REVUE DE PRESSE DU 16/02/2022

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OCP lance la plateforme «The Next Seed»

En vue de faire émerger des solutions inédites et créatrices de valeur ajoutée

Le Groupe OCP lance sa plateforme d’Open Innovation «The Next Seed». Une initiative qui vient renforcer la collaboration du Groupe avec les acteurs marocains, africains et internationaux de l’innovation. «A travers cette initiative, le Groupe OCP et son écosystème, composé de programmes développés par ses entités, ses filiales et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), s’ouvrent aux acteurs de l’innovation pour relever des challenges stratégiques et opérationnels autour de l’agriculture, de l’industrie minière, du développement durable, de la supply chain ou encore des smart cities», relève-t-on du Groupe OCP qui fait un appel aux expertises des acteurs les plus innovants – start-up, centres de recherche, porteurs d’idées – pour relever ensemble des défis technologiques, optimiser l’excellence opérationnelle du Groupe et encourager le développement de nouveaux services et business innovants. Pour son lancement, la plateforme «The Next Seed» propose de réfléchir aux enjeux et problématiques de l’Usine de demain.

Ce premier challenge appelé «Usine du futur by OCP» reposera sur 4 thématiques majeures qui révolutionneront l’Usine de demain : Safe Operations, Smart Operations, Supply Chain et Sustainabilité. Se référant au Groupe, les challenges proposés à travers la démarche d’Open Innovation faciliteront l’implémentation de solutions innovantes au sein des métiers du Groupe et permettront aussi de soutenir le développement de communautés d’innovation, tant au niveau national que régional. Dès à présent, les acteurs de l’innovation peuvent candidater sur la plateforme «www.the[1]nextseed.com» aux challenges lancés par les différents programmes d’accompagnement du Groupe. Une fois sélectionnés, ils bénéficieront d’un accès aux infrastructures d’expérimentation de leurs solutions, d’un mentoring des experts du Groupe OCP et de son écosystème.

Pour rappel, le Groupe OCP est engagé auprès des acteurs de l’innovation à travers différentes initiatives de son écosystème à l’instar du hub d’innovation Startgate, de programmes d’accompagnement comme UFounders, UM6P Ventures, UM6P Innovation & Entreprenership Lab, Impulse et AgTech Garage (soutenu par OCP Do Brasil) ou encore du centre de recherche industrielle «Innovation Lab Operations» (ILO) lancé par l’UM6P.

Un record pour les banques : 1.062 milliards de dirhams de dépôts collectés en 2021

Nette progression des dépôts bancaires au titre de l’exercice 2021. Le secteur a achevé l’année avec une collecte en hausse de 5,2%, soit des dépôts de l’ordre de 1.061,9 milliards de dirhams.

La part belle revient aux ménages. Leurs dépôts se sont affermis de 4% en 2021 pour atteindre les 786,4 milliards de dirhams dont 185,8 milliards de dirhams détenus par les MRE. Pour ce qui est des entreprises privées, les dépôts ont atteint les 170,4 milliards de dirhams, en amélioration de 8,2% par rapport à une année auparavant. Un constat fait par Bank Al-Maghrib dans son dernier tableau de bord «Crédits et dépôts bancaires». A cet effet, la banque centrale indique que «les taux de rémunération des dépôts à terme à 6 mois et de ceux à 12 mois ont enregistré, à fin décembre 2021, des hausses de 4 points de base et de 2 points pour s’établir respectivement à 2,19% et à 2,53%».

Et Bank Al-Maghrib précise par ailleurs que le taux minimum de rémunération pour les comptes d’épargne a été fixé à 1,05% pour le premier semestre 2022, soit une hausse de 2 points de base par rapport au semestre précédent. Bank Al-Maghrib rappelle par ailleurs dans sa publication l’évolution des crédits bancaires au titre de l’exercice 2021. L’année s’est soldée par un encours de l’ordre de 988,2 milliards de dirhams marquant ainsi une hausse annuelle de 3%. «L’augmentation annuelle de 4,4% des crédits aux entreprises non financières privées recouvre des hausses de 9,4% des facilités de trésorerie et de 2,5% des prêts à l’équipement ainsi qu’une baisse de 5,1% des prêts immobiliers», peut-on lire à ce propos. Par ailleurs, les crédits contractés par les ménages à fin 2021 ont affiché une progression de 4,6% en glissement annuel. Une amélioration qui, selon la banque centrale, traduit essentiellement une augmentation de 4,9% des prêts à l’habitat.

«Le financement participatif destiné à l’habitat, sous forme notamment de Mourabaha immobilière, a poursuivi sa progression et s’est établi à 15,9 milliards de dirhams, après 11,3 milliards de dirhams une année auparavant», observe Bank Al-Maghrib dans son tableau de bord. Il est à rappeler que dans le cadre de ses enquêtes de conjoncture au titre du quatrième trimestre de l’année, la banque centrale avait recueilli des avis positifs quant à l’accès au financement des industriels. 90% des participants à l’enquête ont fait part d’un accès normal, avec un coût du crédit en stagnation. Pour ce qui est des conditions d’octroi de crédit au titre du dernier trimestre de l’année, l’enquête de Bank Al-Maghrib relève un assouplissement des critères, notamment pour les crédits de trésorerie au moment où ces critères ont été maintenus inchangés pour les crédits à l’équipement et durcis pour les prêts à la promotion immobilière.

Par taille, les critères auraient été maintenus inchangés aussi bien pour les TPME que pour les grandes entreprises. En ce qui concerne la demande, Bank Al-Maghrib observe une hausse tant pour les TPME que pour les grandes entreprises, et ce pour tous les objets de crédit. Notons qu’au quatrième trimestre 2021, les taux appliqués aux nouveaux crédits alloués aux entreprises ressortent en hausse d’un trimestre à l’autre. Ils se sont consolidés de 10 points de base grimpant ainsi à 4,30%.
Par taille d’entreprise, ils ont augmenté de 18 points de base atteignant les 4,01% pour les grandes entreprises et reculé de 10 points de base revenant à 4,88% pour les TPME. Pour ce qui est des ménages, les banques ont déclaré au dernier quart de l’année des critères d’octroi inchangés aussi bien pour les prêts à l’habitat que pour les crédits à la consommation. Quant à la demande, elle aurait progressé aussi bien pour les prêts à la consommation que pour ceux à l’habitat.
S’agissant des taux appliqués aux nouveaux crédits aux ménages, ils affichent au quatrième trimestre de l’année une stagnation se situant à 4,24% pour les crédits à l’habitat. Toutefois, une baisse a été constatée pour les crédits à la consommation. Le repli est estimé à 4 points de base, soit un taux de 6,47%.

Maroc. Campagne agricole : le spectre de 2019 n’est pas loin

Alors que la loi de Finances tablait sur 80 Mq, selon les opérateurs du secteur, si on arrive à frôler les 50% de cet objectif cette année, ce serait déjà un miracle. De quoi raviver le souvenir des mauvaises récoltes de 2019 et 2020.

Le mauvais sort s’est encore abattu sur les agriculteurs. Après les bonnes performances de la campagne précédente, la quantité de produit à récolter cette année s’annonce catastrophique. Stress hydrique, faible précipitation, sécheresse… tout porte à croire que l’agriculture ne sera pas au rendez-vous. «On ne va pas y arriver», indique avec un brin de pessimisme Rachid Ben Ali, vice-président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), pour qui, dans le meilleur des cas, le Maroc ne va pas dépasser les 31Mq de rendements pour la campagne 2021/2022. C’est une sous-performance estimée à 40 millions, voire 50 millions de quintaux, qui est attendue en tout cas par rapport à la précédente campagne agricole, miraculeusement épargnée par les humeurs du climat et où la production céréalière avait atteint 102 Mq avec un rendement record de 22,9 q/ha.

S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’effet qu’aura le probable déficit de rendement sur le PIB, tout indique que les impacts seront importants. «A chaque fois que la campagne agricole est bonne avec un rendement de près de 70 Mq au moins, on a facilement un taux de croissance de 3%, voire 4,50 % si les récoltes parviennent à franchir les 100 Mq», rappelle l’expert marocain international Khalid Ben Ali. Seulement, pour l’actuelle campagne, poursuit l’économiste, les précipitations ne sont pas au rendez-vous; ce qui fait craindre des conséquences néfastes sur l’économie nationale quand on sait que l’agriculture au Maroc est le premier contributeur (environ 14%) du PIB devant le tourisme et l’industrie. Le Centre marocain de conjoncture note cependant des variations selon les années et en fonction des conditions climatiques. En effet, il existe des variations importantes allant de 11 à 18 % et comme l’agriculture a toujours constitué un pilier essentiel de l’économie et de la société du Royaume, ses performances conditionnent même celles de l’économie tout entière. Toutefois, le dynamisme agricole qui emploie près de la moitié de la population active et fournit 23 % des exportations a permis au pays de se hisser parmi les premiers exportateurs mondiaux des produits agricoles.

Or, cette année, si l’on prend en compte les prévisions des professionnels, il sera difficile de surperformer la campagne précédente d’autant plus que la loi de Finances 2022 prévoyait une récolte céréalière de 80 Mq. Les agriculteurs, qui veulent encore croire en leur étoile, tablent sur des pluies miracles avant la fin de la campagne afin de sauver ce qui peut encore l’être. Malgré leur foi, ils se préparent déjà à amortir le choc. Dans cet horizon sombre, l’intervention de l’Etat est plus que nécessaire pour venir en aide au secteur et aux agriculteurs. Récemment, l’Exécutif a annoncé qu’il procédera au lancement d’une série d’initiatives dédiées à l’actuelle campagne agricole mais, selon l’économiste Ben Ali, au-delà d’un plan d’aide urgent, il est grand temps que le Maroc change d’approche en matière de pratique agricole en considérant désormais la sécheresse comme un facteur structurel et non conjoncturel.

«Nous devons mettre en place un plan de travail sur plusieurs années qui prenne en compte le facteur sécheresse dans toutes ses dimensions». Il appelle les décideurs à prévoir trois scénarios dans les lois de Finances, à savoir un scénario optimiste, un scénario pessimiste et un scénario central. Cela éviterait au Maroc, explique le spécialiste, de recourir à des plans d’urgence à chaque fois que les récoltes ne sont pas à la hauteur des attentes.

Il faut rappeler que la dotation allouée à l’investissement agricole culmine à près de 15,5 milliards de DH, soit une progression de 7% en 2022. Au lieu des investissements publics, Ben Ali propose l’instauration d’une commercialisation équitable des produits agricoles, garantissant un revenu juste à chaque producteur, afin de booster le pouvoir d’achat des Marocains les moins nantis, lesquels s’activent généralement dans le secteur agricole. Cette proposition rejoint les récentes recommandations du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui prône le renforcement de la position de la commercialisation des produits agricoles dans la chaîne de valeur, à travers la mise en place d’une vision intégrée et participative dédiée à la commercialisation, en impliquant tous les acteurs concernés ainsi que l’amélioration du processus de commercialisation des filières agricoles.

Le CESE recommande également de mettre en place des mesures législatives, réglementaires et techniques et un plan de communication pour lutter contre les pertes et le gaspillage des produits agricoles et de procéder d’urgence à la réforme des espaces de commercialisation afin d’éviter les spéculations et la multiplication des intermédiaires, entre autres. Sans cela, poursuit Ben Ali, on risque d’assister à un exode rural qui pourrait davantage accélérer la ruralisation des grandes villes.

Industrie pharmaceutique. IFC appuie la compétitivité du secteur

IFC (Groupe de la Banque mondiale) vient de signer un partenariat avec la Fédération Marocaine de l’Industrie et de l’Innovation Pharmaceutiques (FMIIP) en vue d’améliorer l’efficacité et la productivité du secteur et contribuer à atténuer le changement climatique en réduisant la consommation en eau et en énergie.

Dans le détail, IFC, en vertu de cet accord, aidera les membres de la FMIIP à réduire leur empreinte carbone et eau et à améliorer l’efficacité de leurs processus de production. IFC partagera également ses connaissances sur les meilleures pratiques internationales, et organisera des activités de sensibilisation ainsi que des ateliers de formation et de renforcement des capacités afin de renforcer la productivité et d’accroître la compétitivité du secteur.

Pour Mohamed El Bouhmadi, président de la FMIIP, ce partenariat avec IFC aidera les fabricants locaux des médicaments à renforcer leurs capacités de production et à améliorer leurs pratiques environnementales. « Il contribuera aussi à accroître la production de médicaments, en particulier de médicaments génériques, au Maroc et en Afrique du Nord », a-t-il ajouté.

Notons que l’industrie pharmaceutique marocaine poursuit ses efforts afin de répondre à la demande en médicaments dans le contexte post-pandémique et aider le royaume dans son ambition de mettre en place une couverture santé universelle d’ici 2025, conformément aux recommandations du Nouveau modèle de développement (NMD).

« IFC renforce son partenariat avec les principaux acteurs pharmaceutiques de la région afin de créer un environnement propice pour accroître la production de médicaments en Afrique. Notre soutien aux opérateurs de l’industrie pharmaceutique au Maroc contribuera à rendre le secteur plus productif et plus efficace en matière énergétique, et il permettra aux producteurs d’être mieux positionnés pour attirer les investissements », a assuré Manuel Reyes-Retana, directeur régional par intérim d’IFC pour l’Afrique du Nord. 

Force est de remarquer que le partenariat avec la FMIIP s’inscrit dans le cadre d’un plus large projet d’IFC dans le secteur pharmaceutique en Afrique du Nord, mis en œuvre en Égypte, au Maroc et en Tunisie pour rendre l’industrie pharmaceutique plus efficace dans l’utilisation des ressources.

Hausse des prix, sécheresse, inflation… le gouvernement dans l’œil du cyclone

Les dernières élections étaient un véritable symbole d’espoir pour un renouveau politique avec le gouvernement d’Akhannouch. Face à une conjoncture difficile, la situation économique des ménages dégringole et les marocains sont en rogne.

Selon les données officielles, l’indice des prix à la consommation au Maroc a bondi de 1,4% en 2021 et 25% de la population marocaine serait touché par l’insécurité alimentaire. Les tarifs des prix à la pompe ont flambé suite à l’augmentation du prix du pétrole à l’international, les prix des produits de base n’en sont pas autant épargnés. Le ménage marocain lambda peine à satisfaire ses besoins vitaux, s’y ajoute le taux de chômage qui est passé de 11.9% à 12,3% entre 2020 et 2021 selon le HCP. Cette hausse est causée par une augmentation de 120 000 chômeurs en milieu urbain et une baisse de 41 000 en milieu rural.

Et comme si cela ne suffisait pas, la situation empire avec le stress hydrique et la crise de gestion de l’eau, et une sécheresse qui complique toute amélioration du côté des récoltes et de la performance agricole. Cerise sur le gâteau, les tarifs des transports publics au Maroc connaîtront une hausse de 20%, comme décidé par l’Association marocaine du transport et logistique (AMTL). Le gouvernement d’Akhannouch est en mauvaise posture devant un pays qui prend littéralement feu. Un soulèvement populaire est-il à craindre ? On ne peut pas en être certains, mais un semblant de « Hirak » numérique commence à voir le jour sur les réseaux sociaux, avec la popularité grandissante de deux hashtags principaux : Le premier appelant au départ d’Akhannouch et le deuxième s’insurgeant contre la hausse des prix au Maroc.

Les transporteurs augmentent leurs tarifs de 20% en raison de la flambée des prix du carburant

La flambée des prix se poursuit. Parallèlement à la hausse des prix des carburants, l’Association marocaine des transports et de la logistique (AMTL) a annoncé le 14 février une augmentation des tarifs des transports de 20 % pour pallier la hausse du prix du gasoil.

Ce qui a été annoncé :  L’AMTL annonce une augmentation des prix de transport de l’ordre de 20 %.

Pour quelles raisons ? Selon l’Association, il s’agirait de pallier “la hausse des prix du gasoil” sachant que “les tarifs stagnent depuis 2015”.

Pourquoi cela compte ? Les transports ne sont qu’un maillon de la chaîne de la consommation. Au final, ce sont surtout les consommateurs qui paieront le prix de cette augmentation.

Le contexte : Cette annonce intervient sur fond d’augmentation des prix du diesel et de l’essence à la pompe. Il y a un an, les panneaux lumineux des stations-service affichaient 8,70 dirhams pour un litre de gasoil. Le prix du litre flirte désormais avec les 11 dirhams.

Ce qui a été dit sur le sujet : Pour l’heure, le gouvernement ne s’est toujours pas exprimé sur cette hausse des prix des carburants. La délibération du Conseil de la concurrence, sur une éventuelle entente sur les prix des carburants au lendemain de la libéralisation du secteur, se fait toujours attendre.

Alstom : la nouvelle ligne de production de l’usine de Fès prête en mars

Lancée en décembre dernier, l’entrée en service de cette nouvelle lignée qui a nécessité un investissement de 10,5 millions d’euros était programmée initialement pour début 2023. Elle a pour objectif de développer la capacité du Maroc à produire des transformateurs embarqués.

« Cette nouvelle ligne de production d’Alstom à Fès sera fin prête en mars prochain », a annoncé ce mardi 15 février Nourddine Rhalmi, PDG d’Alstom Maroc en marge d’une visite du site de Fès à laquelle ont été conviés les représentants des médias nationaux. Et d’ajouter : « Nous sommes très fiers de la création de cette nouvelle ligne de production au Maroc à travers les transformateurs embarqués sur le matériel roulant ».

Précisions que l’usine d’Alstom à Fès produit actuellement des armoires électriques et de câblages. Près de 13 000 m2 de surface du site ont donc été consacrés à cette nouvelle ligne de production, dont la mise en service a été programmée, initialement, pour début 2023. Une fois la production de cette deuxième ligne lancée, le site de Fès aura une capacité de production de 200 transformateurs par an. Ils seront produits au Maroc et conçus et industrialisés par le site de Petit-Quevilly (France), Centre d’Excellence des transformateurs.

La multinationale a réalisé plusieurs projets clés au Maroc. Elle a livré les premiers tramways Citadis aux villes de Rabat et de Casablanca, 77 locomotives Prima ainsi que 12 trains Avelia Euroduplex pour la première ligne à très grande vitesse d’Afrique. Fort d’une équipe d’experts locaux et d’un réseau de fournisseurs hautement qualifiés, Alstom Maroc a réussi à faire du pays une base industrielle mondialement reconnue, plus particulièrement dans le domaine du câblage ferroviaire et transformateurs grâce à son usine implantée à Fès. C’est cet héritage qui lui a permis de contribuer largement au développement de l’industrie ferroviaire du Maroc, précise le groupe dans un communiqué.

Investissement : le Polonais LUG Light Factory s’installe à Laâyoune

Le groupe polonais LUG, l’un des principaux fabricants européens de solutions d’éclairage professionnel, a inauguré, lundi à Laâyoune, sa succursale marocaine sous l’appellation « LUG Maroc »

« L’ouverture de cette succursale à Laâyoune reflète notre ferme conviction que le Maroc figure parmi les priorités stratégiques de notre groupe », a souligné le président de ce géant polonais de l’éclairage, Ryszard Wtorkowski, lors de la cérémonie d’ouverture de sa filiale dans la capitale du Sahara marocain.

Il a relevé que le choix du groupe de s’installer au Maroc s’explique notamment par « la situation politique et économique stable du Royaume, la haute qualité de ses infrastructures, dont les aéroports, les ports et autoroutes, ainsi que par ses lois stimulant l’investissement et le nombre important de projets dans lesquels nos produits pourraient potentiellement être utilisés ».

« Notre succursale marocaine dans la ville de Laâyoune va bientôt se développer vers le marché africain. L’objectif sera la mise en place d’activités commerciales dans le domaine des solutions d’éclairage professionnel à LED dans le Royaume et dans les pays africains », a ajouté le patron du groupe polonais.

Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, Abderrahim Atmoun, a indiqué que cette ouverture atteste de la grande attractivité dont jouissent les provinces du Sud du Royaume en matière d’investissements industriels directs internationaux dans des secteurs générateurs de valeur ajoutée et d’opportunités.

« La décision de LUG d’investir dans nos provinces du sud, plus précisément à Laâyoune, confirme la confiance du groupe polonais dans les capacités et la résilience de l’économie marocaine, qui est caractérisée par sa grande ouverture stratégique sur les différents marchés africains », a fait remarquer M. Atmoun.

L’ambassadeur a ajouté que l’ouverture de cette filiale est « une concrétisation de l’efficacité de la diplomatie marocaine, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».

De son côté, le directeur du Centre régional d’investissement (CRI), Mohamed Jiffer, a noté que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra est devenue ces dernières années une destination de choix pour les investissements étrangers, grâce au modèle de développement des provinces du Sud, lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2015.

Dans sa lettre signée le 21 janvier, le Conseil d’administration de LUG confirme son intention d’investir dans le domaine de la production d’équipements électriques au Maroc dans le cadre d’une joint-venture avec un partenaire local.

Le choix porté par le groupe polonais de s’implanter au Maroc intervient à la suite de la visite dans le Royaume en septembre 2021, d’une mission économique polonaise qui a fait part de son intérêt quant aux opportunités d’investissement qu’offre le pays.

Organisée par l’ambassade du Maroc à Varsovie, la mission s’était rendue à Casablanca, Laâyoune et Dakhla, deux villes des provinces du Sud qui connaissent un essor économique important et offrent des atouts exceptionnels pour l’investissement étranger.

Avec plus de 30 ans d’expérience et d’expertise dans son domaine, le groupe LUG, qui emploie plus de 600 personnes en Pologne, opère dans plusieurs grandes villes du monde telles que Dubaï, Paris et Londres. Ce leader européen de solutions d’éclairage professionnel est également présent dans les pays d’Amérique du Sud, notamment en Argentine et au Brésil.

Commercialisation des produits agricoles : Il faut changer de vision

Dans un avis rendu récemment, le CESE appelle à l’élaboration d’une vision intégrée et participative dédiée à la commercialisation des produits agricoles. Cette vision intégrée passe aussi par le développement des circuits courts de commercialisation à caractère coopératif, ainsi que l’encouragement du commerce de proximité.

C’est un appel qui émane du Conseil économique, social et environnemental. Ce dernier appelle, en effet, à l’élaboration d’une vision intégrée et participative dédiée à la commercialisation des produits agricoles en impliquant tous les acteurs concernés. C’est d’ailleurs l’objet d’un avis émis par cette institution sur la commercialisation des produits agricoles, intitulée «Pour une approche novatrice et intégrée de la commercialisation des produits agricoles». Pour le CESE, cette vision intégrée requiert la mise en place de mesures législatives, réglementaires et techniques et un plan de communication pour lutter contre les pertes et le gaspillage des produits agricoles au niveau de la distribution, de stockage et de la commercialisation.

En effet, la commercialisation est considérée comme l’une des plus importantes étapes de la chaîne de production agricole, compte tenu de son rôle dans l’amélioration des revenus des agriculteurs, estime le CESE tout en recommandant de procéder d’urgence à la réforme des espaces de commercialisation afin d’éviter les spéculations et la multiplication des intermédiaires, notamment en accélérant la réforme des marchés de gros et en mettant en place un cadre réglementaire pour réguler et repenser le rôle et les missions du métier de l’intermédiaire.

Il s’agit, en outre, d’accélérer la transformation digitale de la commercialisation en favorisant l’inclusion des petits et moyens producteurs, notamment en mettant en place une infrastructure numérique appropriée et en accompagnant l’équipement des petits et moyens agriculteurs en outils numériques simples, afin de faciliter la commercialisation de leurs produits.

Ladite vision intégrée passe aussi par le développement des circuits courts de commercialisation à caractère coopératif, ainsi que l’encouragement du commerce de proximité, soulignant qu’il convient pour cela de revoir les modèles et les mécanismes d’accompagnement et d’organisation des agriculteurs en coopératives (agrégation coopérative) ou groupements d’intérêt économique (GIE), en s’inspirant des approches adoptées par les filières sucrière et laitière, en vue d’améliorer les conditions de mise en marché des produits agricoles et d’augmenter significativement les revenus des producteurs.

Parallèlement, le CESE insiste sur la nécessité de renforcer la coordination entre les différentes parties prenantes, au niveau national et territorial pour une meilleure intégration du segment de la commercialisation dans la chaîne de valeur.

Par ailleurs, la commission chargée de la régionalisation avancée, du développement rural et territorial relevant de la même institution, a soulevé que l’inclusion économique et sociale de la population rurale nécessite une amélioration du revenu de cette catégorie et une consolidation de son pouvoir d’achat notamment, et ce, à travers l’accroissement de la rentabilité du secteur agricole qui constitue une source de revenu pour la grande partie de la population rurale constituée de petits et moyens agriculteurs dont les conditions de vie restent notamment tributaires de la performance des processus de commercialisation.

Il va sans dire que des efforts ont été déployés en la matière, notamment les grands chantiers entamés à travers le Plan Maroc Vert et la Génération Green. L’objectif étant de développer le secteur agricole et de renforcer les performances des filières de production et d’exportation. Néanmoins, est-il souligné, les efforts d’intégration sont encore marqués par l’articulation manifestement insuffisante entre le processus de production et les circuits de commercialisation des produits agricoles.

Le système de commercialisation connaît, en effet, un ensemble de fragilités organisationnelles et fonctionnelles. Ce qui est illustré notamment par la faible coordination entre les parties prenantes au niveau national et territorial, en l’absence d’un cadre de gouvernance global et intégré du processus de commercialisation, ainsi que la faible capacité des petits et moyens agriculteurs à s’organiser pour écouler, dans de bonnes conditions, leurs produits.

Cela dit, en tant que réceptacle de la chaîne de valeur, la commercialisation fait appel, de l’amont à l’aval, aux différents intervenants. Par conséquent, elle a deux grands objectifs, à savoir répondre aux besoins en quantité et en qualité des consommateurs et générer des profits équitables à tous les intervenants tout au long de la filière agricole.