REVUE DE PRESSE DU 23/11/2022

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La Tribune lance la phase 2 de son Plan de Transformation

LE MARCHE PETROLIER DE PLUS EN PLUS NERVEUX A L’APPROCHE DE L’EMBARGO DU 5 DECEMBRE

Lundi, ils baissaient de 5%, ce mardi, ils remontaient de 1%, les prix du pétrole sont volatils. La prochaine réunion de l’Opep+, le 4 décembre, la veille de l’application de l’embargo européen sur les importations de brut russe et du plafonnement de son prix selon l’accord du G7, fait l’objet de spéculations, alors que la demande du premier importateur mondial, la Chine, aux prises avec une recrudescence de la pandémie du Covid-19, devrait enregistrer cette année une baisse de 2,6% par rapport à 2021.

L’OCDE abaisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2023

L’économie mondiale traverse la plus grave crise énergétique depuis les années 1970, prévient l’OCDE. Résultat, la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial doit marquer le pas à 2,2% en 2023, contre 3,1% cette année, avant d’accélérer en 2024 à 2,7%, a estimé l’institution internationale, revoyant légèrement à la baisse sa prévision pour cette année. En juin, les économistes tablaient sur une croissance du PIB de 2,8% en 2023.

L’EXPRESS.fr

Guerre en Ukraine : et à la fin, ce sont les Etats-Unis qui gagnent…

Les Etats-unis ne perdent jamais l’occasion d’une guerre pour pousser leurs intérêts économiques. Il est temps que l’Europe s’en aperçoive, et réagisse.

Voilà un peu plus d’un an, l’affaire des sous-marins australiens, cette gifle infligée par notre « ami » américain, torpillant sans état d’âme un contrat majeur de Naval Group, au nom de ses intérêts industriels et géostratégiques, avait été vécue comme une humiliation. Un « coup de poignard dans le dos », ouvrant à la fois les yeux sur la fiabilité toute relative de notre allié historique, et sur notre difficulté à peser réellement dans le nouvel ordre mondial. 

Il faut plus encore s’inquiéter de l‘Inflation Reduction Act, le vaste plan d’aide au verdissement de l’industrie américaine, voté l’été dernier par le Congrès. Des milliards de subventions, et des coûts énergétiques réduits à leur plus simple expression, pour inciter les entreprises à investir ou installer leurs usines outre-Atlantique. Une véritable « déclaration de guerre », alertent les industriels européens, par ailleurs soumis aux effets ravageurs du conflit ukrainien. Les politiques, eux aussi, commencent à saisir la menace : la Première ministre, Elisabeth Borne, a dénoncé il y a quelques jours ce plan qui « ne respecte pas les règles de l’OMC » et « explose tous les cadres ». A l’en croire, ces aides colossales seraient susceptibles de faire perdre à la France 10 milliards d’euros d’investissements et 10 000 créations potentielles d’emplois… Un clou supplémentaire dans le cercueil de l’industrie nationale. Et la démonstration, à nouveau, de la redoutable efficacité de la « machine » américaine, qui ne perd jamais l’occasion d’une guerre pour pousser ses intérêts économiques

Comment préserver les nôtres ? Certainement pas en se contentant d’invoquer les règles du commerce mondial, et à coup sûr, en agissant à l’échelle européenne. La seule susceptible d’instaurer un rapport de force crédible dans le nouveau contexte international. Il est plus que temps que les Vingt-Sept accouchent d’une réforme ambitieuse de leurs marchés énergétiques, garantissant enfin à leurs acteurs industriels des prix du gaz et de l’électricité supportables et prévisibles. Il y a surtout urgence à quitter le monde des Bisounours en concrétisant l’idée cent fois formulée d’un « Buy European Act », qui protégerait les entreprises européennes d’une concurrence déloyale, en leur réservant un accès privilégié à un certain nombre de marchés.

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PROJET DE MINE DE POTASSE DE KHEMISSET : LE BRITANNIQUE EMMERSON CONCLUT DEUX ACCORDS D’ACHAT AVEC DES SOCIETES SUISSES

La firme britannique emmerson plc, détentrice de la licence d’exploitation du très prometteur projet de mine de potasse de khemisset, annonce ce lundi avoir signé deux accords avec des sociétés suisses de négoce concernant l’achat de potasse et de sels qui seront produits dans sa mine. les détails.

Du nouveau pour le projet de mine de potasse de Khemisset développé par Emmerson Plc. La firme britannique cotée à la Bourse de Londres, annonce dans un communiqué avoir signé des accords avec deux sociétés suisses de négoce de matières premières agricoles concernant l’achat de potasse et de sels qui seront produits dans sa mine.

COMMERCE : LES EXPORTATIONS MAROCAINES VERS L’ALLEMAGNE CARTONNENT

Les trois premiers trimestres de l’année 2022 indiquent que les exportations du Maroc vers l’Allemagne ont bondi de 28,6 % pour atteindre 1,5 milliard d’euros.

Le commerce bilatéral entre l’Allemagne et le Maroc a connu un regain d’activité en ce début d’année 2022 marqué par une évolution positive par rapport à l’année précédente.

PETROLE, GAZ, BLE, METAUX… COMMENT LES TRADERS PROFITENT DE LA GUERRE EN UKRAINE

L’extrême volatilité du prix des matières premières depuis le début de la guerre en Ukraine profite aux géants du négoce, ainsi qu’à de nombreux traders dans les grandes banques.

Il y a les bénéfices ronflants de certaines multinationales, qui n’échappent à personne. Les 14,8 milliards de dollars d’un CMA-CGM ou les 10,6 milliards d’un TotalEnergies, les 5 milliards d’Engie qui ont même valu à leurs dirigeants respectifs de rendre des comptes devant le Parlement au titre de leurs « superprofits ». Et des fortunes plus discrètes, qui s’accumulent à l’ombre des géants de l’énergie ou du transport de marchandises : celles des traders de matières premières, dont l’activité a littéralement explosé du fait de la guerre en Ukraine

Pétrole, gaz, électricité, métaux, céréales… Toutes ces commodities ont vu leur prix bousculé comme rarement depuis la fin février. Un jeu de yo-yo permanent, globalement orienté à la hausse, et accentué par le poids énorme de la Russie et l’Ukraine sur ces segments du commerce mondial. Or « plus le marché est volatil, plus les marges potentielles sont importantes. Lorsque le prix du pétrole ou du gaz varie de 5 dollars ou plus sur une même journée, cela offre des opportunités d’arbitrage pour un trader avisé », explique un Français qui a travaillé près de quinze ans dans ce secteur.

LA FONDATION OCP,
L’UM6P ET L’ASERGMV COOPERENT A LA GRANDE MURAILLE VERTE

L’Université Mohammed 6 Polytechnique et l’Agence sénégalaise de la reforestation de la Grande Muraille verte lancent un appel à projets afin d’accélérer la réalisation de cette initiative essentielle pour le pays.

La Fondation OCP et l’Université Mohammed 6 Polytechnique (UM6P) coopèrent avec l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV) ainsi que diverses institutions de recherche du Sénégal, dans l’objectif de développer le tronçon de 545 kilomètres de la Grande Muraille verte (GMV) situé sur le territoire sénégalais.

Pour rappel, la GMV, initiative lancée par l’Union africaine (UA) voilà quinze ans, entend planter, d’ici 2030, environ 100 millions d’hectares sur 8 à 15 kilomètres de large et 8 000 kilomètres de long depuis Dakar jusqu’à Djibouti. L’objectif est de lutter contre le réchauffement climatique en emprisonnant 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et de créer 10 millions d’emplois dans les 11 pays concernés.

TROUVER DES SOLUTIONS LOCALES ET CONCRÈTES

Le Sénégal fait figure de bon élève dans la mise en œuvre de la GMV, avec environ 50 000 hectares déjà reboisés, sur un objectif de départ de 150 000.

En juin dernier, la Fondation du Groupe OCP, leader de la nutrition des plantes et producteur mondial de phosphate, a signé un partenariat avec l’ASERGMV pour soutenir ses efforts de développement de la GMV. En octobre, l’ASERGMV et l’UM6P, toujours avec l’appui de la Fondation OCP, ont lancé le Programme vaisseau amiral pour la GMV (Great Green Wall Flagship Program). Il s’agit d’un appel à projets de recherche appliquée et de développement, entre les chercheurs de l’université marocaine et leurs homologues sénégalais, afin d’accroître la coopération entre le Sénégal et le Maroc pour la préservation de l’environnement : « Il ne s’agit pas seulement de contribuer à la réalisation effective de la Grande Muraille verte, mais aussi de proposer des solutions locales », expliquent l’UM6P et l’ASERGMV.

Quatre domaines sont identifiés : « L’accès à l’eau et management de cette ressource, la connaissance des besoins énergétiques et accessibilité, le développement local à travers l’amélioration de la santé du sol, la protection et la restauration des écosystèmes, l’implication des populations et le partage des connaissances locales. » Parmi les partenaires se trouvent l’École nationale supérieure d’agriculture (ENSA) de Thiès, l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA), le Centre de suivi écologique de Dakar, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), la Direction de la recherche horticole, la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau, l’Université Cheikh Anta Diop et l’Université du Sine Saloum.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote porté par la Fondation et visant l’appui de l’ASERGMV pour la réduction des effets du changement climatique sur l’environnement et les conditions des populations vulnérables au Sénégal. Ce projet s’articule autour de quatre axes : le renforcement des capacités techniques et managériales de l’agence, le soutien et l’accompagnement des femmes productrices dans le respect de l’environnement, la recherche autour des approches inclusives permettant la préservation durable de l’environnement, et enfin la gestion durable des écosystèmes, le reboisement et la connaissance et amélioration de la qualité de l’eau.

LES TERRES RARES, UNE OPPORTUNITE ?

Les projets d’extraction se multiplient sur le continent : ces minéraux, véritables « vitamines » de la transition bas carbone et des technologies numériques, proviennent pour le moment surtout de Chine. Les Occidentaux entendent donc réduire leur dépendance envers Pékin en se tournant vers l’Afrique. Mais attention aux écueils…

Début octobre, la compagnie minière britannique Rainbow Rare Earths a rendu public une première évaluation de son projet d’extraction de terres rares en Afrique du Sud, mené avec Bosveld Phosphates : le site de Phalaborwa (province du Limpopo, nord-est) pourrait délivrer, en une quinzaine d’années, environ 26 000 tonnes d’oxydes de terres rares (néodyme, praséodyme, dysprosium et terbium). Au prix d’un investissement de départ de moins de 300 millions de dollars, la mine pourrait en rapporter environ 3,6 milliards. En août, Rainbow Rare Earths a de plus signé un accord-cadre avec le groupe marocain OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique, afin de bénéficier des compétences des experts du phosphate pour exfiltrer ces terres rares à partir de gisements de phosphogypse.

LE ROI DEMANDE D’ACCELERER LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES AU MAROC

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a présidé, mardi 22 novembre 2022 au Palais Royal de Rabat, une réunion de travail consacrée au développement des énergies renouvelables et aux nouvelles perspectives dans ce domaine, annonce un communiqué royal.

 Cette réunion de travail s’inscrit dans le cadre du suivi régulier par le Souverain des objectifs stratégiques que le Royaume s’est fixés en matière de développement à grande échelle des énergies renouvelables, notamment celui de porter la part de ces énergies à plus de 52% du mix électrique national à l’horizon 2030.

 Ainsi, un exposé a été présenté devant Sa Majesté le Roi sur l’état d’avancement du programme de développement des énergies renouvelables. « Fruit d’une Vision clairvoyante du Souverain, ce programme a permis au Maroc d’affirmer aujourd’hui son leadership régional et mondial dans ce secteur majeur de la transition énergétique. » continue la même source. 

Ainsi, Sa Majesté le Roi, a donné ses directives en vue d’accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment les énergies solaire et éolienne. En construisant sur ses avancées, le Maroc devrait accélérer le déploiement des énergies renouvelables afin de renforcer sa souveraineté énergétique, réduire les coûts de l’énergie et se positionner dans l’économie décarbonée dans les décennies à venir.

Il s’agit notamment d’activer la réalisation des projets en cours de développement, de même que valoriser l’avantage compétitif du Maroc pour attirer davantage d’investissements nationaux et étrangers dans le secteur.

A cet égard, Sa Majesté le Roi a demandé d’accélérer la réalisation des trois projets d’énergie solaire Noor Midelt. 

« Par ailleurs, la montée en compétitivité des énergies renouvelables ouvre de nouvelles perspectives prometteuses pour le Royaume, en particulier dans les domaines de dessalement de l’eau de mer et de la filière émergente de l’hydrogène vert et de ses usages » insiste le communiqué.

Afin de placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans cette filière d’avenir, et répondre aux multiples projets portés par des investisseurs et leaders mondiaux, le Souverain a donné Ses Hautes Instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc. Elle devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.

Cette réunion de travail s’est déroulée en présence du Conseiller de SM le Roi, M. Fouad Ali El Himma, du ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, de la ministre de l’Economie et des Finances, Mme Nadia Fettah, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, et du Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable, M. Abderrahim El Hafidi”.

LE GROUPE OCP, BIOLINE BY INVIVO, AGROROROBTICA ET SEMENTES TROPICAL LANCENT LE PREMIER PROJET DE CULTURE ET DE CERTIFICATION CARBONE POUR SOUTENIR L’AGRICULTURE DURABLE AU BRESIL

Le Groupe OCP, leader mondial de la nutrition des plantes et premier producteur mondial d’engrais phosphatés, a conclu, le 21 novembre 2022, un partenariat pour un projet initial de culture et de certification carbone dans le Matto Grosso (région agricole qui produit l’essentiel des céréales et produits d’élevage du Brésil) aux côtés de la coopérative d’agriculteurs Bioline by Invivo et de la société agritech AgroRorobtica. L’exploitant agricole sélectionné est l’une des premières sociétés agricoles brésiliennes à adopter les nouvelles technologies dans l’agriculture. 

Dans un premier temps, le projet couvrira des zones de culture de coton, de soja et de maïs, cultures représentatives de l’agriculture brésilienne. Le projet émane d’une conviction partagée selon laquelle la santé des sols est essentielle pour la préservation de l’environnement, la sécurité alimentaire et la réalisation des objectifs mondiaux de neutralité carbone. Ce projet n’est que le début d’une collaboration plus large entre le Groupe OCP, Bioline et AgroRorobtica. Ce partenariat encouragera les pratiques agricoles régénératives pour améliorer le rendement et la qualité des sols grâce à des solutions digitales personnalisées et adaptées aux cultures. Pour y parvenir, le projet appliquera l’outil d’analyse des sols piloté par l’IA (Intelligence Artificielle) d’AgroRorobtica (Spectrométrie d’émission atomique de plasma induit par laser -LIBS) pour mesurer et vérifier la teneur en carbone et le potentiel de séquestration. LIBS est une technique analytique qui utilise un rayon laser à haute focalisation pour créer un micro-plasma à la surface de l’échantillon de sol, afin de déterminer sa composition élémentaire sans générer de résidus chimiques nocifs.

LIBS génère des données qui permettent à un agriculteur d’adopter les meilleures pratiques régénératives, nécessaires à une agriculture durable. Ces pratiques renforcent la capacité de séquestration du carbone dans le sol tout en améliorant sa santé et sa fertilité, ce qui permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone, de soutenir la sécurité alimentaire et de contribuer à augmenter les revenus des agriculteurs.

Les crédits Carbone générés par ce projet constituent une précieuse source de revenus pour l’agriculteur. Ces crédits Carbone seront aussi mis en avant par le Groupe OCP pour atteindre ses propres objectifs de neutralité carbone à horizon 2040.

Ce partenariat est un premier pas du Groupe OCP vers la séquestration du carbone, reflétant sa stratégie visant à mener une transformation durable de l’agriculture et à encourager des pratiques innovantes pour améliorer les rendements et la qualité des sols.

«Le Groupe OCP promeut les pratiques agricoles régénératives au Brésil, en Afrique et dans de nombreuses régions du monde en soutenant les agriculteurs par la formation, en déployant l’approche 4R et en encourageant l’innovation. Nous sommes ravis de contribuer à cette étape importante vers la mise à l’échelle de l’initiative de la culture du carbone. Ce projet à grande échelle créera un nouveau revenu pour nos agriculteurs en les récompensant de leurs efforts pour contribuer à l’action climatique mondiale. Le projet est un moyen concret d’explorer le potentiel de l’agriculture en tant que puits de carbone naturel et contribuera à atteindre les objectifs de l’accord de Paris», a déclaré à cette occasion Hanane Mourchid, Chief Sustainability Officer du Groupe OCP. 

«Nous attendons beaucoup de notre partenariat avec le Groupe OCP à travers ce projet pilote qui alimentera notre base de connaissances pour créer et accélérer le déploiement de solutions qui aideront les agriculteurs à régénérer l’environnement et à diversifier leurs revenus», souligne, pour sa part, Laurent Martel, directeur général de Bioline by InVivo.

«Le but d’AgroRorobtica est de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’atténuation des effets du changement climatique sur notre planète», a enchaîné Fábio Angelis, fondateur et PDG d’AgroRorobtica. Quant à Aida Magalhães, CTO (Chief Technology Officer) d’AgroRorobtica, elle pense que le partenariat stratégique avec OCP et Bioline permet d’acheminer la bonne vision à l’agriculteur, en apportant comme création de valeur l’augmentation de la productivité agricole et de la durabilité, avec la monétisation du carbone.

PIECES DE RECHANGE AUTOMOBILE, UN MARCHE DE 20 MILLIARDS DE DIRHAMS

Le parc automobile national est estimé à 5 millions de véhicules, dont environ 3 millions sont des véhicules légers, concentrés à hauteur de 37% dans la région Casablanca-Settat, suivie de Rabat-Salé-Kenitra (18%) et Fés-Meknès (11%).

Le secteur des pièces de rechange automobile (PRA) au Maroc pèse quelque 20 milliards de dirhams (MMDH). C’est ce qu’a indiqué, mardi à Casablanca, Aziz Dich, commissaire du salon Moroccan Automotive Technologies (MAT) qui s’exprimait lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du salon prévu du 15 au 18 décembre prochain à Casablanca à l’initiative du groupement interprofessionnel de l’automobile au Maroc (GIPAM).

« Le secteur fait face à d’innombrables défis notamment la structuration du marché, les évolutions technologiques ou encore la formation. » a précisé M. Dich.

Le MAT sera ainsi l’occasion pour les industriels et distributeurs de pièces de rechange automobile, des spécialistes de la maintenance réparation et service, des pneumaticiens, ainsi que des professionnels de l’outillage et équipements de garage d’échanger autour de la thématique du salon « Enjeux et perspectives de la profession face aux évolutions technologiques », a-t-il ajouté.

M. Dich, qui présentait des chiffres relatifs au secteur automobile au Maroc, a fait savoir que le parc automobile est estimé à 5 millions de véhicules, dont environ 3 millions sont des véhicules légers, concentrés à hauteur de 37% dans la région Casablanca-Settat, suivie de Rabat-Salé-Kenitra (18%) et Fés-Meknès (11%).

Quant à l’offre mondiale des PRA, elle est déclinée en 3 types de production, en premier lieu, le constructeur qui est le monopole théorique, puis l’équipementier et le spécialiste PRA. Au Maroc, le secteur PRA est segmenté en 3 branches, les « pièces d’usure » dominées principalement par le réseau formel à hauteur de 70%, les « pièces de réparation » (40% pour le réseau formel, 35% pour la ferraille et 20% pour les agents de marque), et la « carrosserie, vitrage et éclairage » dont 50% relève du réseau formel avec une forte présence de la ferraille, a-t-il indiqué.

Eu égard aux changements qui sont en train de s’opérer aux niveaux national et international, notamment ceux technologiques relatifs au secteur de l’automobile, M. Dich a mis l’accent sur l’importance de la formation, faisant remarquer que 80% des professionnels du secteur PRA sont des personnes autodidactes.

Pour le président du GIPAM, Driss Guennoun « le MAT représente une vitrine pour le secteur des pièces de rechange et une plateforme d’échanges avec tous les opérateurs du secteur des pièces de rechange au Maroc ».

L’objectif de cette rencontre est de faire connaitre ce métier qui est méconnu par le grand public et présenter les évolutions technologiques de l’industrie automobile, a-t-il ajouté.

Placé sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce, le M.A.T réunira toutes les parties prenantes de l’écosystème de la filière après-vente automobile, notamment les véhicules légers (VL), les véhicules utilitaires légers (VUL) et les véhicules de type poids lourds (PL).

Le programme du salon inclut 5 ateliers et 5 tables rondes, ayant pour objectif de faire savoir et discuter de l’ensemble des techniques et des avancées liées à l’automobile et ses composantes ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour développer le secteur de la PRA au Maroc.

Cette édition sera organisée conjointement par le GIPAM et Stand Solutions H.M au centre international des conférences de Casablanca (CICEC) sur une superficie de 2500 m².

Outre la présentation des produits par les exposants, le salon permettra aussi aux visiteurs de découvrir les dernières tendances et nouveautés d’un secteur riche et en plein développement au Maroc et à l’international.

Cette édition verra la participation de 220 exposants et quelque 15.000 visiteurs. La première édition du Salon, tenue du 12 au 15 décembre 2018, a pu regrouper environ 180 exposants représentant une dizaine de pays, dont l’Allemagne, la Belgique, la Chine, la France, l’Italie, la Tunisie, le Taïwan, la Turquie, le Maroc et l’Espagne, et attirer 12.000 visiteurs majoritairement professionnels et partenaires des métiers liés à l’après-vente de l’automobile.

Créé en mars 2017, le GIPAM regroupe une soixantaine d’entreprises, notamment les industriels et importateurs de PRA, les enseignes de réparation, les spécialistes des lubrifiants liquides ainsi que les professionnels de l’outillage et équipements de garages.

MAROC. PRES DE 3 MILLIARDS DE DH DE LA BAD POUR LA CEREALICULTURE ET LA GENERALISATION DE LA COUVERTURE SOCIALE

Le Maroc vient de décrocher un nouveau financement auprès de la Banque africaine de développement. Les deux partenaires ont signé, le 7 novembre, deux accords de prêts pour le financement de deux programmes portant sur le développement de la céréaliculture et la généralisation de la couverture sociale.

Les deux accords ont été signés, le 7 novembre, par le ministre Délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du budget, Fouzi Lekjaa et le Représentant Résident du Bureau national de la Banque africaine de développement (BAD) à Rabat, Achraf Tarsim. Il s’agit du Programme d’Appui au Développement compétitif et résilient de la céréaliculture (PADCRC), d’un montant de 199 millions d’euros (soit environ 2,16 milliards de DH) et du Programme d’appui à la généralisation de la couverture sociale (PAGCS), d’un montant de 87 millions d’euros (soit environ 944 millions de DH). Dans le détail, le premier programme vise à contribuer à la mise en œuvre des réformes visant le développement de la productivité et de la résilience de la céréaliculture, afin de garantir la sécurité alimentaire et réduire la dépendance vis-à-vis des importations de céréales.

Le second programme vise l’accompagnement du chantier prioritaire de la généralisation de la protection sociale, notamment l’appui à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle, l’extension du régime de retraite, la généralisation des allocations familiales et l’amélioration de la gouvernance et de l’efficacité du système de la protection sociale. « La céréaliculture a connu récemment des perturbations en matière de transactions commerciales. Toutefois, le Maroc a réagi avec une panoplie de mesures pour y faire face », a souligné Fouzi Lekjaa. Il a ainsi fait remarquer que le royaume a pu assurer l’approvisionnement des besoins du pays en céréales dans les meilleures conditions possibles et avec une logique de réforme inclusive de cette filière à même d’avoir une céréaliculture résiliente aux conditions climatiques. Concernant le Programme d’appui à la généralisation de la couverture sociale, il a affirmé que le gouvernement est déterminé à aller de l’avant et à mettre en œuvre la réforme selon l’agenda arrêté par S.M. le Roi Mohammed VI dans ses discours.

Pour sa part, Achraf Tarsim a indiqué que ces deux nouveaux projets stratégiques viennent concrétiser la relation forte entre le Royaume du Maroc et la BAD, ajoutant que le PADCRC s’inscrit dans le cadre de la facilité africaine de production alimentaire d’urgence. « Le financement apporté par la BAD vise à soutenir un accès abordable aux produits céréaliers et rendre la filière céréalière compétitive et productive en vue de réduire les importations et la dépendance vis-à-vis de l’étranger. S’agissant du PAGCS, la BAD veut soutenir les efforts du gouvernement, menés conformément aux Hautes Orientations Royales, pour consolider les fondements de l’État Social », a-t-il assuré.