aujourd'hui

La lutte contre la non-déclaration des travailleurs : Une urgence

Le système de sécurité sociale des travailleurs indépendants contribuera à faire augmenter le taux des déclarations des travailleurs et des employés.

C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, lundi dernier au Parlement. Répondant à une question présentée par le groupe Justice et Développement à la Chambre des représentants, sur la non-déclaration des travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le ministre a souligné que l’absence de déclaration de travailleurs, quel que soit le secteur, est contraire aux lois en vigueur. La non-déclaration des travailleurs à la CNSS constitue une «violation de l’engagement national, et expose les contrevenants à des peines et amendes et plusieurs autres sanctions, en vertu des dispositions en vigueur», a t-il déclaré. Le ministre a également indiqué qu’il faudra travailler sur la restructuration du secteur informel en l’engageant à l’obligation de déclarer les employés. Pour cela, le ministre a mis en avant la coordination et la coopération entre les inspecteurs du travail et les contrôleurs et les inspecteurs la CNSS.

Couverture AMO : Avance des frais et modalités de remboursement

Pour se faire rembourser, l’assuré est tenu de déposer la feuille de soins qu’il obtient gratuitement à l’agence CNSS de son choix ou par voie postale à l’adresse : 649, Bd. Mohammed V BP 2186, Casablanca et ce, dans un délai de 60 jours à compter de la date de la réalisation du premier soin.

Cette feuille de soins doit être remplie, signée et cachetée par les prestataires de soins (médecins, pharmaciens, biologistes,…) et munie de toutes les pièces justifiant la réalisation des soins (facture, ordonnance,  compte rendu, code à barre des médicaments…). En 2017, la CNSS a réceptionné plus de 3,8 millions de dossiers de remboursement des frais avancés par les assurés, soit une moyenne de près de 17.000 dossiers par jour. Le délai moyen de traitement de ces demandes, pour la même année, s’est établi à hauteur de 5 jours contre 22 jours une année auparavant. Il est à signaler que certains actes, appareillages de prothèse et d’orthèse et dispositifs médicaux ne peuvent donner lieu au remboursement au titre de l’assurance-maladie obligatoire qu’après l’accord préalable de la CNSS. Ainsi, l’assuré doit déposer une demande d’entente préalable constituée de la prescription du médecin traitant et du devis de la prestation.

Exclusif – Projet WessalBouregreg

3,5 milliards de DH pour la phase 2

La société WessalBouregreg négocie un prêt de 65 millions d’euros (environ 720 millions de DH) avec la Banque européenne d’investissement. Ce prêt devra cofinancer la deuxième phase du programme WessalBouregreg dont l’investissement est estimé à 3,5 milliards de DH, soit 322 millions d’euros, sur un total du programme de 8,73 milliards de DH à réaliser d’ici 2024 en 3 phases.

Le programme WessalBouregreg s’apprête à entamer sa deuxième phase. Prévue entre 2018 et 2022, cette nouvelle étape nécessitera un investissement d’environ 3,5 milliards de DH. Des bailleurs de fonds internationaux devront contribuer au financement. Selon une source digne de foi, la société WessalBouregreg négocie avec la Banque européenne d’investissement (BEI) un prêt de 65 millions d’euros (autour de 720 millions de DH) pour couvrir à environ 20% le coût de cette deuxième phase, estimée à 322 millions d’euros. Selon notre source, les négociations sont très avancées. Le dossier de prêt est désormais sur la table des administrateurs de la BEI pour examen final et approbation. Le programme WessalBouregreg est à réaliser entre 2016 et 2024, sur 3 phases, pour un coût total d’investissement estimé à 8,73 milliards de DH avec des capitaux propres estimés à 2,9 milliards. Cet ambitieux programme s’inscrit dans le cadre du mégaprojet global d’aménagement de la vallée du Bouregreg, portant sur une zone de 5.750 hectares et segmenté en 6 séquences, visant à offrir un lieu de vie agréable et convivial, commun aux habitants et visiteurs de Rabat et Salé. Ceci à travers le développement d’infrastructures et d’espaces culturels et de loisirs ainsi que de zones résidentielles, commerciales et touristiques. Le projet comprend également des ouvrages de transport public répondant à la problématique du transport collectif dans l’agglomération.

Le programme WessalBouregreg s’étend, lui, sur une superficie totale d’environ 112 hectares, y compris le grand théâtre de Rabat, le musée d’archéologie qui seront réalisés par l’Agence pour l’aménagement de la vallée du Bouregreg, ainsi que la tour BMCE Bank of Africa. Le plan de masse du programme WessalBouregreg propose une superficie constructible (m2 plancher) d’environ 874.567 m2 répartie sur des zones résidentielles, de commerce, de bureaux, équipements socioculturels, sanitaires, de loisirs et parkings. Cette superficie est répartie à hauteur de 61,5%, côté Rabat, et 38,5%, côté Salé. Le logement résidentiel occupe 59% de la superficie constructible avec environ 515.427 m2. Un total de 4.200 unités résidentielles est proposé dans le cadre du Master plan, réparties sur 22 parcelles avec en moyenne 200 unités par parcelle. Deux composantes hôtelières sont prévues dans le projet, dont un sera porté par la chaîne hôtelière Hilton.  En outre, le quartier culturel constituera le cœur et l’âme du projet dont le but global est de réaliser la plus importante zone de culture et de loisir dans la région tout en mettant en exergue le positionnement de «Rabat ville lumière capitale de la culture». Ceci grâce à une animation et un programme culturel ambitieux que complèteront le grand théâtre – en cours de construction -ainsi que le musée d’archéologie. En termes d’emplois, le projet WessalBouregreg, animé par des activités culturelles et économiques, de loisir et de tourisme, permettra la création à terme de plus de 10.000 postes.

L'economiste

Emballage métallique : Ardagh augmente ses capacités

Ardagh, société spécialisée dans l’emballage métallique, va monter en régime. L’industriel, qui fête ses dix années de présence à Casablanca, annonce de nouveaux investissements destinés à améliorer ses capacités de production. « L’investissement, qui intègre des fonctionnalités de production, d’inspection et de palettisation de pointe, consolide la position de l’entreprise en tant que producteur leader de boîtes de conserve de fruits de mer », souligne la société irlandaise. La société affirme avoir normalisé une jauge de 0,14mm sur son emballage métallique. Il s’agit de la jauge la plus mince dans l’industrie, ce qui permet d’améliorer la durabilité des produits.

Gazoduc Maroc-Nigeria : Ce qui a été déjà réalisé

Le Maroc renforce sa coopération avec le Nigeria. Il a signé, dimanche soir, trois nouveaux accords bilatéraux avec ce pays, dont un portant sur le projet de gazoduc. Ce dernier concerne concrètement la réalisation de la phase suivante du projet stratégique du gazoduc régional connectant les ressources gazières du Nigéria aux pays de l’Afrique de l’Ouest et au Royaume. Quant au second accord conclu par le groupe OCP et le Fonds souverain nigérian « Nigeria SovereignInvestmentAuthority », il porte sur la mise en place d’une plateforme industrielle au Nigeria pour la production d’ammoniaque et des produits dérivés. Le troisième accord est, pour sa part, relatif à la coopération dans le domaine de la formation professionnelle agricole et de l’encadrement technique entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et le son homologue nigérian.

Concernant le gazoduc, la coopération avance dans le bon sens. A ce stade, les deux parties, l’ONHYM et la NNPC (Compagnie pétrolière nationale du Nigeria), ont parrainé conjointement une étude de faisabilité et une FEED (ingénierie de base) pour le projet. « Les parties nigériane et marocaine ont travaillé de manière efficace et constructive afin de s’assurer que l’étude de faisabilité du gazoduc, qui est la première phase de ce projet stratégique, soit réalisée par le contractant de manière professionnelle et conformément aux meilleures pratiques internationales », assurent-elles. Ainsi, elles ont évalué trois tracés jusqu’ici: le premier est un tracé offshore, le second est un tracé onshore qui longe la côte, tandis que le troisième est mixte. « Pour des raisons d’ordre économiques, politiques, juridiques et sécuritaires, le choix s’est opéré sur une route combinée onshore/offshore », ont expliqué la directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra, et le patron de NNPC, Farouk GarbaSaid. « Le gazoduc mesure approximativement 5.660 km et son CAPEX (dépenses d’investissement) a été défini », ont-ils précisé.

Maroc-Nigeria : Voici les dossiers au menu de la visite du président Buhari

Le déplacement du président du Nigeria, MuhammaduBuhari, au Maroc permettra d’aborder plusieurs dossiers qui lient l’axe Rabat-Abuja. Les deux pays vont ainsi discuter du renforcement des accords existants dans le domaine engrais, le projet de gazoduc Maroc-Nigeria, la coopération dans l’éducation, ainsi que la mise en place d’une plateforme chimique pour exploiter les ressources gazières du Nigeria et soutenir l’industrie du phosphate au Maroc.

Le Maroc avait conclu en décembre 2016 des accords avec le Nigeria pour relancer les usines de mélange d’engrais abandonnées dans le pays ouest-africain. Selon Abuja, jusqu’à présent, 14 usines ont été revitalisées, ce qui permet de disposer d’une capacité de 2,3 millions de tonnes d’engrais par an. Au menu des discussions également, l’adhésion du Royaume à la CEDEAO et la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026.

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Le rapport sur les hydrocarbures prochainement débatu en plenière à la Chambre des représentants

Le bureau de la Chambre des représentants a tenu jeudi sa réunion hebdomadaire sous la présidence de Habib El Malki.

L’ordre du jour de cette réunion comprenait la séance hebdomadaire des questions orales, la législation, le rapport du procureur général du Roi près la Cour de cassation sur l’exécution de la politique pénale, le plan d’action de la Chambre durant cette législative et la réforme de l’administration de la Chambre des représentants, les rapports des commissions permanentes, les relations extérieures et les décisions de la Cour  constitutionnelle.

S’agissant de la séance des questions orales, le bureau de la Chambre a programmé celles concernant les secteurs social, des droits de l’Homme, des affaires intérieures et extérieures et des infrastructures. Le bureau a pris acte des demandes concernant la prise de parole dans le cadre d’un sujet d’actualité et a pris les décisions à ce propos conformément aux dispositions du règlement intérieur.

Concernant la législation, le bureau de la Chambre des représentants, après avoir pris acte des activités des commissions, a réaffirmé l’importance de l’initiative législative des parlementaires et sa détermination dans le cadre de la concertation avec le gouvernement et toutes les composantes de la Chambre à poursuivre son travail visant à atteindre une production législative importante d’origine parlementaire durant cette session et les sessions prochaines.

Et en application de l’article 110 de la loi organique relative au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, le bureau de la Chambre  a présenté le rapport du procureur général du Roi près la Cour de cassation sur l’exécution de la politique pénale et les activités du ministère public à la Commission de la justice, de la législation et des

Après avoir évoqué l’atmosphère sereine et positive qui a marqué le débat sur le plan d’action de la Chambre durant cette législature et son enrichissement par toutes les composantes de la Chambre (le bureau, les présidents des groupes, les commissions permanentes et les cadres administratifs), le bureau a adopté ce plan, tout en décidant de prendre toutes les mesures nécessaires pour sa mise en application.

Concernant le volet de la réforme de l’administration de la Chambre des représentants, le bureau a décidé d’adopter le nouvel organigramme de l’administration qui prend en considération l’évolution que connaît l’administration parlementaire et qui répond aux besoins de l’évolution de la pratique parlementaire en général.

Par la suite, le bureau a pris acte du rapport de la Commission des finances et du développement économique à propos de la mission d’information chargée de l’examen des conditions de concurrence dans le secteur des hydrocarbures et a décidé de le soumettre à la séance plénière pour le discuter et prendre toutes les mesures nécessaires à ce propos.

Le bureau a également pris acte du rapport de la Commission de contrôle des finances publiques sur le fonds de développement rural et des zones de montagne et a décidé de le soumettre à la séance plénière et prendre toutes les mesures accompagnantes de cette décision.

Le bureau a rappelé l’importance de l’appel de S.M le Roi Mohammed VI au gouvernement, au Parlement et aux différentes institutions pour se pencher sur la révision du modèle de développement pour qu’il soit en mesure avec les développements et les mutations que connait notre pays. Et vu l’importance de ce chantier, le bureau a créé une commission ad hoc.

Concernant les relations internationales, le bureau de la Chambre des représentants a donné son accord à l’organisation de plusieurs conférences et à la participation de la Chambre des représentants à plusieurs activités à l’étranger. En ce sens, il a décidé d’organiser des conférences concernant la création de la section marocaine de l’Association internationale des parlementaires pour la paix et le rôle de l’union des conseils économiques et sociaux et les institutions similaires en Afrique pour faire face aux défis de l’immigration. Il a également décidé de la participation de l’institution parlementaire à la conférence sur le contrôle a postériori des lois et a accepté des invitations de quelques parlements régionaux en Espagne et de la Chambre des représentants des Pays-Bas.

Par ailleurs, le bureau de la Chambre s’est enquis de plusieurs décisions de la Cour constitutionnelle.

Challenge

Le Crédit Agricole investit 22 millions de DH dans Bio-Beef

Le groupe Crédit Agricole du Maroc poursuit ses investissements dans la filière agroalimentaire.

En effet, après avoir pris part au capital de Citruma (l’ex-fabricant du jus industriel de marque Marrakech qui a fini par jeter l’éponge en 2017) ou encore du fabricant des produits laitiers Best Milk (dans le cadre d’un plan de sauvetage mis en place en 2014 avec le concours du groupe Boutguerray), la banque verte vient d’investir 22 millions de DH dans Bio-Beef à travers une recapitalisation ayant hissé le capital de ce 1er abattoir privé de viande rouge au Maroc de 12 millions de dirhams à 24,4 millions de DH (prime d’émission incluse).

L’arrivée dans le tour de table de la banque fait partie d’un plan de restructuration incluant la conversion en capital de créances exigibles avec la participation de l’actionnaire fondateur, le groupe FinanceCom également présent, par ailleurs, dans l’élevage bovin à travers Ranch Addarouch, un domaine de 12.000 hectares situé à 40 km de la capitale Ismaïlienne et spécialisé dans la race bovine premium Santa Gertrudis, originaire du Texas aux États-Unis.

Rappelons que l’unité industrielle de Bio-Beef (située à la zone industrielle Sidi Slimane MoulKifane, à proximité de Meknès) avait nécessité plus de 100 millions de DH en investissements cumulés. Depuis son entrée en service 2011, cette entité n’a pas encore trouvé le chemin de la rentabilité. Il faut dire que cette unité d’abattage moderne qui emploie une vingtaine de salariés est positionnée sur un segment très haut de gamme de la viande rouge, ce qui limite ses débouchés et l’empêche d’atteindre la taille critique à rentabiliser l’investissement conséquent qu’elle a nécessité. L’arrivée d’un nouvel investisseur institutionnel sera, peut-être, annonciatrice d’un changement de cap dans son positionnement. Affaire à suivre.

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La BAD débloque 2,2 milliards de DH pour les filières agricoles marocaines

Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des Finances, a présidé, ce vendredi 8 juin à Rabat, la cérémonie de signature d’un accord de prêt avec la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant de 200 millions d’euros (soit environ 2,2 milliards de dirhams), pour le financement du Programme d’appui au développement inclusif et durable des filières agricoles (PADIDFA).

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Leila Mokadem Farah, représentante résidente du Bureau national de la BAD au Maroc, et de Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du Développement durable.

Le Programme d’appui au développement inclusif et durable des filières agricoles s’inscrit dans le cadre d’une approche multisectorielle et vient en appui à la stratégie de développement agricole (Plan Maroc Vert). Il a pour objectif de contribuer au renforcement de la compétitivité du secteur agricole pour une croissance économique inclusive et durable à travers la promotion des chaines de valeur, la création de l’emploi, l’amélioration du climat des affaires et la gestion durable des ressources naturelles.

Le Maroc sur le point d’émettre son premier Sukuk souverain

Le Maroc s’apprête à émettre son premier sukuk souverain, d’un montant de 1 milliard de dirhams. C’est ce que rapporte l’agence Reuters qui précise que l’opération est envisagée «dans les prochaines semaines».

L’opération intervient après la finalisation du cadre réglementaire régissant les émissions de Sukuk, a annoncé jeudi le ministre des Finances Mohamed Boussaid.

«Le cadre légal est maintenant prêt pour que le Maroc émette son premier souverain sukuk dans les semaines à venir», a déclaré Boussaid à Reuters par téléphone.

Plus tôt dans la journée, le Conseil de gouvernement, réuni sous la présidence du Chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a approuvé un projet de décret relatif à l’application de la loi sur la titrisation des actifs.

Selon le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalf, ce projet de décret abroge un précédent décret en stipulant que les dispositions et caractéristiques techniques de chaque type de titres «Sukuk», après l’avis de conformité du Conseil Supérieur des Oulémas, sont fixées sur décision de l’autorité gouvernementale chargée des finances. Cela donne plus de liberté au ministère dans le pilotage de ces nouvelles émissions.

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« Tirelire », « ordre mondial », « G8″… Derrière ces mots-clés, autant de lignes de fracture ayant marqué le sommet du G7 (Etats-Unis, Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon) de vendredi et samedi au Canada.

– Tirelire

« Nous sommes la tirelire que le monde entier pille. Cela va cesser », a déclaré Donald Trump, lancé dans l’une de ses diatribes récurrentes contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis, eux-même très remontés contre les nouveaux tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium.

Ordre mondial

« Ce qui m’inquiète le plus (…) est de voir que l’ordre mondial, fondé sur des règles communes, se retrouve défié non par les suspects habituels, mais, de façon surprenante, par son principal architecte et garant: les Etats-Unis », s’est inquiété le président du Conseil européen Donald Tusk, face aux assauts répétés de Washington contre le principe même du multilatéralisme.

Ami

« C’est mon ami », a lancé le président américain à propos de son homologue français Emmanuel Macron. Le président français venait quelques instants auparavant de serrer très vigoureusement la main de Donald Trump, au point d’y laisser une empreinte blanche de son pouce, saisie par les photographes.

– Dix sur dix

« Je ne suis pas le genre de personne qui donne des notes », a sèchement répondu la chancelière allemande Angela Merkel. Elle était interrogée sur des déclarations de Donald Trump, qui a décerné une note de « dix sur dix » à sa relation avec « Angela (Merkel), Emmanuel (Macron), Justin (Trudeau) », le Premier ministre canadien, en dépit des tensions manifestes entre eux.

G8

Donald Trump a plaidé pour un retour au format du « G8 », en réintégrant la Russie aux côtés des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l’Italie, du Royaume-Uni et du Japon. Le nouveau chef du gouvernement populiste italien Giuseppe Conte l’a d’ailleurs soutenu.

Moscou avait été exclu du club en 2014 après l’annexion de la Crimée. Emmanuel Macron, qui sera l’hôte du prochain G7 à Biarritz (sud-ouest de la France) en 2019, a dit que ce retour se fera « si et seulement si les accords de Minsk sur l’Ukraine sont respectés ».

Comptes sociaux : les banques marocaines obtiennent une nouvelle dérogation

  • Les banques veulent aligner la publication des comptes consolidés avec celle des comptes sociaux.
  • BAM a donné son feu vert.

L’entrée en vigueur en 2017 de la publication des comptes trimestriels des banques obligeait ces dernières à dévoiler leurs copies arrêtées fin mars au plus tard le 31 mai. Mais dans une circulaire diffusée par BAM en début d’année , le régulateur avait offert une première dérogation, concernant uniquement les comptes consolidés. Dans cette circulaire, la direction de la supervision bancaire relevant de Bank Al-Maghrib avait demandé aux banques la certification de la première application de la norme IFRS 9. Cette certification doit intervenir préalablement à la publication des comptes consolidés au titre du premier trimestre 2018, d’où l’accord d’un délai de grâce pour les comptes consolidés jusqu’à fin juillet 2018.  En revanche, la publication des comptes sociaux du premier trimestre 2018 devait intervenir sans changement fin mai 2018.

Or, à cette date (le 7 juin), seules deux banques ont publié leurs comptes sociaux. Il s’agit de Crédit du Maroc et  de CIH Bank. La première a même livré ses comptes consolidés. Nous avons donc sollicité la banque centrale pour avoir plus d’explications. Il s’agit en réalité d’une dérogation demandée par les banques concernant les comptes sociaux  : «Cette situation s’explique par un souci de la majorité des banques d’aligner la publication de leurs comptes consolidés avec celle de leurs comptes sociaux. De ce fait, elles ont sollicité une publication unifiée des deux types de comptes, en s’appuyant sur le délai supplémentaire qui leur est accordé, pour la publication des comptes consolidés, dans le cadre de la mise en œuvre de la norme IFRS9», nous explique-t-on auprès de la banque Centrale.

LA VIE ECO

OUTSOURCING : CAP SUR LES MARCHÉS ANGLOPHONES ET HISPANOPHONES

Depuis quelques mois, les offres portent sur des profils de téléconseillers anglophones et hispanophones. Les grands opérateurs marocains élargissent leur marché en s’implantant dans d’autres pays africains et européens.

Le secteur de l’outsourcing et de la relation-client opère un virage stratégique des plus inédits. Boosté au Maroc par des acteurs de premier plan tels Webhelp, Phone Group et le marocain Intelcia, ce repositionnement stratégique marque la fin du cantonnement au marché francophone, considéré comme naturel, au profit d’une approche bien plus large et plus ambitieuse que le modèle sur lequel les centres de la relation-client fonctionnaient : celui axé sur les marchés anglophone et hispanophone.

L’idée de diversifier ainsi les foyers de développement faisait déjà son chemin en 2012. Les opérateurs considéraient déjà la question avec le plus grand intérêt, vu que le potentiel de croissance des activités d’outsourcing au Maroc était limité par le nombre de marchés accessibles, en l’occurrence les pays francophones d’Europe et d’Afrique. Et étant donné que la concurrence dans le secteur est des plus rudes, la course effrénée vers le positionnement panafricain s’imposait, alors, comme l’unique alternative pour maintenir la pérennité des activités. Or, le temps a eu raison de cette posture, et les paliers de croissance initialement visés rapidement atteints. Il fallait donc élargir le champ des compétences et viser plus loin pour que le secteur, considéré par AbderrafieHanouf, directeur général de MedZSourcing, comme étant «l’un de ceux qui créent le plus d’emplois au Maroc», puisse se globaliser.

Intelcia au Portugal

Ceux qui suivent de près l’évolution du secteur ont sans doute remarqué que, depuis plusieurs mois, les offres d’emploi, publiées sur les sites d’annonces et sur les pages des opérateurs, ont «shifté» vers des profils de téléconseillers anglophones et hispanophones.
Pour un acteur comme Intelcia, une des rares entreprises marocaines de l’offshoring à briller sur le plan international, l’avenir était tout tracé. Restait de se doter des moyens de ses ambitions afin de relever les défis que le groupe s’est imposé. Le management d’Intelcia soutient qu’«avec une implantation au Maroc, en France, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et dans l’Océan indien, Intelcia a su développer un savoir-faire certain pour accompagner les clients francophones et anglophones. Ceci étant, la stratégie de développement pour les années à venir est axée sur la pénétration de nouveaux marchés».

Le groupe vient d’inaugurer, le 20 mars dernier, ses premiers centres de relation-client à Madagascar et à l’île Maurice, par l’intégration des sites d’externalisation d’Outremer Télécom dans ces deux pays. En février dernier, il a annoncé son implantation au Portugal, signant ainsi sa deuxième implantation européenne.

telquel.ma

Le tracé du gazoduc Maroc-Nigeria acté devant Mohammed VI et MuhammaduBuhari

C’est à l’issue d’un entretien en tête à tête que le roi Mohammed VI et le président nigérian MuhammaduBuhari ont présidé la cérémonie de signature de trois accords de coopération  dont un portant sur le projet de gazoduc Maroc-Nigeria ce dimanche 10 juin . Les tenants et les aboutissants de ce projet colossal ont ji exposés  par Farouk GarbaSaid, directeur général de la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC) et Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).

Un tracé mixte

Devant les deux chefs d’Etat, les deux responsables ont évoqué la première phase  du projet, les études de faisabilité,  assurant que celle-ci a été préparée « de manière efficace et constructive afin de s’assurer que l’étude de faisabilité du gazoduc […] soit réalisée par le contractant de manière professionnelle et conformément aux meilleures pratiques internationales ».

A l’issue de cette étude de faisabilité,  trois tracés ont été établis par la NNPC et l’ONHYM. Le premier est un tracé offshore, le second est un tracé onshore qui longe la côte tandis que le troisième est un tracé mixte. « Pour des raisons d’ordre économiques, politiques, juridiques et sécuritaires  » le choix du Maroc et Nigéria s’est finalement porté sur le tracé mixte, une combinaison onshore-offshore.

« Le gazoduc mesure approximativement 5.660 km et son CAPEX (dépenses d’investissement, ndlr) a été défini » relaie la MAP sans toutefois donner plus de précisions.  Selon les responsables de l’ONHYM et de la NNPC, la construction du gazoduc devrait être opérée en plusieurs phases et  répondre aux besoins des pays traversés et de l’Europe «  au cours des 25 prochaines années  ».

Recherche de financements

Farouk GarbaSaid et Amina Benkhadra ont également annoncé le lancement de la deuxième étape du projet, la FEED (Front-End Engineering Design, études d’ingénerie de base).  Celle-ci devrait permettre, à travers la signature de protocoles d’accords,  d’impliquer les pays traversés et la CEDEAO, de valider les volumes disponibles pour l’Europe par les Majors au Nigeria et par NNPC, et d’entamer les discussions avec les opérateurs du champ Tortue au large du Sénégal et de la Mauritanie. Cette phase du projet devrait également permettre au Maroc et au Nigeria de sonder d’éventuels clients européens.

La FEED sera également l’occasion pour Rabat et Abuja «  d’affiner les estimations de couts d’investissements et d’exploitation, de finaliser l’analyse économique sur la base des volumes et des hypothèses de construction finalisés et d’entamer les discussions avec les banques internationales de développement pour tester leur disposition à financer ce projet  » rapporte la MAP.

Le Maroc en soutien de l’agriculture nigériane

Deux autres accords bilatéraux ont été signés lors de cette cérémonie présidée MuhammaduBuhari et Mohammed VI. Le premier, est un protocole d’accord entre l’Office Chérifien des Phosphates (OCP S.A) et le Fonds souverain nigérian (Nigeria SovereignInvestmentAuthority, NSIA) pour le développement d’une plateforme industrielle au Nigeria pour la production d’ammoniaque et des produits dérivés . Il a été signé par Mostapha Terrab, PDG de l’OCP  et UcheOrji, DG du NSIA.

Le dernier accord signé ,  une convention de coopération dans le domaine de la formation professionnelle agricole et de l’encadrement technique entre le ministère de l’Agriculture marocain et le ministère nigérian de l’Agriculture et du développement rural. Il a été signé par les ministres de l’Agriculture marocain et nigérian, Aziz Akhannouch et AuduOgbeh.

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L’emploi américain positif pour la Bourse, mais gare au G7 à Québec

La Bourse de Paris est attendue en hausse à la faveur de la progression de Wall Street après les bons chiffres de l’emploi américain vendredi. La prudence sera cependant de mise avant le G7 à Québec. Société Générale, Accor et Air France-KLM retiendront l’attention.

La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse à l’instar des places asiatiques, elles-mêmes encouragées par le recul du taux de chômage américain à un plus bas de 18 ans. Les investisseurs ne devraient cependant pas se départir d’une certaine prudence avant la réunion du G7 à Québec vendredi et samedi, où il sera largement question des tarifs douaniers. Vers 8h30, le contrat future juin sur indice Cac 40 gagne 25,5 points.

Un G7 sous haute tension

Six des sept pays des membres du G7 ont manifesté leur irritation sur la question des taxes sur l’acier et l’aluminium en demandant au secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, de transmettre « leurs craintes et leur déception unanimes » à Donald Trump. Dimanche, la Chine a prévenu les Etats-Unis que les accords passés récemment entre les deux pays seront caducs si Washington met en place ses nouvelles mesures sur le commerce et les entreprises. Les discussions s’annoncent donc tendues à Québec en fin de semaine et certains commentateurs se demandent si cela vaut vraiment la peine d’organiser cette rencontre du fait des divisions entre les pays du G7.

En Europe, le nouveau gouvernement italien devrait être confirmé ce lundi et ce dernier prévoit toujours de mettre en place un revenu universel, un abaissement de la fiscalité et de revenir sur les récentes réformes concernant les retraites. En Espagne, la situation politique semble s’éclaircir, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez ayant annoncé qu’il gouvernera sans Podemos après le vote de défiance à l’encontre de l’ancien président du gouvernement Mariano Rajoy.

Du côté des valeurs, UniCredit pousse à une fusion avec Société Générale, ce qui déboucherait sur un rapprochement entre les deux plus grandes banques européennes, rapporte le Financial Times en citant des sources proches du dossier. La banque française a démenti la tenue de discussions au sein de son conseil d’administration en vue d’une fusion avec la banque transalpine.

Accor convoite la participation de l’Etat dans Air France-KLM, qui s’élève à 14,3%, indiquent Les Echos.

Airbus est favori pour une commande de Vistara, propriété de l’indien Tata et de Singapore Airlines, pour un maximum de 60 avions monocouloirs, rapporte Bloomberg en citant des sources proches des négociations.

Parmi les notes d’analystes, Société Générale a intégré STMicroelectronics dans sa « premium list ». Jefferies a repris la couverture de Michelin à « achat » pour viser 135 euros. Credit Suisse a relevé Elior de « neutre » à « surperformance ». HSBC a dégradé Hermès de « conserver » à « alléger ».

LA TRIBUNE

Libye et Libor : Société Générale règle ses deux litiges pour 1 milliard

La banque française annonce avoir conclu des accords de principe avec les autorités américaines et françaises pour mettre un terme aux enquêtes sur l’affaire de soupçons de corruption en Libye et de manipulation du taux interbancaire Libor. Le montant des transactions n’est pas divulgué, mais est couvert par la provision d’un milliard d’euros.

« Une question de semaines » avait répété le directeur général de la Société Générale, Frédéric Oudéa, en présentant les résultats du premier trimestre le mois dernier. La banque de La Défense annonce, ce lundi 4 juin, avoir enfin trouvé des accords transactionnels de principe avec les autorités américaines et françaises au sujet de deux litiges qui pesaient sur ses perspectives. Il s’agit de l’affaire de soupçons de corruption en Libye et du scandale de manipulation du taux interbancaire Libor, pour lequel plusieurs banques internationales ont déjà été condamnées.

« Société Générale est parvenu à des accords de principe avec le U.S. Department of Justice (DOJ) et la U.S. Commodity Futures Trading Commission (CFTC) mettant fin à leurs enquêtes relatives aux soumissions IBOR présentées par Société Générale (le « dossier IBOR ») et avec le DOJ et le Parquet national financier français (PNF) mettant fin à leurs enquêtes relatives à certaines opérations avec des contreparties Libyennes (le « dossier Libyen ») », indique la banque dans un communiqué.

Ces accords « nécessitent une approbation judiciaire et ont été soumis aux juridictions française et américaine pour des audiences devant se tenir les 4 et 5 juin ». La banque ne peut divulguer à ce stade le montant de ces accords transactionnels mais précise :

« Le montant devant être payé est entièrement couvert par la provision inscrite dans les comptes de Société Générale qui a été allouée aux dossiers IBOR et Libyen. Ces versements n’auront donc pas d’impact sur les résultats », insiste la banque.

La Société Générale indique dans son rapport annuel qu’elle a alloué à ces deux dossiers « environ 1 milliard en contre-valeur euro » de provisions dans ses comptes.

Violation d’embargos : dernier litige à régler

Dans le cadre de l’affaire libyenne qui portaient sur des soupçons de corruption dans le cadre de transactions avec le fonds souverain libyen (LibyanInvestmentAuthority, LIA), la banque avait conclu un accord financier de quelque 963 millions d’euros il y a un an avec la LIA.

Quant à l’affaire Libor, la Société Générale avait dû sacrifier son directeur général délégué Didier Valet, responsable des activités de marché, afin de ne pas écoper d’une amende bien supérieure.

Il lui reste un litige à régler, celui de soupçons de violation des embargos américains, avec l’OFAC, l’entité du Trésor américain chargée de faire respecter les embargos.

L’action Société Générale gagne 2,5% ce lundi matin.

G7 Finances : « inquiétude unanime » sur la guerre commerciale de Trump

Le G7 Finances s’est achevé samedi sur une protestation unanime contre la politique commerciale agressive américaine, les principaux alliés de Washington exhortant Donald Trump à revenir sur sa décision d’imposer des taxes sur l’acier et l’aluminium la semaine prochaine lors du sommet des chefs d’Etat au Québec.

Donald Trump va-t-il écouter les inquiétudes unanimes de ses alliés et descendre d’un cran dans sa guerre commerciale ? Le G7 Finances s’est achevé samedi sur une protestation unanime contre la politique commerciale agressive américaine.

« Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales ont demandé au secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin de faire part (à la Maison Blanche) de leur inquiétude unanime et de leur déception », a déclaré le ministre canadien des Finances Bill Morneau à l’issue de trois jours de réunion à Whistler, une station de ski de l’ouest du Canada.

Signe de la grande discorde, le G7 Finances n’a pas donné lieu à une déclaration commune mais à une succession de conférences de presse séparées.

« Les ministres et les gouverneurs se sont mis d’accord sur le fait que les discussions (sur le commerce) devaient se poursuivre au sommet à Charlevoix où une décision doit être prise », a également indiqué M. Morneau.

Un G7 « tendu et difficile »

Au moment où l’économie de la planète affiche un taux de croissance (+3,9%) solide et inédit depuis la crise financière de 2008, Allemagne, Canada, France, Japon, Italie et États-Unis auraient dû plancher sur les recettes pour faire en sorte que cette croissance soit partagée par le plus grand nombre.

« Malheureusement« , ont déploré Canada, France et Allemagne, ces discussions ont été largement éclipsées par le spectre d’une guerre commerciale, l’administration Trump étant montée d’un cran dans son offensive contre ses alliés en mettant en application vendredi de nouvelles taxes douanières sur leur acier et leur aluminium.

Ces taxes « compromettent un commerce ouvert et sape la confiance en l’économie mondiale« , a également commenté Bill Morneau, qui a exprimé à son homologue américain Steven Mnuchin dans « des mots durs », selon ses propres termes, le « complet désaccord » d’Ottawa avec Washington.

Le G7 a été « tendu et difficile« , a résumé de son côté le ministre français Bruno Le Maire, estimant que cette réunion avait plutôt été un « G6 + 1 » avec des États-Unis « seuls contre tous, qui font courir le risque de déstabilisation économique à la planète« .

Dans l’attente d’une reculade de Trump au sommet des chefs d’Etat de la semaine prochaine

« Nous croyons au G7« , a rétorqué Steven Mnuchin, tout en reconnaissant qu’il y avait eu « un consensus unanime sur l’inquiétude » exprimée par les six autres partenaires de Washington en matière de conflit commercial.

Il a assuré qu’il en avait fait part au président Donald Trump à l’approche du sommet des chefs d’État et de gouvernement qui va se dérouler vendredi et samedi prochains.

Bruno Le Maire a exhorté l’administration américaine à faire d’ici là « un geste » et à prendre « les bonnes décisions pour apaiser la situation et alléger les difficultés« . « La semaine prochaine dépendra de la décision que l’administration (américaine) est prête à prendre dans les prochains jours et dans les prochaines heures, je ne parle pas de semaines à venir« , pour éviter une guerre commerciale, a-t-il estimé.

Les Etats-Unis temporisent… mais Trump tweete

Steven Mnuchin s’est, lui, efforcé de minimiser le rôle que jouerait le commerce au sommet des chefs d’Etat, relevant d’autres problématiques importantes comme les sanctions sur l’Iran ou le sommet prévu avec la Corée du Nord.

Mais au moment où les discussions s’achevaient à Whistler, Donald Trump s’est fendu de nouveaux tweets fustigeant le libre-échange.

« Si nous taxons à hauteur de 0 un pays pour qu’il nous vende ses marchandises et qu’en retour, il taxe à 25, 50 ou 100% les nôtres (…) ce n’est pas un commerce libre et équitable, c’est du commerce stupide! », a-t-il écrit.

Et dans un second tweet, il a une nouvelle fois martelé qu’avec un déficit de biens de quelque 800 milliards de dollars, les Etats-Unis avaient été « arnaqués par les autres pays depuis des années« . En incluant les services, le déficit américain avec le reste du monde s’est élevé à 566 milliards en 2017.

La Chine menace, l’OMC saisie par l’UE et le Canada

L’Union européenne et le Canada ont d’ores et déjà saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) tandis que le Mexique a adopté des représailles sur des produits américains.

Mais de l’avis de tous, la guerre commerciale n’est toutefois pas encore déclarée tant que Donald Trump ne met pas à exécution ses menaces d’imposer des taxes sur l’automobile, un des secteurs au coeur des échanges du commerce mondial.

Reste à savoir aussi comment va évoluer l’autre grand front commercial ouvert contre la Chine par Donald Trump. Son secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, est arrivé à Pékin samedi pour trois jours de nouvelles discussions.

Mais la Chine a déjà prévenu : les fruits des négociations sino-américaines engagées pour désamorcer les tensions commerciales entre les deux puissances « deviendront sans effet » si les Etats-Unis adoptent des sanctions et droits de douane punitifs à l’encontre de la Chine, a mis en garde Pékin dimanche.

Cet avertissement a été rapporté par l’agence étatique Chine nouvelle à l’issue de nouveaux pourparlers menés dans la capitale chinoise par le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross. Les deux pays avaient annoncé un armistice courant mai dans leur différend commercial, mais l’administration Trump a remis sur la table mardi la menace de droits de douane punitifs contre des produits chinois.

Le Matin

Protection des données personnelles

RGPD 2018 : Ce qui change pour les entreprises marocaines

Cette loi permet en effet de mieux protéger les données personnelles des citoyens européens quel que soit le lieu de traitement de ces informations. «Le Maroc ayant un tissu d’entreprises qui opère notamment dans le offshoring, les centres d’appels, … est donc concerné et doit ainsi se conformer à cette loi », a indiqué Mme Mme Saloua KarkriBelkeziz, présidente de la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APAEI), invitée vendredi de « l’Info en Face » sur Matin TV. Il s’agit donc d’une obligation pour les entreprises marocaines afin de se conformer à cette loi notamment pour celles qui manipulent, directement ou via la sous-traitance, des données personnelles de citoyens européens, explique Mme KarkriBelkeziz. Si cette mesure n’est pas respectée, l’entreprise marocaine risque des sanctions financières allant jusqu’à 4% de son chiffre d’affaire, précise-t-elle. Et de préciser que le citoyen marocain n’est pour le moment pas concerné par cette loi. Il est protégé par la loi de 2009 qui a donné naissance à la Commission nationale de contrôle de la protection des données personnelles (CNDP). Par ailleurs, comme le note Mme KarkriBelkeziz, l’APEBI, la CNDP, ainsi que le ministère de tutelle, travaillent sur des amendements pour rendre cette loi conforme au nouveau règlement européen. « Nous avons proposé un mémorandum qui sera probablement discuté lors de la prochaine session parlementaire », a-t-elle indiqué.

L'economiste

Maroc-CEDEAO : La DEPF dresse le potentiel commercial

D’importantes opportunités commerciales s’offrent au Maroc en cas d’adhésion à la CEDEAO avec la suppression des tarifs douaniers. C’est ce qui ressort d’une étude de la Direction des études et prévisions financières (DEPF) et de Policy Africa. Le document souligne que les produits de l’industrie textile/habillement pourraient constituer un marché porteur pour le Royaume. Ils sont caractérisés à la fois « par une forte spécialisation du Maroc et par une dynamique importante des importations de la CEDEAO ». Pourtant, la part de marché du Maroc ne se situe qu’à 0,3% dans les meilleurs cas. Le Royaume reste en effet largement distancé par la Chine et l’Inde, alors que ce marché connaît une belle dynamique avec une progression annuelle de 5% du marché de la chaussure.

« Le Maroc est quasi absent sur le marché de la chaussure avec une part de 0,9% seulement », souligne l’étude, précisant qu’en cas d’adhésion, la suppression des droits à l’importation, fixés actuellement à 20% pour les articles d’habillement et 15% pour les chaussures, « serait de nature à renforcer l’accès des produits marocains en favorisant leur compétitivité prix ».

En outre, l’adhésion à la CEDEAO pourrait renforcer la part du Maroc dans les produits « Équipement pour distribution de l’électricité ». Le principal fournisseur des pays ouest-africains reste aujourd’hui la Chine avec 40% de part de marché, alors que la part du Royaume se situe à 6,2%. Les « Légumes, frais, réfrigérés, conservés, séchés  » offrent aussi un important potentiel à l’export pour. A ce jour, le Royaume ne capte que 3,6% des achats de la CEDEAO dans ces produits, ce qui est très loin des parts de marché des Pays-Bas (55%) et de la Chine (13%). Ce n’est pas tout : le Maroc ne détient que 4% du marché du poisson frais et conservé, d’où le gros potentiel qui s’offre au Royaume avec l’entrée à la CEDEAO. L’étude identifie par ailleurs d’autres produits tels que les véhicules pour transport de personnes, les appareils sanitaires et de plomberie comme des opportunités commerciales à explorer.

Investissement, échanges, créations d’emplois: Les ingrédients qui stimulent la croissance

  • Elle avoisinera les 4%
  • Ces restrictions commerciales qui dérangent
  • L’analyse de l’OCDE

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Après une longue période de croissance atone, l’activité économique mondiale croît enfin au rythme d’environ 4%. Dans les perspectives économiques (1) (publiées en marge des travaux du Forum 2018 organisé les 29 et 30 mai à Paris), l’OCDE explique ce rebond par le dynamisme dans l’investissement, les échanges mondiaux et des créations d’emplois.

Le tout sur fond de politiques monétaires très accommodantes et d’assouplissement budgétaire. L’Organisation de coopération et de développement économiques appelle à une accélération des réformes. Il faut notamment investir dans l’éducation, les compétences et les infrastructures numériques.

■ La croissance de l’investissement s’est accélérée: Dans les économies avancées, l’investissement des entreprises devrait croître en moyenne à un rythme compris entre 3,5 et 3,75% par an sur la période 2018-2019. Il devrait être particulièrement robuste aux Etats-Unis, avec une progression annuelle moyenne de 5,5% sur la période. Elle est soutenue par l’effet des réformes fiscales et des conditions financières favorables. Le rythme de croissance dynamique de l’investissement devrait également se maintenir dans de nombreuses économies d’Europe centrale et orientale. Dans plusieurs économies de marché émergentes, notamment l’Inde, l’Indonésie et la Turquie, l’investissement devrait être dynamique. Mais l’intensité globale de l’investissement mondial (Chine incluse) ne devrait dépasser que très légèrement les moyennes à long terme.

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Politiques commerciales/Orientations restrictives: L’étude de l’OCDE est publiée à l’approche de la possible application par les Etats-Unis de taxes punitives sur l’acier et l’aluminium.  La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a jugé «improbable que les Etats-Unis accordent à l’UE d’ici au 1er juin une exemption permanente de leurs taxes sur l’acier et l’aluminium et s’attend au mieux à des quotas de la part des Américains». Si l’UE se voit finalement appliquer les droits de douane annoncés, elle a préparé des contre-mesures sur une liste de produits américains emblématiques, comme le beurre de cacahuète, les jeans ou le bourbon, qui pourraient être mises en place à compter du 20 juin. Mais si Washington choisit de lui imposer des quotas, cette réponse deviendrait caduque. Le président américain a annoncé le 23 mai qu’il envisageait de nouvelles taxes sur les importations de véhicules aux Etats-Unis. Il a ouvert une enquête sur les importations de véhicules et leur impact sur la sécurité nationale américaine.

■ Impact négatif sur la confiance: La menace de restrictions commerciales a commencé à exercer un impact négatif sur la confiance. Si de telles mesures venaient à être mises en œuvre, elles auraient des conséquences néfastes sur l’investissement et l’emploi. La mise en œuvre des mesures annoncées antérieurement par les Etats-Unis et la Chine pourrait augmenter le total des coûts des échanges pour ces pays d’environ 0,7% et 0,5% respectivement. Ces restrictions produiraient ainsi des effets sectoriels et locaux importants qui s’ajouteraient à ceux des nouvelles restrictions appliquées par les Etats-Unis aux importations d’acier et d’aluminium, sans toutefois entraîner d’incidences macroéconomiques majeures.

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■ Libéraliser les échanges: Cela étant, la hausse probable des coûts des échanges devrait exercer un effet défavorable sur le niveau de vie des consommateurs et accroître les coûts de production des entreprises. Toute mesure consistant à relever les droits de douane ou à renforcer les obstacles non tarifaires conduirait également à une hausse des prix des produits échangés ou à une baisse des quantités échangées, voire aux deux effets simultanés. Les mesures prises pour libéraliser davantage les échanges internationaux dans un contexte de renforcement de l’intégration commerciale associé à un important développement des chaînes de valeur mondiales, pourraient se révéler bénéfiques pour de nombreux pays. Y compris pour ceux dont les obstacles douaniers sont déjà relativement peu élevés.

■ Lever les obstacles: En complément des droits de douane, d’autres instruments présentent un potentiel plus élevé encore pour dynamiser les échanges et les revenus. En particulier les actions visant à réduire les coûts des échanges liés aux mesures non tarifaires et à lever les obstacles aux échanges de services. De telles réformes contribueraient à renforcer la concurrence et permettraient des gains de productivité et de revenu dans les économies considérées. Aussi bien dans les secteurs ainsi libéralisés que dans les activités intervenant en aval dans les chaînes de valeur locales et mondiales. Plus généralement, les pays devraient redoubler d’efforts pour développer les échanges internationaux et accroître leur participation dans les chaînes de valeur mondiales.

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(1) Les perspectives économiques de l’OCDE ont été présentées le 30 mai à Paris par ÁngelGurría, Secrétaire général de l’OCDE, et Álvaro S. Pereira, Chef économiste de l’OCDE par intérim

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La Grande Bretagne souhaite booster les échanges commerciaux avec le Maroc, après le Brexit

Le ministre britannique de l’Investissement, Graham Stuart, a exprimé, vendredi à Rabat, son souhait de booster les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni, dans un contexte marqué par la sortie prochaine de la Grande Bretagne de l’Union européenne.

S’exprimant lors d’un point de presse, tenu dans le cadre de sa visite de travail au Maroc, Stuart a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les relations commerciales bilatérales qui « restent en deçà du niveau auquel aspirent les deux parties », rappelant que les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni ont augmenté de 36% en 2016 par rapport à 2015 avec un volume globale de 3,5 milliards de dollars.

Il a, à cet égard, fait part de la volonté du Royaume-Uni d’avoir une présence commerciale « plus forte » au Maroc, tout en se félicitant de la présence d’entreprises britanniques dans les secteurs financier, logistique et aérospatiale.

Cette première visite au Maroc a été l’occasion de prospecter les pistes de développement du partenariat maroco-britannique, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’énergie et des infrastructures, a-t-il précisé.

Au cours de sa rencontre avec le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid, les deux parties ont examiné les moyens de renforcer la coopération financière entre la place boursière de Londres et la bourse de Casablanca, en vue de promouvoir les investissements entre les deux pays, a rapporté Stuart.

Il a également mis en avant les opportunités d’investissement au Royaume-Uni dans le cadre du programme de soutien « UK export finance » qui offre des garanties, octroyées par le gouvernement britannique au profit des entreprises marocaines souhaitant s’implanter au Royaume-Uni.

Lors de sa visite à Tanger Med, Stuart s’est informé sur les immenses opportunités dont regorge le Royaume, ainsi que sur le potentiel que recèle le marché marocain, en tant que hub financier vers le marché africain.

Au cours de sa rencontre avec le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, SaidAmzazi, le ministre britannique a salué l’intérêt porté par le Maroc pour la langue et la culture anglaises en prévoyant des accords visant la généralisation de programmes d’enseignement de la langue de Shakespeare à tous les niveaux scolaires, notamment l’enseignement supérieur.

Fiscalité locale : une réforme pour augmenter les recettes

Les recettes locales demeurent faibles par rapport à leurs potentialités.

Le nombre de taxes sera réduit pour donner plus de visibilité aux investisseurs et aux contribuables.

Les collectivités locales ont un rôle important à jouer en matière de développement, mais elles ne peuvent assurer pleinement cette mission sans ressources financières stables et suffisantes.

La réforme de la fiscalité locale était d’ailleurs l’une des recommandations-phares des Assises de la fiscalité organisées en 2013 à Skhirate.

Le département de tutelle, en l’occurrence le ministère de l’Intérieur, prépare dans ce sens un nouveau texte de loi qui sera soumis à approbation au cours de cette année. La mouture finale a atteint un stade très avancé.

Outre le volet législatif, l’objectif est de mettre le nouveau cadre juridique au diapason de l’évolution socioéconomique du pays. Il faut dire que les textes actuels en matière de fiscalité locale commencent à dater.

1,5% du PIB seulement

«La fiscalité locale a besoin d’un profond remodelage. Les textes actuels ont pris un sérieux coup de vieux. Les lois 47-06 sur les taxes locales et 39-07 sur les dispositions transitoires sur les redevances et contributions dues aux collectivités territoriales sont inspirées de la première plateforme de la fiscalité locale des années 60. Il y a eu un changement dans la continuité sans aucune véritable révolution», explique Youssef Oubouali, professeur de droit fiscal.

Et d’ajouter que «l’essor économique du pays ne s’est pas reflété au niveau des recettes. Les taxes locales représentent 1,5% du PIB seulement alors que le potentiel est plus grand encore. Dans les pays européens, la moyenne est de 10% du PIB. Il est temps de remédier à ce dysfonctionnement».

En effet, 2% des collectivités assurent 86% des recettes. La quasi-totalité des communes demeure tributaire des transferts de recettes de la TVA qui sont alloués essentiellement pour des affectations de fonctionnement. Ces entités ont besoin de plus en plus de dotations pour répondre à leurs besoins en matière d’investissement.

Vers une réduction du nombre de taxes

La réforme de la fiscalité envisagée a comme mot d’ordre : simplification, lisibilité et efficacité. Il s’agit avant tout de réduire le nombre d’impôts et taxes qui doit passer de 17 à 6 seulement pour donner plus de visibilité aux investisseurs.

Les taxes seront réparties en deux catégories : celles liées à l’activité et d’autres ayant un aspect foncier. Le ministère de l’Intérieur veut revoir également le mode de calcul.

«Certaines taxes sont basées sur la valeur locative comme la taxe professionnelle. Plusieurs entreprises opérant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, comme les nouvelles technologies, et réalisant un chiffre d’affaires plus important, paient nettement moins d’impôts que d’autres sociétés qui s’activent dans l’industrie. Il est donc essentiel que cette taxe soit indexée sur la nature et la valeur de l’activité», précise Oubouali.

Outre la base de calcul, l’élargissement de l’assiette fiscale sera pris en considération en tant que levier pour développer les recettes et réduire la pression fiscale. «Pour des raisons de territorialité, certaines personnes physiques ou morales sont dispensées d’impôts du fait que le périmètre urbain évolue plus vite que le périmètre fiscal. Plusieurs petits patelins sont devenus de véritables villes et demeurent considérés comme faisant partie du monde rural. C’est le cas aussi des zones périurbaines», explique Oubouali.

La réforme de la fiscalité locale devrait permettre une harmonisation avec la fiscalité nationale à travers la suppression des doubles emplois et des superpositions. Toutefois, force est de constater que son potentiel demeure peu optimisé à cause de la complexité de l’assiette et aussi des problèmes d’identification des contribuables.

«Le recensement des contribuables demeure un véritable casse-tête pour l’administration fiscale surtout au niveau local, à cause de l’existence de l’informel. C’est à ce niveau que la réforme doit se pencher pour renforcer le contrôle et la traque fiscale des fraudeurs», affirme notre fiscaliste.

Par ailleurs, il est à souligner que la réforme de la fiscalité locale n’a pas un caractère purement technique. Elle doit accompagner la politique de l’Etat notamment avec le projet de la régionalisation.

L'economiste

Un centre de recherche coréen sera ouvert à l’INRA

Le Maroc veut tirer profit de l’expertise de la Corée dans le domaine de la recherche et développement. Une question qui figurait parmi les points abordés lors de la visite d’une délégation marocaine à ce pays conduite par le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani. L’agriculture sera parmi les premiers secteurs qui vont bénéficier de cette coopération.

« Les deux pays se sont félicités de l’ouverture prochaine du Centre KOPIA (Programme Coréen pour l’Agriculture) au sein de l’Institut National de Recherche Agronomique au Maroc pour la promotion de la technologie dans le domaine agricole et l’amélioration qualitative et quantitative de la production agricole », indique un communiqué publié suite à la visite officielle de la délégation marocaine dont faisait membre Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale. Dans ses entretiens avec son homologue coréen, il a sollicité également d’accroitre le nombre de la mobilité étudiante qui se limite actuellement à moins d’une dizaine d’étudiants.

 

CMR : Plus de 550.000 cartes d’affiliés livrées

La Caisse marocaine des retraites (CMR) a délivré plus de 550.000 cartes d’affiliés au profit des personnels des établissements immatriculés au régime des pensions civiles. Ces cartes comprennent les éléments d’identification, notamment le numéro d’affiliation à la Caisse. Ainsi, les récipiendaires ont obtenu leurs codes d’accès au portail CMR, ce qui leur permet de consulter à distance leurs situations administratives, de demander une attestation d’affiliation et de souscrire à une retraite complémentaire. À noter que les codes d’accès restent toujours valides pour les affiliés déjà inscrits au portail CMR avant cette opération de distribution de cartes.

Casablanca : Les avocats s’allient à la Conservation foncière

L’Ordre des avocats de Casablanca se joint à l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) pour renforcer l’échange des bonnes pratiques et de consolider les relations institutionnelles. Les deux parties ont en effet signé un partenariat visant, entre autres, à développer les capacités scientifiques et pratiques en plus d’améliorer les compétences des fonctionnaires de l’Agence et des avocats. L’accord favorise aussi l’échange de publications scientifiques des deux parties et la réalisation de publications communes liées au domaine de l’immobilier. Ainsi, les avocats pourront accéder aux fichiers des différentes agences de l’ANCFCC et bénéficieront d’un espace pour sécuriser l’échange électronique des documents et des données.

Sur un autre volet, l’Ordre et le ministère de la Justice ont lancé une plateforme d’échange électronique pour archiver les dossiers des avocats, en leur permettant de les consulter à tout moment.

aujourd'hui

CFC à la conquête des entreprises sud-coréennes

 Les entreprises sud-coréennes se sont informées, jeudi à Busan, des opportunités d’affaires et avantages que propose la place financière Casablanca Finance City (CFC), porte d’entrée à un marché africain prometteur.

Lors d’une conférence tenue en marge des Assemblées annuelles 2018 de la Banque africaine de développement (BAD) sous le thème « CFC, un tremplin pour les opportunités en Afrique: Comment les entreprises coréennes peuvent-elles bénéficier du potentiel des entreprises africaines? », la place financière marocaine a présenté ses différentes activités ainsi que les avantages du statut CFC qui donne droit à une proposition de valeur s’articulant autour de trois volets.

Il s’agit des facilités de Doing Business, de change et des incitations fiscales, a précisé la directrice générale adjointe de CFC, Lamia Merzouki, dans une déclaration à la presse, indiquant que tout entreprise membre de la place financière, bénéficie de la fluidité des capitaux et des personnes, ainsi que de la facilitation d’obtention des documents administratives (permis de travail, visa, carte de séjour, etc).

« Nous sommes venus à Busan pour promouvoir CFC à travers l’organisation d’un roadshow pour présenter les différentes activités et domaines d’intervention de la place financière, ainsi que des meetings one to one avec plusieurs entreprises sud-coréennes, à la fois à Busan et Séoul », a fait savoir Mme Merzouki, ajoutant que la principale cible de la place financière sont les entreprises sud-coréennes qui disposent d’une stratégie africaine.

Elle a dans ce sens, souligné que l’écosystème CFC comprend déjà des entreprises asiatiques, notamment de Chine et du Japon, qui utilisent Casablanca comme capitale africaine des affaires, rappelant que la place financière casablancaise avait signé l’année dernière un partenariat avec Busan International financial center.

Par ailleurs, Mme Merzouki s’est réjouie de la reconnaissance par la BAD de CFC, estimant que la domiciliation du Fonds Africa50 à la place casablancaise témoigne de la pertinence et l’attractivité de Casablanca Finance City en tant que hub économique et financier africain.

Code de la presse : La révision fait polémique

L’amendement du Code de la presse et de l’édition devra attendre. Et pour cause. Les membres de la commission parlementaire permanente chargée de l’enseignement et la communication au niveau de la Chambre des représentants ont décidé de reporter l’examen du projet de loi à une date ultérieure. Des sources au sein de ladite commission ont affirmé que l’examen des nouvelles dispositions ne devra reprendre qu’après l’organisation d’une journée d’étude au Parlement sur la révision dudit code principalement les amendements introduits à la version adoptée initialement par le Parlement. L’examen du texte avait pourtant commencé il y a quelques jours seulement.

La Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication s’était donc réunie en présence du ministre de la culture et de la communication, Mohamed Laaraj. A cette occasion, le ministère avait publié un communiqué annonçant que «le projet vise à exempter les publications périodiques administratives ou scientifiques aussi bien sur support papier ou électroniques, de l’obligation de disposer d’un directeur de publication en vue d’encourager les ouvrages scientifiques et académiques». La même source avait ajouté que le texte proposé «a également pour objectif de combler le vide juridique concernant la publication ou la mise en vente ainsi que la distribution ou la réédition des publications étrangères qui portent atteinte aux constantes de la nation et qui font l’objet d’une interdiction temporaire. Il vise aussi à compléter certaines conditions exigées pour tout directeur de publication des journaux en réadaptant et supprimant certaines dispositions du Code de la presse et de l’édition, et ce, pour éviter une double légifération et faire le distinguo entre les crimes relevant du droit public commis par les médias». Les responsables du ministère disent également que «le projet entend renforcer les principes relatifs aux conditions de l’exercice de la presse surtout le respect de la liberté et du pluralisme garantis par la Constitution».

De leur côté, les parlementaires veulent obtenir plus de garanties afin d’aboutir à une version plus en conformité avec les normes internationales en matière de liberté d’expression. Ce n’est pas la première fois que le Code de la presse et de l’édition suscite le débat entre le ministère de tutelle et les parlementaires des deux Chambres. Il y a quelques mois, les nouvelles conditions imposées par le Code de la presse pour les directeurs des publications avaient propulsé de nouveau le texte sous le feu des projecteurs. Reste à savoir si la prochaine journée d’étude autour du projet permettra de dépasser les divergences entre les différentes parties prenantes. A noter que la journée d’étude annoncée devra connaître la participation de responsables politiques, de parlementaires, des institutions publiques concernées par le sujet ainsi que les syndicats et représentants des professionnels du journalisme.

Un code récent

Le Code de la presse et de l’édition est relativement récent. Il est entré en vigueur en août 2016. Il est notamment composé de trois textes, à savoir le statut des journalistes professionnels, la loi portant création du Conseil national de la presse et celle relative à la presse et à l’édition. Pour le gouvernement de l’époque, l’une des nouveautés phares du nouveau code fut la suppression des peines privatives de liberté à l’encontre des journalistes même si une partie de ces sanctions a été transférée au code pénal.

Le législateur avait donné aux professionnels un délai d’une année pour se conformer aux nouvelles dispositions.

Cela dit, quelques mois après, des voix se sont élevées demandant de proroger ce délai, notamment en ce qui concerne les nouvelles obligations pour les directeurs de publication.

En effet, le Code de la presse impose aux directeurs de publication dans la presse papier ou électronique d’être titulaires, au moins, d’une licence ou d’un diplôme spécialisé dans le domaine de la presse.

Eviter le doublement des peines

Fin 2017, le Conseil de gouvernement avait adopté après examen le projet de loi 71-17 portant modification de la loi 88-13 relative à la presse et à l’édition. Le projet de loi est venu compléter certaines conditions que doit remplir le directeur de publication des journaux et des sites électroniques. Il est également question de revoir et abroger certaines dispositions en vue d’éviter le doublement des peines stipulées aussi bien dans la loi 88-13 que dans le code de procédure pénale.

Concrètement, le texte doit permettre d’établir une distinction entre les délits de presse proprement dits et les délits de droit commun commis par voie de presse comme c’est le cas dans la majorité des législations comparées qui incitent à qualifier nombre d’actes commis par voie de presse comme étant des délits de droit commun nonobstant le moyen utilisé, en leur réservant des peines conformes à leur dangerosité.

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Big Data, la nouvelle roue motrice des banques

La data est considérée comme un actif stratégique pour la banque.

Son utilisation comporte plusieurs risques et enjeux réglementaires.

Aucune autre entreprise que la banque ne détient autant de données sur ses clients : salaire, niveau des dépenses, épargne, commerces favoris, paiements par cartes, retraits d’argent aux distributeurs…

Bref, les banques savent tout, ou presque, de leurs clients. Une «mine d’or» qu’il convient plus que jamais d’exploiter, à l’heure où la concurrence dans le secteur fait rage.

Mais voilà qui pose immédiatement la question de la protection des données personnelles, un sujet auquel l’opinion est de plus en plus sensible. Pour Issam El Alaoui, responsable Big data au sein de CIH Bank, «le Big data est fondamentalement neutre, mais l’usage qui en est fait doit être moral, respectueux de la vie privée du client et doit lui permettre d’accéder plus simplement à des produits et services dont il pourrait avoir besoin au moment idoine».

Parallèlement, cette technologie nouvelle implique un autre risque : le vol de données personnelles, par ce qu’on appelle communément les cybercriminels.

D’ailleurs, face à la montée des cyberattaques, Bank Al-Maghrib a édicté une directive (n°3/W/16) fixant les règles minimales à observer par les établissements de crédit pour réaliser les tests d’intrusion de leurs systèmes d’information.

Ces tests ont pour objet d’analyser l’état de sécurité du système d’information des établissements bancaires et d’évaluer leur capacité à faire face de manière adéquate à des attaques ciblant leurs systèmes.

Datalab : Pour transformer la donnée en informations

Comparées aux banques américaines, britanniques ou encore européennes, les banques marocaines commencent timidement leurs expériences Big data.

Parmi les nombreux obstacles à l’exploitation de ces masses de données, se pose la question de l’organisation pour en tirer le meilleur usage. El Alaoui nous explique qu’au sein de sa banque, l’utilisation du Big data «suppose d’avoir une vraie gestion de la qualité de la donnée, des responsabilités clairement définies pour les différents périmètres fonctionnels et bien évidemment un organisme dédié à sa valorisation et sa promotion en interne : le Datalab». Et de conclure

: «Le but étant de transformer la donnée en informations puis en savoir et de la réinjecter dans la banque sous diverses formes».

Il est indéniable qu’aujourd’hui le Big data est devenu un impératif commercial. Les dépenses mondiales dans ce marché devraient avoisiner les 130 milliards de dollars cette année. Les banques y voient ainsi une opportunité de trouver de nouveaux leviers de compétitivité pour améliorer leur relation client.

Construction : 4 fédérations interpellent le chef de gouvernement sur la relance du secteur

Les entreprises membres de 4 organisations professionnelles, à savoir la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC), la Fdération marocaine du conseil et d’ingénierie (FMCI), la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) et la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP), ont adressé une lettre à Saad Eddine El Othmani, Chef du gouvernement, l’invitant à une prise de conscience de l’importance d’agir pour que la filière construction reprenne son essor.

Les 4 organisations professionnelles «attendent toujours des signaux forts du gouvernement pour sortir de la conjoncture morose dans laquelle vit le secteur depuis plusieurs années» peut-on lire dans ladite lettre.

Les signataires de ce courrier déplorent «la baisse de la commande publique et privée destinée à notre filière, l’absence de visibilité et la persistance des contraintes qui plombent l’activité de la filière». Cette situation «inquiète les entreprises et freine l’investissement et l’emploi» ont-ils ajouté.

L’OPEP songe à une hausse de 1 million de baril par jour de sa production

L’Arabie saoudite et la Russie discutent d’une augmentation de la production de pétrole de l’Opep et de ses partenaires d’environ un million de barils par jour, ce qui reviendrait à assouplir leur accord d’encadrement de l’offre en vigueur depuis janvier 2017, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Une telle hausse permettrait de ramener à 100% le degré de respect de l’accord de limitation de la production, contre environ 152% actuellement, ont ajouté ces sources.

Les premières discussions sur le sujet sont conduites cette semaine par les ministres saoudien et russe de l’Energie à Saint-Pétersbourg, en compagnie de leur homologue des Emirats arabes unis, qui assure la présidence de l’Opep cette année, ont dit les sources.

La prochaine réunion des ministres de l’Opep et de ses partenaires, dont la Russie, a lieu les 22 et 23 juin à Vienne et une décision définitive sera prise à cette occasion.

Interrogé à Saint-Pétersbourg au sujet d’un relèvement du plafond de production d’un million de barils par jour, le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al Falih, a répondu à Reuters que « toutes les options sont sur la table ».

Son homologue russe Alexandre Novak a tenu des propos identiques.

L’accord dit Opep+, visant à réduire la production cumulée des participants de 1,8 million de barils par jour (bpj) pour désengorger le marché mondial et faire remonter les cours, est entré en vigueur en janvier 2017 et a été prolongé jusqu’à la fin de l’année.

Les négociations actuelles visent à ramener le taux de conformité à l’accord, qui a atteint le record de 166% en avril, à seulement 100%, ont indiqué les sources. L’opération serait destinée à apaiser le marché alors que le cours du Brent a dépassé les 80 dollars le baril la semaine dernière, pour la première fois depuis novembre 2014. UNE MISE EN OEUVRE DIFFICILE

Alors que la Russie et l’Opep profitent des cours élevés du brut, qui a pris près de 20% depuis la fin de l’année dernière, la réduction de leurs pompages a incité les producteurs de pétrole de schiste américains à accroître leur production et à gagner des parts de marché.

L’ampleur de la correction envisagée pour l’accord n’est pas encore arrêtée, la répartition entre les différents acteurs pouvant s’avérer délicate, selon les sources.

« Les discussions visent désormais à ramener la conformité à 100%, davantage pour l’Opep que pour les pays non-membres du cartel », a dit l’une des sources.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole pourrait décider de relever sa production dès juin pour pallier toute pénurie en provenance d’Iran ou du Venezuela, alors que Washington juge la hausse des cours trop importante, avaient dit des sources mardi à Reuters.

On ignore quels pays, en dehors des pays du Golfe et de la Russie, pourraient augmenter leur production, ont ajouté les sources.

« Seuls quelques pays membres du cartel ont cette capacité, donc la mise en oeuvre sera compliquée », a dit une source au sein de l’Opep.

Jusqu’à maintenant, l’Opep avait dit ne pas voir la nécessité d’assouplir son accord d’encadrement malgré une baisse des stocks mondiaux au niveau qu’elle souhaitait et les craintes des pays consommateurs de voir la hausse des prix peser sur la demande.

Mais la chute rapide des stocks mondiaux, l’effondrement de la production vénézuélienne et une éventuelle baisse des exportations iraniennes l’ont incitée à évoluer.

Les inquiétudes des Etats-Unis quant au niveau des cours l’ont également poussée à ouvrir un débat interne, selon des sources.

Le président américain Donald Trump a accusé l’Opep le mois dernier de faire monter « artificiellement les prix ».

Vers 09h10 GMT, le baril de Brent perdait 1,02% à 77,99 dollars, tandis que le brut léger américain reculait de 0,78% à 70,16 dollars. (Avec KatyaGolubkova à Saint-Pétersbourg Bertrand Boucey et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français) Reuters

LA VIE ECO

PROPRIÉTAIRES, PROTÉGEZ-VOUS CONTRE LES SPOLIATEURS FONCIERS !

En cas de spoliation, il faut intenter une action pénale et une autre civile. Protégez-vous en demandant un duplicata de votre titre foncier. Une application de la Conservation foncière permet de consulter votre titre foncier et d’être tenu informé en temps réel des opérations présentées devant le conservateur.

Votre bien immobilier vous appartient-il toujours ? La question peut vous sembler absurde, mais elle ne l’est pas pour autant. Vous l’ignorez peut-être, mais votre actif foncier peut vous échapper brusquement au profit d’un inconnu…! La fameuse loi 39-08 relative aux droits réels, qui a fait couler beaucoup d’encre, stipule clairement dans son article 2, que même si votre bien est correctement immatriculé à la conservation foncière et que la transaction portant sur votre bien a été basée sur un dol ou un faux, vous le perdrez au profit d’un acquéreur de bonne foi, si jamais vous ne vous en rendez pas compte au bout de quatre ans, et ce, à partir de la date d’immatriculation du bien.

A quelle problématique répond cette loi ?

«En essayant de régler le problème de la spoliation, cet article 2 n’a fait que l’aggraver», déplore Younes Anibar, avocat au barreau de Casablanca. En clair, après la date d’acquisition, l’acheteur spolié reste tributaire de ce délai de quatre ans. Une fois les quatre ans écoulés, on admet la force probante des inscriptions, en dépit du faux qui aurait entaché le contrat de vente passé entre le spoliateur et l’acheteur de bonne foi.
Selon cet avocat, conditionner le recours sur une période de quatre ans ne règle pas le problème de la spoliation, encore moins la consultation périodique de la situation juridique de son bien.
Rappelons dans ce sens que l’ancien ministre de la justice Mustapha Ramid conseillait les citoyens de consulter au moins une fois tous les quatre ans la situation juridique de leurs actifs fonciers. «Aujourd’hui, nous ne devrions pas être dans une optique de protection d’une opération entachée d’un faux. Si le faux est détecté après quatre, dix ans ou plus, on doit faire annuler le premier contrat et ceux qui s’ensuivent, pour rétablir la situation juridique initiale», explique l’avocat.

Les contradictions de la justice compliquent la situation

«Jusqu’ici, nous avons eu droit à deux décisions de justice complètement contradictoires, en la matière», enchaîne Me. Anibar. Dans un premier temps, un arrêt de la Cour de cassation a instauré le principe de «ce qui est basé sur une nullité est forcément nul par la force des choses». Autrement dit, l’inscription sur un titre foncier s’annule si elle s’avère basée sur un faux. «C’est logique et c’est ce que revendiquent les associations contre la spoliation», explique-t-il.

En 2013, un second arrêt, en contradiction avec le premier, concédant sur la base de l’article 66 sur la loi d’immatriculation, une force probante aux inscriptions à la conservation foncière. Autrement dit, même si l’inscription est portée sur le livre foncier par un spoliateur, il devient juridiquement propriétaire. La personne spoliée n’aura d’autres choix que de se retourner vers l’auteur de l’opération pour demander des dommages et intérêts.

Que faire en cas de spoliation ?

La spoliation immobilière suppose la constitution d’une bande organisée. A commencer par l’informateur qui fournit des éléments sur le bien en question, abandonné et appartenant a une personne âgée habitant à l’étranger, par exemple. Ou encore, le fonctionnaire administratif qui falsifie certains documents (certaines légalisations sont effectuées pendant des jours fériés ou le week-end). «Le recours contre ces personnes malveillantes est d’ordre pénal, puisque relevant d’actes d’escroquerie, d’abus de confiance, etc. Plusieurs chefs d’accusation peuvent naître dans le cadre d’une enquête», explique Me Anibar.

Bien entendu, la durée d’une procédure peut s’éterniser, à commencer par l’épisode de l’enquête policière qui se fait en plusieurs étapes (écouter les protagonistes et les témoins, auditionner les gens de l’administration, etc.). Pour illustration, une affaire vieille d’une dizaine d’années vient d’être jugée. Le tribunal de Casablanca a prononcé des peines d’emprisonnement ferme à l’encontre d’un conservateur foncier, d’un notaire et d’un médecin.

L’issue d’une poursuite judiciaire de ce type dépend donc de plusieurs paramètres, à savoir la confrontation, l’instruction, les auditions, l’enquête de police, etc. «Une personne spoliée devra supporter, en plus du préjudice moral, des frais assez conséquents, et ce, pendant une durée indéterminée, pouvant aller de 10 à 30 ans, voire 60 ans dans certains cas!» s’indigne M.Anibar, avant d’enchaîner : «Parallèlement à l’action pénale, on peut engager un procès au civil, en inscrivant une prénotation sur titre (Cf encadré) et demander une expertise, une annulation ou une nullité du contrat initial»

La démarche à suivre pour se prémunir contre une éventuelle spoliation

Suite au discours de SM Mohammed VI en décembre 2016, une commission a été constituée au niveau du ministère de la justice, afin de concevoir un système préventif. Il existe, aujourd’hui, des mesures qui se révéleront efficaces dans un premier temps, permettant au propriétaire de veiller à ce que son bien ne soit pas la cible d’un spoliateur. Et surtout d’être informé en temps réel que, sans sa propre volonté, il est toujours propriétaire de ses biens. Hassan Slaoui, notaire à Casablanca, résume ces mesures :

Il faut que chaque propriétaire récupère le duplicata de son titre foncier. Chacun est doté d’un numéro de titre foncier, c’est le dossier juridique de la propriété ouvert à la Conservation foncière de laquelle dépend le bien en question. Chaque titre foncier dispose d’un duplicata, une sorte de livre sur lequel on reporte toutes les inscriptions portées sur ce titre foncier et qui peut être délivré au propriétaire ou à une personne munie d’un pouvoir spécial à cet effet.

Ce duplicata est une pièce essentielle sans laquelle le conservateur n’est pas autorisé à inscrire une transaction. Le conservateur ne pourra donc enregistrer la vente du bien que sur présentation du duplicata qui a été retiré par le propriétaire. Une mention de ce retrait est reportée sur le titre foncier. Les propriétaires n’ont pas tous ce reflexe, par peur de perdre ce duplicata, surtout que la procédure de refaire un autre peut s’avérer longue. Alors qu’il suffit de le mettre dans un endroit sûr (coffre fort ou autre). Muni de ce duplicata, vous aurez la garantie que personne ne pourra spolier votre bien à votre insu.
y Il faut consulter le site de la conservation foncière. En consultant le site de la conservation foncière www.ancfcc.gov.ma, ou en téléchargeant l’application sur votre mobile, vous avez la possibilité de consulter votre titre foncier et être tenu informé en temps réel des opérations présentées devant le conservateur foncier. Vous pouvez également demander en ligne, via votre compte, un certificat de propriété.

Où en est-on avec cet article 2 aujourd’hui ?

Des discussions sont engagées entre les différents organes pour adapter cette loi à la réalité. «La loi n’est efficace que si elle répond à une réalité. Il faut combattre ce fléau de spoliation au niveau des lois mais surtout par l’exemplarité des sanctions pénales», atteste M.Anibar.

Qu’est-ce qu’une prénotation ?

La prénotation qui est une mention portée sur le titre foncier pour la conservation provisoire d’un droit prétendu sur un immeuble immatriculé. Il existe trois types de prénotation avec des effets différents. Le premier s’effectue en vertu d’un titre valable pendant dix jours (réquisition d’inscription et acte à inscrire), alors que la deuxième procédure a lieu en vertu d’une ordonnance du tribunal de première instance et reste valable pendant six mois. Le troisième type est le préféré des arnaqueurs: il s’agit de la prénotation sur requête introductive en justice. Cette procédure reste effective pendant toute la durée de l’instance jusqu’à résolution du litige.

488 cas de spoliation chez l’ADJM

Les dossiers traités devant la justice seraient au nombre de 60. Un chiffre contesté par l’Association pour le droit et la justice au Maroc ( ADJM), qui évoque plus de 488 dossiers de spoliation immobilière soumis aux différentes juridictions du Royaume. Un chiffre rendu public, lors d’une conférence tenue par l’ADJM, jeudi 5 avril 2018 à Casablanca, où de nombreuses victimes étrangères et marocaines ont livré des témoignages pour raconter leurs histoires. Moussa Elkhal, juriste spécialiste de la spoliation immobilière, explique que les 488 dossiers dont dispose l’association sont bien ficelés et bien documentés.

aujourd'hui

Conseils pratiques : Les allocations familiales

Les allocations familiales sont des prestations basées sur un principe d’aide sociale. Leur financement est à la charge exclusive de l’employeur.

Les bénéficiaires sont les salariés exerçant une activité assujettie au régime de sécurité sociale et domiciliés au Maroc ainsi que les pensionnés ayant des enfants nés au plus tard le trois centième jours après la date de prise d’effet de la pension. Pour bénéficier des allocations familiales, les assurés doivent justifier de 108 jours continus ou discontinus de cotisations pendant une période de 6 mois civils d’immatriculation. En outre, ils doivent justifier d’un salaire mensuel supérieur ou égal à 60% du SMIG. L’âge des enfants ne doit pas dépasser :  12 ans pour l’enfant à charge résidant au Maroc ; 18 ans pour l’enfant qui est placé en apprentissage;  21 ans pour l’enfant qui a eu son baccalauréat, et qui poursuit ses études au Maroc ou à l’étranger. Il n’y a pas de limite d’âge pour l’enfant handicapé ne disposant pas de revenu stable.

S’agissant du  montant des allocations familiales, il faut signaler  que pour chaque enfant à charge et pour 6 enfants maximum, la CNSS verse, par mois, des allocations familiales de  200 DH par enfant pour les 3 premiers enfants ;  36 DH pour les 3 suivants. Toute demande doit être déposée dans un délai de 6 mois à compter de la naissance de l’enfant.

En cas de retard dans l’introduction de la demande, la prise d’effet des allocations couvrira une période de six mois, au maximum, précédant la date de dépôt de la demande. En cas de changement de situation, l’assuré doit aviser la CNSS  de la fin de scolarité,  de la fin d’apprentissage ou du décès des enfants concernés. Une opération de contrôle de droit est menée périodiquement par la CNSS. Le but de cette opération est de s’assurer que les enfants ayant droit aux prestations familiales continuent à satisfaire aux conditions de vie, de scolarité, ou d’apprentissage.

AMO : 35% des femmes déclarées ont bénéficié d’un remboursement

En 2017, 35% des femmes déclarées à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont bénéficié d’un remboursement des dossiers au titre de l’Assurance-maladie obligatoire (AMO) contre 65% pour les hommes.

A noter que lorsque le mari et la femme disposent d’une couverture médicale de base, les enfants sont rattachés à l’organisme assureur du père ( sauf garde confiée à la mère en cas de divorce ou père n’ouvrant pas droit). Rappelons que la CNSS gère l’assurance-maladie obligatoire pour les salariés et pensionnés du secteur privé. Ce régime qui est entré en vigueur le 18 août 2005 a été institué en 2002 par la loi 65.00 portant code de la couverture médicale.

L’adhésion est obligatoire pour les entreprises qui sont assujetties au régime de sécurité sociale et qui ne disposent d’aucun système de couverture médicale à la date d’entrée en vigueur de l’AMO. Des efforts importants ont été menés  par la CNSS, notamment au niveau du traitement des dossiers. Le délai moyen de traitement des dossiers déposés dans le cadre de l’AMO a été considérablement réduit en passant de 22 jours en 2016 à 5 seulement en 2017.

Indemnité pour perte d’emploi : 26.689 demandes déposées en 2017

Le montant des dépenses atteindra 164 millions de dirhams en 2017 contre 118 millions en 2015

Le Comité de gestion et d’études, émanant du conseil d’administration de la CNSS,  a tenu le 8 mai  une réunion dédiée à l’évaluation de l’Indemnité pour perte d’emploi (IPE) sur les trois années après son entrée en vigueur.  Selon le bilan statistique 2015-2017 qui a été présenté, 26.689 salariés ont déposé une demande en 2017 contre 20.219 en 2015, soit une hausse annuelle moyenne de plus de 15%.  Il faut bien noter que les données de 2017 sont des statistiques  provisoires .

Parmi les 26.689 demandeurs, 15.005 personnes ont vu leurs dossiers rejetés, soit un taux de rejet de 49%. Ce taux a enregistré une baisse continue de 5 points sur la période 2015-2017. Plusieurs raisons expliquent ces rejets. La CNSS indique à ce sujet que la moitié des dossiers ont été rejetés suite à l’insuffisance du nombre de jours déclarés. En outre, 1/3 des dossiers ont été rejetés suite au manque de pièces ou complément d’information. Moins de 10% des dossiers ont fait l’objet de rejet car ils ont été déposés hors délais. Par ailleurs, la CNSS signale que 11.925 personnes ont bénéficié de cette prestation en 2017 contre 8.947 bénéficiaires en 2015.

Les bénéficiaires de sexe masculin restent majoritaires. Leur poids est quasiment identique sur toute la période d’étude: 80% en 2015, 81% en 2016 et 2017. En revanche, les femmes ne représentent que 19% des bénéficiaires en 2017. Il faut aussi relever qu’en 2017, les hommes représentent 68% de l’ensemble des salariés déclarés. La tranche d’âge la plus présente est celle des jeunes actifs âgés de 25 à 35 ans qui représente 30% de l’ensemble des bénéficiaires IPE. Une structure plus ou moins similaire à celle de l’ensemble des salariés déclarés du fait que cette tranche d’âge regroupe 35% de l’ensemble des salariés déclarés en 2017. L’âge moyen des bénéficiaires de l’IPE est de 41 ans contre 38 ans pour l’ensemble des salariés déclarés.

Autre donnée importante à relever : 10% des bénéficiaires IPE en 2017 ont un salaire mensuel moyen inférieur au SMIG et 13% des bénéficiaires IPE déclarent un salaire supérieur à 6.000 DH. A noter que le salaire moyen des bénéficiaires de l’IPE est de 4.569 DH contre 5.120 DH pour l’ensemble des salariés déclarés. Signalons également que 32% des bénéficiaires relèvent du secteur de la construction, 18% de l’industrie manufacturière, 14% des activités de services administratifs et de soutien, 12% du commerce, 8% pour les autres services et 3% relèvent de l’hébergement et restauration,  3% du transport et entreposage. S’agissant de la répartition des bénéficiaires par région, 55% appartiennent à la région du Grand  Casablanca contre 40% pour l’ensemble des salariés déclarés. En termes de montant servi, la Caisse nationale de sécurité sociale estime que le montant des dépenses au titre de l’IPE atteint 164 millions DH en 2017 contre 118 millions en 2015, ce qui représente une croissance de 18%. A noter que l’indemnité moyenne pour perte d’emploi s’élève en moyenne à près de 2.400 DH servie sur une durée moyenne de 5,6 mois.

Les ECO

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES

ENFIN ! UNE ENVELOPPE POUR APPUYER LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Un appel à projets a été lancé, vendredi à Rabat, dans le cadre du programme d’appui à la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales, développé par le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et dont le budget est estimé à 30 MDH.

Les projets de recherche retenus au terme de cet appel, destiné aux structures de recherche accréditées relevant des universités publiques, aux établissements publics d’enseignement et de recherche ne relevant pas des universités, aux établissements publics de recherche, aux universités et établissements créés dans le cadre de partenariat et aux universités et établissements privés reconnus par l’État, bénéficieront de dotations allant de 500.000 DH à 1 MDH.

La date limite du dépôt des préprojets est le 17 juin prochain et les résultats finaux seront annoncés le 23 novembre prochain. Les thématiques ciblées par ce programme sont les études sociologiques sur la diversité linguistique et culturelle du Maroc, la régionalisation avancée et l’égalité territoriale, sociale, économique et culturelle, la réforme du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, la pensée, la philosophie et la civilisation dans l’occident islamique à travers l’histoire, l’immigration et l’intégration dans la société marocaine et la traduction, l’interculturalité et la vision de l’autre.

Ces thématiques couvrent également les relations internationales et diplomatiques marocaines, les relations maroco-africaines, la technologie de l’information et de la communication et les mutations sociales, l’identité, les valeurs et le dialogue des civilisations, les évolutions juridiques et législatives liées à la famille et l’approche genre, la politique économique marocaine, la compétitivité et la performance des entreprises, la consolidation des valeurs de tolérance et de coexistence pacifique et les droits de l’Homme.

Intervenant lors de la cérémonie de lancement de cet appel à projet, le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani a souligné que la recherche scientifique constitue un domaine vital et indispensable vu la volonté du Royaume de rejoindre les États développés et le rôle de la recherche dans la promotion du développement et du processus de réformes, notant que la recherche scientifique permet de connaitre davantage la société et ses problématiques qui constituent un obstacle au développement et au progrès et permet l’adaptation aux changements de manière positive.

La recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales n’est pas encore à la hauteur des attentes et des besoins réels, a précisé El Othmani, appelant à la promotion d’une recherche scientifique de qualité et productrice de développement et de la renaissance.

Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saïd Amzazi a indiqué que le ministère a pris plusieurs mesures pour soutenir la recherche scientifique et l’innovation et ainsi asseoir une bonne gouvernance, afin de garantir une efficacité effective à travers le Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST) et l’Agence nationale d’évaluation et d’assurance qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (ANEAQ) et la révision de l’arsenal juridique et son adaptation aux besoins de la recherche.  Amzazi a également souligné que la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales est devenue une nécessité urgente pour une meilleure connaissance de la société marocaine et son progrès et ainsi contribuer à la compréhension de la société et des défis du développement.

De son côté le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khalid Samadi a indiqué qu’à l’exception des instituts et des centres de recherche relevant de certaines universités marocaines, il n’ y pas de bases solides à la recherche scientifique dans le domaine des sciences humaines et sociales.

Samadi a également noté l’absence de convergence en matière de recherche scientifique entre les sciences humaines et le reste des domaines de recherche, précisant que cette question constitue un défi que ce programme cherche à relever.

Ce programme, lancé en partenariat avec le CNRST, vise à soutenir des recherches de qualité relatives à la société marocaine et ses progrès dans les domaines social et humain et soutenir la recherche conjointe entre les institutions universitaires et les acteurs socio-économiques.

Il a également pour objectif de mettre en réseau les structures de recherche, impliquer les compétences marocaines résidant à l’étranger et, ainsi, inciter les chercheurs à collaborer entre eux au niveau national et international.

AGRICULTURE

IMPORTATIONS DE BLÉ : LA BAISSE SE CONFIRME

Les importations marocaines de blé baisseront de 500.000 tonnes au cours de la campagne 2017-2018. La même baisse est prévue pour la campagne céréalière prochaine. Parallèlement, la production connaîtra une hausse fulgurante au cours de la campagne 2017-2018.

C’est une équation très simple que la note du Service extérieur d’agriculture, relevant du département américain d’Agriculture (USDA), expose. Les importations marocaines de blé baisseront au cours de la campagne 2017-2018, eu égard à l’augmentation de la production, tirée par une bonne pluviométrie. Ces importations connaîtront une baisse de 500.000 tonnes, pour s’établir à 3 millions de tonnes au cours de la même campagne. Le royaume fait ainsi partie des pays, à l’instar de l’Inde et du Brésil, qui «ralentiront» le commerce mondial de blé sans pour autant trop impacter la production mondiale, amenée à enregistrer le niveau record atteint au cours de la campagne précédente. L’Inde connaîtra pratiquement la même baisse que le Maroc (500.000 tonnes), tandis que les importations brésiliennes baisseront de 300.00 tonnes. Les importations des deux pays se situeront, en 2017-2018, à seulement 1,5 et 7 millions de tonnes respectivement. Un niveau qui en dit long sur la production des deux pays. À l’échelle régionale, l’Algérie connaît le même phénomène de baisse concernant les deux dernières campagnes céréalières, les importations de notre voisin de l’Est étant passées de 8,4 millions de tonnes en 2016-2017 à 8 millions de tonnes en 2017-2018. De plus, elles sont amenées, selon les données fournies par l’USDA, à dégringoler à 7,5 millions de tonnes au terme de la campagne prochaine. Néanmoins, cette baisse ne fait que renforcer les deux limites entre lesquelles oscillent les importations algériennes de blé depuis la campagne 2013-2014. Celles-ci ont en effet vacillé entre 7,5 et 8,5 millions de tonnes, bien au-dessus du niveau le plus élevé enregistré par le Maroc depuis cinq ans, à savoir 5 millions de tonnes en 2016-2017. Avec ces 12,5 millions d’importations prévues en 2018-2019, l’Égypte surpasse de loin les deux pays maghrébins. Depuis 2013-2014, les importations de blé au pays des pharaons n’ont cessé d’augmenter, étant passées de 10 à 12 millions en cinq ans. Pour le Turquie, hormis 2016-2017, où les importations ont franchi la barrière de 6 millions, leur niveau a toujours avoisiné les 4,5 millions, ce qui devrait être le cas l’année prochaine.

Production: mise en contexte régionale et mondiale

Le Maroc renoue ainsi, pour la deuxième année consécutive, avec cette tendance baissière qui se confirme en matière d’importations. Parallèlement, la production de blé connaîtra une hausse fulgurante au cours de la campagne 2017-2018 (plus de 7 millions de tonnes), après une campagne 2016-1017 désastreuse (moins de 3 millions de tonnes). Mieux encore, la production est amenée à réaliser, selon les prévisions du ministère américain, une augmentation de plus d’un million de tonnes pour se situer à 8,2 millions de tonnes. Ce chiffre, un record depuis 2013, place pratiquement le Maroc au même niveau que l’Égypte, dont la production avoisine les 8 millions de tonnes depuis plusieurs années. Idem pour les deux autres pays d’Afrique du Nord que sont l’Algérie (voir tableaux) et la Tunisie. Les trois pays maghrébins ont en effet bénéficié d’une pluviométrie très favorable. Hors Afrique, des pays comme l’Argentine, la Turquie ou l’Iran sont largement au-dessus du royaume. Ces pays, pour ne tenir que la campagne 2017-2018 comme exemple, devraient respectivement produire 18, 21 et 14 millions de tonnes. Contrairement à la Turquie, qui devrait connaître une baisse de production d’un million de tonnes la campagne prochaine, l’Iran et l’Argentine devraient réaliser une augmentation de 500.000 tonnes.

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La consommation, un indicateur tout aussi important

C’est une constante mondiale (voir encadré): la consommation globale au sein du pays augmente d’année en année. Sur une période de cinq ans, cet indicateur passera de 9 millions de tonnes en 2013-2014 à 10,5 millions de tonnes en 2018-2019. La consommation chez le voisin algérien se situera à environ 10,6 millions. En ce qui concerne l’Égypte, elle dépasse 20 millions de tonnes, la population égyptienne étant plus de deux fois plus importante que celle des deux pays maghrébins. En Turquie, la consommation se situe à 18 millions de tonnes.

Production, consommation et stocks mondiaux

La production mondiale de blé devrait chuter, comparée au record de production enregistré en 2017-2018 (748 million de tonnes). La baisse de la production en Russie, dans les pays de l’Union européenne et en Inde ne sera que partiellement compensée par les grandes quantités produites aux États-Unis, en Australie et au Canada. En ce qui concerne la consommation mondiale, elle est amenée à augmenter compte tenu d’une utilisation alimentaire en hausse, malgré une utilisation fourragère légèrement plus faible. Le commerce mondial devant atteindre un niveau record en raison de la forte demande d’importation provenant d’Asie et d’Afrique. Cette situation devrait profiter à la Russie qui confirmera sans aucun doute sa position de plus grand exportateur de blé de la planète. Enfin, les prévisions indiquent une baisse future des stocks mondiaux, quoique la Chine maintienne un certain équilibre. Les prévisions indiquent un niveau supérieur à la moyenne mondiale.

PLAN D’ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE

LES MAILLONS FORTS ET LES POINTS FAIBLES

Le Plan d’accélération industrielle (PAI) a soufflé sa 4e bougie, donnant l’occasion à Toulouse Business School (TBS) d’inviter les acteurs du secteur industriel marocain, à partager un premier bilan de ce programme avec l’opinion publique, d’analyser ses points forts et décortiquer les écueils susceptibles de rendre sa réussite partielle.

Satisfaisant pour les uns, mitigé pour les autres, le bilan du PAI est sujet à des lectures multiples suivant le positionnement de l’analyste. Pour mettre en lumière les deux facettes de ce bilan,Toulouse Business School-Casablanca a organisé lundi dernier, dans le cadre de son cycle de conférences, une rencontre sur la thématique «Plan d’accélération industrielle au Maroc: quel premier bilan et quelles perspectives ?».

Quelques heures durant, l’école a servi d’agora à Othman El Firdaous, secrétaire d’État chargé de l’Investissement auprès du ministre de l’Industrie, l’Investissement, le Commerce et l’Économie numérique, Mohamed Benmoussa, économiste et militant politique et associatif, Khalid Benomar, conseiller du chef de gouvernement, et Mehdi Touassi, journaliste et animateur de cette rencontre, pour confronter leurs avis sur ce plan devant un public éclairé.

Entré en vigueur en 2014, le PAI prévoit à l’horizon 2020, la création d’un demi-million d’emplois, pour moitié provenant des IDE et pour moitié du tissu industriel national rénové, l’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14 à 23% en 2020, et enfin, l’équilibration de la balance commerciale en tablant sur 100 milliards de DH comme chiffre d’affaires à l’export d’ici 2020.

Un bilan positif pour le ministère

«À mon sens, le premier bilan est globalement positif, et nous allons tout mettre en œuvre pour atteindre ces 3 objectifs d’ici 2021, date butoir du plan», a souligné Othman El Firdaous. Pour ce qui est du bilan, les données à fin 2017, font ressortir une accélération de création d’emplois avec un rythme annuel moyen de plus de 25.000, passant ainsi de 3.738 emplois industriels créés en 2015 à 46.036 en 2017, soit une évolution de 40%. Cette tendance continuera à la hausse, profitant de l’évolution du secteur automobile qui s’assigne pour objectif de produire 1 million de voitures à l’horizon 2025. En termes d’exportations manufacturières, ce secteur est le premier exportateur depuis quatre ans. Statistiquement parlant, il y a eu 12 MMD restés localisés sur le territoire marocain, 30 MMD en 2016, et un peu plus de 40 MMD en 2017, avec respectivement un taux d’intégration de 30% en 2014, 50 en 2016 et 55 en 2017.

Un bilan mitigé 

Tout en soulignant l’importance de la stratégie industrielle pour le développement du Maroc et rappelant son ancrage dans l’histoire du pays, Mohamed Benmoussa est revenu sur le bilan comme présenté par Othman El Firdaous, en y apportant un regard critique.

Pour Benmoussa, «Le bilan du PAI est mitigé, car sur les trois objectifs du plan, nous en avons atteint un seul: le développement des exportations, en l’occurrence. En revanche, en termes de création d’emplois et de contribution au PIB, nous sommes très en deçà de ce qui a été fixé; puisque la création dans le secteur industriel est comprise actuellement entre 8.000 à 15.000 emplois; ce qui rend impossible la réalisation du premier objectif qui est de créer 500.000 emplois d’ici 2020. En plus, la part de l’industrie dans le PIB national reste scotchée autour de 16% maximum, alors que l’objectif est d’atteindre 23% à l’horizon 2020».

Par ailleurs, El Firdaous a précisé que, dès la conception du PAI 2014-2020, l’objectif de création de 500.000 emplois industriels s’entendait «brute» et non pas «nette». «La raison en est que fixer des indicateurs clés de performance (KPI) en termes d’impact indirect ou direct au niveau des destructions d’emplois, n’aurait pas beaucoup de sens pour une politique publique qui cherche à dynamiser les créations d’emplois; à fortiori dans des périmètres qui se trouvent en dehors de celui de l’enquête du ministère (Artisanat ou informel…) : dans des périmètres géographiques qui sont moins concernés, le monde rural en l’occurrence», explique-t-il. De ce fait, cette enquête, dite MICEN, exclut les industries manufacturières informelles, les industries de transformation (électricité, eau, énergie, mines) et l’artisanat.

Enfin, les invités se sont mis d’accord sur la nécessité de consolider les fondements de l’édifice industriel en place, afin d’exploiter -de manière optimale- le potentiel industriel du pays qui se situe favorablement à la croisée de l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Amérique. Ceci se concrétisera à travers l’ouverture sur de nouvelles perspectives et l’adoption de nouvelles technologies, dont l’industrie 4.0.

L'economiste

Immobilier : Les ventes en progression au T1

Les prix des actifs immobiliers ont légèrement reculé (-0,4%) au premier trimestre, en glissement annuel. Cela a ainsi eu un effet positif sur les ventes. Selon les données de Bank Al-Maghrib (BAM), les transactions ont progressé de 1,5% par rapport à un an auparavant, avec des évolutions de 16,1% pour les terrains et de 6,2% pour les biens à usage professionnel. En revanche, les ventes des biens résidentiels ont reculé de 3%.

Globalement, les prix ont baissé de 0,7% pour les actifs résidentiels, de 0,3% du foncier et de 0,5% des biens professionnels. Par rapport au dernier trimestre de 2017, l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) s’est quasiment stabilisé.

Challenge

Le fonds Nebetou investit 20 millions de DH

Le fonds Nebetou se diversifie dans la production oléicole. En effet, ce fonds spécialisé dans le secteur agroalimentaire vient d’acquérir dans la région de Meknès quelques 600 hectares entièrement dédiés à la culture et la transformation de l’olive haut de gamme et qui sont logés dans la société agricole Atlas Maroc Vert.

L’investissement corrélatif de près de 20 millions de DH s’est fait à travers la société Iskla que ce véhicule d’investissement géré par Azur Partners avait créée en 2012 pour porter un projet de production et de conditionnement de pruneaux notamment à l’export. Il faut dire qu’avec une période d’investissement déjà achevée (depuis 2017), Nebetou ne pouvait plus investir directement dans une nouvelle société mais uniquement réinjecter de l’argent dans des sociétés de portefeuille existantes pour financer leurs projets de développement ou de diversification (comme c’est le cas d’Iskla). Cet investissement d’envergure intervient alors que la production nationale oléicole prévisionnelle pour l’année 2017/18 s’achemine vers un niveau record de 1,56 million de tonnes, en hausse de 47,8% par rapport à la campagne précédente.

Rappelons que Nebetou est un fonds d’investissement doté d’un capital de 260 millions de DH. Son tour de table compte plusieurs institutionnels marocains tant privés que publics tels Asma Invest, Crédit Agricole du Maroc, Akwa Group, Holmarcom, Mamda/MCMA et RMA Watanya. Outre Iskla, ce fonds compte sept autres participations à savoir Tajini, Green Tech Industry, ID Nature, AfoulkiInvest, 123 Safran et deux entités de droit français, Fry Food & Drink et PatykaCosmetics, (pour lesquelles le Maroc est une source d’approvisionnement stratégique). Quant à son gestionnaire, Azur Partners, il s’agit d’un acteur local du privateequity  fondé par Tarik Haddi, un ex-dirigeant du Crédit Agricole, et qui prend de plus en plus son envol. Azur Partners a été retenu en 2017 dans le cadre de l’initiative étatique InnovInvest pour gérer un des quatre véhicules d’investissement dédiés aux startups, en l’occurrence Azur Innovation (avec un capital cible de plus de 300 millions de DH).

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Crowdfunding : que vaut le projet de loi ?

Le projet de loi régissant l’activité du crowdfunding au Maroc se caractérise par sa rigueur et le strict encadrement de cette activité.

De nombreux défis (culturels, opérationnels, de gouvernance, etc.) devront être relevés pour assurer l’essor de ce mode de financement alternatif.

Après plusieurs années d’attente, d’études et de concertation, le Maroc va enfin se doter d’un cadre réglementaire pour le crowdfunding. Un projet de loi régissant les activités de financement collaboratif, élaboré par la direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE) relevant du ministère des Finances, a été déposé fin mars 2018 au Secrétariat général du gouvernement (SGG) pour consultation. Que vaut ce texte, et est-il susceptible de favoriser l’émergence de ce mode de financement, par ailleurs plébiscité dans le monde (voir encadré) ?

Les experts du crowdfunding que nous avons sollicités sont unanimes à dire que cette première mouture est sérieuse, «solide» et qu’elle cherche avant tout à maîtriser cette activité naissante, qui fait appel à l’épargne des citoyens. Il s’agit d’un cadre règlementaire strict, même si la tendance actuelle sur le marché mondial est plutôt d’aller vers plus de dérégulation.

Il faut dire que dans tous les pays qui ont souhaité encadrer ce mode de financement, la première démarche de structuration de cette activité est sensiblement la même, c’est-à-dire une démarche de régulation et un encadrement de l’activité assez strict, comme c’est le cas au Maroc.

D’abord instaurer la confiance

Une fois le marché plus mature, et avec un peu plus d’expérience, on constate une tendance à la dérégulation progressive de cette activité, comme c’est le cas en Turquie ou à Dubaï par exemple, où l’écosystème start-up et entrepreneurial est autrement plus développé. «L’approche marocaine qui consiste à maîtriser le cadre d’exercice est la bonne, surtout qu’il y a des enjeux très forts qui portent notamment sur la construction et l’établissement d’un climat de confiance», souligne Arnaud Pinier, co-fondateur et PDG de Happy Smala, une agence de conseil en finance alternative et en innovation fondée en 2014 à Rabat, pionnière du crowdfunding au Maroc.

La question de la confiance est en effet primordiale au démarrage de l’activité. «On ne peut pas se permettre, sur les premières années d’exercice de l’activité, qu’il y ait des cas de mauvais usage. Il est important de permettre l’émergence de cette économie de manière progressive et structurée», précise notre interlocuteur.

Cette prudence explique pourquoi le Maroc a fait le choix d’une double régulation du crowdfunding : à la fois par la Banque centrale pour les dons et les prêts et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) pour les activités d’investissement en capital. Une configuration inédite dans le monde, faut-il préciser.

Quelle demande au Maroc ?

En réalité, la pertinence de ce projet de loi et son efficacité vont beaucoup dépendre de sa mise en application par circulaires. Celles-ci doivent notamment définir l’approche dérogative qui va être nécessaire, puisqu’il faut savoir qu’aujourd’hui toutes les diligences qui sont demandées aux plateformes sont quasiment les mêmes que celles qui s’appliquent à des acteurs du secteur financier ou à des acteurs du marché des capitaux en matière de reporting, de maîtrise des risques, etc.

L’autre interrogation qui se pose concerne le niveau de la demande au Maroc pour ce type de financement collaboratif. A ce stade, il est difficile de s’en faire une idée précise. On entre même un peu dans l’inconnu, selon Arnaud Pinier, «parce qu’on est sur des pratiques qui sont nouvelles, et la confiance qui est un élément déterminant n’existe pas aujourd’hui. Ce cadre législatif doit justement créer cette confiance».

L’une des problématiques qu’il faudra résoudre, concerne les habitudes de paiement des Marocains. Le paiement en ligne est certes en progression, mais demeure encore faible. «Tant qu’on n’aura pas des gens qui font des paiements en ligne sur des plateformes, ça sera compliqué d’avoir de grosses campagnes de crowdfunding», estime notre expert.

Deuxième élément à prendre en considération : les Marocains ne connaissent quasiment qu’un seul modèle de crowdfunding, qui est le modèle du don. «Aujourd’hui, il y a quelques belles campagnes de solidarité et ça fonctionne. Le problème est que le modèle du don est largement assimilé à de la charité», explique A. Pinier, qui est par ailleurs membre fondateur de la CrowdfundingMoroccoFederation.

Tout l’enjeu sera donc de stimuler les volets prêt et investissement, autrement plus intéressants pour le financement des entrepreneurs, des entreprises et des start-up. Aujourd’hui, la partie «prêt» drive 70% du marché en Europe. Sur la région méditerranéenne, l’investissement représente 90% des volumes collectés par crowdfunding.

A priori, le marché marocain devrait donc se développer de manière substantielle sur ces deux volets, confirme le fondateur de Happy Smala : «Sur la partie entrepreneuriale, nous sommes en train de tester la prévente. Avec le e-commerce qui commence à se développer, on se dit que ça peut fonctionner. La perspective du marché parait être intéressante pour le Maroc. Il y a une plateforme de prêts en Jordanie qui commence à bien marcher et apporter une soupape de financement importante pour les TMPE et les start-up».

Lever les freins psychologiques

Mais encore une fois, insiste-t-il, il y a une incertitude sur la question de la confiance, mais aussi de la gouvernance et de l’asymétrie de l’information. Des freins psychologiques et culturels doivent également être levés.

«On accompagne 80% de projets en région Méditerranée sur le montage de projets crowdfunding, et on constate que pour ces porteurs de projets, il y a un enjeu psychologique, puisqu’ils ont l’impression de faire de la mendicité. Il y a une culture du financement des start-up qui est encore erratique. Certains entrepreneurs préfèrent attendre des subventions de fonds plutôt que d’aller chercher l’argent des clients et des investisseurs», explique A. Pinier.

C’est là l’une des conditions pour que le financement collaboratif au Maroc se développe et que les campagnes de collecte soient couronnées de succès : que le porteur de projets soit proactif.

 

La tendance au niveau mondial et les enjeux de la complexification

L’engouement pour le crowdfunding au niveau mondial ne se dément guère. Pas moins de 65 milliards de dollars de fonds ont été collectés l’année dernière via des plateformes de crowdfunding, dont 1 milliard de dollars rien qu’en France.

Les badbuzz et autres brebis galeuses qui auraient pu ternir son image ces dernières années, n’ont en réalité pas affecté l’activité ni altérer la confiance.

En 2017, le crowdfunding a même dépassé en fonds investis les ventures-capital. Les transactions en valeur devraient connaître une croissance annuelle de l’ordre de 29% d’ici 2022.

Par ailleurs, toujours au niveau mondial, on constate deux tendances remarquables pour le crowdfunding : d’une part, la structuration du marché, et d’autre part sa complexification.

En effet, on constate un mouvement de consolidation du marché (concentration), étant donné qu’il s’agit d’une activité qui nécessite une masse critique pour être rentable. Cette consolidation se fait soit entre plateformes, soit entre plateformes et établissements bancaires (exemple du rachat par le groupe bancaire Banque Postale de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank& Co. en juin 2017 en France).

L’autre tendance remarquable au niveau mondial est que le crowdfunding se complexifie, à l’image de l’ensemble des activités financières depuis une trentaine d’années.

Cette complexification a un double effet : à la fois sur les individus qui ont une visibilité de plus en plus réduite sur la nature des produits financiers qu’on leur offre, et sur certains banquiers qui en profitent pour créer des produits de spéculation.

Aujourd’hui, il existe des produits financiers qui se développent autour du crowdfunding, notamment des produits assimilables aux fameux Credit Default Swap (CDS). «Ma crainte est que cela soit le ver dans la pomme», souligne A. Pinier. C’est un point de vigilance qu’il faudra suivre de près.

LA VIE ECO

LA BAD ACCORDE UN PRÊT DE 200 MILLIONS D’EUROS POUR BOOSTER LES FILIÈRES AGRICOLES

L’objectif est d’appuyer la création d’emplois en zones rurales par le développement inclusif de chaînes de valeur agricoles. Le programme permet aussi de renforcer la durabilité de l’emploi et d’améliorer les conditions des femmes.

Deux cents millions d’euros. C’est la coquette somme du prêt approuvé par le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement accordé au Maroc pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des filières agricoles (PADIDFA). Objectif annoncé : appuyer la création d’emplois en zones rurales par le développement inclusif de chaînes de valeur agricoles. «Ce programme permettra ainsi de renforcer la durabilité des emplois créés à travers une gouvernance verte et une gestion des ressources en eau encore plus efficaces», précise un communiqué de la BAD, soulignant que «dans la continuité de l’appui historique de la banque, le programme contribuera à la mise en œuvre des stratégies en matière d’agriculture, d’environnement, d’emploi et de formation professionnelle». Aligné sur trois des cinq priorités stratégiques de la banque, le projet répond en premier lieu à la réalisation de l’objectif, «Nourrir l’Afrique», avec un effet catalyseur sur l’atteinte de deux autres objectifs stratégiques, à savoir «Améliorer la qualité de vie des populations africaines» et «industrialiser l’Afrique», selon la BAD.

Coup de pouce à la transformation

Il s’inscrit également dans le cadre des orientations du Document de Stratégie-Pays 2017-2021 pour le Maroc, en adéquation avec son second pilier axé sur l’amélioration des conditions de vie par l’emploi pour les jeunes, les femmes et en zone rurale. «Créer de l’emploi et en particulier de l’emploi durable et de qualité pour les jeunes et les femmes en milieu rural est une priorité stratégique de la BAD en Afrique du Nord», a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour la région Afrique du Nord.
«Ce projet est une contribution importante dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. Nous passons ainsi d’une logique de production à une logique de transformation avec une plus grande valeur ajoutée», a indiqué, pour sa part, la responsable-pays de la banque au Maroc, Leila Farah Mokaddem. Et d’ajouter : «Ce projet permettra concrètement de porter le niveau des exportations agricoles à 45 milliards de dirhams d’ici 2030 et d’économiser 990 millions m3 d’eau. A l’horizon 2020, il est également prévu que le projet mobilise plus de 4 milliards de dirhams d’investissements privés en faveur du secteur agricole pour, in fine, créer des dizaines de milliers d’emplois pour les jeunes et les femmes en milieu rural».

Par ailleurs, le partenariat entre le Maroc et le Groupe de la BAD, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de près de 10 milliards de dollars.

Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture ainsi que le développement social.

UNE SÉRIE DE MESURES POUR PROTÉGER LA PRODUCTION NATIONALE DE BLÉ TENDRE

Le prix de référence du blé rendu moulin a été fixé à 280 DH/quintal pour une qualité standard. 

C’est ce qui ressort d’une décision gouvernementale annoncée vendredi 11 mai à Rabat et signée par le ministre de l’agriculture et le ministre de l’économie et des finances. Déclinée en plusieurs mesures, la décision a pour objectif d’assurer les bonnes conditions de stockage et de commercialisation de la récolte céréalière en cours.
Plus en détail, il s’agit de mettre en place une subvention forfaitaire de 10 DH/q pour les quantités de blé tendre de production nationale, acquises durant la période allant du 16 mai au 15 octobre 2018.

Droits de douane relevés à 135%

Côté stockage, il sera procédé à l’octroi d’une prime de magasinage de 2,00 DH/q par quinzaine pour les organismes stockeurs, pour la quantité globale de blé tendre collectée du 16 mai au 15 octobre 2018. Elle sera servie jusqu’à fin décembre 2018.
Qualifiant la récolte céréalière au titre de la campagne agricole 2017-2018, estimée à 98,2 millions de quintaux, de «production qui s’annonce parmi les meilleures», avec un rendement record, estimé à 21,8 quintaux à l’hectare, Aziz Akhannouch a annoncé par ailleurs que les droits de douane seront relevés à 135% jusqu’au 31 octobre 2018. L’objectif étant de protéger la production nationale de blé tendre.
Afin de soutenir les coopératives agricoles pour les opérations de collecte de la récolte céréalière, la convention de financement signée en 2017 par le ministère de l’agriculture, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), l’Union nationale des coopératives agricoles marocaines (UNCAM) et la Fédération nationale des minotiers sera reconduite pour l’actuelle campagne.

Les ECO

TAXE AMÉRICAINE SUR L’ACIER : LES SIDÉRURGISTES MAROCAINS INQUIETS

Le secteur de la sidérurgie retient son souffle suite à la décision du président américain d’imposer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium. «Le volume des exportations marocaines d’acier vers les USA est encore faible, mais le marché américain est stratégique. La capacité de production locale est de 3 millions de tonnes, contre une demande ne dépassant pas la moitié de ce chiffre», indique l’Association des sidérurgistes du Maroc. Selon les données des professionnels, la demande mondiale d’acier devrait continuer à progresser en 2018 et 2019, soutenue par un contexte économique favorable, avec, toutefois, les risques liés aux tensions commerciales et à une remontée des taux.

LA CROISSANCE PRÉVUE DE L’ÉCONOMIE MONDIALE MENACÉE

Selon un nouveau rapport de l’ONU, la croissance de l’économie mondiale dépasse toute  attente, avec un PIB mondial qui devrait augmenter de plus de 3% en 2018 et 2019. Toutefois, des risquent menacent d’impacter cette montée fulgurante.

La croissance accrue dans les pays développés et des conditions favorables pour l’investissement sont les raisons principales de cette croissance. Mais selon le rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale des Nations Unies à la mi-2018 lancé à New York, la multiplication des tensions commerciales, l’incertitude quant à la politique monétaire, les niveaux de dette plus élevés et la hausse des tensions géopolitiques sont susceptibles d’entraver ce progrès.

Il y est estimé que la croissance économique mondiale atteindra 3,2% en 2018 et en 2019, ce qui représente une augmentation de 0,2 et 0,1 point de pourcentage respectivement par rapport aux estimations antérieures. La révision de ces perspectives reflète la nouvelle amélioration des prévisions de croissance pour les économies développées, en raison de l’accroissement des salaires, des conditions d’investissement très favorables et de l’impact à court terme des mesures de relance budgétaire aux États-Unis.

La croissance du commerce mondial s’est également accél.érée et reflète une augmentation généralisée de la demande mondiale. Un grand nombre de pays exportateurs de produits de base bénéficieront aussi des prix accrus de l’énergie et du métal. Même si la légère augmentation des prix mondiaux pour les produits de base entraînera une tension à la hausse sur l’inflation dans de nombreux pays, le rapport note que les tensions inflationnistes resteront contenues dans la plupart des régions développées et en développement.

Lors du lancement du rapport, le Sous-secrétaire général chargé du développement économique de l’ONU, Elliot Harris, a déclaré que la révision à la hausse des prévisions pour l’économie mondiale est une nouvelle positive qui permettra de faire des progrès considérables pour réaliser les objectifs de développement durable. Mais il a aussi averti qu’il est nécessaire de ne pas devenir complaisant en raison de cette nouvelle tendance à la hausse.

Il a ajouté que le rapport souligne que les risques se sont accrus et insiste sur l’urgence d’aborder un certain nombre de défis politiques, notamment les menaces pour le système commercial multilatéral, les fortes inégalités et la croissance renouvelée des émissions de carbone.

Une croissance exposée à moult risques

Les prévisions de croissance du PIB en 2018 ont été revues à la hausse dans 40% des pays depuis l’estimation précédente présentée dans le rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale de 2018 publié en décembre dernier. Toutefois, certains pays et régions ne sont toujours pas concernés par cette hausse mondiale, du fait, dans de nombreux cas, d’obstacles structurels au développement. Il est prévu que les résultats déclinent en Afrique centrale et en Afrique du Sud cette année, et les prévisions ont été revues légèrement à la baisse pour les économies en transition pour 2018 (du fait de tensions géopolitiques croissantes) et pour les pays les moins avancés, où les perspectives de croissance, plus faibles, sont le résultat de la situation au Yémen qui se détériore.

Le système commercial multilatéral

Le rapport déclare toutefois que le fait de ne pas appuyer de manière claire le système commercial multilatéral, en mettant en œuvre davantage d’obstacles au commerce ou des mesures de représailles, représente une menace à la solidité et à la durabilité de la croissance économique, qui peut avoir de fortes répercussions, surtout pour les économies en développement.

S’attaquer aux fortes inégalités

Le rapport a également noté que les inégalités de salaires restent très élevées dans de nombreux pays, mais que des améliorations considérables ont été remarquées dans certains pays en développement au cours des dix dernières années. Ces améliorations reflètent des facteurs conjoncturels temporaires, mais également certains changements structurels. L’Amérique latine et la région des Caraïbes, par exemple, ont fait de grands progrès dans la réduction des inégalités au cours des 15 à 20 dernières années grâce à des mesures politiques concrètes relatives aux salaires minima, à l’éducation et aux paiements de transfert du gouvernement.

Dissocier la croissance économique des émissions de CO2

Le rapport note que la croissance économique accélérée, propulsée par les combustibles fossiles, a un coût environnemental. Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie ont augmenté de 1,4% en 2017 à cause d’un certain nombre de facteurs, notamment l’accélération de la croissance économique mondiale, le coût relativement bas des combustibles fossiles et de plus faibles mesures de rendement énergétique. Une réforme des subsides et de l’imposition des combustibles énergétiques pourra accélérer les progrès vers une croissance durable pour l’environnement qui respecte les objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Les politiques interpellés

Comme décrit dans le rapport sur la situation et les perspectives de l’économie mondiale 2018, la reprise de la croissance économique offre aux responsables politiques un champ d’action élargi pour lever certains obstacles profonds qui empêchent un progrès rapide vers la réalisation des objectifs de développement durable. Ce champ d’action comprend des mesures et des politiques concrètes qui peuvent accélérer le processus de diversification économique, s’attaquer aux fortes inégalités et/ou aux inégalités croissantes, appuyer l’investissement dans les infrastructures de base et renforcer les institutions et la gouvernance pour bâtir un environnement économique plus transparent et dynamique. Agir dans ces domaines pourra également contribuer à renforcer la résilience face à de futurs chocs économiques.

aujourd'hui

Paiement de taxes locales : Le CMI s’y met encore

Le délai accordé pour le paiement des taxes locales prendra fin le 31 mai. Pour éviter une pénalité et une majoration de retard de 15%, applicable à partir du 1er juin, les contribuables sont appelés à régler soit au niveau des différentes perceptions et banques ou bien sur internet. Dans l’optique de dématérialisation et de digitalisation des process, le Centre monétique interbancaire (CMI) s’est joint pour la troisième année consécutive à la Trésorerie générale du Royaume pour mener à bien l’opération de paiement multicanal des taxes locales. «Chaque année, ce sont plus de 4 millions d’avis que l’État collecte. Le CMI, en tant que leader de la digitalisation des services publics, couvre une importante partie de cette collecte et ambitionne de faire croître davantage le nombre d’avis collectés pour l’État à travers son service de paiement multicanal Fatourati», apprend-on du CMI.

A cet effet, 27 canaux de paiement sont disponibles pour le public. Se référant au CMO les paiements en ligne par carte bancaire via le site de la TGR peuvent être effectués par cartes locales et internationales. Les paiements en ligne sont également possibles dans plus de 2.200 guichets bancaires via ebanking et Mobile Banking et les nouvelles applications Mobile Paiement. Le citoyen peut également procéder au paiement en espèce, par débit de compte ou par carte bancaire dans les différentes agences bancaires et points de service de proximité. Le CMI fait savoir par ailleurs qu’en parallèle au paiement en ligne, 8.500 points physiques d’encaissement sont mis à la disposition du contribuable pour l’acquittement de cette créance.

Notons qu’aucun frais de service ne sera déduit lors du règlement via les canaux digitaux, en l’occurrence le site web de la Trésorerie générale du Royaume, les guichets automatiques bancaires, les sites e-Banking et Mobile Paiement des banques. Or, ce service coûte 15 dirhams toutes taxes comprises lors des paiements en agences bancaires et points de proximité et ce quel que soit le montant des taxes à payer.

Pour rappel, le Centre monétique interbancaire mène cette opération à travers sa plate-forme multicanal Fatourati. Cette plate-forme est connectée aux canaux et réseaux de proximité de l’ensemble des banques partenaires de cette opération. Ladite plate-forme est également utilisée par la Trésorerie génarale du Royaume pour l’encaissement multicanal de la vignette, la TVA/IR/IS et les droits d’enregistrement et plus de 800 entreprises et administrations marocaines dont les trois opérateurs télécoms, les régies et sociétés de distribution d’eau et d’électricité et autres administrations publiques.

L'economiste

Pétrole : Une première depuis près de 4 ans !

Pour la première fois depuis novembre 2014, le cours du baril de pétrole a dépassé les 80 dollars à Londres. En cause, les incertitudes qui planent sur la production iranienne et vénézuélienne. Vers 10h00, le prix du baril de Brent atteignant 80,18 dollars (+90 cents). Pour sa part, le WTI (light sweetcrude) s’écoulait à un peu plus de 72 dollars le baril, soit une hausse de 58 cents par rapport à la veille.

L’annonce mercredi d’un recul des stocks de brut aux États-Unis de 1,4 million de barils a aussi eu son effet sur le marché, tout comme la forte baisse des réserves d’essence américaines.

La production sucrière atteint un sommet historique

  • Le taux de couverture des besoins dépasserait les 50%
  • Le rendement de sucre à l’hectare atteint 13 tonnes dans deux régions leaders
  • Maîtrise de la technique et lancement de semis précoces, expliquent les performances

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La production sucrière devrait atteindre un niveau record. C’est ce qui ressort des résultats préliminaires de la campagne d’arrachage de la betterave à sucre dans les deux zones phares: Béni Mellal et Doukkala.

Celles-ci assurent désormais plus de 60% de la production nationale de sucre. Et tout prête à croire que le taux de couverture des besoins frôlerait les 53%, selon les premières prévisions. Ceci, malgré le retard des pluies qui a concerné l’ensemble des régions de production agricole.

«Tout réside dans la maîtrise des techniques de conduite de la culture», résume en substance le  directeur régional de Béni Mellal-Khouribga, RahaouiHssain. Même analyse auprès de son collègue de la région de Casablanca-Settat, Abderrahmane Naili. Cela tient pour l’essentiel à la généralisation de la semence mono germe, de la mécanisation des semis, les programmes résonnés de protection des plantes. Le tout, sous la vigilance  et le suivi des Comités régionaux du sucre.

Pour Rahaoui, qui est également président du Comité technique du sucre de la zone de Béni Mellal, l’ensemble des mesures déployées sur le terrain a permis la réalisation de 13.500 ha de betterave à sucre, soit 100% des prévisions initiales. Autre mesure, introduite pour la première fois, le lancement de semis précoces.

Pour une première expérience, le semi avait démarré le 5 septembre 2017 sur une superficie de 2.430 ha dans la zone de Béni Mellal, soit 18% du programme. L’objectif est d’éviter le prolongement de l’arrachage sur la période de fortes chaleurs qui impactent généralement la teneur en sucre de la betterave. La même approche a été adoptée dans la zone des Doukkala. Auparavant, les semis démarraient un mois plus tard.

«L’arrivée des précipitations à la fois importantes et régulières à partir de fin novembre 2017 a permis l’économie d’eau d’irrigation et a eu un impact positif sur le développement de la culture ainsi que la réalisation des travaux d’entretien dans les délais requis», se félicite Rahaoui.

Toutes les opérations  de traitement ont été conduites sur la base des constats prélevés par l’Observatoire   de phytiatrie qui s’est focalisé sur les maladies de pourritures, et les ravageurs qui attaquent la culture. Suivra après la préparation de la campagne d’arrachage

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Cette zone qui a fait l’objet d’une campagne de boycott, il y a une décennie, a renoué avec ses performances. Actuellement, le revenu du producteur frôle les 40.000 DH à l’hectare

A Béni Mellal, elle a démarré le 23 avril. Et les premiers résultats annoncent une production de plus de 1 million de tonnes de betterave. Avec à la clé un rendement de 75 tonnes/ha et une richesse en sucre de plus de 18%. Ce sont donc 13 tonnes de sucre à l’hectare, soit un rendement voisin de celui réalisé en Europe, voire plus.

Pour s’assurer de bonnes conditions du déroulement de la campagne d’arrachage et d’usinage, il a été procédé à l’établissement des listes d’ordre d’arrachage sur la base de la succession des dates de semis numérisées par GPS, à l’organisation du transport et à la préservation de l’état de  développement des parcelles par l’encadrement phytosanitaire et le maintien des irrigations. Des opérations qui se déroulent sous la surveillance d’une commission dédiée, est-il expliqué.

Les premiers résultats des livraisons à l’usine réalisés durant la première décade du mois de mai plaident en faveur des prévisions du Comité technique, à savoir un rendement à l’hectare de 72 tonnes/ha pour les parcelles arrachées (contre des rendements de 46 t/ha à la même période de la campagne 2016-2017) et des richesses de plus de 18%.

Dans les Doukkala, les semis ont tété précoces. L’essentiel ayant été réalisé entre le 20 septembre et 31 octobre 201, soit 80% des superficies betteravières. Malgré le retard des précipitations, la germination et la levée de la betterave à sucre ont  été assurées par l’eau d’irrigation.

Dès  la fin du mois de décembre 2017, les précipitations ont été au rendez-vous et ont permis à la culture de la betterave à sucre de se développer dans des conditions hydriques satisfaisantes. Sur la période de décembre-janvier, la région  a enregistré un cumul pluviométrique de 253 mm.

Quant à l’entretien de la culture, il s’est déroulé dans de bonnes conditions grâce à la disponibilité des intrants (engrais  et pesticides), l’accès facile aux parcelles et à la surveillance phytosanitaire qui a permis d’intervenir contre les maladies et ravageurs de la culture au moment opportun.

Dans le cadre des préparatifs de la campagne d’arrachage et afin d’évaluer la croissance et le développement  de la culture, le Comité technique régional a procédé  aux prélèvements des échantillons de la betterave durant le mois de mars 2018 au niveau des premières zones du semis. Tenant compte des résultats des prélèvements, le démarrage de l’arrachage a eu lieu le 20 avril 2018 au lieu du 8 du même mois lors de  la campagne précédente.

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La subvention accordée au sucre d’origine locale stagne désormais aux alentours de 3,5 milliards de DH. Etant destinée à la consommation, elle ne répond pas à l’évolution de la production et encore moins au gain en compétitivité des plantes sucrières

Après 20 jours du démarrage de la campagne d’arrachage, la production livrée à la sucrerie de Sidi Bennour a atteint 230.000 tonnes de betterave à sucre contre 181.000  lors de la campagne précédente, soit un accroissement de 21%. Ce volume représente 15% de la production totale estimée à 1,5 million de tonnes.

Au mai, la superficie de betterave à sucre arrachée avait atteint 3.200 ha avec un rendement de l’ordre de 71 tonnes/ha contre 70 la campagne précédente. La  richesse moyenne en sucre est estimée à 17%.

La mécanisation des opérations pour la production de la betterave à sucre a connu un développement très marqué depuis le lancement d’un  programme de préfinancement et d’acquisition du matériel agricole au profit des agriculteurs. Il concerne  le matériel de préparation du sol (charrues à socs et herses rotatives avec rouleaux), les semoirs combinés et le matériel d’arrachage.

Ce dernier type de matériel est devenu indispensable dans l’arrachage de la betterave pour plusieurs raison: combler le déficit de main-d’œuvre, minimiser les dégâts de la pourriture molle vers la fin du cycle de la culture par la réduction de la durée de la période d’arrachage. Cette stratégie a donné ses fruits puisque le taux de mécanisation a augmenté d’une manière considérable durant ces dernières années. C’est ainsi que la superficie arrachée mécaniquement représente 80% du total.

Blé tendre: Mesures pour soutenir la collecte

Le ministre de l’Agriculture et son collègue des Finances ont signé une décision conjointe visant la mise en place de mesures pour assurer les bonnes conditions de stockage et de commercialisation de la récolte céréalière de la présente campagne. Cette année, la production des céréales est estimée à 98,2 millions de quintaux avec un rendement de 21,8 quintaux à l’hectare.

Les mesures annoncées concernent la fixation du prix de référence de blé tendre à de 280 DH/quintal, rendu moulin pour une qualité standard. S’ajoute une  subvention forfaitaire de 10 DH/ql pour les quantités de blé tendre de production nationale, acquises durant la période primable allant du 16 mai au 15 octobre 2018.

Une prime de magasinage de 2 DH/ql par quinzaine est également accordée pour les organismes stockeurs. Elle soutient la quantité globale de blé tendre collectée du 16 mai au 15 octobre 2018. Cette  prime sera servie jusqu’à fin décembre 2018.

Par ailleurs, le gouvernement a relevé le droit d’importation à 135% du blé tendre. Il prendra effet jusqu’au 31 octobre 2018.

Parallèlement, il a été décidé la reconduction du système d’appels d’offres  pour l’approvisionnement des minoteries industrielles en blé tendre destiné à la fabrication des farines subventionnées. Les premiers appels d’offres seront   exclusivement destinés à la récolte nationale.

Par ailleurs, pour soutenir les coopératives agricoles pour les opérations de collecte de la récolte céréalière, la convention de financement signée en 2017 entre le ministère de l’Agriculture, le groupe Crédit Agricole du Maroc, les coopératives et la Fédération nationale des minotiers, demeure valable.

Cette convention porte sur la mise en place par la banque verte de lignes de financement spécialisées qui facilitent l’accès aux coopératives membres de l’Union nationale à des crédits destinés à couvrir les frais de collecte et de stockage du blé tendre.

Challenge

Procter &Gamble fusionne ses filiales au Maroc

 Après l’américain Lear Corporation qui a procédé au cours des derniers mois de 2017 au rapprochement de ses deux filiales marocaines (en l’occurrence Lear Corporation AutomotiveElectronicsMorocco et Lear AutomotiveMorocco), c’est au tour d’une autre multinationale américaine de fusionner ses entités opérant sur le territoire marocain.

DGI : 4,8 milliards de DH de TVA remboursés aux entreprises

 Un montant de 4,8 milliards de DH de crédit Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) a été remboursé depuis la signature de la convention de mobilisation des créances relatives aux crédits, indique la Direction générale des impôts (DGI).

La convention, conclue le 24 janvier 2018, entre le ministère de l’Économie et des Finances et le secteur bancaire permet aux banques signataires de financer, par voie d’affacturage, les crédits de TVA demandés par les entreprises. La DGI a reçu au 27 avril 2018 548 lettres d’intérêt portant sur un montant total de créances TVA de 7,684 milliards de DH, dont 338 lettres d’intérêt pour une valeur globale de 4,8 milliards de DH ont été traitées à cette date.

LA VIE ECO

LE QUART DES COMPTES INACTIFS : LES BANQUES PRÉPARENT LA RIPOSTE

 Des milliers de comptes non mouvementés continuent d’afficher des soldes débiteurs structurels dus essentiellement aux agios cumulés. Les banques ont décidé de les communiquer à la centrale des risques, et leurs détenteurs seront considérés comme des clients en contentieux. Les détails techniques seront arrêtés avec Bank Al-Maghrib qui reste intransigeante sur le respect des règles de classification des créances en souffrance. Plusieurs millions, voire quelques milliards de dirhams, sont en jeu.

AGGRAVATION DU DÉFICIT DE LA BALANCE COMMERCIALE À FIN AVRIL 2018

 Les échanges extérieurs du Maroc ont été marqués par une aggravation du déficit de la balance commerciale de 12% à plus de 66,1 milliards de dirhams (MMDH) à fin avril 2018 contre 59 MMDH durant la même période un an auparavant, selon l’Office des changes.

Les importations ont atteint 158,8 MMDH, en augmentation de 9,2%, alors que les exportations se sont améliorées de 7,2% pour se chiffrer à 92,7 MMDH, précise l’Office des changes dans ses indicateurs préliminaires des échanges extérieurs du mois d’avril 2018.

Le taux de couverture des importations par les exportations s’est ainsi établi à 58,4% au titre des quatre premiers mois de 2018 contre 59,4% un an auparavant, fait savoir la même source.

L’accroissement des importations s’explique essentiellement par la hausse des produits bruts de 24%, des biens d’équipement (+13,5%), des produits finis de consommation (+10%) et des produits énergétiques (+9,5%). L’évolution des exportations est attribuable, quant à elle, à la progression des ventes de la quasi-totalité des secteurs, principalement l’aéronautique de 19,4%, l’automobile (+19,1%), et les phosphates et dérivés (+4,5%), ajoute la même source.

ASSURANCES : BÉNÉFICES EN HAUSSE DE 25,5%

 Le secteur des assurances a réalisé en 2017 un résultat net de 4,33 milliards de dirhams (MMDH) en hausse de 25,5% par rapport à l’exercice précédent, indique l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).

Cette performance s’explique en partie par l’amélioration du résultat non technique qui est passé de -548,7 millions de dirhams (MDH) en 2016 à 4,4 MDH en 2017, relève l’ACAPS dans son rapport sur la situation du secteur des assurances au titre de l’année 2017.

Au cours de cet exercice, les opérations d’assurances et de réassurance du secteur ont enregistré un résultat technique net de 5,54 MMDH contre 5,43 MMDH en 2016, soit une augmentation de 1,9%. Cette légère hausse est due à l’amélioration du résultat technique net de la branche vie de 15,1%, soutenu par le résultat financier des réassureurs exclusifs enregistré au niveau de cette branche, selon le rapport.

La rentabilité générale mesurée par le rapport entre le résultat net et les fonds propres des entreprises d’assurances s’est également améliorée en passant de 9,4% à 11,0%, ajoute la même source.

En 2017, le secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 40,65 MMDH contre 37,26 MMDH une année auparavant, enregistrant ainsi une hausse de 9,1%. Cette performance est due à la bonne tenue des opérations directes qui ont atteint 38,73 MMDH contre 34,91 MMDH en 2016 (+10,9%), note l’ACAPS relevant que le montant des primes émises relatives aux opérations vie et capitalisation s’élève à 16,98 MMDH en hausse de 18,8% comparé à 2016 et celles relatives aux opérations non-vie ressortent à 21,75 MMDH (+5,5%).

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Face à Trump, l’Europe fait bloc sur l’Iran mais lâche du lest sur le commerce

 Réunis en sommet, les dirigeants font bloc pour tenter de préserver l’accord avec l’Iran. Ils ouvrent la porte à des négociations dans le bras de fer commercial avec Washington.

Dans un registre qu’ils pratiquent régulièrement depuis le référendum du Brexit, les Européens se sont livrés à un  affichage d’unité , jeudi à Sofia. Réunis en sommet pour évoquer les Balkans occidentaux, les dirigeants des Vingt-Huit ont concentré une bonne partie de leur énergie sur le dossier iranien. « Nous allons oeuvrer pour maintenir le cadre de l’accord de 2015 quelles que soient les décisions américaines », a résumé Emmanuel Macron, le président français, évoquant à ce sujet comme en matière de relation commerciale transatlantique « des tests de souveraineté pour l’Europe ».

Loi de blocage

Pour  protéger leurs entreprises , les Européens vont notamment mobiliser leur « loi de blocage », a annoncé Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Ce texte datant de 1996 vise à protéger les entreprises des sanctions extraterritoriales et permet même d’exiger des réparations en cas d’amende imposée par une juridiction tierce. « Jean-Claude Juncker frappe fort », estime Mogens Peter Carl, ancien directeur général de la Direction du Commerce à la Commission européenne, pour qui ce règlement est comparable à une « arme nucléaire par son caractère dissuasif ».

Compte tenu des contraintes financières liées aux transactions en dollars, les Européens vont également mobiliser la Banque européenne d’investissement (BEI).

Volonté d’apaisement

Sur le fond, pourtant, chacun sait que les grands groupes européens risquent d’être pris au piège : leurs activités aux Etats-Unis sont sans commune mesure avec celles qu’ils ont éventuellement développées en Iran. « Personne ne veut être trop dur avec Washington, qui a vocation à rester notre allié à long terme », ajoute une source diplomatique.

D’où des éléments de langage qui démontrent aussi une volonté d’apaisement. Devant les journalistes, Angela Merkel, la chancelière allemande, a insisté sur le caractère « imparfait » de l’accord avec l’Iran, invitant à « poursuivre des négociations sur d’autres sujets, comme les missiles balistiques ». Emmanuel Macron a prévenu que l’Europe n’allait « pas enclencher une guerre stratégico-commerciale avec les Etats-Unis ».

Négociations commerciales

On retrouve cette logique d’apaisement au plan commercial. Certes, les Européens martèlent qu’ils ne négocieront pas sous la menace. Certes, ils brandissent un projet de disposition prévoyant des  mesures de rétorsion contre les droits de douane américains qui pourrait être enclenchée dès le 20 juin. Mais, sous la pression notamment d’une Allemagne anxieuse pour ses exportations aux Etats-Unis, ils dressent déjà la liste des points sur lesquels des tractations seraient envisageables avec Washington afin de faire baisser les barrières aux échanges.

Chronologie officielle

Seraient potentiellement ciblés les produits industriels – ce qui inclut l’automobile -, les appels d’offres publics, l’énergie et la réforme de l’OMC. Tout en insistant sur le caractère nécessairement réciproque des concessions qui seraient faites dans de telles discussions, ils sont donc en train de tenter de trouver une porte de sortie honorable face à Washington. Elle permettrait, à condition que la chronologie officielle soit celle d’une levée des sanctions américaines précédant une négociation commerciale bilatérale, de sauver la face des deux côtés. Ce qui n’interdit pas, à huis clos, une chronologie réelle plus floue…

LA TRIBUNE

Pour Taleb, un principe de précaution sert à se prémunir des risques systémiques

 La réflexion de l’essayiste Nassim Nicholas Taleb sur le principe de précaution ouvre des perspectives inédites d’analyse qui diffèrent de l’approche classique coûts-bénéfices. Par Cécile Philippe, Institut économique Molinari.

Depuis des années, je m’érige contre le principe de précaution. Parce que les êtres humains ne disposent pas d’informations et de connaissances parfaites, ils ne peuvent prédire avec certitude le futur. Ils se trouvent nécessairement dans des situations où l’action comporte des risques, tout comme l’inaction. Le défi est de trouver l’équilibre entre le risque de changer trop vite et celui d’évoluer trop lentement. Penser que la solution viendra nécessairement du réglementaire et du politique est, selon moi, une erreur conceptuelle nous surexposant au conservatisme. D’où l’importance d’une expérimentation non entravée par principe. Pour autant, un article de Nassim N. Taleb met en exergue certains cas où ce principe de précaution pourrait s’avérer utile et nécessaire.

« Départager ce qui doit être accepté et ce qui doit être rejeté »

Taleb est connu pour ses best-sellers, le Cygne noirAntifragileet plus récemment Jouer sa peau. Il s’intéresse aux systèmes complexes et tente d’y cerner des lois, des règles, des comportements qui en expliquent le bon comme le mauvais fonctionnement. Un de ses articles de 2014 est dédié au principe de précaution, aux moyens de « départager ce qui doit être accepté et ce qui doit être rejeté dans des situations où on n’a pas assez de preuves ».

Pour Taleb, l’enjeu est de hiérarchiser les risques et d’appliquer le principe de précaution à bon escient, en le réservant aux enjeux systémiques. Il ne s’agit pas, par exemple, d’interdire aux gens de traverser la route, même si un risque existe. Pourquoi ? Parce que les contours de ce risque sont bien connus et que ce risque n’est pas généralisé. Le fait que quelqu’un se fasse écraser est une très mauvaise nouvelle mais l’impact reste local. Ce n’est pas parce qu’un accident est survenu qu’il va prendre de l’ampleur et qu’une multitude de personnes se feront, elles aussi, écraser. Pour Taleb, le principe de précaution doit être réservé aux risques de hiérarchie élevés, ceux qui, finalement, empêchent toute analyse coûts-bénéfices. En leur présence, l’humanité pourrait ne plus être là pour en discuter s’ils se réalisaient.

Taleb s’intéresse ainsi aux risques négatifs de traîne (left fat tail) concernant dans l’ordre d’importance décroissante l’écosystème, l’humanité, la tribu étendue, la tribu, la famille et enfin l’individu. Il pense que si une technologie ou un système comporte un risque de ruine non nul pour l’écosystème ou l’humanité, il faut y renoncer.

Pour l’auteur, on ne doit en aucun cas faire subir de risque aux systèmes dont nous dépendons pour survivre. Comme il l’écrit dans Jouer sa peau« si l’on risque une infime probabilité de ruine et qu’il s’agit d’un risque « exceptionnel », qu’on y survit et qu’on recommence (en se disant à nouveau que c’est « exceptionnel »), la probabilité qu’on fasse faillite finira par être de 100%. » Ce genre de situation s’apparente à la roulette russe. Y jouer une fois passe encore. Mais si on réitère l’expérience, on multiplie les risques et s’expose à une probabilité à 100% d’y rester.

Le principe de précaution doit ainsi, selon Taleb, être réservé aux risques systémiques, de nature à se propager sans pouvoir être circonscrit à un endroit précis de la planète. D’où sa proposition de l’appliquer aux OGM, par crainte qu’ils s’imposent et nous fassent prendre un risque systémique. D’où aussi son approche critique des systèmes financiers. Ils génèrent des risques sérieux qui, comme on l’a vu lors de la crise de 2007, sont de nature à se propager à l’ensemble du globe. Il considère que le processus de globalisation multiplie les opportunités d’application du principe de précaution. Dans une économie globalisée il y a moins de barrières « isolantes », il y a moins d’endroits pour se cacher et se prémunir de certains risques.

Un principe qui peut fragiliser nos sociétés

Taleb est évidemment conscient que l’utilisation du principe de précaution à tout bout de champ, à propos de tout et n’importe quoi, peut in fine fragiliser nos sociétés. Il refuse par exemple d’appliquer ce principe au nucléaire ou au transport aérien. Si cette énergie et ce mode de transport présentent des risques évidents, il considère qu’il ne s’agit pas de risques systémiques. Les accidents restent liés aux équipements et ne se généralisent pas à l’ensemble du parc de centrales ou d’avions en service. Ils sont aussi source d’enseignements permettant d’améliorer, à moyen terme, la sécurité.

Nassim Nicholas Taleb propose une grille de lecture de certains risques différente des analyses coûts-bénéfices traditionnelles. Il n’est pas, selon lui, irrationnel d’être très craintif à propos de certains risques à faibles probabilités, mais associés à des conséquences radicales. Une proposition qui remet en question ou enrichit nombre d’approches en sciences sociales.

L'economiste

Développement des provinces du Sud : 21 milliards déjà engagés

21 milliards de DH, c’est le total des fonds engagés à fin mars dans le cadre du Programme de développement de provinces du Sud (2015-2021). C’est ce qu’a fait savoir le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani devant les députés. Le taux d’avancement des projets a atteint 48%, a précisé le chef du gouvernement, assurant qu’il devrait atteindre les 70% à fin 2018. Sur les grands projets, El Othmani a affirmé que les chantiers des ports de pêche de Lamhiriz et du port Dakhla atlantique devront débuter vers la fin de l’année en cours.

 

Agriculture : Gros prêt de la BAD pour le Maroc

Le Conseil d’administration du Groupe la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 200 millions d’euros pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des filières agricoles (PADIDFA), indique un communiqué de la banque. Un prêt qui vise notamment d’appuyer la création d’emplois en zones rurales par le développement inclusif de chaînes de valeur agricoles.

Ce projet constitue une contribution importante dans la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, selon Leila Farah Mokaddem , responsable-pays de la Banque au Maroc. Il va permettre donc de passer d’une logique de production à celle de transformation avec une plus grande valeur ajoutée. Concrètement, ce projet va permettre de porter le niveau des exportations agricoles à 45 milliards de dirhams d’ici 2030 et d’économiser 990 millions m3d’eau, ajoute Mokaddem.

Eau : Un programme d’urgence pour faire face à la pénurie

Alors que la pénurie d’eau avait touché plusieurs provinces l’été dernier, le gouvernement est déjà mobilisé pour trouver des solutions cette année. D’après la secrétaire d’État chargée de l’Eau, CharafatAfilal, le gouvernement « œuvre pour l’élaboration d’un programme d’urgence pour traiter les causes de perturbation et réduire la vulnérabilité spatiale » liée à l’eau.

Afilal répondait aux questions des députés du PAM sur la pénurie de la ressource certaines régions. Ainsi, elle a fait savoir qu’une commission ministérielle chargée de l’eau et ses comités techniques travaillent sur un programme d’urgence et un autre programme visant à accélérer les investissements dans ce secteur afin de présenter des solutions structurelles pour assurer l’approvisionnement en eau.

Chute de l’investissement des collectivités territoriales

  • A peine 2% du budget dédié consommé au 1er trimestre
  • Les charges du personnel engloutissent 66,1% des dépenses de fonctionnement

Les collectivités territoriales ont les budgets mais investissent peu: 547 millions de DH à fin mars 2018 contre 701 millions une année auparavant. Le taux de réalisation des dépenses d’investissement n’a pas dépassé 2% du budget de 25,6 milliards de DH prévu.

Faut-il mettre cette situation sur le manque de projets, d’ingénierie et de profils? Pourtant, les besoins sont importants! Cette baisse de 22%  s’explique principalement par la diminution des émissions au titre des projets intégrés (-32%) qui englobent, entre autres, la construction de gares routières, les  travaux d’aménagement, de construction ainsi que  des programmes nationaux (électrification rurale globale, eau potable des populations rurales et routes rurales).

L’investissement dans les travaux neufs et grosses réparations n’a pas dépassé 182 millions de DH, soit à peine 2% du budget prévu qui s’élève à 7,5 milliards de DH. Il faut certainement attendre les prochains mois pour voir si cette tendance va se poursuivre.

Ce premier trimestre est également marqué par le repli de 1% des charges du personnel, mais sans effet sur la structure des dépenses puisqu’elles constituent toujours le poste le plus important: les salaires représentent 66,1% des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales et absorbent l’équivalent de 59,2% de leur part dans le produit de la TVA.

Les dépenses globales des collectivités territoriales se sont établies à 5 milliards de DH au premier trimestre, en augmentation de 3,3% par rapport à mars 2017. Elles affichent ainsi des excédents qui cachent en réalité l’incapacité à réaliser les projets:  3,8 milliards de DH sont dégagés et les fonds disponibles ont atteint 35,5 milliards de DH dont 27,3 milliards sont des excédents des exercices antérieurs constitués pour l’essentiel de reports de crédits.

Les recettes des collectivités territoriales se sont établies à 8,3 milliards de DH, en augmentation de 8% par rapport à fin mars 2017. Elles sont marquées par une hausse de 17,1% des recettes transférées sous l’effet de l’augmentation à 4% des parts dans le produit de l’IS et de l’IR affectées aux régions ainsi que l’accroissement de  40,3% des subventions.

Dans la liste des recettes, les  ressources gérées par l’Etat pour le compte des collectivités territoriales (taxe professionnelle, taxe d’habitation et taxe de services communaux)  ont chuté de 40%. Celles qui relèvent directement des collectivités territoriales ont reculé de 5,2%. Les impôts locaux se caractérisent par la faiblesse de leur rendement.

La Direction des collectivités locales estime qu’ils sont difficiles à appliquer, à recouvrer et  contrôler.  Elle cherche donc à tout revoir. L’idée est de s’appuyer sur la Direction générale des impôts et la Trésorerie générale du Royaume qui pourraient gérer respectivement les impôts sur l’activité et ceux liés au foncier.

Les contrôles des taxes locales pourraient être assurés par les inspecteurs des Impôts s’alignant ainsi avec les recommandations de la Cour des comptes. Celle-ci avait conseillé «la prise en charge par la DGI de la gestion intégrale des taxes locales autres que les redevances et les taxes liées à des autorisations délivrées par les communes.

La DGI est appelée à être impliquée dans le processus fiscal local, notamment à travers le partage fiscal prévu en faveur de la région et la nécessité de renforcer la responsabilisation des intervenants dans ce processus». Des discussions entre le ministère de l’Intérieur et celui des Finances sont en cours, mais pour l’instant aucune décision n’est prise.

aujourd'hui

ADNOC-OCP : Deux géants mondiaux se disent oui

ADNOC et OCP annoncent un méga-deal. En effet, Abu Dhabi National OilCompany (ADNOC) et le Groupe OCP ont décidé d’étudier la création d’une joint-venture (JV) de production d’engrais de classe mondiale accélérant ainsi l’exécution de leur stratégie de croissance respective. «Ce projet vient renforcer le partenariat, annoncé en décembre 2017, relatif à la conclusion d’un important accord à long terme de fourniture de soufre. OCP et ADNOC veilleront au développement des compétences et à la formation des ressources humaines nécessaires à la réussite de leur partenariat», apprend-on des deux entités. «La future entreprise mondiale de production d’engrais bénéficiera des avantages compétitifs des deux groupes, notamment les ressources en soufre, les expertises ammoniac-gaz et logistique maritime d’ADNOC ainsi que l’accès d’OCP aux plus importantes ressources mondiales de phosphate, son savoir-faire centenaire dans l’industrie des engrais et l’importance de son réseau commercial. La JV devrait comprendre deux hubs de production, l’un à Ruwais (EAU) et l’autre à JorfLasfar (Maroc) – incluant de nouvelles capacités de production et d’autres existantes – ce qui lui assurera un accès privilégié aux marchés mondiaux», précise la même source expliquant que ce partenariat intervient concomitamment à l’annonce d’ADNOC d’augmentation de ses capacités de production de soufre – actuellement de l’ordre de 7 millions de tonnes- de plus de 50% à mesure que la compagnie accroît ses capacités de valorisation et de traitement de ses ressources gazières.

Côté OCP, le partenariat s’inscrit dans le contexte du programme d’expansion à grande échelle lancé par le Groupe OCP pour la période 2008-2028, visant à répondre à la croissance de la demande mondiale en engrais. La première phase de ce programme, achevée cette année, a porté sur la capacité de production d’engrais du groupe à 12 millions de tonnes et sa capacité d’exportation de phosphate brut à plus de 18 millions de tonnes. Dr. Sultan Ahmed Al Jaber, ministre d’Etat des Emirats Arabes Unis et directeur général d’ADNOC, a déclaré : «Le partenariat avec le Groupe OCP illustre l’intention d’ADNOC de maximiser la valeur de l’ensemble de nos ressources à mesure que nous menons notre stratégie de diversification aval, qui vise à élargir notre gamme de produits finis et nos revenus. Cet accord s’inscrit dans le cadre de notre nouveau modèle de partenariat annoncé l’an dernier, visant à ouvrir notre chaîne de valeur à des partenaires de long terme, fiables et à forte valeur ajoutée, qui viendront complémenter nos expertises et nos ressources et améliorer notre accès au marché. Par ailleurs, cet accord est en ligne avec la volonté de nos dirigeants de développer davantage les relations privilégiées entre les Emirats Arabes Unis et le Royaume du Maroc, qui constitueront une base solide pour notre projet de création d’un nouveau champion mondial dans l’industrie des engrais». Pour Mostafa Terrab, président-directeur général du Groupe OCP, «cette alliance entre nos deux groupes met en synergie les plus grandes réserves mondiales de phosphate avec les plus grandes capacités de production en soufre au monde, ainsi que les expertises y afférentes. A travers ce partenariat de type nouveau dans le secteur, nous disposerons d’actifs industriels intégrés de classe mondiale et complémentaires géographiquement. Ce partenariat, rentrant dans le cadre de notre stratégie de développement, renforcera davantage notre capacité à servir la croissance de la demande mondiale en engrais.»

L’accord a été annoncé en marge du DownstreamInvestment Forum d’ADNOC, tenu à Abu Dhabi les 13 et 14 mai 2018.

Un géant émirati

ADNOC est considérée comme la principale compagnie pétrolière nationale des Émirats Arabes Unis, dotée des quatrièmes réserves pétrolières mondiales. La compagnie figure aussi dans la liste des entreprises les plus avancées sur les techniques d’analyse sismique et d’optimisation des taux de récupération de ses gisements tant dans l’onshore que dans l’offshore. Elle développe, en outre, des champs pour l’export de GNL et assurer une production locale d’électricité.

Elle est notamment propriétaire de la raffinerie de Ruwais and Umm Al Nar. Dotée de onze filiales spécialisées, l’ADNOC est une entreprise intégrée couvrant au total l’ensemble des aspects les plus amonts de l’industrie pétrolière jusqu’à la distribution des produits pétroliers. Parmi ses filiales, on compte notamment Abu Dhabi Gas (ADGAS), spécialisée dans le traitement, commercialisation et distribution de GPL & GNL, Abu Dhabi Company for OnshoreOil Exploration ADCO actif dans le domaine de l’exploration et Production pétrolière onshore.

Les ECO

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

CE QUE PROPOSE L’OCDE

Le rapport multidimensionnel de l’OCDE présente plusieurs recommandations importantes. Celles qui concernent la compétitivité, les ressources humaines, le marché du travail et les politiques publiques offrent une série de mesures dédiées à renforcer le développement économique du Maroc.

Présenté lundi après-midi en présence du chef du gouvernement, le rapport multidimensionnel de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) regorge d’analyses, de critiques et de recommandations. Pour une nouvelle étape du développement du Maroc, pensent les experts en développement de l’OCDE, une vue d’ensemble a permis à ces derniers de préconiser des recommandations à même de renforcer la compétitivité de l’économie nationale, agir positivement sur ses ressources humaines, résoudre l’inadéquation entre l’offre de formation et la demande et rendre les politiques publiques plus cohérentes.

Compétitivité : l’innovation est la solution !

Comment renforcer la compétitivité de l’économie marocaine ?

Tout un pan du rapport de l’OCDE y est consacré. On y découvre une sélection de quatre secteurs d’activité, dont «l’intégration dans le tissu économique marocain et la capacité à porter l’ensemble de l’économie nationale demeurent limitées». Les quatre secteurs que sont l’automobile, l’électrique/électronique, l’agro-alimentaire et l’emballage/conditionnement sont «confrontés à de multiples contraintes qui les affectent à des degrés divers et minent la compétitivité de l’économie». Par souci d’efficacité, le rapport choisit de faire la lumière sur des contraintes liées fortement à la compétitivité hors-prix. Des éléments tels que l’impact du taux de change, la fiscalité, les rentes, le coût des facteurs travail et capital, le coût de l’énergie, etc, ont été ainsi écartés. Que préconise donc l’OCDE ?   «Soutenir l’innovation dans le cas du Maroc permettra d’accroître sa compétitivité, ses exportations et l’investissement. Ceci est indispensable pour assurer que les firmes et secteurs les plus performants puissent rester proches de la frontière technologique, mais aussi accroître la productivité et la compétitivité des firmes et secteurs plus en retrait. Le soutien à l’innovation apparaît d’autant plus important que des sources de compétitivité-prix traditionnelles, comme les coûts salariaux, se réduisent», lit-on sur le rapport.

Les ressources humaines, une des clés de la réussite 

On pouvait s’attendre à une recommandation en lien avec les ressources humaines, ces dernières sont considérées, ces dernières temps, comme le parent pauvre des politiques de développement. Pour le Maroc, l’attention doit être orientée vers plus de productivité des ressources financières investies dans le secteur de l’éducation, disent les experts de l’OCDE. Comment ? En optimisant la gestion des ressources humaines, ce qui permettrait de renforcer l’efficacité des dépenses engagées dans ce secteur. Cela passe par une série de mesures que le rapport égrène de manière détaillée : assurer une meilleure planification pluriannuelle des besoins en ressources humaines, réviser le cadre général d’incitations pour soutenir l’attractivité de la profession d’enseignant, développer et mettre en place un système d’information intégré et cohérent, réformer la politique d’affectation géographique en vigueur en mettant en place des primes de mobilité géographique et enfin accroître éventuellement le nombre moyen d’élèves par classe.

Marché de l’emploi, comment résoudre le casse-tête ?

C’est un des enjeux majeurs de la politique de l’emploi au Maroc. Pour trouver un équilibre entre l’offre et la demande dans le royaume, où selon les statistiques 2014 du HCP, 70% de la population justifie d’un niveau d’études inférieur ou égal à l’enseignement primaire, une mise en place de réformes de la formation universitaire est nécessaire. Quatre points essentiels résument ce point névralgique. En effet, en développant les licences professionnelles, en créant plus de masters spécialisés, en multipliant les passerelles et en renforçant le suivi des diplômes, un alignement avec les besoins du marché du travail pourrait être atteint. Il est également question, selon le rapport, de moderniser le financement de l’enseignement supérieur afin de soutenir les réformes grâce à la pérennité financière. Le même alignement est enfin préconisé en ce qui concerne la formation technique. Une série de mesures, notamment l’instauration de plus de cohérence entre l’enseignement professionnel et l’enseignement général, peut aider à le réaliser.

Politique publiques, agir sur le cycle de vie !

L’action des politiques publiques manque d’efficacité. C’est en tout ce qui ressort du rapport de l’OCDE. Pour y remédier, l’Organisation recommande en premier lieu de «s’assurer que la vision du développement du Maroc soit déclinée en objectifs prioritaires clairs et partagés». Pour cela, «L’adoption d’un document d’orientation de politique générale à long terme ou d’une série d’objectifs prioritaires bien établis et partagés permettrait de répondre à cet objectif». En termes de méthodologie, les stratégies sectorielles doivent êtres soumises à des critères stricts. Ainsi, il est primordial que toutes les stratégies disposent d’une vision, soient budgétisées, programmées et dotées de cahiers des charges organisationnels. D’un point de vue global, l’OCDE prône plus de coordination des politiques publiques qui doivent être munies d’un mécanisme d’évaluation.

Challenge

Un autre capital risqueur marocain s’en va

En effet, après le départ du géant Abraaj, la reconversion de CFG Capital qui a abandonné toute activité classique de privateequity et la mise au ban de Capital Invest (ex-filiale de BMCE Bank of Africa) par ses bailleurs de fonds qui lui ont retiré le mandat de gestion de son seul fonds d’investissement actif (à savoir CNAV II), c’est au tour de ViverisIstithmar de mettre la clef sous le paillasson.

En effet, cette filiale à 55% du capital risqueur français Viveris Management (lui-même émanation conjointe des groupes français Caisse d’épargne et Caisse des dépôts et consignation) vient de clôturer sa liquidation près de dix ans après sa création en partenariat avec un institutionnel local (qui en détenait les 45% restant). Il faut dire que l’aventure d’Altermed Maghreb, le fonds d’investissement doté d’un capital de 25 millions d’euros (près de 280 millions de DH) dont ViverisIstithmar avait pour mission de piloter les opérations au Maroc avait rapidement tourné court. À la fin de sa période d’investissement en 2012, ce véhicule qui comptait plusieurs investisseurs institutionnels de renom dans son tour de table tels la Banque européenne d’investissement, la Société financière internationale (filiale de la Banque mondiale) et BMCI (côté marocain), n’avait finalement opéré que deux investissements (peu profitables du reste) pour un total inférieur à 50 millions de DH… soit bien loin des quinzaines de prise de participations présentées dans le mémorandum d’investissement ayant permis d’intéresser les investisseurs potentiels.

Au final, le bilan de ViverisIstithmar est des plus médiocres aussi bien pour les deux fondateurs qui y laissent des plumes, mais aussi leur crédibilité auprès des investisseurs qui leur ont confié leurs deniers et qui s’en sortent avec un TRI (Taux de Rendement Interne) négatif, ou encore pour le tissu des PME marocaines qui devaient bénéficier des concours et soutien d’Altermed Maghreb.

LA VIE ECO

Délais de paiement : une loi non encore appliquée et déjà désuète

Trois textes portant respectivement sur les délais de paiement dérogatoires temporaires pour des secteurs en proie à des difficultés conjoncturelles, les délais dérogatoires définitifs pour les activités saisonnières et le taux des pénalités de retard ne sont toujours pas publiés. Le patronat dit n’avoir aucune visibilité sur le contenu des textes et leur date de publication. Le gouvernement compte introduire de nouveaux amendements.

La difficulté à se faire payer à temps n’est pas près de s’estomper. La loi 49-15 sur les délais de paiement, publiée au Bulletin officiel n°6501 du 19 septembre 2016, n’est toujours pas applicable. Et pour cause, plusieurs dispositions importantes ont été conditionnées à la publication d’arrêtés et de décrets qui devaient voir le jour avant le 31 décembre 2017. Environ deux ans après la promulgation de la loi, ces textes ne sont toujours pas publiés. Pour rappel, cette loi est venue amender l’ancienne réglementation des délais de paiement – la loi 32-10- alors inapplicable. «Nous avons commencé les négociations avec l’Exécutif en 2017, mais à ce jour nous n’avons aucune visibilité ni sur la rédaction des textes d’application ni sur leur date de publication», informe un haut responsable à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Il ajoute que ce retard pris dans la promulgation de ces textes rend systématiquement la loi désuète.

Certains textes sont suspendus à la réactivation du Conseil de la concurrence

Le blocage tient à trois décrets et arrêtés qui étaient censés rendre l’arsenal juridique plus adapté aux réalités économiques.

Le premier concerne la possibilité d’appliquer des délais de paiement dérogatoires temporaires, dépassant trois mois pour des secteurs en proie à des difficultés conjoncturelles. Cette dérogation était assortie de plusieurs conditions et devait être actée à travers un accord des fédérations sectorielles. Le délai exceptionnel doit être motivé par des «raisons économiques objectives spécifiques au secteur concerné, notamment sur les délais de paiement enregistrés durant les trois dernières années précédant l’accord», lit-on dans la feuille de présentation de la loi. De plus, les signataires devaient prévoir un échéancier sur la réduction des délais dérogatoires temporaires pour aboutir in fine à leur alignement sur le droit commun (moins de 90 jours). Le décret sur les secteurs concernés par ces délais dérogatoires et leurs modalités devait être adopté après consultation du Conseil de la concurrence. Or, cette institution n’est, à ce jour, pas opérationnelle.

En deuxième lieu, la loi 49-15 prévoit un décret sur la mise en place de délais dérogatoires définitifs pour les activités saisonnières. Là aussi, les accords devaient être conclus par des organisations professionnelles sur la base d’études objectives et d’une analyse des données de paiement relatives à ces secteurs à cycle d’exploitation particulier. Cette disposition était conditionnée également par la consultation du Conseil de la concurrence habilité à approuver la pertinence scientifique des délais arrêtés.

Le troisième texte est un arrêté du ministère de l’économie et des finances fixant le taux des pénalités de retard. Dans l’ancienne loi (32-10), il était de 10%. Le gouvernement souhaite l’aligner sur le niveau des intérêts moratoires qui varie autour de 3,5%. Tandis que le patronat dit vouloir faire adopter un taux autour de 7 à 8% pour l’ensemble des opérateurs. Soit un niveau suffisamment dissuasif et supérieur au taux du découvert bancaire pour que les établissements ne se financent pas sur le dos des opérateurs économiques dont les trésoreries sont déjà au bord de l’asphyxie.

À ce jour, sur ce volet, bien que les discussions aient été houleuses et menées sur plusieurs rounds, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Des sources au ministère de l’économie et des finances confient que le taux qui sera retenu en fin de compte variera dans une fourchette de 4 à 7,5%, question de ménager toutes les sensibilités et les positions des parties prenantes.

Les multinationales  et les grands groupes s’en remettent toujours à la première loi

Cela dit, force est de relever que, de tous ces textes d’application cruciaux pour l’application de la loi, un seul décret – accessoire, faut-il l’admettre – prévu par la loi sur les délais de paiement a été publié au Bulletin officiel (n°6505 du 6 octobre 2016). Il est relatif aux modalités de fonctionnement et la composition de l’Observatoire des délais de paiement. Cet organisme est chargé, à la demande des autorités gouvernementales concernées, de réaliser des analyses et études basées sur des statistiques relatives aux pratiques des entreprises en matière de comportement de paiement. Il peut être également consulté par les autorités sur toutes les questions relatives aux délais et pratiques de paiement inter-entreprises.

Face à ce retard pris dans la promulgation du reste des textes d’application, le gouvernement devra introduire, pour la énième fois, des amendements et verser de nouveau le texte dans le circuit d’adoption. Un travail qui, selon des sources ministérielles, devra encore attendre, étant donné que l’actuelle session législative -qui prendra fin en juillet- est marquée par les discussions de plusieurs textes jugés prioritaires. A leur tête, la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI) et plusieurs autres textes sur le climat des affaires.

En attendant, les opérateurs devront prendre leur mal en patience. Sur le terrain, c’est l’ancienne loi 32-10 qui est toujours en vigueur selon des experts comptables et des juristes d’affaires. Mais à en croire ces derniers, seule une partie infime des entreprises, notamment les multinationales et les grands groupes, y ont recours. Les TPE et PME n’osent pas toujours revendiquer les pénalités de retard à leurs partenaires commerciaux, étant donné l’asymétrie des rapports de force et leur volonté à entretenir de bons rapports commerciaux.

telquel.ma

Les réactions de la Bourse de Casablanca au boycott d’Afriquia, de Sidi Ali et de Centrale Danone

Après 10 jours de boycott visant les stations service Afriquia, les produits des Eaux minérales Oulmès et ceux de Centrale Danone, Telquel.ma analyse les cours des l’actions de ces trois sociétés côtées à la Bourse de Casablanca.

Le 30 avril, 10 jours après un appel au boycott des marques Afriquia, Les Eaux minérales d’Oulmès et Centrale Danone, le marché boursier a sanctionné les cours de Centrale Danone et d’Afriquia Gaz. A la Bourse de Casablanca, leurs actions ont perdu près de 6% chacune, les plaçant en tête des valeurs ayant connu les plus forte baisse.

Les actions des Eaux minérales d’Oulmès, quant à elles, avaient perdu 5% de leur valeur au premier jour du boycott, avant de les reprendre 4 jours plus tard, sans qu’il soit possible d’établir un lien avec la campagne entamée le 20 avril.

Afriquia Gaz, une chute entamée au mois d’avril

Afriquia Gaz, détenue à 68 % par Afriquia SMDC et AKWA Holding, est en bourse depuis mai 1999. Historiquement, la valeur, qui a une capitalisation de 11 milliards de dirhams, a toujours affiché une tendance de fond haussière, et a toujours sur-performé l’indice MASI. La libération des prix du carburant en 2015, et ses résultats annuels successifs expliquent cette hausse. En 2017, le résultat net de la société a en effet progressé de 19,5% par rapport à 2016, affichant 550 millions de dirhams.

Au cours des trois derniers mois, cependant, la société a perdu de sa liquidité. Portés par les résultats de l’entreprise, le cours Afriquia Gaz a néanmoins continué à surfer sur un trend haussier durant le mois de mars. Depuis le 19 avril, la valeur a tout de même connu une correction à la baisse en perdant 2,22% ou 75 dirhams pour clôturer la séance à 3 300 dirhams dans un volume d’activités de 1 532 actions.

Des analystes avaient expliqué cette baisse par le fait que les investisseurs avaient anticipé ces résultats positifs et que donc, après leur publication, le volume d’échange était revenu à la normale. Afriquia Gaz n’avait pas connu de mouvement particulier depuis ce 19 avril, et son cours avait d’ailleurs peu évolué durant les premiers jours du boycott.

La séance du 30 avril, en revanche, a été particulière pour Afriquia Gaz. La valeur a perdu 6% environ pour afficher un cours de clôture de 3 103 dirhams, soit une perte par action de 197 dirhams en une seule séance. Sa performance en bourse depuis le début d’année a ainsi été ramenée à 5,19%. Le volume des transactions reste trop faible pour être significatif, mais des analystes y voient déjà un début de doute sur les réalisations de la société.

Les Eaux minérales d’Oulmes, chute express

A la Bourse, en termes de volume, Les Eaux minérales d’Oulmesfont partie des sociétés qui ne connaissent pas spécialement de volatilité. Aussi, son cours ne varie généralement qu’à l’occasion d’informations capitales la concernant.

C’est ainsi que, lorsque Les Eaux minérales d’Oulmes ont publié au cours du mois de mars des résultats prolifiques pour l’années 2017 – un résultat net de 195 millions de dirhams en hausse de 16% par rapport à fin 2016 -, le cours a grimpé à son sommet record pour l’année, notamment après la décision de distribuer un dividende de 84 DH par action. Cette bulle n’a pas duré. Les prises de bénéfices ont corrigé le cours de l’action qui est redevenu stable jusqu’au début du boycott.  Au premier jour du boycott, le 20 avril, le titre a perdu 5,08%, soit 91 dirhams en une seule séance pour clôturer à 1 700 dirhams. Lors de la séance du 24 avril, l’action reprenait 5,88%. Sa performance en bourse depuis le début d’année à été ramenée à 6,38%.

Chez Centrale-Danone rien ne bouge

Filiale à hauteur de 99,7% du groupe français Gervais-Danone, sa capitalisation boursière actuelle est de 6 milliards de dirhams environ.  La société a affiché un résultat net part du groupe de 115 MDH à fin 2017 en hausse de 94% par rapport à 2016, et ce, grâce à une baisse significative des autres charges d’exploitation.

La valeur n’a pas enregistré de mouvement particulier depuis le début du mouvement de boycott de ses produits jusqu’à la séance du 30 avril ou le cours s’est effrité d’un coup de 5,69% ramenant sa contreperformance depuis début 2018 à -10,76%. Même si le volume traité reste peu significatif, certains analystes estiment que le chiffre d’affaires de la société connait déjà une baisse à deux chiffres suite au boycott.

Changements d’heure pour ramadan, quels impacts ?

Alors que l’Union européenne envisage de supprimer le changement d’heure, le Maroc est repassé à l’heure légale dans la nuit du 12 au 13 mai, pour ensuite revenir à l’heure d’été à la fin du mois de Ramadan. Ces variations peuvent-elles avoir un impact sur notre quotidien ? Tour d’horizon.

En l’espace de 4 mois et demi le Maroc changera trois fois d’heure, soit une fois toutes les six semaines. Passé à heure d’été le dimanche 25 mars, le Maroc est repassé à l’heure légale ce dimanche 13 mai à 3 heures du matin, avant de revenir à l’heure d’été à l’issue du mois de ramadan. Ces nombreux changements, dans un court délais, bouleversent notre quotidien et, cumulés aux habitudes ramadanesques, ont un impact sur notre santé.

Tout commence au travail

Ces changements rapides impactent par exemple un secteur économique, celui de l’offhsoring, comme nous l’explique Saloua Karkri-Belkeziz présidente de la Fédération des nouvelles technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI). « Une heure de décalage c’est supportable, deux heures ça devient difficile. Si les employés du secteur débutent leur journée de travail à 9 heures, il est déjà 11 heures en Europe. Nous sommes obligés d’adapter nos horaires et de faire venir les gens plus tôt, » explique la responsable. Aux changements d’horaires viennent s’ajouter les habitudes du mois de ramadan qui mettent aussi à mal le secteur.  « Durant le ramadan, les Marocains ont pour habitude de veiller. Le lendemain de ces nuits veillées, la productivité n’est pas toujours au rendez-vous d’autant que leur journée débute plus tôt ».

Au delà de l’offshoring, la question du sommeil est un problème récurent durant le mois de ramadan, comme nous l’explique Dr Fouzia Kadiri, présidente de la Société marocaine de médecine du sommeil : « Durant le mois de ramadan, le grand problème qui se pose est celui du manque de sommeil. Des études faites dans différents pays musulmans ont montré qu’on perd 1H30 de sommeil par jour, et c’est cela qui est néfaste pour la santé. Par ailleurs, beaucoup de personnes inversent leur rythme du sommeil pour veiller toute la nuit et s’endormir pendant le jour et cela détraque l’horloge biologique. Le sommeil, le jeûne, ramadan ou le travail, tout est affaire de discipline ».

Une affaire d’hormones

En plus du sommeil, le changement d’heure impacte également l’alimentation. « Le changement d’heure cause des perturbations du sommeil qui impacte la résistance du corps à l’insuline, ce qui signifie qu’il emmagasine plus de calories sous formes de gras. Qui plus est, le corps secrète moins d’hormone leptine, responsable de la sensation de satiété et sécrète plus d’hormone ghrelin qui augmente la sensation de faim, »  explique la consultante en nutrition holistique et hypnothérapeute, Nada El Hachimi.

Par conséquent, le changement d’heure affecte l’alimentation car « la volonté est diminuée. Il est donc plus difficile de résister à un aliment riche en sucre ». Pour la consultante en nutrition holistique et hypnothérapeute, le meilleure solution pour permettre au corps de ne pas être affecté par le changement d’heure serait de « prévoir plusieurs jours à l’avance de se réveiller chaque jour 15 minutes plus tôt ou plus tard, dépendamment du cas, afin que le corps ne subisse pas un changement trop brusque ».

Impact psychologique 

Censé faciliter le jeun durant le mois de ramadan, le changement d’heure n’a en fait pas de réel impact sur le corps d’un jeuneur  à en croire Nada El Hachimi : »cela ne change pas grand chose car le nombre d’heures de jeûne reste le même. Cependant, psychologiquement, il est plus encourageant de se dire qu’on va rompre le jeûne à 19h au lieu de 20h. Aussi, vu que le travail et l’école se terminent généralement plus tôt durant ce mois sacré, cela veut dire que le temps d’attente entre le travail et la rupture du jeûne est moindre. »

La consultante en nutrition holistique et hypnothérapeute affirme aussi que ces changements d’heures peuvent avoir des effets sur notre corps au delà de notre simple santé physique : « A part l’impact sur notre alimentation, le changement d’heure a aussi un impact sur notre créativité, notre état émotionnel et même notre tolérance à la douleur. Notre patience aussi peut être plus réduite et on peut se sentir moins alerte. Il vaut mieux donc prendre ses précautions lorsque doit conduire ou manipuler de la machinerie lourde. »

L'economiste

Investissements privés : Le Maroc dans le top 3 en Côte d’Ivoire

Le Maroc est parmi les trois premiers investisseurs privés en Côte d’Ivoire. Avec 313 millions d’euros, soit environ 3,5 milliards de DH, le Royaume se positionne à côté de la France et de l’Ile Maurice parmi les plus gros investisseurs dans ce pays ouest-africain, d’après le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI). Le CEPICI, guichet unique des investissements, a estimé qu’environ 313 millions d’euros (205,3 milliards Fcfa) ont été injectés par les entreprises marocaines sur une période de 5 ans.

Cette semaine, le centre participait à « la Nuit de l’entreprise marocaine en Côte d’Ivoire », organisée par la Chambre du commerce et de l’industrie marocaine en Côte d’Ivoire (CCIM-CI). Pour rappel, en 2015, les flux d’investissements drainés par le Maroc l’avaient positionné comme le principal investisseur étranger de la Côte d’Ivoire avec 22% du volume agréé par le Code des investissements. Les entreprises marocaines opèrent dans divers secteurs sur le marché ivoirien : BTP, banques, TIC, agro-industrie, commerce, industrie pharmaceutique…

Stockage du blé : Les mesures du ministère de l’Agriculture

Le prix de référence du blé rendu moulin a été fixé à 280 DH/quintal (ql) pour une qualité standard, selon une décision conjointe visant la mise en place de mesures pour assurer les bonnes conditions de stockage et de commercialisation de la récolte céréalière au titre de l’actuelle campagne agricole. Cette mesure a été annoncée par le ministère de l’Agriculture. Ainsi, la tutelle a aussi mis en place une subvention forfaitaire de 10 DH/ql pour les quantités de blé tendre de production nationale, acquises durant la période primable entre le 16 mai et 15 octobre 2018.

Autre soutien aux stockeurs de blé, une prime de magasinage de 2 DH/ql par quinzaine pour les organismes stockeurs, pour la quantité globale de blé tendre collectée sur la même période. A noter que cette prime sera versée jusqu’à la fin de l’année.

 

Immobilier: A qui profite la baisse des taux?

En moyenne, les banques ont appliqué 5,16% au 1er trimestre

Mais la hausse des prix des biens pèse sur les emprunts des ménages

Les personnes qui souhaitent accéder au logement disposaient d’une bonne fenêtre au premier trimestre pour concrétiser leur projet. Le taux moyen appliqué par les banques aux prêts immobiliers s’est établi à 5,16% sur la période, selon Bank Al-Maghrib. Il est en baisse sur trois mois comme sur un an.

Depuis 2015, la tarification s’est inscrite en dessous de 6%, avec des périodes assez intéressantes comme le troisième trimestre 2017 durant lequel le taux moyen était ressorti à 5,09%.

Si le coût de financement est toujours attractif – cela dépend aussi de la qualité du dossier – les prix des biens, eux, pourraient contraindre les ménages à retarder leur projet d’acquisition. En moyenne, les prix des actifs immobiliers ont augmenté de 4,9% en 2017 selon l’indice calculé par Bank Al-Maghrib.

Les biens résidentiels se sont renchéris de 4,5% dont une hausse de 5,8% pour les appartements. Le comportement des prix au premier trimestre 2018 sera dévoilé en fin de semaine prochaine. Cette «inflation» pourrait absorber ou limiter les gains liés à la détente des taux d’intérêt.

Ceci expliquerait en partie le ralentissement de la croissance de l’encours du crédit à l’habitat. En outre, les banques auraient de plus en plus de mal à trouver des emprunteurs solvables, ce qui justifierait aussi la décélération. L’encours a augmenté de 3,4% au premier trimestre contre 4,8% à la même période en 2017.

Pour les biens de consommation, les conditions de financement sont là aussi toujours intéressantes qu’auparavant. Le crédit à la consommation a été facturé en moyenne à 6,59% au premier trimestre. La tarification devrait baisser au deuxième trimestre sous l’effet des promotions en marge du salon Auto Expo (9 au 22 avril dernier).

Pour les autres agents économiques, le loyer de l’argent s’est renchéri pour les entreprises, en particulier pour le financement de l’investissement. Le taux d’intérêt moyen du crédit à l’équipement a en effet augmenté de plus d’1/2 point, plus exactement de 55 points de base, à 5,33% au premier trimestre. Les taux appliqués aux crédits de trésorerie, eux, se sont renchéris de 24 points de base sur un an à 5,64%.

Les ECO

LES CONCLUSIONS PHARE DE L’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

L’enquête parlementaire ne conclut pas à une entente avérée entre les sociétés pétrolières, même si leurs marges bénéficiaires ont augmenté après la libéralisation du secteur. Les pratiques dans d’autres pays sont citées pour justifier les prix quasi-identiques à la pompe. Le gouvernement est épinglé pour le manque d’une politique d’accompagnement de la libéralisation. La révision de la taxation des carburants s’impose.

La marge bénéficiaire des sociétés pétrolières a considérablement augmenté depuis la libéralisation du secteur. La moyenne de différence entre les prix publics calculés selon la structure ayant précédé la libéralisation et les prix publics adoptés après la libéralisation est de 0,96 DH/ l sur le gasoil et 0.76 DH /l sur l’essence. Avant le 1er décembre 2015, le gouvernement fixait la marge de bénéfice à 0,31 DH/l sur l’essence et 0,26 DH/l sur le gasoil. Certaines sociétés investissent dans le stockage, le transport, la distribution, voire la vente en détail. Aussi leur marge est-elle encore beaucoup plus élevée. Quelques compagnies ont créé des sociétés internationales pour acheter les produits pétroliers des marchés locaux, ce qui leur génère des marges bénéficiaires supplémentaires. Il est, par ailleurs, à préciser que les marges des stations-service n’ont pas augmenté.

Absence de contrôle

Depuis la libéralisation du secteur, l’administration n’a plus le pouvoir de fixer les marges pour les activités d’importation, de distribution et de vente dans les stations-service. L’absence des mesures d’accompagnement de la libéralisation du secteur est pointée du doigt. Il fallait mettre en place un système précis de suivi du mouvement des prix au niveau international et son impact sur le pouvoir d’achat en vue d’intervenir, le cas échéant, à l’instar de ce qui est fait pour les produits alimentaires de base libéralisés. Même en libéralisant le secteur, il faut adopter des mécanismes clairs et transparents pour fixer les prix locaux comme en témoigne le cas réussi du Chili. Le renforcement du contrôle sur les prix après leur libéralisation s’avère nécessaire. Cette mission relève du ressort du Conseil de la concurrence, au point mort depuis des années. Le rôle de cette instance est primordial pour «imposer des pratiques unifiées en ce qui concerne les prix et les conditions de vente». Le rapport plaide, ainsi, pour l’impératif d’activer ce conseil pour analyser et maîtriser la situation de concurrence du marché des hydrocarbures et contrôler les pratiques anticoncurrentielles ainsi que les opérations de concentration et de monopole. Une grande question demeure aujourd’hui en suspens : Existe-t-il une entente entre les sociétés pétrolières ? Le rapport ne conclut pas à l’existence d’une entente, mais ne donne pas assez d’éléments pour infirmer cette situation. L’enquête relève que même dans d’autres pays comme le Canada, la France ou les États-Unis, les prix affichés par les sociétés sont souvent identiques ou différents de seulement quelques centimes, «ce qui pourrait être interprété comme une entente. Mais, cette situation est due à des raisons commerciales (la crainte de perdre des clients)». Mais, peut-on faire la même analyse pour le cas du Maroc ?

Système d’impôt à réviser

L’État qui a fait un gain annuel de 35 milliards de dirhams depuis la décompensation des hydrocarbures est appelé à assumer sa responsabilité. L’enquête recommande de réfléchir à la mise en place d’une nouvelle formule du système d’impôt sur les produits pétroliers en vue, d’une part, de protéger le pouvoir d’achat des citoyens, qui a été très touché après la libéralisation du secteur, et renforcer les ressources fiscales de l’État, d’autre part. Rappelons que les produits pétroliers au Maroc sont soumis à deux types d’impôt : la Taxe intérieure sur la consommation (TIC) et la Taxe sur la valeur ajoutée. À cet égard, le total des impôts appliqués varie entre 29 et 35% du prix final de vente. Pour le gasoil, ce taux est de 34% du prix public et 43% pour l’essence. En comparaison avec des pays européens, ces impositions sont jugées «modestes». La TIC est de 3,764 DH/l sur l’essence et de 2, 422 DH/l sur le gasoil. Quant à la TVA, elle est de 10% du prix d’importation. La structure des prix des carburants explique, selon les parlementaires, l’impact limité de la baisse des cours de pétrole sur les prix pratiqués à la pompe. «La baisse des prix concrne uniquement les composantes variables (le prix du produit à l’international et les coûts de son importation et de sa distribution)».

Le rapport justifie la hausse des prix à la pompe par notamment les dépenses liées à l’investissement pour augmenter les stocks stratégiques et améliorer la qualité des produits et des services (2 MMDH), les taux d’inflation qui varient entre 1 et 3%, ainsi que la nécessité d’inclure les dépenses des risques financiers relatives aux fluctuations des prix des produits bruts et des prix de change des devises à travers l’achat des services d’assurance et d’autres produits bancaires pour couvrir les risques. «Sans prendre en considération le niveau des impôts, les prix appliqués au Maroc après la libéralisation restent bas, en comparaison avec d’autres pays importateurs de pétrole», lit-on dans le rapport. L’enquête relève que l’existence de plusieurs sociétés, la diversité des sources d’achat du pétrole et l’existence de stratégies d’investissement sont autant d’indicateurs de concurrence.

Les principales recommandations

Une seule recommandation phare est adressée aux professionnels du secteur qui sont appelés à renforcer leurs activités d’investissement en vue de diversifier et améliorer l’offre et garantir des stocks suffisants. L’enquête plaide pour la révision des conditions de financement du secteur bancaire aux sociétés en vue d’élargir l’investissement et alléger, par conséquent, la pression sur leurs finances. Ce qui permettrait de faire baisser indirectement les prix. Le gouvernement doit réviser le système de taxation des produits pétroliers et renforcer le contrôle sur le secteur. Les pouvoirs publics, dont les autorités locales et les conseils élus, doivent développer des mécanismes d’encouragement du transport en commun public pour alléger la demande sur les hydrocarbures liquides. Le gouvernement est appelé à créer un mécanisme gouvernemental de suivi des prix à l’échelle nationale et internationale et prendre les mesures adéquates pour protéger le consommateur. Il faut aussi réviser les lois encadrant la création des sociétés d’hydrocarbures pour faciliter l’entrée sur le marché d’autres acteurs pour promouvoir la concurrence. Au niveau des autoroutes, la révision de la distance entre les stations-service est à réviser pour agir sur les prix. Il est aussi recommandé d’augmenter la liberté de gestion des détenteurs des stations-service en fixant une durée relativement moyenne de leur contrat avec les sociétés d’hydrocarbures (5 ou 6 ans). Le gouvernement doit aussi inciter les petites sociétés à développer des formes de partenariat entre elles pour faire baisser les coûts (regroupement des opérations d’achat, de transport et de stockage).

aujourd'hui

Commercialisation des céréales : Le prix de référence du rendu moulin fixé à 280 dirhams le quintal

Le prix de référence du rendu moulin pour une qualité standard est de 280 DH/q. C’est l’une des mesures prises récemment par le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, qui vient de signer une décision conjointe avec le ministre de l’économie et des finances.

L’objectif étant la mise en place, par le gouvernement, de mesures pour assurer les bonnes conditions de stockage et de commercialisation de la récolte céréalière au titre de l’actuelle campagne agricole.

Outre cette mesure, une subvention forfaitaire de 10 dh/q est consacrée aux quantités de blé tendre de production nationale, acquises durant la période primable allant du 16 mai au 15 octobre 2018. De plus, une prime de magasinage de 2.00 dh/q est allouée par quinzaine pour les organismes stockeurs, pour la quantité globale de blé tendre collectée du 16 mai au 15 octobre 2018. «Cette  prime sera servie jusqu’à fin décembre 2018», précise la même source. De même, les mesures consistent à relever les droits de douane à 135% jusqu’au 31 octobre 2018 pour protéger la production nationale de blé tendre. Ces dispositifs concernent également la reconduction du système d’appels d’offres pour l’approvisionnement des minoteries industrielles en blé tendre destinées à la fabrication des farines subventionnées. «Les premiers appels d’offres seront exclusivement à la récolte nationale», enchaînent les organisateurs.

Cela étant, la récolte céréalière au titre de la campagne agricole 2017-2018 est estimée à 98,2 millions de quintaux. A propos de la production, celle-ci s’annonce, selon les initiateurs, «parmi les meilleures, avec un rendement record, estimé à 21,8 quintaux à l’hectare».

Et ce n’est pas tout. Pour soutenir les coopératives agricoles pour les opérations de collecte de la récolte céréalière, la convention de financement signée en 2017 entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), les coopératives, l’UNCAM et la Fédération nationale des minotiers, demeure, selon la même source, «valable». Pour rappel, cette convention porte sur la mise en place par le GCAM de lignes de financement spécialisées qui facilitent l’accès des coopératives membres de l’UNCAM à des crédits destinés à couvrir les frais de collecte et de stockage du blé tendre national au titre de la campagne agricole.

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La CIMR maintient le cap et consolide sa pérennité

  • La Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) enregistre une progression de 12,5% de sa réserve de prévoyance en 2017.
  • Son portefeuille est estimé à 59,77 Mds de dirhams en valeur de marché.

La CIMR boucle l’année 2017 en enregistrant un excédent d’exploitation totalisant 5,15 milliards de DH (MMDH). Ainsi, le montant total de la réserve de prévoyance est passé de 44 MMDH à 50,29 MMDH, représentant une progression de 12,5%.

Le management a annoncé que «suite au changement statutaire de la CIMR et à sa transformation en société mutuelle de retraite, nous sommes dans l’obligation de constituer une provision mathématique et de nous conformer au plan comptable des caisses de retraites». «Ce changement n’a par ailleurs aucun impact sur le fonds. C’est juste une question de présentation», ajoute-t-il.

Ainsi, l’application de cette nouvelle règle a conduit, entre autres, à la constatation et la comptabilisation d’une provision mathématique de capitalisation pour un montant de 20 MMDH et la constatation d’un résultat déficitaire de 15 MMDH qui a été entièrement prélevé sur la réserve de prévoyance constituée en début d’exercice.

Une progression de 4,4% des actifs cotisants

L’année 2017 a également connu l’adhésion de 843 nouvelles entreprises au profit de 7.248 affiliés. Par ailleurs, le nombre des affiliés à la CIMR a progressé de 4,1%, atteignant un effectif global de 641.358, répartis entre actifs cotisants, au nombre de 348.431, et ayants droit, au nombre de 292.927.

Le nombre d’actifs cotisants, lui, a aussi progressé de 4,4% par rapport à 2016, dépassant largement l’hypothèse retenue pour l’élaboration du bilan actuariel annuel, qui fixe l’évolution minimale annuelle du nombre d’actifs sur le long terme à 0,5% annuellement pour assurer le maintien de l’équilibre du régime.

«Il nous suffit une progression minimale annuelle du nombre d’actifs à 0,5% pour assurer la pérennité du régime», explique Khalid Cheddadi, patron de la CIMR.

De plus, la Caisse compte 6.385 entreprises adhérentes. Le montant total des produits techniques de la CIMR s’élevait à 7,76 MMDH et le total des pensions servies était de 3,99 MMDH.

Pérennité du régime de nouveau confirmée

La projection du fonds de prévoyance réalisée dans le cadre du bilan actuariel répond aux deux critères de pérennité fixés par la charte de pilotage de la CIMR. Le fonds est ainsi constamment positif sur la durée de projection et la courbe de projection est ascendante en fin de période.

Des études ont été réalisées en 2017 pour actualiser les hypothèses prises en compte dans l’élaboration du bilan actuariel. Elles concernent notamment l’âge de départ à la retraite, la hausse du salaire de référence, l’évolution de la valeur du point à la liquidation et l’augmentation des actifs cotisants.

La table de mortalité retenue par la CIMR pour l’élaboration du bilan actuariel 2017 est la table d’expérience CIMR, avec une espérance de vie de 26 années à l’âge de 60 ans et une dérive de mortalité d’un trimestre par an.

«L’espérance de vie augmente, ainsi nos engagements deviennent de plus en plus importants. A la CIMR, nous tenons compte de la dérive de mortalité qui est un paramètre important, contrairement à quelques opérateurs de la place», fait savoir le management.

Le bilan actuariel 2017 montre, comme ceux réalisés annuellement depuis de 2002, que le régime reste pérenne, mais que cette pérennité ne s’armera dans le temps qu’au prix d’une augmentation régulière du nombre des actifs cotisants et d’un rendement adéquat du portefeuille financier.

De même, l’évolution constatée dans l’espérance de vie incite à une grande vigilance dans le suivi du régime et au renforcement de ses réserves.

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CAC 40 : Oxfam et Basic dénoncent « des profits sans partage »

Selon l’ONG et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne, qui se fondent sur les résultats 2017 de ces sociétés, « les richesses n’ont jamais été aussi mal partagées au sein du CAC 40 entre ses différentes parties prenantes, PDG, actionnaires et les salariés ».

93 milliards d’euros de bénéfices, 1.300 milliards de chiffres d’affaires, les résultats des entreprises du CAC 40 en 2017 représentent la moitié du PIB français. Dans un rapport au vitriol, Oxfam et Basic, qui relèvent que leurs profits ont augmenté de 60 % depuis 2009, remarque que « ces gigantesques richesses créées ne sont pas équitablement partagées avec celles et ceux qui la créent : elles ont surtout bénéficié aux actionnaires et aux dirigeants de ces entreprises, plutôt qu’aux salariés ou aux contribuables ».

L’ONG et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne leur reprochent même de nourrir « une spirale des inégalités » :

« Afin de maximiser leurs bénéfices et la rémunération de leurs actionnaires, les entreprises exercent une pression à la baisse sur les salaires au sein de leurs groupes et dans leurs chaînes d’approvisionnement et multiplient les techniques pour échapper à l’impôt, y compris en utilisant les paradis fiscaux pour des montages d’évasion fiscale. »

Deux tiers des bénéfices aux actionnaires

D’après Oxfam et Basic, les entreprises du CAC 40 ont, en effet redistribué 67,4 % de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires contre 5,3 % à leurs salariés. Plus de deux tiers des résultats étant affectés aux détenteurs d’actions, la baisse de l’investissement en est la conséquence directe. « Cela risque de fragiliser à terme la santé économique des entreprises françaises », écrivent les auteurs de l’étude.
En matière de rémunération, 2016 aura été marqué par des pdg qui gagnent, en moyenne, 257 fois le SMIC et 119 fois plus que la moyenne de leurs salariés. Parallèlement, les entreprises détiennent encore 1.454 filiales dans les paradis fiscaux. Aussi Oxfam exhorte-t-elle « le gouvernement français » à « partager plus équitablement les bénéfices entre les actionnaires et les salariés » et à « limiter les écarts de salaire au sein des entreprises ».

Des reportings publics pays par pays

Au-delà de tous ces chiffres, l’ONG espère que l’exécutif « réformera la gouvernance des entreprises de manière à rééquilibrer les prises de décisions en faveur des salariés et de l’intérêt général », à savoir augmenter la représentation des salariés dans les instances de décision, explorer les leviers pour inciter aux investissements de long terme, reconnaître d’autres finalités que la recherche du profit ou encore soutenir le changement transformationnel des chaînes d’approvisionnement.
Oxfam appelle, en même temps, à mettre un terme à l’évasion fiscale des multinationales avec des propositions connues : établir une liste crédible et objective des paradis fiscaux, ou encore mettre fin au « verrou de Bercy », c’est-à-dire que le ministère des Finances n’ait plus le monopole des poursuites relatives à des faits de fraude fiscale. Enfin, l’ONG rêve que les entreprises publient des reportings pays par pays pour « accroître la transparence fiscale ».

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Maroc : entrée sans enthousiasme d’Immorente à la bourse de Casablanca

L’introduction en bourse de ImmorenteInvest a été accueillie vendredi sans grand enthousiasme par les investisseurs. La société de placement immobilier a difficilement bouclé sa levée de fonds.

La bourse de Casablanca a accueilli vendredi une nouvelle société cotée, la 75e après plus de 20 mois de disette. En l’occurrence la foncière ImmorenteInvest, filiale du groupe Mutandis Auto, qui a sauté le pas pour le plus grand plaisir de Karim Hajji, le DG de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC), et ses équipes.

En plus des dirigeants de la société, cette cérémonie de première cotation a rassemblé les partenaires qui les ont aidés à rassembler les 400 millions de dirhams pour leur augmentation de capital. La foncière a été logée dans le secteur des « Sociétés de placement immobilier », sous le ticket « IMO ».

Pour son premier jour sur la côte casablancaise, ImmorenteInvest n’a pourtant pas connu le succès espéré. « La demande n’a pas été au rendez-vous durant les premières heures, et cette tendance s’est poursuivi pendant toute la journée, explique un analyste financier ayant suivi le comportement de ImmorenteInvest ce 11 mai. C’est très rare pour une action nouvellement introduite. »

Malgré sa position parmi les valeurs ayant traité le plus de volume ce vendredi, les titres de la filiale de Mutandis Auto n’ont été échangé qu’à hauteur de 5,2 millions de dirhams. Ce qui est peu et loin de satisfaire les attentes des acteurs du marché qui espéraient voir plus de mouvements à la BVC. « Les investisseurs étaient peu présent aujourd’hui, ce qui n’a pas été favorable à l’action Immorente », rapporte l’analyste financier. Seule bonne nouvelle : l’action a gagné 1 % à la clôture du marché et s’échangeait à 101 dirhams.

L’action déjà souscrite par les gros comptes

S’il n’y a pas eu une grande ruée pour cette première cotation, c’est aussi parce que l’ensemble des gros comptes qui voulaient avoir le titre lors de la souscription, entre le 23 et le 26 avril dernier, ont déjà été servi. « Généralement, ce qui fait qu’un titre réalise des hausses spectaculaires le premier jour, c’est la demande des institutionnels. Ces derniers, quand ils estiment que l’action à un gros potentiel, cherchent à remplir leurs portefeuilles et le font les premiers jours de cotation », détaille l’analyste.

Dans le cas d’ImmorenteInvest, la période de souscription a connu un très faible engouement. Selon les résultats techniques livrés par la Bourse de Casablanca, la valeur n’a été souscrite que 1,3 fois seulement, avec un taux de satisfaction de la demande des investisseurs institutionnels de 75,69 %. Historiquement, d’autres sociétés ont réussi à faire 20 fois mieux, à l’image de Marsa Maroc dont le taux de satisfaction n’avait pas dépassé 13 %. « La levée de fonds a été difficilement bouclée, et l’on ne pouvait pas s’attendre à des progressions trop importantes dans le marché secondaire », assure notre source.

Par ailleurs, l’ensemble du marché s’accorde à dire qu’ImmorenteInvest est une action de rendement que les investisseurs vont garder au fond de leur portefeuille en attendant les dividendes. Suite à l’IPO, l’actionnariat de la foncière est partagé entre cinq grands actionnaires, dont AXA Assurances et Mutandis Auto, en plus d’un flottant de 63,7 % du capital.

aujourd'hui

Fassi Fihri : Le Maroc a besoin d’un modèle d’urbanisme basé sur le regroupement

Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Fihri, a souligné, mardi à Rabat, la nécessité de réaliser un équilibre entre le respect des standards du mouvement de l’urbanisme en milieu rural, et de garantir le droit à tous à un logement décent, en mettant en place un modèle d’urbanisme renouvelé basé sur le regroupement tout en évitant l’excès d’éparpillement des bâtiments.

En réponse à deux questions orales sur « la situation de l’urbanisme en milieu rural et la simplification des conditions de construction », posées par les groupes du Rassemblement national des indépendants (RNI) et celui du Parti Authenticité et modernité (PAM) à la Chambre des conseillers, M. Fassi Fihri a indiqué que le ministère traite avec flexibilité les différents dossiers liés à l’urbanisme en milieu rural.

Il a, dans ce sens, exposé les différents axes sur lesquels le ministère se penche et qui portent notamment sur l’aspect juridique, notant que dans le cadre de l’orientation de son département vers la flexibilité, il a été procédé à l’étude et au traitement de 21.000 dossiers en 2017, dont 73% ont été rédigés avec approbation.

Le ministre a, également, précisé que parmi les axes d’intervention de son département figurent l’assistance architecturale et technique à travers des partenariats avec les conseils de cinq régions et la couverture en documents d’urbanisme dans les régions à fortes pressions démographiques, soulignant que tous les programmes de lutte contre les disparités spatiales et les centres émergents doivent être accompagnés de mesures de contrôle de la croissance démographique.

Pauvreté : Les enfants plus exposés

Au Maroc, quatre enfants sur dix sont dans une situation de pauvreté multidimensionnelle dont trois vivent dans le milieu rural et un en zone urbaine. C’est ce que révèle une récente étude sur le «Profil de la pauvreté des enfants au Maroc», qui a été présentée lundi à Rabat lors d’une rencontre organisée par l’Unicef. Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre l’Observatoire national du développement humain, le ministère de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social et l’Unicef. Elle a été menée selon l’approche national-Moda qui permet ainsi d’identifier les privations auxquelles les enfants sont sujets. La privation a été définie en tenant compte de huit dimensions, à savoir l’eau, l’assainissement, le logement, la nutrition, la santé, la couverture de l’assurance-médicale, l’éducation et l’information. Le rapport signale qu’un quart des enfants au Maroc est privé d’eau. Ces enfants n’ont pas accès à une source d’eau potable améliorée à proximité de leur lieu d’habitation.

Ce problème touche davantage le milieu rural qu’urbain. En effet, en zone rurale, plus de 45% d’enfants subissent cette privation contre seulement 4% d’enfants vivant en ville. Il faut aussi relever que 8% des enfants n’ont pas accès à des infrastructures d’assainissement. Ainsi, 5% vivent dans des logements sans toilettes et 6% font partie d’un ménage qui évacue incorrectement les eaux usées, c’est-à-dire dans la nature. Autre constat alarmant: presque un tiers des enfants vit dans des habitations surpeuplées ou exposées à des matériaux de construction insalubres exposant les enfants à des risques de santé. S’agissant de la couverture médicale, 53,6% des enfants âgés de 0 à 4 ans et 46,1% des adolescents de 15 à 17 ans sont privés d’une assurance médicale.

En termes de santé, l’étude s’est intéressée à l’accès des mères aux soins périnataux, plus spécifiquement le suivi de grossesse et l’accouchement en milieu surveillé. Dans l’ensemble, 13,4% des enfants âgés de 0 à 4 ans sont privés dans la dimension santé. Dans le détail, signalons que 10,6% des enfants de 0 à 4 ans sont privés dans l’indicateur «Suivi de grossesse», du fait que leurs mères n’ont pas eu de consultations prénatales pour leurs dernières grossesses. Pour ce qui concerne l’indicateur «Accouchement en milieu surveillé», 8,5% des enfants de 0 à 4 ans sont considérés comme privés, du fait que leurs mères n’ont pas accouché en milieu surveillé (hôpital, clinique privée,…. ). Par ailleurs, l’étude révèle que plus de 1 enfant sur 4 (27,1%) âgés de moins de 5 ans sont privés en termes de nourriture. La privation pour l’indicateur de nutrition «surpoids» est nettement supérieure aux autres, 18,8% par rapport à l’émaciation (8,2%) et à l’insuffisance pondérale (4%).

En matière d’éducation, les niveaux de privation sont importants concernant la tranche d’âge 5-14 ans et 15-17 ans. Dans l’ensemble, 17,5% des enfants âgés de 5 à 17 ans ne fréquentent plus l’école. Presque tous les enfants de 15 à 17 ans ont achevé le cycle primaire alors que 8,4% des enfants de 13 et 14 ans sont privés pour cet indicateur. De plus, parmi les enfants fréquentant l’école et ayant achevé le cycle primaire, 12,5% de ceux âgés de 16 et 17 ans n’ont pas encore complété le collège. L’étude signale qu’en 2015, 12,9% des enfants âgés de 5 à14 ans étaient privés d’éducation, alors que le taux de privation est de 35,3% pour les enfants de la tranche 15-17 ans.

Seulement 27% des enfants ne souffrent d’aucune privation

Au niveau national, 27,4% des enfants de 0 à 17 ans ne souffrent d’aucun type de privation, alors que 32,9% sont privés seulement pour une seule dimension de leur bien-être. Le restant, soit 39,7%, est privé au moins de 2 dimensions de bien-être et donc se trouve dans une situation de privation multidimensionnelle.

Toutefois en désagrégeant ces chiffres selon le milieu de résidence, l’étude signale que seulement 8% des enfants dans le milieu rural ne sont privés pour aucune dimension, comparé à un taux de 42,5% pour les enfants qui vivent en milieu urbain. Il est important de relever que la situation de pauvreté ou de vulnérabilité du ménage influence négativement le niveau de privation des enfants. Les enfants vivant dans les ménages pauvres ou vulnérables sont plus susceptibles d’être privés dans toutes les dimensions étudiées. La disparité la plus importante est observée pour la dimension «Logement», avec une différence de 40,4 points (64,6% d’enfants issus de ménages pauvres ou vulnérables sont privés contre 24,4% des autres enfants).

Les ECO

LES INDEMNITÉS DES GARDES ET PERMANENCES SUR LA TABLE DU GOUVERNEMENT

Au menu du Conseil de gouvernement prévu jeudi 10 avril, sous la présidence de Saâd Eddine El Othmani, est prévu l’examen du projet de décret portant modification et complément du décret relatif aux indemnités de garde et aux indemnités d’astreinte et de permanences réalisées au sein des établissements de santé relevant du ministère de la Santé et des Centres universitaires. Notons que ce sujet était à l’origine d’un long feuilleton de protestations dans les rangs des étudiants qui avaient à plusieurs reprises organisé des sit-in à ce propos.

Par ailleurs, au cours du même Conseil, les membres du gouvernement s’attelleront également à l’examen du décret relatif la création de nouveaux cercles et caïdats et le deuxième à la définition des modalités de restitution des taxes des véhicules stipulées dans l’article 260 bis du Code général des impôts.

Le Conseil achèvera ses travaux par l’examen de propositions de nomination à de hautes fonctions, conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution.

LES ASSOCIATIONS DU CONSOMMATEUR CHARGENT LE GOUVERNEMENT

La Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) a rendu publique sa lettre ouverte au gouvernement. Décryptage du texte et du contexte de cette missive.

«La patience du consommateur a des limites et, malheureusement, il les a atteintes», prévient la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) dans sa lettre ouverte adressée à dix ministres membres de l’Exécutif (Droits de l’Homme, Commerce, Affaires générales, Agriculture, Santé, Intérieur, Justice, Éducation nationale, Tourisme et Équipement).

Le boycott bouscule le mouvement consumériste 

Conséquence de cette situation, selon ce rassemblement d’associations de consommateurs: «Il n’est donc pas étonnant de voir des personnes et des organisations bien ou malveillantes récupérer le désarroi, le désespoir et la colère du consommateur pour se mettre au devant de la scène, faire du buzz et confisquer sa cause afin de servir des intérêts personnels et/ou partisans masqués sous des aspects d’intérêt général». Dans cette missive au ton offensif, la FNAC ne se prive pas de critiquer la démarche du mouvement de boycott: «Il est tout à fait naturel que le pauvre consommateur perde confiance dans les institutions censées le représenter et se jette entre les bras de quiconque fera écho de sa souffrance, attisera sa colère même avec un discours dénué de sagesse, contradictoire voire incitant à la haine et menaçant la paix sociale». Pour pallier cette situation, la FNAC appelle à activer les missions de la fédération, du Conseil de la concurrence et du Conseil consultatif supérieur de la consommation (CCSC). Cette sortie musclée intervient dans un contexte où les consommateurs, mobilisés dans la campagne de boycott, orientent leurs actions sur les réseaux sociaux, au lieu de s’adresser à des acteurs institutionnels, dénotant une nouvelle fois de la faiblesse des acteurs d’intermédiation dans la société marocaine.

Les griefs de la fédération 

La FNAC est consciente du risque de marginalisation qui pèse sur son action, du fait du succès populaire de l’actuelle campagne de boycott. Pour cette raison, les associations veulent activer les leviers prévus par la loi 31-08 sur la protection du consommateur. «Nous avons fait un pas en avant pour plusieurs pas en arrière. À quoi sert une loi si on fait tout pour la rendre inapplicable en tergiversant sur les décrets et les termes d’application ?», lance la FNAC au gouvernement. La fédération remet en cause les engagements du gouvernement: «Tout porte à croire que cette loi a été promulguée pour agrémenter un discours politique officiel, séduire des partenaires étrangers, améliorer un quelconque classement du Maroc au niveau international, ou simplement pour bénéficier d’un don, d’un programme ou d’un statut avancé». Si la FNAC est en colère, c’est que les atteintes aux droits du consommateur se multiplient. «Des infractions caractérisées sont commises et les coupables ne sont pas inquiétés ou rarement sanctionnés. Certains producteurs/fournisseurs refusent ouvertement d’appliquer les lois et, au lieu de les punir, on cherche à adapter la loi selon leurs desiderata», accuse la FNAC dans le même document. Les griefs de cette fédération sont légion: ententes sur les prix, coalitions tacites pour fixer ou hausser ces prix. «Sous les yeux et peut-être avec la bénédiction des instances de tutelle, certains producteurs/fournisseurs font des actions concertées, des ententes ou coalitions expresses ou tacites pour fixer les prix, et par conséquent fausser le jeu de la concurrence qui devrait normalement être en faveur des consommateurs et non le contraire», déplore la FNAC. Et cette fédération de conclure: «le mouvement consumériste au Maroc reste dubitatif quant à l’attitude et à la démarche de l’État, à la lenteur et à la légèreté du traitement de la question de la protection du consommateur».

CONSEIL DE LA CONCURRENCE : UNE INSTITUTION VICTIME DE LOBBIES

Le Conseil de la concurrence est dans une situation de mort clinique depuis juin 2014, date de la sortie de la nouvelle loi régissant cette instance. Ce texte devait permettre à cette instance constitutionnelle d’étudier, de surveiller et sanctionner les pratiques anticoncurrentielles au Maroc.

La mise en place d’un Conseil de la concurrence a été toujours un exercice laborieux au Maroc. La loi n° 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence de juin 2000 prévoyait déjà l’installation de cette instance indispensable pour une économie de marché. Un premier texte réglementaire est voté en 2005. Le conseil voit le jour en 2008, mais avec des pouvoirs limités et des actions timides. Or, il a fallu attendre une décennie et un certain printemps 2011 pour que cet organe se mette réellement au travail. Une nouvelle phase d’hibernation du conseil reprend en août 2014, dès le vote de la loi n° 20-13 relative au Conseil de la concurrence. Pourtant, ce texte promoteur a annoncé l’émergence d’un réel régulateur des marchés.

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Prérogatives élargies 
L’article 1 de ce texte décrit le nouveau visage du conseil. C’est «une institution indépendante chargée, dans le cadre de l’organisation d’une concurrence libre et loyale, d’assurer la transparence et l’équité dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole». AbdelaliBenamour et son équipe ont milité pour accéder au statut d’instance indépendante. «Nous disposons d’un des meilleurs textes dans le monde», rappelle le président actuel du conseil. Deuxième acquis de ce texte, est son pouvoir décisionnel. L’article 2 de cette loi donne les pleins pouvoirs «en matière de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles et de contrôle des opérations de concentration économique». L’article 4 de la loi peut susciter des inquiétudes du côté de certains milieux d’affaire. Ce texte donne le pouvoir de «se saisir d’office de toutes les pratiques susceptibles d’affecter le libre jeu de la concurrence…» et «se saisir d’office des manquements aux engagements pris par les parties à une opération de concentration économique lorsque l’administration a évoqué la décision relative à ladite opération». Une prérogative qui pouvait être utilisée lors de la fusion LafargeHolcim… Le conseil est «obligatoirement» consulté par le gouvernement sur les projets de textes législatifs ou réglementaires instituant un régime nouveau ou modifiant un régime en vigueur ayant directement pour effet de soumettre l’exercice d’une profession ou l’accès à un marché à des restrictions quantitatives ; d’établir des monopoles ou d’autres droits exclusifs ou spéciaux sur le territoire du Maroc ou dans une partie substantielle de celui-ci ; d’imposer des pratiques uniformes en matière de prix ou de conditions de vente ; d’octroyer des aides de l’État ou des collectivités territoriales conformément à la législation qui y est relative. Une disposition qui pouvait être utilisée lors du vote de la loi 131-13 sur l’exercice de la médecine et permettant l’ouverture des cliniques privées par les non-médecins. Le conseil confirme aussi ses prérogatives d’instances de consultation et de réalisation d’étude sur le climat général de la concurrence. D’ailleurs, «le conseil peut être consulté par les commissions permanentes du Parlement sur les propositions de loi ainsi que sur toute question concernant la concurrence». Cette instance donne aussi son avis sur toute question relative à la concurrence, à la demande du gouvernement, des Collectivités territoriales, des Chambres de commerce, d’industrie et de services, des Chambres d’agriculture, des Chambres d’artisanat, des Chambres des pêches maritimes, des organisations syndicales et professionnelles, des instances de régulation sectorielle ou des associations de consommateurs reconnues d’utilité publique, dans la limite des intérêts dont ils ont la charge. Benamour a aussi préservé le droit d’accès à l’information en rendant publics tous les avis du conseil accessible via le Bulletin officiel.

Le marché des hydrocarbures sur la table de Benamour

Le Conseil de la concurrence continue de recevoir des saisines. «Il y a trois mois, nous avions été saisis au sujet de la situation du marché des hydrocarbures. Un rapporteur a été désigné. Les résultats sont prêts. Sauf que sans les membres du conseil pour amender et valider les contenus de notre travail, rien ne peut être rendu public», déplore le président du Conseil de la concurrence, AbdelaliBenamour. D’autres sujets sont sur la table du conseil : «Nous avions des saisines relatives à la concurrence dans des marchés publics ou encore l’e-commerce», ajoute le président. Les rapports sur ces sujets délicats sont stockés dans des tiroirs au siège du conseil, route des Zaer, à Rabat.

AbdelaliBenamour : AbdelaliBenamour Président du Conseil de la concurrence

«Si le conseil jouait son rôle, on aurait évité cette mauvaise situation»

Les Inspirations ÉCO : Le  boycott et les débats qu’il a engendrés peuvent-ils jouer un rôle dans la relance du Conseil de la concurrence ?

AbdelaliBenamour : Nous n’allons pas profiter de situations conflictuelles pour   débloquer ce dossier. En revanche, ce qui se passe actuellement reflète une chose: le conseil ne remplit pas ses prérogatives. Si notre instance avait joué son rôle, nous aurions pu éviter cette mauvaise situation. Nous aurions pu lancer une auto-saisine au sujet d’un secteur, étudier sa situation et statuer sur d’éventuelles infractions ou amendes, et les choses seraient rentrées dans l’ordre.

  • Avez-vous relancé le gouvernement pour accélérer la nomination des membres du conseil ?
  • Bien sûr. J’ai discuté avec l’ancien chef de gouvernement sur le sujet. J’ai fait de même avec El Othmani lui expliquant que le mandat des membres est arrivé à échéance en novembre 2013. Les nouveaux membres n’ont toujours pas été désignés.
  • Quelle a été la réponse des deux chefs de gouvernement ?
Benkirane comme El Othmani m’ont dit avoir fait leur travail.
  • C’est à dire… 
Ceci veut dire qu’ils ont émis des propositions de nom en vue des nominations. C’est tout ce que j’ai eu comme réponse.
  • Avez-vous pris contact avec le cabinet royal à ce sujet ?
  • Nous avons écrit à tout le monde pour demander à ce que cette situation puisse être débloquée.
  • Vous évoquez des lobbies qui seraient à l’origine de ce blocage. ..
  • Au départ, on pensait que les retards étaient administratifs, mais quand cela a trop duré, on s’est remémoré les propos de nos homologues du Conseil allemand de la concurrence. Ils nous ont dit qu’il y aura toujours des lobbies qui agiront contre ce processus au moment de l’émergence d’une autorité de la concurrence.
  • Avez-vous pensé à démissionner ?
  • Non, jamais. Je ne fais pas de chantage. Ceci dit, j’ai évoqué mon départ pour des raisons d’âge. J’en ai fait part à Benkirane, de même qu’à l’actuel chef de l’Exécutif. J’ai atteint un âge où je dois partir.

UN PROJET POUR AMÉLIORER LA CONNECTIVITÉ MARITIME ET LE TRANSPORT MULTIMODAL

L’Union pour la Méditerranée (UpM) a lancé, mardi, un nouveau projet, baptisé «Trans-Loj Med», visant à améliorer la connectivité maritime et le transport multimodal au niveau de la région méditerranéenne.

L’annonce du lancement de ce projet intervient lors de la conférence sur « Le transport maritime et les services logistiques », organisée par l’union, deux jours durant, dans la ville égyptienne d’Ismaïla, en collaboration avec l’Autorité économique du Canal de Suez.

Dans une allocution à cette occasion, le secrétaire général adjoint de l’UpM, IhabFahmiy a indiqué que sept pays à savoir, le Maroc, l’Egypte, la Jordanie, l’Italie, l’Espagne, la Tunisie et l’Algérie bénéficieront de ce projet qui s’étale sur cinq ans et vise à promouvoir des solutions durables, à travers des programmes de transfert de connaissances et de formation au profit de plus de 1.000 employés du secteur des transports et de la logistique.

« Tans-Loj Med », qui sera mis en œuvre par l’école européenne du transport multimodal, ambitionne de contribuer à la mise en place d’un réseau durable et susceptible de permettre l’utilisation mutuelle des infrastructures dans le secteur des transports au niveau du bassin méditerranéen.

Les 43 Etats membres de l’union ont approuvé ce projet à l’unanimité en novembre 2017 en tant que projet prioritaire à même de renforcer la connectivité durable des transports dans la région méditerranéenne.

Certaines activités du projet ont été déjà lancées dans les ports de Tanger Med, de Barcelone, de Civitavecchia, de Gênes et de Rades. Les activités de ce projet seront également lancées prochainement dans les ports de Nador, de Sfax, de Mostaganem, d’Alexandrie, de Domiat, de Port-Saïd et d’Aqaba, a relevé Fahmi.

A noter que le volume du trafic des conteneurs à travers la Méditerranée représente environ 30% du trafic global des conteneurs au niveau international, alors que le trafic commercial maritime entre les pays méditerranéens est estimé à 25% du volume du trafic mondial.

Le bassin méditerranéen dispose d’un important potentiel à même de permettre de réaliser un grand niveau d’intégration du commerce maritime entre les deux rives, et qui peut être exploité à travers le renforcement des solutions multimodales et de l’efficacité et la durabilité des services de transport et de logistique.

La conférence sur « Le transport maritime et les services logistiques » vise à examiner la possibilité de relier le bassin méditerranéen et ses ports afin d’assurer un système de transport maritime plus efficace et de renforcer les opportunités de coopération entre les Etats méditerranéens dans les domaines afférents.

Au cours de cette rencontre, il sera procédé à la présentation des expériences fructueuses des ports et des secteurs maritimes dans les pays méditerranéens et à l’examen des solutions multimodales dans la région méditerranéenne, outre des exposés sur les services de logistique portuaire et la mise en œuvre d’une coopération commune.

LA VIE ECO

Rendement de la TVA : le taux de 20% rapporte 80% des recettes !

La TVA est la première source de financement de l’Etat et des collectivités locales. Elle est aussi la taxe dont les dépenses fiscales sont les plus élevées. Sa réforme a démarré voici plus de dix ans, mais les objectifs de départ ne sont toujours pas atteints.

Les recettes fiscales de l’Etat ont baissé de 1,5% sur le premier trimestre 2018. Cette baisse est principalement due au repli de l’impôt sur les sociétés (-16,9%) et accessoirement de la taxe professionnelle et des majorations de retard. Autrement dit, ce sont les impôts directs qui ont accusé une diminution (-10,2%), tirant ainsi vers le bas l’ensemble des recettes fiscales. Cette façon de présenter l’évolution des recettes fiscales est pour le moins tronquée. Car, dans le calcul des impôts indirects, l’on n’a pas tenu compte de la part de la TVA (30%) transférée aux collectivités locales, comme si celle-ci n’était pas une recette. Une telle présentation est évidemment normale pour le Budget, elle l’est moins pour l’opinion et, plus généralement, pour les utilisateurs des informations relatives à la fiscalité et aux finances publiques. Elle suggère que la croissance des recettes a baissé, ce qui est faux. C’est juste la part revenant au Budget qui a diminué.

En rétablissant les 30% de la TVA des collectivités locales (qui représentent un montant de 7 milliards de DH) dans le produit des impôts indirects, les recettes fiscales au premier trimestre ne baissent pas, elles se situent au même niveau que celles de la période correspondante de 2017. Et cette stagnation résulte quasi-exclusivement du bon comportement des impôts indirects qui ont crû de presque 6% ; les impôts directs ayant au contraire baissé de 10,2%, comme indiqué plus haut.

Parmi les impôts indirects, la TVA a augmenté de 7,1%. Cette hausse concerne aussi bien la TVA à l’importation (+7,7%) que la TVA à l’intérieur (+6,2%). Cela signifie que les importations comme la demande intérieure se sont appréciées de façon importante. D’ailleurs, cela va souvent ensemble : lorsque la demande intérieure “s’emballe”, les importations suivent. D’où, soit dit en passant, un taux de pénétration (indicateur qui mesure l’importance des importations dans une économie) supérieur à 40%.

Les taxes intérieures de consommation (sur les tabacs manufacturés et les produits énergétiques) ont, quant à elles, augmenté de 2,2%. Mais c’est le produit de la TVA qui constitue l’essentiel (plus de 70%) des recettes des impôts indirects.

On a souvent expliqué que les impôts indirects ont le défaut de “frapper” indistinctement les nantis comme les moins nantis, voire quelque fois les plus pauvres. Mais ils ont aussi un avantage qui n’est peut-être pas suffisamment souligné : leur assiette est plus large que pour n’importe quel autre impôt, potentiellement tout au moins. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, le Maroc a, dès 2005, entamé une réforme progressive de la principale taxe relevant des impôts indirects, la TVA en l’occurrence.

A ce jour, cependant, cette réforme n’a pas beaucoup progressé : en dehors de quelques suppressions d’exonérations et de relèvements des taux faibles, l’objectif de départ, qui consistait à réduire le nombre de taux à 2 au lieu de 4 (et même de 5 si on compte le taux 0), n’est toujours pas atteint. D’ailleurs, les dépenses fiscales relatives à la TVA trônent toujours à la première place des dépenses fiscales globales. En 2017, leur montant s’élevait à 16,3 milliards de DH, en augmentation de 7,3% par rapport à 2016. La part des dépenses fiscales relatives à la TVA passe ainsi à 48,7% du total des dépenses fiscales au lieu de 46,8% en 2016.

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Le produit TVA assure 36% des recettes fiscales

Malgré l’importance de ces dépenses fiscales, dont une partie peut d’ailleurs être considérée comme des dépenses de redistribution, la TVA demeure la première source de financement de l’Etat et des collectivités locales. Sa part dans les recettes fiscales globales est en moyenne de 36% sur la période 2008-2017, au lieu de 28% environ entre 2000 et 2007. C’est une évolution importante (+8 points), certes, mais sans doute y a-t-il encore de la marge compte tenu du potentiel de l’assiette. Cette taxe, pour rappel, est assise sur la consommation, et la consommation des ménages au Maroc, c’est plus de 57% du PIB ou, si l’on veut, près de 600 milliards de DH en 2017.

En France, la TVA est la première recette fiscale du Budget de l’Etat. Elle a rapporté en 2017 près de 150 milliards d’euros nets, soit la moitié des recettes fiscales globales.

Dans la mesure où, à travers la réforme entamée voici plus d’une décennie, le Maroc a voulu faire de la TVA l’impôt pivot de sa fiscalité, que reste-t-il à entreprendre pour y parvenir ? Réduire le nombre de taux à deux (20% ou 19% pour le droit commun et un taux intermédiaire de 12% ou 14%) comme cela a été longtemps suggéré? Cela suffirait-il à enrayer le phénomène de la sous-déclaration voire de la fraude tout court ? Encore faut-il connaître, au préalable, le rendement de la TVA suivant les différents taux qui la composent. La Direction générale des impôts (DGI) a mené une étude dans ce sens, en voici le résultat : aussi paradoxal que cela peut paraître, c’est le taux le plus élevé, celui de 20%, qui rapporte le plus de recettes, soit 80,3% en 2017. En deuxième position, le taux de 10% rapporte 12,3% des recettes, celui de 14% seulement 5,1% des recettes et, enfin, celui de 7% ne génère que 2,3 des recettes de TVA. Cette structure, précise la DGI, est globalement stable, elle est donc…structurelle.

Les recettes ne sont pas corrélées aux niveaux des taxations

Pourquoi cette ventilation des recettes de TVA par taux de taxation est-elle ou paraît-elle paradoxale ? Parce qu’on s’attendait à une certaine corrélation positive entre la recette et le taux d’imposition : moins le taux est élevé, plus la consommation des produits et services ainsi imposés est grande et la recette d’autant. Si certains produits sont taxés à 7%, par exemple, c’est que l’on a estimé que ce sont des produits de masse touchant par conséquent un nombre très élevé de consommateurs. La faiblesse du taux est en principe compensée dans ce cas par l’effet volume. Dans le jargon de la science économique, on parle de l’élasticité prix de la demande (de biens ou de services). Et ce qui est généralement recommandé en matière de taux d’imposition (dans le cas des impôts indirects comme la TVA), c’est d’observer la règle de l’élasticité inverse : taxer plus faiblement les produits dont la demande est sensible au prix, et inversement. En d’autres termes, la TVA (comme la TIC d’ailleurs) devraient chercher à susciter un surcroît de demande au moyen de taux faibles ou modérés ; ce qui milite plutôt pour une diversité de taux, contrairement à l’objectif que l’on s’est fixé au Maroc (de manière officieuse il est vrai).

Cette règle de l’élasticité inverse qui vise à optimiser les recettes de TVA et des impôts indirects de manière générale ne s’est toutefois pas vérifiée ici ; pas davantage ailleurs, du reste. En France encore, 90% des recettes de TVA proviennent du taux de droit commun qui est de 20% (après avoir été de 19,6% jusqu’en 2014).

Dans le cas du Maroc, en tout cas, la “concentration” des recettes dans le taux de droit commun pourrait s’expliquer de la façon suivante : le gros des produits de consommation de masse, potentiellement générateurs de recettes, sont exonérés de TVA. Or, c’est précisément à ce niveau que la règle de l’élasticité inverse semble plus pertinente. Par contre, le taux de droit commun de 20% ne comporte aucune élasticité. Et s’il rapporte gros, malgré tout, c’est parce que, dans une assez large mesure, il s’applique aux importations, lesquelles ne comportent pas que des biens de consommation courantes.

L’idée qui est ici suggérée, c’est que la réforme de la TVA ne devrait plus tendre vers la réduction du nombre de taux de taxation, mais, au contraire, les multiplier. Instituer une variété de taux de taxation faibles en lieu et place de l’exonération, et en même temps abaisser le taux normal de 20% ne serait-il pas la meilleure façon d’optimiser l’assiette de cette taxe ? Peut-être cela engendrerait-il des coûts de gestion supplémentaires, mais c’est certainement mieux que le manque à gagner fiscal découlant des exonérations, pour ne rien dire de la fraude qui touche encore des pans entiers de l’activité économique. Pour l’instant, ce sont seulement les entreprises transparentes et organisées qui collectent la TVA et, en l’absence de remboursement des crédits dans les temps, en supportent la charge.

PRÈS D’UN MILLION D’ÉLÈVES AU MAROC SONT DANS L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ

Environ un million d’élèves poursuivent leurs études dans les établissements d’enseignement privé, a indiqué, lundi 7 mai 2018 à Rabat, le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi.

En réponse à une question orale autour du « rôle du ministère dans le contrôle de la qualité de l’enseignement privé », posée par le groupe de l’Union constitutionnelle à la Chambre des représentants, M. Samadi a affirmé que ce taux représente 14% du nombre des élèves dans le système éducatif marocain.

Il a, également, souligné que l’enseignement privé, depuis la mise en œuvre de la Charte nationale d’éducation et de formation jusqu’à la Vision stratégique, est considéré comme un partenaire et non un concurrent, notant que le ministère œuvre, à travers les inspections générales et les académies régionales des métiers de l’éducation et de la formation, au contrôle et au suivi du respect de la qualité de l’enseignement et de l’éducation dans les établissements relevant de l’enseignement privé.

Après avoir précisé que ces établissements ouvrent leurs portes selon des cahiers de charges précis que ce soit en terme de structures administratives ou éducatives, M. Samadi a fait remarquer l’existence par moment de certaines anomalies, notant à titre d’exemple que 32 établissements de l’enseignement privé n’ont pas pu introduire les notes des contrôles continus des dossiers des étudiants dans le système national en vigueur suite à des dysfonctionnements au niveau de la gestion de ces notes.

Délais de paiement: Le Maroc dépasse largement la moyenne mondiale

L’assureur-crédit Euler Hermes vient de publier une nouvelle étude mondiale sur les délais moyens de paiement. Avec 83 jours au lieu de 66 dans l’ensemble des 36 pays audités, le Maroc se situe parmi les pays où il faut être le plus patient pour se faire payer.

Après avoir connu un pic en 2011 (90 jours), le laps de temps moyen entre la livraison et la date de règlement client a tendance à se stabiliser au Maroc. Stagnant depuis trois ans à 84 jours, il vient de connaître une très légère baisse d’une unité en 2017.

Dans le détail, les secteurs les plus affectés sont ceux qui travaillent principalement en B2B, avec un cycle de production conséquent. Les machines et des équipements arrivent ainsi en tête (230 j.), suivis des technologies (140 j.), de l’électronique (131 j.), des transports (114 j.), de l’industrie pharmaceutique (95 j.) ou encore du BTP (85 j.). De l’autre côté, le B2C connaît les « DSO » (Days Sales Outstanding) les plus courts, notamment dans l’alimentation (62 j.), le pétrole et le gaz (46 j.), ainsi que le commerce de détail (43 j.).

Croissance et destruction

« Cette stabilité générale à un haut niveau peut signifier deux choses », analyse dans les colonnes de L’Économiste Stéphane Colliac, expert sénior en charge de la France et de l’Afrique chez Euler Hermes. « Soit les entreprises accordent des délais de paiement plus conséquents, parce qu’elles veulent profiter des opportunités nouvelles associées à la croissance de l’économie. Soit les entreprises subissent ces délais de paiement. Les deux sont probablement vrais, puisque dans le même temps le pays a enregistré une croissance plutôt forte (+4% en 2017) et que les défaillances d’entreprises ne cessent d’augmenter (doublement entre 2012 et 2017, dont 12% l’année dernière) ».

Selon un rapport d’Info Risk publié fin janvier, les défauts de paiement sont à l’origine de 40% des banqueroutes de société au Maroc. Si une nouvelle loi sur le sujet, votée en 2016, était censée entrer en vigueur en octobre 2017, elle n’a toujours pas été « véritablement » appliquée, selon l’économiste français.

Lire aussi: Pourquoi plus de 8.000 PME marocaines ont-elles fait faillite en 2017?

À l’échelle mondiale, l’augmentation annuelle est de deux jours (de 64 à 66), atteignant un plus haut depuis 2007. Par ailleurs, les écarts se creusent, avec 1 acteur économique sur 4 payé en moins de 31 jours, tandis qu’un autre quart reçoit ses règlements plus de trois mois après avoir livré commande.

Trois groupes de pays se dessinent. La Nouvelle-Zélande (43 j.), les pays scandinaves, l’Autriche, la Suisse, les Etats-Unis et les Pays-bas font figure de bons élèves. L’Allemagne, le Canada, le Brésil et le Royaume-Uni fluctuent autour de la moyenne globale, tandis qu’une douzaine d’autres nations affichent les plus mauvais résultats: la France (73), l’Italie (83), le Maroc (83), et surtout la Chine, bonne dernière avec plus de 92 jours de retard.

L'economiste

Tanger : Furukawa inaugure ses installations

L’usine du groupe japonais Furukawa, spécialiste mondial des fibres optiques sera inaugurée en grande pompe demain à la Tanger Autmotive City. Elle sera gérée par Optical Fiber Solutions, filiale américaine de Furukawa.

L’usine opérationnelle depuis janvier dernier a nécessité un investissement de 200 millions de DH avec 85 employés, un chiffre qui pourra atteindre les 200 à terme.

Veolia : Nouvelle ouverture du capital aux salariés

Veolia Environnement vient de lancer une nouvelle opération d’actionnariat des salariés du groupe. Celle-ci est proposée à 146.000 salariés du groupe dans 31 pays, dont le Maroc. L’opération vise à associer les collaborateurs au développement et à la performance de Veolia. Le règlement-livraison des actions nouvelles à émettre devrait intervenir le 4 septembre 2018.

Au total, le montant nominal maximum des actions proposées devrait se situer à 56,3 millions d’euros, soit 2 % du capital social. Le nombre maximum des actions proposées dans le cadre de cette opération se monte à 11.267.296 actions nouvelles. La période de réservation se déroulera du 4 au 25 juin, alors que la fixation du prix de souscription interviendra le 1er août prochain.

1 chômeur sur 5 victime de licenciement

Un chômeur sur cinq l’a été suite à un licenciement, indique le Haut commissariat au plan (HCP) dans ses nouvelles statistiques sur le marché du travail pour le premier trimestre. Au total, un quart des chômeurs ont été victimes d’un licenciement (20%) ou d’un arrêt de l’activité de l’établissement employeur (5,1%). En outre, un peu plus de la moitié (56,4%) des chômeurs sont à la recherche de leur premier emploi : 49,3% parmi les hommes et 68,8% parmi les femmes.

Selon les chiffres du HCP, le chômage reste assez long chez la population concernée. Près des deux-tiers (66,4%) de la population touchée est dans cette situation depuis une année ou plus : 61,6%parmi les hommes et 74,8% parmi pour les femmes. Par ailleurs, 7,1% des chômeurs, soit une population de 89.000 personnes au premier trimestre de 2018, sont découragés par la recherche active d’un emploi, contre 7% une année auparavant.

Les ECO

LÉGÈRE BAISSE DU TAUX DE CHÔMAGE À 10,5%

Le taux de chômage est passé de 10,7% à 10,5% au niveau national, entre le premier trimestre de 2017 et la même période de 2018, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).

Avec une baisse de 24.000 chômeurs, résultant d’une hausse de 6.000 en milieu urbain et d’une baisse de 30.000 en milieu rural, la population active en chômage est passée, entre le premier trimestre de l’année 2017 et celui de 2018, de 1.296.000 à 1.272.000 chômeurs, enregistrant une baisse de 1,9% dans le volume global du chômage au niveau national, relève le HCP qui vient de rendre publique une note sur la situation du marché de travail au 1er trimestre 2018.

Les baisses les plus importantes du taux de chômage ont été relevées parmi les adultes âgés de 35 à 44 ans (-0,8 point) et les personnes n’ayant aucun diplôme (-0,3 point), fait savoir le HCP, notant, en revanche, que les hausses les plus importantes ont été enregistrées parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+0,2 point), principalement parmi les citadins d’entre eux (+2 points).

Si le taux de chômage enregistre 4% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme, il passe à 14,5% parmi ceux ayant un diplôme de niveau moyen, au niveau desquels il enregistre 22,7% parmi les actifs ayant un certificat de spécialisation professionnelle et à 25,4% parmi les détenteurs d’un diplôme de niveau supérieur, avec en particulier un taux de 27,8% pour les lauréats des facultés, précise la même source.

Le taux de sous emploi est passé de 9,8% en 2017 à 10% en 2018 au niveau national, révèle la note, ajoutant que le nombre des actifs occupés en situation de sous emploi est passé de 1.057.000 à 1.090.000 entre les deux trimestres.

Par ailleurs, la note fait ressortir que 6 régions du Royaume abritent environ 80% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus sur le territoire national, précisant que la région de Casablanca-Settat vient en premier lieu avec 22,8% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,7%), Marrakech-Safi (13,4%), Fès-Meknès (11,3%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11%) et enfin Souss-Massa (7,4%).

STRATÉGIE DE PLACEMENT

LA CMR MISE SUR L’IMMOBILIER

La Caisse marocaine des retraites (CMR) réfléchit à sa nouvelle stratégie d’investissement, le «Plan d’action 2018» qui vise principalement le placement dans le secteur de l’immobilier. La CMR compte se faire accompagner par un cabinet d’expert chargé de réaliser une étude de marché pour ainsi définir les risques mais surtout le potentiel de ce marché.

La Caisse marocaine des retraites (CMR) s’intéresse aux placements immobiliers. Pour ce faire, la caisse compte sur l’expertise d’un cabinet dans le domaine de la gestion financière, spécialisé dans la recherche, et l’évaluation des risques et opportunités de placement dans le domaine de l’immobilier et qui sera recruté à la suite d’un appel d’offres, lancé fin avril. Une opération qui entre dans le cadre de son «Plan d’action 2018» et qui vise la mise en place d’une nouvelle stratégie d’investissement en phase avec le potentiel du secteur de l’immobilier.

En effet, pour la caisse, «l’immobilier demeure un secteur d’activité à fort potentiel et à rendement captivant». L’appel d’offres a ainsi pour objectif l’assistance de la caisse pour fixer les meilleures opportunités de placement dans le domaine de l’immobilier ainsi que la mise en place d’une stratégie appropriée aux contraintes réglementaires et de gestion opposables à cette classe d’actifs. L’intervention de l’expert portera, du coup, sur la définition du périmètre des placements et instruments proposés dans le domaine de l’immobilier et ce, en adéquation avec le profil de risques de la CMR.

Le cabinet devrait également définir les moyens à mettre en œuvre (organisation, ressources, timing…etc.) pour une meilleure implémentation de la stratégie d’investissement à proposer. La caisse aura ainsi besoin de connaître la situation actuelle du marché de l’immobilier, de ses différents instruments et sous-jacents. Une étude pareille permettra à la CMR de nicher les catégories d’actifs immobiliers les plus adaptées à son profil. Et, surtout, d’avoir d’une analyse détaillée des nouveaux produits permettant de se positionner dans le secteur de l’immobilier et d’appréhender la teneur des risques qu’ils portent. Au final, l’étude du marché marocain renseignera la caisse sur les allocations moyennes observées sur les cinq dernières années ainsi qu’un état des lieux avec les réalisations et limites dans le sens juridique, technique, expertise, organisationnel, etc…

CASABLANCA FINANCE CITY SIGNE UN PARTENARIAT AVEC LE CENTRE FINANCIER CHINOIS DE BEIJING

Casablanca Finance City (CFC), première place financière africaine, a annoncé avoir procédé à la signature d’un protocole d’accord avec le Xicheng District Financial Development Promotion Center (XDFDPC), l’établissement public chargé du développement du district financier de Xicheng.

Le mémorandum d’entente a pour objectif d’établir les bases d’une coopération durable entre les deux parties et ce, en vue de promouvoir des opportunités d’investissement entre la république populaire de Chine, le royaume du Maroc et l’Afrique.

À cet effet, le protocole d’accord permettra d’encourager le développement et le partage d’expertises dans le cadre de l’internationalisation des domaines du renminbi et du développement du secteur des Fintech. Par ailleurs, il vise à consolider les efforts des deux parties en vue d’attirer les institutions financières, les sociétés holding, les multinationales et les fournisseurs de services dans le district de Xicheng et au sein de Casablanca Finance City. Enfin, le MoU ambitionne de développer une coopération efficace à travers l’organisation de programmes professionnels de formation, activités de recherche, publications et échanges de délégations.

«Nous sommes honorés de signer ce partenariat afin d’explorer les possibilités de coopération en Chine, au Maroc et en Afrique. Nous sommes impatients de consacrer activement notre énergie pour un échange amical et fructueux entre nos deux centres financiers à l’avenir», a déclaré Lu Wuxing, directeur du centre de promotion du développement financier du district de Xicheng prés la municipalité de Beijing (XDFDPC)

Pour sa part, Saïd Ibrahimi, CEO de CFC, a déclaré: «Nous sommes ravis de signer aujourd’hui ce protocole d’accord avec le district financier de Xicheng. Ce partenariat est le premier du genre établi par Casablanca Finance City avec un centre financier chinois. Nous sommes fermement convaincus qu’une telle coopération jouera un rôle déterminant dans la promotion des relations d’affaires entre la Chine, le Maroc et l’Afrique».

aujourd'hui

L’immobilier marocain s’exporte à l’étranger

Ces dernières années, l’immobilier marocain a commencé à s’exporter à l’étranger. C’est ainsi que plusieurs opérateurs connus à l’échelle nationale mènent plusieurs projets dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Grâce au dynamisme du marché de l’immobilier durant les deux dernières décennies au Royaume, les opérateurs immobiliers marocains ont acquis une expertise qui leur permet aujourd’hui de piloter des projets au-delà des frontières. Le choix des pays africain n’est pas fortuit. En effet, les marchés dans les pays subsahariens représentent des opportunités car la demande y est croissante. Dans ce sens, la population à l’échelle continentale pourrait tripler d’ici les quatre prochaines décennies. Selon certaines projections, la population urbaine va atteindre à l’horizon 2050 pas moins de 1,2 milliard d’habitants. Il est vrai que les marchés africains représentent quelques difficultés liées notamment au foncier, au niveau de vie ains qu’au taux de bancarisation, mais les entreprises marocaines comptent capitaliser sur leur expérience et expertise pour réussir leurs projets à l’étranger. Concrètement, les promoteurs marocains veulent inverser la tendance en améliorant sensiblement les performances des marchés subsahariens, et ce malgré les défis rencontrés.

Les acteurs marocains se basent ainsi sur des projets de construction florissants, notamment dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal. Il compte également sur l’appui des autorités gouvernementales marocaines qui travaillent à mettre en place un partenariat stratégique avec les opérateurs immobiliers subsahariens. Il est également question de faciliter les échanges d’expériences et de savoir-faire grâce au modèle de production immobilière du Maroc. Il faut dire que le Royaume mène depuis quelques années déjà une véritable stratégie pour la promotion de la coopération Sud-Sud dans différents domaines et pas seulement celui de la promotion immobilière. Le Maroc partage également son expérience dans la formation dans les domaines du BTP.

Pour rappel, le Maroc, à travers l’OFPPT, œuvre depuis plusieurs années déjà en faveur du développement de la coopération Sud-Sud dans le secteur de la formation professionnelle. De nombreux champs de collaboration ont été lancés, en opérationnalisant les 54 accords déjà conclus, notamment l’accompagnement à la mise à niveau des dispositifs de formation, de processus d’ingénierie de la formation initiale et continue, la formation des formateurs, des cadres et du personnel technico-pédagogique…

Le Royaume contribue également à la mise en place de 8 Centres de formation créés par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable au Mali, au Gabon, en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry, au Sénégal, en Ethiopie, à Madagascar et au Nigeria; dans les domaines du BTP, hôtellerie-restauration, de la logistique et de l’entrepreneuriat. 4 parmi ces Centres sont en cours de construction.

De plus, l’OFPPT réserve 1.000 places pédagogiques annuellement aux stagiaires africains, contre 32 stagiaires en 2005/2006 seulement. Par ailleurs, l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait offrir aux investisseurs des deux côtés de nouvelles perspectives.

Les chiffres sont édifiants puisque pour la seule année 2015, le flux total d’investissements directs étrangers marocains dans la communauté s’élevait à 153 millions de dollars. De 2010 à 2014, les stocks d’investissements directs étrangers marocains y ont pratiquement doublé, passant de 492 millions de dollars à 976 millions de dollars.

Une étude d’impact sur l’adhésion du Royaume avait montré que «le Maroc a déjà signé avec huit pays membres neuf accords bilatéraux d’investissement, dont trois sont actuellement en vigueur. Ces accords sont différents de par leur substance, et l’accès du Maroc au statut de membre à part entière de la Communauté pourrait donner lieu à un accroissement de l’investissement au sein du bloc régional». Sur le plan financier, il est indiqué que les banques marocaines participent largement de nos jours à l’animation du système financier de l’espace CEDEAO puisqu’elles ont une présence de plus en plus marquée. «La présence des grands groupes marocains du secteur de la banque et de l’assurance est clairement un signe de l’intérêt porté par les opérateurs économiques marocains au marché ouest-africain et au dynamisme de ses économies. Ce secteur peut également jouer son rôle de levier pour attirer plus d’investissements vers d’autres secteurs».

LA VIE ECO

INDEMNITÉ POUR PERTE D’EMPLOI : LE MÉCANISME SERA RÉAMÉNAGÉ

Le premier bilan d’étape sera examiné le 8 mai par le Comité d’études et de gestion, émanation du conseil d’administration de la CNSS. Il servira de base à une évaluation de la prestation en vue d’en modiier quelques paramètres n Le nombre de dossiers est passé de 20 000 en 2015 à 24 000 en 2016.

Le Comité d’études et de gestion, émanation du conseil d’administration de la CNSS, devra examiner, le 8 mai prochain, le premier bilan d’étape des trois premières années de l’Indemnité pour perte d’emploi (IPE), une prestation de court terme servie par la Caisse nationale de sécurité sociale depuis 2015. Selon des sources sûres à la CNSS, il s’agira d’«évaluer la viabilité du régime et de chercher à savoir si les assurés ont tiré profit de cette prestation ou pas». En gros, c’est à la fois une appréciation qualitative, concernant les procédures et les mécanismes de la prestation et un bilan quantitatif pour connaître le nombre global de dossiers soumis à la caisse, le nombre de dossiers liquidés, tout comme il s’agit de faire le point sur les demandes rejetées en mettant l’accent sur les motifs de rejet. Les équipes de la caisse planchent actuellement sur ce bilan qui, une fois présenté au CGE qui émettra éventuellement ses recommandations, servira de base à l’élaboration d’une étude en vue d’une réforme du mécanisme. Un petit lifting, si toutefois celui-ci s’avère nécessaire, précise-t-on à la CNSS. La décision sera prise par le conseil d’administration, prévu si le chantier est bouclé à temps, à qui sera soumis le bilan d’étape de l’IPE en juin prochain.

Les correctifs pourraient concerner les conditions d’octroi de l’indemnité

On peut dire que les équipes de la CNSS ont du pain sur la planche. Après avoir bouclé le bilan de l’IPE, elles travailleront sur les éventuelles simulations des modifications. On ne connaît pas encore les détails de ce dossier, mais l’on retiendra que les correctifs pourraient concerner les conditions d’octroi de l’IPE. La question est posée de savoir si, par exemple, l’on retiendra toujours les deux conditions des 780 jours cumulés durant les trois années précédant la date effective du licenciement, dont 260 jours pendant la dernière année ou bien une seule. Il est à rappeler que cette double condition avait été très critiquée par le milieu syndical dans la mesure où elle est impossible à remplir, eu égard à la réalité du marché du travail. En effet, le nombre de jours déclarés sur une année atteint difficilement le seuil requis par la CNSS. La moyenne se situe à peine à 9 mois, contre 10 mois exigés pour profiter de l’IPE. Côté statistiques, les chiffres de 2017 n’étant pas encore arrêtés par la CNSS, pour les exercices 2015-2016, le nombre de dossiers de demande d’IPE est passé de 20 000 à 24 000. Autre indicateur : l’augmentation de 33,7% du montant des prestations à court terme émises entre 2014 et 2015. Il est passé de 604 MDH à 808 millions et ceci est dû essentiellement à l’entrée en vigueur de l’Indemnité pour perte d’emploi.

LES NOUVEAUX CENTRES RÉGIONAUX D’INVESTISSEMENT OPÉRATIONNELS FIN 2019

L’adoption du cadre légal de la réforme prévue pour la cession parlementaire en cours, avant juillet. Les délais de délivrance des autorisations seront fixés par voie réglementaire. Des centres-pilotes seront mis en service dans les grandes villes.

La réforme des CRI passe de la vision au terrain. Le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, vient de présenter au Souverain les grandes lignes de ce que seront désormais les CRI, lors d’une séance de travail tenue après le dernier conseil des ministres. Une commission ministérielle sous la présidence du chef du gouvernement, composée du ministre de l’intérieur, du secrétaire général du gouvernement, du ministre de l’économie et des finances et du ministre chargé de l’investissement, aura pour mission de piloter le projet de réforme et d’assurer le suivi de son exécution. Dans sa note, l’Exécutif, qui dit avoir pris pour référence la lettre royale de janvier 2002, a énuméré les priorités et les premières mesures concrètes pour la refonte de ces centres au service de l’acte d’investir.

Il propose, dans le cadre de sa vision globale de réforme, de commencer par cinq mesures urgentes. A commencer par l’adoption d’une nouvelle loi visant à transformer les Centres régionaux d’investissement en établissements publics. Ensuite, une loi relative à la création de la commission régionale unifiée d’investissement sera préparée. Le troisième point concerne l’adoption des décrets concrétisant les décisions de transfert des pouvoirs des autorisations administratives sectorielles des administrations centrales aux régions.

L’avant-projet de loi sur la transformation des CRI est prêt

Le gouvernement compte aussi établir une liste de lois incitatives prioritaires en matière de réforme du système d’investissement et de promotion du climat des affaires. Et enfin, il s’agira d’octroyer les ressources financières nécessaires à partir du Budget de l’Etat pour la mise en œuvre du projet de réforme.

Selon les premiers indices officiels, le travail va s’étaler sur 2018 et 2019. «Les CRI nouvelle génération seront opérationnels fin 2019-début 2020», informe-t-on auprès du cabinet du chef du gouvernement. Joint par nos soins, Omar El Azami, conseiller juridique de Saad-Eddine El Othmani, nous a détaillé, en exclusivité, les étapes d’adoption de chacune des cinq premières mesures et leur stade d’avancement.

La première est la loi visant à transformer les Centres régionaux d’investissement en établissements publics. Selon M.ElAzami, l’avant-projet de loi est prêt. Il va traduire exactement ce qui a été annoncé dans la note succincte remise au Souverain. Il va préciser les détails techniques de ces établissements, leurs compositions, fonctions, prérogatives, etc. Le conseiller informe que le texte est actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Le SGG devra rapidement le soumettre au conseil du gouvernement pour qu’il puisse passer au niveau de la session parlementaire en cours. «Nous tablons sur l’adoption de cette loi par le Parlement vers juillet et son entrée en vigueur très rapidement», espère-t-on à la Primature.

La deuxième concerne le projet de loi relatif à la création de la Commission régionale unifiée d’investissement. Ce texte va détailler la gouvernance, les missions et les liens de la commission régionale avec les autres parties prenantes de l’acte d’investissement. Selon une source proche du chef du gouvernement, l’Exécutif a deux options. La première est que le dispositif légal relatif à cette commission soit intégrée à la loi relative à la transformation des centres régionaux d’investissement en établissements publics. La deuxième est de l’adopter en projet à part. Dans les deux cas de figure, le circuit sera fait en parallèle pour une adoption d’ici juillet.

La troisième mesure porte sur les décrets concrétisant les décisions de transfert des pouvoirs des autorisations administratives sectorielles des administrations centrales aux régions. Ces décrets ont pour objectif de fixer et préciser les prérogatives en matière de délivrance des autorisations sectorielles au niveau central et régional. L’apport étant d’encadrer de manière claire le transfert de pouvoirs pour qu’il n’y ait plus de flou dans les responsabilités. Selon le conseiller juridique du chef du gouvernement, un travail préliminaire sur la liste des décrets est en cours au ministère de l’intérieur et aux différents départements qui sont parties prenantes du circuit de l’octroi des autorisations. L’adoption de l’ensemble des décisions de transfert des pouvoirs est prévue avant la fin de l’année.

Les ressources proviendront principalement du Budget de l’Etat

La confection de la liste des lois incitatives prioritaires en matière d’investissement et de promotion du climat des affaires, quatrième mesure, fait partie, selon la Primature, de la deuxième vague des chantiers qui seront menés en 2019. Un grand travail de concertation doit se faire au préalable pour repérer les pistes d’amélioration de l’arsenal d’incitations existant. L’ampleur du chantier et la multiplicité des parties concernées par l’investissement et le climat des affaires font en sorte que cette liste est un travail qui sera long. «Il faudra prendre le temps nécessaire pour bien cibler les lois à réformer», estime M. El Azami. Selon lui, il s’agit d’un chantier très structurant pour que la réforme puisse aboutir.

L’octroi des ressources financières nécessaires pour la mise en œuvre du projet de réforme est la cinquième mesure. Dans un premier temps, les ressources seront puisées du Budget général de l’Etat. Ensuite, la gestion des nouveaux CRI sera assurée, comme le prévoit le projet de loi en cours, grâce à un budget central et des recettes propres (quelques prestations seront facturées aux usagers). Pour ce qui est de la réorganisation des «nouveaux» CRI, elle sera progressive. Le rythme dépendra de la disponibilité des ressources. L’on informe que des centres-pilotes seront mis sur pied dans les grandes villes avant leur extension à tout le territoire national.

Des CRI plus accessibles et moins contraignants

Les propositions du chef du gouvernement pour la réforme des CRI s’articulent autour de trois axes principaux. Le premier vise à transformer les CRI en établissements publics modernes. Ce qui implique une meilleure gouvernance participative et plus d’ouverture sur les autres acteurs de l’investissement (conseils régionaux, représentants du secteur privé et services externes des départements gouvernementaux). Les CRI pourront, dans le même sens, assurer l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME) et veiller sur le règlement des litiges à l’amiable dès leur déclenchement entre les administrations, les investisseurs et autres. Le gouvernement propose de moderniser ces centres par la création de deux pôles principaux : “Maison de l’investisseur” et “Promotion de l’investissement et de l’offre territoriale”. Dans le deuxième axe, l’on propose la création d’une commission régionale unifiée de l’investissement. Elle devra servir de noyau à toutes les autres commissions réparties sur la région et partageant la même mission. Objectif ? Améliorer et coordonner les procédures de prise de décision. Toutefois, les décisions de cette commission pourraient être contestées par des recours devant le wali de la Région, ou, si nécessaire, devant une commission présidée par le chef du gouvernement. En dernier lieu, le gouvernement veut que les CRI soient plus accessibles et moins contraignants. Cette vision consiste à simplifier les procédures et mesures liées aux dossiers d’investissement, que ce soit au niveau régional ou central. Le gouvernement se montre prêt à adopter des approches et lois incitatives modernes ayant démontré leur efficacité sur le plan international. Entre autres, il s’agit de simplifier d’une manière systématique les procédures administratives, agir contre tout abus en adoptant la loi de l’obligation d’exécution et en encadrant les délais de délivrance des autorisations.

telquel.ma

Auto-entrepreneurs: Pas de pénalités de retard sur le paiement de l’IR au 1er trimestre après un problème technique

La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé le 4 mai que les auto-entrepreneurs ne se verraient pas appliquer de pénalités de retard sur les déclarations et les paiements de l’impôt sur le revenu (IR) du 1er trimestre 2018, suite à des incidents techniques sur la plateforme en ligne. 

« Tenant compte de ces circonstances qui ont empêché les intéressés d’accomplir leurs déclarations fiscales dans les délais légaux, il ne sera pas procédé à l’application des majorations, amendes et pénalités de retard », a indiqué la DGI dans un communiqué relayé par l’agence MAP.

Par conséquent, les auto-entrepreneurs ne seront tenus de s’acquitter que du montant principal de l’impôt dû, précise la même source.

L'economiste

MGEN : Convention collective pour les fonctionnaires

Un statut dédié sera créé pour les fonctionnaires de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN). Une convention collective a été signée en ce sens entre le Conseil d’administration de la mutuelle et le syndicat des fonctionnaires affilié à l’UMT. Celle-ci vise à améliorer les conditions des fonctionnaires de la MGEN et la qualité des prestations fournies à cette catégorie. Ainsi, outre le statut dédié aux fonctionnaires de la mutuelle, ces derniers devront bénéficier d’une amélioration de leurs salaires et d’une augmentation des primes de rendement. En outre, la convention vise la création d’une fondation, la conclusion d’un partenariat avec la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation en plus de la régularisation de la situation des fonctionnaires temporaires.

SIAM: Tour d’horizon à trois jours de la clôture

Forte affluence attendue ce week-end… mais pas de crainte

Organisation, vidéo-surveillance, sécurité… l’expertise marocaine

Plus que trois jours pour vivre le Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM). Sa 13e édition prendra fin ce dimanche à SahrijSouani et JnaneBenhalima, à Meknès. En effet, une forte affluence est attendue ce week-end. Du coup, l’organisation du Salon met les bouchées doubles pour gérer les flux et surtout éviter tout genre d’incident.

«Nous avons fait beaucoup d’apprentissage durant les éditions précédentes. Ainsi, le salon qui offre une grande fluidité, est géré de manière à ce que les visiteurs puissent découvrir les différents pôles en toute sécurité», indique TariqSijilmassi, président du SIAM. Pour réussir ce rendez-vous, la DGSN déploie ses éléments dans les quatre coins de la capitale ismaïlienne et particulièrement sur le site du Salon où la présence des sécuritaires, Protection civile, et autres, est remarquable.

A noter qu’un système de vidéo-conférence couvre tout le périmètre de cette manifestation. Pour sa part, l’accès à l’espace conférences se fait obligatoirement par des portiques de sécurité.

■ Un salon construit par 100% d’entreprises marocaines

Les organisateurs du SIAM ont aménagé cette année près de 100.000m2 couverts grâce à des chapiteaux de plus d’un hectare de superficie. «Leur particularité, c’est qu’ils sont édifiés sans aucun poteau. Ce qui constitue une première au Maroc», indique le commissaire du Salon. Ce qui témoigne du gigantisme de l’événement. Mais, cela n’empêche, les entreprises marocaines ont la main sur ce projet  et le construisent à 100%. «Evidemment, nous choisissons les plus performantes d’entre elles et surtout celles dotées d’outils aux normes internationales», explique l’organisation. Signalons que dès jeudi, le SIAM était ouvert au grand public. Et plusieurs visiteurs, et notamment les écoliers, découvraient la richesse de l’agriculture marocaine (élevages, fruits et légumes), et la complémentarité interrégionale en termes des productions.

■ De l’assurance pour les filières bovine, équine et arboricole

LE GCAM et la Mutuelle Agricole Marocaine d’Assurances (MAMDA) ont conclu, mercredi, une convention de partenariat visant l’accompagnement des filières animales et arboricoles à travers l’amélioration du taux de pénétration de l’assurance dans les secteurs de production bovine, équine et arboricole. Les produits d’assurance de mortalité de bétail et d’arboriculture seront ainsi distribués en faveur des bénéficiaires de crédits pour l’acquisition du bétail et l’entretien de plantation arboricole, adaptés. Ainsi, au titre de cette convention et en complément de la mise à disposition des produits d’assurances, MAMDA s’engage à organiser des ateliers de formation et d’information sur les produits d’assurance et de garantie et sur les modalités de souscription spécifiques à chaque produit. MAMDA développera également des supports de communication sur les produits d’assurance mortalité du bétail et arboriculture. Enfin, MAMDA mettra en place un processus rapide de traitement des dossiers de souscription et d’indemnisation des bénéficiaires. Pour sa part, GCAM assurera la promotion et la commercialisation des produits d’assurance de la MAMDA, et offrira des moyens de financements de la police d’assurance à ses clients opérant dans les filières bovine, équine et arboricole.

■ Grand rush ce week-end

«Nous nous attendons à un flux de 850.000 visiteurs lors de cette édition, mais pas de crainte. Notre machine est huilée et nos équipes, très rodées, ont une expertise reconnue», souligne Jaouad Chami, commissaire du Salon. Selon lui, des partenaires de choix accompagnent l’événement et font sa réussite. Ce qui a conduit à la professionnalisation du salon et à l’élargissement de ses pôles (18ha). Et en particulier celui de l’International, où 70 pays, dont certains venant de très loin, exposent leur savoir-faire logistique et agricole. Il en est de même pour l’espace réservé aux coopératives, qui a été augmenté de 15%. Celles-ci, sélectionnées par l’ADA selon des critères, mettent en avant des produits de terroir de qualité et ne cessent de renforcer leur présence. «Bref, que du bonheur pour les exposants et surtout les agriculteurs qui affichent une grande joie grâce aux pluies…», estime Chami. En tout cas, tout porte à croire que cette édition se terminera avec de nouveaux records (rentrées, recettes, échanges et partages).

■ Booster la consommation de lait… à la veille du Ramadan

Afin de booster la consommation de lait, Centrale Danone initie une caravane nationale de sensibilisation à la consommation de produits laitiers à travers le Maroc. Se déroulant entre le 24 avril et le 19 juillet 2018, celle-ci est une exposition itinérante ludique et pédagogique. Elle sillonnera le Maroc et prendra ses quartiers dans 23 villes à travers le Maroc et dont l’objectif est d’informer et de sensibiliser le grand public, à la consommation des produits laitiers et à ses bénéfices santé. A ce titre, le ministère de la Santé et les nutritionnistes recommandent de consommer 2 à 3 produits laitiers par jour. En revanche, la consommation nationale moyenne ne dépasse pas 1 produit laitier par jour et par habitant. De plus la catégorie des produits laitiers affiche un recul de 1,4% depuis 2014 et stagne à 70Eq. L/hab./an principalement sous forme liquide.

Pourtant les produits laitiers restent encore, à ce jour, la source principale d’apport de calcium dans l’alimentation. Signalons enfin que le stand de Centrale Danone, au SIAM 2018, ne désemplit pas. Les visiteurs s’y rendent pour déguster les différents produits de l’entreprise avec beaucoup de gourmandise. Comme quoi le boycott n’est finalement que virtuel et à l’approche du Ramadan, la consommation atteindra certainement des sommets.

■ … De nouveaux partenaires aussi

UNE diplomatie commerciale win-win. C’est de quoi l’on peut qualifier les rencontres BtoB avec le fleuron de la clientèle GCAM issue de différents secteurs (agriculture, agro-industrie et élevage) et les opérateurs néerlandais, membres de la délégation officielle du pays à l’honneur au SIAM 2018. La rencontre, tenue jeudi, a vu la participation de près de 80 entreprises au total dont 32 entreprises néerlandaises. C’était l’occasion pour Visser, conseiller agricole pour le Maghreb du Royaume des Pays-Bas au Maroc, de présenter les opportunités qui existent entre les deux pays pour renforcer les partenariats économiques et développer les échanges commerciaux. S’en sont suivies des présentations sur les spécificités de l’offre CAM ainsi que de la banque INGBANK. Chaque entreprise a ensuite bénéficié d’un programme personnalisé de rendez-vous. Au total, ce sont près d’une centaine de rendez-vous qui ont été organisés lors de la mission. L’occasion a permis d’identifier de nouvelles opportunités d’affaires et de bénéficier d’une mise en relation efficace dans un cadre convivial. Cette démarche vise à développer des partenariats internationaux basés sur les complémentarités entre les sociétés marocaines et leurs homologues. o

■ Accompagnement non financier aux petites exploitations

L’accès au foncier et au financement constitue l’une des problématiques rencontrées par les agriculteurs. Pour endiguer ce phénomène, le ministère de l’Agriculture offre plusieurs possibilités d’appui dans le cadre du Plan Maroc Vert. De son côté, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) surpasse les craintes financières et offre un accompagnement non financier aux petites exploitations et coopératives agricoles. «Ceci s’inscrit dans le cadre de notre responsabilité sociale et sociétale», indique TariqSijilmassi, Président du Directoire du GCAM, qui parlait en présence de Désirée Bonis, Ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Eric Baulard, Directeur de l’Agence Française de Développement (AFD) à Rabat, et MarjolijnSonnema Vice-Ministre de l’Agriculture, de la Nature et de la Qualité de l’Alimentation des Pays-Bas. Ces hôtes ont suivi avec beaucoup d’intérêt les résultats de quatre projets liés à l’appui non financier en milieu rural réalisés par le Centre d’Etudes et Recherches du groupe Crédit Agricole du Maroc (CERCAM). Parmi ces derniers figurent le projet d’éducation financière de base réalisé dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Marrakech-Safi. Une initiative qui a profité à des petits producteurs agricoles et ménages ruraux. Il est question également d’un projet de renforcement des capacités techniques et de gestion des petites coopératives agricoles laitières de Doukkala (partenariat GCAM – Ambassade des Pays-Bas), ou encore un projet d’évaluation et chiffrage du rôle économique, social et culturel de la femme dans les petites exploitations agricoles du Sud du Maroc (partenariat GCAM – AFD – Institut de Recherche pour le Développement).

Boycott de Centrale Danone: Akhannouch riposte

Contrairement à sa rencontre avec les représentants des chambres agricoles, se tenant jeudi à huis clos, Aziz Akhannouch a convié la veille la presse au lancement du projet d’agrégation, «Fellah Bladi», de Centrale Danone. Le ministre a choisi le timing pour riposter à la campagne lancée sur les réseaux sociaux et appelant au boycott de certains produits de grande consommation. «La production laitière ne sera jamais stoppée ni par l’Internet, ni par quoi que ce soit», a-t-il souligné. Et de poursuivre: «Le secteur laitier emploie 470.000 personnes et des campagnes sur Internet ne peuvent pas les empêcher de travailler. Ceci n’est pas un jeu… Les Marocains veulent boire du lait le matin et l’après-midi. Ils savent que, quand ils boivent un verre de lait, combien de personnes travaillent pour cela. Grâce à Dieu, le lait est disponible à longueur d’année et il n’y a plus de carence en la matière et ce, grâce aux éleveurs. Il nous faut les aider et les encourager». Pour le ministre, «celui qui veut jouer qu’il aille ailleurs».

aujourd'hui

Bourses universitaires : Un budget de 1,8 milliard DH

Cette année, le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a procédé à une hausse du budget alloué aux bourses universitaires.  Le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, avait indiqué récemment  au Parlement que le budget est passé de 718 millions de dirhams à 1,8 milliard au titre de l’année universitaire en cours. Intervenant à la Chambre des représentants sur «la généralisation de la bourse universitaire», M.Samadi avait souligné que le ministère accorde un intérêt particulier à l’octroi des bourses universitaires aux étudiants, en particulier ceux issus de milieux démunis ou des zones les plus vulnérables. Ce qui s’est également traduit par une hausse du nombre des bénéficiaires qui est passé de 182.500 étudiants à 364.500, au titre de l’année universitaire 2017-2018. Il est important de signaler à ce sujet que le ministère compte généraliser la bourse à l’ensemble des étudiants doctorants (100%) et aux étudiants du Master à hauteur de 90%. Afin de faire bénéficier un grand nombre d’étudiants et garantir une transparence totale dans la gestion et l’octroi de ces bourses, le ministère est en train d’élaborer un décret complétant et modifiant le décret publié le 30 novembre 2012 relatif aux conditions d’octroi des bourses universitaires. Ce nouveau décret a pour objectif de parvenir à une couverture totale. Il tiendra compte de nouvelles données relatives notamment au mérite social. A noter que cette année, 75% des étudiants en licence ont bénéficié de ces bourses et 100% des demandes ont été prises en compte dans les provinces de Jerada et Figuig. Rappelons que le budget dédié aux bourses universitaires l’année précédente s’était élevé à 1,6 milliard de DH.

Selon les chiffres du ministère, le nombre des boursiers s’était chiffré à 340.000 au titre de l’année 2016-2017, soit une hausse de 5% par rapport à l’année précédente. Il importe de signaler que des  bourses sont également octroyées  aux stagiaires des établissements de la formation professionnelle, notamment les techniciens et les techniciens spécialisés. Dans un premier temps, une population de 80.000 bénéficiaires est ciblée. Les conditions d’octroi retenues seront identiques à celles qui sont actuellement en vigueur pour les étudiants de l’enseignement supérieur. Ainsi, une bourse complète de 6.334 dirhams, versée en trois tranches, sera consacrée annuellement à chaque étudiant stagiaire des différents centres de la formation technique. Cette option concernera uniquement les étudiants dont les parents vivent dans une ville autre que celle où se trouve l’établissement dans lequel ils poursuivent leur formation. La seconde option concerne les étudiants vivant dans les mêmes villes où se trouvent leurs établissements.  Ces étudiants reçoivent  une demi-bourse d’un montant de 3.167 dirhams versé également en trois tranches.

Enquête du HCP : Les jeunes diplômés toujours en mal d’emploi

Le chômage augmente parallèlement à l’amélioration du niveau d’éducation. Ainsi, le taux de chômage passe de 3,8% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme à 15% parmi les diplômés de niveau moyen pour atteindre 23,3% parmi les diplômés de niveau supérieur.

Les jeunes restent les plus touchés par le chômage. C’est ce qui ressort de l’enquête nationale sur l’emploi en 2017 qui avait été présentée le 28 mars dernier par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Les taux de chômage les plus élevés ont été enregistrés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (26,5% au niveau national et 42,8% en milieu urbain) et parmi les détenteurs d’un diplôme de niveau supérieur (23,3%). Le chômage augmente parallèlement à l’amélioration du niveau d’éducation. Ainsi, le taux de chômage passe de 3,8% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme à 15% parmi les diplômés de niveau moyen pour atteindre 23,3% parmi les diplômés de niveau supérieur. Dans son enquête, le HCP signale qu’un peu plus du tiers, soit 36%, sont détenteurs d’un diplôme de niveau supérieur, 58,4% sont à la recherche de leur premier emploi et 71,2% sont au chômage depuis une année ou plus. En outre, près de 7% des chômeurs sont découragés par la recherche active d’un emploi. D’une façon générale, le chômage affecte en particulier les tranches de population bénéficiant des niveaux de diplôme les plus élevés. Il est important de signaler que le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 29 ans le plus élevé a été relevé dans la région de Guelmim-Oued Noun (43,9% pour l’ensemble des jeunes et 59,4% parmi les femmes). Le niveau le plus faible a été observé dans la région de Dakhla-Oued Eddahab (9,4%) et de Drâa-Tafilalet (14,7%). Il faut aussi signaler que près de 82,8% des chômeurs sont concentrés dans six régions. La région de Casablanca-Settat   arrive en tête  avec 25,1%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (17,5%), l’Oriental (11,3%), Fès-Meknès (10,8%), Marrakech-Safi (9,4%) et, enfin, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,7%).

Plus de 77% jugent leur emploi adéquat avec leur diplôme 

Le HCP estime que près de 7 actifs occupés âgés de 15 ans et plus sur 9, soit 77,6%, considèrent qu’ils disposent des compétences requises pour l’emploi qu’ils occupent, abstraction faite d’une formation académique ou pas (76,9% pour les hommes et 79,8% pour les femmes). En outre, 11,9% estiment que la qualification dont ils disposent dépasse les compétences requises par leur travail, alors que, pour 8,6% d’entre eux, leurs compétences sont en deçà des exigences de l’emploi qu’ils occupent. Par ailleurs, le HCP relève que 63,4% des actifs occupés âgés de 15 ans et plus disposant d’une formation académique estiment que le type de diplôme qu’ils détiennent est adéquat avec la nature du travail exercé. Ce constat est établi par les femmes plus que les hommes avec des proportions respectives de 65,4% et de 62,5% et par les citadins (64,9%) beaucoup plus que les ruraux (45,1%).

Les femmes diplômées plus impactées par le chômage

Sur l’ensemble du Royaume, les femmes justifiant d’un diplôme de niveau supérieur sont les plus impactées par le chômage, avec globalement des taux plus élevés que chez leurs homologues masculins. Au Maroc, la participation des femmes au marché du travail demeure encore faible et largement en deçà de celle des hommes, avec respectivement 22,4% et 71,6% en 2017. Au cours des quinze dernières années, le taux d’activité des femmes a régressé d’environ 3,5 points.  Le HCP fait remarquer que les contraintes pour l’accès de la femme au marché du travail diminuent avec l’amélioration du niveau du diplôme. La part des femmes en dehors du marché du travail pour des raisons liées à la nécessité de prendre soin des enfants passe de 60,9% pour les femmes sans diplôme à 45,3% pour celles ayant un diplôme de niveau moyen et à 32,2% pour celles disposant d’un diplôme de niveau supérieur. Selon la qualification, les femmes inactives disposant d’un diplôme de niveau supérieur sont les plus motivées à intégrer le marché du travail avec une proportion de 19,6% contre 13,1% pour celles ayant un diplôme de niveau moyen et seulement 8,9% pour les femmes inactives sans diplôme.

Un taux d’emploi en baisse

Avec une population active de 11.915.000 personnes en 2017, progressant au rythme de 1,1%, moins important que celui de la population âgée de 15 ans et plus de 1,7%, le taux d’activité a reculé de 47% à 46,7% au niveau national.

Pour sa part, le volume de l’emploi a atteint 10.699.000 actifs occupés, en augmentation de 0,8% en 2017.

Ceci correspond à une création nette de 86.000 postes d’emploi au niveau national, dont 42.000 dans le secteur d’activité de l’«agriculture, forêt et pêche», 26.000 dans les «services», 11.000 dans le «BTP» et 7.000 dans l’«industrie y compris l’artisanat».

Le taux d’emploi a baissé, en conséquence, de 42,3% à 41,9% au niveau national entre 2016 et 2017.

Le Matin

Signature d’une convention pour l’accompagnement et de le développement de la filière de l’Argane

Un convention cadre visant l’accompagnement et le développement de la filière de l’Argane a été signée, samedi à Meknès, entre l’Office national du conseil agricole (ONCA), l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), et la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’argane (FIFARGANE).

Signée en marge du 13è Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), cette convention constitue le cadre de référence des interventions conjointes de l’ANDZOA, de l’ONCA et de la FIFARGANE pour l’accompagnement de la filière de l’Argane en matière de formation, de sensibilisation et toute action de conseil agricole. Elle fixe également le cadre de mise en œuvre et de suivi de ces interventions qui s’articulent autour de deux axes, le premier portant sur l’accompagnement, l’encadrement et le conseil des professionnels de cette filière en termes de techniques de production, d’organisation professionnelle, de commercialisation et de gestion à travers l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de sensibilisation et de formation spécifiques aux besoins des producteurs pour un développement durable.

Il s’agit aussi du transfert des acquis de la recherche et des nouvelles technologies en vue d’améliorer la productivité de la filière de l’Argane et les revenus des agriculteurs, la conception et l’exécution de campagnes de communication et de sensibilisation ainsi que les actions d’accompagnement et la réalisation de tout programme jugé d’intérêt pour le développement de l’agriculture dans les zones de l’arganier.
Quant au second axe, il traite de l’accompagnement des professionnels de la filière de l’Argane pour bénéficier des aides et incitations agricoles et dans la conception et la réalisation de projets de développement agricoles des zones de l’arganier.
La 13ème édition du SIAM (24-29 avril) connait la participation de 1.400 exposants en provenance de 70 pays. Cette manifestation de grande envergure a choisi cette année la thématique de « La logistique et les marchés agricoles », un sujet qui est au cœur des enjeux de l’agriculture durable et résiliente.

Cette thématique illustre la dimension internationale du SIAM et l’évolution de la stratégie du Plan Maroc Vert aujourd’hui axée sur la commercialisation de la production agricole et les débouchés tant nationaux qu’internationaux.

telquel.ma

Après le feu vert de l’UE, détails des étapes vers un nouvel accord de pêche avec le Maroc

Les Etats membres de l’UE ont donné leur feu vert ce lundi 16 avril pour lancer les négociations avec le Maroc sur un nouvel accord de pêche qui devra tenir compte d’une récente décision de la justice européenne sur le Sahara. Détails.

La diplomatie marocaine peut pousser un ouf de soulagement. L’accord des ministres de la Pêche, réunis à 28 à Luxembourg, va permettre à la Commission d’amender le protocole pluriannuel qui existe entre l’UE et le Royaume du Maroc et qui expire le 14 juillet 2018.

Tous les pays de l’UE ont soutenu ce mandat à l’exception de la Suède et du Royaume-Uni qui se sont abstenus. Pour rappel lors du vote du premier mandat en février dernier, avant le jugement rendu par l’arrêt, la Suède s’y était opposée. Une évolution donc dans la position de ce pays nordique. Quant au Royaume-Uni, pour des raisons liées au Brexit, le pays ne peut pas prendre des positions sans obtenir l’aval du parlement britannique, décrypte une source proche du dossier.

La Commission, qui négocie au nom des 28 Etats membres, estime qu’il est « possible d’étendre les accords bilatéraux avec le Maroc au Sahara occidental sous certaines conditions« , selon sa recommandation de mandat de négociation.

La signature d’un nouvel accord avec l’UE se fera en cinq phases, décrypte un diplomate. La première était d’élaborer un mandat, la seconde c’est de l’approuver. Le Maroc et ses partenaires européens passent à la troisième étape, celle des négociations. Elles auront lieu dans les jours qui viennent. Une délégation européenne est attendue au Maroc.

Comme prévu, la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE) rendue fin février rend « nécessaire de préciser le champ d’application géographique de l’accord« . « Le mandat est adapté à l’arrêt » de la CJUE, a assuré la ministre espagnole de la Pêche, Isabel García Tejerina à son arrivée lundi à Luxembourg. « Le mandat et les négociations prendront l’exécution du jugement très au sérieux« , a-t-elle ajouté, espérant que les négociations pourront être conclues avant le 14 juillet.

Comme annoncé vendredi par Telquel.ma, ce vote favorable au Maroc permettra à la Commission européenne de négocier un nouvel accord de pêche avec le Royaume. Cet accord devra à nouveau être soumis au Conseil, puis au Parlement.

Une source proche du dossier nous affirme que le Maroc s’efforce actuellement de « sensibiliser » les députés européens en vue du futur vote de l’accord de pêche au Parlement, ainsi que sur celui du futur amendement sur l’accord agricole.

Parallèlement, la Commission européenne prépare en effet un rapport à soumettre au Conseil européen intégrant le « consentement des populations du Sahara occidental » à ce nouvel accord, conformément à un précédent arrêt de la CJUE de décembre 2016.

Oxford Business Group lance un baromètre sur le business en Afrique

OBG a réalisé un sondage auprès des PDG d’Afrique.  La confiance des investisseurs est élevée et les prévisions de croissance continentales sont solides, soutenues par une reprise progressive des prix des matières premières et un secteur tertiaire performant. C’est ce qui ressort en gros de ce baromètre baptisé Africa CEO Survey.

Dans le cadre de son premier sondage à travers l’Afrique, OBG a rencontré, en face à face, environ 1.000 cadres supérieurs de neuf pays à qui une série de questions a été posée. À partir de ces résultats, OBG a été en mesure d’évaluer et d’analyser la confiance des investisseurs régionaux, tout en notant les différentes perceptions sur le continent.

Notons au passage que si le plus grand nombre de réponses sont parvenues du Maroc, suivi de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, du Nigéria, du Ghana et du Kenya, la portion la plus faible a été recueillie en Tanzanie, en Tunisie et en Algérie.

Près des trois quarts des cadres interrogés (74%) ont déclaré à OBG que leur entreprise était susceptible ou très susceptible de faire un important investissement au cours des 12 prochains mois.

Une portion encore plus élevée des sondés (84%) voit positivement ou très positivement les conditions commerciales locales, faisant ainsi écho aux prévisions de l’ONU qui évalue à 3,5% la croissance en 2018.

Certains cadres interviewés étaient encore plus optimistes par rapport à leur propre marché. Environ 19% des répondants ont déclaré à OBG qu’ils pensaient que la croissance du PIB allait osciller entre 4% et 5%, alors que 18% ont estimé que la croissance de l’économie pourrait atteindre 6%.

En gros, le nouveau sondage auprès des PDG d’Afrique « indique des niveaux de confiance élevés parmi les hauts dirigeants d’entreprise, soutenus par une reprise progressive des prix des matières premières et un secteur tertiaire performant ».

Par ailleurs, l’accord signé en mars sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) devrait en principe donner un nouvel élan aux entreprises, même si sa mise en œuvre présentera des défis et que ses retombées mettront du temps à se concrétiser.

Un autre point a été soulevé par OBG, celui des compétences les plus recherchées dans les milieux de travail  par les PDG. Près du tiers des répondants (32%) a indiqué que le leadership était la compétence la plus recherchée, loin devant la R&D et le génie qui ont recueilli chacun 16% des parts.

LA TRIBUNE

L’Iran a mis au point sa propre crypto-monnaie

Téhéran a annoncé que son projet expérimental de monnaie virtuelle était prêt à être lancé. Les banques du pays ont en revanche interdiction de traiter des transactions en bitcoin et autres ether.

L’information avait été dévoilée en février d’un tweet du jeune ministre iranien des Technologies : Téhéran travaille à un projet de crypto-monnaie. C’est confirmé et le projet avance : le modèle expérimental de monnaie virtuelle à usage interne est finalisé, a indiqué ce ministre samedi. Et ce, bien que la banque centrale iranienne ait récemment interdit à toutes les banques du pays de traiter des cryptomonnaies en raison de risques de blanchiment d’argent.

« L’interdiction faite par la banque centrale ne signifie pas une prohibition ou une restriction sur l’utilisation des devises digitales dans le développement intérieur », a déclaré le ministre des technologies de communication et d’information, Mohammad JavadAzari-Jahromi, plus jeune membre du gouvernement, cité par l’agence de presse Irna.

Le Venezuela a lancé en février sa propre crypto-monnaie, le « petro », et la Russie envisage celui d’un « crypto-rouble » en 2019.

Crise du rial iranien

L’Iran tente d’endiguer une crise des devises avant le possible rétablissement de sanctions économiques sous l’impulsion des États-Unis. Le pays a décidé en avril une unification officielle de son marché des taux de change et une interdiction des activités de change en dehors des établissements bancaires. Une mesure décrétée après une chute du rial à un plus bas historique, provoquée par la crainte d’un retour des sanctions économiques en cas de sortie des États-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien.

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La véritable guerre commerciale de Trump

Derrière l’ambition de Donald Trump de réduire le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine se joue le leadership économique mondial entre les deux pays et la protection de la propriété intellectuelle.

Que cherche réellement Donald Trump en prenant le risque de déclencher une guerre commerciale mondiale comme il le fait désormais depuis plusieurs semaines ? L’ampleur du déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine – prétexte au déclenchement des hostilités – n’est en réalité que l’écume de la vague. Que les Etats-Unis consomment trop par rapport aux revenus du pays ou que l’industrie américaine souffre d’un problème de compétitivité sont des faits avérés. Mais le combat de Donald Trump vis-à-vis du  déficit commercial américain sans cesse croissant est ailleurs.

Ce que redoute avant tout le président, c’est le pillage de la propriété intellectuelle américaine par la Chine. « Ce sont 300 milliards de dollars [de déficit] supplémentaires » qui s’ajoutent à un déficit commercial américano-chinois, estimé à 375 milliards de dollars en 2017, a-t-il rageusement tweeté récemment.

Les chiffres qu’il avance pourraient même être plus élevés. L’an passé, la  commission bi-partisane du Congrès sur le vol de propriété intellectuelle américaine avait estimé que le coût annuel, pour l’économie des Etats-Unis, pourrait excéder les 600 milliards de dollars. Que ce soit par la vente de produits de contrefaçon, par le piratage informatique ou le vol de secrets commerciaux.

Trop de start-up brillantes ont vu la valeur de leur travail volée et n’ont jamais eu la chance de prospérer, trop de fabricants établis ont vu leurs produits contrefaits et leurs marchés inondés de copies à bas prix, trop de multinationales ont été contraintes de transférer leur technologie comme condition d’accès au marché chinois, s’emportait en substance la commission.

D’où, en mars dernier,  sa recommandation . « L’administration doit agir, et agir de manière décisive, avec des initiatives unilatérales et multilatérales. » C’est à l’aune de ce « pillage » chinois que la nouvelle administration américaine est passée à l’acte et a déclenché les hostilités avec la Chine.

Le « pillage » commercial chinois

L’objectif est légitime. Les moyens employés le sont moins aux yeux des Etats-Unis. « Les progrès de la Chine tiennent en grande partie à l’adoption de techniques occidentales, et parfois à la copie de certaines inventions. Trump n’est pas le premier président américain à s’en plaindre, et il a raison de le faire », estimait dans nos colonnes,  Kenneth Rogoff , professeur à l’université de Harvard. Les Etats-Unis ne sont d’ailleurs pas les seuls à souffrir du vol de leur propriété intellectuelle par la Chine. L’Union européenne n’est pas en reste. En février dernier, un document de travail de la Commission européenne sur le sujet de la protection des droits de propriété intellectuelle plaçait la Chine au premier rang des préoccupations de la Commission.

Plus de 80 % des saisies en douanes de produits contrefaits et piratés proviennent de Chine ou de Hong Kong

En 2016, le  rapport européen sur le commerce des biens piratés et contrefaits estimait qu’en 2013 les échanges mondiaux de tels produits représentaient 2,5 % du commerce mondial, soit 461 milliards de dollars. Rien que pour l’Union européenne, ces produits constituaient 5 % des importations européennes, soit 85 milliards d’euros. « Plus de 80 % des saisies en douanes de produits contrefaits et piratés proviennent de Chine ou de Hong Kong », indique ce document.

Le poison des transferts de technologie

Comme leurs homologues américaines, les entreprises européennes se plaignent de devoir divulguer, pour opérer sur le marché chinois, des secrets commerciaux et d’être contraintes d’opérer des transferts de technologies. « Une autre préoccupation importante identifiée concerne l’objectif de la Chine de prendre le contrôle de la technologie étrangère et de la rendre chinoise, en particulier dans les domaines technologiques clés définis par l’Etat », souligne la Commission. Les milieux d’affaires européens « signalent que de nombreuses procédures de passation de marchés en Chine nécessitent des transferts de technologie ou des divulgations de savoir-faire » de la part des entreprises étrangères.

Préoccupations communes

Les préoccupations américaines et européennes sont donc communes. A Washington, où les risques de guerre commerciale ont été évoqués au G20 et au FMI, Bruno Le Maire, le ministre français des Finances a rappelé son opposition « à tout pillage de nos technologies ». Mais les réponses des deux puissances diffèrent. Donald Trump s’est engagé dans un bras de fer commercial avec la manière forte pour faire plier Pékin et empêcher le pays de ravir la place de première puissance économique mondiale.

L’Union européenne, elle, ne veut pas d’une guerre ouverte avec la Chine. Elle privilégie la concertation multilatérale au sein d’institutions telles que l’Organisation mondiale du commerce. Mais, entre le pistolet sur la tempe et le souci du dialogue, l’objectif reste le même : contenir la volonté de domination mondiale de la Chine.

L’ambition chinoise pour 2049

Dans un premier temps, Donald Trump a évoqué le projet d’imposer des droits de douane sur une liste des produits chinois représentant 50 milliards de dollars d’importations. Dans un second temps,  une nouvelle liste de produits totalisant 100 milliards de dollars d’importations a été élaborée. Ces listes se composent de produits des nouvelles technologies de l’information, de machines-outils automatisées, de robotique, d’équipement aérospatial et aéronautique, d’équipement maritime et de navigation de haute technologie, de véhicules et d’équipements dans les énergies nouvelles, d’équipements de transport ferroviaire moderne, d’équipements agricoles, de bio-pharmacie et de produits médicaux avancés… Bref, tout ce qui fait la puissance économique d’une Nation.

Surtout, les taxes qu’envisage Donald Trump ciblent les produits des secteurs identifiés comme prioritaires dans le plan « Made in China 2025 » de Pékin, dont l’objectif est de  faire de la Chine le plus grand pays manufacturier du monde d’ici 2049 , année du centenaire de la fondation de la République populaire.