le monde

«Dieselgate»: le rapport qui accable Renault

Le groupe aurait, selon la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, installé un dispositif faussant les tests antipollution.

Le terme fatidique de « logiciel truqueur » n’est pas lâché mais c’est tout comme. Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur les émissions de polluants de certains véhicules Renault, transmise au parquet en décembre 2016 et révélée le 15 mars par Libération, conduit à soupçonner l’installation par le constructeur « d’un dispositif frauduleux qui modifie spécifiquement le fonctionnement du moteur pour en réduire les émissions de NOx (Oxydes d’azote) dans des conditions spécifiques du test d’homologation. »

« La société a utilisé une stratégie ayant pour objectif de fausser les résultats des tests antipollution », conclut la répression des fraudes selon Libération. Autrement dit, Renault n’aurait pas fait autre chose que ce qu’a avoué en septembre 2015 Volkswagen et qui a déclenché le tremblement de terre du dieselgate : mettre en place une stratégie sciemment destinée à faire homologuer comme non-polluant un véhicule qui ne devrait pas l’être. Circonstance aggravante, la DGCCRF soupçonnerait, toujours selon Libération, « la mise en œuvre de stratégies frauduleuses depuis plus de sept ans ».

Les conclusions de la DGCCRF ont largement contribué à l’ouverture de l’information judiciaire le 12 janvier par le parquet de Paris visant Renault pour « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués ». Trois juges d’instruction du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris ont été nommés pour diriger l’enquête.

La Réserve fédérale américaine relève son taux directeur d’un quart de point de pourcentage

La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé mercredi 15 mars son taux directeur d’un quart de point de pourcentage et est restée prudente pour l’avenir, se disant attentive à l’inflation, selon un communiqué du comité monétaire.

Le taux interbancaire au jour le jour se situe désormais entre 0,75 % et 1 %. La Fed n’a pas augmenté ses prévisions de relèvements et projette toujours deux nouvelles hausses des taux en 2017 et deux autres en 2018.

Les participants au comité monétaire (FOMC) estiment ainsi que les taux d’intérêt directeurs atteindront 1,4 % en 2017, ce qui équivaut à deux autres hausses d’un quart de point de pourcentage, après le relèvement de mercredi. Un membre du comité, qui aurait préféré le statu quo, a voté contre cette décision qui était très attendue par les marchés.

Du côté des prévisions économiques, la Fed prône la stabilité : elle n’a pas révisé ses indicateurs, hormis un soupçon d’optimisme ajouté à la croissance du PIB pour 2018, à 2,1 % comme cette année, au lieu de 2 % prévu en décembre. Elle ne prend donc pas encore en compte les projets de relance budgétaire de l’administration Trump, qui table sur une croissance de 3 % en 2018.

la libre.be

L’euro monte fortement face au dollar après la prudence de la Fed

L’euro montait fortement mercredi face à un dollar qui ne tirait pas profit de l’annonce d’un relèvement des taux de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine ayant assortie cette décision sans surprise de commentaires jugés prudents.

Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), l’euro valait 1,0725 dollar, contre 1,0603 dollar mardi soir.

La devise européenne restait presque stable face à la monnaie nippone, à 121,65 yens pour un euro contre 121,69 yens mardi soir.

Le billet vert reculait fortement face à la devise japonaise, à 113,42 yens pour un dollar contre 114,77 yens la veille.

Déjà plutôt déprimé en début de journée, le dollar a accentué son affaiblissement après l’annonce par la Fed de sa première hausse de taux de l’année, alors que ce resserrement est a priori favorable au billet vert.

le figaro.fr

LuxLeaks : condamnations réduites en appel pour les lanceurs d’alerte

Antoine Deltour et Raphaël Halet sont à l’origine des révélations sur le scandale d’évasion fiscale qui a ébranlé le Luxembourg début 2015. Le journaliste Edouard Perrin, qui avait rapporté l’affaire dans l’émission Cash Investigation sur France 2, a été acquitté.

Cinq ans après le début de l’affaire LuxLeaks, la justice luxembourgeoise a réduit en appel les peines d’Antoine Deltour et Raphaël Halet, les deux lanceurs d’alerte à l’origine du scandale d’évasion fiscale qui a ébranlé le Luxembourg début 2015. Antoine Deltour est condamné à six mois de prison avec sursis et 1500 euros d’amende. Raphaël Halet écope de 1000 euros d’amende. Ils devront également s’acquitter d’un euro symbolique de dommages et intérêts à la firme d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC), leur ancien employeur qui s’est constitué partie civile.

En première instance, ils avaient été condamnés respectivement à 12 et 9 mois de prison avec sursis, assortis de 1500 et 1000 euros d’amende, pour «vol, violation du secret professionnel et du secret des affaires, accès ou maintien dans un système frauduleux informatique, blanchiment et divulgation de secrets d’affaires». Tous deux avaient fait appel de leur condamnation. Lors de ce nouveau procès, le chef de violation du secret professionnel et du secret des affaires a été abandonné. Ils risquaient à nouveau jusqu’à cinq ans de prison

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Les pays avancés pourraient être rattrapés par les pays émergents d’ici 2050

En 2050, c’est en Arabie saoudite que le PIB par tête serait le plus élevé des grands pays, devant les Etats-Unis et les Pays-Bas, selon les prévisions de PwC. La réduction des écarts entre pays émergents et avancés devrait se poursuivre.

Bientôt, les Chinois auront le niveau de vie des Français aujourd’hui. Turcs et Russes vivront aussi bien que les Italiens. Les Vietnamiens apprécieront un pouvoir d’achat multiplié par quatre. Et les Saoudiens seront plus riches que les Américains ! C’est la projection des experts du grand cabinet PwC sur le PIB par tête en l’an 2050.

UE : Pas de droit à l’oubli dans le registre de commerce

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de trancher : l’administrateur d’une société mise en faillite ne peut pas exiger l’effacement des données personnelles le concernant du registre de commerce.

Tout a commencé par le procès intenté par un gestionnaire italien, Salvatore Manni, contre la chambre de commerce de Lecce. Administrateur d’une société qui s’est vu attribuer un marché pour la construction d’un complexe touristique, Manni n’a pas pu vendre les immeubles du complexe, car il ressortait du registre des sociétés qu’il avait été l’administrateur d’une autre société qui a fait faillite en 1992.

Le tribunal de Lecce avait donné raison à Manni en ordonnant à la chambre de commerce de rendre anonymes les données personnelles le reliant à la faillite de la première société. Les juridictions italiennes ont alors adressé une question préjudicielle à la CJUE.

Par son arrêt, cette dernière refuse donc de reconnaître un droit à l’oubli sur le registre du commerce en Europe selon le principe que de telles informations « protègent les intérêts des tiers par rapport aux sociétés par actions et aux sociétés à responsabilité limitée », dès lors qu’elles « n’offrent comme garantie à l’égard des tiers que leur patrimoine social ».

La CJUE consent toutefois une exception et juge qu’à « l’expiration d’un délai suffisamment long après la dissolution de la société concernée, les États membres peuvent prévoir un accès restreint des tiers à ces données dans des cas exceptionnels ».

L'economiste

BAD: Une nouvelle stratégie pour le Maroc

L’agro-business, les métiers mondiaux et les énergies renouvelables: Les priorités

Un portefeuille de 20 milliards de DH, 35 opérations… Le Maroc, un client choyé

Avec plus de 20,5 milliards de DH d’engagements pour 35 opérations (17 prêts et 18 dons), le Maroc est le premier client de la Banque africaine de développement (BAD). Et le pays est bien parti pour se maintenir en haut du podium sur les cinq prochaines années. L’institution financière vient d’approuver, à Abidjan, une nouvelle stratégie pour le pays sur la période 2017-2021. La particularité de cette feuille de route est qu’elle intervient dans un contexte à mi-chemin des différentes stratégies sectorielles.

L’objectif de l’institution financière sera justement d’appuyer le Maroc à «accélérer» -un terme décidément à la mode-  «la transformation de son économie et le renforcement de sa résilience». Pour y arriver, la banque annonce un appui ciblé au développement du secteur privé et à la réduction des disparités liées à l’emploi (âge et genre). Ce qui fait que ses interventions porteront ainsi sur deux axes majeurs. Le premier consiste en «la promotion de l’industrialisation verte par les PME ainsi que du secteur exportateur», expliquent les économistes de la banque.

La priorité de la banque sur ce chantier sera d’appuyer le Maroc à lever les contraintes réglementaires et de financement, affectant les PME et l’export. L’institution mettra notamment l’accent sur les secteurs de l’agro-business, les métiers mondiaux industriels du Royaume (aéronautique, automobile, IT…), ainsi que les énergies renouvelables. Une filière sur laquelle elle est déjà bien présente en termes de volume d’investissements consentis. «La banque intensifiera le dialogue avec le secteur privé au cours de la période 2017-2021, en se positionnant dans des approches innovantes où son additionnalité est forte», prévoit-on auprès de l’institution financière.

Tout cela passera par une densification du tissu industriel par les PME dans ces secteurs stratégiques, l’ascension et la création des chaînes de valeur par les PME pour augmenter la part de la valeur ajoutée locale dans les biens et services exportés. Il s’agit aussi de booster l’innovation, l’entrepreneuriat et la création d’emplois.

Quant au second axe d’intervention de la BAD, il sera dédié à «l’amélioration des conditions de vie par l’emploi pour les jeunes et les femmes, ainsi qu’en zone rurale». Là, la priorité est mise sur la promotion de l’employabilité, l’entrepreneuriat, et le passage de la formation à l’emploi.

Le bailleur veut aider le Maroc à «lever les contraintes identifiées dans le diagnostic de croissance et portant sur le capital humain, en général, et sur l’éducation en particulier». L’institution financera des appuis budgétaires aux réformes en cours dans les secteurs en question.

A ce jour, le portefeuille Maroc de la BAD couvre sept secteurs, avec une orientation très marquée pour les infrastructures (85% des engagements) et un taux de décaissement dépassant 54%. L’énergie pèse déjà près de 39% des engagements. Elle est suivie par les transports (24,8%), l’eau et l’assainissement (14,5%) qui font l’essentiel des interventions de la banque. «Il faut néanmoins noter que ce portefeuille reflète principalement les projets d’investissements de la banque».

39% des allocations sur la période 2012-2015 se sont opérés par des appuis budgétaires à l’Etat.  Un véritable bailleur en série…

Des opportunités et limites

Dans son Document de stratégie pays (DSP), la banque souligne la dépendance structurelle de la croissance à la performance agricole. La variation du PIB est justement passée de 4,5% en 2015 à une prévision de 1,8% en 2016. C’est pour cela d’ailleurs que la banque compte mettre en place plusieurs opérations d’appui à l’accélération du processus d’industrialisation du pays.

L’institution financière relève aussi la stabilité économique encore fortement arrimée à la croissance européenne, ainsi que le «ralentissement du rythme de la mise en place des réformes».

Les ECO

L’heure légale au Maroc avancée de 60 minutes le 26 mars

L’heure légale du Maroc sera avancée de 60 minutes (GMT+1) le dimanche 26 mars 2017 à 2h00. C’est dans la nuit de samedi à dimanche à 2 heures du matin exactement qu’il vous faudra avancer vos montres et réveils d’une heure.

 Cette année encore nous assisterons à 4 changements d’heure. Le premier changement  à l’heure d’été aura lieu le dimanche 26 Mars. Le retour à l’heure d’hiver s’effectuera au début du mois de Ramadan aux alentours du 21 mai pour se terminer le dimanche 25 juin.

Dans la nuit du 28 au 29 octobre à 3h du matin, il faudra reculer vos réveils d’une heure.

Protection du consommateur : près de 10.000 opérations de contrôle effectuées en 2016

Quelque 9.624 opérations de contrôle ont été effectuées en 2016 par des enquêteurs relevant du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, auprès de 900 établissements à travers le Maroc, a affirmé mercredi à Rabat le délégué du ministère à Rabat-Salé- Skhirat-Témara, Ahmed Khyad, lors de la 7e édition des journées régionales du consommateur, tenues du 13 au 17 mars au niveau de plusieurs villes du Maroc, y compris Rabat.

Ces opérations ont porté notamment sur la publicité des prix, les conditions de vente, les caractéristiques des produits, entre autres.

«Plus de 100 sites marchands ont été contrôlés, dont 96 ont fait l’objet d’avertissements aux opérateurs concernés en vue de les inciter à se conformer aux dispositions législatives en matière de ventes à distance», a souligné Khyad, ajoutant que le portail électronique officiel du Maroc dédié à la protection du consommateur a été visité plus de 36.600 fois durant l’année 2016.

Organisée en commémoration de la journée mondiale des droits des consommateurs (15 mars), cette rencontre régionale s’assigne pour objectif de mettre en relief les actions entreprises par le ministère pour la mise en œuvre de la loi n°31-08, décrétant des mesures de protection du consommateur visant le renforcement de la protection et de l’information desdits consommateurs tout en améliorant considérablement leurs droits.

aujourd'hui

Tourisme : Hausse de 10% des arrivées de touristes en janvier

Le nombre des touristes étrangers (TES) a progressé de 13%, alors que les arrivées des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont augmenté de 7%, indiquent des statistiques publiées par l’Observatoire sur le tourisme au Maroc pour le mois de janvier 2017, citant des données communiquées par la Direction générale de la sûreté nationale.

Les principaux marchés émetteurs du Royaume ont démarré l’année 2017 avec des résultats « très positifs », indique l’Observatoire, faisant état d’une hausse de 13% pour l’Espagne, 8% pour l’Allemagne et la Hollande et 6% pour la France et la Belgique.

Par ailleurs, d’autres marchés montrent des signes « très encourageants », en l’occurrence, les Etats Unis (+29%), la Corée du Sud (+41%), la Russie (+84%) et le Japon (+55%), ajoute la même source.

Parallèlement, l’Observatoire, qui cite des données communiquées par les professionnels de l’hébergement touristique, relève que les nuitées totales réalisées dans les établissements d’hébergement touristique classés, ont affiché une hausse de 11% en janvier 2017 par rapport à celui de 2016, sous l’effet d’une progression de 21% des touristes non-résidents et une baisse de 8% pour les résidents.

Au niveau géographique, les trois premières destinations touristiques, Agadir, Casablanca et Marrakech ont cumulé 72% des nuitées totales, en enregistrant des hausses respectives de 20%, 7% et 6%, fait savoir l’Observatoire, ajoutant que les villes de Fès et Tanger ont également affiché une hausse de +27% chacune.

Concernant la fréquentation des chambres, le taux d’occupation a augmenté en janvier 2017 de deux points par rapport au même mois de l’année dernière à 34%.

Durant le mois de janvier 2017, les recettes voyages ont atteint 4 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de +2,9% par rapport au même mois de l’année écoulée, selon la même source.

LA VIE ECO

TEXTILE : BONNES PERSPECTIVES À L’EXPORT pour 2017

Les industriels satisfaits des commandes du 1er semestre. Bonnes performances sur les marchés anglais, allemand et espagnol. Sur le marché local, les industriels continuent de souffrir de la contrebande et des importations massives de produits low-cost.

L’année 2016 s’est achevée en apothéose pour le textile marocain. Selon l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (Amith), les exportations ont rapporté en valeur 32,4 milliards de DH, en progression de 7% par rapport à 2015. Selon Mohamed Tazi, directeur général de l’association, ces performances ont été portées par les marchés espagnol et allemand qui ont connu des évolutions intéressantes respectivement de 23% et 6%. N’eût été une baisse de 38% de la demande américaine, l’année aurait été meilleure. A présent, l’année 2017 démarre sur de bonnes bases. Selon Karim Tazi, président de l’Amith, les performances du mois de janvier sont déjà satisfaisantes. «L’industrie se maintient dans la confection. Dans la filière maille, on enregistre déjà une hausse d’environ 4% par rapport à la même période de l’année dernière», déclare-t-il. Les statistiques de l’Office des changes sont un peu moins optimistes : en janvier, les exportations des articles de bonneterie se sont appréciées de 3,2% et celles de vêtements confectionnés ont accusé une légère baisse de 0,7% en comparaison avec ceux de la même période en 2016. Pas de quoi inquiéter les industriels qui semblent satisfaits des commandes du 1er semestre. «Certes, cela fait quelques années que la visibilité est réduite, mais on constate un regain d’intérêt pour le Maroc», déclare un patron de PME à Casablanca.

Les donneurs d’ordre reviennent

Alae Eddine Bahraoui, PDG de Marcottes, entité spécialisée dans le marché anglais basée à Rabat, s’attend, pour sa part, à de bons résultats au premier semestre 2017. «Et pour cause, les donneurs d’ordre britanniques ont réalisé de bonnes performances commerciales lors des dernières soldes. Ils veulent sans doute perpétuer les bons résultats pendant les prochaines grandes promotions», assure cet industriel qui dit travailler sur les collections de l’été prochain. Le Maroc, qui bénéficie de la stabilité politique et de la proximité avec l’Europe, profite de la baisse du marché chinois due à son renchérissement.

Par contre, les industriels orientés sur le marché local ne sont pas de la fête. Ils continuent de souffrir des mêmes maux, en particulier les importations massives et (ou) illégales. «Il s’y ajoute les délais de paiement très longs ou, pire, l’absence de règlement notamment dans la filière de teinture», se plaint le DG d’une entreprise de textile intégrée spécialisée dans le marché local. Produisant pour sa propre marque de sous-vêtements pour hommes, l’entreprise a commencé depuis un mois à livrer aux magasins des sous-vêtements, pyjamas et quelques articles de bonneterie dédiés aux femmes. «Nous avons réalisé une progression de 6% en 2016 par rapport à 2015», déclare le DG de l’entreprise. Un cas parmi d’autres qui prouve que le marché domestique est tout de même lucratif et peut l’être encore plus s’il est mieux organisé et protégé contre les importations frauduleuses.