PROXIMO Revue de presse 23 06 2017

LA TRIBUNE

Pétrole : retour à la case départ pour l’OPEP

Les prix du baril de pétrole sont revenus à leur plus bas niveau depuis 7 mois signant l’échec de la politique de réduction de l’offre mise en place à l’initiative de l’Opep. La cohésion de l’organisation pourrait être mise à mal, fragilisée la crise déclenchée par la mise en quarantaine du Qatar, opposant plusieurs de ses membres, notamment l’Arabie Saoudite et ses alliés à l’Iran.

La stratégie de l’Opep décidée en novembre dernier ayant pour objectif de faire passer le prix du baril de pétrole au-dessus des 55 dollars a échoué. Jeudi, la référence du brut américain , le WTI, passait sous les 43 dollars, le niveau de prix auquel il se situait avant l’accord historique trouvé en novembre dernier entre l’Opep et des pays non membres comme la Russie pour limiter la production de brut.

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Scepticisme des investisseurs

Cet accord visait à réduire l’offre de 1,8 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier 2017 et ce pour 6 mois. En mai, face au scepticisme des investisseurs, l’organisation s’était engagée à maintenir ses quotas jusqu’à mars 2018. Cet échec n’est pas dû aux « passagers clandestins » de l’accord. Une fois n’est pas coutume, la conformation aux plafonds de production fixés par pays a été respectée, « à 106% en mai », indiquait même jeudi le ministre koweitien du Pétrole.

Le « coupable » est à chercher plutôt du côté des Etats-Unis dont la remise en production de nombreux puits et la technologie du « fracking » ont envoyé la production de brut du pays à 9,5 mbj, son plus haut volume quotidien depuis presque 2 ans. Par ailleurs, la persistance de stocks de réserve largement au-dessus de leur niveau moyen des cinq dernières années dans la plupart des pays de l’OCDE pèse sur le potentiel de hausse des cours.

Marché cyclique

Le marché du pétrole est traditionnellement cyclique. Un prix du pétrole bas favorise la croissance économique dans les pays consommateurs, ce qui en retour entraîne une hausse de la demande. Jeudi, les experts de l’Opep ont d’ailleurs prévu ce rééquilibrage du marché au cours du deuxième semestre 2018. Les mêmes assuraient en novembre qu’il aurait lieu à la fin de cette année.

Il y a toutefois un élément qui pourrait changer la configuration du marché, la cohésion de l’Opep elle-même. Déjà en 2015, elle avait été mise à mal avec la décision unilatérale de l’Arabie Saoudite d’augmenter ses exportations. Il s’agissait pour le royaume de gagner des parts de marché et de contraindre les puits américains à fermer en raison de leur coût d’extraction plus élevé. Surtout Ryad voulait contrer le retour de l’Iran qui, à la suite de la levée des sanctions internationales liée à l’accord sur son activité nucléaire, voulait produire et exporter au maximum.

Cette décision avait provoqué finalement une chute des cours qui a réduit les revenus des pays membres très dépendants de la rente pétrolière, et fragilisé la situation de pays comme le Venezuela.

Le Qatar mis en quarantaine

Si par le passé, les pays membres de l’Opep ont toujours su laisser de côté leurs différends géopolitiques au nom de leur intérêt commun bien compris, la rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite a pris depuis quelques jours un tournant plus belliqueux, impliquant plusieurs membres de l’organisation. Le royaume et les Emirats arabes unis soutenus par d’autres pays ont décidé d’imposer une mise en quarantaine au Qatar accusé de soutenir le terrorisme et d’être un allié de l’Iran. Entre ces deux camps, le Koweit joue les bons offices pour trouver un terrain d’entente et cesser l’escalade.

Les Etats-Unis s’inquiètent ouvertement de la situation. Hier, le département d’Etat s’est ainsi dit « abasourdi » par le manque de preuve pour étayer les accusations de Ryad à l’endroit du petit mais riche émirat gazier.

Changement de prince héritier

Cette inquiétude pourrait grandir en raison de la montée en puissance de Mohammed bin Salman, fils du roi Salman qui a décidé d’en faire le prince héritier au détriment de son neveu Mohammed bin Nayef. Mohammed bin Salman, 31 ans, ministre de la Défense est l’artisan de la guerre menée au Yémen contre les milices soutenues par l’Iran. Le pays connaît une aujourd’hui une situation humanitaire catastrophique.

Le nouveau prince héritier est aussi l’artisan d’un ambitieux plan de réformes intitulé Vision 2030 pour faire évoluer le modèle économique saoudien pour le rendre moins dépendant de la rente pétrolière. Il devrait également superviser, après l’avoir annoncée, la mise en Bourse de la compagnie pétrolière  Aramco, qui devrait rapporter des centaines de milliards de de dollars au pays.

De tels objectifs pourraient finalement conduire Ryad à se sentir à l’étroit dans l’Opep actuelle, d’autant que l’influence de l’organisation s’est considérablement réduite par rapport aux décennies 1970-1990. Mais même en cas de cavalier seul, l’Arabie Saoudite aura un besoin vital d’un prix du baril élevé pour pouvoir financer les projets de son ambitieux prince héritier.

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La transformation digitale implique un changement de paradigme sociétal

Les innovations technologiques et d’usage, accompagnées d’un phénomène à la fois individualiste et communautaire, imposent une remise à plat de l’organisation de la société au niveau européen et la réinvention d’un vivre ensemble.

Mutations digitales et nouveaux modèles économiques

L’accélération des transformations induites par le digital bouleverse profondément la société et les modèles économiques établis. Algorithmes, big data, réalité virtuelle, machine learning, robotique, intelligence artificielle, objets connectés, médecine connectée, ville intelligente, blockchain,  Fintech , utilisation renforcée de l’économie collaborative, économie du partage, etc., aucun pan de la vie, aucune activité économique ne semble pouvoir échapper à l’économie numérique.

Aussi Volatile, Incertaine, Complexe, qu’Ambiguë, le vocabulaire militaire (acronyme américain VUCA) semble le plus adapté pour tenter de la décrire. Dans l’incapacité pour l’heure de dresser une vision d’ensemble de l’impact des progrès technologiques sur les modes de vie, un monde nouveau issu de la 4e révolution industrielle est en train de naître, celui du cognitive computing. Sur ce théâtre d’opération, agilité, rapidité et interdépendance des actions sont les maîtres mots.

L’irruption de l’Internet et la montée en puissance de géants du numérique transnationaux à une rapidité vertigineuse ont notamment permis le développement de nouveaux modèles économiques à forte valeur ajoutée comme celui des écosystèmes des plates-formes.

À cet égard, David S. Evans et Richard Schmalensee démontrent dans l’ouvrage  The New Economics of MultisidedPlatforms ( De précieux intermédiaires aux éditions Odile Jacob Economie) que les plates-formes n’ont pas pour vocation la vente d’un produit, mais plutôt de servir de mise en relation entre plusieurs types de consommateurs en baissant considérablement les coûts de transaction, sur un marché non plus local, mais désormais mondial.

Les plates-formes qualifiées de « multifaces » comme Airbnb, Alibaba, BlaBlaCar ou Facebook détruisent des secteurs d’activité pour en créer de nouveaux, obligeant les entreprises existantes à se réinventer. Le processus de « destruction créatrice » forgé par l’économiste du capitalisme Joseph Schumpeter, au cours duquel l’innovation portée par les entrepreneurs est une force motrice de la croissance économique sur le long terme semble se vérifier. Le succès phénoménal de ces plates-formes qui deviennent de plus en plus indispensables, les opportunités qu’elles engendrent notamment pour les sans-emploi, les craintes qu’elles suscitent, mais également les écosystèmes qui se créent autour de celles-ci, posent toutefois un défi industriel et sociétal sans commune mesure.

Accompagner la transformation digitale inéluctable de la société

Vraisemblablement aussi profondes que durables, ces mutations digitales représentent des occasions incontestables de création de valeur, de réinvention de l’offre des entreprises, de transformation profonde des usages de consommation, d’émancipation, d’amélioration des conditions d’existence et d’action sur l’environnement.

Si les plates-formes numériques élargissent le champ des possibles, il convient de prendre en compte les bouleversements sociaux qu’elles engendrent. À cette fin, Denis Jacquet et Grégoire Leclercq donnent la parole aux acteurs de cette nouvelle économie issus de tous les secteurs d’activités dans le livre « U bérisation, un ennemi qui vous veut du bien ? » paru aux éditions Dunod. Selon les auteurs, les conditions de tensions systémiques majeures sont aujourd´hui réunies. À terme les innovations pourraient faire disparaître un nombre important de métiers et d’emplois.

En effet, l’économie de l’emploi est progressivement remplacée par une économie d’activité dans laquelle de nouveaux intermédiaires aident notamment les sans-emploi à trouver un client. Plutôt que de rester à l’écart du marché du travail, une expérience professionnelle est valorisée au prix, parfois, de revenus et de conditions de travail plus précaires. L’édifice sur lequel reposait le bonheur de la société (croissance, emploi, élévation sociale, sécurité) s’effondre.

La situation semble d’autant plus s’exacerber que les innovations créent un nombre limité d’emplois. De grands groupes ou PME établies peuvent être attaqués violemment et en peu de temps par des start-ups de quelques personnes. Dans un univers où l’effet de taille et les effets de réseau jouent à plein, ces dernières se livrent une concurrence féroce pour attirer le plus d’utilisateurs. Peu consommatrices de main-d’oeuvre et souvent déficitaires, ces jeunes pousses peuvent à tout moment se faire « ubériser » à leur tour. Ce qui rend l’automatisation des tâches plus attrayante afin de réduire les coûts.

Dans ce contexte la classe moyenne, colonne vertébrale de la société ne cesse de s’appauvrir. Les inégalités de richesse se font de plus en plus insupportables notamment entre une classe paupérisée qui craint les effets sur son territoire d’un basculement vers une économie digitalisée, et une nouvelle « caste » pour la majeure partie urbaine, surdiplômée et qui profite pleinement de la mondialisation des informations et des échanges.

Pour éviter les troubles sociaux qui secouent régulièrement certaines professions, des mouvements de citoyens, en fin de compte un chaos redouté, les acteurs de la nouvelle économie vont devoir apprendre à travailler ensemble avec ceux de l’Ancien Monde. Ils devront s’efforcer d’instaurer un socle minimal de normes équitables et équivalentes s’imposant à chaque acteur sur le marché, et assurer conjointement une indispensable continuité territoriale, une universalité d’accès. Nombreuses plates-formes numériques de la nouvelle économie ont également du chemin à parcourir pour établir la confiance de leurs utilisateurs et veiller à une bonne utilisation de leur réseau.

Pour autant, serait-il raisonnable de considérer que l’utilisation des technologies numériques au quotidien aboutirait à une déshumanisation de la société ? À ce stade de la réflexion, il serait incongru de l’envisager. D’où l’urgence de l’étude de textes comme « E mployees First, Customers Second : TurningConventional Management Upside Down », publié par Harvard Business ReviewPress, qui voient en la digitalisation un formidable tremplin de transformation. VineetNayar y explore des pistes intéressantes pour arriver à une prise en compte renforcée du facteur humain dans les processus décisionnels de l’entreprise.

La remise en cause des modèles économiques permet de tout mettre à plat et de participer à la création d’une culture de la confiance en son sein. Un partage amélioré de l’information et la promotion d’un état d’esprit entrepreneurial des employés permettraient de débloquer quelques verrous bien fermés.

Les différentes parties prenantes de la sphère économique, les partenaires sociaux, ont donc le devoir moral de ne pas résister au  changement , de s’arcbouter sur un monde voué à disparaître, pour mieux accompagner une inéluctable évolution des compétences et des métiers permise par la digitalisation.

De nouvelles compétences pour le digital

La puissante transformation digitale ne saurait se résumer uniquement à une profonde modification des usages de consommation, ou de communication qui recourent à de nouveaux outils de marketing personnalisés, collaboratifs envers les clients.

La révolution numérique porte en germe une révolution anthropologique. Un monde connecté, celui de l’instantanéité, du partage, de la co-innovation, de la co-logique, du co-design, du collaboratif, requiert des attitudes nouvelles, des qualités renforcées dans le domaine des soft skills : capacité d’adaptation, créativité, curiosité, mobilité, apprentissage tout au long de la vie. Elle affecte également grandement le droit du travail, les contrats de travail, les rotations de personnel, le management.

L’adaptation des entreprises, des salariés, des États doit être simultanée. Les autorités, les institutions doivent réduire les aspects bureaucratiques et gagner en agilité. Les grandes entreprises ont tout à gagner à se rapprocher des start-ups pour se transformer conjointement. De petites entités autonomes semblent souvent plus propices pour incarner la transformation digitale d’une entreprise.

Face à l’ampleur du changement, du degré de perturbation et de la puissance d’inertie des organisations, les dirigeants ont un rôle crucial. Pour parcourir toute une avalanche d’initiatives numériques, gérer des cycles accélérés d’innovation ou remodeler l’organisation autour de nouvelles approches, ils doivent articuler un schéma stratégique qui soit ouvert aux apports et aux commentaires des équipes, des clients et des partenaires. Les nouveaux talents sont davantage attirés par des organisations horizontales, moins pyramidales, et un fonctionnement en mode projet.

Mais l’évolution en cours des métiers et des compétences ne se situe pas dans une logique de substitution. Car il s’agit d’utiliser différemment la force de travail en gardant à l’esprit la place centrale de l´humain, clef de voûte de la société.

Nouveau lien social

Le progrès technologique représente donc une formidable opportunité pour essayer de bâtir une nouvelle société qui soit plus juste, solidaire, émancipée et inclusive. Pour cela la société civile a un rôle majeur à jouer. Il est aussi du devoir de la classe politique d’insuffler la culture numérique dans la société en développant une vision claire et en se dotant de réels moyens de son ambition.

Le lien social précieux qui unit les membres de la Cité est fragilisé par des dérives comportementales individualistes et les phénomènes inquiétants de communautarismes aidés de fait par les outils numériques. De plus, le risque est grand que les acteurs de la nouvelle économie utilisent la technologie pour imposer leur prix et de nouveaux monopoles encore plus effroyables.

Comme l’indique Thierry Jadot, dirigeant du groupe de communication DentsuAegis Network, dans  La Fin des rentiers, un ouvrage magnifique publié aux éditions Débats Publics, il est primordial de veiller à se prémunir de l’apparition de nouvelles rentes issues de la révolution digitale. Bien documenté et avec grande lucidité l’auteur rappelle qu’internet est en train de favoriser une reproduction des élites puisque « la pente naturelle de nos démocraties est de créer des rentiers du savoir, du pouvoir et de l’aisance financière ».

En effet, de jeunes fortunes entrepreneuriales issues de l’écosystème de l’internet tendent à challenger d’un revers de main celles construites au cours des siècles. Et « le risque est réel d’un monde dominé par une aristocratie digitale, puissante parce que planétaire, entouré de prestataires dévouées et captant l’essentiel des richesses nouvelles produites. Une telle éventualité conduirait à une accélération de la bipolarisation de la société, à tous les niveaux. » Une régulation adaptée et intelligente serait donc un premier pas pour lutter contre une endogamie sociale et de nouvelles positions dominantes qui engendreraient à nouveau des privilèges, de nouvelles rentes.

Ce début de XXIe siècle est donc le berceau d’une mutation du paradigme sociétal mû par une force incompressible qui se nourrit d’instantanéité, d’universalité, et qui vient bousculer les schémas établis. Dans un monde incertain, la réinvention d’un ciment social est plus que jamais nécessaire. Pour répondre aux excès constatés, il faudra veiller à un meilleur équilibre des rapports de forces entre les parties prenantes. L’égalité d’accès au numérique et une juste redistribution des richesses participera au bien-être collectif. La volonté de vivre ensemble des sociétés en dépend.

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L’investissement total du MCC au Maroc s’élève à 1,15 milliard de dollars

L’investissement total du Millennium Challenge Corporation (MCC) au Maroc s’élève à 1,15 milliard de dollars, a fait savoir, jeudi à Fès, le directeur résidant du MCC à Rabat, Walter Siouffi.

«Le dernier accord de 450 millions de dollars combiné avec le premier accord de 700 millions de dollars porte l’investissement total du MCC au Maroc à 1,15 milliard de dollars», a précisé le responsable américain lors d’une rencontre de sensibilisation à l’appel à projets pour bénéficier de l’appui du fonds «Charaka» de la formation professionnelle, lancé le 30 mai dernier par l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco).

Il a ajouté que dans les 27 pays où opère la MCC, le Royaume est le plus grand bénéficiaire des fonds compact jusqu’à présent. «Ceci témoigne de la relation et du partenariat excellent entre les Etats-Unis et le Maroc qui remontre à 240 ans», a expliqué M. Siouffi.

Investissements prévisionnels 2017 : Plus de 1,3 milliard de dirhams pour les partenaires

L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a misé sur des investissements prévisionnels de 1,308 milliard de dirhams pour ses partenaires et de 42 millions de dirhams pour l’Office. C’est ce qu’a indiqué l’Office lors de sa 13è session de conseil d’administration tenue récemment. Lors de cette réunion, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Onhym, a présenté l’activité de l’Office pour l’année 2016, l’arrêté des comptes de l’exercice 2015, le projet de budget 2017 et le plan stratégique 2017-2021.

Au cours de cette session, l’Office a également fait savoir qu’à fin décembre 2016, le montant des investissements des partenaires s’élève à plus de 1,117 milliard de dirhams. Concernant les investissements de l’Office, ceux-ci atteignent sur la même période 117,515 millions de dirhams. Durant cette session l’Office a aussi dévoilé que 23 sociétés dont l’Onhym opèrent dans la recherche des hydrocarbures, jusqu’à fin décembre 2016. Ces opérations concernent 29 permis en onshore, 64 permis en offshore, 4 autorisations de reconnaissance en onshore, 9 concessions d’exploitation ainsi que 2 MOU sur les schistes bitumineux, indique l’Office.

Celui-ci a expliqué qu’elle a redoublé d’efforts pour pousser ses partenaires à respecter leurs engagements et attirer d’autres partenaires dans l’exploration des bassins sédimentaires marocains, et ce malgré une conjoncture internationale difficile, marquée par la baisse des prix du pétrole. Quant aux travaux de recherche minière durant l’année 2016, l’Office a précisé qu’elles ont porté sur 40 objectifs situés dans les zones les plus prometteuses du Maroc. Dans ce sens, l’Onhym a indiqué que les travaux ont concerné 29 objectifs dont onze ont porté sur les métaux précieux, 8 sur les métaux de base et l’uranium, 2 sur les roches et minéraux industriels, 7 sur la reconnaissance minière et 1 projet spécial. Par ailleurs, les travaux en partenariat ont intéressé 11 objectifs dont 4 pour les métaux de base, 4 pour les métaux précieux et 3 pour les roches et minéraux industriels, précise l’Office.

Les ECO

Les professionnels du tourisme réclament un référentiel statistique

Malgré son poids important dans l’économie de la région Souss-Massa, le secteur touristique souffre d’une carence en données statistiques, ce qui entrave le suivi de cette activité hétérogène. C’est pourquoi, les professionnels appellent à la mise en place d’un référentiel statistique afin de permettre une connaissance fine du secteur, notamment en termes d’employabilité. À cela, s’ajoutent des indicateurs tels que le PIB régional du tourisme avec sa répartition par métier en plus des recettes annuellement générées par l’industrie touristique dans la région et les dépenses touristiques ainsi que la contribution du secteur en termes d’impôts et d’autres indicateurs liés au salaire moyen et aux profils des métiers existants, mais ce qui entrave davantage cette connaissance est l’absence de baromètres ou d’enquêtes régulières permettant l’évaluation de certains phénomènes et l’analyse des disparités entre les différentes activités touristiques, telles que l’hôtellerie, la restauration, le transport touristique, l’artisanat, l’animation et les loisirs…

Aujourd’hui, les données disponibles émanent uniquement du Conseil régional du tourisme d’Agadir qui publie régulièrement des statistiques actualisées sur l’activité touristique de la destination Agadir. Or, ces données se limitent au secteur de l’hôtellerie alors que le secteur englobe des activités différentes de biens et des services mais complémentaires comme le transport, l’hébergement ou l’organisation de loisirs. En l’absence de données liées à ces segments, mais aussi d’un cadre légal obligeant les entreprises à fournir des données telles que l’obligation de déclaration des nuitées imposée aux hôtels, il est difficile selon les professionnels d’envisager des politiques publiques ciblées et des analyses de performance du secteur basées uniquement sur les arrivées et les nuitées.

En attendant la mise en place d’un observatoire virtuel au service des acteurs du tourisme pour une meilleure veille touristique, le CRT d’Agadir vient de publier sa note de conjoncture touristique mensuelle du mois de mai, résultant du cumul des cinq premiers mois de l’année 2017. Il ressort en effet de l’analyse des chiffres que le tourisme à Agadir a gagné 46.072 touristes supplémentaires durant les 5 premiers de l’année 2017, soit une hausse de 14% en termes d’arrivées et 16,52% au niveau des nuitées. C’est surtout grâce au marché national que les performances sont positives avec un volume global de 124.240 clients. Le marché français, quant à lui, continue sa reprise et se positionne en seconde place avec un volume de 61.686 touristes, suivi du marché allemand avec 55.953 visiteurs.

L'economiste

Carburants/Marges des distributeurs Daoudi: «L’enjeu, mieux informer et non réguler les prix»

Après les distributeurs des carburants, Lahcen Daoudi s’apprête à rencontrer les représentants des stations-service, avant d’être fixé sur la démarche à suivre. Il ne s’agit pas de réguler les prix, qui sont libres, mais  de mettre l’information à la disposition des consommateurs, a souligné le ministre des Affaires générales et de la Gouvernance, lors d’une conférence de presse, donnée mardi, à Rabat.

«Il faut se mettre autour de la table et régler doucement les problèmes. Nous ne sommes pas dans une logique de confrontation mais de travail, la main dans la main, dans l’intérêt des sociétés de distribution et des consommateurs», a-t-il indiqué. D’ailleurs, son département travaille sur un projet de plateforme de prix des carburants dans les stations-service à travers le pays.

Le but est de permettre aux consommateurs de les consulter avant de choisir la station-service pour s’approvisionner en carburants. Cette application informatique sera opérationnelle dès septembre prochain, a promis le ministre de tutelle qui a pointé des dysfonctionnements des mécanismes du marché. A cette occasion, il a dévoilé une pratique illégale.

Selon lui, «des camions citernes s’approvisionnent on ne sait où mais revendent leur carburant aux stations-service. Du coup, les consommateurs s’y approvisionnent sans être sûrs que le produit est celui du distributeur affiché. Nos équipes sont sur le terrain pour enquêter».

Le ministre a également abordé l’offre qualifiée supérieure de plusieurs produits mais dont les prix sont curieusement élevés. Cela s’explique notamment par la spéculation qui bat des records au cours du Ramadan. Il a donné l’exemple du sucre dont le coût de transport est de 6%. Mais dans la réalité, il varie entre 17 et 26%.

Donc, plus le citoyen habite loin, plus il achète ce produit plus cher, dit-il. L’idée du ministre de tutelle est «de constituer des stocks au niveau des provinces, à proximité des citoyens. Le prix, unifié sur l’ensemble du territoire, sera inscrit sur le pain de sucre».