REVUE DE PRESSE DU 21/09/2022

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Chambre des représentants : présentation en commission du projet de loi sur les SA


Le projet de loi n°96-21 modifiant et complétant la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes (SA) et édictant des dispositions transitoires relatives à la conversion des actions au porteur en actions nominatives a été présenté, mardi, lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.

Ce projet de loi, présenté par le ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour, s’inscrit dans le cadre de l’adhésion du Maroc au Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales le 18 octobre 2011. C’est qu’a affirmé M. Mezzour qui a aussi noté qu’en sa qualité de membre de ce Forum mondial, le Royaume s’est engagé à se conformer à la norme internationale d’échange de renseignements (ERD), notamment celles relatives à l’échange d’informations et à l’identification des titulaires des actions au porteur en toutes circonstances.
Dans ce sens, le ministre a fait savoir que seules les SA et les sociétés en commandite par action peuvent émettre des actions au porteur, soit environ 5% des sociétés de capitaux, dont 1% ont expressément prévu la possibilité d’émettre de tels titres dans leur statut.
De même, M. Mezzour a souligné que les dispositions de la loi n°17-95, notamment ses articles 12 et 245, autorisent à ces sociétés l’émission des actions au porteur sans la mise en place de mécanismes permettant l’identification de leurs détenteurs en toutes circonstances, à l’exception de celles émises dans le cadre d’un appel public à l’épargne, conformément à la loi n° 35-96 relative à la création d’un dépositaire central et à l’institution d’un régime général de l’inscription en compte de certaines valeurs. S’agissant des objectifs de ce projet de loi, le ministre a précisé qu’il vise à répondre aux engagements internationaux du Maroc, assurer la transparence de l’actionnariat dans les sociétés de capitaux, lutter contre le blanchiment de capitaux et l’évasion fiscale, ainsi qu’à maintenir la notation provisoire « conforme pour l’essentiel » attribuée dans le rapport d’évaluation du Maroc pour l’année 2022 et dont l’application demeure conditionnée par l’entrée en vigueur de ce projet de loi.

Les recettes fiscales augmentent de 19,8% à fin août

Les recettes fiscales ont affiché globalement un bon comportement, avec une progression de 27,6 milliards de dirhams (MMDH) ou 19,8% à fin août 2022, selon le ministère de l’Économie et des Finances.

Ces recettes ont enregistré ainsi un taux de réalisation de 75,1% et ce, en dépit de l’augmentation des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux qui ont porté sur un montant total de 9,4 MMDH, précise le ministère dans un document sur la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) d’août 2022.

Par nature d’impôt et de taxe, les principales évolutions ayant caractérisé le comportement des recettes fiscales font ressortir une progression de l’impôt sur les sociétés (IS) de près de 13 MMDH (+51,4%) suite à l’amélioration notable des recettes au titre du complément de régularisation (+6,9 MMDH, +150%), du 1er acompte (+3,6 MMDH, +67,9%) et du 2ème acompte (+2,9 MMDH, +43,7%).

Il s’agit aussi de l’augmentation de l’impôt sur le revenu (IR) de 1,8 MMDH (+5,7%) grâce, notamment, aux recettes issues de l’IR sur salaires (+1,6 MMDH) et de l’IR sur les professionnels (+283 millions de dirhams – MDH)

Le document fait part également de la baisse des recettes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’intérieur de 1 MMDH (-5,7%), sous l’effet principalement de la hausse des remboursements (5,3 MMDH). S’ajoutent à cela, l’augmentation de la TVA à l’importation de près de 9 MMDH (+32,7%) en liaison avec la hausse de la valeur des importations (+45,9% à fin juillet 2022) et la progression des taxes intérieures de consommation de 901 MDH (+4,6%), attribuable aux TIC sur les tabacs (+519 MDH, +7%) et sur les produits autres que les produits énergétiques (+324 MDH, +22,9%).

S’agissant des droits de douane, ils ont augmenté de 21,2% sous l’effet de la progression des importations, ainsi que l’amélioration des droits d’enregistrement et de timbre de 1,7 MMDH (+16,2%) attribuable à la hausse des droits d’enregistrement (+1,4 MMDH), de la taxe sur les contrats d’assurance (+136 MDH) et de la taxe spéciale annuelle sur les véhicules (+113 MDH).

La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l’Économie et des Finances, les résultats de l’exécution des prévisions de la loi de finances avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente.

Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.

Création d’entreprises : le secteur du commerce en tête

Le nombre de créations des entreprises au Maroc s’est établi à 54.381 unités au cours des sept premiers mois de 2022, ressort-il du tableau de bord général de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC).

Ces entreprises se répartissent sur les personnes morales avec 38.004 unités et les personnes physiques (16.377), précise la même source.

Par secteur, le commerce s’accapare 36,28% du total des créations des entreprises, suivi du bâtiment et travaux publics (BTP) et activités immobilières (18%), des services divers (17,47%), des transports (9,03%), des industries (6,89%), des hôtels et restaurants (6,4%), du secteur des Technologies de l’information et de la communication (2,59%), de l’agriculture et pêche (2,23%) et des activités financières (1,11%), indique le tableau de bord de l’OMPIC.

La répartition régionale fait, quant à elle, ressortir en tête la région Casablanca-Settat avec 15.435 entreprises, devant Tanger-Tétouan-Al Hoceima (7.556), Rabat-Salé-Kénitra (7.323), Marrakech-Safi (5.346), Fès-Meknès (4.297), Souss-Massa (3.583), l’Oriental (3.051), Laâyoune-Sakia El Hamra (2.512), Béni Mellal-Khénifra (1.924), Drâa-Tafilalet (1.480), Dakhla-Oued Eddahab (1.269) et Guelmim-Oued Noun (605).

S’agissant de la forme juridique, 62,7% des entreprises créées sont des sociétés à responsabilité limitée à associé unique (SARLAU), 37% des sociétés à responsabilité limitée (SARL) et 0,2% des sociétés anonymes (SA).

ALTEN Delivery Center Maroc inaugure son nouveau site à Tétouan Shore

ALTEN Delivery Center Maroc, spécialiste de l’ingénierie et du conseil en technologies (ICT), a inauguré, ce lundi 19 septembre, son 4ème site de production à Tétouan Shore.

« Dans un marché à grande concurrence, et en adéquation avec la stratégie de régionalisation avancée lancée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, l’extension d’ALTEN Maroc vers le nord du Royaume représente l’étape subséquente dans la stratégie de croissance du Groupe », indique un communiqué du groupe.

Le Groupe renforce ainsi sa présence au Maroc et sa volonté d’atteindre de nouveaux marchés et de créer de nouvelles opportunités d’emploi à forte valeur ajoutée pour les jeunes diplômés.

« Nous sommes dans un marché international concurrentiel dans lequel ALTEN a décidé, il y a maintenant plus de 30 ans, d’être un leader de premier rang dans le monde, et ce dans les domaines de l’ingénierie et des technologies de l’information (IT), les réseaux et les télécom, entre autres », a relevé le responsable, précisant que ALTEN Delivery Center Maroc est aujourd’hui la seule entité offshore au Royaume qui couvre les cinq industries tertiaires du groupe, à savoir l’aéronautique, le ferroviaire, l’automobile, l’assurance et le secteur bancaire et financier. « Nous avons toutes les qualités pour former et accompagner les jeunes durant leur formation qui dure de 1 à 3 mois, en vue d’atteindre l’objectif de 300 emplois entre 2023 et 2024 », a déclaré le directeur des Offshore Delivery Centers, Maroc, Roumanie, Inde et Pologne, Didier Marchet.

Dans la continuité de sa stratégie déployée depuis plus de cinq ans, ALTEN Maroc a défini quatre axes majeurs qui seront les drivers de son développement pour les quatre prochaines années.

Il s’agit notamment de l’accompagnement et le développement de ses talents et compétences dans le cadre de sa politique sociale, l’accélération et le renforcement de sa relation avec l’écosystème marocain, afin d’être plus proche des stratégies et objectifs nationaux, et la diversification sectorielle pour assurer sa pérennité à travers les différents cycles industriel, en plus d’une croissance organique qui devra conduire à un effectif de 2.000 personnes dans les quatre ans à venir. Installé au Maroc en 2008 avec l’inauguration de son premier site de production à Fès, ALTEN Delivery Center Maroc est aujourd’hui présent à Rabat, Casablanca et Tétouan et emploie plus de 1.000 collaborateurs.

Liquidité bancaire : le déficit se creuse d’une semaine à l’autre

Le marché monétaire a connu, la semaine dernière, un creusement du déficit de la liquidité bancaire à 93,4 milliards de dirhams. Le marché primaire a, pour sa part, connu une forte hausse du 5 ans. Alors que le marché secondaire a connu une baisse de la volumétrie. 

Le déficit de liquidité bancaire continue de se creuser, et ce, d’une semaine à l’autre. Ainsi, au terme de la semaine dernière, il s’est légèrement creusé à 93,4 MMMDH, contre 91,4 MMDH une semaine auparavant. C’est ce qu’annonce BMCE Capital Global Research (BKGR), dans sa récente note «Fixed income weekly». Ceci au moment où les avances à 7 jours baissent de 2,68 MMDH, pour se fixer à 36,19 MMDH.

Selon les analystes de BKGR, les placements du Trésor ressortent en amélioration comme l’indique l’encours quotidien maximal de 8,45 MMDH au 14 septembre, contre un encours quotidien maximal de 1,2 MMDH courant la semaine précédente. Pour sa part, le taux moyen pondéré du marché monétaire (TMP) se stabilise toujours à 1,50% tandis que le MONIA, (Ndlr, Moroccan Overnight Index Average: indice monétaire de référence au jour le jour, calculé sur la base des transactions de pensions livrées ayant comme collatéral les bons du Trésor) s’établit à 1,37%.

S’agissant de l’analyse du marché secondaire, et au terme de la semaine précédente, la volumétrie globale enregistrée poursuit sa baisse, pour s’établir à 5,7 MMDH, contre 9,6 MMDH une semaine auparavant, polarisée à hauteur de 63% par les échanges sur les maturités court-terme. Pour ce qui est de la courbe secondaire, la plus forte variation observée sur la période allant du 8 au 14 septembre 2022 a été enregistrée à la hausse sur la ligne 5 ans (+39,5 points de base à 2,64%), soit une évolution similaire à celle observée pour les taux primaires. Côté prévisions, BKGR estime que sur la prochaine période, Bank Al-Maghrib devrait renforcer son intervention sur le marché monétaire avec l’injection de 37,3 MMDH sous forme d’avances à 7 jours contre 36,2 MMDH la semaine précédente.

De leur côté, «les taux primaires confirment leur trend haussier avec une augmentation significative des taux de la ligne 5 ans», affirme BKGR dans ce sens, avant d’ajouter que cette évolution pourrait présager de nouvelles corrections à la hausse sur les autres maturités longues lors des prochaines séances d’adjudication, notamment dans l’expectative de la prochaine décision de la Banque centrale sur le taux directeur en fin septembre.

Avions militaires : De nouveaux détails sur le deal entre le Maroc et Sabena

Activités de maintenance au Royaume et à l’étranger, création d’une nouvelle société, actionnariat.. l’écosystème prend forme

L’activité principale de la société créée et dénommée MAA consiste en l’acquisition de biens immobiliers et la construction de toutes les infrastructures et bâtiments pour la première phase du projet.

L’industrie militaire déploie ses ailes au Maroc et à l’étranger. Les autorités marocaines accélèrent la mise en place d’un écosystème local. Dans ce sens, de nouveaux détails ont été publiés concernant le grand projet de création d’un chantier de maintenance des aéronefs militaires au Maroc. Ainsi, l’Etat marocain vient d’autoriser la création d’une nouvelle entité par MedZ. La nouvelle entité a été baptisée Maintenance Aéronautique Asset (MAA). MedZ a également été autorisée à participer au capital de la société Maintenance Aero Maroc (MAM). Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération industrielle qui revêt une importance stratégique dans le développement du secteur aérien au Maroc.

Pour rappel, l’Etat marocain et Sabena Aérospatial ingénierie, S.A, du Groupe Blueberry, ont conclu un accord pour la mise en œuvre d’un partenariat stratégique afin de fournir des services de maintenance, de réparation et de renouvellement d’aéronefs au profit de la Royal Force Air et d’autres clients et le renforcement de l’industrie aéronautique au Maroc, ainsi que la mise en place d’un centre spécialisé dans ce domaine. Dans ce cadre, une convention a été signée pour la mise en place de la plate-forme dédiée à l’entretien, la réparation et la révision des aéronefs entre l’Administration de la défense nationale, le ministère de l’économie et des finances et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) ainsi que MedZ, déterminant les obligations de toutes les parties ainsi que les modalités de financement et de soutien, afin de mettre en œuvre le projet. L’activité principale de la société créée et dénommée MAA consiste en l’acquisition de biens immobiliers et la construction de toutes les infrastructures et bâtiments pour la première phase du projet.

La société MedZ contribuera au capital de cette dernière aux côtés de la société belge SNAE respectivement à hauteur de 90 et 10%. D’autre part, l’objet principal de la société dénommée MAM, dans laquelle MedZ apportera 10% de son capital, est l’entretien d’aéronefs au Maroc et à l’étranger. Elle louera également les infrastructures auprès de la société MAA. Au début de l’année 2022, ALM révélait que le Maroc comptait se lancer dans la maintenance des avions militaires. En avril dernier, les responsables ont annoncé la mise en place d’une usine de maintenance d’avions militaires dans le cadre d’un partenariat avec la société belge, le Groupe Blueberry et le géant américain Lockheed Martin. Le projet a fait l’objet d’un accord signé entre les parties concernées, en présence du ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif Loudiyi. Selon le communiqué de Blueberry, ce nouveau partenariat satisfait aux besoins de soutien aux Forces Royales Air. Cet accord prévoit la construction d’un centre de maintenance, de réparation et de mise à niveau des aéronefs militaires dont les avions de chasse et les hélicoptères des platesformes de Lockheed Martin. Ce centre sera érigé sur une superficie de 15.000 m² à l’aéroport de Benslimane. Plus de 300 emplois seront créés grâce à ce projet.

Présence

Le Groupe Blueberry est présent au Maroc depuis 2012 à travers sa filiale Sabca Maroc qui a récemment annoncé son investissement de plus de 180 millions de dirhams marocains (17 millions d’euros) dans la construction d’une nouvelle usine de 16.000 m² qui abritera la chaîne d’assemblage d’aérostructures Pilatus, Airbus et Dassault. dans la région de Nouaceur. Dans un communiqué diffusé en avril dernier, le PDG de Blueberry Group, Stéphane Burton, s’est dit «extrêmement fier de démarrer ce nouveau partenariat avec le Royaume du Maroc et Lockheed Martin».

Ce partenariat entre les trois permettra d’offrir des «services de maintien en puissance de haute qualité pour l’armée de l’air marocaine, puis rapidement à d’autres clients de la région. Nous sommes très heureux de voir MAM rejoindre notre réseau international de solutions de maintenance, offrant des opportunités de développer de nouvelles expertises sur d’autres plates-formes», a-t-il ajouté. «Notre Groupe a 50 ans d’expérience dans la maintenance, la réparation et la modernisation d’avions tels que le C-130 et le F-16», a précisé le DG du belge Blueberry Group belge.

Carnet de commandes

Le Maroc compte déjà mettre à niveau un escadron de ses F16. Les F5 marocains seront également mis à jour. Lockheed Martin avait annoncé que les Forces Royales Air (FRA) vont obtenir pour leur escadron de chasseurs F-16 B un équipement de 23 kits Viper F16 pour moderniser les actuels F-16 marocains. La modernisation des 23 F-16 Viper, qui seront équipés de radars de 5e génération, se fera en deux étapes. La première consiste à envoyer des ingénieurs marocains aux Etats-Unis pour participer à la rénovation d’un appareil et maîtriser le processus technologique.

Les 22 autres appareils restants seront modernisés au Maroc à la «Base Ecoles des Forces Royales Air et l’Ecole Royale de l’Air, Marrakech» par des équipes militaires marocaines formées pour la modernisation et la qualification des chasseurs des FRA. Les livraisons des 25 F-16 neufs et des 23 F-16 Viper rénovés sont attendues pour 2026, selon Lockheed Martin.

Sonasid met en production la fibre d’acier au 2ème semestre 2022

Sonasid poursuit le développement de ses priorités stratégiques visant l’excellence opérationnelle et le lancement de produits innovants à faible empreinte carbone.

«Le second semestre sera marqué par la mise en production de la fibre d’acier, nouveau produit à haute valeur ajoutée et véritable relai de croissance», révèle l’entreprise qui a réalisé une bonne performance financière à fin juin 2022. Ce résultat est dû à «un effet prix favorable, induit par une hausse générale des cours de matières premières et produits finis», rapporte Sonasid qui a tenu son conseil d’administration le 15 septembre 2022, sous la présidence de Saïd Elhadi, pour arrêter les comptes au 30 juin 2022. Ainsi, le chiffre d’affaires social du premier semestre s’établit à plus de 2,52 MMDH, en hausse de +25% par rapport au premier semestre 2021. A fin juin 2022, l’Ebitda social est en progression de +34% par rapport au premier semestre 2021 et s’élève à 177 MDH. Le résultat net social atteint pour sa part 79 MDH, en progression de +22% par rapport à fin juin 2021. «Sonasid conserve une structure bilancielle solide et résiliente avec une trésorerie excédentaire de 816 MDH (y compris titres et valeurs de placement)», indique la même source.

Batterie intelligente : Rachid Yazami révèle les détails de son innovation

Rachid Yazami, l’éminent chercheur marocain, inventeur et grand scientifique, qui compte à son actif plusieurs brevets, a pris part, mardi 20 septembre à Casablanca, au Forum Digital Energy, organisé par Interworld en partenariat avec INSA alumni, en vue de présenter en première, une innovation mondiale, et de participer au panel sur la batterie intelligente sous le thème « Li-ion batterie intelligente : La révolution dans la recharge intelligente des batteries ».

Lors de son intervention sur la révolution dans la recharge intelligente des batteries batterie lithium-ion, il a souligné que les contraintes de cette batterie résident dans la densité d’énergie, la densité de puissance, la sécurité, les performances et la durée de vie, outre le coût et l’aspect environnement et recyclage, notant que la technologie permettant la charge rapide de la batterie existe, il faut juste de l’investissement. A cet égard, le Professeur Yazami a souligné que la voltammétrie non linéaire, une technologie basée sur l’intelligence artificielle permet de charger rapidement les batteries tout en augmentant leur capacité de 10 à 15 pc.

Le Professeur Yazami a annoncé que lors des expériences, il a su charger une batterie en 5 minutes, expliquant que la méthode consiste à appliquer une série de courant non linéaire, ce qui permet d’adapter la tension à l’état de la batterie pour que la batterie ne chauffe pas et puisse se refroidir. Au sujet de la sécurité de la batterie, le Professeur Yazami a indiqué que la technique l’entropy permet aussi grâce à l’intelligence artificielle de réunir le maximum d’informations sur les anomalies constatées lors de la charge de la batterie, ce qui permet grâce à ce big data de prévenir tout risque d’incident.

Et d’ajouter que cette technologie permet de mesurer le désordre dans la batterie en termes de tension et température et à travers les données accumulées on peut résoudre les problèmes comme le médecin qui détecte une tumeur. Lors de cette intervention, il a confié avoir un rêve, en l’occurrence promouvoir la pêche écologique et ce, en utilisant l’énergie solaire pour alimenter les bateaux de pêche à Dakhla.

« Le Maroc est en mesure de se hisser au premier rang sur le plan continental et dans le monde arabe. Il y a une volonté mais il faut rassembler tous les moyens politiques, financiers et industriels pour avoir un projet ambitieux », a-t-il déclaré. L’investissement et la prise de risque sont les mots d’ordre pour promouvoir l’innovation et favoriser le retour des cerveaux marocains au pays, a-t-il affirmé. Dans le Royaume, il y a un potentiel humain fantastique étant donné que les meilleurs ingénieurs en France sont des Marocains, a-t-il ajouté, notant qu’à la faveur de l’investissement dans des projets structurants, on peut faire revenir les cerveaux marocains. Selon lui, il y a une volonté mais il faut rassembler tous les moyens politiques, financiers et industriels pour avoir un projet ambitieux à l’image de ce que SM le Roi Mohammed VI veut pour le Maroc, mettant l’accent sur la nécessité d’intégrer la notion de risque à prendre lors d’un projet personnel dans la formation des ingénieurs.

Agriculture : le portefeuille actif total de la BM au Maroc s’élève à 780 millions de dollars

Le portefeuille actif total de la Banque mondiale en matière d’agriculture au Maroc s’élève à 780 millions de dollars (M$), a indiqué, mardi à Rabat, le directeur des opérations de la Banque mondiale (BM) pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel.

« En incluant le projet de modernisation de la Grande Hydraulique qui clôture fin 2022, le portefeuille actif total de la Banque mondiale s’élève à 780 millions de dollars », a souligné Hentschel, à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki.

Le responsable a fait observer que la Banque mondiale est l’un des premiers bailleurs de fonds à appuyer la nouvelle stratégie « Génération Green » à travers deux programmes pour près de 4 milliards de dirhams (MMDH), citant le programme d’appui à la Génération Green et celui de la résilience et la durabilité de l’irrigation.

Il s’agit d’un premier programme qui vise à renforcer l’entreprenariat rural des jeunes, moderniser les circuits de commercialisation et promouvoir les exportations et un second programme pour le renforcement et l’amélioration de la qualité des services de l’irrigation, a-t-il fait savoir.

Mettant en avant la qualité de partenariat de longue durée avec le Royaume, M. Hentschel a expliqué que l’idée est de revoir le support que porte la Banque mondiale particulièrement pour l’agriculture marocaine surtout que les projets financés par la BM sont très liés à la stratégie de développement du secteur agricole.

Cette rencontre bilatérale a été suivie d’un atelier de capitalisation de la coopération entre les deux parties pour l’analyse des acquis et des principaux enseignements de cette coopération, ainsi que pour l’identification des perspectives de coopérations futures.

Collectivités territoriales : hausse des recettes non fiscales de 3,7% à fin août

Les recettes non fiscales des collectivités territoriales ont atteint 5,3 milliards de dirhams (MMDH) au cours des huit premiers mois de cette année, en hausse de 3,7% par rapport à la même période de 2021, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).

Cette évolution est due principalement à l’augmentation des fonds de concours (+280 millions de dirhams- MDH), des recettes domaniales (+152 MDH) et de la redevance d’occupation temporaire du domaine public communal (+80 MDH), conjuguée à la diminution des subventions (-376 MDH), explique la TGR dans son récent bulletin mensuel de statistiques des finances locales (BMSFL).

Les fonds de concours sont constitués pour une grande partie des versements effectués par certains départements ministériels (520 MDH contre 282 MDH), précise la même source.

La hausse des recettes domaniales est due principalement à l’augmentation du produit du domaine forestier relevant du territoire communal (174 MDH contre 112 MDH) et du produit de location des locaux à usage commercial ou professionnel (142 MDH contre 114 MDH).

La baisse des subventions est due principalement à la diminution des subventions accordées par l’Etat (1,96 MMDH contre 2,34 MMDH).

Parallèlement, la TGR fait savoir que les recettes fiscales des collectivités territoriales ont atteint 23,3MMDH, en augmentation de 2,7% par rapport à leur niveau à fin août 2021, suite à la baisse de 19,6% des impôts directs et à la hausse de 15,7% des impôts indirects.
Les recettes fiscales ont constitué 81,5% des recettes globales des collectivités territoriales à fin août 2022.

Dette extérieure du Trésor : un flux net positif de 7,4 MMDH à fin août 2022

La situation des emprunts extérieurs du Trésor a dégagé un flux net positif (tirages – amortissements) de 7,4 milliards de dirhams (MMDH) à fin août 2022 contre 3 MMDH durant la même période un an auparavant, selon la Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE).

Les tirages se sont établis à 13,6 MMDH contre 9,2 MMDH à fin août 2021, en hausse de 4,4 MMDH ou de 48,2%, précise la DTFE dans sa récente note de conjoncture.

Pour leur part, les remboursements en principal ont connu une stagnation à fin août 2021, pour atteindre 6,2 MMDH, fait savoir la même source, relevant que le stock de la dette extérieure du Trésor s’est établi à 220,6 MMDH, en augmentation de 8,3% comparativement à fin décembre 2021.

Globalement, la dette totale du Trésor a atteint 916,7 MMDH durant les huit premiers mois de cette année, en hausse de 3,6% par rapport à fin 2021. Il est à noter que la structure de cette dette reste dominée par sa composante intérieure avec une part de 75,9% alors que la dette extérieure représente 24,1% de l’encours global de la dette.

Hausse des taux : la Fed s’apprête à frapper un grand coup pour juguler l’inflation

Réuni depuis mardi, le comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) va acter une nouvelle forte hausse de son taux directeur pour lutter contre l’inflation très élevée aux Etats-Unis. La majorité des experts tablent sur un relèvement de 75 points de base. Certains évoquent même un scénario à 100 points de base. En Europe, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a confirmé sa volonté de lutter contre l’inflation en déclarant qu’il fallait tout faire pour empêcher que « s’incrustent » durablement les effets des hausses de prix.

Nouvelle forte hausse des taux en vue aux Etats-Unis. Quinze jours après la banque centrale européenne (BCE) qui a relevé début septembre ses taux de 75 points de base, la réserve fédérale américaine (Fed) s’apprête à frapper un grand coup pour tenter de juguler l’inflation qui dépasse 8% en annonçant une nouvelle augmentation des taux, la cinquième de l’année.  Alors que les taux américains sont actuellement compris dans une fourchette de 2,25 à 2,50%, les experts s’attendent majoritairement à un relèvement de 75 points de base, même si certains évoquent un scénario à 100 points de base

« La Fed augmentera probablement de 75 points de base aujourd’hui et prévoira 100 points de base (1 point de pourcentage, NDLR) supplémentaires d’ici à la fin de l’année », anticipe Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics.

En revanche, près d’un acteur du marché sur cinq table sur une hausse encore plus forte ce mercredi, d’un point de pourcentage, selon l’évaluation des produits à terme de CME Group.

Depuis le discours du président de la Fed Jerome Powell, à Jackson Hole (Wyoming), fin août, les investisseurs s’attendent en effet à un tour de vis monétaire plus rapide et prolongé que prévu initialement. Les opérateurs privilégient désormais l’hypothèse d’un taux de la Fed à au moins 4,50% en fin d’année, contre 3,75% il y a un mois, une altitude que l’institution n’a plus connue depuis près de 15 ans.

Nervosité des marchés financiers

 Pour l’heure, dans l’attente de la décision de la Fed, les marchés financiers sont à la peine. Ce mercredi, dans le sillage des Bourses européennes et de Wall Street qui ont fini dans le rouge mardi, les bourses chinoises ont ouvert la journée en repli mercredi. Dans les premiers échanges à Hong Kong, l’indice Hang Seng cédait 0,76% à 18.638,85 points. De son côté, l’indice composite de la Bourse de Shanghai perdait 0,47% à 3.107,75 points, tandis que la place de Shenzhen était en baisse de 0,70% à 1.997,60 points.

En augmentant les taux, la Fed veut enrayer l’inflation qui, bien qu’elle ait ralenti en août grâce à la baisse des prix de l’essence, est restée à 8,3% sur un an, un niveau plus élevé que prévu. La Fed veut éviter de répéter le scénario des années 1980 quand les prix avaient bondi de 15%

Et ce malgré le risque de récession que font planer les conséquences d’une hausse des taux, non seulement aux Etats-Unis mais aussi sur l’économie mondiale. Pour autant, la bonne tenue du marché du travail américain, avec un taux de chômage au plus bas depuis 50 ans (3,7%) donne de la marge à la Fed pour réussir l’« atterrissage en douceur ».

Les rendements des emprunts américains au plus haut

Pour autant l’agressivité de la politique monétaire de la banque centrale américaine se fait déjà sentir. Lundi, les rendements des emprunts américains sont montés à leur niveau le plus élevé depuis onze ans. Les bons du Trésor américains à 10 ans ont atteint 3,51%, une première depuis avril 2011. Le taux à 2 ans, réputé plus sensible aux anticipations du marché quant à la politique monétaire de la Fed, est lui allé jusqu’à 3,96%, une première depuis près de 15 ans. Quant au rendement à un an, il a lui franchi 4% pour la première fois depuis 21 ans.

« Les rendements sont à leurs plus hauts depuis des années, mais les taux de la Fed sont aussi à des sommets de plusieurs années, parce que l’inflation est elle-même à des records de 40 ans », explique  John Canavan, d’Oxford Economics.

 Les conditions de financement des entreprises se durcissent

Ce coup de chaud du marché obligataire pèse déjà sur les conditions de financement des entreprises. Le taux moyen pour un crédit à 10 ans pour les sociétés américaines les mieux notées a bondi de quasiment un point depuis début août. Pour les entreprises les moins bien notées, le coût moyen du crédit frôle désormais les 9%, contre environ 4% il y a un an seulement. Le marché immobilier est aussi en première ligne, avec un taux moyen pour les crédits hypothécaires à 30 ans qui est passé, la semaine dernière, au-dessus de 6% pour la première fois depuis 2008.

« Nous pensons que nous sommes proches du sommet », avance Lawrence Gillum, de LPL Financial. « Il est possible qu’on aille jusqu’à 3,75% pour le taux à 10 ans, mais compte tenu de la recherche de rendement et du fait qu’on va probablement vivre une récession dans les douze mois, on pourrait voir les taux reculer. » Pour lui, la remontée des taux a rendu les obligations plus attractives et, dans le contexte de marchés actions qui ne cessent de se replier, beaucoup d’investisseurs pourraient revenir vers ce placement dans les mois à venir. Le prix des obligations évoluant en sens opposé de leur taux, un regain d’appétit pour ces produits ferait mécaniquement baisser leur rendement.

Débat sur la nécessité de relever les taux

Pour autant, tout le monde ne partage pas la politique monétaire menée par la plupart des banques centrales dans le monde pour lutter contre l’inflation.

« Cela me rappelle ce qui se passait avec les saignées », a affirmé le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz au cours d’un entretien à l’AFP, en référence à la pratique dès l’Antiquité consistant à faire saigner un malade pour le guérir.  « Lorsque l’on faisait une saignée à un patient, généralement il ne guérissait pas, sauf miracle. Alors on le saignait encore plus, et sa santé s’aggravait d’autant plus. Je crains que les banquiers centraux soient en train de faire la même chose en ce moment », a critiqué l’économiste.

« Est-ce que l’économie avait vraiment besoin de cela pour freiner? », s’interroge de son côté Eric Dor, directeur des Études économiques à l’école de commerce IESEG. Selon lui, « l’inflation a créé elle-même la baisse de l’activité, les ménages perdent du pouvoir d’achat, l’augmentation des salaires est inférieure à l’inflation, et représente un frein à la consommation », particulièrement pour l’Europe où les hausses de taux risquent de fragiliser encore davantage l’économie.

« Est-ce que ça entraînera un peu de perte de croissance ? C’est possible », a d’ailleurs reconnu la semaine dernière la patronne de la Banque centrale européenne Christine Lagarde au cours d’une conférence à Paris. Mais pour elle, « c’est un risque que l’on doit prendre en l’ayant bien mesuré ».

Selon Joseph Stiglitz, la flambée inflationniste a moins pour origine un excès de demande que les hausses de prix énergétiques et alimentaires et les blocages persistants sur les chaînes d’approvisionnement. Des phénomènes contre lesquels les banquiers centraux ont un champ d’action beaucoup plus réduit. Ils « utilisent un remède issu d’un mauvais diagnostic », martèle l’économiste, avertissant qu’on pourrait voir aux Etats-Unis les prix des loyers continuer à flamber sous l’effet de la hausse des taux, et donc l’inflation persister.

« Le risque est que sans avoir de réel impact sur l’inflation, cette politique aggrave le coût en termes d’activité et d’emploi », renchérit Eric Dor concernant l’Europe.

La BCE continuera de lutter contre l’inflation

Des critiques que ne veut pas entendre la BCE. Ce mardi, Christine Lagarde a rappelé que Banque centrale doit tout faire pour empêcher que « s’incrustent » durablement les effets des hausses de prix,

« Nous ne laisserons pas cette phase d’inflation élevée influencer le comportement économique et créer un problème d’inflation durable », a ajouté la présidente de l’institution monétaire, reconnaissant que la hausse des prix dans la zone euro « s’est avérée beaucoup plus élevée et plus persistante que prévu initialement ». Christine  Lagarde estime que le double choc de la pandémie et de l’invasion russe de l’Ukraine « ont entraîné des tournants dans notre environnement économique », qui auront des conséquences persistantes sur la structure de l’offre et de la demande. « La coupure des approvisionnements en gaz due à l’invasion russe est devenue un changement structurel majeur qui aura des ramifications pendant plusieurs années », a-t-elle notamment décrit, avec des prix des combustibles fossiles « susceptibles d’être plus élevés pendant un certain temps ». « Si les prix de l’énergie sont durablement plus élevés pendant la transition, cela pourrait avoir un impact sur la production industrielle en Europe, affectant à la fois l’offre et les prix », a indiqué la patronne de la BCE.