PROXIMO Revue de presse 31 08 2017

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L'economiste

Croissance : Moody’s relève ses prévisions pour la zone euro

La croissance devrait être meilleure cette année par rapport à 2016 dans la zone euro, selon les nouvelles projections de Moody’s. Le PIB devrait progresser de 2,1% en 2017 et 1,9% en 2018 contre 1,7% en 2016, souligne l’agence de notation. Cette embellie sera principalement due à l’accélération de l’activité dans les principaux pays (Allemagne, France et Italie). En Allemagne, la croissance pourrait s’établir à 2,2% cette année et 2% en 2018 contre 1,9% en 2016. En France, le PIB devrait progresser de 1,6% en 2017 et 2018 contre 1,3 et 1,4% lors des dernières projections.

Le gouvernement tenté par l’IS progressif

  • Des études lancées pour évaluer l’impact
  • La réforme de la TVA se poursuivra
  • La grille IR écartée pour le moment

La première «vraie» loi de finances du gouvernement El Othmani pourrait être marquée par une nouvelle réforme de l’impôt sur les sociétés (IS). L’IS progressif est envisagé et des études sont actuellement menées pour une nouvelle évaluation des impacts sur le budget. En 2015 déjà, l’incidence immédiate sur les recettes fiscales a été estimée à 1,5 milliard de DH mais largement compensée plus tard par l’élargissement de l’assiette!

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L’IS progressif tient à cœur à la CGEM pour laquelle la réforme de 2016 avec l’instauration d’un IS proportionnel reste incomplète et ne permet pas de lutter efficacement contre l’informel. Les taux en vigueur sont de  10% pour la tranche du résultat fiscal inférieur ou égal à 300.000 DH, 20% au-delà de 300.000 DH et 30% pour la tranche du résultat fiscal supérieur à 1 million de DH et inférieur ou égal à 5 millions de DH. Au-delà de 5 millions de DH, le taux appliqué est de 31%. Une grille à l’origine d’une amélioration des recettes de l’IS qui ont atteint 30,4 milliards de DH à fin juillet 2017 contre 25,6 milliards un an auparavant enregistrant ainsi une hausse de 18,8%!  Sauf que cet IS proportionnel est limité par l’effet seuil.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle le patronat a toujours insisté sur la progressivité de cet impôt. De plus le ministère des Finances n’a jamais  opposé un niet définitif à cette réforme considérant l’IS proportionnel comme un premier pas vers la progressivité.

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La population fiscale enregistre des hausses régulières mais la charge de l’impôt reste concentrée sur un petit groupe. Les entreprises immatriculées à l’IS ont augmenté de 7,9% en 2016

La loi de finances 2018 pourrait être également marquée par la poursuite de la réforme de la TVA. L’objectif étant de converger vers les taux de 0, 10 et 20%. Sauf que les propositions du gouvernement sont souvent écartées au Parlement en particulier pour les produits jugés sensibles. Dans certains secteurs le relèvement du taux de TVA à 20% constituait l’unique solution au butoir TVA. C’est le cas par exemple des Autoroutes du Maroc. Le gouvernement a relevé la TVA appliquée au péage, de 14 à 20%.   Le même scénario a été retenu pour l’ONCF, qui détenait également une grosse créance de TVA sur l’État. A partir de janvier 2016, les billets de train ont été alignés à 20% de TVA au lieu de 14% auparavant. En revanche, la TVA sur le transport de voyageurs n’a pas bougé, ce secteur plombé par l’informel et la sous-déclaration.

Par rapport à l’IR, les salariés risquent d’être déçus car le gouvernement ne prévoit pas une refonte de la grille. Du moins selon les premières indiscrétions sur le projet de loi de finances 2018. Or cet impôt dont plus de 75% des recettes émanent des retenues sur salaires figure parmi les principales revendications des organisations syndicales.   L’UMT propose de porter la tranche exonérée à 36.000 DH contre 30.000 DH actuellement.

Le syndicat est notamment favorable à un taux de 8% pour les revenus compris entre 36.001 DH et 56.000, 14% pour la tranche allant de 56.001 à 66.000 DH et 20% pour celle de 66.001 DH à 86.000 DH. A cela s’ajoutent, un taux de 30% pour les tranches de revenu de 86.001 à 186.000 et de 34% pour celle allant de 186.001 à 600.000 DH. Au-delà de 600.000, l’organisation syndicale est favorable à un taux de 38%.

Les propositions de la CGEM

La confédération patronale réclame toujours un IS progressif. Elle est favorable à un taux de 10% pour la tranche du résultat fiscal inférieur ou égal à 300.000 DH, 20% au-delà de 300.000 DH et 30% pour la tranche du résultat fiscal supérieur à 1 million de DH et inférieur ou égal à 5 millions de DH. Elle est également pour un taux de 31% pour la tranche du résultat fiscal supérieur à 5 millions de DH.

Reste que cette progressivité ne pourrait s’effectuer au détriment des recettes fiscales, principale source de financement du budget de l’Etat. Elle pourrait éventuellement s’accompagner d’une hausse du taux marginal. Un scénario jugé inquiétant par les opérateurs sauf s’il s’accompagne de mesures telles que la réduction d’impôts sur les plus values réalisées à la suite de cession d’immobilisations ou la réintroduction de la provision pour investissement.  Celle-ci a été abrogée en 2008 alors qu’elle avait donné des résultats satisfaisants en matière d’incitation à l’investissement. Sa réintroduction figure parmi les principales demandes de la CGEM puisqu’elle pourrait redynamiser l’’investissement. Lors de la loi de finances 2017, la CGEM a proposé au gouvernement d’autoriser les entreprises à constituer, en franchise d’impôt, une provision pour investissement plafonnée à 20% du bénéfice fiscal. Une mesure  qui serait assortie de l’obligation d’investir deux fois ce montant, si l’investissement intervient dans l’année qui suit la constitution de la provision, ou trois fois ce montant si l’investissement intervient au plus tard la deuxième année qui suit l’année de constitution de ladite provision.

aujourd'hui

Programme IPAMed : Un projet de développement de la filière apicole en cours d’élaboration à Jbel Bou Naceur

 Un projet de développement de la filière apicole sur la Zone importante pour les plantes (ZIP) de Jbel Bou Naceur, dans la province de Guercif, est en train d’être élaboré dans le cadre du programme IPAMed (Zones importantes pour les plantes de la région méditerranéenne). Ce projet a pour objectif de conserver la biodiversité de cette zone du Maroc et de bénéficier aux populations locales, indique un communiqué du Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Dans ce cadre, une première mission de terrain a été menée en juillet dernier dans cette région par des consultants en la matière, avec l’appui du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la Désertification (HCEFLCD), précise la même source. L’objectif de cette mission était de fournir un diagnostic de la filière apicole dans cette zone et de sensibiliser la population locale à la sauvegarde du site et de son exploitation tout en conservant les potentialités naturelles de la montagne considérée par l’UICN comme une ZIP.

Six jours durant, de nombreux acteurs ont été rencontrés dans le cadre de cette mission, dont des représentants institutionnels de la DPA (Direction provinciale de l’agriculture) de Guercif, l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires), l’INDH (l’initiative nationale pour le développement humain), ainsi que des techniciens et les présidents des cinq coopératives apicoles du douar Beni Bou Illoul. Des informations ont été collectées à propos du système de production et de la qualité des produits. Ainsi, un diagnostic des acteurs, de l’organisation des coopératives ainsi que de leurs capacités techniques a pu être fait, afin de pouvoir par la suite réaliser un plan d’action et une stratégie de développement de la filière. Le projet IPAMed constitue un réseau ambitieux de spécialistes des plantes, responsables de sites, populations locales et organisations de la société civile, destiné à développer des actions de conservation des plantes dans l’ensemble du bassin méditerranéen.

Les ECO

IDE : le Maroc, 1er pourvoyeur de fonds en cote d’ivoire

Au cours de l’année 2016, les investissements engagés par le Maroc en Côte d’Ivoire les ont placés à la tête des pays actifs en termes d’IDE, avec un apport estimé à 213 millions de dollars.

Le Maroc est le premier pourvoyeur de fonds en Côte d’Ivoire, et prend la tête des pays qui investissent le plus dans ce pays. Ecofin, qui publie les résultats de son étude s’intéressant aux flux des d’investissements directs étrangers (IDE) à destination de ce pays-partenaire, confirme sa position de leader, pour la 2e année consécutive, et estime les investissements engagés sur l’exercice passé à quelque 213 millions de dollars, devançant la France (112 millions de dollars), traditionnellement leader pour ce qui est du volume mobilisé. Ce qui ne surprend personne puisque le Maroc et la Côte d’Ivoire développent conjointement, et ce depuis 2013, de nombreux partenariats multisectoriels, faisant du pays la première destination des IDE marocains.

Les investissements mobilisés par le royaume ont une portée structurante, induisant une création de valeur ajoutée et d’emplois locaux dans des secteurs divers, tels que le BTP, l’industrie manufacturière, chimique et agroalimentaire, la formation, le logement et les infrastructures économiques et sociales. De plus, le rapprochement stratégique entre le Maroc et son partenaire a montré sa pertinence en multipliant par 4 le volume des échanges commerciaux, avec un avantage pour le Maroc chiffré à plus de 1 milliard de dirhams en solde commercial.

Aussi, la signature, le 21 janvier 2015, du mémorandum d’entente pour le renforcement du partenariat économique avancé, ainsi que la mise en place du Groupement d’impulsion économique Maroc-Côte d’Ivoire (GIEMCI), ont contribué grandement au développement des relations commerciales qui lient les deux pays, et représentent un potentiel d’amélioration des plus inépuisable. À noter que le Maroc et la France ne sont concurrencés par aucun des autres pays présents par leurs investissements, à savoir les États-Unis (22 millions de dollars), le Royaume-Uni (17 millions de dollars) et la Chine (16 millions de dollars).

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Ce scientifique nigerian qui fabrique des puces informatiques avec des cellules nerveuses

À 38 ans, OshiorenoyaAgabi, le patron de la start-up Koniku utilise des neurones produits en laboratoire pour fabriquer des puces informatiques. Les applications possibles de son invention sont très nombreuses, a-t-il indiqué lors de la la conférence TEDGlobal d’Arusha qui s’achevait mercredi dans la capitale tanzanienne.

Le neurologue OshiorenoyaAgabi sera peut-être un jour béni des voyageurs qui pestent devant les longues files d’attente des aéroports. Ce scientifique nigérian a présenté dimanche à la conférence TEDGlobal 2017 (Technology, Entertainment and Design) d’Arusha, en Tanzanie, un appareil mis au point par sa start-up et capable de détecter des explosifs sans importuner les passagers en partance.

Ce n’est que l’un des usages possibles de l’invention de OshiorenoyaAgabi, 38 ans, et son équipe de la société Koniku, basée dans la SiliconValley californienne.

Le cerveau, ce processeur surpuissant

Tandis que les spécialistes de l’intelligence artificielle se battent pour créer des machines qui imiteraient le cerveau humain ou, comme l’entrepreneur et inventeur d’origine sud-africaine ElonMusk, y implanter carrément des ordinateurs, OshiorenoyaAgabi a trouvé le moyen de faire travailler ensemble des neurones produits en laboratoire et des circuits électroniques.

Délaissant le silicium des processeurs classiques, il explique s’être tourné directement vers le cerveau humain, « le processeur le plus puissant que l’univers ait jamais vu. Simuler la puissance de calcul de 214 neurones seulement nécessiterait un ordinateur extrêmement rapide », a-t-il indiqué.

« Plutôt que de copier un neurone, pourquoi ne pas juste prendre la cellule biologique elle-même et s’en servir telle quelle ? C’est une idée révolutionnaire dont les conséquences dépassent l’entendement », assure ce détenteur d’une licence en physique théorique passée à Lagos et d’un doctorat obtenu à Londres après s’être intéressé à la neuroscience et à la bio-ingénierie.

De 8 à 30 millions de dollars de revenus d’ici 2018

C’est à cette tâche que le Nigérian et son équipe de généticiens, physiciens, bio-ingénieurs, biologistes moléculaires et autres scientifiques se sont attelés. Et déjà nombre d’applications industrielles apparaissent. De grandes marques, dit-il, dont des représentants de l’industrie du voyage, lui ont fait confiance et les revenus de la start-up devraient bondir de ses 8 millions de dollars actuels (7 millions d’euros) à 30 millions d’ici l’an prochain.

Un des grands défis que l’entreprise a dû relever a été de trouver le moyen de conserver les neurones vivants, un secret que OshiorenoyaAgabi se garde bien de révéler, se contentant de dire qu’ils peuvent être conservés vivants deux ans dans le cadre d’un environnement et deux mois dans l’appareil détecteur.

LA VIE ECO

L’INFLATION TOUJOURS TRÈS FAIBLE

Pas de sursaut des prix à la consommation malgré Ramadan, le retour à la croissance suite à une bonne campagne agricole, la détente des conditions de financement… 

Sur les sept premiers mois de l’année, l’indice des prix à la consommation n’a en effet évolué que de 0,6%, un niveau très faible résultant d’une quasi-stabilité des prix des produits alimentaires (-0,2%) et d’une hausse modérée des prix des produits non alimentaires (+1,4%). Parmi ces produits, seuls l’hôtellerie et la restauration (+3,3%) et l’enseignement (+2,9%) affichent des progressions significatives. Les bonnes performances du secteur touristique depuis le début de l’année et la demande historiquement soutenue sur les établissements d’enseignement privés expliquent ces variations. Par ville, ce sont Laâyoune (+1,8%), Tétouan (+1,6%), Marrakech (+1,2%), Settat et Béni Mellal (+1%) qui ont enregistré les plus fortes hausses des prix. Al Hoceima et Meknès affichent, au contraire, une inflation négative (-0,1%).