outre le regain du dynamisme des activités sectorielles, le redressement de l’activité économique semble se confirmer en 2021, à la faveur des avancées enregistrées en matière de vaccination, des mesures de relance de l’activité initiées précédemment, de la consolidation de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux du Royaume et le regain de vigueur des échanges mondiaux de biens et services.

L’économie nationale devrait ainsi clôturer l’année 2021 avec une croissance du PIB, en volume, entre 5,5% et 5,8%. Cette évolution globale devrait quasiment combler l’écart de la production apparu en 2020 et contribuer à redresser progressivement les principaux agrégats macroéconomiques.

Services marchands non financiers : 38% des patrons anticipent une hausse de l’activité

Les anticipations des chefs d’entreprises du secteur des services marchands non financiers, pour le 3e trimestre 2021, révèlent une augmentation de l’activité globale, selon 38% d’entre eux, et une stabilité selon 47%, indique le Haut Commissariat au Plan.

Ces anticipations seraient dues, d’une part, à l’amélioration prévue dans les branches des «Transports aériens» et des «Transports terrestres et transport par conduites» et, d’autre part, à la baisse prévue dans les branches des «Activités de location et location-bail», précise le HCP dans sa récente note sur les résultats des enquêtes de conjoncture, au titre du 3e trimestre 2021, réalisées auprès des entreprises opérant dans les secteurs des services marchands non financiers et du commerce de gros.

De même, 57% des chefs d’entreprises anticipent une stabilité de la demande et 70% une stagnation des effectifs employés.

Au 2e trimestre 2021, l’activité des services marchands non financiers aurait connu une baisse, selon 51% des patrons et une hausse selon 25%.

Cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la baisse d’activité enregistrée au niveau des branches des «Télécommunications» et de «l’Hébergement et restauration» et, d’autre part, de la hausse d’activité enregistrée au niveau des branches des «Transports aériens» et des «Transports terrestres et transport par conduites».

Le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) du secteur se serait établi à 72%, fait savoir la note, ajoutant que les carnets de commande du secteur sont jugés d’un niveau inférieur à la normale par 32% des chefs d’entreprises. L’emploi aurait connu, quant à lui, une baisse selon 25% des chefs d’entreprises.

Grand rush sur les créations d’entreprises en 2021 !

L’immatriculation au registre du commerce, considérée comme l’acte de naissance de l’entreprise, affiche une dynamique positive en 2021 avec 57 661 entreprises immatriculées en 6 mois, soit un taux de croissance de 84% par rapport à la même période de 2020 • Le stock des entreprises immatriculées au registre du commerce s’élève à plus de 1,6 million d’entreprises.

La création d’entreprises continue sur son trend haussier. Selon les données de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), l’immatriculation au registre du commerce, considérée comme l’acte de naissance de l’entreprise, affiche une dynamique positive avec
57 661 entreprises immatriculées à fin juin 2021, soit un taux d’évolution de 84% par rapport à la même période de 2020.

Cette évolution est attribuée aux créations de personnes morales qui ont enregistré une augmentation de 113%, ajoute la même source, précisant que le stock des entreprises immatriculées au registre du commerce, s’élève à plus de 1 643 000 entreprises. La répartition par forme juridique des sociétés (personnes morales) immatriculées au registre du commerce durant les six premiers mois de 2021 montre la prédominance des sociétés à responsabilité limitée à associé unique (55,7%) et des sociétés à responsabilité limitée (43,8%), fait savoir l’office, notant que la société anonyme (SA) ne représente que 0,3% du nombre total des sociétés créées.

En parallèle, l’office a délivré un total de 82 797 certificats négatifs (CN) à fin juillet 2021, soit une hausse de 46% par rapport à la même période de 2020.

Les dénominations sociales qui servent à désigner les personnes morales représentent 93% des certificats négatifs délivrés par l’OMPIC, précise l’office dans un récent bulletin sur la propriété industrielle et commerciale au Maroc.

Par région, Casablanca-Settat arrive en tête du classement par rapport aux intentions de création d’entreprises avec 28 074 (33%) CN délivrés. Vient en 2e position la région de Rabat-Salé-Kénitra avec 14 398 (17%) certificats délivrés. En 3e position, figure la région Marrakech-Safi avec 9 280 (11%) certificats délivrés, suivie de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 9 115 (11%) certificats délivrés.

S’agissant des marques de fabrique, de commerce ou de service, l’office indique avoir reçu, au cours des sept premiers mois de l’année, 10 646 nouvelles demandes de marques, dont 7 029 demandes d’origine marocaine et 1 009 demandes étrangères.

Les demandes d’origine marocaine ont ainsi augmenté de 43% par rapport à la même période de l’année écoulée. En outre, 2608 nouvelles demandes internationales désignant le Maroc ont été reçues à travers le système de Madrid durant la période janvier-juillet 2021, soit une évolution de 8% par rapport à cette même période de 2020. Concernant les brevets d’invention, l’OMPIC a reçu, à fin juillet 2021, près de 1 647 demandes de brevet d’invention dont 135 demandes marocaines, et
1 512 demandes étrangères. Les dépôts d’origine étrangère et d’origine marocaine ont enregistré respectivement une augmentation de 10% et 9% par rapport à la même période de 2020, relève l’office, notant que 398 brevets d’invention ont été délivrés courant cette période.

Les dessins et modèles industriels (DMI) ont connu une évolution de 34% par rapport à la même période de 2020, avec 2 889 dessins ou modèles déposés, dont 2 210 DMI marocains (en hausse de 38% pour rapport à 2020) et 130 DMI étrangers déposés directement au Maroc auprès de l’OMPIC (par voie nationale), soit une augmentation de 117% par rapport à 2020.

Les radiations et dissolutions en hausse !

5 260 entreprises sont entrées en phase de dissolution au moment où 3 667 entités ont été radiées au titre de l’année 2020. S’agissant des entreprises ayant entamé le process de dissolution, l’office marocain de la propriété industrielle et commerciale observe dans son analyse un pic au mois de décembre avec 970 sociétés qui sont entrées en phase de dissolution. Pour ce qui est des radiations, 31,6% des entreprises ont baissé le rideau dans la région de Casablanca-Settat.

Les radiations à Marrakech ont concerné 15% des entreprises contre 12% au niveau de Rabat-Salé-Kénitra. Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les radiations ont concerné 11,2% des entreprises, Fès-Meknès (8,1%), Souss Massa (6,7%), l’Oriental ( 6,6%), Béni Mellal-Khénifra (3,6%). Par secteur, 31,8% des entreprises ayant mis fin à leurs activités opèrent dans le commerce ; 21,7% exerçaient dans le BTP et activités immobilières et 20,9% autres dans les services divers.

L’OMPIC relève également que 7,1% des entreprises radiées opèrent dans les industries, 5,9% dans l’hôtellerie et restauration, 5,7% dans les transports, 4% dans le secteur des TIC, 1,7% dans l’agriculture et pêche et 1,1% dans les activités financières.