L'economiste

Lycées français de l’étranger : Ce que veut Macron

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé son intention de doubler le nombre d’élèves dans les lycées français de l’étranger devant l’Académie française. Ces établissements accueillent actuellement 350.000 élèves dans 500 écoles à travers le monde. Pour le locataire l’Élysée, ils sont « la colonne vertébrale » de l’enseignement du français. « Ce réseau sera consolidé et dynamisé », a-t-il promis. Sa sortie intervient dans un contexte marqué par le mécontentement des parents d’élèves de ces établissements après les coupes budgétaires décidées par Paris.

Pour rappel, le budget de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) a été réduit de 33 millions d’euros et est baisse depuis 2015. Face aux multiples réactions dans les pays touchés, le gouvernement français avait promis à l’AEFE le retour au même budget d’avant les coupes pour cette année et en 2019. Une pétition a été mise en ligne lundi dernier pour dénoncer la réduction du budget de l’AEFE qui va entrainer la suppression de postes d’enseignants titulaires et la hausse des frais de scolarité.

Immobilier: Les segments qui anticipent la reprise

  • Le moyen standing recèle de multiples opportunités d’ici 2020
  • L’incidence foncière, principal argument des promoteurs

Somed, Onapar, CMKD, Alliances, Yamed, CGI… Le printemps s’annonce chaud chez les promoteurs immobiliers. En attendant un dispositif incitatif pour la classe moyenne, de grands groupes anticipent et parient sur le segment moyen standing. Le constat aujourd’hui, c’est que les programmes se multiplient dans les zones excentrées de Casablanca (Bouskoura, Zenata, Dar Bouazza…). De nouveaux pôles urbains où l’incidence foncière est inférieure à Casablanca intra-muros. D’autres lorgnent des zones plus concentrées, à proximité du centre-ville. C’est le cas notamment dans des quartiers comme Belvédère, Roches Noires, la Gironde… Ici, les promoteurs ciblent surtout les anciens dépôts datant du Protectorat, des usines en friche, des unités industrielles à l’abandon. Selon une étude récente de CBRE, les prix des appartements moyen standing varient entre 9.900 et 14.000 DH le mètre carré. En moyenne, la fourchette des ventes oscille autour de 12.000 DH/m2. La typologie des logements de ce segment est majoritairement composée de 2 chambres plus salon avec des spécifications précises en termes de qualité de finition (équipements, ascenseur, garage, cuisine équipée…) L’attractivité des promoteurs pour cette zone en particulier s’explique par la «centralité». Selon des consultants, l’argument d’une adresse centrale se justifie par «une zone qui profite désormais d’une localisation avantageuse, avec la proximité de la gare TGV, du centre-ville et de plusieurs centres d’intérêt, notamment la gare ferroviaire, le tramway, le port, le mall, la zone bureaux de Bd Mohammed V en plus d’une bonne desserte routière». Les prix d’acquisition y sont également attractifs. Pour les acquéreurs, les budgets varient entre 600.000 et 1,8 million de DH.

«Les projets de la zone Centre s’écoulent à un rythme de commercialisation compris entre 3 et 8 unités par mois et par projet, soit un taux d’écoulement de 8%», analyse un cabinet spécialisé. Sur l’argument prix, deux zones se distinguent. Il s’agit du Centre-Est (centre, Belvédère, 2 Mars, Gironde…) avec un environnement plus qualitatif et un positionnement plutôt moyen standing. Généralement, sur ce créneau le prix se situe entre 11.000 et 16.000 DH/m2. La zone Roches Noires présente une offre en cours de structuration avec un prix moyen de 12.000 DH/m2. Seul bémol, cette partie n’est pas très sollicitée par les acquéreurs, en raison de plusieurs facteurs: proximité du quartier industriel, nuisances olfactives, pollution…). Mais il y a aussi la zone Sud-Ouest qui est en train de prendre (El Fida, DerbSoltane, Hay Mohammadi…). Sur cette partie-là, les prix sont plus attractifs. Ils varient entre 10.000 et 12.000 DH/m2.

  • Casa extra-muros

L’argument de l’incidence foncière profite plus à une offre en dehors de la centralité. De plus, les Casablancais migrent plus vers des zones excentrées, car ils sont en quête de qualité de vie, loin des nuisances du centre-ville, mais aussi d’un bon rapport qualité/prix. Sur ce type de produit, une nouvelle offre se développe notamment à Bouskoura (Victoria City). Il s’agit là d’un nouveau pôle urbain destiné à la classe moyenne. Un site qui s’étend sur 250 ha. S’y ajoute une nouvelle offre qui se développe à Zenata avec un potentiel de 53.500 unités à terme. L’ensemble de la zone de Zenata s’étend sur 1.830 ha.  Sur cette partie en cours de développement, le prix projeté tournerait autour de 8.500 DH et va jusqu’à 11.000 DH le métre carré. Les budgets d’acquisition démarrent à partir de 600.000 DH. Ils peuvent monter jusqu’à 1,3 million de DH.

Tourisme: Les investisseurs réclament un taux de TVA unique

  • Trois tarifs actuellement en vigueur entre 14% et 20%
  • Le nouveau régime fiscal dédié à l’animation touristique jugé peu attractif

Exonération de l’IS et de l’IR pendant les 5 premiers exercices, puis un taux réduit au-delà

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Le gouvernement s’attaque au talon d’Achille de l’offre touristique. En effet, la loi de finances 2018 étend le régime fiscal des établissements hôteliers aux entreprises d’animation touristique. Celles-ci bénéficieront d’une exonération totale de l’IS et de l’IR pendant les 5 premiers exercices. Au-delà, elles seront imposées à 17,5% au titre de l’IS et à 20% pour l’IR. Ce régime s’applique pour la seule partie du chiffre d’affaires réalisée en devises rapatriées par ses soins ou par le canal d’une agence de voyage.

Le décompte des cinq ans d’exonération commence à courir à partir de la date à laquelle l’établissement a réalisé sa première opération en monnaie étrangère.

Pour bénéficier des exonérations temporaires et de l’application du taux réduit, les établissements concernés devront produire une déclaration assortie d’un état reprenant l’ensemble des produits correspondant à la base imposable ainsi que le chiffre d’affaires réalisé en devises. A défaut, l’entreprise se verrait appliquer le barème de droit commun, majoré de pénalités.

Cette mesure répond à une requête récurrente de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT), qui réclamait sans cesse un régime fiscal dédié aux entreprises d’animation touristique. Elle est censée attirer les investissements dans cette activité qui manque tant aux stations touristiques marocaines et qui les pénalise par rapport à la concurrence.

Un décret devra encore définir les activités éligibles à cet avantage ainsi que les modalités de son application.

Ce qui risque de retarder sa mise en œuvre comme tant d’autres mesures suspendues à un texte d’application. «En principe, les parcs aquatiques, les boîtes de nuit, les parcs de jeux, les musées, les zoos comme le Croparc d’Agadir font partie des activités que l’on peut considérer comme spécialisées dans l’animation touristique», explique FouziZemrani, vice-président général de la CNT. La liste pourrait comprendre également les golfs, les palais des congrès, les salles de cinéma, les musées publics ou privés, les marinas… «Bref, toute activité qui contribue à l’attractivité d’une destination peut être considérée comme de l’animation touristique», ajoute Zemrani.

A l’image du régime fiscal de l’hôtellerie et des agences de voyage, le dispositif ne s’appliquera qu’à la partie du chiffre d’affaires réalisé en devises. «Un établissement d’animation touristique qui bénéficie d’un IS et d’un IR réduits pour les transactions en devises appliquera aux clients résidents des prix plus élevés vu qu’il paye un tarif fiscal supérieur. Ce qui est discriminatoire et limite la portée de la mesure. Un investisseur y réfléchirait à deux fois avant de franchir le pas.

«C’est une mesure purement symbolique et en décalage par rapport à ce que nous avons toujours demandé au gouvernement et qui concerne l’alignement de tous les taux de TVA sur celui en vigueur dans toute la chaîne de valeur touristique, y compris les équipements d’animation touristique, à savoir 10%», explique un membre de l’ANIT. Certaines activités et non des moindres contribuant à l’industrie touristique sont toujours taxées à 20% comme les loueurs de voitures, les agences de voyages ou encore les sociétés de transport touristique imposées à 14%. S’y ajoutent les parcs de jeux. «Les investisseurs potentiels auraient préféré payer le plein tarif d’impôts et bénéficier de la réduction de la TVA pour une raison simple: Les parcs de jeux constituent des investissements lourds. Les manèges deviennent rapidement dépassés. Il faut investir dans de nouveaux équipements pour attirer la clientèle. Or, cela revient cher, sans oublier un taux de rentabilité interne très bas. C’est ce qui explique que les opérateurs s’accrochent à une TVA à 10% beaucoup plus qu’à toute autre mesure fiscale incitative. «Nous reviendrons à la charge pour discuter du réaménagement du taux de taxation dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances 2019», confie un opérateur.

La durée du crédit bancaire plafonnée à 12 ans

L’Etat avait mis en place en janvier 2016 un fonds de garantie doté d’une ligne budgétaire de 400 millions de DH. Il a pour mission de financer les projets touristiques et/ou d’animation touristique. Il est censé permettre aux investisseurs d’accéder au financement bancaire moyennant la mobilisation d’un apport personnel. «Les investisseurs ont toujours proposé de revoir les conditions de prêt dans le domaine de l’industrie touristique, notamment en allongeant la durée des crédits à 20 ou 25 ans et de ne plus en limiter l’échéance à 12 ans», suggère AbdelaliChaoui, DG de l’hôtel Eden Andalou. Or, il faut en moyenne 25 ans pour amortir un hôtel. «A cause des contraintes liées au financement, certains hôtels sont obligés soit de pratiquer des prix élevés, soit de réduire leur qualité», précise un opérateur, qui propose le lancement de bons du Trésor à 25 ans pour financer l’investissement touristique sur le très long terme.

aujourd'hui

Vers la mise en place d’une infrastructure de marché intégrée et pérenne

La feuille de route de la place casablancaise est désormais dévoilée. Hamid Tawfiki et Karim Hajji, respectivement président du conseil d’administration et directeur général de la Bourse de Casablanca, ont tracé les contours de cette vision qui s’inscrit dans le cadre de la démutualisation de la Bourse et la modernisation de l’infrastructure du marché. Ce dispositif détaillé, lundi 19 mars lors de la première réunion du Comité du marché des capitaux, tend à faire de la Bourse de Casablanca une plate-forme robuste, intégrée et performante. Trois objectifs stratégiques ont été mis en relief dans ce sens. La première priorité concerne la construction d’une infrastructure de marché à la fois intégrée, solide et pérenne. Une plate-forme qui, selon la vision fixée, devra traiter les différents instruments financiers et dénouer les opérations dans les meilleures conditions de coût et de sécurité. Le deuxième axe défini s’articule autour de la meilleure contribution au financement de l’économie nationale. Ceci passerait par la stimulation de l’offre papier, l’enrichissement des services et expertises visant la mobilisation des investisseurs locaux et internationaux ainsi que le développement de la liquidité du marché.

La feuille de route ambitionne également le rayonnement régional de la Bourse de Casablanca. C’est dans ce sens qu’il sera procédé à l’amélioration de la connectivité avec les marchés financiers internationaux et les places financières africaines, le développement de partenariat avec des Bourses africaines ainsi que le déploiement des services et expertises auprès des partenaires africains. La première réunion du Comité du marché des capitaux, présidée par Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances, a été une occasion de débattre de thématiques d’actualité pour le développement de la place. Citons dans ce sens la nécessité de la coordination des stratégies des acteurs, la réponse aux attentes de l’entreprise marocaine et particulièrement des Très petites et moyennes entreprises (TPME) et des start-up ainsi que de la compétitivité de la place en termes de facilité et de coût d’accès, de profondeur et de liquidité du marché. Ces échanges ont contribué à la création de trois groupes de travail. Le premier groupe, présidé par la direction du Trésor et des finances extérieures, concerne la «Stratégie de développement du marché». Il aura pour mission de préparer une plate-forme pour la convergence des stratégies des différents acteurs du marché. Le deuxième groupe «Dette privée» est présidé par l’Autorité marocaine des marchés des capitaux. Il se penchera sur la situation du marché ainsi que les moyens et mesures à mettre en place pour sa relance.

Pour sa part, Bank Al-Maghrib, préside le 3ème groupe «Financement des TPME et des start-up». Ce groupe s’intéressera aux solutions de financement de cette catégorie d’entreprises.

Les prévisions de BAM pour la croissance : Jouahri table sur 3,3% en 2018

A moyen terme, l’inflation augmenterait tout en restant à des niveaux modérés. Elle atteindrait 1,8% en 2018, portée notamment par le relèvement des tarifs réglementés, et reviendrait à 1,5% en 2019.

Première réunion trimestrielle du conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) au titre de l’année 2018 hier mardi. La banque centrale a de nouveau décidé de maintenir son taux directeur inchangé. «Le conseil a examiné l’évolution récente de la conjoncture économique et les projections macroéconomiques de la banque pour les huit prochains trimestres. Sur la base de ces évaluations, notamment concernant les trajectoires de l’inflation et de la croissance à moyen terme, le conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé à 2,25%», apprend-on auprès de BAM. Le conseil a également été l’occasion pour évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre de la réforme du régime de change entamée le 15 janvier en prenant note à cet égard «des bonnes conditions dans lesquelles elle se déroule, de la réaction positive des marchés et de l’accueil favorable qui lui a été réservé par les institutions concernées aussi bien au niveau national qu’international». S’agissant de l’inflation, BAM affirme qu’elle a connu, «comme prévu dans le rapport sur la politique monétaire de décembre dernier, une décélération en 2017 à 0,7%, résultat d’un recul des prix des produits alimentaires à prix volatils».

En revanche, poursuit la même source, «sa composante sous-jacente s’est accélérée à 1,3% après une sensible baisse temporaire en 2016 à 0,8%. A moyen terme, l’inflation augmenterait tout en restant à des niveaux modérés. Elle atteindrait 1,8% en 2018, portée notamment par le relèvement des tarifs réglementés, et reviendrait à 1,5% en 2019. L’inflation sous-jacente devrait, sous l’effet de la consolidation de la demande intérieure et de la hausse de l’inflation importée, se situer à 1,4% en 2018 puis à 1,9% en 2019». Par ailleurs, les prévisions relatives à la croissance économique étaient au centre du débat. Les responsables de la banque centrale annoncent dans ce sens que «la croissance se serait accélérée à 4% en 2017, portée par un rebond de 14,8% de la valeur ajoutée agricole, tandis que la progression de celle des activités non agricoles se serait limitée à 2,7%». Pour l’année 2018, les prévisions de Bank Al-Maghrib, établies sur la base des données pluviométriques et de la situation du couvert végétal arrêtées au 10 mars, font ressortir une estimation de la production céréalière autour de 80 millions de quintaux et une hausse de la valeur ajoutée agricole de 2,3%.

«En parallèle, les activités non agricoles poursuivraient leur reprise avec un taux de 3,2%, ce qui amènerait la croissance globale à 3,3%. En 2019, cette dernière s’accélèrerait à 3,5%, avec une amélioration de la valeur ajoutée agricole de 1,8% sous l’hypothèse d’une production céréalière de 70 millions de quintaux, et une augmentation de celle des activités non agricoles de 3,6%. Du côté de la demande, ces évolutions reflètent principalement une légère accélération de l’investissement et une poursuite de la dynamique de la consommation des ménages, alors que les exportations nettes devraient afficher une contribution négative en 2018 et quasi nulle en 2019», conclut BAM.

Le taux de chômage en légère hausse

Le conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) s’est arrêté sur la situation de l’emploi et des indicateurs de chômage. Globalement, BAM a noté une amélioration concernant la création d’emplois même si le volume créé reste loin d’absorber tous les demandeurs.

«Sur le marché du travail, après une perte nette de 37 mille postes en 2016, la situation a connu une relative amélioration en 2017, tirée par les activités agricoles. L’économie nationale a ainsi créé 86 mille emplois dont 42 mille dans le secteur primaire, 26 mille dans les services, 11 mille dans le BTP et 7 mille dans l’industrie y compris l’artisanat.

En parallèle, l’année a enregistré une entrée nette de 135 mille demandeurs d’emplois, avec toutefois une légère baisse du taux d’activité de 0,3 point de pourcentage, à 46,7%. Dans ces conditions, le taux de chômage est passé de 9,9 à 10,2%», expliquent les responsables de Bank Al-Maghrib.

Comptes extérieurs

Selon BAM, l’année 2017 a connu sur le plan des comptes extérieurs «une performance notable des exportations de biens avec une progression de 9,4%, un net rebond des recettes voyages de 8,5%, à 69,7 milliards de dirhams, et une amélioration des transferts des MRE de 4,5% à 65,4 milliards».

La même source fait savoir qu’en parallèle «les importations de biens se sont accrues de 6,4%, tirées par une augmentation sensible de la facture énergétique de 27,4%, à 69,7 milliards de dirhams, la première depuis 2012. Tenant compte d’une entrée des dons du CCG de 9,5 milliards dirhams, le déficit du compte courant se serait allégé de 4,4 à 3,8% du PIB. A moyen terme, la dynamique des exportations se poursuivrait, avec en particulier une hausse importante annoncée des ventes de l’industrie automobile en 2019. De même, les recettes voyages maintiendraient un rythme soutenu de 5,7% en 2018 et de 5,2% en 2019, tandis que les transferts des MRE progresseraient de 5 et 4,1% respectivement».

Finances publiques : Un déficit budgétaire de 7,4 milliards de dirhams à fin février

Le déficit budgétaire s’aggrave au deuxième mois de l’année. Alors qu’il se situait autour de 6,3 milliards de dirhams une année auparavant, il a grimpé à 7,4 milliards de dirhams à fin février 2018. Un écart qui tient compte d’un solde positif de 10 milliards de dirhams dégagés par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma). C’est ce qui ressort en gros des statistiques des finances publiques publiées, mardi 20 mars, par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin février laisse apparaître une hausse de 7,9% des recettes ordinaires. Ces dernières se sont chiffrées à 32,9 milliards de dirhams contre 30,5 milliards de dirhams générés à la même période de l’année passée. «Cette hausse s’explique par la hausse de 3,9% des impôts directs, de 32,5% des droits de douane, de 10% des impôts indirects et de 8,5% des droits d’enregistrement et de timbre au moment où les recettes non fiscales ont chuté de 12% sur cette période», lit-on dans le bulletin de la TGR. A fin février les recettes fiscales ont atteint une valeur de l’ordre de 31,8 milliards de dirhams, en progression de 8,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

Une progression qui s’explique par le redressement de 15,2% des recettes douanières et de 5,5% de la fiscalité domestique. Les recettes non fiscales ont perdu sur l’année près de 160 millions de dirhams passant de 1,3 milliard de dirhams à 1,2 milliard de dirhams à fin février 2018. Ce repli résulte, entre autres, de la diminution des recettes de monopoles qui ont baissé de 70,2%. Elles ont ainsi basculé de 272 millions de dirhams une année auparavant pour se situer autour de 81 millions de dirhams à fin février 2018. La structure des recettes du budget général reste dominée par la taxe sur la valeur ajoutée, soit une part de près de 34%. L’impôt sur le revenu arrive en deuxième position avec une part de 22,7%, suivi des droits d’enregistrement de 14,4%. Pour leur part, les dépenses ordinaires émises se sont consolidées de 8%.

«Une progression qui résulte de l’augmentation de 8,7% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 2,8% des dépenses de personnel, de 18% des autres dépenses de biens et services et de 109% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, conjuguée à la baisse de 5,6% des charges en intérêts de la dette», peut-on relever de la publication de la TGR. Rappelons que les engagements des dépenses ont atteint à fin février les 103,4 milliards de dirhams, soit un taux global d’engagement de 25% contre 26% une année plus tôt. Le taux d’émission sur engagements est passé pour sa part de 64 à 63% à fin février. En parallèle, les dépenses émises au titre du budget général se sont rétractées de 5,4% se situant ainsi autour de 55,1 milliards de dirhams. Une baisse justifiée par le recul de 38,1% des charges de la dette budgétisée et de 3,1% des dépenses d’investissements tandis que les dépenses de fonctionnement ont affiché une hausse de 10,2%.

Le Matin

Le Maroc signe l’accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine

L’accord a été signé par le Chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani qui préside la délégation marocaine à ce sommet.

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa FakiMahamat, a appelé, à l’ouverture de ce sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à signer cet accord historique qui ouvre la voie à la mise en place du plus grand marché commun de biens et services, jamais établi depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce.

« Le moment n’est plus aux hésitations. J’appelle donc tous les Etats à signer et à ratifier sans délai l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine », a-t-il souligné, relevant que l’ambition de la CUA est de voir cet accord entrer en vigueur avant la fin de l’année.

La signature de cet accord représente une avancée majeure et un jalon de plus pour l’intégration et l’unité africaines.

La future zone de libre-échange continentale se traduira par la création d’un marché commun de plus de un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars. Elle induira aussi un accroissement du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022 et ouvrira la voie à la mise en place d’une union douanière d’ici quatre ans, et d’une communauté économique africaine en 2028.
Eu égard à ses retombées sur l’ensemble du contient africain, l’intégration économique répond donc non seulement à une aspiration née du panafricanisme, mais aussi à un impératif pratique lié à la viabilité économique du continent, a indiqué M. FakiMahamat.

Challenge

La flexibilité du dirham serait favorable au marché marocain

Le cabinet JLL a révélé que la flottation progressive du dirham marocain, adoptée par Bank Al-Maghrib en début de l’année 2018, aurait donné une impulsion positive au marché de l’immobilier marocain.

En effet, le flottement de la devise permet une flexibilité parmi les principaux opérateurs du secteur de l’immobilier qui prennent des décisions d’investissement et préparent la voie pour un marché de l’immobilier plus soutenu dans l’année à venir. De plus, le nouveau rapport démontre une compétitivité accrue de l’économie, et la contribution des IDE et des SCPI (Société Civile en Placement Immobilier) dans la stimulation de la croissance. Ainsi, l’économie marocaine devrait afficher une croissance de 4% en 2018 essentiellement tirée par l’essor de la consommation intérieure et des investissements publics. L’économie a attiré des volumes croissants d’IDE annuellement depuis 2005 (à l’exception de 2015), l’immobilier attirant quasiment la moitié du total des IDE.

« Les réformes adoptées par le gouvernement marocain auront un effet d’entraînement sur le marché de l’immobilier, car les investisseurs dans tous les secteurs peuvent désormais être plus flexibles dans leurs prises de décision. Selon si la devise fluctue au-dessus ou en-dessous du taux officiel de 2,5%, le potentiel pour le secteur de l’immobilier d’attirer davantage d’IDE vers le pays est énorme,» déclare à cet effet Craig Plumb, directeur de la Recherche MENA de JLL.

Par ailleurs, le secteur immobilier commercial au Maroc devrait également se développer avec les entreprises qui annoncent leurs intentions d’inscrire les actifs séparément en tant que SCPI. À l’image des centres commerciaux de la ville de Casablanca qui sont de plus en plus convoités, au vu du fort taux de passage notamment dans les grands centres commerciaux tels que le MoroccoMall et Anfa Place Shopping Center.

Enfin, le marché hôtelier aurait lui aussi profité de ce climat positif. Le taux d’occupation a grimpé de 4 points passant de 62% en 2016 à 66% en 2017, une hausse engendrée essentiellement par la tenue de conférences et expositions au sein d’hôtels 4 étoiles à travers la ville.

 

Le Mondial 2026 coûtera 15,8 milliards de dollars au Maroc

Le président du comité de candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football, Moulay Hafid Elalamy, a assuré, samedi 17 mars 2018 à Casablanca, que le royaume est « un pays qui respecte les règles du jeu » et qu’il mènera sa campagne « dans les règles de l’art ».

Le président du comité de candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football, Moulay Hafid Elalamy, a assuré, samedi 17 mars 2018 à Casablanca, que le royaume est « un pays qui respecte les règles du jeu » et qu’il mènera sa campagne « dans les règles de l’art ».

« Les intérêts du royaume seront préservés au mieux dans ce combat sportif et, au cas de toute sortie des règles, le Maroc sait bien se défendre », a renchéri Moulay Hafid Elalamy au cours d’une conférence de presse, trois jours après la présentation du dossier technique devant la FIFA à Zurich. « Les dés ne sont pas encore jetés », a-t-il affirmé, allusion à la concurrence avec le trio USA-Canada-Mexique, qui a officialisé aussi, la veille, sa candidature, dont il s’est interdit de commenter, conformément aux règles fixées par la fédération internationale de football.

Moulay Hafid Elalamy a jugé « suffisant » le temps qui reste d’ici au 13 juin, jour de désignation du pays hôte, pour convaincre les 207 fédérations nationales qui seront appelées à départager les deux prétendants, révélant avoir aperçu un accueil positif auprès des « centaines d’intervenants et de dizaines de votants ». Sur les exigences du dossier de candidature, le président du comité a expliqué qu’il ne s’agira pas « de tordre le cou » à la stratégie de développement économique et social défini par les pouvoirs publics, mais il est plutôt question d’adapter les conditions de la FIFA aux orientations nationales.

Il a confirmé que le budget qui sera consacré à l’organisation de cet événement planétaire ne demandera « aucun effort » financier supplémentaire de l’État, puisque la réalisation des chantiers non programmés ne représentera que 4% des crédits d’investissement public annuels d’ici à 2026, soit quelque 2,5 milliards de DH. L’enveloppe globale requise pour l’organisation du Mondial va s’élever à 15,8 milliards de dollars, dont 3,2 seront injectés par le secteur privé, a-t-il détaillé, mettant l’accent sur les acquis qui seront concrétisés en matière d’infrastructures, d’emploi et de dynamique globale, si le Maroc viendrait à être désigné. Il s’agit, entre autres, de la construction de 21 hôpitaux aux normes internationales et 130 sites d’entraînement, ainsi que la création de 110 mille emplois annuellement à partir de la date de désignation, a encore ajouté Moulay Hafid Elalamy.

S’agissant des stades devant abriter les matches du Mondial, il a indiqué que le Maroc a formulé quatorze propositions à la FIFA qui n’en retiendra que 12 au final. Lesdits stades se répartissent en trois catégories. Les stades à rénover ou à agrandir sont au nombre de 5 et se trouvent à Marrakech, Agadir, Fès, Tanger et Rabat. La deuxième catégorie concerne la construction de quatre nouveaux stades : deux à Casablanca, Oujda et Tétouan. Enfin, le Maroc a proposé 5 stades modulaires qui seront bâtis à Ouarzazate, Meknès, El Jadida, Nador et Marrakech. Ces enceintes ultra-modernes, à l’architecture raffinée, sont conformes aux exigences de la FIFA et laisseront un héritage fort adapté aux besoins et spécificités de chaque ville. Le concept de stade modulaire, proposé pour certaines enceintes sportives, permettra notamment de créer des espaces de vie post-Coupe du Monde afin d’en faire bénéficier l’ensemble des populations. Le choix des villes, toutes situées à moins de 550 kilomètres de Casablanca et idéalement connectées en matière de transport, offrira les meilleures conditions aux joueurs et aux supporters. Il permettra également de limiter l’impact carbone, inférieur aux Coupes du Monde précédentes avec un nombre d’équipes plus important.

Lors de cette rencontre, en présence de plusieurs membres du comité de candidature et des représentants des départements concernés, l’assistance a suivi la projection du film promotionnel de la candidature marocaine et à la révélation du site web officiel de la candidature marocaine www.morocco26.com.

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Rebondissement dans l’accord de pêche Maroc-UE

Du nouveau dans l’accord de pêche Maroc-Union europpéenne. La Commission européenne a en effet introduit un mandat de renouvellement de l’Accord de pêche avec le Maroc, qui inclut le Sahara.

Rappelons que dans son arrêt rendu le mardi 27 février dernier, la Cour de justice de l’UE avait estimé que « l’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc est valide dès lors qu’il n’est pas applicable au Sahara occidental et aux eaux adjacentes à celui-ci ».

LA VIE ECO

SERVICE DE LA DETTE : 22,63 MILLIARDS REMBOURSÉS EN JANVIER ET FÉVRIER 2018

Les remboursements du service de la dette du Trésor sur les deux premiers mois de 2018 se sont élevés à 22,63 milliards de DH, dont 18,2 milliards de DH en principal et 4,4 milliards en intérêts.

L’essentiel de ces remboursements sont effectués au titre de la dette intérieure (20,66 milliards de DH).

LE DÉPÔT EN LIGNE DES BILANS AUPRÈS DU TRIBUNAL DE COMMERCE DÉSORMAIS POSSIBLE

Le procédé est calqué sur celui de Direction générale des impôts. Un guide de l’utilisateur sera édité incessamment. Le ministère de la justice cherche à renforcer la transparence dans le monde des affaires.

Le dépôt des bilans auprès des tribunaux de commerce rejoint la liste des formalités digitalisées. Le ministère de la justice et des libertés vient de mettre au point un portail dédié à la remise des états de synthèse sous format numérisé. Les entreprises pourront désormais remettre sous format électronique leurs états financiers et liasses fiscales au greffe du tribunal de commerce, après le premier dépôt auprès des services de l’assiette de la Direction générale des impôts (DGI). Selon des sources très proches du ministère de tutelle, le portail est aujourd’hui actif, mais les opérateurs devront attendre le guide d’utilisateur pour mieux l’exploiter.

Un juriste d’affaires relève que le dépôt des états financiers sera calqué sur le même mode technique de communication que celui de la DGI. Cette dernière a généralisé l’obligation de la remise informatique des bilans à toutes les entreprises depuis 2017.

Les praticiens du droit des affaires affirment que la mesure est révolutionnaire au regard de sa valeur ajoutée et de son apport dans l’amélioration de l’environnement des affaires, car elle est censée instaurer plus de transparence. Pour Mehdi El Fakir, co-gérant du cabinet Add Value audit & consulting Group, le dépôt digitalisé des bilans est une mesure de facilitation, mais surtout de contrôle. «En ayant les liasses à portée de main, l’Administration aura un deuxième niveau de vérification et une base de données très riche pour procéder à plus de recoupements que la DGI», explique-t-il. Ceci est d’autant plus utile dans un contexte où les administrations s’attèlent à partager leurs bases de données, sachant que le deuxième dépôt au niveau du tribunal fait apparaître depuis des années de grands manquements sur la sincérité des comptes. Selon la formule des banquiers et des experts-comptables, les entreprises personnalisent à volonté leurs états et ont autant de bilans que de partenaires. En somme, l’histoire des deux bilans —ou plus—n’a toujours pas pris fin dans le pays.

La remise du bilan au tribunal de commerce est négligé

De plus, en mettant au point ce portail, le ministère de la justice et des libertés s’est en quelque sorte doté d’un moyen pour relancer les entreprises qui ont failli à la formalité obligatoire du deuxième dépôt. La tutelle n’avait pas trop le choix vu l’ampleur de la rétention des données financières, très répandue dans le milieu des affaires. En 2015, sur une population fiscale de 257 000 entreprises (ayant fait leurs déclarations fiscales), seulement 157 000 avaient remis leurs documents financiers au tribunal, soit moins de 40%.

Sur les dernières cinq années, en rapprochant les chiffres de la DGI de ceux du Registre national du commerce, en moyenne 100 000 contribuables font fi du deuxième dépôt auprès du tribunal de commerce. Pourtant il s’agit d’une formalité exigée par la loi. Le premier est la loi sur la SNC, la SCS, la SCA, la SARL et la société en participation du 13 février 1997 qui stipule dans son article 108 que les dirigeants qui n’auront pas procédé dans les délais légaux (au plus tard le 31 juillet) au dépôt des bilans au greffe ou aux formalités de publicité seront punis d’une amende de 10 000 à 50 000 DH. Le second texte est la loi sur la SA du 21 janvier 2016 qui dispose dans son article 420 (alinéa 1) que le non-dépôt des états financiers au tribunal de commerce avant le 30 août (le 31 juillet dans l’ancienne loi) est sanctionné par une amende de 10 000 à 50 000 DH.

Dans les faits, les praticiens du droit expliquent cette réticence des entreprises par la volonté de cacher des indicateurs financiers peu reluisants aux partenaires. En communiquant leurs bilans, elles vont montrer leurs défaillances aux fournisseurs, clients, banquiers, investisseurs éventuels et administrations publiques. Ces derniers hésiteront à préserver les relations ou seront beaucoup plus prudents. Prudence manifestée par l’exigence de plus de garanties et la mise en avant de conditions commerciales plus draconiennes. M.El Fakir relève en substance qu’un des grands apports de ce portail est justement le fait qu’il va permettre à la communauté des affaires de mieux s’informer sur une entreprise donnée avant d’envisager des relations contractuelles.

 

L'economiste

Sidérurgie : Les quotas d’importation fixés

146.410 tonnes pour le fil machine, 87.846 tonnes pour le rond à béton. Ce sont les quotas d’importation fixés cette année par le secrétariat d’Etat chargé du Commerce extérieur. Pour la première catégorie, le ministère de l’Industrie explique que les quotas seront répartis entre les industriels fabricant du treillis soudé et les industriels tréfileurs et fabricants du fil effervescent, « au prorata de la moyenne des besoins des trois dernières années ».

Pour le rond à béton, 10% du contingent ira aux nouveaux importateurs, alors que le reste sera réparti entre industriels « au prorata de la moyenne des besoins des trois dernières années ». A noter que Rivera Metal (70.873 tonnes) a la plus grosse quote-part devant SMM SocodamDavum (56.245 tonnes).

La crise de l’eau en débat au Brésil

ggg

La crise mondiale de l’eau sera en débat lors du Forum mondial de l’eau qui s’ouvre ce dimanche à Brasilia. L’événement verra la présence d’une quinzaine de chefs d’Etat et de plusieurs chefs de gouvernement, outre 300 maires et des dizaines de scientifiques. Il intervient dans ce contexte marqué par le stress hydrique dans plusieurs pays du monde (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte…).

Pour les participants, l’enjeu est de taille. L’eau sera source de tensions dans plusieurs régions du monde si des solutions ne sont pas trouvées aux problèmes d’approvisionnement de plus en plus préoccupants dans certaines villes. Ce fut le cas dernièrement au Cap (Afrique du Sud).

Le Maroc sera représenté au Forum par le chef du gouvernement, Saad-Eddine ElOthmani, qui conduit une forte délégation. El Othmani remettra d’ailleurs le Grand Prix mondial Hassan II pour l’Eau créé en 2000 par le Maroc et le Conseil mondial de l’eau.

aujourd'hui

11,8 millions de bénéficiaires du Ramed : Seulement 7,4 millions disposent d’une carte valide

Sans titre.

Le taux de renouvellement d’éligibilité a été fixé à 46% à fin janvier 2018

Depuis sa généralisation en 2012, le Ramed (Régime d’assistance médicale) attire toujours plus de bénéficiaires. Selon les derniers chiffres disponibles de l’Anam (Agence nationale de l’assurance-maladie), le nombre de personnes immatriculées a atteint 11.866 735 bénéficiaires à fin janvier 2018 soit

4.806 .335 foyers. Notons que durant le seul mois de janvier 2018, 75.866 nouveaux bénéficiaires ont été immatriculés (37.259 foyers). Ainsi, ces statistiques montrent bel et bien que les prévisions du Régime qui tablaient initialement sur 8,5 millions de bénéficiaires selon l’étude actuarielle de 2006 ont largement été dépassés. Notons que ce chiffre a été révisé par la suite. Ainsi, la population  cible est estimée à 8.107.66 bénéficiaires, soit 3.185.049 foyers. Le taux de réalisation du Ramed a atteint 146% à fin janvier 2018.   En revanche, ils ne sont que 7.420.722 bénéficiaires à disposer d’une carte valide leur donnant accès aux soins. La fin de la date de validité et le non renouvellement des demandes expliquent cette situation.

Toujours selon l’Anam, le taux de renouvellement d’éligibilité n’est que de 46% à fin janvier 2018. Un pourcentage qui a connu une toute petite hausse par rapport à fin novembre 2017 où le taux de renouvellement d’éligibilité était fixé à 45,7%. S’agissant de la répartition des immatriculations par genre, 52% des bénéficiaires sont des femmes, soit 6.226.877 contre 48% pour le sexe masculin (5.639.811).   Signalons également que 51% des personnes immatriculées proviennent du milieu urbain et 49% du milieu rural. Si l’on examine la répartition des immatriculations des bénéficiaires par région à fin janvier 2018 (voir tableau ci-dessus), la région de Casablanca-Settat arrive toujours en tête avec 1.809.883 bénéficiaires, soit 760.567 foyers. Viennent ensuite les régions de Fès-Meknès avec 1 800 969 bénéficiaires (736.836 foyers), Rabat-Salé-Kénitra (1.708.135 bénéficiaires, soit 711.492 foyers), Marrakech-Safi (1.595.770 bénéficiaires, soit 596 150 foyers) et Béni-Mellal-Khénifra (1.127.186 bénéficiaires, soit 446.485 foyers). Pour ce qui est de la répartition des immatriculations par tranche d’âge, il y a lieu de relever que les 10-20 ans représentent la proportion la plus importante avec 20%, soit 2.388.714 bénéficiaires, suivis des 20-30 ans avec 14% (1 687.243 bénéficiaires), les 40-50 ans (14%, 1.643.056), les 30-40 ans (13%, 1.581.444), les 0-10 ans (13%, 1.541.751), les 50-60 ans (12%, 1.384.605), les 60-70 ans (8% soit 946.243 bénéficiaires), les 70-80 ans (4%, 453.99) et les 80 ans et plus avec 2% (239.743).

Malgré quelques avancées positives, le Ramed est confronté à plusieurs problèmes ayant trait au ciblage, à l’amélioration du processus d’éligibilité, la qualité de service aux bénéficiaires, ainsi que l’amélioration du financement et de sa gouvernance. Les subventions réservées au Régime sont insuffisantes vu  la part importante des pauvres parmi les bénéficiaires. D’après l’Anam,  la population bénéficiaire «étiquetée comme pauvre» représente 91%, tandis que seulement 9% sont «classés comme vulnérables». Les pauvres absolus sont exemptés du paiement des cotisations. Seules les personnes vulnérables sont contraintes de verser une cotisation annuelle qui est fixée à 120 DH par personne, plafonnée à 600 DH par famille. Ce qui revient à dire que seulement 1.318 526 bénéficiaires sont en mesure de verser la cotisation annuelle de 120 DH. Il faut aussi relever que la création d’un organisme gestionnaire du Ramed se fait toujours attendre. Outre les problèmes de financement et de gestion, se pose le problème d’accès au Régime pour les plus démunis, notamment ceux installés dans les régions enclavées où se pose initialement la question de l’accès aux soins. Plusieurs régions font face à un manque de services de santé, vu l’insuffisance et la mauvaise répartition des cadres médicaux et paramédicaux et des dispensaires.

LA VIE ECO

L’AQUACULTURE AMORCE SON DÉCOLLAGE

Les deux appels à manifestation d’intérêt des zones aquacoles de l’Oriental et de Guelmim-Oued-Noun seront lancés en avril prochain. Les adjudicataires des quatre premiers AMI, deux à Tanger-Tétouan-Al Hoceima et deux à Souss-Massa, seront connus au courant de l’année. Quelque 527 jeunes porteurs de projets bénéficieront d’une formation technique sur les métiers de l’aquaculture.

L’année 2018 s’annonce très animée dans le secteur aquacole. En effet, deux nouveaux appels à manifestations d’intérêt (AMI) portant sur des unités de production seront lancés en avril prochain dans l’Oriental et à Guelmim-Oued Noun. Les adjudicataires des quatre premiers AMI — deux à Tanger-Tétouan-Al Hoceima et deux à Souss-Massa — lancés en 2017 seront connus courant 2018. L’objectif est de produire 40 000 tonnes de produits aquacoles et créer plus de 2000 emplois. «La sélection des investisseurs pour les deux AMI de Souss-Massa est prévue pour septembre 2018, alors que ceux de Tanger-Tétouan-Al Hoceima seront attribués en avril prochain», annonce Mustapha Amzough, chef du département de l’investissement, de la promotion et des études au sein de l’Agence nationale de développement de l’aquaculture (ANDA). Généralement, il s’écoule trois mois entre la date d’attribution et la mise en service des unités de production.

Un court cycle de production à Dakhla

Ouverts à des investisseurs privés de différentes tailles, aussi bien nationaux qu’internationaux, ces AMI entrent dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’aménagement aquacole que l’ANDA s’est attelé à élaborer depuis sa création en 2011.

Publié en 2015 et attribué en 2017, l’AMI de la région de Dakhla-Oued Eddahab a donné lieu à la sélection de 224 projets dont 100 portés par 507 jeunes diplômés associés dans 94 groupements. Il porte sur l’exploitation de 2330 ha pour une production de 78 000 tonnes de produits aquacoles (coquillages et algues marines). L’objectif est de drainer 800 MDH d’investissements et créer 2500 emplois. «Le recrutement des RH, l’achat du matériel et la réalisation de l’ensemble des tâches nécessaires au lancement des cultures sont en cours de finalisation pour que les unités entrent en production cette année», confie M. Amzough. Selon lui, la région aquacole de Dakhla bénéficie d’un atout de taille qu’est un cycle de production court. «Il est de 9 à 13 mois pour les huîtres, au lieu de 3 ans en France», illustre-t-il.

Autre chantier et non des moindres pour l’année 2018: l’adoption du projet de loi sur l’aquaculture. Ce texte devra doter le secteur d’un cadre légal spécifique et approprié. Ne dépassant pas 700 tonnes à ce jour, la production de l’aquaculture marocaine demeure trop loin des 500 000 tonnes, fixés par la stratégie Halieutis à l’horizon 2020. «Estimé à 360 000 tonnes, le potentiel aquacole au Maroc dépasse l’ambition d’Halieutis. A l’instar d’autres pays comme la Grèce et la Turquie, nous avons pris un peu de retard pour mettre en place des préalables solides à même de l’exploiter. Un plan d’aménagement aquacole nécessite à lui seul trois ans en moyenne pour être finalisé, cela sans compter la durée des différentes étapes des AMI et les autres actions comme la réservation du foncier dédié aux exploitations. Toutefois, nous sommes confiants quant à l’augmentation importante de la production du fait de l’entrée en production des unités attribuées», soutient Mustapha Amzough.

Deux mesures incitatives en vigueur depuis  le 1er janvier 2018

La Loi de finances 2018 a apporté deux mesures pour le moins généreuses aux investisseurs du secteur aquacole. La première porte sur l’exonération de la TVA de 20% sur deux intrants, à savoir les alvins pour la pisciculture et les naissains pour  la conchyliculture. «Les opérateurs n’avaient pas la possibilité de récupérer la TVA du fait que le produit final était vendu hors TVA», indique notre source. Aussi importante que la première, la deuxième porte sur la réduction du droit d’importation sur l’aliment de poisson, qui passera de 25% à 2% pour une durée de six ans. «A elles seules, les charges fiscales et douanières faisaient que les projets n’étaient pas rentables. Cette mesure va améliorer l’attractivité du Royaume», commente-t-elle.

Pour le développement des compétences techniques, 527 jeunes porteurs de projets des régions de Dakhla-Oued Eddahab et Tanger-Tétouan-Al Hoceima bénéficieront d’une formation technique sur les métiers de l’aquaculture. S’agissant de l’encadrement et l’accompagnement des coopératives, l’ANDA prévoit le ciblage de 13 coopératives à Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa. Un géo-portail sera développé et mis en service par l’ANDA en 2018 pour simplifier l’accès des opérateurs à l’information.

Fogarim et Fogaloge : deux années de croissance ferme, mais…

Pour des observateurs, les banques sont maintenant plus prudentes sur le segment du socia. L’encours des crédits garantis par la CCG devrait augmenter de 8% à fin 2017, contre 10% en 2016. L’encours des crédits à l’habitat distribué par l’ensemble des banques a progressé moins rapidement en 2017 qu’en 2016.

Le fonds DamaneAssakane par lequel l’Etat garantit les crédits immobiliers a été plus sollicité ces deux dernières années, après un calme relatif en 2015. L’encours des crédits bancaires (Fogarim et Fogaloge) a augmenté de 10% en 2016 et devrait croître de 8% en 2017, selon les chiffres provisoires obtenus auprès de la CCG. Le rythme de progression est donc plus soutenu que l’encours des crédits à l’habitat distribués par l’ensemble du système bancaire qui n’a évolué que de 5,1% en 2016 et de 3,6% en 2017.

Cela dit, le top management de la CCG précise que la production annuelle a toujours connu des variations cycliques. En 2016, les crédits bancaires garantis ont atteint 3,48 milliards de DH et devraient s’établir à 3,4 milliards de DH pour l’exercice 2017, soit un repli de 2,3%. On est donc loin du pic historique affiché en 2014, où le volume était en croissance de 23%. «Quoique en baisse, le niveau de production actuel reste satisfaisant, notamment en comparaison avec la moyenne annuelle depuis le démarrage du fonds qui est de 2,5 milliards de DH par an», relativise la CCG.

Peu de transactions chez les notaires

Si la distribution des crédits bancaires est en recul, c’est en raison notamment d’une stabilité de la demande. «Cela est essentiellement dû à une certaine saturation du marché, compte tenu de la proportion des ménages urbains propriétaires de logements qui pointe à 67%, soit au même niveau observé dans les économies développées dont l’Union européenne (69,4%) qui enregistre le même phénomène de saturation», explique la CCG.

Néanmoins, avec un déficit de logements qui se compte en centaines de milliers d’unités, un stock de logements qui est toujours disponible sur le marché et une demande latente pas tout à fait satisfaite, il y a lieu de s’interroger sur les raisons concrètes de ce ralentissement. On a beau dire que les acquéreurs potentiels ne trouvent pas «chaussure à leurs pieds», que la qualité des biens laisse à désirer et, surtout, que les équipements font défaut dans certains programmes ; mais il faut se rendre à l’évidence: «Les banques se montrent de plus en plus réticentes à l’octroi de crédits immobiliers à une clientèle vulnérable», souligne un notaire à Casablanca. «Nous n’avons pas réalisé une seule opération liée au Fogarim depuis plusieurs mois, contrairement aux années précédentes où les transactions étaient nombreuses», confie-t-il. Des sources bancaires évoquent également une hausse des impayés et la difficulté de recouvrement sur le segment du social.

Venant de professionnels très au fait de l’évolution du secteur immobilier, ces observations peuvent être fondées. La situation paraît cependant ambivalente. Le taux de sinistralité cumulé du fonds DamaneAssakaneFogarim et Fogaloge compris- devrait en effet se maintenir au même niveau que l’année précédente, à savoir à 5,6%, apprend-on auprès de la CCG. Ce taux est, faut-il le dire, loin d’être alarmant vu que la caisse a retenu lors du paramétrage du fonds un taux de sinistralité prévisionnel de 12,5%, soit plus du double du taux de défaut observé actuellement.

Avis partagés sur l’avenir du fonds DamaneAssakane

Il faut dire que si le taux de défaut augmente, c’est en raison notamment du comportement malhonnête d’une partie des emprunteurs. «Même après 15 ans d’existence, ce dispositif reste méconnu et laisse le champ libre à plusieurs interprétations de la part de la clientèle», explique le notaire. Entre ceux qui considèrent qu’il s’agit de dons ou de subventions, ou encore ceux qui s’abstiennent de rembourser prétextant des défauts de construction, le mécanisme risque d’être enrayé.

Dans ce contexte, la caisse continue de déployer des efforts en vue d’améliorer l’efficacité ce, en adaptant ses conditions d’intervention à l’évolution du marché. Parmi les leviers actionnés, la digitalisation de l’intégralité de son processus, depuis l’octroi de la garantie jusqu’à l’indemnisation des banques. «Cette modernisation a permis de donner une force de liquidité à la garantie puisque le taux d’indemnisation des banques a atteint 90% en 2017 contre 34% en 2012», explique la CCG. En tout état de cause, elle s’attend à ce que l’activité du fonds soit au même niveau que durant les deux années passées. Un rebond peut toutefois être enregistré en fonction de l’accueil qui sera réservé aux produits de la finance participative. Allusion faite à «Fogarim mourabaha», si jamais il voit le jour. On attend donc des banques participatives qu’elles jouent leur partition en surfant sur le début d’activité et l’enthousiasme des clients. Un faux espoir selon quelques professionnels de l’immobilier, très circonspects quant à l’évolution des crédits garantis DamaneAssakane.

telquel.ma

Blanchiment de capitaux: le GAFI en mission d’évaluation au Maroc

Le Groupe d’action financière (GAFI) en charge de l’élaboration des normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, est actuellement en mission d’évaluation au Maroc jusqu’au 20 mars 2018.

Les Recommandations du GAFI sont les normes internationalement approuvées au niveau mondial contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Les experts du GAFI pour la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (GAFIMOAN) tentent de rapprocher la réglementation du Maroc des recommandations universelles afin d’augmenter la transparence et permettre au royaume de prendre des mesures contre le crime financier.

Le Maroc est certes un bon élève du groupe à la lumière des efforts fournis en matière de durcissement des règles de lutte contre le blanchiment et de son classement en zone «gris clair», il reste néanmoins beaucoup de choses à améliorer sur le terrain.

A en croire le nombre de déclarations de soupçon envoyées par les concernés, en particulier les banques, il y a lieu de croire que beaucoup de chemin reste à faire pour combattre ce fléau.

Les statistiques de l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) montrent que le nombre de déclarations de soupçon ne cesse de croître. Selon le dernier rapport disponible de l’UTRF, le nombre des déclarations de soupçon par les personnes assujetties est passé de 213 en 2013, à 305 en 2014 pour se situer à 318 en 2015.

Ces déclarations émanent de 20 personnes assujetties dont 12 banques, 5 sociétés de transfert de fonds et 3 notaires.

Le nombre total des déclarations est porté à 1185 depuis la création de cet organisme en 2009.

Les statistiques montrent aussi que dans 98% des cas, ces déclarations sont liées au blanchiment de capitaux et que le reste concerne le financement du terrorisme.

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Optimisation fiscale : Kering visé par une enquête

Le groupe français utiliserait sa filiale suisse de logistique pour réduire l’imposition de ses marques de luxe, comme Gucci en Italie et Yves Saint Laurent en France.

Sous le coup d’une enquête en Italie pour des soupçons d’évasion fiscale chez Gucci,  le groupe français Kering aurait également utilisé sa filiale de logistique suisse LGI pour réduire le montant des impôts d’autres maisons de luxe du groupe, dont les françaises Yves Saint-Laurent et Balenciaga, révèle un réseau de médias européens dont fait partie Mediapart.

En concentrant sur sa filiale de logistique suisse LGI, la majeure partie des bénéfices tirés des ventes mondiales de Gucci, mais aussi du maroquinier italien BottegaVeneta, des britanniques Stella McCartney et Alexander Mc Queen et des marques françaises Yves Saint Laurent et Balenciaga, Kering aurait réussi à considérablement réduire sa facture fiscale depuis 2002. Il aurait négocié un taux d’imposition plus avantageux en Suisse qu’en Italie ou en France.

Bruno Le Maire suit l’enquête

Contacté ce dimanche, Kering a refusé de commenter les informations de Mediapart, réaffirmant seulement sa volonté de « collaborer pleinement avec la justice italienne ». L’affaire a suscité quelques commentaires du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, ce dimanche au micro de France Inter. « Il y a une enquête est en cours et l’enquête ira jusqu’au bout […] Le principe de justice fiscale sera défendu dans ce cas comme dans tous les autres cas », a-t-il déclaré, sans qu’il soit pour autant question, à ce stade, de l’ouverture d’une enquête en France.

Rendue publique en novembre dernier par la presse italienne, l’enquête de la justice italienne a déjà conduit à des perquisitions au siège de Gucci et aux domiciles de trois de ses dirigeants. Située près de Lugano, cette plateforme logistique, créée par Gucci avant son rachat par l’ex groupe PPR en 2000 et qui emploie 600 salariés, gère la distribution mondiale des produits de luxe du groupe. A ce titre, LGI encaisse donc une partie des recettes tirées des ventes réalisées dans le monde entier.

Optimisation ou évasion fiscale ?

Du point de vue de Kering, les activités de sa plateforme de logistique sont légales et connues des autorités suisses, italiennes et françaises. Mais, selon l’enquête du réseau de médias européens, ce transfert de recettes irait bien au-delà d’une prestation normale de logisticien et aurait permis à LGI de générer « près de 70 % de  l’ensemble des profits du groupe  » entre 2009 et 2017, « alors qu’elle emploie moins de 3 % des salariés de sa division luxe ».

Arbitrage en Afrique : une réforme audacieuse au service des investisseurs

Un nouvel Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage entre en vigueur le 15 mars 2018. L’ambition affichée est claire : renforcer la confiance des investisseurs afin d’améliorer le climat des affaires dans les dix-sept pays d’Afrique de l’espace OHADA. Tout particulièrement, les délais impartis impressionnent et enthousiasment les acteurs concernés en matière d’arbitrage de droit commun.

L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), fondée par le Traité de Port-Louis, a pour objectif l’élaboration d’un droit moderne commun aux États parties. Ce droit communautaire se compose aujourd’hui de dix Actes uniformes s’imposant aux dix-sept États parties eu égard aux principes fondant sa supériorité : applicabilité immédiate, primauté, effets direct et abrogatoire. C’est une véritable réussite africaine qui a permis en vingt-cinq ans la construction d’un cadre juridique propre à sécuriser les opérations des investisseurs.

L’organisation panafricaine poursuit l’oeuvre établie en conduisant des réformes s’inspirant des meilleures pratiques internationales. Ainsi de l’Acte sur les sûretés révisé en 2010, suivi de l’Acte sur les sociétés commerciales en 2014 et de l’Acte sur les procédures collectives en 2015.

C’est désormais à l’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage (l’AUA), mais aussi au Règlement d’arbitrage de la Cour commune de justice et d’arbitrage (RACCJA) de connaître une refonte, concomitante à l’introduction d’un nouvel Acte relatif à la médiation.

Pour l’essentiel, la réforme de l’AUA, dont il est ici question, tend à un raffinement du droit applicable où la célérité s’impose avec force.

De manière spectaculaire, tout d’abord, l’AUA impose aux juridictions compétentes des États parties de statuer sur l’exequatur en seulement quinze jours à compter de leur saisine (art. 31 de l’AUA). Lorsque la partie concernée ne s’exécute pas volontairement, l’ordonnance d’exequatur permet de donner force exécutoire à la sentence, puisque l’arbitre, à la différence du juge étatique, est dépourvu de l’imperium. Grâce au titre exécutoire, le créancier va pouvoir saisir les actifs de son débiteur sur le territoire concerné.

En l’espèce, la sanction est efficace, car à défaut de se prononcer dans le délai imparti, l’exequatur est réputé avoir été accordé et le greffier en chef (ou toute autre autorité compétente) pourra être saisi par l’une des parties aux fins d’apposer la formule exécutoire sur la minute de la sentence.

Cependant, l’AUA n’est pas allé jusqu’à une harmonisation des règles d’introduction d’une requête en exequatur, laissées à la discrétion des États parties.

Bien que la procédure ne soit pas contradictoire, ce qui tend à raccourcir son terme, le texte est ambitieux au regard des délais de plusieurs semaines que requiert communément une telle procédure.

Le recours en annulation de la sentence arbitrale est aussi strictement encadré. Le dispositif est maintenant enfermé dans une durée maximale de neuf mois et demi.

Trois mois sont accordés à la juridiction compétente pour statuer à compter de sa saisine. À défaut de statuer dans le délai imparti, la juridiction se voit destituée et, pendant les quinze jours suivants, un recours est ouvert devant la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA), laquelle aura alors six mois pour statuer.

On regrette que la sanction du non-respect du délai susvisé par la CCJA ne soit pas introduite.

À noter aussi que les parties peuvent, à présent, convenir de renoncer d’avance au recours en annulation (art. 25 de l’AUA), à condition que cela ne soit pas contraire à l’ordre public international. Cette possibilité est heureuse, car elle favorise un règlement rapide des litiges, mais le périmètre de l’ordre public international aurait mérité d’être précisé.

Les nouveaux délais permettront de diminuer les recours dont le seul dessein est de retarder l’exécution des sentences arbitrales, le plus souvent suspendues en l’absence d’exécution provisoire.

D’autres dispositifs, plus discrets, mais non moins efficaces, émaillent aussi l’AUA.

Une obligation générale de célérité et de loyauté pèse sur les parties dans la conduite de la procédure (art. 14 de l’AUA). Des mécanismes sont mis en place afin d’éviter des mesures dilatoires. Par exemple, si l’une des parties omet, sans motif légitime, de comparaître à l’audience ou de produire des documents, le tribunal arbitral peut poursuivre la procédure et statuer sur la base des éléments de preuve dont il dispose (art. 14 al. 5(c) de l’AUA).

Corrélativement, la procédure de récusation d’un arbitre doit désormais être initiée dans un délai maximum de trente jours à compter de la découverte du fait ayant motivé la récusation par la partie qui entend s’en prévaloir et, en cas de différend, un délai analogue est imposé à la juridiction de l’État partie saisie de la révocation (art. 8 de l’AUA).

Enfin, la « sentence d’accord-parties », déjà présente dans le RACCJA, est consacrée dans l’AUA, offrant ainsi aux parties qui s’entendent la possibilité de constater leur accord sous la forme d’une sentence (art.19 de l’AUA).

Ces nouvelles règles, en vigueur au 15 mars 2018, permettent de combattre l’inertie éventuelle des parties ou des juges et, ce faisant, renforcent incontestablement l’attractivité de l’arbitrage de droit commun dans l’espace OHADA.

LA TRIBUNE

Cryptomonnaies : « pas de risque financier »… pour le moment !

Le Conseil de stabilité financière (Financial StabilityBoard, FSB), qui coordonne la réglementation financière pour les pays du G20, a rejeté dimanche les appels de plusieurs pays qui demandaient une régulation des cryptomonnaies, comme le bitcoin.

Dans une évaluation publiée dimanche à l’occasion du G20 Finances, qui se tiendra lundi et mardi à Buenos Aires, le Conseil de stabilité financière (FSB), mandaté par le G20 pour mener à bien les réformes après la crise de 2007-2008, explique avoir passé en revue les problèmes posés par l’essor rapide des cryptomonnaies. L’organisme financier a toutefois souligné la nécessité d’une plus grande coordination internationale en matière de surveillance de ces technologies, qui évoluent vite, mais qui représentent toujours un secteur minuscule équivalant à moins de 1% du produit intérieur brut mondial.

« Pas de risque, […] mais cela pourrait changer »

Au terme de cette étude, adressée par courrier à l’ensemble des ministres des Finances et aux gouverneurs de banques centrales du G20, le FSB conclut que les devises virtuelles, comme le Bitcoin, « ne font pas peser de risque sur la stabilité financière mondiale pour l’instant« .

« Néanmoins, le marché continue d’évoluer rapidement, et cette évaluation initiale pourrait changer si les crypto-actifs venaient à être plus largement utilisés ou interconnectés avec le cœur du système financier« , juge l’organisme présidé par Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE).

« Comme le travail du FSB, qui vise à combler les lignes de faille ayant causé la crise financière, s’approche de son terme, ce dernier va davantage se concentrer […] sur la mise en oeuvre et l’évaluation rigoureuse des effets des réformes approuvées par le G20 », indique Mark Carney.

« Les crypto-actifs soulèvent des questions concernant la protection des consommateurs et des investisseurs, mais aussi du fait de leur utilisation pour des activités illégales », rappelle le FSB.

« Les autorités nationales ont commencé à se pencher sur ces questions », mais « étant donné la nature mondiale de ces marchés, une plus grande coordination est justifiée », ajoute l’organisme.

Le conseil de stabilité financière, créé au lendemain de la faillite de la banque américaine LehmanBrothers, a pour objectif de renforcer le secteur pour éviter une nouvelle déstabilisation du système financier. Il publie régulièrement des recommandations à l’attention des membres du G20. Ces derniers, à la demande de la France et de l’Allemagne, ont mis à l’agenda du sommet de Buenos Aires la question des cryptomonnaies.

Le bitcoin voué à l’échec pour l’ancien gouverneur

Mark Carney avait pourtant lancé, début mars, une attaque en règle contre les cryptomonnaies en demandant aux responsables de la planète de leur accorder la même attention qu’à d’autres produits financiers.

Lors d’un discours à Édimbourg, en Écosse, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada avait attaqué de plein front la « folie spéculative mondiale » qui a alimenté la récente flambée des cryptomonnaies. Il a dit qu’elles devraient être assujetties aux « mêmes normes » que le reste du système financier. Faire partie du système financier confère des avantages énormes, a dit Mark Carney, mais cela impose aussi de grandes responsabilités. Il croit que les cryptomonnaies sont vouées à l’échec, puisque la valeur de plusieurs d’entre elles donne des signes classiques de bulle spéculative. Il rappelle qu’elles peuvent aussi être utilisées à des fins de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et d’évasion fiscale.

Mark Carney, qui quittera son poste au FSB l’année prochaine, quand il abandonnera ses fonctions de gouverneur de la Banque d’Angleterre, a relevé que la personne qui lui succédera, superviserait un régulateur davantage porté à passer en revue les règles existantes qu’à en mettre en place des nouvelles.

Dans sa lettre, il fait également savoir que le FSB, qui a mené une série de réformes bancaires et financières après la crise de 2007-2009, va se concentrer sur les règles actuelles plutôt que d’en concevoir de nouvelles.

L'economiste

ASSEMBLÉES ANNUELLES DU FMI ET DE LA BM : LE MAROC, PAYS HÔTE EN 2021?

Le Maroc souhaite organiser les Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) en 2021. Pour ce faire, une délégation conduite par Mohamed Boussaid, ministre de l’Économie et des Finances, s’est rendue, cette semaine, au siège des deux institutions à Washington pour rencontrer leurs administrateurs ainsi que des hauts responsables.

Cela fait 40 ans que cet événement n’a pas été organisé en Afrique. Le Maroc veut ainsi saisir l’occasion pour abriter un événement qui connaîtra la participation de 14.000 personnalités, dont les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des 189 pays membres de ces institutions. Rappelons que la short-list sera dévoilée dans quelques semaines et le pays hôte annoncé en octobre 2018.

VEHICULES ELECTRIQUES : LES 1RES BORNES DE RECHARGE SUR L’AXE TANGER-AGADIR

Les premières bornes pour la recharge des véhicules électriques sur les aires de repos autoroutiers sont en cours d’installation sur l’autoroute Tanger-Agadir, annonce l’IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles). Au total, 37 bornes seront mises en place, soit 74 points de recharge de différentes puissances sur un trajet de 800 km.

Initiées en 2017, ces installations interviennent suite à de nombreux projets de R&D sur la mobilité durable que l’institut mène depuis 2014 sur sa plateforme de recherche le Green Energy Park (Benguerir). Pour rappel, le projet est financé par l’IRESEN et groupe Schneider-Electric, alors que les études, l’ingénierie, l’installation sont assurées par les distributeurs de carburants, ADM et l’Institut.

EFFICACITE ENERGETIQUE: ON COMMENCE A PARLER INDUSTRIALISATION

  • Négociations entamées avec MlyHafid Elalamy pour la mise en place d’un écosystème
  • Objectif: Privilégier les joint-ventures et la création de sociétés de droit marocain
  • Le financement devra suivre

En attendant la présentation de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique au Souverain et sa déclinaison, le secteur cherche encore son modèle économique. La tutelle a lancé un travail de fond pour mettre en place un nouvel écosystème efficacité énergétique. Il faut dire aussi que c’est la première fois qu’on entend parler d’industrialisation de ce secteur encore embryonnaire.

«Nous ne devons pas rater ce tournant. Nous avons entamé les discussions avec Moulay Hafid Elalamy pour mettre en place une plateforme industrielle dédiée à l’efficacité énergétique», a annoncé Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable à l’ouverture de la 3e édition des Rencontres africaines de l’efficacité énergétique, organisée hier à Casablanca.

Dans ce chantier, le ministre Pjidiste mise sur les entreprises de droit marocain capables de produire et de promouvoir le «made in Morocco». Qu’elles soient des PME nationales ou issues de joint-ventures maroco-internationales. Ces entreprises devront produire des composantes énergétiques telles que les chauffe-eaux et les panneaux solaires 100% marocains. Ce qui augmenterait le taux d’intégration locale dans l’énergie. Ces entreprises pourront également cibler le marché africain dont les besoins en énergie verte sont prometteurs. Un marché porteur sachant que 500 millions de personnes représentent la classe moyenne avec un pouvoir d’achat de 500 dollars/mois.

Reste que pour sortir de cette dynamique élitiste de l’efficacité énergétique à une approche globale, un long chemin reste à parcourir. «Il faut que la population, les industriels et les professionnels sentent la différence en réduisant leur coût énergétique. D’où la nécessité de mettre en place un business modèle offrant des solutions adaptées au contexte marocain à moyen et long termes», souligne le ministre de tutelle. Il a, d’ailleurs, été décidé d’imposer l’efficacité énergétique au sein des administrations, des collectivités locales, parc automobile… L’Etat doit donner l’exemple. «Aucune autorisation ne devrait être délivrée si l’efficacité énergétique n’est pas respectée», précise un banquier.

La tutelle a, par ailleurs, lancé un travail de benchmarking au niveau mondial pour mieux s’inspirer des «success stories». Innovation, R&D, formation, financement, leasing, réforme juridique… L’éventail des solutions est large.

  Côté financement, les fonds d’investissements mondiaux scrutent de près ce marché et attendent le déclic. Au Maroc, des expériences louables ont déjà fait leurs preuves. Le modèle présenté par M’Fadel El Halaissi, directeur général délégué, en charge de la Banque de l’entreprise au sein de BMCE Bank of Africa, a fait ressortir l’engagement de la banque en faveur de la transition énergétique et du développement durable depuis l’année 2000.

A ce jour, 55 millions d’euros ont été débloqués dans le cadre d’un partenariat avec la Berd par BMCE Bank, à travers un programme de financement MORSEFF en faveur de l’efficacité énergétique. Sur ce total, 99% des fonds ont été distribués. M’Fadel El Halaissi a souligné que la banque continuera ce programme car «le coût de l’efficacité énergétique est un facteur de production qui permet de gagner en compétitivité. Il a toutefois indiqué que «le Maroc est encore à ses balbutiements en matière de R&D et d’innovation».

Cheikh Sylla Ndiaye, vice-président de la COP21 et expert en efficacité énergétique à la présidence sénégalaise, a affirmé que les fonds sont là et qu’il va falloir aller les chercher. «En Afrique, l’on parle beaucoup de l’efficacité énergétique, mais on fournit beaucoup moins d’efforts», se désole Cheikh Sylla Ndiaye. Ce dernier a déclaré que le Fonds mondial Vert a approuvé début mars 76 projets dont 26 africains. Sur ce total, seuls deux projets de l’Amérique concernent l’efficacité énergétique.

aujourd'hui

En attendant une stratégie pour le protéger : Le consommateur a besoin d’écoute

Le décès tout récemment d’une jeune fille suite à un incendie provoqué par un chargeur de téléphone n’est pas passé, mardi à Rabat, inaperçu aux yeux de RkiaDerham.

La secrétaire d’Etat chargée du commerce extérieur, qui n’a pas manqué d’adresser ses condoléances à sa famille, estime, lors de l’initiation des 8èmes journées du consommateur qui se poursuivent jusqu’au 16 mars, qu’il faut prendre connaissance du produit consommé. «Le Maroc exprime sa volonté de protéger les droits du consommateur», avance-t-elle. La secrétaire d’Etat remonte, par l’occasion, à l’arsenal juridique datant de 7 ans, notamment la loi 31-08 relative aux droits du consommateur, ainsi que les réalisations qui s’en sont suivies. Il s’agit de l’émission de textes d’application, 2 décrets et 13 décisions concernant le secteur, notamment l’information du consommateur par l’étiquetage et les mécanismes du contrôle de terrain entre autres. Le tout en avançant des chiffres.

28.450 opérations de contrôle en grands marchés

Ce sont jusqu’au 31 décembre 2017, 28.450 opérations de contrôle qui ont été effectuées en grands marchés. Aussi, 8.200 contraventions ont été enregistrées, une centaine d’avertissements ont été adressés aux personnes concernées et une centaine de pv. ont été établis. De plus, 220 sites électroniques ont fait l’objet de contrôle et 190 avertissements ont été adressés dans ce sens. «Pour mieux développer les ressources humaines, des sessions de formation ont été consacrées à 600 participants», détaille la secrétaire d’Etat. L’objectif étant, selon ses dires, de consolider la culture de consommation. Par l’occasion, Mme Derham ne manque pas de s’exprimer autour de l’appui financier.

Des subventions de 7,5 millions DH bientôt

Après une première tranche de subventions de 2,5 millions DH octroyées en 2016 aux 3 fédérations œuvrant dans le domaine, une deuxième tranche est prévue. Celle-ci étant, selon la secrétaire d’Etat, de l’ordre de «7,5 millions DH qui seront débloqués les semaines prochaines». Cela étant, Mme Derham met également l’accent sur la sensibilisation des parties actives en consommation y compris le secteur privé. A propos du portail khidmat-almostahlik.ma, lancé en 2013, la secrétaire d’Etat rappelle que celui-ci se développe en termes d’offre et de contenu pour répondre aux besoins du consommateur. Ce site est, comme elle le précise, doté d’une rubrique destinée au traitement des doléances à caractère juridique ou conventionnel. «En 2017, ce portail a reçu 790 plaintes admises, soit une augmentation de 64% par rapport à 2016. 50% ayant émané des secteurs de l’économie et du commerce», détaille-t-elle en se lançant des challenges.

Lancement d’un prix national

Pour consolider l’ensemble de ce bilan, il importe, à ses yeux, de tenir compte également des défis. Ceux-ci concernent la prise de conscience des questions ayant trait à la consommation, notamment dans le rang des couches les plus défavorisées. D’où l’intérêt d’une stratégie basée, d’après ses dires, sur la consolidation des politiques publiques et la coopération entre les secteurs tout en valorisant les ressources humaines, notamment les contrôleurs, et en améliorant le cadre juridique. La secrétaire d’Etat saisit son passage pour annoncer «le lancement d’un prix national, dès l’année prochaine, pour distinguer les initiatives dédiées à la consommation».

Les recommandations de la société civile

A son tour, le tissu associatif, présent à cet événement organisé autour de «Quelle stratégie pour renforcer la protection du consommateur marocain ?», n’a pas manqué de mettre l’accent sur des défis d’une autre nature. C’est le cas de BouazzaKherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, qui met en valeur le rôle des associations pour informer et sensibiliser le consommateur en créant une médiation entre celui-ci et le fournisseur tout en mettant l’accent sur le droit d’ester en justice. «La société civile est une force de proposition autour de la stratégie», enchaîne-t-il. M. Kherrati recommande entre autres la représentativité de ce tissu au sein des conseils constitutionnels. «Il est temps d’encadrer les associations de protection du consommateur en professionnalisant celles-ci», poursuit-il.

Quant à AbdelmalikBennar, président de la Fédération du sud des associations de protection du consommateur, il appelle à rompre avec les campagnes de sensibilisation saisonnières de manière à devenir permanentes tout en y associant les zones lointaines. Il recommande, de plus, «l’émission d’ordonnances judiciaires pour la cessation d’activités illégales». Et c’était à OuadieSamih, secrétaire général des Associations du consommateur, d’abonder dans le même sens en estimant que «le consommateur a besoin d’écoute».

Challenge

Fitch Ratings reçue à la CGEM

Cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs membres du conseil d’administration de la Confédération s’inscrit dans le cadre de la visite de Fitch Ratings au Maroc pour la révision biannuelle de la notation du pays. Lors de cette séance de travail,  la présidente de la CGEM a présenté l’appréciation de la Confédération du contexte économique du Maroc, des réformes en cours ainsi que des différents obstacles auxquels font face les entreprises au quotidien. Elle a également évoqué les leviers à activer pour booster le développement économique, notamment ceux liés à l’éducation, à la formation professionnelle ainsi qu’à l’amélioration des délais de payement.

Pour rappel, Fitch Ratings avait octroyé au Maroc en octobre 2017 la note de « BBB- stable ». Une notation qui mériterait d’être améliorée tenant compte de la croissance économique que connait le pays, de ses fondamentaux stables ainsi que des stratégies sectorielles qui commencent à porter leurs fruits, note la CGEM.

Flexibilité du Dirham : Une réforme «historique» et «réussie» (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI), a qualifié, jeudi à Washington, la décision par le Maroc de passer à un régime de change plus flexible, de réforme «historique» et «réussie», qui permettra au Royaume de «se situer sur la trajectoire d’une croissance accélérée».

«La transition vers un régime de change plus flexible, mise en œuvre en janvier dernier, est une réforme historique (…) et nous continuons de la voir comme un succès», a indiqué Nicolas Blancher, Conseiller et chef de mission pour le Maroc au Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, lors d’une conférence de presse téléphonique consacrée au troisième et dernier examen dans le cadre de l’accord sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) avec le Maroc.

Pour Blancher, l’introduction d’une plus grande flexibilité des taux de change, soutenue par le FMI depuis longtemps, permettra au Royaume d’améliorer la capacité de son économie à absorber les chocs exogènes et de préserver sa compétitivité extérieure à l’avenir.

Il s’agit également d’un pas «important» et «essentiel» qui «témoigne de la détermination des autorités de mettre en œuvre des réformes clés qui permettront au pays de se situer sur une trajectoire de croissance accélérée», a-t-il ajouté.
Le processus de libération du dirham ne vient que de commencer, a affirmé le représentant de l’institution monétaire internationale, qui a fait observer que le dirham est resté très stable autour de sa parité centrale et que les interventions n’ont pas été particulièrement importantes. «Cela montre que les marchés ont confiance dans la situation actuelle (…) et ça augure bien de la poursuite de la réforme».

Blancher a, par ailleurs, souligné la bonne tenue de l’économie marocaine qui, selon lui, a repris de la vigueur en 2017, ajoutant que les perspectives à moyen terme sont favorables, avec une croissance attendue de 4,5% d’ici 2021.

Il s’est félicité, à cet égard, des politiques macroéconomiques «saines» des autorités et de la mise en œuvre des réformes clés qui ont contribué à améliorer davantage la résilience de l’économie, notamment les efforts visant la poursuite de l’assainissement budgétaire pour réduire le ratio de la dette publique au PIB.

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La dette du trésor atteint 702,3 Mds de DH à fin février 2018

L’encours de la dette du Trésor à fin février 2018 s’établit à 702,3 milliards de dirhams contre 702,6 milliards de dirhams à fin janvier 2018, relèvent les dernières statistiques livrées par la Direction du Trésor et des Finances Extérieures.

La dette intérieure s’établit à 550,64 MMDH à fin février 2018, soit 1,20 MMDH de plus qu’en janvier. Pour sa part, la dette extérieure a reculé de 153,16 en janvier à 151,7 à fin février. Les remboursements au titre du service de la dette du Trésor, effectués durant le mois de février 2018 se sont élevés à 15,7 milliards de dirhams.

Cumulés à fin février 2018, ces remboursements (principal et intérêtss’élèvent à 22,6 milliards de dirhams.

Le ministère des Finances lance son appli’ mobile « MEF News »

Le Ministère de l’Économie et des Finances vient de lancer une application mobile MEF News destinée aux smartphones, dans le cadre de sa stratégie de communication et sa politique d’ouverture sur son environnement extérieur.

Cette nouvelle application, conçue en deux langues, arabe et français, servira à informer les utilisateurs sur les nouveautés du ministère, notamment à travers les rubriques «Actualités» et «Communiqués», ainsi que la rubrique «Publications» qui concerne l’ensemble des documents de la loi de Finances, rapports et études relatifs à l’économie nationale et aux finances publiques, bulletins statistiques et revue institutionnelle «Al Maliya», indique le ministère dans un communiqué, précisant que ces informations seront disponibles en temps réel en se basant sur un système de notification.

L’application permettra au ministère de consolider sa communication institutionnelle envers ses différents usagers et partenaires et de renforcer les différents canaux de communication numériques déjà mis en place par le département.

LA VIE ECO

Fogarim et Fogaloge : deux années de croissance ferme, mais…

Pour des observateurs, les banques sont maintenant plus prudentes sur le segment du socia. L’encours des crédits garantis par la CCG devrait augmenter de 8% à fin 2017, contre 10% en 2016. L’encours des crédits à l’habitat distribué par l’ensemble des banques a progressé moins rapidement en 2017 qu’en 2016.

Le fonds DamaneAssakane par lequel l’Etat garantit les crédits immobiliers a été plus sollicité ces deux dernières années, après un calme relatif en 2015. L’encours des crédits bancaires (Fogarim et Fogaloge) a augmenté de 10% en 2016 et devrait croître de 8% en 2017, selon les chiffres provisoires obtenus auprès de la CCG. Le rythme de progression est donc plus soutenu que l’encours des crédits à l’habitat distribués par l’ensemble du système bancaire qui n’a évolué que de 5,1% en 2016 et de 3,6% en 2017.

Cela dit, le top management de la CCG précise que la production annuelle a toujours connu des variations cycliques. En 2016, les crédits bancaires garantis ont atteint 3,48 milliards de DH et devraient s’établir à 3,4 milliards de DH pour l’exercice 2017, soit un repli de 2,3%. On est donc loin du pic historique affiché en 2014, où le volume était en croissance de 23%. «Quoique en baisse, le niveau de production actuel reste satisfaisant, notamment en comparaison avec la moyenne annuelle depuis le démarrage du fonds qui est de 2,5 milliards de DH par an», relativise la CCG.

Peu de transactions chez les notaires

Si la distribution des crédits bancaires est en recul, c’est en raison notamment d’une stabilité de la demande. «Cela est essentiellement dû à une certaine saturation du marché, compte tenu de la proportion des ménages urbains propriétaires de logements qui pointe à 67%, soit au même niveau observé dans les économies développées dont l’Union européenne (69,4%) qui enregistre le même phénomène de saturation», explique la CCG.

Néanmoins, avec un déficit de logements qui se compte en centaines de milliers d’unités, un stock de logements qui est toujours disponible sur le marché et une demande latente pas tout à fait satisfaite, il y a lieu de s’interroger sur les raisons concrètes de ce ralentissement. On a beau dire que les acquéreurs potentiels ne trouvent pas «chaussure à leurs pieds», que la qualité des biens laisse à désirer et, surtout, que les équipements font défaut dans certains programmes ; mais il faut se rendre à l’évidence: «Les banques se montrent de plus en plus réticentes à l’octroi de crédits immobiliers à une clientèle vulnérable», souligne un notaire à Casablanca. «Nous n’avons pas réalisé une seule opération liée au Fogarim depuis plusieurs mois, contrairement aux années précédentes où les transactions étaient nombreuses», confie-t-il. Des sources bancaires évoquent également une hausse des impayés et la difficulté de recouvrement sur le segment du social.

Venant de professionnels très au fait de l’évolution du secteur immobilier, ces observations peuvent être fondées. La situation paraît cependant ambivalente. Le taux de sinistralité cumulé du fonds DamaneAssakaneFogarim et Fogaloge compris- devrait en effet se maintenir au même niveau que l’année précédente, à savoir à 5,6%, apprend-on auprès de la CCG. Ce taux est, faut-il le dire, loin d’être alarmant vu que la caisse a retenu lors du paramétrage du fonds un taux de sinistralité prévisionnel de 12,5%, soit plus du double du taux de défaut observé actuellement.

Avis partagés sur l’avenir du fonds DamaneAssakane

Il faut dire que si le taux de défaut augmente, c’est en raison notamment du comportement malhonnête d’une partie des emprunteurs. «Même après 15 ans d’existence, ce dispositif reste méconnu et laisse le champ libre à plusieurs interprétations de la part de la clientèle», explique le notaire. Entre ceux qui considèrent qu’il s’agit de dons ou de subventions, ou encore ceux qui s’abstiennent de rembourser prétextant des défauts de construction, le mécanisme risque d’être enrayé.

Dans ce contexte, la caisse continue de déployer des efforts en vue d’améliorer l’efficacité ce, en adaptant ses conditions d’intervention à l’évolution du marché. Parmi les leviers actionnés, la digitalisation de l’intégralité de son processus, depuis l’octroi de la garantie jusqu’à l’indemnisation des banques. «Cette modernisation a permis de donner une force de liquidité à la garantie puisque le taux d’indemnisation des banques a atteint 90% en 2017 contre 34% en 2012», explique la CCG. En tout état de cause, elle s’attend à ce que l’activité du fonds soit au même niveau que durant les deux années passées. Un rebond peut toutefois être enregistré en fonction de l’accueil qui sera réservé aux produits de la finance participative. Allusion faite à «Fogarimmourabaha», si jamais il voit le jour. On attend donc des banques participatives qu’elles jouent leur partition en surfant sur le début d’activité et l’enthousiasme des clients. Un faux espoir selon quelques professionnels de l’immobilier, très circonspects quant à l’évolution des crédits garantis DamaneAssakane.

DROITS D’ENREGISTREMENT : LES NOTAIRES SOULAGÉS PAR LA DÉMATÉRIALISATION DES PROCÉDURES

Au lieu de trois semaines, la procédure se fait séance tenante. Le dispositif peut permettre au Maroc d’améliorer son classement dans le Doing business. L’inscription en ligne à la conservation foncière est le prochain chantier.

La dématérialisation de la procédure d’enregistrement des actes liés aux biens immobiliers est devenue effective et obligatoire depuis le 2 janvier de cette année, après une phase expérimentale entamée en 2015. Dans la pratique, chaque notaire dispose de son propre espace sur le portail «Tawtik» par lequel l’opération est effectuée. Ainsi, le notaire remplit une fiche qui contient les principales informations, dont les noms de l’acquéreur et du vendeur, leur numéro de CIN respective, le numéro du titre foncier, ainsi que le droit d’enregistrement attaché au bien en question. La demande est donc directement transmise en ligne et le notaire reçoit dans les secondes qui suivent un ordre de recette qui l’habilite à payer le montant requis. Instantanément, il reçoit la quittance de paiement que le client dépose à la conservation foncière.

«Que du bien de part et d’autre», rapportent nombre de notaires contactés à Casablanca et à Rabat. «Les difficultés et retards dont nous pâtissions depuis plus de 15 ans sont enfin résolus», assure Amine Zniber, président du Conseil régional de l’ordre des notaires de Rabat. La procédure de paiement et d’enregistrement manuel qui nécessitait des va-et-vient fréquents entre le notaire et l’administration fiscale prenait jusqu’à trois semaines, et pouvait même se prolonger jusqu’à la veille du délai fixé.

Vigilance au moment de la saisie des données

Cette télédéclaration, saluée par l’ensemble de la profession, ne concerne pas tous les actes. Elle couvre plus de 90% des contrats immobiliers dont les plus courants sont les compromis de vente, les promesses de vente, les donations, les partages, les échanges, les ventes définitives, les mainlevées, les cessions de fonds de commerce… Les autres actes, à l’instar de la VEFA, la vente à réméré et quelques autres rares opérations, ne sont pas encore éligibles à la plateforme et sont donc toujours effectués manuellement, en attendant une mise à jour complète du système qui ne saurait tarder. «Avec cette innovation, le Maroc dépasse plusieurs pays, même parmi les plus développés, notamment le Canada et le Japon qui réalisent toujours ce type d’opérations de manière classique. A travers cette avancée, le Maroc devrait améliorer même son classement dans le Doing business», s’enthousiasme Amine TouhamiOuazzani, notaire à Rabat.

Une «révolution» qui change de la bureaucratie des services publics marocains certes, mais qui n’est pas exempte de risques. Au delà des bugs de connexion que connaît le système de temps à autre, Hassan Slaoui, notaire à Casablanca, recommande de s’armer de vigilance au moment de la saisie des données. «Une erreur d’inattention peut être coûteuse, surtout que la procédure de restitution est très difficile et peut prendre des mois», prévient-il.

Possibilité de consulter les titres fonciers en ligne

Si la procédure de paiement des droits d’enregistrement est totalement et obligatoirement dématérialisée, ce n’est pas encore le cas pour l’inscription des biens à la conservation foncière. Le dispositif est en cours d’implémentation, et serait même en phase d’expérimentation (non d’application) à en croire les notaires contactés. Dès que le système, attendu pour mai de cette année, sera opérationnel, le paiement des droits d’inscription sera effectué en ligne et le client recevra son certificat de propriété instantanément. En attendant, les services de la conservation foncière ont permis la consultation en ligne des titres fonciers, moyennant le paiement d’une petite somme.

LA BANQUE MONDIALE CONSOLIDE SON APPUI AU MAROC

De solides avancées sont réalisées dans les domaines de la gouvernance du développement durable. L’emploi, l’éducation et le développement urbain resteront des volets clés du Contrat de partenariat stratégique 2018-2023.

Entre le Maroc et la Banque Mondiale, les relations sont visiblement au beau fixe. C’est ainsi que l’on peut résumer les propos de Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de l’institution pour le Maghreb qui s’est entretenue, lundi 5 mars, à Casablanca, avec un groupe restreint de journalistes de la presse locale. Mme Marie-Nelly fait précisément état d’«un partenariat solide» avec le Royaume. Interprétée autrement, cette déclaration balaie tout soupçon de froid ou de méfiance entre les deux parties après la publication, en mai 2017, du mémorandum intitulé «Le Maroc à l’horizon 2040 : investir dans le capital immatériel pour accélérer l’émergence économique» dont la teneur avait suscité une petite tempête médiatique.

A l’évidence, de telles piqûres de rappel sont nécessaires pour que la cadence des réformes de structure soit accélérée. Il reste que la Banque Mondiale ne cache pas sa satisfaction sur beaucoup de volets au titre du Contrat de partenariat stratégique (CPS) 2014-2017 pour lequel l’enveloppe totale est de l’ordre de 3,7 milliards de dollars. A propos du développement humain, elle a mis en évidence les réalisations en matière de gestion du diabète et l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale, notamment la facilitation de l’accès à l’école des jeunes filles.

Un meilleur ciblage pour les programmes sociaux

Des bons points sont aussi délivrés pour les réalisations en matière d’énergies renouvelables et de gestion du littoral, principalement dans la région de Nador, et des ressources halieutiques. La directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Maghreb ne tarit pas d’éloges pour le plan solaire. Et sur le chapitre de l’environnement des affaires, elle cite l’amélioration du classement dans Doing Business, la loi sur l’auto-entrepreneur et la mise sur orbite du fonds Innovinvest, l’installation de la commission nationale de la commande publique (CNCP). Des efforts conséquents sont aussi relevés pour ce qui est de la gouvernance. Il en est ainsi de la promulgation des lois organiques relatives aux communes et à la Loi de finances. «Les instruments de base sont là», souligne Mme Marie Nelly, comme pour dire que plus rien n’empêche d’aller de l’avant.

Mais il reste encore beaucoup à consentir dans les domaines de l’emploi, de l’éducation et du développement urbain, qui figureront en bonne place dans l’architecture du CPS 2018-2023. La banque est aussi très attentive aux impacts sociaux des programmes et reconnaît qu’il y a des insuffisances. C’est sur ce point qu’elle attire l’attention du gouvernement – qui en est d’ailleurs conscient – sur un meilleur ciblage. C’est sur ce volet que sera déterminant le système d’identification digitale en chantier.

Sur tous les dossiers, la banque dit se limiter à enrichir la réflexion en apportant son expérience et une impulsion financière (un dollar déboursé pour un projet peut en attirer 4 au moins). Le dernier mot revient donc à l’Etat.

Les ECO

LE MAROC CONSOLIDE SES ATOUTS SUR LE MARCHÉ ESPAGNOL

La récente ouverture de la ligne aérienne Santander-Marrakech, exploitée par Ryanair, a permis au Maroc d’attirer le touriste espagnol originaire du nord de la péninsule ibérique et renforcer sa présence sur ce marché, le deuxième pourvoyeur de touristes à l’adresse du royaume.

La destination Maroc consolide sa place auprès du touriste espagnol, ou plus précisément celui du nord de la péninsule ibérique. En plus des visiteurs originaires de la région de Madrid, de la Catalogne ou d’Andalousie s’ajoutent  ceux en provenance des régions du nord. Le lancement d’une ligne aérienne entre Santander et Marrakech répond à une forte demande. Joint par les Inspirations ÉCO, Mohamed Soufi, délégué de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) à Madrid, a exprimé sa satisfaction quant à l’intérêt que suscite  la ville ocre depuis l’ouverture de cette connexion en octobre dernier. «Nous  revenons d’un voyage de familiarisation organisé au profit des autorités en charge du secteur du tourisme dans la région de Cantabrie. Deux tours opérateurs de la région, à savoir Totaly Spain et CantabricoViajes, étaient du voyage pour évaluer les potentialités de cette ligne. Les échos à propos de ce nouveau service aérien sont très encourageants», souligne Soufi.

Selon des données fournies par le département en charge du tourisme à Cantabrie, le vol desservi par la compagnie Ryanair a le vent en poupe et affiche un  taux moyen de remplissage  de 88% aujourd’hui. Plus précisément, le vol a enregistré un taux de remplissage de 90,64% en novembre, 89,4% en décembre et 84,7% en janvier. Lors de ce déplacement, la délégation de Cantabrie a pu découvrir les atouts touristiques de Marrakech ainsi qu’Essaouira. «Le but du voyage était de montrer qu’il est possible, à partir de cette desserte, de visiter d’autres villes marocaines ou faire le circuit impérial en se rendant à Fès et Meknès», précise le responsable de l’antenne madrilène de l’ONMT.

Selon lui et à raison de deux vols par semaine, les lundis et vendredis, cette liaison se prête à ce genre de découvertes. Par ailleurs et dans le cadre de cette coopération avec le gouvernement de Cantabrie, un voyage sera programmé en mai au départ du Maroc. De ce fait, des professionnels marocains viendront à la découverte de cette région espagnole. Des rencontres sont prévues avec les opérateurs de la Cantabrie et ceci pour une meilleure collaboration entre les deux régions en termes d’attraits des touristes au profit des deux destinations. La connexion est aussi la première liaison en direction d’un aéroport non-européen, selon les autorités de Cantabrie. «De fait, la desserte répond parfaitement aux attentes des voyageurs espagnols.   La ligne Santander-Marrakech est la seule, pour le moment, qui couvre le nord de l’Espagne. Son lancement couronne une série de négociations menées avec la compagnie irlandaise», souligne Soufi.

Le choix de Marrakech s’est imposé dès le début vu que la ville  est la destination la plus visitée par les touristes espagnols. L’accueil réservé à cette ligne et les perspectives de croissance du marché espagnol confortent l’ONMT. L’organisme marocain espère répéter les bonnes performances réalisées durant le précédent exercice où les arrivées de touristes espagnols ont enregistré une hausse de 8%. «Nous sommes sur la bonne voie pour reproduire cette belle performance.  De plus, les évènements programmés par nos soins braqueront davantage les projecteurs sur notre marché», affirme le responsable marocain. Effectivement, Marrakech n’en finit pas de recevoir les délégations espagnoles. Dans quelques jours, environ 90 professionnels, affiliés à la Confédération espagnole des agences de voyages (CEAV), débarqueront dans la ville ocre à l’invitation de l’ONMT. L’objectif de ce déplacement n’est autre qu’une découverte approfondie de cette destination appréciée par les touristes en quête d’authenticité et d’originalité.

nouvelle tribune

Les actuaires africains en congrès à Casablanca

Après 2003, le Maroc accueille pour la 2ème fois le Congrès Actuariel Africain, rendez-vous récurrent de la profession. Cette 5ème édition du Congrès, organisée par l’Association Marocaine des Actuaires (AMA), en collaboration avec l’Association Actuarielle Internationale (IAA), sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, se tient sous le thème « Le développement financier en Afrique, expertise et intérêt public ».

Dans un contexte où le secteur financier, des assureurs aux banques, est de plus en plus complexe, avec des exigences, notamment prudentielles, toujours plus strictes de la part des régulateurs, la fonction actuarielle est devenue incontournable dans le processus de prise de décision d’une institution financière. Pourtant, sur l’ensemble du continent africain, seulement 13 pays disposent d’associations d’actuaires, et seulement 6 d’entre elles sont reconnues par l’IAA. C’est ainsi que ce congrès est une étape importante dans le processus de développement de l’actuariat en Afrique, pour que les actuaires puissent être « encore plus impliqués dans le développement de l’économie africaine », comme l’a expliqué M. Mohamed Amrani, Président de l’AMA, lors de la séance d’ouverture qui s’est tenue jeudi 15 mars au matin, dans un hôtel casablancais.

Une fonction appelée à être développée 

La réforme du secteur des assurances au Maroc, à travers l’adoption des normes Solvency II, basées sur le risque, « exige la mise en place d’une fonction actuarielle », selon M. Hassan Boubrik, président de l’ACAPS, qui intervenait également en ouverture. Ainsi, « les actuaires pourront occuper une place de choix au sein des sociétés d’assurance et de réassurance au Maroc », a-t-il poursuivi.

Des propos auxquels a fait écho M. Mohamed Bensalah, président de la FMSAR, qui a ajouté qu’il fallait développer la fonction actuarielle sur l’ensemble du continent, qui « présente des atouts indéniables », mais dont le développement nécessite de « ne pas dupliquer les modèles occidentaux mais tenir compte des spécificités des pays ». Notamment, il a déclaré que « nous avons besoin au Maroc de bâtir nos propres tables de mortalité », car il « est regrettable que le Royaume continue à utiliser des tables venues d’Europe ». Le rôle maintenant transversal de l’actuariat au sein des entreprises doit également pousser la profession à s’organiser et se normaliser encore plus qu’actuellement, et c’est pourquoi M. Bensalah a annoncé que « la FMSAR apportera tout son soutien à l’AMA pour l’élaboration d’un institut des actuaires ».

Les ECO

LANCEMENT DE LA BOURSE DE FRET : UN TERME AUX RETOURS À VIDE ?

La Confédération générale des entreprises du Maroc et le hub logistique mondial, TMSA, combinent leur force pour donner une nouvelle impulsion au transport maritime marocain. Les deux partenaires ont lancé, jeudi 8 mars à Casablanca, une plateforme digitale appelée Bourse du fret. Détails.

L'economiste

Permis de conduire : Appel d’offres pour l’examen théorique

Le ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique a lancé un appel d’offres concernant l’examen du permis de conduire. Ce marché concerne la réalisation d’une étude portant sur la révision de la banque des questions/réponses de l’examen théorique en un lot unique. L’ouverture des plis est prévue le 19 avril prochain.

Métiers de la communication : Ce que révèle une enquête

Plus de la moitié des femmes exerçant dans les métiers de la communication au Maroc occupent des postes de managers (52%), selon une nouvelle étude réalisée par l’agence Bonzai et Media Marketing sur le travail en agence de publicité. L’enquête montre que le Maroc enregistre de bons chiffres sur les postes clés occupés par les femmes. En effet, comparé au cas français et anglais, le Royaume fait mieux dans ce domaine. Seuls 16% des postes de directions sont confiés à des femmes en France contre 27% au Royaume-Uni et 33% au Maroc.

En ce qui concerne les métiers de la communication, 72% des répondants disent avoir « confiance en l’avenir du métier et le recommandent volontiers à leur proches ». Ils apprécient particulièrement les sujets sur les lesquels ils travaillent, les nouveaux challenges ainsi que la valeur ajoutée apportée à leur agence. En revanche, ils évoquent le stress, la pression des clients et le manque de reconnaissance parmi ce qu’ils apprécient le moins.

Petits fruits rouges: L’imbattable moteur à l’export

  • 3 milliards de DH de chiffre d’affaires dont 90% sur les marchés extérieurs
  • La valorisation touche toute la chaîne de valeur
  • Le périmètre du Loukkos concentre les 4/5e de la production

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Des petits fruits qui rapportent gros. La filière des fruits rouges se révèle hautement rentable dès lors que les conditions favorables sont réunies. Et c’est le cas dans le périmètre du Loukkos. La zone concentre en effet, les 4/5e de la production nationale de la fraise, la framboise et la myrtille. Des cultures qui affichent une croissance à la fois rapide et soutenue sur la dernière décennie.

Elles génèrent aujourd’hui un chiffre d’affaires avoisinant les 3 milliards de DH et assurent plus de 6 millions de journées de travail durant 9 mois au niveau des exploitations agricoles et des stations de conditionnement. Et l’essentiel de la production est destiné à l’export. La zone du Loukkos compte une vingtaine d’unités de conditionnement et de surgélation installées pour la majorité par des investisseurs délocalisés.

Le périmètre du Loukkos dispose en effet de plusieurs atouts qui expliquent la dynamique. D’abord, la ressource hydrique ne fait pas défaut.  La proximité des marchés européens a ensuite favorisé l’installation de producteurs et exportateurs européens,  notamment espagnols. Le tout, stimulé également par les incitations à l’investissement  contenues dans la stratégie agricole.

Au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, la filière des petits fruits rouges génère 23% de l’emploi agricole. Quant à l’export, elle fait preuve d’un dynamisme sans commune mesure avec les autres cultures. Le volume exporté  représente 65% de la production totale des fraises, 90% des framboises et 95% des myrtilles.

De plus, ses marchés sont beaucoup plus diversifiés par rapport aux agrumes et primeurs. «Pas moins de 30 débouchés sont destinataires», précise la Direction régionale de l’agriculture.  Ces marchés se répartissent entre l’Union européenne,  les pays du Golfe, l’Australie et l’Amérique latine.

Par culture, le fraisier prédomine. C’est la première culture introduite dans le périmètre  avec l’aménagement des secteurs irrigués de Drader, rive droite en 1978 et R’mel en 1980. Elle couvre actuellement  une superficie de 2.400 ha avec une production de plus de 10.800 tonnes.

Elle réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 1 milliard de DH, 90%  à l’export en frais et en surgelé. Le fraisier contribue aussi à la création de 3 millions de journées de travail, soit 25.000 emplois par campagne.

Avec les incitations du plan Maroc Vert, visant en particulier la diversification de la filière, les cultures des myrtilles et des framboises ont été introduites entre 2005 et 2008 dans le périmètre du Loukkos. Depuis, elles  sont en extension remarquable.

En ce qui concerne les framboises, la superficie a enregistré une forte croissance passant de 30 à plus de 840 ha actuellement. Parallèlement, la production a atteint  9.240 tonnes dont 90% sont exportés. Cette dynamique est le fait tout particulièrement  des grandes exploitations et des investisseurs étrangers et marocains qui disposent de moyens logistiques appropriés. Ceci, aussi bien au niveau de la production agricole que de la valorisation et de l’export.

Le myrtillier a démarré en 2008 avec 150 ha et occupe actuellement une superficie  de 1.400 ha, soit 30% des cultures de fruits rouges dans le périmètre du Loukkos. Malgré un coût d’investissement relativement élevé, la myrtille est un marché fructueux avec un prix de vente moyen de 70 DH/kg.

La quasi-totalité de la production est destinée à l’export vers l’Europe et l’Amérique du Nord. La part  d’exportation de cette culture est de 95%.  La myrtille est exigeante en eau: 15 à 20 m3/ha/jour et des pics pouvant aller jusqu’à 80 m3/ha/jour en été. Le dernier de la gamme de la filière est le mûrier dont l’introduction dans le périmètre remonte à l’année 2017. Il est actuellement mené sur 16 ha.

Organisation

La filière des petits fruits rouges vient de se doter récemment de sa Fédération interprofessionnelle. Celle-ci regroupe deux collèges d’opérateurs composés des associations professionnelles existant.

Le collège production  agricole: L’Association marocaine des producteurs des fruits rouges (AMPFR) et le collège valorisation constitué de l’Association marocaine des conditionneurs et exportateurs des fruits rouges (AMCEFR).

Le Matin

Assurances 

Comment le marché accueille le méga-deal Saham-Sanlam

Le méga-deal Saham Finances-Sanlam chamboulera-t-il le marché marocain des assurances ? Si le titre Saham Assurance a été sanctionné vendredi dernier en Bourse (-9,97%), soit au lendemain de l’annonce de cette opération inédite de 1,05 milliard de dollars, plusieurs opérateurs sondés par «Le Matin-Éco» se félicitent de l’arrivée sur le marché marocain du mastodonte sud-africain Sanlam. Farid Bensaid, PDG du groupe AFMA, y voit un gage de confiance pour le Maroc qui se positionne de plus en plus en tant que plateforme de développement panafricain dans le secteur des assurances en particulier. «Cette opération ne va pas changer énormément de choses du point de vue économique, mais confirme l’image d’un Maroc qui attire davantage d’investisseurs en plus du fait que cette cession permettra des rentrées de devises», estime-t-il. Pour Bensaid, l’arrivée de Sanlam pourrait impacter positivement le marché si le groupe investit dans de nouvelles niches, le potentiel du marché marocain des assurances n’étant pas suffisamment exploité.

Pour l’agence de rating Standard &Poor’s, il s’agit d’une opération stratégique pour le marché africain des assurances. «Les deux groupes figurent parmi les bigplayers du continent. Sanlam aura désormais une présence plus importante en Afrique du Nord, de l’Ouest et de l’Est et au Moyen-Orient. Par ailleurs, l’expertise de Sanlam dans l’assurance-vie peut être bénéfique pour le marché marocain s’il propose des produits spécifiques sur ce segment», déclare au «Matin-Éco» depuis Londres, Ali Karakuyu, directeur de la notation Assurances chez S&P. Et c’est là où se situerait la valeur ajoutée que pourrait apporter Sanlam à l’un des marchés les plus mâtures d’Afrique du Nord, mais caractérisé par un très faible taux de pénétration. Ce dernier s’élève à 3,5% en 2016, avec 1,4% pour l’assurance vie et 2,1% pour la branche Non-vie. Avec un tel niveau, le Maroc occupe le 43e rang mondial, le premier au niveau du monde arabe et le 4e à l’échelle continentale après l’Afrique du Sud, la Namibie et l’Ile Maurice, selon le rapport d’activité 2016 de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).

«Le marché des assurances évolue timidement. Les Marocains ne consomment pas beaucoup et sont réticents, culturellement, à tout ce qui est assurance vie. On se souvient tous de l’arrivée au Maroc du leader mondial Allianz en reprenant Zurich Assurances Maroc. On a crié sur tous les toits qu’il y aurait un véritable chamboulement du marché. Un an et demi après son implantation, la configuration n’a pas changé», nous affirme un ex-responsable de la Fédération des assureurs et réassureurs ayant requis l’anonymat.

En 2016, et toujours selon l’ACAPS, Allianz Maroc pointe à la 10e place en termes de primes émises, avec une part de marché de 3,5% et 0,2% dans l’assurance vie. Un segment où le leader Wafa Assurance accapare pas moins de 28,3%. Selon ce même responsable, ce n’est pas l’arrivée d’un nouvel acteur qui révolutionnera le secteur, mais plutôt un investissement dans de nouveaux canaux et services ou dans de nouveaux modes de distribution. «Le segment qui serait le plus prometteur pour un nouvel intrant n’est autre que l’assurance Takaful qui présente des opportunités de pénétration beaucoup plus intéressantes», estime notre source.

Quoi qu’il en soit, si l’arrivée d’une troisième multinationale sur le marché marocain, après Axa et Allianz, ne reconfigure pas le marché à court terme, elle permettra toutefois de stimuler la concurrence et d’apporter une nouvelle expertise. «L’arrivée de Sanlam pourrait impacter positivement le marché marocain si le groupe propose de nouveaux services innovants, ce qui devrait engendrer une plus grande agressivité commerciale de la part des autres opérateurs. En revanche, les parts de marchés ne devront pas subir de changements majeurs. Ceci dit, quand une multinationale s’implante au Maroc, elle ne le fait pas directement, mais reprend une compagnie, car l’obtention de l’agrément auprès des autorités relève du parcours du combattant», nous explique une autre source opérant dans une multinationale. À l’en croire, d’autres deals stratégiques pourraient voir prochainement le jour. «Les opérations de ce genre confirment la bonne santé du secteur. Les rumeurs d’alliances ou de retrait circulent dans le milieu des affaires. Il se dit que l’homme d’affaires Adil Douiri, le patron du fonds d’investissement Mutandis, lorgne de très près ce marché, soit en reprenant un assureur soit en nouant un partenariat stratégique afin de proposer des offres adaptées en bancassurance pour CFG Bank», révèle notre source.

En tout cas, des alliances stratégiques seraient inévitables à l’avenir. Et pour cause, les réformes et autres mutations que devrait connaître le secteur, notamment l’entrée en vigueur de la directive Solvency II. Cette dernière pourrait pousser à des rapprochements les compagnies dont le ratio de solvabilité est faible.

aujourd'hui

Marché de l’automobile : Les ventes en baisse de 2,7% à fin février 2018

Le marché de l’automobile affiche une petite santé. A la lecture des dernières statistiques communiquées par l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), il s’avère qu’une baisse de 2,7% dans les ventes des voitures neuves a été enregistrée à fin février 2018. Globalement, 25.860 véhicules ont été écoulés au mois de février 2018 contre 26.578 sur la même période en 2017. Dans le détail, les ventes des voitures particulières (VP) ont fléchi de 1,2%, soit 24.171 voitures vendues à fin février 2018 contre 24.464 unités vendues l’année dernière. Concernant les véhicules utilitaires légers (VUL), les statistiques dévoilées font ressortir une baisse remarquée de 20,1%, soit 1.682 unités écoulées en 2018 contre 2.114 véhicules vendus sur la même période en 2017.

Les voitures importées (CBU) en régression de 1,89%

Le segment des voitures importées (CBU) a connu une diminution des ventes (-1,89%), soit 22.058 unités écoulées au mois de février 2018 contre 22.482 véhicules vendus sur la même période en 2017. Ainsi, les voitures particulières ont enregistré une légère baisse d’environ 0,09% dans les ventes comparativement à un an auparavant (20.369 unités vendues à fin février 2018 par rapport à 20.387 voitures vendues en février 2017).  Ce recul des ventes a également été enregistré pour les véhicules utilitaires légers, soit une baisse de 19,38% (1.689 unités écoulées en février 2018 contre 2095 VUL vendus sur la même période de l’année passée).

La vente des voitures montées localement (CDK) a fléchi de 7,18%

Au total, 3.802 unités ont été vendues en février 2018, enregistrant une diminution de 7,18% comparativement à la même période de l’année dernière (4.096 véhicules).  Au niveau des ventes des voitures particulières, ce segment a connu une baisse de 6,75%. En plus précis, 3.802 voitures particulières ont été vendues en février 2018 contre 4.077 unités cumulées sur la même période en 2017.

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Taxes américaines : il appartient aux Etats-membres de saisir l’OMC (porte-parole)

Pour contester les barrières douanières décidées par Donald Trump, il appartient aux Etats membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de la saisir, a indiqué vendredi un porte-parole de l’institution à Genève.

Refusant de commenter la décision prise par le président Trump d’établir des barrières douanières, Daniel Pruzin, porte-parole de l’OMC, a cependant rappelé que le directeur-général de l’organisation, Roberto Azevedo, avait exprimé lundi sa préoccupation face au projet américain de taxer les importations d’acier et d’aluminium.

Mais, a-t-il insisté, « pour la prochaine étape, cela dépend entièrement des membres » de l’OMC.

« Rien ne peut être automatiquement déclenché par nous sur ce sujet », a expliqué M. Pruzin, ajoutant: « les membres peuvent soulever la question à travers nos comités et nos conseils ».

« De fait, lors de la session de notre Conseil général (organe suprême de décision de l’OMC) mercredi, nous avons eu 18 délégations qui ont pris la parole pour exprimer leurs préoccupations à ce sujet », a-t-il souligné.

« Si les membres présentent un recours devant l’Organe de règlements des différends (ORD), il va d’abord y avoir une période pendant laquelle les parties vont discuter, on appelle ça la période de consultation qui, en général dure jusqu’à 60 jours et ensuite, si les deux parties n’ont pas trouvé de solution mutuelle acceptable, l’une d’entre elles peut demander l’établissement d’un panel (d’experts), c’est la procédure normale pour tout différend », a détaillé M. Pruzin.

Ce dernier a rappelé que le directeur-général de l’OMC, Roberto Azevedo, avait mis en garde lundi contre l’établissement de barrières douanières dans le monde.

« Une fois que l’on sera engagé sur ce chemin, ce sera difficile de revenir en arrière. La politique de l’oeil pour oeil va nous rendre tous aveugle et plonger le monde dans la récession », avait souligné M. Azevedo, cité par son porte-parole.

  1. Azevedo sera en début de semaine prochaine au Brésil et « je ne suis pas informé d’un projet de voyage du directeur-général à Washington, après son voyage au Brésil », a indiqué M. Pruzin.

Fraude fiscale : La DGI durcit le ton

Le Fisc se montre plus déterminé que jamais à lutter contre la fraude et l’évasion fiscale. « Il ne s’agit pas là d’une compagne ponctuelle, mais d’une action continue qui s’inscrit dans la durée tant que ces pratiques persistent », prévient Mustapha Aman, directeur du Contrôle au sein de la DGI.

Dans une note d’information publié récemment, la Direction générale des impôts (DGI) expose les grandes lignes de sa politique de contrôle fiscal. Les entreprises qui déclarent régulièrement des résultats sous-évalués, celles qui sont déficitaires, les professions libérales, ainsi que les fraudeurs à la TVA seront particulièrement ciblés, prévient le Fisc.

Contrôle des entreprises indument déficitaires :  en dehors des cas de déficits économiquement justifiés et qui sont connus des services de l’administration fiscale, tous les autres cas de déficit feront l’objet de contrôle, qui peut aller au-delà de l’entreprise et peut prendre forme d’un examen de l’ensemble de la situation fiscale de l’exploitant, l’associé ou l’actionnaire.

Contrôle des faux bénéficiaires : dégager un résultat bénéficiaire n’est pas suffisant en soi, encore faut-il qu’il permette le paiement d’un impôt sur le résultat supérieur à la cotisation minimale, autrement nous serons pratiquement dans la même situation que les entreprises déficitaires.

Chasse aux fraudeurs à la TVA : s’agissant d’une Taxe supportée en dernier ressort par le consommateur, les entreprises ne font que la collecter au profit du Trésor le non reversement par les entreprises de cette TVA ne peut en aucune manière être toléré, et la DGI se donne aujourd’hui les moyens plus que jamais pour traquer cette fraude à la TVA,

Contrôle des professionnels « personnes physiques » à faible contribution fiscale, eu égard à la profession exercée et aux indicateurs dont dispose l’administrateur fiscale.

LA VIE ECO

PREMIÈRE ÉDITION DU «MOROCCAN CONSUMER DAY»

Consonews, média multicanal dédié à la consommation, vient de lancer le «Moroccan Consumer Day».

En partenariat avec la CGEM, le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM) et l’association Uniconso pour la protection des consommateurs, la première édition aura lieu le 15 mars à Casablanca. Thème : «Protection du consommateur, levier de développement économique et social de l’entreprise».
Le Moroccan Consumer Day est un événement qui a l’ambition de devenir un rendez-vous annuel à l’occasion de la Journée mondiale des droits des consommateurs. Objectif : éclairer l’opinion publique sur les avancées faites en matière de protection du consommateur et des efforts fournis par les différents acteurs concernés.

le monde

Avec l’essor de la biométrie, la société en liberté surveillée

Le stockage et l’utilisation des informations collectées par les géants de l’Internet inquiètent. En Europe, un règlement général sur la protection des données entrera en vigueur le 25 mai.

Ce jeune homme debout, les mains dans les poches, qui sourit à un écran dans l’entrée d’un fast-food, ne patiente pas devant une vidéo en attendant ses morceaux de poulet grillé. Il est en train de payer d’un sourire le repas qu’il vient de commander. Les restaurants KFC de Huangzhou, dans la région de Shanghaï, testent l’application Smile to Pay du groupe chinois Alibaba, qui permet aux clients de payer leurs achats par reconnaissance faciale.

Cette jeune femme qui montre rapidement son smartphone à la borne d’entrée d’une supérette, remplit son cabas et sort sans payer n’est ni distraite ni voleuse. Elle fait ses courses dans le magasin sans caisse Amazon Go de Seattle, sur la Côte ouest des Etats-Unis. Elle a été identifiée à l’entrée par le code-barres de son smartphone et dans tout le magasin par les caméras qui l’ont reconnue et suivie. Des capteurs ont enregistré ses achats, dont le montant est immédiatement prélevé sur son compte Amazon.

Des entreprises et non des Etats

Les technologies biométriques mises en œuvre dans ces applications sont à peu de chose près les mêmes que celles utilisées pour délivrer les documents d’identité électroniques (passeport, carte d’identité…), pour lutter contre le crime et le terrorisme, ou pour la vidéosurveillance dans les lieux publics.

La seule différence est que, dans les deux exemples cités, ce ne sont plus des Etats ni des gouvernements qui enregistrent les visages ou les empreintes digitales, mais de grandes entreprises privées, les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) en tête. Elles exploitent ces données pour identifier leurs clients dans leurs moindres activités, mieux les connaître pour leur vendre toujours plus en échange d’une « expérience utilisateur fluide et simple » !

La biométrie consiste à identifier une personne à travers ses caractéristiques physiques : empreintes digitales, visage, iris, réseau…

« Trump privilégie les duels version western spaghetti au détriment du droit international »

Pour faire valoir les droits des Etats-Unis sur le marché de l’acier, le président américain a préféré déclencher une guerre commerciale plutôt que de se tourner vers l’Organisation mondiale du commerce. Pas sûr qu’il en sorte vainqueur.

Donald Trump a-t-il déjà entendu parler de Donawitz ? C’est dans cette petite ville de Styrie, située en plein cœur du berceau sidérurgique de l’empire austro-hongrois, qu’au début du XXe siècle se situait la plus grande usine d’acier d’Europe. La bourgade a même donné son nom au procédé d’affinage de la fonte en fusion, qui est aujourd’hui utilisé pour les deux tiers de la production mondiale d’acier. Comme les autres bassins sidérurgiques européens ou américains, Donawitz a été frappée de plein fouet par la crise des années 1980, avant de renaître de ses cendres grâce à sa reconversion dans les aciers spéciaux.

Avant d’annoncer des taxes de 25 % sur les importations américaines d’acier pour ramener les emplois dans le Midwest, le président états-unien aurait dû s’intéresser à ce qui se passe à Donawitz, où le groupe Voestalpine a récemment ouvert une unité de production capable de produire annuellement 500 000 tonnes de fils d’acier pour l’automobile, avec seulement 14 employés. Une usine similaire dans les années 1960 aurait nécessité la présence d’un millier de salariés. L’acier comme industrie de main-d’œuvre, il faut oublier, expliquait il y a quelques mois le directeur de Voestalpine, Wolfgang Eder, à l’agence de presse Bloomberg. « A long terme, nous perdrons la plupart des ouvriers traditionnels, des gens qui font le sale boulot dans les hauts-fourneaux. »

Il se trouve que ceux qui font le « sale boulot » en Pennsylvanie ou dans l’Ohio constituent le cœur de l’électorat de M. Trump. Il a conquis leur vote en promettant que les embauches reprendraient en mettant fin à la concurrence déloyale des pays à faibles coûts de production, comme la Chine. Sur ce point précis, le président américain a raison. La surproduction chinoise a déstabilisé le marché mondial de l’acier et il est nécessaire d’y remédier. En revanche, les taxes à l’importation risquent de faire des déçus dans le Midwest.

LA TRIBUNE

Obsolescence programmée : quand le « prêt-à-jeter » est devenu la règle

Un produit usé = un produit vendu ! Tourné aux quatre coins du monde, ce documentaire enquête sur l’obsolescence programmée, un concept vieux comme l’industrie mais toujours vivace. Une démonstration aussi implacable qu’éclairante.

Dans les pays occidentaux, on peste contre des produits bas de gamme qu’il faut remplacer sans arrêt. Tandis qu’au Ghana on s’exaspère de ces déchets informatiques qui arrivent par conteneurs. Ce modèle de croissance aberrant qui pousse à produire et jeter toujours plus ne date pas d’hier. Dès les années 1920, un concept redoutable a été mis au point : l’obsolescence programmée.

« Un produit qui ne s’use pas est une tragédie pour les affaires », lisait-on en 1928 dans une revue spécialisée.

Peu à peu, on contraint les ingénieurs à créer des produits qui s’usent plus vite pour accroître la demande des consommateurs.

Croissance folle

« À l’époque, le développement durable n’était pas au centre des préoccupations », rappelle Warner Philips, arrière-petit-fils des fondateurs de la marque du même nom. Mais alors que les ressources de la planète s’épuisent, rien n’a changé.

« La logique est croître pour croître », note Serge Latouche, professeur émérite d’économie à l’université de Paris 11.

Tournée en France, en Allemagne, en Espagne, au Ghana et aux États-Unis, nourrie de nombreuses archives et interviews, avec, pour fil conducteur, le test d’une imprimante récalcitrante, cette démonstration minutieuse débusque les avatars de l’obsolescence programmée et leurs répercussions.

Elle esquisse aussi d’autres modèles économiques : de la décroissance, prônée par Serge Latouche, à une industrie qui produirait et recyclerait à l’infini, à l’image de la nature. Une investigation passionnante, qui, passée l’exaspération, amorce la réflexion.

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/green-business/obsolescence-programmee-quand-le-pret-a-jeter-est-devenu-la-regle-771369.html

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Acier : les partenaires des Etats-Unis mettent en garde contre une guerre commerciale

L’Europe, l’Asie, les institutions internationales et même les leaders républicains font part de leur désapprobation de la décision de Donald Trump.

Après  les tentatives de dissuasion , place aux menaces et aux mises en garde. Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont réagi avec vigueur à  la signature, jeudi, par Donald Trump de documents instaurant des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis.

Tous, à l’exception du Canada et du Mexique, pour le moment épargnés par les mesures  tant que les négociations sur l’Aléna se poursuivent , regrettent la décision du président américain et affirment étudier des mesures de riposte.

Pékin, première visée par Washington, a ainsi dénoncé une « attaque » contre le système commercial international.  Comme Tokyo, elle met en garde contre « un impact grave » sur l’économie mondiale.

Objet social de l’entreprise : ce que proposent Notat et Senard

La mission remet ses conclusions ce vendredi au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Elle préconise de réécrire le Code civil pour que les entreprises prennent en compte « les enjeux sociaux et environnementaux » de leur activité et puissent définir, si elles le souhaitent, une « raison d’être » au-delà du seul intérêt des actionnaires.

Après huit semaines d’auditions (plus de 200) menées tambour battant,  la mission confiée à Nicole Notat, l’ex-dirigeante de la CFDT, et Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, touche à sa fin. Leur rapport est remis ce vendredi à Bercy au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Le coeur de leurs travaux a porté sur l’évolution de l’objet social de l’entreprise. A ce titre, leur rapport préconise de réécrire les articles 1833 et 1835 du Code civil qui définissent le rôle de l’entreprise pour tenir compte de son environnement au sens large et pas seulement de l’intérêt des actionnaires, tel que cela est rédigé aujourd’hui.

Mais pas question que cette réécriture ne se traduise par une avalanche de contentieux : selon les nombreux juristes consultés par la mission Notat-Senard, la rédaction proposée ne fera qu’entériner une jurisprudence qui existe déjà.

Une portée « symbolique »

Ce que suggèrent les auteurs du rapport a donc, selon eux, essentiellement une portée « symbolique » : il s’agit de recréer de la confiance autour de l’entreprise dont l’image s’est dégradée, notamment auprès des générations qui entrent sur le marché du travail. Pour compléter l’article 1833 selon lequel une société « est constituée dans l’intérêt commun des associés », la mission Notat-Senard propose d’ajouter : « la société doit être gérée dans son intérêt propre, en considérant les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». La notion « d’intérêt propre » étant plus large que celle des seuls intérêts des actionnaires.

Définir une « raison d’être »

La mission propose par ailleurs de compléter l’article 1835 sur les statuts en ajoutant : « l’objet social peut préciser la raison d’être de l’entreprise constituée ». Il s’agit d’une option laissée à la main du conseil d’administration qui pourra préciser des sujets sur lesquels l’entreprise s’engage : diversité, environnement etc.

Mais en aucun cas, la loi ne pourra définir cette « raison d’être » à la place de l’entreprise. C’est l’équivalent de la notion de « purpose » qui existe dans la « soft law » britannique et qui permet d’inscrire la stratégie de l’entreprise dans une optique de long terme et pas seulement de performances trimestrielles. Le rapport écarte l’idée de créer dans le Code civil un nouveau statut juridique, à côté de celui de SA ou SARL. En revanche, les entreprises qui le souhaitent pourront se dire « entreprises à mission » à condition d’avoir inscrit leur « raison d’être » dans leurs statuts, de l’avoir fait voter par les deux tiers des actionnaires, d’être dotées d’un « comité de parties prenantes » et de faire mesurer par un tiers le respect de leurs engagements.

Administrateurs salariés

La mission Notat-Senard propose enfin de renforcer la présence des administrateurs salariés au sein des conseils d’administration des entreprises de plus de 1.000 salariés, seuil qui pourra être abaissé à terme si les résultats ne sont pas satisfaisants. Le rapport propose la nomination d’un administrateur salarié dans les conseils comportant 8 administrateurs non-salariés, 2 dans les conseils de 8 à 12 membres non-salariés et 3 dans les autres.

LA TRIBUNE

Travailleurs pauvres en Europe : des chiffres alarmants

En dépit d’une amélioration de la conjoncture, la paupérisation des travailleurs s’aggrave en Europe et la situation est encore plus préoccupante chez les chômeurs. À l’heure où les populismes gagnent du terrain notamment en Italie, les défis pour l’économie européenne restent immenses.

La pauvreté s’accroît dans le monde du travail européen. Selon les derniers chiffres de l’Office européen de la statistique publiés il y a quelques jours, la part des travailleurs pauvres en zone euro est passée de 7,3% en 2006 à 9,5% en 2016. Du côté de l’Union européenne à 28, ce taux est passé de 8,3% en 2010 (première année disponible) à 9,6% en 2016. Les effets de la crise et les mesures d’austérité ont contribué à cette paupérisation du monde du travail. Si la réduction du nombre de personnes confrontées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale est l’un des objectifs de la stratégie Europe 2020, les derniers chiffres relatifs à la population active indiquent que le pari est loin d’être gagné.

De plus en plus de chômeurs pauvres

Les derniers chiffres de la Commission européenne sont particulièrement alarmants pour la population frappée par le chômage. Sur la décennie 2006-2016, la proportion de personnes sans emploi en risque de pauvreté a augmenté continuellement passant de 41,5% en 2006 à 48,8% en 2016. Dans l’union monétaire, cette part est passée de 39,2% à 48,9%. Évidemment, ces moyennes masquent des contrastes au sein du continent.

Parmi les États membres, l’Allemagne est le pays qui connaît le plus fort taux de chômeurs en risque de pauvreté (70,8%), suivie de très loin par la Lituanie 60,5%. Dans bien d’autres pays, des taux supérieurs à 50% sont également recensés en Lettonie (55,8%), Bulgarie (54,9%), Estonie (54,8%), République tchèque (52,3%), Roumanie (51,4%) ou la Suède (50,3%).

Entre 2006 et 2016, des contrastes apparaissent également en Europe. La Lituanie, la Hongrie et la République Tchèque ont connu de fortes hausses de la proportion de demandeurs d’emploi en risque de pauvreté. À l’opposé, quelques pays dont la France ont connu des baisses sur la même période.

Un salarié sur 6 est un travailleur pauvre

Selon Eurostat, la part des bas salaires parmi les salariés s’élevait à 17,2% dans l’Union européenne en 2014. « Cela signifie qu’ils gagnaient deux-tiers ou moins du salaire horaire national brut médian ». Cette proportion varie énormément d’un État à l’autre et dessine une Europe à plusieurs vitesses. C’est en Europe de l’Est et du centre que les proportions de salariés à bas salaires sont les plus visibles (Lettonie, Roumanie et Lituanie ou Pologne). À l’inverse, la Suède, la Belgique et la Finlande affichent les taux les moins élevés du continent. Quant à la France (8,8%), elle se situe bien en dessous de la moyenne européenne.

Du côté de l’Allemagne, la situation des travailleurs pauvres est plus préoccupante. Les réformes « Hartz » mises en oeuvre en 2003 et 2005, ont favorisé le développement des mini-jobs faiblement rémunérés. La montée en puissance de ces emplois, ces dernières années, a contribué à une précarisation des travailleurs et un accroissement des inégalités de revenus, comme le rappelle une étude de la direction générale du Trésor.

« Cette performance sur le front de l’emploi doit pourtant être pondérée par la hausse des inégalités de revenus et de la pauvreté en Allemagne. Le taux de pauvreté a augmenté nettement entre 2000 et 2005, de 12,5% à 14,7%. La hausse est particulièrement marquée pour les personnes en emploi et plus encore pour celles au chômage. »

Pour faire face à ce risque de pauvreté, plusieurs millions d’actifs ont donc cumulé deux emplois voire plus, comme l’illustre le graphique ci-dessous pour réussir à joindre les deux bouts.

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Maroc : l’offre exportable compétitive, mais pour les produits à faible valeur ajoutée

Près de 60% de l’offre exportable marocaine répondraient à «des choix non stratégiques et ne permettrait pas la transformation» de l’économie marocaine. Un constat sévère du Haut-commissariat au Plan qui a décortiqué le poids des produits made in Maroc dans l’espace produit mondial et la teneur en complexité de cette production. Sur 593 produits, 141 seulement figurent dans le haut du panier !

«Nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de relever l’impératif catégorique d’une diversification du tissu productif de notre économie, afin d’améliorer, dans la durée, notre épargne intérieure par une plus grande distribution d’emploi, et de revenus, et notre épargne nationale par une offre exportable plus forte et plus compétitive», explique Ahmed Lahlimi Alami, Haut-commissaire au Plan.
Une économie essoufflée

Les premières recommandations du Haut-commissariat au Plan (HCP) sur la diversification de l’économie marocaine remontent à 2012 et depuis, la question est régulièrement soulevée «à chacune des présentations de notre budget économique». La mise en œuvre d’une réelle diversification devrait faciliter l’inflexion du modèle de développement que Lahlimi considère comme «étant en état d’essoufflement, voire proche de ses limites».

L’absence d’une réelle diversification économique impacte par ailleurs l’offre exportable marocaine qui, soumise à l’Indice de complexité-produit (Index Product Complexity ou IPC), s’avère avoir un contenu «faible et en dégradation». Un constat expliqué par une étude conjointe entre le HCP et l’université américaine Harvard et qui classe l’offre exportable d’un pays en fonction de deux concepts : l’espace produit et celui de la complexité.

 Deal : Saham cède ses filiales assurance à Sanlam et se transforme en fonds d’investissement

Le rapprochement entre le sud-africain Sanlam et le marocain Saham aura finalement débouché sur le rachat des filiales assurance de ce dernier. Un deal de plus d’un milliard de dollars qui permettra au groupe Saham de se transformer en fonds d’investissement panafricain. Détails.

Le groupe marocain Saham vient d’annoncer la cession de ses filiales assurances au sud-africain Sanlam qui a fait passer sa participation de 46,6% à 100% dans le capital de Saham Finances qui contrôle les filiales assurances du groupe marocain.

Une opération qui s’est chiffrée à 1,05 milliard de dollars sur la base d’une valorisation de 1.450 dirhams par action (158 dollars) et qui permet à Sanlam, « premier groupe d’assurance en Afrique » avec une capitalisation boursière de 16 milliards de dollars, d’étendre encore plus sa présence sur le continent à travers les 35 compagnies d’assurances dans 26 pays qui forment le pôle assurance du groupe Saham. .

Toutefois, ce deal reste assujetti aux accords des différents régulateurs concernés, et donnera lieu conformément à la réglementation boursière marocaine, au lancement d’une offre publique d’achat sur les titres de Saham Assurance Maroc, société cotée à la Bourse de Casablanca.

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Autoroutes du Maroc amorce son chantier de désendettement

Alors que 22 villes marocaines de plus de 100 000 habitants sur 27 sont reliées au réseau autoroutier, l’entreprise publique de gestion de ces infrastructures doit assainir sa trésorerie si elle veut de nouveau engager de très gros investissements.

Dans son dernier budget annuel, l’État a alloué à Autoroutes du Maroc (ADM) une enveloppe de 3,4 milliards de dirhams (environ 300 millions d’euros) pour ses investissements. Un montant moindre que ceux des années précédentes(5 milliards de dirhams en 2014), ce qui montre que 2018 ne sera pas des plus productives pour le bâtisseur public. Bien que le trafic moyen quotidien sur le réseau soit en constante progression (de 7 % en 2016, avec 340 000 véhicules), seuls deux petits chantiers sont prévus : l’autoroute Berrechid-Tit Mellil, d’une quarantaine de kilomètres, et l’élargissement des voies sur le tronçon Casablanca-Berrechid, sur la même distance.

Si le calendrier ne laisse apparaître aucun gros investissement, c’est parce que l’État n’a toujours pas signé de nouveau contrat-programme avec la société. Depuis que s’est conclu le plan 2008-2015, ADM a eu d’autres problèmes à régler. Selon un expert, « la dette cumulée par l’entreprise publique, de 41 milliards de dirhams, ne lui permet pas de s’engager sur de très gros investissements. Il lui faut assainir sa situation financière ».

Un déséquilibre financier

Comme les fonds propres qu’a injectés l’État durant les huit années du contrat-­programme n’ont pas permis de financer la globalité des investissements d’ADM, la société a dû s’endetter. Sur les 54 milliards de dirhams mobilisés pour bâtir 1 800 km, 39 milliards ont été consacrés à 1 039 km d’autoroutes. S’ils ont permis de voir sortir de terre les liaisons Marrakech-Agadir (231 km) et Fès-Oujda (323 km), ils ont en même temps accentué le déséquilibre financier. ADM doit finir de rembourser un crédit alors que le réseau n’est toujours pas rentable. Il faut que 8 500 véhicules l’empruntent quotidiennement pour atteindre l’équilibre ; or ce n’est le cas que sur 1 000 km. Difficile de continuer au même rythme.

Une opération de restructuration de cette dette, considérée comme la plus lourde portée par une entreprise marocaine – mais normale dans le secteur des infrastructures –, a donc été lancée en janvier. « Le défi pour nous, c’est avant tout de préserver la pérennité d’ADM en enrichissant le réseau autoroutier du pays », explique Anouar Benazzouz, directeur général de l’établissement depuis 2014, sans détailler de projets de plus grande envergure.

ADM étudiera les différentes opportunités de reprofilage en vue d’alléger la trésorerie à court et à moyen terme, rassure le directeur général

Ainsi, ADM a racheté ses anciennes obligations en en émettant de nouvelles, mais avec de meilleures conditions. « Le marché permet actuellement de s’endetter avec des taux plus bas et sur des durées plus longues. C’est exactement ce que cherchait l’entreprise », assure l’expert.

Pour rembourser une partie des emprunts en 2018 et 2019, ADM a levé 1,2 et 2,5 milliards de dirhams. Deux montants garantis par l’État sur trente ans. Par ailleurs, ADM s’est libéré d’une partie de son fardeau en contractant l’équivalent de 2,9 milliards de dirhams de dettes en dinars koweïtiens auprès du Fonds arabe pour le développement économique et social, l’un de ses partenaires historiques. « ADM étudiera les différentes opportunités de reprofilage en vue d’alléger la trésorerie à court et à moyen terme », rassure le directeur général. En une année, la dette a déjà baissé de 400 millions de dirhams.

L'economiste

Fraudes à la TVA : La DGI met en garde

Les fraudeurs à la TVA et les faux bénéficiaires de celle-ci sont avertis. Le fisc va resserrer les contrôles pour dénicher les sociétés immatriculées qui déclarent un déficitaire ou nul pour ne pas payer d’impôt. Une note d’information a été publiée dans ce sens ce jeudi 8 mars.

Ainsi, la Direction générale des impôts (DGI) pourrait aller jusqu’au contrôle des actionnaires en cas de soupçon de fraude.

La taxe sur la viande « casher » revue

Le Conseil de gouvernement approuvé, jeudi 8 mars, le projet de décret instituant une taxe parafiscale sur la viande « casher » au profit des comités des communautés israélites marocaines. Ainsi, la valeur de cette taxe passe à 6 dirhams le kilogramme contre 2 dirhams actuellement en vigueur.

Le CESE renouvelle ses instances

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) vient de renouveler ses différentes instances. Le nouveau bureau est composé des membres des 5 catégories qui forment le Conseil et des 7 présidents de commissions. Ainsi, Tarik Aguizoul a été élu représentant de la catégorie des experts, alors que les autres catégories sont représentées par AbderrahimKandila (Syndicats), Abdelkrim Foutat, (Organisations et associations professionnelles), Lotfi Boujandar (Membres es-qualité) et Karima Mkika, (Organisations et associations de l’économie sociale).

Quant aux 7 commissions, elles sont dirigées par Ahmed Rahhou (Affaires économiques), Najat Simo (Emplois), Zahra Zaoui (Affaires sociales), Khalil Bensami (Environnement/Développement durable), Amine Mounir Alaoui (Société de la connaissance et de l’information), LahcenOulhaj (Conjoncture économique, sociale et environnementale) et AbderrahimKsiri, (Régionalisation avancée/Développement rural).

aujourd'hui

Le chômage de plus en plus prépondérant chez les femmes

La représentativité des femmes dans le marché du travail est à renforcer.

Les Marocaines, bien qu’elles soient actives, n’arrivent toujours pas à rattraper le retard observé en ce sens. Et pour preuve, le taux de chômage reste beaucoup plus élevé parmi les femmes que parmi les hommes. Selon les dernières statistiques du HCP, le taux de chômage de la gent féminine est évalué à 14,7% en 2017 contre 8,8% pour les hommes. Notons que le volume de l’emploi s’est accru de 86.000 postes en 2017 dont 31.000 en milieu urbain et 55.000 en milieu rural. Les emplois créés se répartissent entre 57.000 emplois rémunérés et 29.000 non rémunérés.

Ces emplois ont profité à 55.000 hommes et à 31.000 femmes. En évaluant le taux d’emploi par genre, il ressort un écart de 46 points, soit 65,4% pour les femmes et 19,2% pour les hommes. Par ailleurs, le taux de sous-emploi au niveau national est deux fois plus élevé chez les hommes (11,1%) que chez les femmes (5,4%). Dans les villes, ce taux est presque le même (respectivement 8,8 et 9%) alors que dans la campagne, il est 6 fois plus important parmi les hommes (14,1%) que parmi les femmes (2,3%).

Les ECO

DIALOGUE SOCIAL

VERS UN ACCORD FRUCTUEUX EN AVRIL

Trois commissions sur l’amélioration des revenus, les législations du travail et les libertés syndicales, ainsi que les questions liées à l’administration publique ont été mises en place pour accélérer la cadence.  Des promesses concrètes sont attendues avant le 1er mai.

Se dirige-t-on vers une nouvelle revalorisation des salaires, à l’instar de l’expérience du gouvernement Abbas El Fassi? Tout porte à croire, après les rencontres tenues lundi entre le chef de gouvernement et les centrales syndicales représentatives (UMT, CDT, UGTM, UNTM), qu’une volonté dans ce sens pourrait se faire jour. En effet, durant les discussions avec chaque syndicat (individuellement), Saâd-Eddine El Othmani a témoigné une disposition gouvernementale à parvenir à un accord en avril prochain, soit avant le 1er mai, Fête du travail. En d’autres termes, après le round du dialogue social d’octobre 2017, qui a laissé les centrales sur leur faim -surtout après l’adoption de la loi de Finances 2018 sans mesure répondant au cahier revendicatif- El Othmani veut institutionnaliser les contacts et pourparlers avec les syndicats en respect d’un agenda précis. Il fallait donner un signal fort pour contenir une tension sociale qui risquerait de prendre de l’ampleur si un geste dans le sens de l’ouverture n’était pas effectué.

Le chef de l’Exécutif a proposé aux syndicats l’ouverture d’un dialogue tripartite à travers trois commissions thématiques en vue d’aboutir à un accord s’étalant sur trois ans (2018-2020) en perspective de son adoption en avril prochain. Il s’agit de la Commission de l’amélioration des revenus, d’une Commission du secteur privé pour examiner les législations du travail et les libertés syndicales et, enfin, d’une Commission du secteur public pour examiner les questions liées à l’administration publique. En somme, que des sujets chauds qui accaparent l’intérêt des centrales, mais sans toutefois prétendre satisfaire toutes leurs attentes. Certes, le mois d’avril rappelle aussi l’accord de 2011 soutiré par les syndicats dans un contexte social marqué par le Mouvement du 20 février. Cet accord distingue les syndicats qui le qualifient de dépassé de ceux qui veulent le remettre au goût du jour. Les nouvelles négociations gouvernement-syndicats-patronat ne tarderont pas à démarrer avec la volonté d’aboutir à un accord qui puisse satisfaire et les syndicats, et le patronat, ce qui n’est pas une mince affaire, est-il besoin de signaler. Pour accélérer la cadence, une commission préparatoire comprenant des représentants des différentes composantes sociales, économiques et des secteurs gouvernementaux concernés sera mise en place. Son rôle est de donner corps aux plans de travail desdites commissions thématiques.

Ce recentrage du dialogue social autour de thématiques liées aux revenus, au Code du travail et aux libertés syndicales renseigne un peu sur un changement de paradigme qui vise l’efficacité au lieu de se perdre dans des cahiers revendicatifs difficiles à satisfaire. Plus clairement, les attentes liées à l’impôt sur le revenu ou les pensions, par exemple, n’auront pas autant droit au chapitre que les trois sujets susmentionnés. Dans un contexte marqué par l’amenuisement du pouvoir d’achat et les revenus qui n’évoluent pas, il devient judicieux de faire un geste s’inscrivant dans le sens de l’apaisement. En tout cas, pour pallier la tension qui croît au sein des masses laborieuses, relayée par des mouvements de débrayage, Saâd-Eddine El Othmani veut parvenir à un accord concluant. D’un point de vue politique comme social, il en a besoin pour fédérer sa majorité autour d’un projet concret en direction des travailleurs.

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Les réserves d’eau dans les barrages du Royaume augmentent de 38 à 52%

Les réserves d’eau dans les barrages du Royaume sont passées de 38% environ à 52%, avec une capacité de remplissage estimée à plus de 8 milliards de mètres cubes, a indiqué jeudi la secrétaire d’État chargée de l’Eau, CharafatAfailal.

Elle a souligné, dans un exposé devant le conseil de gouvernement sur l’évolution des réserves d’eau, que plusieurs régions disposent désormais de leurs besoins en eau potable alors qu’elles étaient menacées, a indiqué le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la Société civile, Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu à l’issue de la réunion du conseil.

Mme Afailal a affirmé que le secteur gouvernemental concerné suit de très près cette situation et présente quotidiennement les données au public, sur chaque barrage et chaque région, via le site internet du ministère.

LA VIE ECO

A Casablanca, l’immobilier de bureau reprend des couleurs

La suroffre qui caractérisait le secteur est en train de se résorber. L’embellie concerne particulièrement les plateaux de bureaux premium. La demande est tirée surtout par les multinationales.

Le marché de l’immobilier professionnel se redresse à Casablanca, après environ trois ans de déprime. Le secteur s’était inscrit dans une phase de ralentissement due à deux facteurs essentiels: une suroffre, tous segments confondus, et un manque de visibilité sur la situation économique du pays. Cette situation avait poussé des entreprises à décaler leur décision d’installation ou de déménagement. Toutefois, cette atonie n’était pas due à la seule conjoncture. Elle  était aussi le résultat d’un marché qui ne répondait pas toujours aux besoins des clients. «Il y a une disparité en termes d’offre de plateaux de bureaux avec beaucoup de segments éparpillés dans toute la ville. Mais l’offre adaptée aux multinationales faisait défaut», explique Amine Maktoum, head of advisory& transaction chez Black Rock Advisory.

La donne a changé; «le marché est dans une nouvelle dynamique, depuis un semestre», affirme Karim Tazi, directeur général délégué de A.LazrakAdvisory and Brokerage. Et d’ajouter : «Nous remarquons une augmentation des transactions, que ce soit en termes de nouveaux entrants ou de déménagements». Sauf qu’elle reste encore timide. La suroffre qui caractérisait le marché se résorbe petit à petit, notamment au niveau des principaux centres d’affaires dont la Marina, Anfaplace et Casanearshore. Il convient toutefois de relativiser.

Les entreprises étrangères tentées par l’acquisition

Si l’embellie touche les segments premium de l’immobilier de bureau, elle ne profite pas aux autres catégories. Actuellement, la demande est orientée vers les bureaux aux standards supérieurs en termes de conception, d’efficience, de localisation et d’offre de services comme les places de parkings, la proximité des moyens de transport ou encore de la restauration… Et c’est ce type d’offres qui est le plus recherché par les grandes entreprises, notamment les multinationales. Les autres catégories, dont les immeubles reconvertis en plateaux de bureaux, sont recherchés par les PME et les strat-up marocaines qui ne disposent pas de budgets conséquents pour s’offrir un siège de qualité supérieure.

Dans ce contexte,  de nouvelles entreprises étrangères s’implantent, notamment de nouveaux venus chinois, en plus des Français et autres nationalités. Cette demande étrangère demeure tournée essentiellement vers la location sur une durée de 6 à 9 ans. D’ailleurs, «en volume, les transactions locatives réalisées par les multinationales ont totalisé près de 32 000 m2 en 2017», assure M.Maktoum. Il y en a qui franchissent le pas en devenant propriétaires. En face, la demande marocaine émane d’entreprises déjà installées, qui cherchent à s’agrandir ou qui sont à la quête d’une offre plus qualitative. Alors que les chefs d’entreprises marocaines privilégiaient essentiellement l’acquisition il y a à peine quelques années, ils ont changé de vision en affichant une préférence pour la location dans des immeubles reconvertis en plateaux de bureaux. Ils sont attirés par des prix jugés abordables dans des quartiers où quelques business centers émergent, à l’instar des boulevards Abdelmoumen, la Résistance,2 Mars…

Chaque quartier d’affaires dispose de son type de clientèle. Si Sidi Maârouf est connu pour abriter les entreprises du secteur IT, le centre-ville est plus orienté vers les services financiers, le conseil… Casanearshore, de son côté, accueille les entreprises qui opèrent dans l’offshoring.

Le redressement du marché n’a pourtant pas impacté le loyer. Les tarifs ont quasiment stagné dans une fourchette comprise entre 100 et 150 DH/m2, et vont jusqu’à 250 m2 pour le premium: Anfaplace, Marina… Ils devraient évoluer dans ces limites cette année encore, en dépit d’une demande plus affirmée. Ce n’est qu’une fois le stock disponible absorbé – près de 2 millions de m2-, que les prix pourraient augmenter suivant la loi de l’offre et de la demande. Pour le moment, c’est un scénario qui incite à la prudence.

De nouvelles superficies seront livrées courant 2018

Avec le développement d’une offre répondant aux besoins des entreprises, internationales spécifiquement, de nouvelles superficies de qualité seront disponibles cette année. «Pendant qu’à la Marina 20 000 m2 sont en cours de finalisation, deux tours de bureaux à Casanearshore d’une superficie similaire seront disponibles. A Casa Anfa, 24 000 m2 seront livrés à partir du 4e trimestre», détaille Amine Maktoum, head of advisory& transaction chez Black Rock Advisory, qui assure que des clients ont déjà signé des promesses de bail dans ce quartier d’affaires.

L'economiste

L’Afrique en quête de leadership

  • C’est décisif pour «rompre avec les pratiques malsaines» qui plombent le développement
  • Dans plusieurs pays africains, «la plupart des leaders tournés vers les intérêts claniques»
  • L’OCP Policy center se penche sur les leviers à activer pour une croissance africaine pérenne

Comment inscrire l’Afrique dans un processus de croissance pérenne? C’est l’une des principales questions placées au centre du débat, lors du Symposium africain de la politique économique. Les participants à cette rencontre, organisée annuellement par l’OCP policy center, se sont penchés sur les différents défis auxquels les pays du continent doivent faire face, afin de consolider la dynamique de développement.

Aujourd’hui, au moment où les chaînes de production sont en pleine transformation au niveau mondial, l’Afrique a-t-elle encore besoin de miser sur l’industrialisation ? Pour différents intervenants, le renforcement des structures industrielles est «incontournable pour assurer le développement des pays, comme en attestent différentes expériences à travers le monde», a expliqué PonyoMaponMatata, ex-premier ministre de la République démocratique du Congo.

Un avis partagé par d’autres experts participant à ce Symposium, dont Cadman Mills, ancien conseiller spécial du président du Ghana. Pour lui, les pays africains sont appelés à renforcer davantage l’industrialisation de certains secteurs, particulièrement l’agriculture. A cela s’ajoute, selon lui, la nécessité de moderniser les modes de productions.

La réussite de cette démarche nécessite notamment de réduire le gap en infrastructures dans différents pays du continent. «Nous devons faire un grand effort pour résorber ce gap en infrastructures», a rappelé Cadman Mills. Au-delà des schémas classiques, l’ex-conseiller spécial du président du Ghana, a estimé que les Etats africains «ne sont pas obligés de rester tributaires des financements étrangers». Il a mis l’accent sur l’importance de la mobilisation des ressources internes.

Le renforcement du processus de développement passe également par l’activation d’autres leviers, plutôt immatériels. En tête, «l’importance de disposer d’un leadership fort», a précisé l’ancien premier ministre de la RDC. Pour lui, cela permet d’avoir «une vision et de fixer une méthode». En clair, il s’agit de «produire» des leaders forts, «sensibles au bien fondé de la fonction publique.

C’est-à-dire qu’ils soient au service de l’intérêt public et non pas à la recherche de l’enrichissement personnel», a-t-il expliqué. L’une des principales faiblesses des pays africains est liée au fait que «la plupart des leaders sont tournés vers des intérêts claniques», a-t-il dit. Dans ce processus de mise à niveau des élites au pouvoir, le rôle des écoles d’administration est stratégique, a-t-il dit.

Ceci est d’autant plus important que, selon plusieurs intervenants, les problématiques des pays africains sont à chercher au sein de leurs institutions. L’importance de leaders forts est liée à la nécessité de couper court à certaines pratiques. En tête, la rente et la corruption. «Il s’agit d’une lutte à mener contre les rentiers qui managent l’essentiel des flux financiers», a estimé PonyoMaponMatata.

Il a mis l’accent sur «les performances» réalisées par son pays au moment où il pilotait le ministère des Finances, puis la primature. «Entre 2010 et 2015, nous avons réussi à réaliser une croissance moyenne annuelle de 8% avec une inflation moyenne de 3%», a-t-il. Il a rappelé qu’il s’est engagé à rompre avec l’ère de son prédécesseur, connu pour ses pratiques malsaines, au point d’hériter du sobriquet «Monsieur 40%», en référence à la part qu’il prélevait sur certaines opérations.

Grâce à un leadership fort et une vision claire, «nous avons investi dans les chantiers des travaux publics, dans la construction des écoles…», a souligné le ministre connu pour sa fameuse cravate rouge, qui lui «rappelle l’engagement pris de couper court aux pratiques de corruption durant son mandat».

Intégration régionale

La dynamique de coopération lancée par le Maroc au niveau africain semble s’inscrire dans la nouvelle logique de l’intégration régionale. C’est ce qui ressort des différentes interventions, qui ont insisté sur le fait que le partenariat entre les Etats, dans une vision d’intégration régionale, doit dépasser les relations purement commerciales. «C’est un long chemin. Plus c’est profond, mieux c’est». Ce sont les principales clés de la réussite de cette dynamique, selon Nauro F. Campos, professeur d’économie à Brunel university of London. Au Maroc, «à part quelques exceptions, les entreprises marocaines considèrent les pays africains comme des marchés pour leurs exportations plutôt qu’une opportunité pour transformer la chaîne de valeur», a estimé, pour sa part, Brahim Allali, professeur à l’ESCA. Celui-ci a souligné qu’il est «temps de changer de paradigme». Pour lui, «la politique tarifaire doit être en phase avec la volonté du Maroc de renforcer la dynamique d’intégration au niveau africain». Il a mis l’accent sur certaines bonnes initiatives, à l’instar du pipeline qui devra relier le Nigeria au Maroc. C’est un «modèle d’infrastructures partagées, qui constituent un véritable accélérateur de l’intégration régionale», a-t-il dit.

Energie: La SIE, nouvel incubateur de startups!

  • Une sortie honorable pour cette structure qui a frôlé la liquidation
  • Passation en cours avec l’AMEE qui devra récupérer le programme des mosquées vertes
  • Le retrait du capital de Masen toujours à l’ordre du jour

Finalement la Société d’investissements énergétiques (SIE) ne sera pas liquidée! La tutelle lui a trouvé une nouvelle vocation qui sera entérinée lors du prochain conseil d’administration, prévu en juin prochain. La SIE jouera désormais le rôle d’incubateur de start-up dans le domaine énergétique, confie une source proche de la tutelle.

Accompagnement, mentoring, financement, exposition nationale et internationale… Le challenge est grand pour la SIE dirigée par Ahmed Baroudi qui a été vidée de son contenu! Le nouveau cahier des charges consistera à favoriser l’émergence d’un tissu entrepreneurial de start-up capable de monter en compétitivité pour décrocher les marchés.

Cet établissement public devra trouver des entreprises en amorçage, innovantes et à fort impact économique, social et/ou environnemental. Une initiative qui apportera une bonne alternative pour les TPE souvent livrées à elles-mêmes. Résultat: le taux d’échec de ces jeunes pousses est important.

Ce qui n’encourage pas l’entrepreneuriat surtout chez les jeunes dont le taux de chômage est en perpétuelle croissance. Autre frein et non des moindres: ce sont les grands opérateurs qui profitent uniquement des grands projets énergétiques structurants (solaire, éolien, hydraulique…). D’ailleurs, Mustapha Bakkoury, lors de sa dernière sortie médiatique a insisté sur le fait que les entreprises nationales et les PME «ne sont pas assez compétitives».

Pour se concentrer uniquement sur sa nouvelle mission, la SIE ne s’occupera plus des projets de développement engagés dans l’efficacité énergétique. Concernant le programme des mosquées vertes, la passation est en cours avec l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE).

L’équipe Mouline récupère ce méga-chantier qui va être redynamisé, à son tour. Notons qu’auparavant, il y avait un chevauchement entre les deux entités sur ce programme. La SIE avait, d’ailleurs, lancé en décembre dernier des appels d’offres portant sur la mise à niveau de l’éclairage et de l’installation électrique de 240 mosquées à Kenitra, Témara et Salé pour un montant estimatif de 3,8 millions de DH.

S’y ajoute un marché de la rénovation des systèmes de l’éclairage, mise à niveau de l’installation électrique, fourniture et installation des chauffe-eaux solaires dans 90 mosquées de Rabat… Un marché estimé à 2,85 millions de DH.

Dans la foulée, la SIE amorce sa sortie du capital de Masen pour céder ses parts (25%) à l’opérateur public ONEE. Un divorce qui se fait dans la douleur, sachant que c’est la SIE qui représentait le bras financier de l’Etat pour la réalisation du mix-énergétique à l’horizon 2020. Cette mission relève désormais des prérogatives de Masen Capital, filiale de la super-agence, après un long bras de fer. (Cf. L’Economiste du 26 janvier 2018).

Une chose est sûre, cette reconfiguration du paysage énergétique permettra de délimiter les paramètres d’intervention des différents acteurs publics qui sont sommés par le Souverain de travailler en parfaite synergie. Un nouveau défi à relever par la tutelle.

Les ECO

LA CGEM LANCE LA VISION NEC

Pour mettre en branle la vision NEC, la CGEM a mis en place une task force chargée de piloter et de mettre en œuvre la vision du secteur privé marocain et fait appel à deux premiers partenaires. Il y a d’un côté le 4C Maroc, et de l’autre Masen et son cluster solaire.

La CGEM a franchi un nouveau cap dans son engagement en faveur du climat. Hier lundi 5 mars à son siège à Casablanca, sous la houlette de sa présidente MiriemBensalah-Chaqroun, le patronat a en effet procédé au lancement officiel de sa vision «Nouvelle économie climatique (NEC)» en présence de tout son staff dirigeant et de deux de ses partenaires dans cette nouvelle aventure avec lesquels il a signé des conventions, notamment Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, invitée en tant que présidente du Centre de compétences pour le changement climatique (4C Maroc), et ObaïdAmrane, secrétaire permanent du cluster solaire et membre du directoire de l’Agence des énergies durables (Masen).

Selon la patronne des patrons, «le changement climatique et ses effets ne sont pas un problème conjoncturel auquel on doit trouver des solutions ponctuelles, mais plutôt une transformation progressive de l’économie mondiale avec de nouveaux modes de production et de consommation qui nous mènent vers une économie à bas carbone et résiliente à laquelle il faut que l’on soit préparé». C’est pourquoi, explique MiriemBensalah qu’au-delà des risques que le changement climatique représente pour les entreprises, aujourd’hui c’est l’ensemble des opportunités qu’il draine dans différents secteurs que l’on souhaite aborder et approcher. Autrement dit, la vision NEC représente trois types d’opportunités pour les entreprises. D’abord, elle va leur permettre de recourir à des actions de réduction des émissions de GES, ce qui leur permettra à terme une réduction des coûts de production et un accès rapide à de nouvelles technologies innovantes et prometteuses. Ceci concerne déjà les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les processus d’économie de l’eau ou de traitement et de réutilisation des eaux usées, la valorisation des déchets…Ensuite, en acceptant d’intégrer le risque climatique dans sa stratégie globale, la vision NEC lui permettra d’avoir une longueur d’avance, en ayant intégré son coût et anticipé des réglementations pouvant affecter son activitéEnfin, la vision NEC permettra de faire émerger un nouveau tissu d’entreprises qui vont prospérer dans cette dynamique innovante. Il s’agit notamment de celles qui apportent des solutions, des équipements ou des services permettant d’éviter ou de réduire les émissions de GES ou de s’adapter aux effets du changement climatique. Pour mettre en branle la vision NEC, la CGEM a mis en place une task force (voir encadré) et fait appel à deux premiers partenaires. Il y a, d’un côté, le 4C Maroc, et de l’autre Masen et son cluster solaire. Avec le premier, la CGEM va ajouter à ses activités d’encadrement et de formation prodiguées à ses membres via l’Initiative entreprises climat Maroc (IECM), un appui à la mise en place de nouvelle(s) réglementation(s) dont les adhérents à la vision NEC auront besoin pour mener à bien leurs projets. Avec le second, il sera plutôt question d’offrir des opportunités réelles de business aux entreprises dans le domaine des énergies renouvelables. Le cluster solaire est déjà rompu à l’exercice de création de startups innovantes, alors que Masen aimerait bien porter le taux d’intégration locale à ses projets à 40% voire plus !

Une Task Force pour porter la NEC

Pour porter ce chantier, la CGEM a créé un groupe de travail et de réflexion baptisé «Task Force Nouvelle économie climatique», regroupant les forces vives de l’action climatique. Cette task force pilotera et mettra en œuvre la vision du secteur privé marocain. Elle sera l’interface de l’État et travaillera en étroite collaboration avec le ministère de tutelle pour compléter le cadre réglementaire, identifier les besoins en formation, en accompagnement et en financement pour les entreprises, par secteur et par région, et créer un cadre permettant la conclusion de partenariats entre grandes entreprises et PME pour développer une réelle intégration industrielle locale de l’économie climatique.

MAROC-UE

L’ÉQUILIBRE AVANT LA RUPTURE

La «preuve» d’un bénéfice au profit des populations du Sahara est aujourd’hui incontournable pour la reconduction de l’accord de pêche. Un vent de rupture semble souffler cependant du côté marocain.Jouer la carte d’un monde multipolaire n’est pas exclu.

Le partenariat Maroc-UE est devenu malheureusement indissociable de cette guérilla juridique que mènent certains contre les accords conclus entre les deux parties. C’est avec un visage grave que l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Ahmed Reda Chami, a ouvert sa conférence de presse afin de commenter l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendu le 27 février. Ce dernier avait en effet, au même titre que celui rendu sur l’accord agricole, validé la convention tant qu’elle ne s’applique aux «eaux frontalières au Sahara». Un coup de froid jeté sur les rapports bilatéraux entre le royaume et le vieux continent. «Il faut rappeler que le Maroc et l’Union européenne ont réagi en front commun en assurant leur volonté de continuer le partenariat. Ils ont également interjeté appel de l’arrêt, ce qui est une procédure normale, mais qui dénote de la volonté de l’Exécutif européen de faire de la realpolitik», explique Tajeddine El Housseini, expert en relations internationales.

Le Parlement européen ayant donné mandat à la Commission pour négocier un nouvel accord, la diplomatie marocaine fera son possible pour prouver le «consentement des populations à travers la consultation de la société civile et de la population via des élus locaux, et mettre en évidence des bénéfices au profit des populations locales. Pour l’accord de pêche, des solutions similaires devront être trouvées pour offrir aux opérateurs concernés la sécurité juridique à laquelle ils ont droit et faire bénéficier les populations des retombées économiques de cet accord», indique Chami. «Ce qui est regrettable, c’est qu’il fallait faire ce travail en amont, avec l’aide d’un cabinet international à titre d’exemple, et préparer un rapport approfondi prouvant que l’État marocain ne touchait en rien aux rendements de la région et que tout cet argent était dépensé au bénéfice des populations locales», explique le professeur El Housseini. Mais malgré cette volonté de limiter les effets de l’arrêt relatif à l’accord de pêche de la part des «europhiles» de la diplomatie marocaine, un vent de rupture souffle. Un certain «ras-le –bol» apparaît côté marocain. Intervenant lors d’un point de presse à l’issue du dernier Conseil de gouvernement, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné que le «royaume a des constantes qui régissent son adhésion aux conventions internationales», expliquant ainsi que le royaume ne pourra, en aucun cas, accepter une «atteinte à sa souveraineté ou un traitement le divisant en deux zones ou le considérant comme une simple autorité administrante». El Khalfi va même jusqu’à considérer qu’en cas d’atteinte à sa souveraineté, «le Maroc ne sera pas disposé à conclure n’importe quel accord et ne poursuivra aucun engagement, y compris l’accord de pêche actuel, en dehors de ce cadre». «En tant que construction régionale, l’Union européenne commence à montrer ses limites», nous explique de son côté le doyen Mohamed Bennani, politologue. «Elle est aujourd’hui très contestée par les populations au sein même des pays fondateur de l’union, et le Brexit a trahi sa fragilité institutionnelle ajoute- t-il. Selon lui, le Maroc «doit jouer la carte du monde multipolaire». Cette approche politique visant à nouer de nouveaux partenariats stratégiques avec la Chine, l’Inde et la Russie est à même de «permettre au Maroc de supporter la pression qu’exercent sur lui ses alliés traditionnels comme l’Union européenne et les États-Unis sur ces questions». Elle représente une issue de secours en cas de détérioration de ses liens avec l’UE et Washington. Et la perspective de la détérioration des relations avec certains alliés n’est pas à écarter. Sur l’ensemble des 28 États membres, le royaume ne peut compter, concrètement, que sur le soutien de la France et de l’Espagne. Néanmoins, il ne s’agit pas de s’enflammer et «s’attendre à un ralliement immédiat de la part de la Chine, de la Russie et de l’Inde sur la position du Maroc sur la question du Sahara». L’abstention de la Russie lors du vote au Conseil de sécurité de la résolution 2285 sur le Sahara est, à cet égard, plein d’enseignements pour la diplomatie marocaine, afin que cette dernière redouble d’efforts…

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Les chambres de commerce et d’industrie entament leur transformation

Une enveloppe de 452 millions de dirhams sera mobilisée

 

Des conventions relatives aux plans de développement des Chambres de commerce, d’industrie et de services (CCIS), ainsi que de leur Fédération ont été signées, lundi à Rabat, avec pour but d’opérer une transformation globale et intégrée de ces entités.

Signées par le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaid et le représentant de chacune des douze chambres professionnelles, ces conventions interviennent en application de la Convention Cadre, signée entre le Gouvernement et la Fédération des CCIS, le 2 avril 2014, sous la présidence du Roi Mohammed VI.

L’objectif de ces conventions est l’instauration d’un modèle de gouvernance transparent et efficace, l’implémentation de prestations orientées clients et génératrices de revenus, la mise en place d’une organisation efficace et le repositionnement de la Fédération.

En vertu de ce partenariat, une enveloppe de plus de 452 millions de dirhams sera mobilisée au profit de la transformation globale et intégrée des Chambres de commerce, d’industrie et de services.

Cette enveloppe viendra en appui à la mise en place d’un modèle de gouvernance transparent et efficace, d’un catalogue de prestations de services répondant aux besoins des entreprises en termes d’information et d’accompagnement dans le déploiement de leurs activités, ainsi qu’au développement de projets économiques structurants générateurs de ressources dont, des parcs industriels locatifs, des parcs d’expositions, des zones d’activités ou encore des business centers.

Elalamy a indiqué que les Chambres de commerce, d’industrie et de services, vecteur important pour le développement économique du Maroc, s’engagent aujourd’hui, dans une phase nouvelle de développement leur permettant d’être des acteurs «performants» du développement local et des leviers «stratégiques» du processus de régionalisation avancée.

«Un appui conséquent de l’Etat sera porté à ces entités. C’est une opportunité unique qui leur est offerte pour renforcer leur capacités et monter en gamme dans les services qu’elles offrent», a ajouté le ministre.

Pour Boussaid, ce partenariat qui engage à la fois, l’Etat, les CCIS et leur Fédération, est porteur d’un grand espoir dans la mesure où ces associations professionnelles pourront jouer pleinement leurs rôles d’accompagnement des PME, en particulier, en misant sur la diversification de leurs prestations et un service efficace de proximité.

LA VIE ECO

Pêche côtière et artisanale : 40 villages de pêche et 12 halles de poisson livrés

Pour 2018, l’ONP prévoit la mise en exploitation du marché de gros d’Inezgane et la livraison des marchés de gros de Tétouan et Tanger. En dépit d’un léger recul des débarquements en 2017, le chiffre d’affaires du secteur de la pêche côtière et artisanale a évolué favorablement. L’office compte se servir du solaire pour alimenter les sites non connectés au réseau public d’électricité.

La modernisation du réseau de commercialisation des produits de la pêche se poursuit. C’est ce qui ressort du bilan présenté par l’Office national de la pêche (ONP) à l’occasion de la tenue de son conseil d’administration, mercredi 21 février, à Agadir, sous la présidence du ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch et en présence de la Secrétaire d’État à la pêche maritime MbarkaBouaida.

Le plan d’action et le budget de l’exercice 2018 ont été également approuvés durant cette session. «Les investissements réalisés pour la mise en œuvre des différents chantiers structurants découlant de la stratégie Halieutis se sont traduits par des acquis concrets et mesurables», lit-on dans un communiqué de l’ONP. Parmi ces acquis, l’office a dévoilé la réalisation de 12 halles de nouvelle génération, dont celle de Tanger, en cours d’opérationnalisation et celles de Casablanca et d’Essaouira, dont la réalisation est en cours.

Ces infrastructures modernes répondent aux meilleurs standards internationaux en termes d’équipements, d’organisation et d’hygiène, et permettent de mieux préserver la qualité des produits. Elles favorisent également la fluidité et la transparence des transactions commerciales.

Ayant pour objectif de mieux organiser la deuxième vente des produits de la pêche et de rapprocher les produits de la mer des consommateurs, le réseau des marchés de gros au poisson continuera à être renforcé en 2018 par la mise en exploitation du marché de gros d’Inezgane et l’achèvement de la construction des marchés de gros au poisson de Tétouan et de Tanger.

Ce réseau compte aujourd’hui 10 marchés de gros au poisson répartis sur le territoire. Par ailleurs, 40 villages de pêche et points de débarquement aménagés ont été construits à ce jour dans le cadre de l’exécution du plan de développement du littoral. Ce plan vise à renforcer les infrastructures dédiées à la pêche artisanale et à améliorer les conditions économiques et sociales des marins pêcheurs.

Par ailleurs, l’office promet de poursuivre la mise à niveau et la maintenance des infrastructures et équipements en vue d’assurer des conditions sanitaires optimales et généraliser l’agrément sanitaire à l’ensemble des halles et marchés de gros au poisson qu’il gère.

En outre, afin de renforcer le dispositif de sécurité au sein des superstructures et espaces gérés par l’ONP, et suite au déploiement en 2017 du système de vidéosurveillance au niveau de 10 sites, reliés au centre de supervision aménagé au niveau du siège de l’office, il est prévu, cette année, d’élargir la couverture à une vingtaine de nouveaux sites.

Côté développement durable, les interventions de l’ONP continueront à être marquées par le recours aux énergies renouvelables, notamment solaires, pour mieux servir les sites non connectés au réseau public d’électricité.

Meilleure valorisation des produits

Après le succès des expériences d’Aftissat et de Lamhiriz, il est prévu d’équiper, en 2018, une dizaine d’autres sites.

Il est également envisagé d’introduire la technologie de dessalement d’eau de mer pour assurer, de façon continue, l’approvisionnement en eau potable de certains sites.

Comme nous l’annoncions en primeur en mi-janvier (www.lavieeco.com), les débarquements ont totalisé 1 310 494 tonnes en 2017 pour une valeur de 7,3 milliards de DH. Si le volume débarqué a baissé de 5% par rapport à 2016, la valeur, elle, a augmenté de 6%.

«Cette performance s’explique par une meilleure valorisation des produits, essentiellement les céphalopodes et le poisson blanc dont les prix ont augmenté de 18% et de 9%», selon une source autorisée au sein de l’ONP. Par espèces, les débarquements de poissons pélagiques et blancs se sont établis respectivement à 1165003 tonnes et 68 563 tonnes, en baisse de 5% et 13% en glissement annuel. Mais contrairement aux poissons pélagiques dont la valeur a évolué de 2%, le poisson blanc a enregistré une baisse en valeur de 5%.

Si l’on prend en considération les performances des cinq dernières années, il est à noter que les débarquements et le chiffre d’affaires du secteur ont évolué respectivement de 14% et 29,2% en 2017 par rapport à 2012.

«LES DOMAINES AGRICOLES» SE LANCE DANS LA FORMATION

L’opérateur agricole Les domaines Agricoles vient de créer son académie de formation. Dans ce cadre, des conventions de partenariat ont été signées avec trois grandes écoles françaises d’agronomie, à savoir Agroparistech, Agrocampus Ouest et Montpellier Supagro.

L’Académie a pour objectif de mettre en place une politique de gestion du «Knowledge» et favoriser les échanges entre les Domaines Agricoles et la communauté des scientifiques et des chercheurs.Trois axes majeurs seront développés, à savoir la recherche appliquée, la formation continue et le transfert des étudiants et collaborateurs.

D’une part, Les Domaines Agricoles pourront stimuler l’innovation et développer l’expertise de leurs collaborateurs à travers des échanges scientifiques et des programmes de formation spécifiques de haut niveau. D’autre part, les écoles conventionnées pourront assurer à leurs étudiants, chercheurs, doctorants et enseignants, un accès à un cadre professionnel d’excellence et à des dispositifs opérationnels efficaces et ce, à travers des sorties terrain, des stages, des projets de recherche ou des thèses.

L'economiste

Économie marocaine : Pour OBG, les signaux sont au vert

Oxford Business Group (OBG) vient de livrer une analyse plutôt optimiste sur l’économie marocaine. Le cabinet d’intelligence économique estime que le Maroc est dans une « position de force » à l’aube de la prochaine décennie. Des progrès « remarquables » ont été réalisés par le pays en 2017, grâce notamment au secteur automobile, l’aéronautique, les mines et l’agroalimentaire, souligne-t-il.

Ces secteurs devraient ainsi contribuer à une croissance de l’industrie de 14% à 23% d’ici 2020, d’après les projections. En outre, note OBG, la position de force du Maroc est basée sur une réputation de stabilité et d’ouverture et une situation géographique stratégique, ce qui offre une fin de décennie « prometteuse » au royaume, d’après le cabinet.

D’ailleurs, les réformes menées par le pays devraient stimuler l’industrie manufacturière et renforcer les liquidités du pays. OBG estime toutefois que le Maroc doit encore faire des efforts en matière d’accès au financement et de consolidation des chaines d’approvisionnement locales.

Education: Millennium Challenge Account cherche partenaires

  • Des profils techniques et financiers pour le fonds de l’éducation pour l’employabilité
  • Objectif, accompagner le modèle d’amélioration des établissements secondaires
  • 60 écoles visées dans les régions de Fès-Meknès et Marrakech-Safi

L’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) est à la recherche de partenaires pour s’associer au Fonds de partenariat de l’éducation pour l’employabilité dont l’appel à projets à été lancé le 13 février dernier. Une rencontre a été organisée mardi à Rabat pour sensibiliser les partenaires techniques et financiers potentiels aux opportunités de s’associer à ce fonds doté de 4,6 millions de dollars.

Un projet qui attend de nouveaux partenaires sélectionnés pour un apport d’expertises ou de financements supplémentaires en vue de renforcer, compléter et pérenniser les interventions prévues au titre du déploiement du «Modèle intégré d’amélioration des établissements d’enseignement secondaire (MIAES) dans le cadre de l’activité «Education secondaire» relevant du Compact II.

Ces interventions cibleront près de 60 établissements de l’enseignement secondaire au niveau des régions Fès-Meknès et Marrakech-Safi. Ce qui va leur permettre de bénéficier d’un appui intégré portant sur le renforcement de l’autonomie administrative et financière avec la promotion d’une pédagogie centrée sur l’élève.

Au menu également, l’amélioration de l’environnement physique des apprentissages à travers des réhabilitations adéquates des infrastructures scolaires et la fourniture d’équipements nécessaires à l’innovation pédagogique. «L’objectif est de renforcer les performances des élèves en vue d’améliorer leur employabilité par la suite», indique Abdelghni Lakhdar, DG de l’Agence MCA-Morocco. La rencontre a été également une occasion d’exposer les conditions et modalités de participation à cet appel à projets, les projets éligibles et les critères d’évaluation des projets soumis.

A cet effet, on rappelle la durée de candidature qui va s’étendre du 13 février au 30 avril 2018. Dans le cadre de cet appel à projets, on privilégiera la sélection et le cofinancement, à hauteur de 50%, de projets de partenariat ayant trait à cinq thèmes centraux.

Il s’agit des technologies de l’information et de la communication et les activités parascolaires. Au menu également: les bibliothèques scolaires et les salles polyvalentes ainsi que le renforcement des capacités linguistiques des élèves. Sans oublier l’orientation des élèves et leur ouverture sur les carrières.

Rappelons par ailleurs qu’un premier appel à projets a été lancé en décembre 2016 concernant 34 établissements scolaires de la première région pilote Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

450 millions de dollars pour Compact II

Le budget alloué par MCC au deuxième programme de coopération (Compact II), entré en vigueur en juin 2017, s’élève à 450 millions de dollars. A cela s’ajoute la contribution marocaine d’une valeur équivalente à 15% au moins de l’apport américain. Deux projets figurent dans l’agenda du Compact II. Le premier, porte sur «Education et formation pour l’employabilité» alors que l’autre concerne « la productivité du foncier ». Pour le premier, on prévoit un budget de 220 millions de dollars dont 112,6 millions de dollars consacrés à l’activité «Education secondaire». Le reste pour financer deux autres activités qui sont: la formation professionnelle (80,42 millions de dollars) et celle concernant l’emploi.

Réforme de l’Administration: Urgence d’adopter la Charte des services publics

Elle devra constituer la référence dans la gestion des administrations, selon un message royal

Appel à s’inspirer du modèle managérial du secteur privé

Objectif, rentabilité, résultat… les maîtres-mots du prochain mode de gouvernance publique

«La réforme globale et intégrée de l’Administration publique s’impose sans délai». C’est l’un des principaux messages adressés par le Roi aux participants au Forum national de la haute fonction publique, tenu hier à Rabat. La lettre royale, lue par le Conseiller du Roi, AbdeltifManouni, a mis l’accent sur une série de mesures à prendre en compte dans le processus de mise à niveau de l’Administration.

En tête, l’urgence de mettre en place une Charte des services publics. «Revêtue d’un caractère contraignant, elle doit devenir la référence fondamentale en matière de bonne gouvernance, de gestion des administrations publiques, des collectivités territoriales et des services publics», selon le message royal. Cette charte, prévue par la Constitution, devra refléter la philosophie «du nouveau concept d’autorité».

Concrètement, la réforme de l’Administration publique devra être axée sur l’efficacité de son action. Le Souverain a mis l’accent sur «deux démarches indispensables». Il s’agit d’abord d’une «révision des méthodes de travail des structures administratives». A cela s’ajoute «une refonte des modalités de gestion des ressources, en vue d’une utilisation optimale des moyens». Cette dynamique de réforme pourra «s’inspirer du modèle managérial du secteur privé», selon la lettre royale.

Cela concerne notamment les aspects organisationnels, mais également ceux liés à la valorisation des ressources humaines. Aujourd’hui, «il est important de pouvoir attirer des compétences hautement qualifiées». C’est décisif pour accompagner la dynamique de développement économique et social. C’est dans cette logique que le Souverain a proposé «le recours à des mesures incitatives et disciplinaires pour assurer des niveaux élevés de rendement professionnel».

A l’issue de ce Forum, les recommandations doivent tracer les contours du prochain modèle managérial de l’Administration publique. Celui-ci devra reposer sur «une contractualisation de la relation de travail», axée sur des objectifs à atteindre et sur une «obligation de rentabilité et de résultat».

aujourd'hui

200 projets en construction et plus de 49 milliards de dollars investis

Un large chantier de construction est ouvert au Maroc. Plus de 200 projets sont en cours d’exécution totalisant un investissement global de 49,8 milliards de dollars, soit l’équivalent de 459,78 milliards de dirhams. Une évaluation faite par BNC Network, qui vient de livrer un rapport sur les perspectives du marché de la construction au niveau national, et ce à la veille de la tenue de la deuxième édition du Salon The Big 5 ConstructNorthAfrica, prévu du 10 au 12 avril à Casablanca. Le premier constat fait par ce bureau d’information spécialisé dans le secteur de la construction à l’échelle internationale concerne la dynamique de ce secteur au Royaume. La forte croissance observée dans ce sens est tirée, selon BNC Network, par la panoplie des investissements gouvernementaux engagés dans les différentes régions du Maroc. Tour d’horizon des principaux résultats de cette étude qui évalue la performance du secteur de la construction sur la base des actifs qui sont en phase de conception, d’appels d’offres ou en développement.

Actifs en construction : La valeur grimpe de 9,2%

«Le Maroc maintient un portefeuille sain de projets de construction actifs», fait savoir BNC Network. L’analyse du potentiel de croissance des projets en  chantier en termes de valeurs et de volumes fait ressortir une hausse de 9,2% de la valeur totale estimée des projets actifs au Maroc durant 2017. A ce jour, 104 projets font objet d’appel d’offres ou en cours de construction pour une valeur totale estimée à 14,1 milliards de dollars. Le rapport démontre également que des projets d’un investissement global de 31,4 milliards de dollars sont en phase de développement (en conception). Ce chiffre témoigne d’après BNC Network d’un flux constant de nouveaux investissements de projets pour soutenir un marché en pleine expansion.

Les villes durables dans le pipe

Presque la moitié des projets sont mis en chantier dans le milieu urbain. BNC Network recense à cet effet 100 projets, soit 55% de la structure globale des constructions au niveau national. Ils représentent une enveloppe de 13,9 milliards de dollars et concerne en grande partie la mise en œuvre de villes durables. En effet, le développement durable arrive en tête des secteurs prioritaires. La région de Rabat-Salé-Kénitra compte à elle seule deux projets de villes durables, dont la cité des énergies renouvelables de Mahdia, d’une valeur de 2,5 milliards de dollars chacun.  «La valeur totale estimée des projets d’utilité et de transport actifs est de 20,4 milliards de dollars, ce qui représente plus de 41% des investissements totaux du projet dans le pays», peut-on relever du rapport. Et de préciser que «le gouvernement marocain investit actuellement dans des projets d’énergie renouvelable en tant que source importante de développement durable. L’un des projets notables est la centrale solaire du Maroc». Ce projet d’envergure, prévoyant des installations dans cinq zones différentes, s’articule en effet autour d’un montant global de 9 milliards de dollars. Par ailleurs, les constructions relevant des secteurs de l’industrie et du pétrole et gaz représentent des valeurs respectives de 11,1 milliards de dollars et 4,5 milliards de dollars.

Tanger, Casablanca et Rabat en lice

Dans son étude, BNC Network souligne que les grandes villes du Maroc sont les plus développées d’Afrique du Nord. Dans son analyse régionale, BNC Network a établi un focus sur trois grands marchés. Il s’agit en effet de Tanger, Casablanca et Rabat. La ville du détroit se place en première position avec des investissements d’environ 14,2 millions de dollars couvrant ainsi 28% de tous les projets en construction au Maroc. La capitale économique occupe, quant à elle, la deuxième place. Ainsi 60 projets sont en cours de constructions au niveau de Casablanca totalisant une enveloppe globale de 10,4 milliards de dollars. La valeur totale estimée des investissements du projet à Rabat est d’environ 9,4 milliards de dollars représentant à peu près 18% de tous les investissements actifs dans le pays.

Les ECO

UPM : FIN DE PARCOURS POUR SIJILMASSI

FathallahSijilmassi, Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM) depuis 2012, achève son mandat ce mois de mars 2018.

« Mon mandat en tant que secrétaire général de l’UpM arrive à son terme aujourd’hui. Cela a été un véritable honneur et privilège de contribuer au développement des activités de l’UpM dans cette phase cruciale de l’évolution de la région. Plus que jamais, je demeure convaincu que l’intégration régionale est une priorité stratégique en Méditerranée», a déclaré l’ancien ambassadeur du Maroc à Paris.

Cette pièce de l’échiquier diplomatique marocain a joué un rôle très important sur la scène euro-méditerranéenne et internationale en faveur de l’émergence d’un espace euro-méditerranéen de stabilité et de prospérité partagée.

Il a été derrière plusieurs réalisations comme le grand projet d’usine de dessalement à Gaza, les nombreuses actions pour stimuler l’employabilité des jeunes en Méditerranée ou encore la création de l’Université euro-méditerranéenne de Fès. Ses réalisations l’ont reconduit à la tête de l’UpM en 2014 pour un second et dernier mandat par les pays membres de l’Union.

Ayant exercé au sein de la Banque Commerciale du Maroc (1989 à 1992) qu’il a représentée à Milan, il change de cap pour une carrière diplomatique. Avant de rejoindre l’UpM, FathallahSijilmassi est passé par plusieurs fonctions (Ambassadeur du Maroc en France en 2004 ; Ambassadeur, Chef de la Mission du Maroc auprès des Communautés Européennes et d’Ambassadeur du Maroc chargé du Processus de Barcelone, ainsi que du dialogue Méditerranéen de l’OTAN ;  Directeur de la Coopération Multilatérale (1999-2000) au sein du ministère des Affaires étrangères ; directeur des Affaires Européennes (2001-2003) ; Directeur des Relations Commerciales Internationales au ministère du Commerce Extérieur (1994 à 1999).

Sijilmassi a été en charge des négociations de l’accord d’Association avec l’Union européenne, ainsi que des négociations commerciales avec plusieurs partenaires bilatéraux, régionaux et multilatéraux du Maroc.

L’ORDRE DES AVOCATS REFUSE DE PARTAGER LES PRÉROGATIVES

Les instances professionnelles se tournent vers leurs propres membres qui «louent leurs en-têtes» aux agences de recouvrement. Des actions judiciaires en vue…

La guerre du recouvrement est ouverte entre les avocats et les sociétés spécialisées. Ces dernières étant accusées d’accomplir des procédures faisant partie du «monopole» légal des robes noires. Et si la note publiée par le barreau de Rabat (Cf. Les Inspirations ÉCO du 20 février) indiquait seulement aux «membres de la profession» à agir pour «débusquer ces entités et d’en livrer les coordonnées aux instances professionnelles, pour qu’elles agissent auprès des autorités», le bâtonnier de Casablanca n’a pas hésité à viser ses propres collègues, dont certains «loueraient leurs en-têtes ou signes des documents à blanc pour les sociétés de recouvrement». Une pratique «anti-déontologique» et qui les expose à des «sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la radiation». De ces pratiques résulte souvent un harcèlement «illégal» du débiteur. Cela peut se matérialiser de différentes manières, comme par exemple des appels téléphoniques répétitifs (parfois tardifs, se poursuivant même le week-end), le fait d’informer l’entourage du débiteur de l’existence de ses dettes, l’usage d’un ton menaçant, l’envoi de courriers comprenant des en-têtes suscitant la crainte, le fait de menacer d’envoyer des huissiers au domicile du débiteur pour saisir les biens, alors que cette menace est purement gratuite et n’a aucune raison d’être, car un huissier ne peut opérer une saisie en l’absence d’un titre exécutoire délivré par un juge… L’Ordre des avocats prévoit toutes sortes de poursuites. Sur le plan civil, tout d’abord, car les abus des sociétés de recouvrement sont de nature à entraîner l’engagement de leur responsabilité civile délictuelle ou quasi délictuelle, dès lors qu’une faute de leur part aura occasionné un préjudice chez le débiteur.

Sur le plan pénal, certains comportements abusifs des sociétés de recouvrement sont susceptibles de revêtir de multiples qualifications pénales. L’infraction d’abus de confiance tout d’abord lorsque, par exemple, la société conserve le montant des créances recouvrées ou encore lorsqu’elle facture des frais au débiteur. Il est également possible d’envisager le délit d’usurpation d’identité, c’est-à-dire le fait pour toute personne «d’exercer une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels», mais aussi «d’user de documents ou d’écrits présentant, avec des actes judiciaires ou extrajudiciaires ou avec des actes administratifs, une ressemblance de nature à provoquer une méprise dans l’esprit du public». Cette poursuite pourrait être envisagée dès lors qu’une société de recouvrement qui, rappelons-le, ne peut agir que sur le terrain amiable, userait de lettres de relance qui ressembleraient à des actes d’huissiers de justice (sommation ou commandement de payer).

Enfin, dans l’hypothèse où les sociétés de recouvrement feraient preuve d’un comportement trop agressif, elles seront susceptibles d’être poursuivies pour abus de faiblesse, voire de violence.Et si la réalité du marché pousse les créanciers à s’orienter vers les sociétés de recouvrement, vu le mode de tarification «au résultat», les robes noires opposent la responsabilité professionnelle. Les outils mis en œuvre par un avocat sont les mêmes que ceux du créancier en personne ou d’une agence spécialisée : téléphone, courrier simple (postal, mail…), discussion face-à-face, courrier recommandé… «Leur potentiel d’efficacité est cependant accru par le statut de l’avocat, et notamment par ses obligations légales de confidentialité, encadrées par le secret professionnel», explique un membre du barreau de Casablanca. Et d’ajouter : «Normalement, un débiteur se sent généralement plus en confiance avec un membre du barreau qu’avec tout autre interlocuteur. Cette aura spécifique est d’ailleurs l’un des motifs pour lesquels une société de recouvrement pourra proposer à un client de mandater un avocat en cas de blocage». Dans un contexte de situation financière particulièrement délicate, les échanges entre débiteur et avocat, sous le sceau du secret, permettront en effet bien souvent de convenir de modalités de règlement (échéancier ou autres) acceptables par les deux parties, sans pour autant mettre en péril la pérennité.

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Centrale des risques &Credit Bureau : vers une nouvelle évolution de la réglementation

Credit Bureau et centrales des risques sont des maillons essentiels pour une infrastructure financière moderne.

La réglementation du Credit Bureau va être étendue aux régies, opérateurs télécoms…

Une infrastructure financière moderne et solide contribue sensiblement à l’amélioration du financement des particuliers et des entreprises. Les systèmes de centrales des risques et les bureaux de crédit privés sont essentiels pour la stabilité financière et la maîtrise des risques, par le biais notamment d’une meilleure compréhension des attitudes financières des emprunteurs et leurs capacités de remboursement.

Au niveau de la région MENA, l’une des principales raisons de la frilosité des banques pour l’octroi des crédits a trait au paramètre du risque. En effet, les banques et les établissements de crédit disposent de très peu d’informations sur les entreprises.

«Deux tiers des 23 millions de PME que compte la région ont des difficultés pour accéder au financement, alors qu’elles contribuent à hauteur de 90% à l’activité économique», rappelle Xavier Reille, responsable Maghreb de la Société financière internationale (SFI), lors du séminaire international portant sur l’utilisation des centrales des risques pour les fonctions institutionnelles des Banques centrales, organisé récemment à Rabat.

Cette rencontre internationale, rehaussée par la présence de plusieurs superviseurs issus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique latine et d’Asie, était à la fois l’occasion d’échanger sur les meilleures pratiques dans le domaine de l’exploitation des centrales des risques par les Banques centrales et la vitrine pour la mise en exergue des multiples efforts déployés par le Royaume en matière de crédit reporting destiné à l’industrie du crédit.

Soulignons que six régulateurs ont exposé leur savoir-faire en matière d’utilisation des centrales des risques, en rapport avec leurs objectifs fondamentaux (régulation micro et macroprudentielle, contrôle systémique des risques, renforcement de la supervision hors site, etc.).

Les périodes charnières

Lors de son allocution, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Magrhib, a décrit le cheminement et les multiples pas posés sur le chemin de la modernisation de l’infrastructure financière du Maroc. «En 2009, avec l’appui de la SFI, le Maroc a pu mettre en place le premier Credit Bureau, devenu un outil de décision incontournable pour l’octroi des crédits», rappelle-t-il en substance.

Et d’ajouter : «L’ouverture du marché à la concurrence, avec l’agrément en 2016 d’un deuxième bureau de crédit, a permis l’amélioration des services rendus aux consommateurs et aux établissements de crédit».

Du côté de la SFI, l’on vante le leadership du Maroc en matière d’amélioration de la qualité de l’infrastructure financière.

«Pour ce qui est de l’accès au crédit, le Maroc a obtenu un score de 7/8 dans le Doing Business», assure Reille, qui estime que le Royaume est sur la bonne voie pour décrocher la note maximale de 8/8.

Cela dit, l’ambassadeur du Japon au Maroc, qui se réjouit de la densité de la coopération avec le Royaume et de l’affermissement des relations économiques, comme en témoigne l’installation de 60 sociétés japonaises dans le pays, a mis l’accent sur la corrélation entre le développement économique et la modernisation de l’infrastructure financière. D’où l’engagement et l’aide de son pays pour les réformes nationales en la matière.

D’ailleurs, notons que BAM et le ministère de l’Economie et des Finances se penchent actuellement sur l’évolution de la réglementation du Credit Bureau afin de l’étendre aux autres sociétés pourvoyeuses de données non financières (régies, opérateurs télécoms, etc.). A en croire le gouverneur de BAM, une telle évolution est de nature à faciliter l’accès au crédit pour les personnes non bancarisées. ■

Surfer sur la vague des nouvelles technologies

A l’échelle régionale, la création de richesse et d’emplois passe inéluctablement par les PME. Selon Xavier Reille, celles-ci ne bénéficient que de 8% de l’encours des prêts octroyés par les banques de la région MENA. D’où le caractère crucial des enjeux liés à l’utilisation optimale des centrales des risques (de la part des superviseurs) et le rôle des bureaux de crédit pour un accès au crédit plus aisé. Dans le même d’ordre d’idées, Jouahri reste convaincu que le salut viendra également de l’exploration des nouvelles technologies : «il existe des opportunités inestimables que peuvent offrir les TIC en termes d’échange, de collecte et de stockage de données». Ceci dit, dans ce nouveau contexte, les défis à relever renvoient à la protection des données personnelles et aux périls de la cybercriminalité.

telquel.ma

Agriculture: des millions pour booster les petites exploitations

L’Etat met la main à la poche pour inciter les exploitations agricoles à se moderniser. Jusqu’à 21 millions de dirhams d’aides pour le conditionnement des agrumes.

Les ministères de l’Agriculture, de l’Economie et de l’Intérieur ont pris une décision le 15 décembre, publiée le 22 février au Bulletin officiel, qui permettra d’attribuer des aides financières aux exploitations agricoles pour leur extension et leur modernisation, ainsi que la construction de nouvelles unités de valorisation. Ces « coups de pouce » se chiffrent en dizaine de millions de dirhams.

La filière végétale choyée

Pour la filière végétale et ses dérivés, ce sont les unités de conditionnement des agrumes qui bénéficient des aides les plus importantes. En effet, l’Etat promet d’apporter 30% du montant total de l’investissement, dans la limite d’un plafond fixé à 21 millions de dirhams, et ce à condition que l’unité puisse atteindre une productivité de 10.000 tonnes par an.

Pour les unités qui réalisent une production variant entre 5.000 et 10.000 tonnes par an, l’aide sera plafonnée à un plafond à 14 millions de dirhams.

L’Etat prévoit aussi de financer 30% du montant total de l’investissement réalisé pour les unités de conditionnement des légumes et des plantations fruitières, avec un seuil de 15 millions de dirhams, au profit des unités qui atteignent 10.000 tonnes par an de productivité.

Le conditionnement des semences, le stockage des céréales, le conditionnement des dattes, la trituration des olives, le conditionnement et la mise en bouteille de l’huile d’olive pourront aussi bénéficier d’aides.

La filière animale pas en reste

La filière animale est également concernée par les aides de l’Etat. Pour la construction et l’équipement des abattoirs industriels disposant d’une salle de découpage des viandes rouges ou avicoles, l’Etat s’engage à apporter 30% du montant total de l’investissement ou au plus, un plafond de 18 millions de dirhams.

Les autorités précisent que les fonds ne seront versés qu’après la réalisation effective de la construction et d’équipement des unités. De plus, il est possible pour les unités ayant déjà bénéficié de cette mesure de déposer une nouvelle demande à condition qu’elle intervienne au moins 10 ans après le dernier versement et que le plafond fixé ne soit pas encore intégralement perçu.

Malgré les efforts, la formation professionnelle ne prend pas au Maroc

En plus des efforts de l’OFPPT, des initiatives privées tentent de reformer le secteur de la formation professionnelle qui bat sévèrement de l’aile.

Former des techniciens spécialisés compétents n’est pas chose aisée. Les insérer professionnellement encore moins. 24,5% des lauréats de la formation professionnelle sont au chômage, contre 16% pour les lauréats de l’enseignement général.

Pourtant, entre 2016 et 2017, 86.000 postes ont été créés, selon les chiffres du Haut-commissariat au Plan, présentés le 27 février lors d’une rencontre organisée par l’Institut européen de coopération et de développement(IECD) au siège de la CGEM.

Paradoxalement, les entreprises peinent à recruter des profils répondant à leurs besoins en compétences. Partant de ce constat, l’IECED  a déployé en 2007, le programme Graines d’Espérance.

D’abord lancé au Liban afin de renforcer la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, il a depuis été mis en place en 2013 au Nigeria et en Egypte, puis en 2014 au Maroc et en Côte d’Ivoire, et finalement au Vietnam en 2016.

Dans son sillage, un établissement de formation a vu le jour à Mkanssa. Chapeauté par l’IECD en partenariat avec l’ONG l’Heure Joyeuse, le centre propose depuis la rentrée 2014/2015, à 62 élèves de 15 à 30 ans, une formation par apprentissage d’un an dont 80% du temps est effectué en entreprise. « Et ça marche. Le décloisonnement des entreprises et du monde de la formation fonctionne très bien. Les taux d’insertion du programme Graine d’Espérance au Liban et en Egypte sont respectivement de 97% et 88%, un an après la fin de leur cursus« , affirmait Jean-Louis Barthélemy, directeur du pôle formation et insertion professionnelle à l’IECD lors d’un point de presse tenu le 27 février. « Au Maroc, 6 mois après la fin de la formation, 80% des jeunes étaient insérés. 50% d’entre eux étaient restés dans leurs entreprises d’apprentissage« , continue-t-il.

L’institut projette d’ailleurs de créer une nouvelle école à Nouaceur avant la fin de l’année, les locaux seront eux fournis par l’INDH. « Il n’y avait pas de centre de formation à 20 km à la ronde. Le fait d’en avoir un améliorera l’écosystème de toute la ville », déclare Jean-Louis Barthélemy.

Cadre législatif à réviser

A l’occasion de ses 30 ans, l’IECD a invité ses partenaires, dont l’agence française de développement (AFD), la fondation Schneider Electric, la Fondation Nexans ainsi que les acteurs du domaine. L’évènement, tenu au siège de la CGEM, avait pour objectif d’échanger sur le rôle de la formation professionnelle et plus particulièrement sur le rôle des entreprises.

Il en ressort que de nombreuses initiatives pilotes sont lancées au Maroc pour décloisonner le monde de l’entreprise et celui de la formation. Que ce soit les centres à gestion déléguée ou les instituts de l’industrie automobile (IFMIA), aéronautique (IMA) et industries renouvelables (IFMEREE).

La branche BTP de la CGEM a elle aussi lancé un institut de formation à la conduite d’engins techniques. Le patronat met également en place un observatoire des branches, financé en partie par la taxe d’apprentissage sur la formation professionnelle. Son but est de mener des études sectorielles au profit des fédérations et des associations régionales.

Sur les mécanismes structurels à améliorer pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, les intervenants ont notamment souligné la nécessité de réviser le cadre légal de la formation professionnelle, de l’apprentissage, l’alternance ainsi que celui de la formation continue.

L’évènement a réuni des professionnels et des experts du monde de la formation professionnelle, représentant les entreprises, la fonction publique, des experts, la société civile et des représentants d’institutions internationales. Eric Baulard, directeur de l’agence française de développement Maroc ou encore TaoufikCherradi, vice-président de la Commission Formation professionnelle à la CGEM étaient notamment présents.

aujourd'hui

Challenge: Les meilleurs employeurs 2018 distingués

La cérémonie de remise des trophées «Meilleurs Employeurs en Maroc 2018» est prévue le 7 mars prochain.

L’Institut américain «Best Companies Group» organise cette 7e édition dans plusieurs pays dans le monde. Au Maroc, l’événement vise à rendre hommage aux entreprises marocaines qui offrent le meilleur milieu de travail et savent attirer et retenir les collaborateurs. Concrètement, le programme «Meilleurs Employeurs au Maroc / Best Places To Work in Morocco» repose sur un audit de pratiques RH au sein de l’entreprise ainsi que sur la perception des collaborateurs quant à la gouvernance, l’organisation et le style de management, les pratiques en matière de politique RH, la rémunération, les avantages sociaux, les relations professionnelles entre collègues et climat au travail, l’image et appartenance, la qualité et l’excellence et enfin l’acteur sociétal. Tout un programme !

La gestion de l’AMO des étudiants confiée à la CDG

Nouveau portefeuille confié à la CDG (Caisse de dépôt et de gestion). En effet, Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la CDG, et Abdelaziz Adnane, directeur de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), viennent de signer une convention portant sur la gestion et la conservation des ressources financières du régime de l’AMO des étudiants. En vertu de cette convention, la CNOPS mandate la CDG pour gérer les réserves de sécurité, les réserves pour prestations restant à payer, ainsi que les éventuels excédents du régime de l’Assurance-maladie obligatoire des étudiants que la CNOPS gère en vertu de la Loi 116-12.

«Grâce à ce partenariat, la CNOPS, tout en se conformant aux dispositions réglementaires en matière de gestion financière de l’AMO, continuera de bénéficier de la sécurité et de la rentabilité que lui procure la CDG, compte tenu de la nature des fonds confiés, et contribuera à la consolidation de l’épargne institutionnelle. De son côté, la CDG, de par sa mission de tiers de confiance dans la gestion des mandats qui lui sont confiés par l’Etat, dont notamment ceux relatifs à la protection sociale : retraite et assurance-maladie obligatoire, apporte les moyens humains et techniques et son savoir-faire pour la gestion financière des fonds de l’AMO étudiants au mieux des intérêts de ce régime», apprend-on auprès des responsables des deux organismes. Il faut préciser que les deux parties signataires ont convenu, par ailleurs, de mettre en place un comité de suivi pour convenir de l’allocation stratégique d’actifs, proposer les objectifs de rendement et de risque, ainsi que les marges de tolérance dont peut disposer le gestionnaire et apprécier les performances de la gestion. Ce n’est pas la première fois que les deux organismes s’allient dans le domaine de la prévoyance.

Pour rappel, la CNOPS et la CDG ont conclu en 2007 une convention mandatant la Caisse de dépôt et de gestion pour gérer les fonds de l’AMO secteur public conformément aux dispositions de la loi 65-00 en matière de gestion financière de ce régime. La qualité et le bilan probant du partenariat entre les deux institutions ont abouti à cette nouvelle convention portant sur les fonds du régime de l’AMO étudiants que gère la CNOPS depuis janvier 2016.

Les ECO

UN CENTRE RÉGIONAL DES MÉTIERS D’ÉDUCATION ET DE FORMATION VOIT LE JOUR À DAKHLA

Le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, a inauguré samedi à Dakhla le centre régional des métiers d’éducation et de formation dans la région de Dakhla-Oued Eddahab.

L’ouverture de cet établissement, dont la cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du Wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province de Oued Eddahab, Lamine Benomar, d’élus, de responsables et d’acteurs locaux, s’inscrit dans le cadre du renforcement des infrastructures éducatives dans la région.

Le centre est destiné notamment à assurer la formation des candidats admis aux concours de recrutement d’enseignants contractuels dans la région.

Le ministre et la délégation l’accompagnant ont également visité plusieurs établissements d’enseignement à Dakhla notamment le lycée qualifiant Oued Eddahab et l’Ecole nationale de commerce et de gestion.

Said Amzazi a également procédé à la pose de la première pierre pour la construction de « l’Ecole supérieure de technologies ».

Fruit d’un partenariat entre le conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab et l’université Ibn Zohr, ce projet sera réalisé avec une enveloppe budgétaire d’environ 27 millions de dhs, dont 12 millions octroyés par le conseil de la région et 15 millions par l’université Ibn Zohr.

AL BAYANE

Le Maroc adopte le protocole FACTA

Le projet de décret portant loi n°2-18-117 relatif à l’adoption des dispositions transitoires concernant l’échange automatique d’informations à des fins fiscales vient d’être adopté par le Conseil de gouvernement.

Cette loi impose à l’ensemble des établissements de crédits  et leurs  instances dirigeantes, les compagnies d’assurance ainsi que les établissements financiers concernés à présenter les informations se rapportant aux revenus des personnes  physiques et morales automatiquement et régulièrement aux autorités fiscales compétentes des pays avec lesquelles le Maroc négocie des accords pour l’échange des dites informations à des fins fiscales.

Ce projet de décret a été adopté dans le cadre des négociations en cours avec certains pays étrangers concernant l’échange automatique d’informations à des fins fiscales pour les personnes physiques et morales assujetties aux taxes dans ces pays, indique un communiqué.

L’adoption de ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de l’application de la loi américaine Fatca (Foreign Account Tax Compliance Act) dans le cadre d’accords intergouvernementaux.  Cette loi sur la conformité fiscale des comptes gérés à l’étranger a été adoptée en USA en 2014  pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale chez les citoyens et les résidents américains disposant des actifs hors les frontières américaines. Elle fonctionne selon deux modèles.

Le premier où les banques traitent directement avec les autorités fiscales de leur État, qui traitera quant à lui avec l’IRS. (Echange bilatéral d’informations fiscales) et le second Les banques traitent directement avec l’IRS (Echange bilatéral d’informations fiscale).

A signaler que la France, la Belgique, la Tunisie et l’Algérie ont déjà adopté cette loi qui permet l’application de Fatcaaux législations de ces pays. A rappeler aussi qu’en cas de fraude ou de non respect de cette réglementation des sanctions sont applicables notamment une retenue à la source de 30% sur les paiements qui font l’objet d’une compensation avec une banque américaine.

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Crédit du Maroc : La gestion du risque porte ses fruits

– Crédit du Maroc boucle l’année 2017 sur des réalisations commerciales et financières en forte progression.

– La baisse du dividende est justifiée par un renforcement des fonds propres.

Pendant cette période de publications des résultats, le marché reste particulièrement attentif aux dividendes proposés par les entreprises cotées, surtout dans un contexte de taux d’intérêt bas. Dès lors, les investisseurs réagissent souvent positivement à une augmentation du dividende, tandis qu’ils accueillent une baisse plus négativement qu’un recul des bénéfices. Et ils recherchent naturellement des valeurs à haut rendement.

Lors de la conférence de presse qui s’est tenue mardi 20 février en matinée afin de présenter les résultats 2017, le management de Crédit du Maroc s’est expliqué sur la politique de distribution de dividende adoptée cette année.

En effet, la filiale du Groupe français Crédit Agricole a proposé un dividende de 7 DH par action contre 10 DH l’année passée, soit une baisse de 30%.  Ce qui lui confère un dividend yield de 1,2% sur la base du cours de 559 DH au 29/12/2017, contre une moyenne du secteur autour de 2,5%. Et cela, malgré des réalisations commerciales et financières en forte progression : à fin 2017, le RNPG de la banque ressort à 365 MDH, en hausse de plus de 18% comparé à 2016, tandis que le PNB est en légère progression de 0,9% à 2,18 Mds de DH.

Le management explique son choix par une volonté de consolider les fonds propres. «Effectivement, nous proposons un dividende inférieur par rapport à l’année dernière. Nous voulons renforcer nos fonds propres afin de nous donner les moyens de financer notre plan de développement. Il s’agit également de faire face aux contraintes de capitaux propres que nous allons avoir, induites notamment par notre activité participative et la nouvelle évolution réglementaire de l’IFRS 9», fait savoir Karim Diouri, Directeur général adjoint Finances Groupe.

«Globalement, c’est une marque de confiance de l’actionnaire en l’entreprise et en sa capacité, en général, à produire de la valeur ajoutée dans les années à venir», ajoute-t-il.

Une gestion du risque optimale

Crédit du Maroc enregistre un coût du risque de 412,1 MDH, en baisse de 17,6%, dénotant de l’amélioration du profil risque de la banque et des efforts menés ces dernières années, notamment en matière d’optimisation du recouvrement.

Sur ce dernier point, le management explique : «Nous évoluons à contresens du marché qui voit son taux de sinistralité augmenter (7,55% à fin 2017 : Ndlr). Nous avons un écart de 6 points de base et disposons encore de marges de baisse sur le coût du risque pour les années à venir. Notre niveau normatif n’est pas encore atteint», indique Diouri.

Parallèlement, CDM a poursuivi sa politique de provisionnement, portant son taux  de couverture des créances en souffrance à 85,9% fin 2017, «soit l’un des meilleurs taux de la place bancaire», se félicite le management.

Contribution renforcée des métiers spécialisés

Les métiers spécialisés de la banque affichent un PNB global en hausse de 16,6% à 137,6 MDH. Crédit du Maroc Leasing et Factoring affiche un PNB en hausse de 19,7% grâce à la bonne orientation du leasing, dont la production s’est raffermie de 41,3%, et l’accélération du factoring qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 78,7% en 2017.

Par ailleurs, la banque signale que sa filiale CDM Leasing et Factoring a reçu lors du dernier trimestre de l’année 2017 un avis de contrôle fiscal au titre de l’IS et de l’IR sur les exercices de 2013 à 2016 inclus, et de 2009 à

2016 inclus au titre de la TVA.

Crédit du Maroc Assurance, quant à elle, boucle l’année avec un PNB progressant de 11,8%, tiré par la bonne performance sur la prévoyance et l’épargne. La meilleure progression du PNB est à mettre au crédit de CDM Capital, qui ressort avec une croissance de 48,8% hors effet exceptionnel, avec un quasi doublement de sa part de marché.

À quand le nouveau siège social ?

Le top management a, par la même occasion, apporté des précisions sur l’état d’avancement du projet de construction du siège social. «C’est un sujet marronnier qui fait débat chaque année», fait remarquer Baldoméro Valverde, président du Directoire du Crédit du Maroc, avant de livrer quelques détails.

«Nous avions pris la décision d’abandonner le projet faute d’investisseur. Et, récemment, nous avons obtenu le permis pour la construction de notre nouveau siège sur le boulevard d’Anfa à Casablanca sur le terrain des Arènes. Ce projet sera finalement conduit par Bouygues Immobilier Maroc, qui a remporté l’appel d’offres. Le tout sera livré fin 2020», explique Agnès Coulombe, en charge du Pôle fonctionnement. L’on rappelle que la banque avait décidé, d’un commun accord, de mettre fin au partenariat qui la liait avec le promoteur immobilier Alliances en 2016.

nouvelle tribune

Les nouveaux produits immobiliers qui sauveront le marché

Le secteur de l’immobilier connaît un net ralentissement depuis maintenant plus de 5 ans mais, tout le monde s’accorde sur le fait que ce marché a été surdimensionné compte tenu du nombre de projets lancés en totale inadéquation avec la demande quantitative et les exigences qualitatives.

Les prix, toutes catégories confondues, ont atteint des niveaux disproportionnés par rapport au pouvoir d’achat des Marocains, évoluant donc de façon exagérée.

La bulle a éclaté

On se rappelle qu’une course à la construction et à l’acquisition de terrains s’était installée entre les grands groupes immobiliers, les poussant à un endettement démesuré pour atteindre leurs objectifs.

Aujourd’hui, tous les grands projets étant terminés ou en cours de finalisation, le marché attend de voir ce qui permettra de générer de nouveaux volumes de chiffres d’affaires pour les années à venir.

Cela, d’autant que les flux financiers réalisés ont plus permis de rembourser la dette des promoteurs plutôt que de réinvestir dans des projets attractifs.

La bulle financière qui avait gagné ce secteur d’activité fort attractif pour les Marocains qui sont friands d’immobilier, en tant que logements, mais aussi placements, a aujourd’hui éclaté.

Le ralentissement général de l’immobilier se ressent au niveau du nombre des transactions, qui se sont rétractées et donc des prix qui ont beaucoup baissé.
Ainsi, la situation reflète désormais un retour à la normale par rapport aux excès des années antérieures.

Il faut espérer que l’émergence actuelle d’une classe moyenne, qui exprime de nouveaux besoins, aura un impact positif sur la relance de ce secteur.
Toutefois, une reconfiguration du secteur de l’immobilier est en voie de se faire, de nouveaux acteurs le regardent à travers les produits financiers adossés à l’immobilier que sont les OPCI.

De plus en plus d’investisseurs qui avaient l’habitude de gérer eux-mêmes leur épargne sur le marché financier, veulent diversifier leurs placements en lorgnant vers ce secteur.

Cette nouvelle configuration va permettre au marché d’être mieux organisé, mieux structuré, plus transparent.

Dans un contexte où les investisseurs sont à la recherche de nouvelles sources de rendement, celle du rendement locatif semble la plus exploitable avec le produit OPCI et ses règles d’encadrement très poussées.

Or, en général, l’allocation des investisseurs institutionnels sur le marché dans l’immobilier ne représente que 5% de leur portefeuille.

Les investisseurs institutionnels sont déjà à la recherche d’actifs immobiliers.
Les clients des OPCVM se manifestent déjà comme preneurs de ce genre de produits et manifestent leurs souhaits d’y investir une partie de leur portefeuille.
Les détenteurs de biens locatifs commencent quant à eux, à louer leurs actifs pour dégager des fonds et les consacrer à développer leurs activités de base.

Il s’agit de comprendre que ces nouveaux produits immobiliers consistent à ne plus investir dans des murs que les institutionnels sont prêts à racheter pour les louer à leurs exploitants.

Auparavant, l’immobilier était financé par le crédit bancaire, les émissions obligataires. Aujourd’hui, on crée un produit différent qui est très structuré.
Finies les émissions obligataires qui se transforment en drames pour leurs détenteurs ou les crédits bancaires colossaux que les groupes immobiliers ne peuvent pas assumer.

Désormais, avec l’OPCI, les souscripteurs disposent des actifs, ce qui n’était pas le cas pour les émissions obligataires, et les investisseurs achètent sur la base d’un prix de marché conséquent à une évaluation.

Ils deviennent propriétaires d’un actif immobilier et sa rentabilité se fait par rapport à la qualité de l’allocation de cet actif.

L’OPCI va donc imprimer une nouvelle tendance au marché de l’immobilier.
Une nouvelle catégorie de flux va les concerner et l’on sait que des institutionnels de renom commencent à faire des appels d’offres qui se comptent en milliards pour investir sur ce marché. Nul doute donc que les patrimoniaux suivront.

Les nouveaux flux ainsi engagés devraient se traduire par des investissements importants sur un marché qui fonctionnera d’une façon plus transparente, avec des logiques d’investissements, des business plans, des rentabilités à assurer.
Et il revient aux sociétés de gestion interpellées, de créer les opportunités de marché pour leurs clients dans ce nouveau champ immobilier.

Pour illustrer cette démonstration, on peut prendre le cas des grandes banques qui ont besoin d’optimiser leurs fonds propres.

Elles possèdent généralement un réseau de mille agences ou plus, ce qui les oblige à mobiliser du cash et à consommer leurs fonds propres.

En cédant leurs parcs immobiliers aux institutionnels, elles génèreront des plus-values tout en se libérant de la gestion de ces parcs, dégageront des fonds pour plus d’octroi de crédits, leur activité de base.

En attente des circulaires

Les OPCI constituent des produits intermédiaires entre les investisseurs qui demandent à acheter de l’immobilier et des clients qui ont des besoins de financement.

Le tout est donc de trouver l’articulation entre les demandes des uns et des autres afin que chacun soit satisfait.

Et Les champs d’application de ces nouveaux produits immobiliers sont très nombreux comme l’éducation, la santé, la grande distribution, l’immobilier professionnel, les stations-services. Plus personne ne s’encombrera de murs, on les louera chez les institutionnels par les OPCI interposés.

Les OPCI sont donc un support d’investissements immobiliers prometteur. La loi les instituant a été votée au Parlement, on attend la promulgation des circulaires de l’AMMC.
Et dès que les circulaires de l’AMMC seront parues, on suppose que l’autorité aura à traiter au départ au moins une dizaine de demandes d’agréments d’OCPI.

LA VIE ECO

ARCHITECTURE : LÉGER RECUL DES SIGNATURES DE COMPLAISANCE SOUS L’EFFET DES SANCTIONS

Une douzaine de praticiens épinglés en 2017 à Casablanca et une quarantaine au niveau national. Le phénomène est plus courant dans l’auto-construction de villas et d’immeubles R+2. Après 20 ans d’attente, un conseiller juridique sera incessamment nommé au sein de l’ordre.

Les architectes signataires continuent de perturber la profession. Malgré les rappels à l’ordre, certains continuent à apposer leur signature sur des plans dont ils ne sont pas les auteurs. «Une douzaine d’architectes signataires ont été convoqués l’année dernière par l’ordre régional. Une procédure disciplinaire a été engagée à leur encontre, conformément à la loi 16-89 qui régit la profession, et des blâmes et avertissements prononcés», informe Mohamed Karim Sbai, président du Conseil des architectes de la région du centre. Le but n’est pas de leur infliger de lourdes sanctions mais de réguler le marché et contribuer à une répartition équitable de la commande entre les architectes.

Les enquêtes ont abouti à un résultat pour le moins étonnant : ces mêmes architectes ont reconnu s’être adonnés à cette pratique malhonnête avec la complicité d’intermédiaires. Le travail d’assainissement entamé à Casablanca devra s’étendre à toute la région du centre, à savoir Berrechid, Settat, Mohammédia…, qui compte plus de 1 500 architectes. «Nous disposons de toutes les statistiques relatives à l’ensemble des architectes, leurs dossiers, les prix pratiqués… A cette date, nous avons déjà une idée sur les architectes signataires de la région», ajoute M. Sbai. Mais ce dossier devra encore attendre, le temps que la profession soit assainie à Casablanca. «Alors que les praticiens qui travaillent en leur âme et conscience ne traitent que trois dossiers par mois, ceux qui s’adonnent aux signatures de complaisance atteignent une cinquantaine. Et ce sont ceux-là que nous suivons de près», assure-t-il. Ces contrevenants sont détectés en fonction du nombre de dossiers qu’ils traitent par mois mais également de leurs honoraires qui sont nettement inférieurs à la moyenne du marché. Ils tablent donc sur un effet volume pour gonfler leur chiffre d’affaires.

Même s’il demeure d’une grande ampleur, le phénomène tend cependant à baisser, confie le président du Conseil des architectes de la région du centre. A Casablanca, un léger mieux est constaté au niveau des tarifs et du nombre de dossiers ouverts.

L’ordre des architectes déplore le manque de soutien des autorités

La chasse aux architectes signataires est menée dans tout le Maroc, fait savoir Azeddine Nekmouche, président de l’Ordre national des architectes. Sur le plan national, une quarantaine de praticiens ont été débusqués et traduits devant le conseil de discipline de l’ordre depuis l’arrivée du nouveau président en juin dernier. Des sanctions extrêmes, allant jusqu’au retrait de l’autorisation d’exercer pour les récidivistes, ont même été prononcées.
Il faut savoir que l’ordre a certes le pouvoir de délivrer l’autorisation d’exercice, de la retirer et de prononcer des sanctions. Mais sur ce dernier volet, «il n’est pas soutenu par les autorités concernées. Par conséquent, il lui est difficile de mener seul l’opération d’assainissement de la profession», s’accordent à dire nos deux sources. Elles soulignent que, «dans certains cas, ce sont des responsables au niveau des communes qui recommandent aux citoyens un architecte avec qui ils partagent des intérêts. Le prétexte avancé est de faciliter les démarches liées à l’obtention de l’autorisation de construire». Ces pratiques peuvent compromettre sérieusement la sécurité des constructions puisque les architectes signataires n’accomplissent pas les diligences relatives au suivi de l’exécution des travaux, au contrôle de la conformité avec les plans… Les clients les plus visés par ce genre de pratiques sont les particuliers qui réalisent des auto-constructions de villas ou d’immeubles R+2.

L’architecte est responsabilisé à toutes les étapes du chantier

Pis encore, «la loi 16-89 a prévu, dans l’un de ses articles, la désignation d’un conseiller juridique au sein du conseil national des architectes, dont l’une des missions consiste à statuer sur les dossiers de signatures de complaisance. Il aura fallu attendre presque 20 ans pour qu’il soit désigné. D’ailleurs, sa nomination et la publication au Bulletin officiel devra se faire incessamment», note M. Nekmouche.

En tout cas, bien qu’elle incrimine d’une manière démesurée les architectes, la loi 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction a bien des avantages. «Même si les décrets d’application se font toujours attendre, cette loi est venue mettre de l’ordre dans le marché», soutient M. Sbai, dans le sens où elle responsabilise l’architecte dans le suivi et le contrôle du chantier depuis son ouverture jusqu’à sa fermeture, tout en certifiant à chaque étape la conformité aux plans autorisés.

De plus, l’architecte a l’obligation de tenir pendant toute la durée des travaux un cahier de chantier dont le modèle est fourni par l’administration. Il doit inclure tous les éléments d’identification du chantier, la nature des travaux, l’identification des entrepreneurs, selon la nature de leurs tâches, les dates, notes, remarques et visites des différents intervenants…

Accès à l’information, plus qu’un simple texte de loi

Avec l’adoption de cette loi, le Maroc satisfait désormais tous les critères d’adhésion à l’OGP. Elle vise la mise en œuvre des dispositions de la Constitution relatives à la protection des libertés et des droits fondamentaux.

La Chambre des représentants a adopté, le 6 février à l’unanimité et en deuxième lecture, le projet de loi 31.13 qui encadre le droit d’accès à l’information. A priori, ce texte vise la mise en œuvre des dispositions de la Constitution relatives à la protection des libertés et des droits fondamentaux. Il s’agit, plus précisément, de l’article 27 qui affirme que les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique, les institutions élues et les organismes investis d’une mission de service public. Cela ne va pas se faire, bien sûr, du jour au lendemain. Le ministère de la réforme de l’Administration et de la fonction publique, affirme en ce sens, que pour y arriver une commission devrait d’abord être créée auprès du chef du gouvernement pour plancher sur le sujet. En attendant, et au delà de ce souci de parachèvement de la mise en œuvre de la Constitution, l’adoption, et bientôt la promulgation de cette loi renvoie à un autre enjeu. En effet, depuis que le Maroc a décidé d’intégrer le Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP, selon l’acronyme anglais usité), ce processus, initié en 2015, est resté pratiquement à l’arrêt faute justement d’un texte garantissant l’accès des citoyens à l’information. De quoi parle-t-on au juste ? Le partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP) vise, nous explique-t-on, à renforcer la démocratie participative en mettant le citoyen au cœur de ses préoccupations. Il permet aux pays membres d’améliorer la qualité des services publics, d’accroître l’intégrité, de bien gérer les fonds publics, et de mettre à niveau la responsabilité des entreprises. Pour en devenir membre, un pays doit satisfaire une série de critères. Il s’agit notamment de la transparence budgétaire, la déclaration du patrimoine des élus et des hauts fonctionnaires, la participation du citoyen à l’élaboration des politiques publiques en plus bien sûr de l’accès facile à l’information. Il faut également obtenir une note de 12/20 sur une échelle d’évaluation spécifique. Aujourd’hui, le Maroc a accompli toutes ces conditions. Que nous apporte ce programme ? Entre autres avantages, l’OGP peut apporter au Maroc un appui aux projets actuels de modernisation, améliorer son image au niveau international ainsi que son positionnement au niveau des études comparatives internationales, et l’attraction de l’investissement étranger. Ce partenariat, parrainé par l’OCDE, devrait, en outre, permettre d’améliorer la qualité des services publics et encourager le secteur privé à travers la mise en place d’une administration ouverte et réactive à ses besoins. Notons que ce texte de loi, aussi important qu’il est, a néanmoins mis plus de deux ans et demi avant d’être définitivement adopté. Il a été déposé au Parlement début juillet 2015. Bien auparavant, l’USFP avait déposé une proposition de loi dans le même sens en 2012. Le gouvernement avait tout alors pour y faire barrage, y compris en poussant le MP à présenter une contre-proposition. Le sujet a, par la suite, suscité un bras-de-fer entre le gouvernement et l’institution législative.

UNE RÉFORME ACCOMPAGNERA L’ACCÈS DES FEMMES À LA PROFESSION DE ADOUL

Il s’agira d’alléger les procédures effectuées par les adouls et d’informatiser la profession. Les réunions entre l’Ordre national et le ministère de la justice démarreront pour boucler la réforme dans 18 mois. Un amendement du cadre réglementaire de la profession est nécessaire.

C’est la semaine prochaine (probablement le mardi 13 février, selon le ministère de la justice) qu’aura lieu le concours d’accès à la profession de adoul. Et pour la première fois, sur instructions royales, il sera ouvert aux femmes. Selon l’Ordre national des adouls, près de 800 postes sont à pourvoir. On ne connaît pas encore la proportion des femmes dans l’ensemble des candidats ayant déposé leurs dossiers, mais ce qui est certain, dit-on à l’Ordre national des adouls, «c’est qu’elles seront soumises aux mêmes conditions d’affectation à la profession que leurs collègues hommes. Autrement dit, là où il y a un besoin avec possibilité de demander une mutation au bout d’une année d’exercice». Après l’admission au concours, elles suivront une formation de 18 mois, stages compris, à l’Institut supérieur de la magistrature.

Selon le ministère de la justice, la profession d’adoul compte actuellement 3 000 personnes et enregistre un déficit de 800 adouls. Les lauréats du prochain concours seront essentiellement affectés, explique l’Ordre national, aux tribunaux de première instance dans les grandes villes, notamment à Casablanca, Rabat, Marrakech ainsi que dans les quatre ou cinq nouveaux tribunaux qui ouvriront leurs portes cette année dans plusieurs autres villes comme Agadir par exemple.

L’ouverture de ce concours aux femmes s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du principe de l’égalité entre homme et femme entamée en 2003 par la révision du Code de la famille (Moudawana). Principe qui est constitutionnel et conforme à l’article 19 de la Loi suprême qui concrétise l’engagement pris par le Maroc à respecter les conventions internationales qu’il a ratifiées.

Au-delà de l’ouverture du concours aux femmes, le ministre de la justice entend prendre des mesures afin de faciliter l’accès au métier de adoul aux femmes. «Nous avons été sollicités par le ministère de la justice afin de travailler conjointement sur le projet d’une stratégie globale visant la modernisation de la profession des adouls. Des réunions techniques démarreront bientôt et se feront de façon régulière afin de boucler le dossier avant la fin de la formation des femmes adouls. Soit dans dix-huit mois», précise Bouchaib Fadlaoui, président de l’Ordre national des adouls. Il précisera en ce sens que les mesures porteront essentiellement sur l’allègement des procédures effectuées par les adouls et l’informatisation de la profession. Pour l’heure, tous les actes adoulaires sont écrits à la main et il faut à chaque fois revenir au «Kounnache principal». Ce qui, souligne Bouchaib Fadlaoui, «ralentit le travail des adouls car ils doivent effectuer eux-mêmes toutes les procédures administratives d’enregistrement ou autres des actes qu’ils établissent».

Débat houleux entre conservateurs et féministes

Hormis les aspects techniques de l’exercice de la profession, son ouverture aux femmes implique, selon l’Ordre national des adouls, «un amendement de son cadre réglementaire. Et cela en ce qui concerne précisément le cas de la Chahada». Explication : le rôle d’un adoul est d’apporter son témoignage en matière matrimoniale ou patrimoniale et de le signifier dans un acte adoulaire authentique. Il s’agit donc des mariages/divorces et de la répartition de l’héritage. Deux domaines régis par le droit musulman, autrement dit sur la base des textes coraniques et règles de la chariaa. Selon les dispositions de la sourate Al Bakara : «Demandez le témoignage de deux témoins parmi vos hommes. Si vous ne trouvez pas deux hommes, choisissez un homme et deux femmes parmi ceux que vous agréez pour témoins, afin que si l’une des deux femmes se trompe, l’autre lui rappelle ce qu’elle aura oublié». L’amendement s’impose pour justement régler cette problématique de témoignage car techniquement, explique-t-on à l’Ordre national des adouls, «elle alourdit les procédures : faudra-t-il désormais avoir deux adouls femmes et un adoul pour apporter un témoignage et établir un acte ?».

Au-delà des aspects techniques et réglementaires de l’exercice de la profession par des femmes, l’arrivée de ces dernières dans ce secteur est un sujet de polémique entre les courants conservateurs et les associations féminines. Celles-ci s’interrogent sur le débat soulevé par l’accès des femmes à la profession de adoul alors que l’ouverture de la magistrature par exemple s’est faite depuis 1961. Les femmes juges sont au nombre de 1 000 sur un total de 4 001 juges et elles sont aussi bien dans les tribunaux de commerce, des affaires des mineurs, des Chambres criminelles que des tribunaux de la famille. Elles ont fait, dit-on dans le milieu féministe, «leurs preuves en matière juridique. Pourquoi ne seraient-elles pas adouls?».

Pour les conservateurs, la femme ne peut certifier un mariage et ne peut prononcer un divorce. Et cela précisément en raison de la Chahada. Mais le Conseil supérieur des oulémas, qui a donné son avis sur la question, estime que rien n’empêchait la femme d’exercer la profession de adoul. Et ceci conformément aux dispositions de la Chariaa relatives au témoignage ou Chahada et ses différents types, et les constantes religieuses du Maroc, en premier lieu les principes du rite malékite.

Pour les féministes, «la discrimination dans le témoignage a pour raison évidente le doute sur les capacités mentales des femmes». Une limite d’ordre juridique qu’il faut dépasser, recommandent les associations féminines, dans le cadre de l’ouverture de la profession de adoul aux femmes. Buter sur ce point constitue un pas en arrière pour le Maroc qui a ouvert, depuis plusieurs décennies, la voie aux femmes pour exercer des professions liées au secteur de la justice comme le notariat, la magistrature et le barreau.

aujourd'hui

Déclaration de l’IR pour particulier : Délai supplémentaire jusqu’à fin juin

C’est officiel. Le ministère de l’économie et des finances vient de proroger le délai de dépôt et du paiement par voie de procédé électronique de certaines déclarations fiscales. Les contribuables concernés ont ainsi jusqu’au 30 juin prochain pour procéder au paiement de l’IR sur leurs revenus.

Dans les détails, l’article premier de la décision de Mohamed Boussaid stipule que «les contribuables bénéficient d’un délai supplémentaire jusqu’a fin juin 2018 pour effectuer par voie électronique le dépôt et le paiement de l’impôt dû concernant les déclarations fiscales».

Sont concernées par cette décision notamment les déclaratione annuelles du revenu global pour les personnes titulaires de revenus fonciers, de revenus salariaux, des produits de placements à revenu fixe taxés au taux de 20% et des revenus et profits de source étrangère prévue à I’article 82 du code général des impôts (CGI). Les déclarations de versement des revenus et profits de capitaux mobiliers de source étrangère prévue à I’article 173-1 du CGI, sont également concernés

Les ECO

LE TERROIR MAROCAIN EN FORCE AU SIAP

Les produits du terroir marocain seront fortement présents pour la sixième année consécutive au Salon international de l’agriculture de Paris (SIAP) qui tient sa 55e édition du 24 février au 4 mars, indique l’Agence pour le développement agricole (ADA).

Organisé sous le thème «L’agriculture : une aventure collective», le SIAP, rendez-vous incontournable des grandes cultures, de la gastronomie régionale et internationale, des produits du terroir et de l’élevage, est considéré comme la plus grande manifestation agricole française destinée au grand public.

En effet, pas moins de 30 exposants des produits du terroir, issus de toutes les régions du Maroc, feront le déplacement à Paris pour présenter plus de 200 produits du terroir à haute valeur marchande tels que les produits labellisés AOP et IGP.

Un large éventail de produits a été sélectionné pour mettre en évidence et démontrer le saut qualitatif de l’offre marocaine aux 700.000 visiteurs attendus durant les 9 jours de ce rendez-vous mondial de l’agroalimentaire.

L’ADA considère ce salon comme une importante opportunité pour prospecter et nouer des contacts d’affaires avec d’importants importateurs potentiels pour trouver de nouveaux débouchés à ce secteur et booster davantage les exportations des produits du terroir.

VERS LA CLARIFICATION DU RÉGIME DE CONTENTIEUX DE L’ÉTAT

Pour mettre à profit la fluidité des procédures devant les juridictions commerciales et arriver à assainir plus rapidement le contentieux de l’État, les juges opèrent désormais une distinction théorique entre les contrats administratifs et les contrats privés conclus par l’administration.

Le conflit de compétence est l’apanage de tout système judiciaire. Au Maroc, le contentieux commercial de l’État et de ses démembrements (établissements publics, collectivités territoriales…) est, en théorie, du ressort des tribunaux administratifs en vertu de l’article 8 de la loi 41/90 régissant ces juridictions. Ces derniers statuent, entre autres, «(…) sur les litiges relatifs aux contrats administratifs et les actions en réparation des dommages causés par les actes ou les activités des personnes publiques». Ainsi, dans la pratique judiciaire, tout conflit opposant une personne morale de droit public et un particulier et/ou une entreprise, est déféré devant le juge administratif. Seulement, dans le cadre d’une action judiciaire entreprise par un opérateur téléphonique contre la commune de Sefrou – pour des factures non-payées -, qui dure depuis 2016, la tendance jurisprudentielle est en train de changer puisque la juridiction de second degré et la Haute Cour ont refusé l’exception d’incompétence de la commune, qui a voulu déféré l’affaire devant le tribunal administratif. Un refus motivé par «l’absence d’éléments et des conditions du contrat administratif qui accordent des privilèges juridiques à l’administration face aux personnes de droit privé, il n’y pas lieu d’appliquer l’article 8 de la loi 41/90 et donc le tribunal compétent est le tribunal de commerce». Ainsi, pour mettre à profit la fluidité des procédures devant les juridictions commerciales et arriver à assainir plus rapidement le contentieux de l’État, les juges opèrent désormais une distinction théorique entre les contrats administratifs et les contrats privés conclus par l’administration. Ces derniers étant assimilés à des contrats commerciaux au même titre que les actes passés entre personnes privés. Il est en effet apparu anormal que des contrats portant sur le même objet et se rapportant au même type d’opération soient qualifiés différemment, soumis à des régimes différents et relèvent d’un contentieux différent.

Pour opérer cette différenciation, les magistrats se basent, selon les arrêts rendus, sur l’existence (ou non), de clauses exorbitantes de droit commun, qu’ils définissent comme étant celles dont «l’application est subordonnée à des pouvoirs que seul l’administration détient». Il peut s’agir des clauses accordant une exonération fiscale aux cocontractants, ou celles qui confèrent à l’administration le pouvoir de résiliation du contrat pour motif d’intérêt général, sans qu’il n’y ait faute du cocontractant ou encore les dispositions prévoyant un contrôle de l’administration sur les tarifs pratiqués sur son cocontractant ou sur les membres de son personnel. C’est donc un critère à l’appréciation de l’administration : si elle veut que le contrat soit administratif, elle va y insérer des clauses qui le distinguent de celles conclues habituellement entre particuliers. La commune de Sefrou, n’ayant pas introduit de clauses de ce type dans son contrat avec l’opérateur, la Cour d’appel commercial de Fès a ainsi renvoyé l’affaire devant sa sous-juridiction pour un traitement de fond, rejetant le caractère administratif de la convention.

L’État engage souvent sa responsabilité contractuelle

Dans le dernier rapport d’activité de l’Agence judiciaire du royaume, la répartition des dossiers ouverts contre l’État par type de contentieux, démontre que le contentieux administratif représente 54% de ces nouvelles affaires, le contentieux judiciaire représente 40% alors que les dossiers de la procédure amiable représentent 5%. La classification de ces dossiers par nature de litige montre qu’environ 34% des dossiers ouverts portent sur la responsabilité contractuelle et/ou délictuelle de l’État, suivis par les recours en annulation et les recours liés à la fonction publique (17%), ensuite les dossiers portant sur le correctionnel et autre contentieux civil (10%) et les actions en justice liées au domaine sociale (9%). Les départements ministériels sont les premiers concernés avec un taux de 77%, suivis des collectivités territoriales (9%), les établissements publics (8%) et enfin les hauts commissariats avec un taux de 6%.

UN COMITÉ STRATÉGIQUE POUR PLUS D’EFFICACITÉ

Le gouvernement a finalisé le cadre d’action de la nouvelle structure chargée du pilotage de la Stratégie nationale de développement durable. Le nouveau comité sera chargé de l’intégration de l’évaluation stratégique environnementale ainsi que d’émettre des avis sur la mise en œuvre de la stratégie nationale.

Un nouveau décret qui met en place un comité stratégique du développement durable est à l’ordre du jour du Conseil de gouvernement qui se tient aujourd’hui. L’instance qui regroupe l’ensemble des départements ministériels devra assister les intervenants dans la mise en œuvre de la stratégie nationale, mais aussi d’apporter les correctifs nécessaires à l’occasion des bilans d’étape qu’elle sera amenée à faire. La création de la nouvelle instance intervient après l’entame des réunions du comité de pilotage de la stratégie qui ont commencé en novembre 2017. La poursuite de la transformation institutionnelle atteint donc son point culminant, après que le Conseil national de l’environnement ait entamé sa mise à jour en se dotant des attributions qui découlent de la Charte de l’environnement, de même que la restructuration a aussi concerné le secrétariat d’État chargé du Développement durable qui prend en compte les nouvelles missions qui lui sont assignées. À noter aussi que le nouveau comité sera chargé de l’intégration de l’évaluation stratégique environnementale. Il s’agit de «l’assujettissement des politiques, des stratégies et des plan de développement sectoriels ou régionaux susceptibles d’avoir des incidences sur l’environnement à l’évaluation stratégique», indique la nouvelle réglementation. Le travail de la commission stratégique dépendra surtout des comités régionaux des études d’impact sur l’environnement, pour faciliter leurs conditions de travail au niveau territorial de la région.

Lutter contre les inégalités spatiales

La réduction des inégalités territoriales sera le thème principal sur lequel le comité stratégique devra se pencher. Il s’agit de la validation des programmes qui imposent des critères d’éligibilité pour le soutien des communes à surmonter le déficit en infrastructures. La gouvernance du développement durable est rendue difficile par le fait que, pour assurer la gestion commune des ressources naturelles, des mécanismes de régulation doivent être mis en place pour favoriser la prise de décision à différents niveaux. Le diagnostic réalisé par le gouvernement sur cet aspect montre en effet qu’un certain nombre de dysfonctionnements subsistent, essentiellement «le manque de coordination dans la mise en œuvre des stratégies, la longueur des procédures, le chevauchement des compétences et des difficultés à appliquer les textes au niveau local». La principale conclusion a été que chacune des administrations a tendance à «décliner le développement durable selon les particularités de leur secteur, ce qui nécessite de rompre avec la complexité et la multiplication des projets et des comportements qui nuisent à l’économie des ressources ou à l’équité», ajoute la même analyse effectuée à l’issue de l’établissement de la SNDD. Par ailleurs, de nombreuses administrations ministérielles, de nombreuses agences, de nombreux fonds…concourent aujourd’hui au développement durable -chacun traçant une feuille de route qui lui est propre. Ce qui a amené le gouvernement à procéder à la création de ce comité stratégique qui aura pour principal mission la garantie d’une mise en œuvre efficace des différents plans d’action mis en place. Enfin, la bonne gouvernance du développement durable ne peut se faire sans une «police de la durabilité» favorisant les moyens de contrôle des administrations, tout en instaurant, à tous les niveaux des territoires, des sanctions appropriées.

L’efficacité énergétique en ligne de mire

La stratégie de l’agence marocaine de l’efficacité énergétique pour la période 2018-2021 s’inscrit en continuité avec les missions du comité stratégique du développement durable. Érigée en priorité nationale, l’efficacité énergétique devra se concrétiser durant les 4 prochaines années par la mise en œuvre du code de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, le renforcement de l’efficacité énergétique dans l’industrie, la sensibilisation de l’écoconduite et de l’utilisation du véhicule électrique, la promotion des systèmes de pompage photovoltaïques pour l’irrigation ainsi que le programme des mosquées vertes. Ce sont cinq secteurs qui sont classés comme étant les plus consommateurs d’énergie que sont : le transport, l’industrie, le bâtiment, l’agriculture et l’éclairage public.

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Bank Al-Maghrib veut élargir le périmètre du « Crédit bureau » à d’autres fournisseurs de données

Le plan de Jouahri pour rendre le crédit plus accessible aux personnes non bancarisées.

Intervenant aujourd’hui dans un séminaire régional organisé conjointement par la Société Financière Internationale et Bank Al-Maghrib sous le thème «Utilisation de la Centrale des Risques pour les fonctions institutionnelles de la Banque centrale», le Wali de Bank Al-Maghrib a indiqué que Bank Al-Maghrib souhaite élargir le périmètre du Credit Bureau à d’autres fournisseurs de données. Objectif : Rendre le crédit plus accessible aux personnes non bancarisées.

Abdellatif Jouahri a rappelé les étapes franchies par Bank Al-Maghrib durant les dix dernières années pour développer son dispositif d’information financière et rehausser sa convergence vers les normes internationales pour, entre autres, remédier aux problématiques « d’asymétrie de l’information ».

« En étroite collaboration avec la SFI, la Banque a mis en service, dans le cadre du premier pilier et dès 2009, le 1 er Credit Bureau qui a constitué un pas décisif vers l’instauration d’une infrastructure de « creditreporting » moderne et à l’état de l’art. En effet, le dispositif est devenu un outil incontournable pour la prise de décision d’octroi des crédits aussi bien pour les particuliers, les entreprises que pour les associations de micro-crédit » a-t-indiqué.

La décision d’ouvrir le marché à la concurrence avec l’agrément, en 2016, d’un 2ème « Credit Bureau » a constitué un nouveau pas vers l’amélioration de la qualité des services rendus aux établissements de crédit et aux consommateurs. En effet, selon Jouhari, la palette des produits offerts s’est élargie et intègre désormais les outils d’aide à la décision tels que le « scoring de comportement », le « monitoring de portefeuille » et l’«alerting ».

De nouveaux fournisseurs de données

 « Actuellement, bank Al-Maghrib travaille « en étroite » coordination avec le Ministère de l’Economie et des Finances pour faire évoluer très rapidement le cadre légal et réglementaire des « CreditBureaus » afin d’élargir son périmètre à d’autres fournisseurs de données non financières notamment les opérateurs télécoms, les régies eau/électricité », a annoncé le Wali de Bank Al-Maghrib.

Une telle évolution permettra, selon lui, une meilleure accessibilité au crédit pour les personnes non bancarisées comme l’a démontré l’expérience de pays pionniers dans ce domaine.

Indice de perception de la corruption 2017 : petite progression du Maroc

– Sur 180 pays, le Maroc a occupé la 81ème position avec 40 points, au lieu de la 90ème place (37 points) en 2016

– Le Maroc est classé à la 7ème place au niveau des pays arabes

Le Maroc a amélioré de neuf places son classement mondial dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) en 2017, par rapport à l’année précédente, a indiqué mercredi soir Transparency Maroc.

Sur 180 pays, le Maroc a occupé la 81ème position avec 40 points, au lieu de la 90ème place (37 points) en 2016, a précisé l’association lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport annuel sur la corruption au Maroc.

Le fléau de la corruption était toujours une grande problématique, a déclaré à la presse le secrétaire général de Transparency Maroc, Ahmed El Bernoussi, notant que depuis l’annonce par le gouvernement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption fin 2015, «aucune mesure de mise en œuvre de ses dispositions n’a pu voir le jour jusqu’à présent».

«Nous regrettons l’absence d’une volonté politique pour faire face à la corruption», a-t-il insisté, appelant, à cet égard, à lier la responsabilité à la reddition des comptes.

Au niveau des pays arabes, le Maroc est classé à la 7ème place, derrière les Emirats arabes Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Jordanie, Oman et la Tunisie, indique le rapport.

Parmi les secteurs les plus touchés par la corruption figurent notamment la justice, l’immobilier, la police, l’administration et la santé, a-t-il noté.

Pour faire face à la corruption, le rapport recommande une volonté politique pour mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de la redevabilité par la réforme et la mise en œuvre de la loi d’accès à l’information, en plus de l’indépendance et l’efficacité de l’Instance de probité et de lutte contre la corruption.

Il met également l’accent sur la nécessité de l’adoption d’une loi sur le conflit d’intérêts et l’efficacité du conseil de la concurrence, la protection des témoins et la réforme effective des lois sur la déclaration du patrimoine (déclaration publique des hauts responsables).

nouvelle tribune

AMO-Étudiants : Un mandat de gestion de la CNOPS à la CDG

Abdellatif Zaghnoun, Directeur Général de la CDG et M. Abdelaziz Adnane, Directeur de la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale ont signé le 22 février 2018, une convention portant sur la gestion et la conservation des ressources financières du régime de l’AMO des étudiants.

En vertu de cette convention, la CNOPS mandate la CDG pour gérer les réserves de sécurité́, les réserves pour prestations restant à payer, ainsi que les éventuels excédents du régime de l’Assurance maladie obligatoire des étudiants que la CNOPS gère en vertu de la Loi 116-12.

Grace à ce partenariat, la CNOPS, tout en se conformant aux dispositions règlementaires en matière de gestion financière de l’AMO, continuera de bénéficier de la sécurité́ et de la rentabilité́ que lui procure la CDG, compte tenu de la nature des fonds confiés, et contribuera à la consolidation de l’épargne institutionnelle.

De son coté́, la CDG, de par sa mission de tiers de confiance dans la gestion des mandats qui lui sont confiés par l’Etat, dont notamment ceux relatifs à la protection sociale : Retraite et assurance maladie obligatoire, apporte les moyens humains et techniques et son savoir-faire pour la gestion financière des fonds de l’AMO étudiants au mieux des intérêts de ce régime.

LA VIE ECO

CGEM : LES GRANDS ENJEUX DU PROCHAIN MANDAT

Aucun candidat ne s’est encore manifesté officiellement n Comme d’habitude, l’issue du scrutin dépendra des grands groupes. Le soutien à la PME, la fiscalité, le dialogue social, les délais de paiement, la défense commerciale sont des dossiers brûlants pour le prochain président.

Qui sera le nouveau patron des patrons ? Après deux mandats de trois ans chacun, MiriemBensalahChaqroun quittera la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) le 12 mai. Son successeur sera connu à l’issue de l’assemblée générale élective du 22 du même mois. D’ici là, des noms circulent, des tandems se tissent et des alliances se défont au gré des ambitions, des résultats des négociations sur les postes, des affinités, des domaines de compétence, des rapports de force et autres paramètres! Pour le moment, il est prématuré de se prononcer «sur les noms des candidats officiels, encore moins de citer des favoris», confie un ancien membre de la confédération qui a côtoyé plusieurs présidents.

Hakim Marrakchi, patron de Maghreb Industries et ancien vice-président de la CGEM, relève que durant les quatre dernières élections, les noms des candidats n’étaient connus qu’à la veille de l’ouverture de l’appel à candidature, généralement la première semaine de mars. «Il n’y a pas de raison pour qu’il en soit autrement cette fois», déclare celui qu’on dit favori de l’actuelle présidente de la confédération. Les intéressés préfèrent souvent se mettre en retrait. Certainement pour bien travailler dans les coulisses afin d’augmenter leurs chances d’être élus. Pas tous! Il y a quelques mois, HammadKassal, ancien président de la Fédération des PME au sein de la CGEM, en tandem avec Omar Chaâbi, avait annoncé sa candidature dans la presse. Aujourd’hui, le vice-président d’Ynna holding, qui réfléchit à se présenter en tant que candidat à la présidence – avec HammadKassal comme vice président- et non plus en tant que colistier, affirme que rien n’est encore tranché pour le moment.

Les autres binômes auront du 12 mars, date du lancement de l’appel à candidature, à la mi-avril pour se déclarer. La campagne sera ouverte le 19 avril. «A l’issue du délai de dépôt des candidatures, le Comité de suivi électoral de la CGEM examinera les dossiers et soumettra son appréciation au conseil d’Administration qui se prononcera sur leur validation», apprend-on auprès de la CGEM. «Il y en a qui veulent que les projecteurs soient braqués sur eux et ceux qui préfèrent sortir le grand jeu le moment venu pour une victoire sûre», commente un membre de l’organisation à qui l’on prête l’intention de se présenter. En réalité, certains candidats de dernière minute s’assurent d’abord du soutien des grands groupes dont le vote est décisif, compte tenu du nombre de leurs entreprises et donc de leurs voix. «Il ne sert à rien de faire cavalier seul, même avec le plus ambitieux des programmes et la plus correcte des intentions. Il faut avoir les faveurs de ces notables, un peu à l’image du collège des grands électeurs des présidentielles américaines», commente un observateur.

Candidatures consensuelles

Durant cette veillée d’armes, quelques noms sont cités fréquemment, en l’occurrence le PDG du groupe de solutions monétiques HPS, Mohamed Horani, qui a déjà présidé l’organisation patronale (juin 2009-mai 2012), Mohamed Talal, président de la commission logistique et patron de La Voie Express, AbdelilahHifdi, président du groupe parlementaire CGEM à la Chambre des conseillers et de la Fédération nationale du transport, Hakim Marrakchi, patron de Maghreb Industries, en binôme avec KhalidaAzbane du groupe éponyme. Un habitué des arcanes de la confédération ajoute que d’autres alliances pourraient se constituer d’ici le 12 mars.

Naturellement, aucune des personnes citées n’a manifesté une quelconque intention de solliciter les suffrages de ses pairs. On en est juste aux supputations comme dans toutes les pré-campagnes. On peut en revanche confirmer qu’à la CGEM, on s’est maintenant habitué aux candidatures consensuelles. En effet, la dernière fois que les élections ont opposé une pléiade de prétendants remonte au mandat Chami (juin 2000-juin 2006). «La présidence n’est pas un poste de pouvoir comme les autres. De plus la mission doit être remplie avec beaucoup de dévouement parallèlement aux occupations personnelles, et ne donne lieu à aucune rémunération», souligne un membre pour expliquer le peu d’intérêt pour le poste.

«Remettre l’entreprise marocaine sur les rails»

Au-delà des candidats à la présidence, «la vraie question est de dresser le profil idéal du candidat qui pourra endosser, dans la conjoncture actuelle, le sacerdoce de représenter le monde des affaires», s’interroge M. Marrakchi. La fonction exige en effet des qualités relationnelles, un pouvoir de persuasion, une expertise large et une maîtrise parfaite des dossiers. Dans la même veine, un grand industriel de l’agroalimentaire insiste sur le fait que le nouveau nom doit surtout être un fin négociateur face à l’Exécutif, étant donné que «de grands dossiers sont en suspens, notamment le dialogue social, les contrats de formation, la fiscalité et les dépenses fiscales, les délais de paiement, et le remboursement des crédits de l’Etat au privé, notamment ceux de la TVA…».

«Il faut une personne qui veillera à remettre l’entreprise marocaine sur les rails», répète M. Marrakchi. «Aujourd’hui, nos entreprises n’ont pas la capacité de créer des produits compétitifs à l’international. Notre économie, où la valeur du travail a nettement baissé au profit de situations de rente, est fragile. Nous continuons de faire face à de grandes problématiques d’industrialisation. De plus, la majorité des secteurs productifs devront commencer ou continuer leur passage à des process digitalisés», analyse-t-il. «Mieux soutenir la PME, défendre la production locale et les industriels, en finir avec la sous-facturation et toutes les pratiques de concurrence déloyale et faire du lobbying pour consolider les mesures de défense commerciale, voilà à quoi devra s’atteler le prochain élu», ajoute notre source proche de la présidence.

 

QUAND LE TRAMWAY ENFONCE LES PRIX DE L’IMMOBILIER RÉSIDENTIEL !

La demande de biens situés en face des lignes de tramway en net recul à Casablanca et Rabat.  Les acheteurs fuient les nuisances sonores et la rareté des places de stationnement. Promoteurs et propriétaires d’appartements se trouvent obligés de revoir leurs prix à la baisse.

Des propriétaires et promoteurs de biens immobiliers situés en face des lignes du tramway se sentent piégés! Ce moyen de transport a «détruit» de la valeur sur son passage. Pourtant, il est censé revivifier les quartiers et redessiner l’espace urbain. Objectif qu’il a atteint dans plusieurs zones mal desservies en transports en commun et souffrant d’un déficit d’aménagement. Mais, apparemment, dans d’autres, le tramway a eu plutôt un effet négatif. Si certains commerçants ont été les premiers à sentir l’impact du passage du tramway sur leur business, des détenteurs d’actifs immobiliers à usage résidentiel ont fini par constater une baisse de la valeur de leurs biens.

Au départ, la proximité d’une ligne de tramway était un critère d’achat d’un logement compte tenu du gain de temps et d’argent. A leur tour, les promoteurs se sont rués sur les terrains pour construire des immeubles à usage d’habitation ou professionnel.

Effectivement, les prix avaient légèrement augmenté car la demande avait bien suivi. Cela s’est vérifié notamment à Rabat, première ville à avoir constitué un réseau du tramway.

Sauf que cette situation n’a pas duré. Plusieurs habitants et acheteurs potentiels ont déchanté à cause des nuisances sonores, de la rareté des places de stationnement… Du coup, propriétaires désirant déménager et promoteurs ont eu du mal à trouver des acheteurs. «Le centre-ville de Rabat est devenu une zone quasiment sinistrée», se désole un notaire. Certes, les promoteurs peinent à vendre en raison d’une conjoncture globalement morose, mais le tramway n’a pas arrangé les choses ; même après une correction des prix. «Si les appartements ont vu leurs prix reculer de 20% en moyenne depuis quelques années, ceux qui se positionnent sur le tracé du tramway ont, eux, reculé de 5% de plus», martèle un promoteur à Rabat.

A Casablanca, les immeubles neufs situés sur les bd. Abdelmoumen et Anoual enregistrent des taux de commercialisation très bas, malgré des prix attractifs. «Même les villas situées sur l’avenue Sidi Abderrahmane, jusqu’au croisement avec la route d’Azemmour, ont fait les frais de cette situation. Les prix ont chuté de 30%», explique notre source. Affichés initialement à 20 000 DH/m2, des appartements sont proposés à moins de 15 000 DH.

Les biens situés dans les avenues parallèles plus demandés

Les lots de terrain ne font pas l’exception. «Leurs propriétaires ont du mal à convaincre les promoteurs, malgré des remises intéressantes», assure Moncef Lahlou, directeur général de Capital Foncier.

«Par contre, les immeubles ou villas situés en 2e ligne ou dans les ruelles à proximité du tramway sont plus demandés», tempère M.Lahlou.

Un promoteur immobilier relativise, de son côté, l’impact négatif du tramway à Rabat. Plusieurs personnes travaillant à Rabat et habitant Salé (ou inversement) cherchent à acquérir un bien à proximité du tramway. Du coup, la demande dans certains quartiers se fait sentir, sans que les prix ne repartent à la hausse. «A Salé, le neuf se négocie toujours entre 10000 et 11 000 DH/m2 et la seconde main à 9 000 DH/m2 en moyenne», précise ce promoteur.

Dans les deux villes, des professionnels considèrent que le peu de transactions concernant des biens à proximité des voies du tramway s’explique davantage par les arbitrages de certains acquéreurs à pouvoir d’achat moyen, qui souhaitent tirer profit d’une baisse des prix et d’un logement de standing.

Plusieurs commerçants ont mis la clé sous la porte

Le passage du tramway a bridé la demande sur les locaux commerciaux. «Les transactions sur l’immobilier commercial sont très rares sur les axes concernés, que ce soit pour les boutiques, les cafés…», souligne un notaire à Casablanca. Plusieurs commerces ont mis la clé sous la porte, compte tenu de la baisse de la fréquentation. Les propriétaires d’immeubles à usage de bureaux, eux, se trouvent obligés d’acheter des places de parking supplémentaires pour faciliter le stationnement au personnel ou à leurs clients. «C’est le cas d’un client qui a acquis un bureau de 400 m2 sur le bd. Abdelmoumen et qui a dû, en plus, acheter 8 places de parking», illustre le notaire.

aujourd'hui

Produits du terroir : Une large opération promotionnelle conduite par l’ADA

Appuyer la commercialisation de près de 13 filières issues des différents terroirs du Maroc.

Tel est l’objectif principal de la grande campagne de promotion menée par l’Agence pour le développement agricole (ADA) à l’échelle nationale. Deux partenaires s’associent à cette action. Il s’agit de Marjane et Label’Vie, deux opérateurs de la grande distribution ayant contribué activement à ouvrir la porte de la distribution moderne aux produits du terroir issus de l’agriculture solidaire.  Au total, 44 groupements représentant 72 coopératives sont concernés par cette opération promotionnelle qui couvre par ailleurs de nombreux magasins des grandes villes du Royaume.

Les filières misent en relief ne sont autres que l’argane, le safran, le miel, les épices, les dérivés de la figue de barbarie, l’huile d’olive, les plantes aromatiques et médicinales (PAM), les câpres, la rose, olives de table, nèfles et produits d’origine animale. «En parallèle de ces programmes de mise en avant, d’animation et de merchandising sur les lieux de vente, deux opérations promotionnelles complémentaires seront organisées du 15 au 18 février au niveau de MoroccoMall à Casablanca et du 22 au 25 février à Méga Mall à Rabat», indique dans ce sens l’ADA. Une sélection raffinée de produits du terroir sera exposée dans ces centres commerciaux. Le but étant de rapprocher et faire bénéficier le consommateur marocain de la richesse de l’offre du terroir marocain.

En parallèle, une campagne de communication mass média est lancée par l’Agence pour le développement agricole. La finalité étant d’appuyer cette opération, de dynamiser les ventes et renforcer la notoriété des produits du terroir. La campagne de communication porte sur des produits du terroir, des labels officiels «AOP» (appellations d’origine protégées) et «IGP» (l’indication géographique protégée) ainsi que sur le nouveau canal de distribution e-commerce mis en ligne fin 2017.  Des actions qui, selon l’Agence pour le développement agricole, témoignent des grands pas franchis par cet organisme en matière de développement de la commercialisation des produits du terroir.

Une stratégie déclinée d’une vision claire et d’une attention particulière de la part du Plan Maroc Vert qui a fait de ce secteur son cheval de bataille pour améliorer le revenu et la qualité de vie du petit agriculteur marocain producteur des produits du terroir.

Les ECO

OCTROI D’AGRÉMENTS DE PAIEMENT POUR QUATRE ÉTABLISSEMENTS

Le Comité des Etablissements de Crédit dans s’est réuni en date du 24 janvier 2018 pour examiner les dossiers de demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité d’établissement de paiement au Maroc.

Conformément aux dispositions de l’article 34 de la loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, le Comité des Etablissements de Crédit dans sa composition restreinte, constitué de deux représentants de Bank Al-Maghrib, dont le Wali en sa qualité de président, et de deux représentants du Ministère chargé des Finances, dont la directrice de la direction du Trésor et des Finances extérieures, s’est réuni en date du 24 janvier 2018 pour examiner les dossiers de demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité d’établissement de paiement au Maroc.

 Après étude et analyse de ces dossier (programme d’activités ; fonds propres et la structure financière ; protection de la clientèle ; sécurité opérationnelle des moyens de paiement devant être offerts à la clientèle etc.) le Comité a émis un avis favorable sur les demandes formulées par quatre entités requérantes déjà agréées en vue d’étendre leurs activités à l’ouverture de comptes de paiement et l’offre de services de paiement adossés à ces comptes. Il s’agit de Wafacash, Maroc Traitement de Transaction « M2T », Cash Plus et NAPS.

Le Comité des Etablissements de Crédit a également émis un avis favorable pour autoriser la société Maymouna Services Financiers, filiale du Groupe Saraya holding, à exercer en tant qu’établissement de paiement.

Le lancement de l’offre des services de paiement par les établissements de paiement permet de compléter et de renforcer l’offre du secteur bancaire marocain et d’insuffler une nouvelle dynamique au marché des paiements, ce qui favorisera la réduction de la circulation du cash et le développement de l’inclusion financière.

Plan solaire Noor

Une deuxième phase pour le photovoltaïque

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) accélère la cadence. Le programme Noor PV I aura un frère, Noor PV II. L’annonce est de Mustapha Bakkoury. Le président du directoire de Masen a rencontré la presse en fin de semaine dernière à Casablanca pour faire le point sur les chantiers de l’agence. «Noor PV II d’une capacité de 800 mégawatts (MW) sera prêt pour 2020. Nous avons déjà démarré ce chantier», a-t-il déclaré. Ce programme comptera des centrales à Laâyoune et Boujdour où est déjà déployé
Noor PV I, auxquelles s’ajouteront 4 autres sites, en cours d’identification. Masen entend bien être au rendez-vous avec l’objectif de 42% des énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2020. Bakkoury promet mieux : «l’objectif de produire 6.000 MW sera même légèrement dépassé. D’ailleurs, à fin 2017, nous avons atteint 34%», indique le patron de l’agence.  À fin décembre, le Maroc a produit 180 MW issus de l’énergie solaire, 887 de l’éolien et 1.769 MW d’installations hydroélectriques. «Pour 2018, le solaire passera à 827 MW, l’éolien à 1.207 et l’hydroélectrique à 1.780», affirme Bakkoury.

Autre révélation importante : le repowering, en 2019, de Koudia Al Baida. «Ce site, qui existe depuis 1996, est quasiment amorti. Nous y travaillerons pour obtenir de meilleurs coûts d’exploitation», partage le président de Masen. D’autres projets marqueront également l’année prochaine, annonce Bakkoury : la mise en service du parc éolien de Boujdour et le coup d’envoi des travaux de Noor Tafilalet (solaire photovoltaïque) de 120 MW. NoorMidelt, pour sa part, avance selon le calendrier, assure Masen. Il a atteint la phase finale d’évaluation technique et le projet devrait être bouclé avant fin 2018. «Les travaux de construction devront démarrer début 2019», promet-il. Tous ces projets offrent des opportunités d’emploi jugées considérables. Pour la phase exploitation, ils génèrent un emploi par MW. Ce nombre est à multiplier par 10 lors de la phase de la construction. Mais le véritable pari de Bakkoury reste l’emploi créé via l’intégration industrielle. «C’est ma priorité !», a-t-il lancé. C’est d’ailleurs visible dans les appels d’offres lancés par Masen : 30% d’intégration locale exigée pour Noor I et 35% pour Noor II et III. Les entreprises marocaines semblent suivre puisque le taux exigé pour Noor I «a été dépassé».

nouvelle tribune

Hausse des taux, liquidités et croissance, quels impacts ?

Depuis 2017 et encore en 2018, les investisseurs institutionnels initient des actions pour faire remonter les taux d’intérêts !

Ils se positionnent à des niveaux hauts, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de demande au niveau du marché obligataire, et exercent une certaine pression à la hausse sur le marché des adjudications.

Mais, à ce jour, on constate que les taux longs n’ont à peine pris que 0,30 point de base, mettant ainsi en échec les tentatives des investisseurs.

Certes, on a pu constater, début février, qu’une augmentation de 0,60 point des taux américains avait engendré un krach boursier à Wall Street, se propageant en Asie et en Europe, mais nous savons que chez nous les mêmes mécanismes ne produisent pas le même impact, et surtout pas avec la même spontanéité et rapidité.

La transmission de la politique monétaire ne se fait pas de la même façon sur nos marchés.

Les variations de taux qui impactent le marché obligataire ne se répercutent sur l’économie qu’après six mois !

Et les banques ne les traduisent pas sur les taux des crédits à l’investissement aussi rapidement.

Cette « petite » hausse des taux constatée depuis le début de cette année, indolore pour l’instant, nous interpelle sur la question de savoir si le Maroc s’achemine vers une augmentation des taux et si celle-ci serait logique et cohérente.

Il est évident qu’elle se justifierait tout d’abord par un retour d’inflation, lequel est attendu du fait de la flexibilité du régime de change qui, naturellement, va générer de l’inflation, sachant que le Maroc importe deux fois plus qu’il n’exporte.

Sauf que, par ailleurs, un retour à la surliquidité est tout aussi prévisible pour différentes raisons. La première relève du constat que les flux en devises s’améliorent. La seconde tient du programme de remboursement de la TVA annoncé par le gouvernement, lequel va aussi créer de la liquidité sur le marché par le biais du cash que les banques vont donner aux entreprises, ce qui alimentera en boucle le système bancaire. Il s’agit d’un crédit de TVA d’une trentaine de milliards qui reviendra au fur et à mesure dans le système bancaire.

Si les liquidités influencent le niveau des taux, rappelons que le déficit de liquidités qui se situait à -80 milliards de dirhams, est passé aujourd’hui à -40 milliards.

Il s’est résorbé de moitié en une année et les sources d’alimentation citées plus haut sont d’abord destinées à le rétablir avant toute surchauffe des taux.

Wall Street clôture en ordre dispersé une semaine en forte hausse

New York – Wall Street a terminé en ordre dispersé une semaine de forte progression vendredi, les investisseurs effectuant leur retour sur les marchés après les avoir boudés la semaine précédente.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones IndustrialAverage a pris 0,08% ou 19,01 points à 25.219,38 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,23% ou 16,96 points à 7.239,47 points.

L’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,04%, ou 1,02 point, à 2.732,22 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 ont affiché leur sixième séance de hausse consécutive.

Sur la semaine, le Dow Jones a avancé de 4,25%, sa plus forte progression hebdomadaire depuis novembre 2016, le Nasdaq a pris 5,31%, sa plus importante avancée depuis 2011, et le S&P 500 a gagné 4,51%, sa meilleure semaine depuis 2013.

« L’explication principale à cette très bonne semaine est la baisse de la volatilité qui a encouragé le retour des courtiers sur le marché », a estimé Karl Haeling de LBBW.

Selon lui, l’inculpation par la justice américaine de 13 Russes pour ingérence dans la dernière élection présidentielle américaine a toutefois limité les gains vendredi.

« Bien qu’elle ne concerne pas des Américains, elle vient rappeler au marché que cette affaire est toujours en cours. Il semble que certains n’ont pas voulu prendre le risque de partir trois jours en week-end en maintenant certains investissements », a-t-il affirmé, lundi étant férié aux Etats-Unis.

La reprise était toutefois nette sur la semaine après un recul marqué des indices boursiers la semaine dernière.

« L’ampleur de la chute avait été liée au courtage électronique qui avait exacerbé la volatilité et touché l’ensemble des secteurs sans distinction. Il ne s’agissait pas de changement réel dans les fondamentaux économiques et les marchés en ont conscience », a noté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

La présidente de cette société d’investissement ajoute que le niveau de valorisation des entreprises (le rapport entre leur croissance à douze mois et leur cours de Bourse) a reculé près de sa moyenne, signe d’un environnement plus « raisonnable ».

– Taxe sur les importations –

Les investisseurs ont pu aussi compter sur une amélioration du moral des ménages américains en février selon une estimation préliminaire de l’Université du Michigan.

Deux autres indicateurs ont été publiés vendredi: une augmentation plus élevée qu’anticipé des mises en chantier de logements et une forte hausse des prix à l’importation en janvier, principalement liée à la baisse du dollar selon les analystes.

« Il y a un point positif très important avec cet indicateur: la compétitivité des entreprises américaines à l’étranger va être fortement stimulée, du moins davantage qu’elle ne va augmenter les coûts. C’est d’autant plus vrai que l’économie américaine est de nature exportatrice », a noté Mme Ogg.

Le marché obligataire se détendait nettement: le rendement de la dette américaine à 10 ans reculait à 2,867% contre 2,910% la veille. Il avait culminé jeudi en séance à 2,94%, un plus haut en quatre ans.

Celui sur la dette à 30 ans baissait à 3,126% contre 3,164% la veille.

Parmi les valeurs du jour, les secteurs de l’acier et de l’aluminium américains ont progressé, l’administration Trump envisageant de taxer davantage les importations: US Steel a par exemple bondi de 14,77% à 44,75 dollars.

Coca-Cola a progressé (+0,45% à 44,98 dollars). Le marchand de sodas et de boissons non-alcoolisées a enregistré au 4e trimestre une perte nette en raison de charges liées à la réforme fiscale et son chiffre d’affaires a baissé de 20%, tout en se révélant supérieur aux attentes.

Le groupe agroalimentaire Kraft Heinz a chuté (-2,63% à 70,80 dollars) après avoir publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes.

Le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (-0,66% à 64,85 dollars) a indiqué vendredi qu’il jugeait toujours les propositions de son concurrent Broadcom (-1,17% à 248,89 dollars) insuffisantes pour donner suite à ses offres de fusion.

General Electric, qui traverse une passe difficile, a gagné 1,35% à 15,05 dollars après avoir annoncé qu’il allait se séparer de ses activités d’éclairage à l’étranger.

LA VIE ECO

AGRICULTURE : L’AMÉRICAIN DEERFIELD AG S’INSTALLE AU MAROC

Equipements agricoles, céréales, aliments de bétail et intrants…, l’entreprise présente un catalogue étoffé. La présence au Maroc est matérialisée par l’ouverture d’un bureau de représentation.

L’entreprise américaine Deerfield Ag, basée dans l’Ohio, veut faire du business avec les agriculteurs marocains. Silos et autres équipements de stockage neufs ou d’occasion, négoce de céréales et d’aliments de bétail, intrants…, elle présente une offre étoffée de produits et services agricoles. «La décision de s’implanter au Maroc est venue après une prospection du marché menée en 2014. Nous avons été encouragés par le climat favorable aux investissements étrangers et par les mesures incitatives dans le secteur agricole», explique Bill Wallbrown, PDG de Deerfield Ag. «Le Royaume est également pour nous une porte d’entrée en Afrique», s’enthousiasme-t-il. Aucune information chiffrée sur les investissements prévus n’est communiquée. Par contre, on sait juste que la présence au Maroc sera matérialisée par l’ouverture d’un bureau de représentation. Pour l’instant, l’entreprise familiale propose de relier les importateurs marocains de céréales et d’aliments de bétail au marché américain et de fournir aux agriculteurs marocains des équipements agricoles d’occasion.

Respect les délais de livraison

Du point de vue logistique, les Américains disent avoir tout préparé pour une livraison à temps, peu importe le volume des demandes. «Nous avons renforcé notre branche logistique avec une nouvelle installation de chargement de conteneurs basée à Massillon en Ohio, qui facilitera la livraison aux clients marocains, y compris ceux de taille moyenne», confie Bill Wallbrown. «Notre offre est adaptée aux importateurs et agriculteurs de taille petite et moyenne», ajoute John Wallbrown, frère du PDG et directeur de développement. Plus en détail, l’entreprise dispose d’une capacité de stockage de céréales de 135 000 tonnes de céréales et s’approvisionne auprès d’agriculteurs locaux à hauteur de 150 000 tonnes de maïs, de soja et de blé d’hiver rouge tendre. Pour ce qui est des intrants, Deerfield Ag propose une vaste gamme de semences, d’engrais, d’herbicides et d’insecticides ainsi que des services d’échantillonnage de sol, d’application personnalisée et de conseil. S’agissant de l’équipement, elle fabrique, commercialise et installe des bacs à grain, des séchoirs, du matériel de manutention ainsi que d’autres fournitures.

Fondée en 1959 dans la ferme familiale de 37 hectares en Ohio, Deerfield Ag réalise un chiffre d’affaires de 50 millions de dollars.

LE FMI ATTENTIF AUX CONSÉQUENCES DE LA RÉFORME FISCALE AMÉRICAINE

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a affirmé samedi être attentive aux conséquences de la réforme fiscale approuvée en décembre par le Congrès américain, notamment si elle provoque une hausse des taux qui pourrait toucher l’économie mondiale.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a affirmé samedi être attentive aux conséquences de la réforme fiscale approuvée en décembre par le Congrès américain, notamment si elle provoque une hausse des taux qui pourrait toucher l’économie mondiale.

« De notre point de vue, il faut être attentif à ce qui se passe en particulier aux Etats-Unis », a déclaré la directrice du FMI dans une interview accordée à la radio France Inter. Elle était interrogée sur les récentes chutes des marchés, qu’elle a présentées comme une correction « inévitable ».

Elle a évoqué une réforme fiscale « qui va opérer comme une espèce de stimulus sur la situation économique aujourd’hui » des Etats-Unis, qui connaissent déjà une croissance « forte », à un moment où les marchés craignent un retour de l’inflation qui provoquerait une hausse des taux.

« On peut se demander si ça ne va pas effectivement entraîner une augmentation des salaires, une augmentation des prix, donc de l’inflation, et si, en conséquence, on ne risque pas d’avoir une réaction des autorités monétaires, notamment sous forme d’augmentation un peu plus rapide ou un peu plus fréquente des taux, qui entraînerait (…) des effets sur l’ensemble des économies du monde, notamment sur les économies fortement endettées », a-t-elle prévenu.

Mme Lagarde a toutefois refusé de comparer la situation actuelle avec celle qui a précédé la faillite de la banque LehmanBrothers il y a bientôt dix ans. « On n’est pas du tout dans une situation de pré-crise majeure comme on l’a été en 2008 », a-t-elle assuré.

Le Congrès a approuvé à la mi-décembre une réforme fiscale qui va faire tomber le taux d’imposition des entreprises de 35% à 21% aux Etats-Unis.

A la mi-janvier à Davos, le FMI avait anticipé un impact positif à court terme de la réforme fiscale américaine et avait même relevé sa prévision de croissance pour les Etats-Unis de 0,6 point de pourcentage à 2,5% pour cette année.

La patronne du FMI a par ailleurs été interrogée sur l’essor des monnaies virtuelles comme le Bitcoin, dans un entretien distinct au quotidien français Le Figaro paru samedi.

Ces dernières « ne modifient certainement pas aujourd’hui en profondeur les mécanismes de confiance qui existent entre des monnaies établies de longue date », juge-t-elle.

« Pour autant, il ne faut pas considérer ce mouvement comme négligeable. La transparence doit être un impératif. Il ne suffit pas que les transactions soient parfaitement traçables, encore faut-il que l’on sache qui les réalise », ajoute Christine Lagarde.

Le président français Emmanuel Macron avait plaidé, lors du forum économique mondial de Davos (Suisse) en janvier, pour étendre le mandat du FMI à la surveillance d’activités financières qui échappent aujourd’hui largement à la régulation, comme les cryptomonnaies.

Mme Lagarde juge pour sa part qu’un changement formel de mandat du FMI prendrait trop de temps.

« Je pense que ce qu’Emmanuel Macron avait à l’esprit (…) était d’utiliser notre mandat de garant de stabilité financière pour examiner dans quelle mesure tous ces acteurs ou ces innovations – fintechs, cryptomonnaies, intelligence artificielle – peuvent la perturber », explique-t-elle.

« Nous avons d’ailleurs commencé ces analyses. Je pense que le FMI a toute sa place pour jouer un rôle, aux côtés du Fonds de stabilité financière (FSB) », conclut-elle.