L'economiste

MGEN : Convention collective pour les fonctionnaires

Un statut dédié sera créé pour les fonctionnaires de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN). Une convention collective a été signée en ce sens entre le Conseil d’administration de la mutuelle et le syndicat des fonctionnaires affilié à l’UMT. Celle-ci vise à améliorer les conditions des fonctionnaires de la MGEN et la qualité des prestations fournies à cette catégorie. Ainsi, outre le statut dédié aux fonctionnaires de la mutuelle, ces derniers devront bénéficier d’une amélioration de leurs salaires et d’une augmentation des primes de rendement. En outre, la convention vise la création d’une fondation, la conclusion d’un partenariat avec la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation en plus de la régularisation de la situation des fonctionnaires temporaires.

SIAM: Tour d’horizon à trois jours de la clôture

Forte affluence attendue ce week-end… mais pas de crainte

Organisation, vidéo-surveillance, sécurité… l’expertise marocaine

Plus que trois jours pour vivre le Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM). Sa 13e édition prendra fin ce dimanche à SahrijSouani et JnaneBenhalima, à Meknès. En effet, une forte affluence est attendue ce week-end. Du coup, l’organisation du Salon met les bouchées doubles pour gérer les flux et surtout éviter tout genre d’incident.

«Nous avons fait beaucoup d’apprentissage durant les éditions précédentes. Ainsi, le salon qui offre une grande fluidité, est géré de manière à ce que les visiteurs puissent découvrir les différents pôles en toute sécurité», indique TariqSijilmassi, président du SIAM. Pour réussir ce rendez-vous, la DGSN déploie ses éléments dans les quatre coins de la capitale ismaïlienne et particulièrement sur le site du Salon où la présence des sécuritaires, Protection civile, et autres, est remarquable.

A noter qu’un système de vidéo-conférence couvre tout le périmètre de cette manifestation. Pour sa part, l’accès à l’espace conférences se fait obligatoirement par des portiques de sécurité.

■ Un salon construit par 100% d’entreprises marocaines

Les organisateurs du SIAM ont aménagé cette année près de 100.000m2 couverts grâce à des chapiteaux de plus d’un hectare de superficie. «Leur particularité, c’est qu’ils sont édifiés sans aucun poteau. Ce qui constitue une première au Maroc», indique le commissaire du Salon. Ce qui témoigne du gigantisme de l’événement. Mais, cela n’empêche, les entreprises marocaines ont la main sur ce projet  et le construisent à 100%. «Evidemment, nous choisissons les plus performantes d’entre elles et surtout celles dotées d’outils aux normes internationales», explique l’organisation. Signalons que dès jeudi, le SIAM était ouvert au grand public. Et plusieurs visiteurs, et notamment les écoliers, découvraient la richesse de l’agriculture marocaine (élevages, fruits et légumes), et la complémentarité interrégionale en termes des productions.

■ De l’assurance pour les filières bovine, équine et arboricole

LE GCAM et la Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances (MAMDA) ont conclu, mercredi, une convention de partenariat visant l’accompagnement des filières animales et arboricoles à travers l’amélioration du taux de pénétration de l’assurance dans les secteurs de production bovine, équine et arboricole. Les produits d’assurance de mortalité de bétail et d’arboriculture seront ainsi distribués en faveur des bénéficiaires de crédits pour l’acquisition du bétail et l’entretien de plantation arboricole, adaptés. Ainsi, au titre de cette convention et en complément de la mise à disposition des produits d’assurances, MAMDA s’engage à organiser des ateliers de formation et d’information sur les produits d’assurance et de garantie et sur les modalités de souscription spécifiques à chaque produit. MAMDA développera également des supports de communication sur les produits d’assurance mortalité du bétail et arboriculture. Enfin, MAMDA mettra en place un processus rapide de traitement des dossiers de souscription et d’indemnisation des bénéficiaires. Pour sa part, GCAM assurera la promotion et la commercialisation des produits d’assurance de la MAMDA, et offrira des moyens de financements de la police d’assurance à ses clients opérant dans les filières bovine, équine et arboricole.

■ Grand rush ce week-end

«Nous nous attendons à un flux de 850.000 visiteurs lors de cette édition, mais pas de crainte. Notre machine est huilée et nos équipes, très rodées, ont une expertise reconnue», souligne Jaouad Chami, commissaire du Salon. Selon lui, des partenaires de choix accompagnent l’événement et font sa réussite. Ce qui a conduit à la professionnalisation du salon et à l’élargissement de ses pôles (18ha). Et en particulier celui de l’International, où 70 pays, dont certains venant de très loin, exposent leur savoir-faire logistique et agricole. Il en est de même pour l’espace réservé aux coopératives, qui a été augmenté de 15%. Celles-ci, sélectionnées par l’ADA selon des critères, mettent en avant des produits de terroir de qualité et ne cessent de renforcer leur présence. «Bref, que du bonheur pour les exposants et surtout les agriculteurs qui affichent une grande joie grâce aux pluies…», estime Chami. En tout cas, tout porte à croire que cette édition se terminera avec de nouveaux records (rentrées, recettes, échanges et partages).

■ Booster la consommation de lait… à la veille du Ramadan

Afin de booster la consommation de lait, Centrale Danone initie une caravane nationale de sensibilisation à la consommation de produits laitiers à travers le Maroc. Se déroulant entre le 24 avril et le 19 juillet 2018, celle-ci est une exposition itinérante ludique et pédagogique. Elle sillonnera le Maroc et prendra ses quartiers dans 23 villes à travers le Maroc et dont l’objectif est d’informer et de sensibiliser le grand public, à la consommation des produits laitiers et à ses bénéfices santé. A ce titre, le ministère de la Santé et les nutritionnistes recommandent de consommer 2 à 3 produits laitiers par jour. En revanche, la consommation nationale moyenne ne dépasse pas 1 produit laitier par jour et par habitant. De plus la catégorie des produits laitiers affiche un recul de 1,4% depuis 2014 et stagne à 70Eq. L/hab./an principalement sous forme liquide.

Pourtant les produits laitiers restent encore, à ce jour, la source principale d’apport de calcium dans l’alimentation. Signalons enfin que le stand de Centrale Danone, au SIAM 2018, ne désemplit pas. Les visiteurs s’y rendent pour déguster les différents produits de l’entreprise avec beaucoup de gourmandise. Comme quoi le boycott n’est finalement que virtuel et à l’approche du Ramadan, la consommation atteindra certainement des sommets.

■ … De nouveaux partenaires aussi

UNE diplomatie commerciale win-win. C’est de quoi l’on peut qualifier les rencontres BtoB avec le fleuron de la clientèle GCAM issue de différents secteurs (agriculture, agro-industrie et élevage) et les opérateurs néerlandais, membres de la délégation officielle du pays à l’honneur au SIAM 2018. La rencontre, tenue jeudi, a vu la participation de près de 80 entreprises au total dont 32 entreprises néerlandaises. C’était l’occasion pour Visser, conseiller agricole pour le Maghreb du Royaume des Pays-Bas au Maroc, de présenter les opportunités qui existent entre les deux pays pour renforcer les partenariats économiques et développer les échanges commerciaux. S’en sont suivies des présentations sur les spécificités de l’offre CAM ainsi que de la banque INGBANK. Chaque entreprise a ensuite bénéficié d’un programme personnalisé de rendez-vous. Au total, ce sont près d’une centaine de rendez-vous qui ont été organisés lors de la mission. L’occasion a permis d’identifier de nouvelles opportunités d’affaires et de bénéficier d’une mise en relation efficace dans un cadre convivial. Cette démarche vise à développer des partenariats internationaux basés sur les complémentarités entre les sociétés marocaines et leurs homologues. o

■ Accompagnement non financier aux petites exploitations

L’accès au foncier et au financement constitue l’une des problématiques rencontrées par les agriculteurs. Pour endiguer ce phénomène, le ministère de l’Agriculture offre plusieurs possibilités d’appui dans le cadre du Plan Maroc Vert. De son côté, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) surpasse les craintes financières et offre un accompagnement non financier aux petites exploitations et coopératives agricoles. «Ceci s’inscrit dans le cadre de notre responsabilité sociale et sociétale», indique TariqSijilmassi, Président du Directoire du GCAM, qui parlait en présence de Désirée Bonis, Ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Eric Baulard, Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) à Rabat, et MarjolijnSonnema Vice-Ministre de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité de l’Alimentation des Pays-Bas. Ces hôtes ont suivi avec beaucoup d’intérêt les résultats de quatre projets liés à l’appui non financier en milieu rural réalisés par le Centre d’Etudes et Recherches du groupe Crédit Agricole du Maroc (CERCAM). Parmi ces derniers figurent le projet d’éducation financière de base réalisé dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi. Une initiative qui a profité à des petits producteurs agricoles et ménages ruraux. Il est question également d’un projet de renforcement des capacités techniques et de gestion des petites coopératives agricoles laitières de Doukkala (partenariat GCAM – Ambassade des Pays-Bas), ou encore un projet d’évaluation et chiffrage du rôle économique, social et culturel de la femme dans les petites exploitations agricoles du Sud du Maroc (partenariat GCAM – AFD – Institut de Recherche pour le Développement).

Boycott de Centrale Danone: Akhannouch riposte

Contrairement à sa rencontre avec les représentants des chambres agricoles, se tenant jeudi à huis clos, Aziz Akhannouch a convié la veille la presse au lancement du projet d’agrégation, «Fellah Bladi», de Centrale Danone. Le ministre a choisi le timing pour riposter à la campagne lancée sur les réseaux sociaux et appelant au boycott de certains produits de grande consommation. «La production laitière ne sera jamais stoppée ni par l’Internet, ni par quoi que ce soit», a-t-il souligné. Et de poursuivre: «Le secteur laitier emploie 470.000 personnes et des campagnes sur Internet ne peuvent pas les empêcher de travailler. Ceci n’est pas un jeu… Les Marocains veulent boire du lait le matin et l’après-midi. Ils savent que, quand ils boivent un verre de lait, combien de personnes travaillent pour cela. Grâce à Dieu, le lait est disponible à longueur d’année et il n’y a plus de carence en la matière et ce, grâce aux éleveurs. Il nous faut les aider et les encourager». Pour le ministre, «celui qui veut jouer qu’il aille ailleurs».

aujourd'hui

Bourses universitaires : Un budget de 1,8 milliard DH

Cette année, le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a procédé à une hausse du budget alloué aux bourses universitaires.  Le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, avait indiqué récemment  au Parlement que le budget est passé de 718 millions de dirhams à 1,8 milliard au titre de l’année universitaire en cours. Intervenant à la Chambre des représentants sur «la généralisation de la bourse universitaire», M.Samadi avait souligné que le ministère accorde un intérêt particulier à l’octroi des bourses universitaires aux étudiants, en particulier ceux issus de milieux démunis ou des zones les plus vulnérables. Ce qui s’est également traduit par une hausse du nombre des bénéficiaires qui est passé de 182.500 étudiants à 364.500, au titre de l’année universitaire 2017-2018. Il est important de signaler à ce sujet que le ministère compte généraliser la bourse à l’ensemble des étudiants doctorants (100%) et aux étudiants du Master à hauteur de 90%. Afin de faire bénéficier un grand nombre d’étudiants et garantir une transparence totale dans la gestion et l’octroi de ces bourses, le ministère est en train d’élaborer un décret complétant et modifiant le décret publié le 30 novembre 2012 relatif aux conditions d’octroi des bourses universitaires. Ce nouveau décret a pour objectif de parvenir à une couverture totale. Il tiendra compte de nouvelles données relatives notamment au mérite social. A noter que cette année, 75% des étudiants en licence ont bénéficié de ces bourses et 100% des demandes ont été prises en compte dans les provinces de Jerada et Figuig. Rappelons que le budget dédié aux bourses universitaires l’année précédente s’était élevé à 1,6 milliard de DH.

Selon les chiffres du ministère, le nombre des boursiers s’était chiffré à 340.000 au titre de l’année 2016-2017, soit une hausse de 5% par rapport à l’année précédente. Il importe de signaler que des  bourses sont également octroyées  aux stagiaires des établissements de la formation professionnelle, notamment les techniciens et les techniciens spécialisés. Dans un premier temps, une population de 80.000 bénéficiaires est ciblée. Les conditions d’octroi retenues seront identiques à celles qui sont actuellement en vigueur pour les étudiants de l’enseignement supérieur. Ainsi, une bourse complète de 6.334 dirhams, versée en trois tranches, sera consacrée annuellement à chaque étudiant stagiaire des différents centres de la formation technique. Cette option concernera uniquement les étudiants dont les parents vivent dans une ville autre que celle où se trouve l’établissement dans lequel ils poursuivent leur formation. La seconde option concerne les étudiants vivant dans les mêmes villes où se trouvent leurs établissements.  Ces étudiants reçoivent  une demi-bourse d’un montant de 3.167 dirhams versé également en trois tranches.

Enquête du HCP : Les jeunes diplômés toujours en mal d’emploi

Le chômage augmente parallèlement à l’amélioration du niveau d’éducation. Ainsi, le taux de chômage passe de 3,8% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme à 15% parmi les diplômés de niveau moyen pour atteindre 23,3% parmi les diplômés de niveau supérieur.

Les jeunes restent les plus touchés par le chômage. C’est ce qui ressort de l’enquête nationale sur l’emploi en 2017 qui avait été présentée le 28 mars dernier par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,5% au niveau national et 42,8% en milieu urbain) et parmi les détenteurs d’un diplôme de niveau supérieur (23,3%). Le chômage augmente parallèlement à l’amélioration du niveau d’éducation. Ainsi, le taux de chômage passe de 3,8% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme à 15% parmi les diplômés de niveau moyen pour atteindre 23,3% parmi les diplômés de niveau supérieur. Dans son enquête, le HCP signale qu’un peu plus du tiers, soit 36%, sont détenteurs d’un diplôme de niveau supérieur, 58,4% sont à la recherche de leur premier emploi et 71,2% sont au chômage depuis une année ou plus. En outre, près de 7% des chômeurs sont découragés par la recherche active d’un emploi. D’une façon générale, le chômage affecte en particulier les tranches de population bénéficiant des niveaux de diplôme les plus élevés. Il est important de signaler que le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans le plus élevé a été relevé dans la région de Guelmim-Oued Noun (43,9% pour l’ensemble des jeunes et 59,4% parmi les femmes). Le niveau le plus faible a été observé dans la région de Dakhla-Oued Eddahab (9,4%) et de Drâa-Tafilalet (14,7%). Il faut aussi signaler que près de 82,8% des chômeurs sont concentrés dans six régions. La région de Casablanca-Settat   arrive en tête  avec 25,1%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (17,5%), l’Oriental (11,3%), Fès-Meknès (10,8%), Marrakech-Safi (9,4%) et, enfin, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7%).

Plus de 77% jugent leur emploi adéquat avec leur diplôme 

Le HCP estime que près de 7 actifs occupés âgés de 15 ans et plus sur 9, soit 77,6%, considèrent qu’ils disposent des compétences requises pour l’emploi qu’ils occupent, abstraction faite d’une formation académique ou pas (76,9% pour les hommes et 79,8% pour les femmes). En outre, 11,9% estiment que la qualification dont ils disposent dépasse les compétences requises par leur travail, alors que, pour 8,6% d’entre eux, leurs compétences sont en deçà des exigences de l’emploi qu’ils occupent. Par ailleurs, le HCP relève que 63,4% des actifs occupés âgés de 15 ans et plus disposant d’une formation académique estiment que le type de diplôme qu’ils détiennent est adéquat avec la nature du travail exercé. Ce constat est établi par les femmes plus que les hommes avec des proportions respectives de 65,4% et de 62,5% et par les citadins (64,9%) beaucoup plus que les ruraux (45,1%).

Les femmes diplômées plus impactées par le chômage

Sur l’ensemble du Royaume, les femmes justifiant d’un diplôme de niveau supérieur sont les plus impactées par le chômage, avec globalement des taux plus élevés que chez leurs homologues masculins. Au Maroc, la participation des femmes au marché du travail demeure encore faible et largement en deçà de celle des hommes, avec respectivement 22,4% et 71,6% en 2017. Au cours des quinze dernières années, le taux d’activité des femmes a régressé d’environ 3,5 points.  Le HCP fait remarquer que les contraintes pour l’accès de la femme au marché du travail diminuent avec l’amélioration du niveau du diplôme. La part des femmes en dehors du marché du travail pour des raisons liées à la nécessité de prendre soin des enfants passe de 60,9% pour les femmes sans diplôme à 45,3% pour celles ayant un diplôme de niveau moyen et à 32,2% pour celles disposant d’un diplôme de niveau supérieur. Selon la qualification, les femmes inactives disposant d’un diplôme de niveau supérieur sont les plus motivées à intégrer le marché du travail avec une proportion de 19,6% contre 13,1% pour celles ayant un diplôme de niveau moyen et seulement 8,9% pour les femmes inactives sans diplôme.

Un taux d’emploi en baisse

Avec une population active de 11.915.000 personnes en 2017, progressant au rythme de 1,1%, moins important que celui de la population âgée de 15 ans et plus de 1,7%, le taux d’activité a reculé de 47% à 46,7% au niveau national.

Pour sa part, le volume de l’emploi a atteint 10.699.000 actifs occupés, en augmentation de 0,8% en 2017.

Ceci correspond à une création nette de 86.000 postes d’emploi au niveau national, dont 42.000 dans le secteur d’activité de l’«agriculture, forêt et pêche», 26.000 dans les «services», 11.000 dans le «BTP» et 7.000 dans l’«industrie y compris l’artisanat».

Le taux d’emploi a baissé, en conséquence, de 42,3% à 41,9% au niveau national entre 2016 et 2017.

Le Matin

Signature d’une convention pour l’accompagnement et de le développement de la filière de l’Argane

Un convention cadre visant l’accompagnement et le développement de la filière de l’Argane a été signée, samedi à Meknès, entre l’Office national du conseil agricole (ONCA), l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), et la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’argane (FIFARGANE).

Signée en marge du 13è Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), cette convention constitue le cadre de référence des interventions conjointes de l’ANDZOA, de l’ONCA et de la FIFARGANE pour l’accompagnement de la filière de l’Argane en matière de formation, de sensibilisation et toute action de conseil agricole. Elle fixe également le cadre de mise en œuvre et de suivi de ces interventions qui s’articulent autour de deux axes, le premier portant sur l’accompagnement, l’encadrement et le conseil des professionnels de cette filière en termes de techniques de production, d’organisation professionnelle, de commercialisation et de gestion à travers l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de sensibilisation et de formation spécifiques aux besoins des producteurs pour un développement durable.

Il s’agit aussi du transfert des acquis de la recherche et des nouvelles technologies en vue d’améliorer la productivité de la filière de l’Argane et les revenus des agriculteurs, la conception et l’exécution de campagnes de communication et de sensibilisation ainsi que les actions d’accompagnement et la réalisation de tout programme jugé d’intérêt pour le développement de l’agriculture dans les zones de l’arganier.
Quant au second axe, il traite de l’accompagnement des professionnels de la filière de l’Argane pour bénéficier des aides et incitations agricoles et dans la conception et la réalisation de projets de développement agricoles des zones de l’arganier.
La 13ème édition du SIAM (24-29 avril) connait la participation de 1.400 exposants en provenance de 70 pays. Cette manifestation de grande envergure a choisi cette année la thématique de « La logistique et les marchés agricoles », un sujet qui est au cœur des enjeux de l’agriculture durable et résiliente.

Cette thématique illustre la dimension internationale du SIAM et l’évolution de la stratégie du Plan Maroc Vert aujourd’hui axée sur la commercialisation de la production agricole et les débouchés tant nationaux qu’internationaux.

telquel.ma

Après le feu vert de l’UE, détails des étapes vers un nouvel accord de pêche avec le Maroc

Les Etats membres de l’UE ont donné leur feu vert ce lundi 16 avril pour lancer les négociations avec le Maroc sur un nouvel accord de pêche qui devra tenir compte d’une récente décision de la justice européenne sur le Sahara. Détails.

La diplomatie marocaine peut pousser un ouf de soulagement. L’accord des ministres de la Pêche, réunis à 28 à Luxembourg, va permettre à la Commission d’amender le protocole pluriannuel qui existe entre l’UE et le Royaume du Maroc et qui expire le 14 juillet 2018.

Tous les pays de l’UE ont soutenu ce mandat à l’exception de la Suède et du Royaume-Uni qui se sont abstenus. Pour rappel lors du vote du premier mandat en février dernier, avant le jugement rendu par l’arrêt, la Suède s’y était opposée. Une évolution donc dans la position de ce pays nordique. Quant au Royaume-Uni, pour des raisons liées au Brexit, le pays ne peut pas prendre des positions sans obtenir l’aval du parlement britannique, décrypte une source proche du dossier.

La Commission, qui négocie au nom des 28 Etats membres, estime qu’il est « possible d’étendre les accords bilatéraux avec le Maroc au Sahara occidental sous certaines conditions« , selon sa recommandation de mandat de négociation.

La signature d’un nouvel accord avec l’UE se fera en cinq phases, décrypte un diplomate. La première était d’élaborer un mandat, la seconde c’est de l’approuver. Le Maroc et ses partenaires européens passent à la troisième étape, celle des négociations. Elles auront lieu dans les jours qui viennent. Une délégation européenne est attendue au Maroc.

Comme prévu, la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE) rendue fin février rend « nécessaire de préciser le champ d’application géographique de l’accord« . « Le mandat est adapté à l’arrêt » de la CJUE, a assuré la ministre espagnole de la Pêche, Isabel García Tejerina à son arrivée lundi à Luxembourg. « Le mandat et les négociations prendront l’exécution du jugement très au sérieux« , a-t-elle ajouté, espérant que les négociations pourront être conclues avant le 14 juillet.

Comme annoncé vendredi par Telquel.ma, ce vote favorable au Maroc permettra à la Commission européenne de négocier un nouvel accord de pêche avec le Royaume. Cet accord devra à nouveau être soumis au Conseil, puis au Parlement.

Une source proche du dossier nous affirme que le Maroc s’efforce actuellement de « sensibiliser » les députés européens en vue du futur vote de l’accord de pêche au Parlement, ainsi que sur celui du futur amendement sur l’accord agricole.

Parallèlement, la Commission européenne prépare en effet un rapport à soumettre au Conseil européen intégrant le « consentement des populations du Sahara occidental » à ce nouvel accord, conformément à un précédent arrêt de la CJUE de décembre 2016.

Oxford Business Group lance un baromètre sur le business en Afrique

OBG a réalisé un sondage auprès des PDG d’Afrique.  La confiance des investisseurs est élevée et les prévisions de croissance continentales sont solides, soutenues par une reprise progressive des prix des matières premières et un secteur tertiaire performant. C’est ce qui ressort en gros de ce baromètre baptisé Africa CEO Survey.

Dans le cadre de son premier sondage à travers l’Afrique, OBG a rencontré, en face à face, environ 1.000 cadres supérieurs de neuf pays à qui une série de questions a été posée. À partir de ces résultats, OBG a été en mesure d’évaluer et d’analyser la confiance des investisseurs régionaux, tout en notant les différentes perceptions sur le continent.

Notons au passage que si le plus grand nombre de réponses sont parvenues du Maroc, suivi de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, du Nigéria, du Ghana et du Kenya, la portion la plus faible a été recueillie en Tanzanie, en Tunisie et en Algérie.

Près des trois quarts des cadres interrogés (74%) ont déclaré à OBG que leur entreprise était susceptible ou très susceptible de faire un important investissement au cours des 12 prochains mois.

Une portion encore plus élevée des sondés (84%) voit positivement ou très positivement les conditions commerciales locales, faisant ainsi écho aux prévisions de l’ONU qui évalue à 3,5% la croissance en 2018.

Certains cadres interviewés étaient encore plus optimistes par rapport à leur propre marché. Environ 19% des répondants ont déclaré à OBG qu’ils pensaient que la croissance du PIB allait osciller entre 4% et 5%, alors que 18% ont estimé que la croissance de l’économie pourrait atteindre 6%.

En gros, le nouveau sondage auprès des PDG d’Afrique « indique des niveaux de confiance élevés parmi les hauts dirigeants d’entreprise, soutenus par une reprise progressive des prix des matières premières et un secteur tertiaire performant ».

Par ailleurs, l’accord signé en mars sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) devrait en principe donner un nouvel élan aux entreprises, même si sa mise en œuvre présentera des défis et que ses retombées mettront du temps à se concrétiser.

Un autre point a été soulevé par OBG, celui des compétences les plus recherchées dans les milieux de travail  par les PDG. Près du tiers des répondants (32%) a indiqué que le leadership était la compétence la plus recherchée, loin devant la R&D et le génie qui ont recueilli chacun 16% des parts.

LA TRIBUNE

L’Iran a mis au point sa propre crypto-monnaie

Téhéran a annoncé que son projet expérimental de monnaie virtuelle était prêt à être lancé. Les banques du pays ont en revanche interdiction de traiter des transactions en bitcoin et autres ether.

L’information avait été dévoilée en février d’un tweet du jeune ministre iranien des Technologies : Téhéran travaille à un projet de crypto-monnaie. C’est confirmé et le projet avance : le modèle expérimental de monnaie virtuelle à usage interne est finalisé, a indiqué ce ministre samedi. Et ce, bien que la banque centrale iranienne ait récemment interdit à toutes les banques du pays de traiter des cryptomonnaies en raison de risques de blanchiment d’argent.

« L’interdiction faite par la banque centrale ne signifie pas une prohibition ou une restriction sur l’utilisation des devises digitales dans le développement intérieur », a déclaré le ministre des technologies de communication et d’information, Mohammad JavadAzari-Jahromi, plus jeune membre du gouvernement, cité par l’agence de presse Irna.

Le Venezuela a lancé en février sa propre crypto-monnaie, le « petro », et la Russie envisage celui d’un « crypto-rouble » en 2019.

Crise du rial iranien

L’Iran tente d’endiguer une crise des devises avant le possible rétablissement de sanctions économiques sous l’impulsion des États-Unis. Le pays a décidé en avril une unification officielle de son marché des taux de change et une interdiction des activités de change en dehors des établissements bancaires. Une mesure décrétée après une chute du rial à un plus bas historique, provoquée par la crainte d’un retour des sanctions économiques en cas de sortie des États-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien.

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La véritable guerre commerciale de Trump

Derrière l’ambition de Donald Trump de réduire le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine se joue le leadership économique mondial entre les deux pays et la protection de la propriété intellectuelle.

Que cherche réellement Donald Trump en prenant le risque de déclencher une guerre commerciale mondiale comme il le fait désormais depuis plusieurs semaines ? L’ampleur du déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine – prétexte au déclenchement des hostilités – n’est en réalité que l’écume de la vague. Que les Etats-Unis consomment trop par rapport aux revenus du pays ou que l’industrie américaine souffre d’un problème de compétitivité sont des faits avérés. Mais le combat de Donald Trump vis-à-vis du  déficit commercial américain sans cesse croissant est ailleurs.

Ce que redoute avant tout le président, c’est le pillage de la propriété intellectuelle américaine par la Chine. « Ce sont 300 milliards de dollars [de déficit] supplémentaires » qui s’ajoutent à un déficit commercial américano-chinois, estimé à 375 milliards de dollars en 2017, a-t-il rageusement tweeté récemment.

Les chiffres qu’il avance pourraient même être plus élevés. L’an passé, la  commission bi-partisane du Congrès sur le vol de propriété intellectuelle américaine avait estimé que le coût annuel, pour l’économie des Etats-Unis, pourrait excéder les 600 milliards de dollars. Que ce soit par la vente de produits de contrefaçon, par le piratage informatique ou le vol de secrets commerciaux.

Trop de start-up brillantes ont vu la valeur de leur travail volée et n’ont jamais eu la chance de prospérer, trop de fabricants établis ont vu leurs produits contrefaits et leurs marchés inondés de copies à bas prix, trop de multinationales ont été contraintes de transférer leur technologie comme condition d’accès au marché chinois, s’emportait en substance la commission.

D’où, en mars dernier,  sa recommandation . « L’administration doit agir, et agir de manière décisive, avec des initiatives unilatérales et multilatérales. » C’est à l’aune de ce « pillage » chinois que la nouvelle administration américaine est passée à l’acte et a déclenché les hostilités avec la Chine.

Le « pillage » commercial chinois

L’objectif est légitime. Les moyens employés le sont moins aux yeux des Etats-Unis. « Les progrès de la Chine tiennent en grande partie à l’adoption de techniques occidentales, et parfois à la copie de certaines inventions. Trump n’est pas le premier président américain à s’en plaindre, et il a raison de le faire », estimait dans nos colonnes,  Kenneth Rogoff , professeur à l’université de Harvard. Les Etats-Unis ne sont d’ailleurs pas les seuls à souffrir du vol de leur propriété intellectuelle par la Chine. L’Union européenne n’est pas en reste. En février dernier, un document de travail de la Commission européenne sur le sujet de la protection des droits de propriété intellectuelle plaçait la Chine au premier rang des préoccupations de la Commission.

Plus de 80 % des saisies en douanes de produits contrefaits et piratés proviennent de Chine ou de Hong Kong

En 2016, le  rapport européen sur le commerce des biens piratés et contrefaits estimait qu’en 2013 les échanges mondiaux de tels produits représentaient 2,5 % du commerce mondial, soit 461 milliards de dollars. Rien que pour l’Union européenne, ces produits constituaient 5 % des importations européennes, soit 85 milliards d’euros. « Plus de 80 % des saisies en douanes de produits contrefaits et piratés proviennent de Chine ou de Hong Kong », indique ce document.

Le poison des transferts de technologie

Comme leurs homologues américaines, les entreprises européennes se plaignent de devoir divulguer, pour opérer sur le marché chinois, des secrets commerciaux et d’être contraintes d’opérer des transferts de technologies. « Une autre préoccupation importante identifiée concerne l’objectif de la Chine de prendre le contrôle de la technologie étrangère et de la rendre chinoise, en particulier dans les domaines technologiques clés définis par l’Etat », souligne la Commission. Les milieux d’affaires européens « signalent que de nombreuses procédures de passation de marchés en Chine nécessitent des transferts de technologie ou des divulgations de savoir-faire » de la part des entreprises étrangères.

Préoccupations communes

Les préoccupations américaines et européennes sont donc communes. A Washington, où les risques de guerre commerciale ont été évoqués au G20 et au FMI, Bruno Le Maire, le ministre français des Finances a rappelé son opposition « à tout pillage de nos technologies ». Mais les réponses des deux puissances diffèrent. Donald Trump s’est engagé dans un bras de fer commercial avec la manière forte pour faire plier Pékin et empêcher le pays de ravir la place de première puissance économique mondiale.

L’Union européenne, elle, ne veut pas d’une guerre ouverte avec la Chine. Elle privilégie la concertation multilatérale au sein d’institutions telles que l’Organisation mondiale du commerce. Mais, entre le pistolet sur la tempe et le souci du dialogue, l’objectif reste le même : contenir la volonté de domination mondiale de la Chine.

L’ambition chinoise pour 2049

Dans un premier temps, Donald Trump a évoqué le projet d’imposer des droits de douane sur une liste des produits chinois représentant 50 milliards de dollars d’importations. Dans un second temps,  une nouvelle liste de produits totalisant 100 milliards de dollars d’importations a été élaborée. Ces listes se composent de produits des nouvelles technologies de l’information, de machines-outils automatisées, de robotique, d’équipement aérospatial et aéronautique, d’équipement maritime et de navigation de haute technologie, de véhicules et d’équipements dans les énergies nouvelles, d’équipements de transport ferroviaire moderne, d’équipements agricoles, de bio-pharmacie et de produits médicaux avancés… Bref, tout ce qui fait la puissance économique d’une Nation.

Surtout, les taxes qu’envisage Donald Trump ciblent les produits des secteurs identifiés comme prioritaires dans le plan « Made in China 2025 » de Pékin, dont l’objectif est de  faire de la Chine le plus grand pays manufacturier du monde d’ici 2049 , année du centenaire de la fondation de la République populaire.